Fermeture définitive de Influenza ! An unexpected meeting (ft. Oona) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 An unexpected meeting (ft. Oona)

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MessageSujet: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyDim 9 Oct - 0:54

C'était une assez belle journée ; le soleil brillait, il faisait chaud, je n'avais rencontré personne. J'aimais venir en "vacances" dans le coin ; l'ancien parc des Pedernales Falls était devenu presque désert depuis qu'un incendie l'avait ravagé. On y trouvait plus grand chose, parfois quelques rôdeurs, parfois quelques bêtes, mais les chances de se retrouver nez à nez avec d'autres survivants y étaient relativement faibles. J'y allais donc de temps en temps, dès que j'avais accumulé assez de provisions pour tenir au moins une semaine sans être embêtée, ce qui devenait de plus en plus rare. Même malgré la dévastation, sa rivière était restée magnifique. Elle avait taillé sa route dans le paysage assez escarpé, creusant la roche au fil des années, pour finalement parvenir à ses fins.

Je n'avais que quelques jours de provision, mais, j'en avais vraiment marre de la ville et de ses galères. J'avais besoin d'un moment au calme, et du coup, je m'étais installée à ma planque habituelle, un abri de fortune sous les racines d'un arbre que j'avais aménagé et amélioré au fil de mes passages. C'était discret, et j'étais dans une relative sécurité. Même les animaux sauvages ne pouvait pas m'atteindre, puisque je bloquais l'accès par une lourde planche en bois. Ces derniers étaient d'ailleurs particulièrement actifs à cette période là ; à croire que je n'étais pas la seule tiraillée par la faim.
J'y avais laissé la plupart de mes affaires, et j'avais l'intention d'aller me baigner, histoire de me changer les idées, et essayer d'oublier ce qu'était devenu le monde.

Enfin, c'était assez difficile d'oublier, puisque j'étais assez paranoïaque, et il me fallait absolument contrôler mon environnement pour être sereine. Avant de pouvoir mettre ne serait ce qu'un pied dans l'eau, je passais donc à chaque fois plus ou moins une heure à effectuer un protocole que je m'étais fixé ; à parcourir les alentours et à scruter les environs afin d'éviter d'être prise au dépourvue. Je n'avais vraiment pas envie de me retrouver face à face à un rôdeur dans mon plus simple appareil. Ou encore pire, face à un autre survivant. Je me baignais également toujours au même endroit ; dans une cuve que l'eau avait creusée, bien à l'abri des regards et dont il était facile de surveiller les accès.

Tout semblait calme ; j'ai donc pu commencer à faire ma lessive. Certains diraient que c'est inutile, mais c'était juste des crasseux qui voulaient se justifier. Une mauvaise hygiène favorisait les chances de tomber malade, et, dans l'état actuel des choses, seule, je ne pouvais pas me le permettre du tout. J'étendais le peu de vêtement de rechange que j'avais, mon pantalon, mon blouson et mon t-shirt sur les branches d'un arbre miraculeusement épargné par l'incendie, et sur lequel était posé mon fusil, avant de déplacer mon pistolet au bord de l'eau. J'hésitai un instant de le glisser dans mon dos, mon boxer pouvant supporter son poids, mais je renonçai. J'avais trop peu de balles pour me permettre de potentiellement mouillé la poudre de celle ci.
Les environs étaient dégagés, et je doute qu'en à peine une heure, les choses allaient changer. Il n'y avait vraiment absolument rien de digne d'intérêt dans cette zone, si ce n'est qu'un point d'eau. Je ne buvais d'ailleurs même pas celle ci sans l'avoir fait bouillir au préalable.
Je plongeai donc, et commençait à faire quelques longueurs, en attendant que mes vêtements sèchent, ce qui devrait être le cas assez rapidement, vu que ce soleil de début d'après midi tapait assez fort, malgré le fait qu'on avait quitté la période estivale. Nager était certainement la chose qui me vidait le plus la tête, et qui me ramenait bien avant tout ça. Je n'avais jamais vraiment exceller dans le domaine, mais j'avais toujours apprécier être dans l'eau, de pouvoir profiter du silence qui y régnait, et de la fraîcheur qu'elle apportait.

Mais, alors que je sortais la tête de l'eau, un bruit anormal attira mon attention. Je plongeai alors directement, retenant mon souffle, pour nager le plus loin possible en direction de mes affaires ; et de mon pistolet. C'était peu être juste le vent, ou une connerie comme ça, mais je ne pouvais être sûre de rien, et je ne prenais jamais de risque.
Une fois au niveau des rochers entre lesquels mon arme reposait, je me glissai hors de l'eau en essayant de rester discrète, tout en essayant de repérer l'origine du bruit.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyLun 10 Oct - 2:50

Le paysage était magnifique, je n'avais jamais véritablement pris le temps d'aller dans cette forêt avant l'apocalypse, j'aimais trop trouver l'amusement de la ville, mais c'était un endroit magnifique, poétique. Je pouvais sentir la vie habitée ce lieu, contrairement aux humains, les animaux n'avaient pas cessé de vivre, ils n'ont jamais eu besoin de confort pour survivre. Il faisait chaud mais l'ombre de la végétation nous permettait de profiter d'une certaine fraîcheur, surtout une l'eau n'était plus très loin, je reconnais que j'étais un peu éloigné de mon terrain de garde. Mais c'était une belle journée, pour moi, pour mon destrier et pour l'imbécile qui était tiré sur le sol dans mon sillage avec une corde, j'ai toujours aimé les promenades. C'était vivifiant, d'écouter sa lamentable complainte tandis que nous nous rapprochions de l'étendue liquide, qu'avait-il faite de mal ?

Sa première erreur avait été de me prendre pour une idiote, sa seconde a été de s'infiltrer avec ses copains sur ma terre et la troisième était d'avoir essayé de s'enfuir. C'est comme cela quand on ne tue pas assez de chacals, ils reviennent pour plus, ils étaient clairement inexpérimentés et pas très brillant, un a fini égorger sans avoir pu retourner à Stonebriar. Il ne restait que mon meilleur ami ici présent, lui aussi m'avait bien fait cavaler, mais il avait eu une certaine réponse à une de mes questions et je devais avoir une confirmation de sa véracité. Je l'ai donc rattrapé, frapper, attacher ses jambes à la selle de mon cheval grâce à un cordage et ait décidé de faire un petit tour au lieu de retourner au ranch. Mais après avoir réussi à admirablement bien me faire tourner en bourrique, la forêt n'était plus très loin, je pouvais autant me reposer et décompresser un peu avant de passer aux choses sérieuses.

J'étais arrivée, un léger soupire sortait de ma bouche alors que je descendais de mon cheval, regardant avec intérêt mon nouveau joujou, un pistolet calibre LR22, emprunter pour une durée indéterminée à mon ami. Il allait servir à remplacer mon défunt calibre 9mm, comme quoi cette vermine de chacal avait au moins eu un intérêt, le pauvre était couvert de petites coupures et de quelques bleus. Il est vrai qu'être traîner à travers la nature pouvait se montrer impitoyable, quoi qu'il en soit je m'approchais de mon cheval, passant doucement ma main sur sa crinière. C'était lui mon meilleur ami, pas le cadet des Rhodes que j'appréciais malgré tout beaucoup, mais ma monture qui était toujours là pour moi, me supportant à travers le monde. Un tendre sourire se formait sur mon visage tandis que je caressais, déposant même un petit baiser avant de le laisser se désaltérer au point d'eau non loin.

Il avait amené avec lui mon captif, ce qui était une vision plutôt amusante à voir, je pouvais prendre mon temps de souffler et apprécier la nature. Je n’étais pas sûre que les autres au camp auraient apprécié de savoir que je partais faire des ballades en pleine nature au milieu de mon service. Mais ils ne le sauraient pas, ce n’est pas comme s’ils allaient naturellement se balader et vérifier centimètre par centimètre les pâturages et leurs alentours, je pouvais donc prendre mon temps. C’est tranquillement que je me dirigeais moi-même vers le point d’eau, me rafraîchissant rapidement le visage pour me débarrasser du sang de l’ami chacal de mon captif.

-Tu crois que y’a trucs sauvages par ici ? Je parle pas des biches hein, genre des ours ou des loups, des tigres des bois, bigfoot, ce genre de conneries.

Le principal intéressé avait essayé de répondre mais je lui coupais directement la parole.

-Je pourrais te laisser là, si un machin venait te boulotter, j’en aurais le cœur net, je pourrais aussi te noyer, t’équarrir vraiment lentement, tellement de façons de s’amuser entre amis.

Je lui faisais une petite bouille pensive avant de reprendre mon discours de manière assez enthousiaste.

-Ou alors tu réponds à mes questions avec l’honnêteté de ton cœur, mais je te conseille de faire vite, où est-elle ?

Il savait où elle était, il savait où il avait menti, dans les deux cas nous avions à discuter entre adultes responsables, j’allais retrouver Immy et mon pistolet 9mm.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyMer 12 Oct - 2:16

Ma paranoïa n'avait pas été vaine. Il y avait bien quelqu'un qui s'était ramenée ; une cavalière, et ce qui semblait être son prisonnier, ce qui m'inquiéta un peu. Elle ne m'avait pas encore repérée, trop occupée à discuter avec le captif, qui semblait être dans un piteux état. En même temps, c'est pas terrible d'être traîné par un cheval.
J'étais curieuse de savoir pourquoi elle se trimballait quelqu'un ; je décidai donc de prendre l'avantage par rapport à eux tant que je le pouvais encore. Profitant de l'irrégularité du terrain, je sortais complètement de l'eau, saisissant au passage mon colt, déjà prêt à être utilisé. Je jetai un coup d’œil à l'arbre où était appuyé mon fusil, à une dizaine de mètre de moi, avec mes vêtements, qui devaient avoir séchés entre temps. J'hésitai quelques instants, j'aurais pu les atteindre en courant, mais non, ça serait prendre des risques pour rien. Les autres survivants n'étaient pas très loin, et je n'aurais pas de mal à les viser d'aussi près avec mon arme de poing. Et puis, merde, ils se feront braqués par quelqu'un à moitié à poil, ça leur apprendra à venir de déranger quand je ne suis vraiment pas dans une optique de l'être.
Je me levai donc le plus discrètement possible ; ce qui était facile, sans chaussure. Même si j'avais envie de lâcher un « aïe » à chaque fois que mon pied se posait sur des herbes ou des cailloux un peu trop irréguliers. J'avais survécu à l'apocalypse, mais j'avais toujours la plante des pieds délicate et sensible.  
En tendant l'oreille, j'entendis la femme parler beaucoup, ne laissant pas son interlocuteur répondre.  Et quand il s'apprêtait à le faire, il me vit. En levant mon arme, je lui fis non de la tête. Mais il écarquilla les yeux, et son interlocutrice commença à se retourner :

« Bougez pas, ou je vous plombe tous les deux. J'espère que c'est pas moi que tu cherches, sinon tu vas être déçue ma grande, parce qu'effectivement, t'es pas tombée sur une biche. D'autant plus que t'as l'air d'avoir des façons assez bizarres de t'amuser »

Le type commença à parler :

« Ah, vous tombez bien, elle m'a... »

Je me mis alors à le braquer lui, tout en continuant de surveiller l'autre, la gâchette me démangea pour un tir de sommation pour économiser ma salive, mais il fallait surtout que j'économise mes balles, donc je me ravisai.

« Je t'ai causé à toi ? Non. Alors ferme là, et laisse la demoiselle répondre à ma question. Et baisse les yeux quand tu me parles »

C'était gratuit, mais, merde. J'étais vraiment en rogne. Au passage, la présence du cheval me mit la puce à l'oreille, et j'arquai un sourcil en demandant :

« Ah ; t'es avec les cowboys de la Crimson Valley, c'est ça ? Ou t'as juste volé ce cheval ? »

Je me remis à la braquer elle, mais j'étais déjà plus rassurée. Les rapports que j'avais avec les cavaliers avaient très mal commencés, mais, ils se sont améliorés drastiquement par la suite.
J'attendais donc sa réponse, là, debout, en sous-vêtements et encore trempée de ma baignade, braquant l'un, puis l'autre, pour les dissuader de tenter quelque chose de stupide ; auquel cas je n'hésiterai pas à tirer.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyMer 12 Oct - 17:20

C'était gênant, vraiment, de toute ma carrière de traîneuse de chacal dans la forêt, cela ne m'étais jamais arrivée, ma crédibilité était véritablement mise à mal dans une situation pareille. Mon visage s'était mué dans une sorte d'incompréhension que moi-même n'aurait pas pu décrire, devant moi se trouvait se trouvait une femme toute mouillée en sous-vêtement me tenant en joue. Un instant j'étais tranquillement en train de parler à mon ami au nom inconnu, discutant sur des sujets importants tels que les tigres des bois, puis elle était sortie de nulle part. Était-elle une de ses amies ? Cela semblait peu probable vu son accoutrement et la façon dont se passait la situation, le plus simple était également l'option la plus amusante. C'était un pur quiproquo, elle passait par hasard et pensait que je la cherchais elle, non vraiment cette situation était terriblement gênante.

Mais la brune avait du cran, j’aimais ça, débouler comme ça à moitié à poil en nous menaçant, ordonnant au chacal de baisser les yeux et commençant à faire son discours, je respectais cela. Je suivais donc les ordres de la femme comme une obéissante Oona, attendant le premier moment pour lui planter une lame dans le tibia, mais ça pouvait attendre, j’aimais converser. Surtout qu’il m’avait appelé demoiselle, cela faisait romantique, je me retrouvais presque propulser dans un conte de fée, presque car la situation était quand même pas mal tordue. Venait enfin le temps pour moi de résoudre toute cette histoire avec mon charisme, une question m’était posée et je ne savais pas trop ce que je devais répondre. Certes j’étais une cowgirl, mais peut-être que dire cela allait me valoir de me faire descendre, ce que je préférais éviter, c’est donc en jouant avec le destin que je répondais.

-Je suis avec eux, Oona la chevaucheuse de poney pour te servir, contrairement à cette vermine de chacal ici présente, si tu ne me crois pas, il suffit de le sentir.

Un léger sourire se formait sur mon visage tandis que j’observais plus attentivement ma compagne, elle vraiment jolie avec cet accoutrement, peut-être que cette situation n’était pas si moisie. Je me dépêchais néanmoins de remonter mon regard vers mon interlocutrice, je ne voulais pas la vexer en l’objectifiant, même si c’était totalement ce que je faisais en ce moment. A vrai dire la situation était véritablement excitante, un tel duel de regard, je me croyais dans un western, sauf que je n’étais pas en situation de pouvoir la descendre facilement. C’est donc avec mon tact diplomate et une certaine douceur que je reprenais la parole.

-Je vois bien que tu es occupée, je propose donc que chacun pose ses armes, qu’on discute tranquillement, voir même parte de son côté, j’ai juste vraiment besoin de parler avec lui.

Une petite étincelle s’allumait dans mes yeux, le genre d’idée et d’enthousiasme qui n’était jamais bon pour personne, surtout pour moi, mais j’étais impulsive et j’appréciais déjà cette fille.

-Ou si tu préfères, on peut le faire ensemble, je ne sais pas comment tu le préfère, mais tout est plus amusant à deux, je te le garantis.

Mon léger sourire se teintait d’une certaine malice alors que moi-même commençait à me demander si je parlais encore de torture à mon d’interrogatoire et de torture à mon interlocutrice…
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyMer 12 Oct - 19:57

Cette fille était bizarre. Raison de plus pour rester hors de sa portée, en continuant de la braquer. Mais, je m'étais détendue en apprenant qu'elle était apparemment du clan des cavaliers. Je faisais quelques pas de plus en avant, le temps qu'elle finisse de parler, notant au passage qu'elle venait de me reluquer de haut en bas. J'arquai un sourcil. Le malaise.
Je n'étais plus qu'à deux ou trois mètres d'elle, et je ne braquai plus qu'elle, l'autre étant attaché. J'étais plus détendue, mais si elle esquissait le moindre mouvement, elle devenait une passoire. Je lui annonçai alors :

« La seule odeur que je sens, actuellement, c'est celle de la merde de cheval. J'ai pas besoin de tes services. Enfin, peut être, si, si t'as une cigarette à me dépanner » Elle sembla vouloir parla, mais non, j'agitais l'index de ma main libre en faisant le signe non en lui annonçant : « Non, non, non... Un peu de respect ma grande, j'ai le flingue, je parle, tu réponds quand j'ai fini, d'accord ? Donc... Où en étais-je... ah, oui. T'as vraiment de la chance. J'ai rencontré certains de tes copains, récemment, dont un certain Abel. C'était sympa, on s'est bien amusé, j'en ai même gardé un souvenir » je tapotai sur le bandage encore posé sur mon bras gauche, même si la blessure était déjà cicatrisée. « Mais t'es bien loin de ton ranch ; qu'est-ce que tu fais dans le coin ? »

Je jetais un rapide coup d'oeil aux environs. La dernière fois, ils étaient plusieurs, et le fait qu'elle soit seule m'inquiétait vraiment. Etait-ce un piège ? Je reprenais donc, pour répondre à son étrange proposition.

« Alors écoute ; déjà, tu as plus de chance de me voir me mettre complètement à poil que de poser mon flingue. Te fais pas de faux espoirs non plus, ça risque pas d'arriver. Ensuite, on discute déjà tranquillement, et enfin, si t'as besoin de lui parler, fais toi plaisir, mais on se connaît pas depuis assez longtemps pour taper la causette avec un pauvre con qui... qui vient de relever ses yeux ! »

Bam. La détonation résonna. Non pas que j'étais pudique, mais merde, il me dégoûtait. En un battement de cil, je tournai mon flingue, pour tirer à ses pieds une fois. La balle s'éclata contre le sol, projetant de la terre sur ses jambes.
Le type sursauta, alors que je me remettais à braquer la fille. Je regardai au passage si le bruit avait entraîné du mouvement aux alentours. Je ne m'étais pas encore fais tirer dessus, c'était déjà bon signe, et les environs restèrent inanimés.

« Le prochain coup sera dans les couilles, histoire d'être sûre de calmer ton envie de te rincer l'oeil » Je m'adressai ensuite à la fille, en souriant : « Je suis un peu susceptible en ce moment ; le manque de nicotine, certainement. Donc maintenant, fais moi plaisir, et répond à ma question. Ou propose de me filer une cigarette, ça fera l'affaire »
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyJeu 13 Oct - 4:20

Ma stratégie avait marché, c'était évident, j'étais une véritable maîtresse en tactique, j'avais lu un livre écrit par Sun machin une fois, rien ne pouvait m'atteindre, enfin presque, la femme avait toujours une arme. Mais nous étions passées du stade « je vais te tirer dessus raclure » au stade de « je vais te tirer dessus raclure, t'as une clope ? », ce qui est toujours une amélioration en soit. Néanmoins elle disait des choses intéressantes, par exemple elle avait déjà rencontré notre délice de chef, oh elle possédait un bandage sur le bras, cela semblait logique de la part d'Abel. Il était du genre violent et sans pitié, mais il ne m'intimidait pas, plus depuis que son frère m'avait donné l'image de lui en robe dans la tête, mais la femme s'était faite tabassée par lui. Mieux encore elle avait  survécu, j'étais impressionnée, je voulais franchement l'applaudir, mais elle me tenait en joue.

C’est bien uniquement à cause de cela que je tolérais le ton sur lequel elle m’empêchait de parler, à vrai dire maintenant que je le remarquais, elle était drôlement proche de moi. Cela aurait presque eu comme conséquence de m’empêcher de me concentrer sur les propos de mon interlocutrice, malheureusement celle-ci ne me faisait toujours pas confiance, certes à raison, mais tout de même. Heureusement pour une fois la vie me faisait une fleur, c’était en effet chacal non nommer qui avait été pris la main dans le sac pour délit de reluquage. C’est donc après un petit reniflement amuser à l’idée de voir ce chacal perdre ses parties génitales que je souriais en retour à ma geôlière du moment.

-Tu sais quoi ? Je t’aime bien même si tu dis que je pue la merde, mais si tu voulais fumer, il suffisait de demander, pas besoin de me braquer, les jeunes de nos jours…

Je me permettais de faire un clin d’œil à mon interlocutrice avant de lentement mettre ma main dans ma poche, sortant un paquet dans lequel il restait quelques cigarettes. Je l’ouvrais délicatement, sortant une cigarette et la tendant à ma nouvelle amie.

-Et voilà, prend ton pied, mais juste pour tes beaux yeux je vais répondre à ta question, tu vois mon ami ici, il s’est dit que ça allait être sympa de venir piller chez les Rhodes, j’étais pas d’accord. Donc j’espère que tu me pardonneras, mais j’ai tranché la gorge de son pote puis j’ai décidé d’interroger le survivant moi-même au cas où, je cherche seulement ma petite-amie.

J’essayais de laisser transparaître une ambiance enthousiaste et enfantine, mais la situation était compliquée, je ne faisais pas confiance à cette fille, encore moins à ce chacal. Mon regard partait discrètement de temps à autre observer les environs, j’étais toute seule, mais je pouvais peut-être exploiter quelque chose, un passant, un puant, un tigre des bois, quelque chose. J’essayais surtout de surveiller mon captif non loin, il avait beau faire le sage pour le moment, il n’hésiterait pas à tous nous tuer et à potentiellement manger nos organes en compote juste après.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyJeu 13 Oct - 9:45

Je m'étais un peu tendue quand elle mit sa main dans sa poche, et mon doigt descendit vers la gâchette ; mais je me détendis quand elle sortit son paquet de cigarette. Enfin quelqu'un de raisonnable, qui ne m'agresse pas à vue, ou à cause de laquelle je me fais agresser. J'esquissai un grand sourire avant de lui répondre sur un ton jovial :

« Tu sais quoi ? Moi aussi je t'aime bien. Et oui, tu pues vraiment la merde grande, désolé de te l'annoncer comme ; mais tant mieux. Sans ça, difficile pour moi de te croire. L'eau est bonne, si tu veux te débarrasser de l'odeur, je peux garder ton clébard et ton canasson en attendant »

Je saisissais la cigarette en baissant mon flingue, et en lui faisant également un clin d’œil.  

« N'essaie juste pas de me la faire à l'envers. Et si tu le fais, rate pas ton coup, parce que je vais pas te rater moi. Briquet ? » demandais-je alors juste après ; mais elle y avait pensé et me le tendait déjà.

Je m'asseyais alors sur un rocher, à quelques mètres d'elle, toujours prudente mais un peu plus rassurée déjà. Si elle tentait de sortir son arme, il y avait des chances que je sois plus rapide ; mes réflexes de pilote étant encore intacts. Et si elle tentait de me désarmer, et bien ça risquait d'être intéressant. Ma blessure avait presque entièrement cicatrisée, et j'étais en pleine forme. J'étais plus grande qu'elle, et encore une fois, ma formation de militaire me donnerait vraisemblablement l'avantage, d'après mes estimations. Le doute que ce n'était pas le cas était assez raisonnable, je l'écoutais donc.
Elle m'expliqua la situation, tandis que j'allumai ma cigarette. Je l'écoutai donc, lui jetant au passage le briquet qu'elle rattrapa. Je prêtai attention à ce qu'elle disait, hochant la tête à chacun des points marquants de sa courte histoire, tout en profitant de la cigarette. Bon dieu, c'était divin.  
Quand elle eut fini, elle se mit à regarder les alentours. Elle était encore assez tendue. Je lui annonçai à ce moment là :

« J'ai pas besoin de ton autorisation pour le faire. Félicitations, t'es la première lesbienne que je croise depuis... longtemps, je crois. Et intéressant comme histoire, à croire qu'on s'ennuie pas chez les cowboys. T'attends la cavalerie justement ? J'ai des mauvaises surprises en perspective ? »

J'attendais sa réponse, posée tranquillement sur mon rocher, la cigarette dans une main, mon flingue dans l'autre. Je ne la braquai plus, mais je préférai rester prudente ; j'étais vraiment paranoïaque.
Au passage, je me disais qu'il serait sage d'aller m'habiller. Non pas que l'idée de mourir à moitié nue me rebutait, mais si, un peu. Si je devenais un rôdeur, j'aurais aimé garder un peu de dignité, et ne pas déambuler partout dans le monde en petite tenue. Et accessoirement, ça rendrait la situation un peu moins gênante.
Je la dévisageai donc, guettant sa réaction plus que sa réponse.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyJeu 13 Oct - 22:29

Tout était parfait, je l'aimais bien, elle m'aimait bien, je puais la merde de cheval et elle recevait sa dose de nicotine, dans ma grande générosité j'y adjoignais même mon briquet. Comme quoi, répondre gentiment aux questions de la femme apportait des résultats positifs dans notre relation, elle baissait désormais son arme, elle pouvait toujours me descendre, mais c'était un début. Je pouvais déjà sentir une certaine complicité naître entre nous, voir même une intimité, pour preuve elle me proposait même de me doucher, la joie était perceptible sur son visage et c'était adorable. Certes elle fuyait loin de moi pour fumer sa petite dose de bonheur personnel, mais je la comprenais, à tout moment je pouvais sortir ma lame ou mon arme et essayer de la tuer. Je pouvais véritablement à cette finalité, la femme était adorable oui, mais elle était tout de même en train de me pointer avec une arme.

Enfin non pas que j’avais vraiment besoin d’une excuse pour tuer quelqu’un, pour le moment je me contentais d’attraper le briquet qui m’était jetée et de sortir une cigarette du paquet. J’allumais moi-même la cigarette et la mettais entre mes lèvres, prenant une première bouffée de détente absolue.

-Tu n’es pas la seule à vouloir prendre son pied, cela couvrira aussi accessoirement l’odeur de merde.

Un petit reniflement amuser sortait en même temps que la douce fumée alors que je concentrais à nouveau mon attention vers ma sympathique geôlière,  il me fallait encore répondre à ses questions. Ma compagne était curieuse, sous tension, elle avait bien besoin de tabac, elle pensait que d’autres cowboys allaient venir moi ? C’était mignon, personne n’allait venir pour moi, même s’ils savaient ma position, quoique, peut-être voudraient t’ils récupérer leur cheval, je n’avais pas grande foi en mes compagnons d’armes. Je pouvais bien voir que le si bien surnommer clébard aurait bien voulu lui aussi de notre petit délice personnel, mais pour ça il aurait fallu qu’il n’ose ne serait-ce que relever les yeux. Un léger soupire sortait de ma bouche alors que je plongeais le regard dans celui de ma compagne, toute erreur pouvait être fatale, c’était vraiment excitant sur le moment.

-J’ai préféré faire ça en solo, ils ne doivent même pas savoir que j’ai décampé pour passer du temps avec mon cher toutou, concernant les mauvaises surprises, peut-être, mais pas de moi en tout cas.

Je prenais une autre bouffée de ma cigarette, c’était fou comment cette chose avait tendance à se réduire comme cela, heureusement j’en avais encore d’autres. Un sourire moqueur se formait sur mon visage tandis que je reportais mon attention sur le chacal plus bas, j’avais jeté mon restant de cigarette au sol devant lui.

-Profite bien mon bon toutou, ce sera sûrement ta dernière, qu’on me dise pas après que je suis pas que générosité et marshmallow.  Et toi ? T’as décidé de faire quoi avec nous ? Car je te le dis, on est à ta merci, je suis à deux doigts te supplier de me laisser vivre en échange de faveurs sexuelles.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyVen 14 Oct - 15:20

L'écoutant attentivement, je prenais mon temps pour fumer ma cigarette, et profiter de chacune des bouffées que je pouvais prendre. Le vent s'était levé, et soufflait maintenant assez fort, mais le soleil  était encore là, et me réchauffait.
Elle répondit à mes questions, et j'étais justement satisfaite de ses réponses. Je guettai des signes de mensonge, mais je n'étais pas profiler, du coup, elle m'avait juste l'air honnête. Elle jeta le reste de sa cigarette, qu'elle avait fumé très vite ; il me restait au moins la moitié de la mienne, et j'avais commencé avant elle ; à son prisonnier, s'adressant à lui pleine de dédain. Puis, elle me questionna. Je la regardai quelques instants, le regard vide. Je tirai sur ma cigarette, le silence n'était troublé que par le grésillement que produisait la cigarette sur laquelle on tirait, et le vent soufflant dans les feuilles des arbres. Elle sembla commencer à s'impatienter, et je supposai qu'elle allait se remettre à parler quand je lui répondis :

« Je n'ai pas envie et encore moins besoin de tes faveurs sexuelles, ma grande. J'ai rien décidé du tout ; et vous étiez à ma merci » je soulignai bien utilisation du passé pour qu'elle comprenne « Fais ce que tu veux, tant que tu m'emmerdes pas. J'ai attrapé un lapin, en début d'après midi. Je vais pas tarder à le faire cuire, avant qu'il fasse nuit, si tu en veux un morceau, c'est d'accord. Ah, et avant de continuer cette discussion, je vais aller m'habiller, bouge pas »

Je me levai, en prenant une autre bouffée de ma cigarette. Avant de partir, je lui disais, de manière un peu ironique :

« Si tu veux me tirer dans le dos, fais moi le plaisir d'attendre au moins que je sois habillée »

Je me mis donc en route. Je n'étais pas rassurée, mais elle ne me tira pas dans le dos, ou du moins pas tout de suite. Je l'entendis parler à son prisonnier. J'allai à mon arbre, puis je tournai la tête. Elle me regardait, je ne sais pas ce qu'elle pensait. Je finissais ma cigarette, et je jetai le mégot, avant de commencer à m'habiller tout en jetant un œil dans sa direction, juste au cas où. Je restai en débardeur, laissant ma veste, pas tout à fait sèche encore un peu étendue. Je saisi ensuite mon fusil, et je vis la fille se tendre d'un seul coup. Elle sembla esquisser un mouvement, mais voyant que je passai l'arme en bandoulière, elle sembla se détendre.
Au passage, je faisais discrètement passer mon doigt sur le mécanisme de sélection de tir. Je ne mettais presque jamais la sécurité, mais j'avais tendance à laisser mon fusil en semi-automatique la plupart du temps. J'avais une certaine discipline de la gâchette, je détestai tirer à l'aveugle, ou perdre des balles en tirant en automatique (j'estimai que sur un rôdeur, plus d'une balle, c'était du gâchis) ; ce qui me causait parfois préjudice, mais bon.
Dans cette situation là, si elle voulait me la faire à l'envers, il lui en coûtera certainement, même si elle pouvait m'avoir, elle risquerait au passage de devenir une passoire. Je retournai vers elle, en lui annonçant :

« Donc, nous disions ? »
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyLun 17 Oct - 22:55

Elle ne voulait pas de mes faveurs sexuelles, je pouvais vivre avec ça, surtout que je préférais pour le moment me préserver pour ma Immy, le doux petit ange le méritait. Enfin je ne savais pas encore exactement si elle allait recevoir un baiser d'une tendre passion ou ma lame le long de sa délicate peau, mais elle le méritait. Ma compagne et moi n'avions toujours pas essayé de nous assassiner de manière plus que brutale, c'était une issue satisfaisante même si j'avoue que je commençais à ressentir une certaine lassitude. Non pas qu'observer ma très avenante nouvelle amie fumée en sous-vêtement n'était pas un véritable ravissement pour mes petits yeux, mais je voulais vraiment en finir avec mon jouet. Au moins je recevais la réponse à la question à un million de dollars, je n'étais plus prisonnière, il est vrai que je ne faisais plus viser depuis déjà quelques temps.

Pourtant je ne pouvais m’empêcher de me demander à quel moment tout allait partir en vrille, la brune manigancerait quelque chose, c’était très certainement un excès de méfiance de ma part, mais il fallait rester sur ses gardes. C’est néanmoins avec un grand enthousiasme que je lui répondais tandis qu’elle me tournait le dos, me laissant le terrain dégager pour définitivement me débarrasser d’elle.

-Ne t’inquiète pas, même si je voulais me débarrasser de toi, les armes à feux c’est pas trop mon truc, pas assez personnel tu vois. Surtout que je suis sûre que le flingue de notre bon vieux machin juste là est bien merdique.

C’était supposé détendre l’atmosphère, l’objectif n’avait peut-être pas été rempli de manière optimale avec ce genre de phrases sortie du dictionnaire des psychopathes. Mais c’était vrai, dans l’éventualité d’un affrontement, je préférais largement utiliser ma lame sur cette jolie brune que ce pistolet, ma compagne méritait bien mieux que cette pétoire. Mais elle était partie, je pouvais donc commencer à m’amuser un peu, oh je le voyais ce petit rat, il avait essayé de me troquer sa vie contre celle de l’objet de mes désirs. Une stratégie intelligente pour gagner du temps, mais le truc avec le temps, c’est qu’il finit toujours par s’écouler, peu importe les efforts déployer pour empêcher cela. Je m’agenouillais donc près de mon captif, le regardant pensivement avant de commencer à parler.

-Tu sais où elle est, parle.

Le visage de l’homme se raidissait tout à coup, soit il n’avait pas la réponse, soit il ne voulait pas la donner tout de suite car il voulait gagner du temps. C’est vrai qu’il y avait des chances que je le tue de toute façon, cela ne voulait pas dire pour autant que je tolérais ce comportement, ainsi devant ses approximations, une seule chose servait. Il n’avait fallu que de quelques secondes pour que je me relève et frappe d’un coup de pied dans le ventre mon compagnon, lui provoquant un léger gémissement bien significatif, celui de la douleur.

-C’est très simple petite merde, tu me dis où elle est ou bien tu vas passer une très longue journée.

Je lui assénais un deuxième coup, soupirant de frustration tandis que je me retournais, faisant désormais face à une brune bien plus habillé et armée d’une véritable arme. Après un léger moment de malaise dû au fait qu’elle pouvait faire de moi une passoire à n’importe quel moment, je m’efforçais de faire un beau sourire à ma compagne.

-Oh, regardez là, toute resplendissante et avec une vraie bête entre les mains, vraiment une femme de goût.

Elle attendait une réponse pour une chose bien précise, son invitation à venir manger avec elle un lapin fraîchement chassé, rester ici n’était pas exactement ma passion. Mais un peu de nourriture fraîche ne me ferait pas de mal, c’est donc après un petit reniflement amuser que je retournais, cherchant une bouteille d’eau dans la sacoche du cheval.

-Nous disions que je ne peux jamais rater un bon repas de ce genre, d’ailleurs j’ai même amené un échantillon d’eau garanti sans chiasse des animaux de la forêt et autres puants.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyMer 19 Oct - 20:21

J'avais vu de loin qu'elle avait rapidement interrogé son prisonnier, et pas vraiment en douceur à vrai dire. Elle allait difficilement obtenir des informations comme ça ; m'enfin, ce n'était pas mes affaires, et à vrai dire, la torture me répugnait. Elle m'avait complimenté, encore une fois. Cette nana était étrange, et je lui répondis, l'air un peu blasé :

« Faut croire que tes critères pour être une femme de goût sont pas très exigeants alors »

Par la suite, elle répondit positivement à mon invitation ; un peu de compagnie, aussi bizarre soit elle, ne me ferait pas de mal de toute façon. Je hochai la tête, et je lui adressai une nouvelle fois la parole, un peu sur le même ton :

« Oui. Enfin, pour l'eau, tu pourrais profiter du fait que je vais faire un feu pour en faire bouillir sinon. Bon, et bien, je suppose que tu peux te mettre à l'aise. J'irais chercher mon lapin après, tu éviteras juste de me suivre »

Sans attendre de réponse, je me mis à préparer le feu dans une petite cavité entre des rochers. Le temps que je rassemble tout ça, elle continua à questionner son prisonnier, mais je n'en avais rien à faire. Le type méritait vraisemblablement un tel traitement. Et puis, même si c'était pas le cas, c'était pas mes affaires.
J'allais par la suite chercher le lapin, que j'avais stocké dans une cage improvisée ;  dans mon campement de fortune. Il était mort de peur le pauvre, mais je devais faire ce que j'avais à faire. Je retournai vers mon feu ; et il semblait que les investigations avaient bien avancé du côté de l'autre nana ; je l'allumai alors, puis, je craquai la nuque du lapin d'un geste sec. Le feu débuta lentement, mais devint bientôt une belle flambée crépitante.
Puis, silencieusement, je me mis à le dépecer. Il n'était pas bien gras, mais il allait faire l'affaire. Ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas mangé de viande, et que je n'avais pas mangé quelque chose de chaud non plus.
Une fois le tout préparé, j'allai me laver les mains, scrutant les environs. J'avais profité de passer à mon camp pour faire un check-up rapide mais les environs semblaient toujours déserts. Au passage, j'annonçai à la cavalière :

« Voilà ; ça cuit, mais prend ton temps. Et évite de faire trop de bruit, non plus, ça risque d'attirer des indésirables ; et je compte bien manger en paix, pour une fois »

Je tendais l'oreille, en retournant près du feu, pour m'y asseoir et surveiller la cuisson. Mon fusil toujours en bandoulière, je regardai mon interlocutrice droit dans les yeux pendant qu'elle me répondait.
à côté de ça, les flammes léchaient presque le corps du lapin, et  la faisant cuire, qui diffusant une odeur divine, que j'avais presque oublié depuis tout ce temps. J'avais hâte de le manger, mais j'avais prévu de bien le faire cuir, pour éviter de me retrouver avec une maladie ou un parasite qui me poserait des gros problèmes.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyJeu 27 Oct - 20:04

Je m'étais assise près du feu, il faut dire que ma compagne n'avait pas chômé, j'avais un instant douté qu'il restait des lapins dans cette terre morte, mais force était de constater que oui. Bien cacher et amaigrie, mais tout de même un lapin, le pauvre bougre était déjà mort le temps que je finisse de parler gentiment avec mon ami chacal. C'était une bonne chose, aussi cruelle que j'étais, je n'appréciais pas particulièrement de voir souffrir les animaux, je les ai toujours préféré aux humains, surtout que j'avais eu un lapin enfant. Au moins lui ne me jugeait pas et ne m'apportait que de l'amour, certes il m'avait mordu une fois, mais c'était un malentendu, on s'est réconciliés après. L'espace d'un instant j'avais hésité à retourner interroger mon prisonnier, peut-être lui donner un coup de couteau car ça me démangeait particulièrement, mais j'allais le laisser cuisiner encore un peu.

Façon de parler, je ne mangeais pas les gens, tout du moins je ne comptais pas le faire, peut-être que ça arriverait un jour, la vie est pleine de surprise. Bref, le lapin commençait sa cuisson, moi je m'occupais de faire bouillir l'eau comme l'avait suggérer ma partenaire, je pouvais me rendre utile, ce n'était pas très compliqué. Et puis je sentais déjà la faim tordre lentement mes entrailles tandis que j'imaginais le doux fumet de l'animal bien trop appétissant pour ne pas y penser. La cuisson serait bientôt terminée, ce n'était qu'une question de temps, c'est donc après avoir approché mes mains des flammes pour me réchauffer que je reportais mon attention sur ma compagne.

-Donc, c’est ton trip de jouer la femme des bois ? Tu as genre une cabane dans les arbres et tout ? Au moins ça sent pas la merde de poney comme au ranch, j’aime ma tente, mais faut avouer la vérité qui blesse, ça pue.

Un léger rire sortait de ma bouche, enfin cela ressemblait plus à un raclement de gorge, mais c'était l'intention qui compte, je regardais l'étendue d'eau non loin, sortant doucement une nouvelle cigarette. C'est avec délicatesse que je la plaçais entre mes lèvres et l'allumait, tirant une longue bouffée, un léger sourire au visage tandis que je me concentrais sur le mouvement du liquide.

-Ça doit être sympa, être seule, de ne pas avoir à t’occuper de gens stupides, j’étais comme toi avant, parfois je me dis que je devrais le faire à nouveau tu vois, juste mon arme et moi.

C’était vrai, je voulais partir, arrêter d’être avec ces imbéciles de cowboy, je ne croyais pas en leur projet, en leur monarchie à la con, ils allaient mourir un jour. Mais c’était tout ce que j’avais à faire, c’était ça ou errer sans but sur la surface de monde, seule, abandonnant le peu d’humanité qu’il me restait véritablement.

-J’oubliais de te demander, t’en veux encore une ? J’ai encore un petit stock au campement, je peux te fournir ce que j’ai, je ne serais pas en manque de tabac.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptySam 29 Oct - 22:08

Sa remarque me fit échapper un léger ricanement ; mais je ne lui répondis pas de suite. Une femme des bois. J'étais une citadine à la base ; j'ai vécu et grandit à Los Angeles, dans un quartier tranquille ; et à l'époque, j'étais terrifiée par le fait d'aller dans le jardin de nuit. Et me voilà, maintenant, devenue femme des bois à temps plein ; génial. Je m'apprêtais à répondre, mais elle parla une nouvelle fois ; pour me faire part d'une sorte de nostalgie plus ou moins malsaine. Elle me proposa ensuite une cigarette, offre que je ne pouvais refuser. Mon sourire et ma main tendue étaient explicite, et elle me la glissa dans la main. Je l'allumai ensuite, en me servant du feu ; inutile de gâcher le combustible de son briquet pour ça ; et je lui répondais :

« Femme des bois, tu parles ; mais, est-ce qu'on a vraiment le choix dans ce monde, maintenant, de toute façon ? »

Je tirai une latte de ma cigarette avant de reprendre :

« Tu sais, j'veux pas faire ma philosophe, ou ma psychologue ou je sais pas quoi. Mais, si t'es avec les cowboys, t'as un endroit où vivre, là où t'es en relative sécurité. Beaucoup plus que là, dehors, seule. Regarde, c'est la première fois que j'essaie de me relaxer depuis plusieurs mois, et voilà que tu m'es tombée dessus. J'aurais pu y passer. Donc être seule, c'est pas sympa, c'est juste stressant. La mort t'attend à chaque tournant, et, tu peux jamais te reposer. Je ne vis pas, je survis en me planquant, des hommes comme des rôdeurs, pour espérer voir le lendemain, et refaire exactement la même chose »

Je tirai une autre latte, après cet espèce de monologue-discours dégueulasse. Puis, je reprenais d'un ton beaucoup plus monotone et blasé :

« M'enfin. Si tu veux te tirer, fais toi plaisir. Mais à ta place, j'y réfléchirais longuement. Merci pour la cigarette, en tout cas. Personnellement, je pense de plus en plus à vous rejoindre. Abel m'a fait bonne impression. Qu'est-ce que tu pense de lui, d'ailleurs ?  »

Je fumai tranquillement la cigarette, l'écoutant quand elle me parlait, tout en surveillant la cuisson du lapin. Je le faisais bien cuire ; à vrai dire, il était actuellement carbonisé, mais il était vraisemblablement plein de parasites qui auraient tôt fait de me parasiter moi. Alors je préférais être sûre. Mais c'était prêt, et je sortais la chose carbonisée du feu pour la laisser refroidir quelques instants sur une pierre.
Au passage, je signalai à ma camarade :

« Et oui ; vivre seule implique de faire attention à sa ligne. Difficile de se permettre d'être malade quand personne peut prendre soin de toi »

Même si c'était encore brûlant, mon ventre prit le dessus, et je m'affairais à couper le lapin dans sa longue ; assez approximativement, d'ailleurs, pour ensuite donner sa moitié à la cavalière. Au passage, je lui disais :

« Bon appétit. Donc. Tu cherches ta copine, c'est ça ? Triste affaire. Elle se plaisait pas elle non plus chez les riders ? »
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyLun 31 Oct - 2:20

Au moins notre amour du tabac ainsi que de la nourriture nous rassemblait, contrairement à notre idéologie sur le monde, je ne lui en voulais pas, peu de gens pensaient comme moi. Peut-être car ma pensée était trop pessimiste, l'être humain aime l'espoir, penser que tout ira pour le mieux, qu'ils font partie dans plus grand plan, ils ne l'étaient pas. Mais l'espoir est une chose puissante, que ce soit par un simple voilement de façade de la part de leurs dirigeants ou bien par intérêt de contrôler les masses. Nous étions condamnés et même si nous pouvions survivre, qu'elle était l'intérêt, j'écoutais néanmoins avec intérêt ma compagne, tirant occasionnellement une latte de fumée de ma cigarette. Il n'avait pas fallu longtemps pour qu'Abel refasse un cameo dans notre petit histoire, L'homme savait parfaitement laisser une impression, ce qui était étonnant pour le coup, c'était qu'elle avait eu une bonne impression de lui.

Je dois avouer qu’entendre cela m’avait fait arquer sourcil, elle voulait vraiment mon avis sur Abel Rhodes ? Soit, j’allais le donner.

-C’est un enfoiré, genre vraiment, un des plus gros salopards que tu croiseras, autoritaire, orgueilleux, paranoïaque, violent, a la diplomatie d’un bazooka, je le connais depuis, attend…depuis 7 ans. Il va crever un jour, ils vont tous crever, révolution, maladie, famine, puants, chacals, leur petite communauté tiendra pas, mais je m’en fous, je suis pas là-bas car je crois pouvoir survivre.

Le sourire sur mon visage s’agrandissait tandis que je quittais mon observation de l’étendue bleue non loin pour reporter mon regard sur mon interlocutrice, la dévisageant brièvement avant de plonger mon regard dans le sien.

-Je ne suis pas la cowgirl la plus saine d’esprit des environs, survivre, reconstruire, ça m’importe pas, je fais les choses car c’est amusant de les faire, ça fait pomper mon sang. Tu peux leur demander au camp si t’y vas, je suis celle qui s’en fou de risquer de crever, je fais juste ce qu’on me dit de faire et parfois plus. On peut dire que je suis vraiment douée que pour trois choses, frapper, tuer et baiser.

Un petit rire était sorti de ma bouche alors que je terminais ma phrase, j’avais essayé de ne pas faire trop de bruits comme me l‘lavait préconiser ma compagne un peu plus tôt. Mais la cuisson était terminée,  je pouvais donc enfin goûter de ce lapin, il n’était certes pas très gros, mais suffisant, je n’avais pas fait beaucoup de manière, c’était l’Apocalypse. Quoique ceci était un peu une excuse facile sachant que je n’avais jamais eu de manières pour manger, c’est donc avec la grâce d’un phacochère que je dévorais la chair. Le fait que l’animal ait été brûlé n’était pas en soi un problème, être difficile n’avait jamais été une de mes caractéristiques contrairement à ma famille baignant dans l’opulence. Il restait néanmoins encore une question à laquelle répondre, celle sur ma petite amie, une excuse pratique, mais compliqué à expliquer, une idée bien à moi m’était donc venue en tête.

-Quand je l'ai vu aux pâturages, elle était tout sauf impressionnante, avec sa tignasse blonde et sa saleté, j'aurais pu lui tirer dessus, j'avais le droit grâce à ma fonction. Mais on a parlé, je l'ai bien aimé et l'air laissé entrer dans le campement, elle  a pu nous rejoindre, elle était différente que les autres, elle en avait juste rien à foutre. Si elle voulait pas te parler, va te faire foutre, si elle aimait pas un truc à propos de toi, tu le savais, vraiment, les talents sociaux en mousse. Mais tu sais, on a fumé, bu, on a fini ensemble, c'était pas un truc épique et poétique, mais je sentais une connexion, on se comprenait et je me sentais en vie à ses côtés. Elle est partie un jour sans prévenir, pas un au revoir, rien, faut croire que même derrière mon allure de je m'en foutiste, je veux retrouver ça.

Un long soupire sortait de ma bouche, je n'allais pas lui raconte la vraie raison de ma présence, certes je cherchais ma petite amie, mais ce n'était pas comme ça. Je lui avais un mélange d'Immy et de mon ancienne petite amie, Meryl, je préférais qu'elle n'en sache pas trop sur ma petite blonde, surtout si elle devait rejoindre notre camp. Le comportement que j'ai eu avec elle n'allait très certainement pas être vu comme une bonne chose, les cowboys étaient stupides, avec l'esprit étriquer, ils ne comprendraient pas ce qu'elle et moi avons.

-Si tu veux nous rejoindre, passe par le pâturage, je te laisserais passer sans te tirer dessus, qui sait, peut-être qu’Abel ne te détestera pas assez pour te refuser le poste. Et toi ? Un amour perdu ou tu te la joue seule depuis des plombes ? Je veux dire, on a la nuit, la boisson, la nourriture, manque nos pyjamas, des glaces et je suis prête pour une soirée fille.
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MessageSujet: Re: An unexpected meeting (ft. Oona)   An unexpected meeting (ft. Oona) EmptyJeu 3 Nov - 10:13

Sa description d'Abel me fit arquer un sourcil ; je reconnais certains points, certes, mais il m'avait parut être un leader fort, ce qui était devenu essentiel dans un monde de ce genre. La femme était assez cynique, assez blasée en fait, et je m'interrogeai sur sa santé mentale alors qu'elle continuait son discours emprunt d'une certaine... rancoeur, peut être, ou déception, je ne saurais dire exactement, j'en avais aucune idée. Mes soupçons s'amplifièrent quand elle me parla de son mépris de la mort ; à croire qu'elle était complètement fêlée la pauvre.

Elle me raconta son aventure amoureuse tragique ; et j'étais contente. Ça me faisait un peu de compagnie, et celle ci était causante, donc je n'avais pas à me plaindre. Même si elle était assez négative par rapport aux riders, ça m'a encore plus convaincu de les rejoindre ; ils bâtissaient quelque chose, et avaient donc quelque chose à perdre, eux, contrairement à moi, qui n'avait rien du tout. J'avais depuis trop longtemps vécu en solitaire, j'allais le faire encore un peu, puis j'allais rejoindre les cavaliers, j'en été persuadée maintenant.

Je m'apprêtais à lui répondre, quand un espèce de bruit de fond me parvint aux oreilles ; et je me figeais alors que je reconnaissais le son caractéristique d'une horde. La demoiselle leva elle aussi la tête; et je me levai de manière précipitée, sortant ma baïonnette pour l'accrocher à mon fusil. Je tirai une dernière latte de ma cigarette avant de la jeter au feu.

« Merci de l'invitation ; je retiens, mais, on a de la compagnie. Prend ton cheval et suis moi ! » lui ordonnai-je.

Sans attendre de réponse, sans même éteindre le feu, je me précipitais vers l'endroit où j'avais laissé mon sac. On devait partir, au plus vite. L'endroit été a une centaine de mètre, mais alors que j'y arrivai, je tombai nez à nez avec une douzaine de rôdeurs qui s'avançaient vers moi. Tout autour de moi, je voyais,  de partout, des silhouettes s'avancer lentement vers l'endroit où nous mangions. Ils avaient été attirés par mon coup de feu, c'était malin tiens. Le crépuscule commençait à arriver, et la luminosité baissait peu à peu.

Je ne pouvais pas me faufiler, les rôdeurs étaient trop nombreux ; alors, je chargeai, baïonnette au fusil, pour enchaîner les exécutions. Un coup par ci, un coup par là ; j'avançai lentement mais sûrement vers ma cache. Mais d'autre commençaient à arriver derrière, et je me rendais compte de l'évidence ; je ne pourrais récupérer mon sac. Alors que je repartais en arrière, devant ponctuellement embroché un rôdeur avec ma baïonnette, j'entendis des bruits de sabot se diriger vers moi. Putain, ils étaient beaucoup. J'en achevai un, quand l'un d'eux m'agrippa. Je dégageai mon fusil juste à temps pour le mettre entre moi et la créature, la repoussant du mieux que je pouvais.
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