Fermeture définitive de Influenza ! Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)

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MessageSujet: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptySam 1 Oct - 12:40

La journée avait été longue. Il n'y avait rien dans cette foutue ville qui semblait déjà avoir été fouillée de fond en comble. J'étais fatiguée, je ne faisais pas vraiment attention à ce qui se passait autour de moi, ayant sécurisé l'usine où j'étais, et où j'avais caché mes affaires, pour y être tranquille. Le complexe était gigantesque, et c'était un foutu labyrinthe ; mais ses accès étaient limités et facilement contrôlables, donc je n'avais pas de problème de rôdeurs, et les vivants n'osaient généralement pas s'y aventurer. C'est vrai que l'endroit était flippant. Du béton partout, à peine éclairé, de la tuyauterie rouillée aux murs et au plafond. Ça me rappelait un de ces films d'horreur, que je n'appréciai déjà pas spécialement à l'époque.

Je lâchai mon arme, que je passai dans mon dos pour qu'elle me gêne moins pendant que je sortais une cigarette d'une des poches de mon pantalon de treillis. Je tentai de l'allumai en rentrant dans la pièce où mes affaires étaient, concentrée sur le fait que mon briquet déconnait. Puis, je me figeai en remarquant que mes affaires avaient changé de place. Trop tard. Je me baissai pour éviter de peu un coup de barre à mine qui m'aurait vraisemblablement assommée, et je ne pus dégainer mon flingue avant que le type me plaque contre le mur. Il était plus grand, et il était évident qu'il était beaucoup plus fort que moi. Il me maintenait maintenant quelques centimètres au dessus du sol, et s'approcha d'un peu trop près. Je lui mis un coup de tête qui lui éclata le nez, et je pus me dégager un peu, assez pour que mon bras soit libre, et je sortais mon couteau pour le planter dans sa jambe gauche, alors qu'il venait de me coller un coup de poing qui m'éclata l'arcade, je crois, qui se mit à saigner, gênant partiellement ma vision. Il hurla alors que je plantais toute la lame dans sa cuisse, et me lâcha. Je ne pus retirer mon arme, et je vis alors qu'en reculant il avait pris son flingue dans sa main droite, et qu'il le levait vers moi. Je n'avais pas le temps de sortir le mien. Je lui sautai dessus pour l'empêcher de me viser, mais, il était vraiment plus fort que moi. Il appuya sur la gâchette, et les coups partirent dans le vide, l'un d'eux ayant bien failli m'éclater le crâne cependant. Il tenait mal son arme durant la lutte, il expérimenta ce qu'on appelait un "limp wristing" en matière d'arme à feu. Alors qu'il avait l'arme pointée sur ma tête, et que je luttai tant bien que mal le repousser, il pressa la détente, pour entendre le "clic" caractéristique d'une arme enraillée. Je lui glissais un « C'est con, hein ? », avant qu'il  ne décide de changer de technique, et, profitant de sa force, il me projeta au dos au sol, pour ensuite passer sur moi : « Calme toi pétasse ! » me dit-il presque en hurlant. À ce moment là, il m'étranglait. Je gardais mon calme et le laissa faire, ce qui me sauva probablement la vie. En guise de réponse, je mettais un de mes pouces dans chacun de ses yeux, appuyant très fort. C'était celui qui allait avoir le plus mal qui allait lâcher en premier. Ma vision s'obscurcissait déjà quand il me lâcha, et je cessai de lui crever les yeux pour lui mordre le cou jusqu'à sentir le goût ferreux de son sang. Il hurla, et il cessa de bloquer mes jambes avec les siennes. Alors, je pus lui mettre un, puis deux coups de genou magistraux dans les bijoux de famille. Tellement fort, que je crois que c'est ça qui lui fit perdre conscience (ou la perte de sang que mon coup de couteau lui avait infligée, ou les deux, je ne sais pas). Je le poussai sur le côté, et j'essayai de reprendre mon souffle. En toute hâte, je me glissai à quatre pattes vers mon sac et mon deuxième fusil, avant de me relever et déguerpir.

Je maudissais mon imprudence, car s'il n'était pas seul, je risquai maintenant gros. J'avais le souffle court, et pour la première fois depuis longtemps, je ne contrôlai plus vraiment les battements de mon cœur. Je venais de passer à l'angle d'un couloir que je tombais à quelques mètres d'un autre type, qui me braqua aussitôt et ouvrit le feu. Les balles claquèrent, mais il était visiblement mauvais, et je pus repartir sur mes pas indemnes.
Je décidai de me diriger vers un autre accès, et à toute vitesse, je descendais la cage d'escalier pour arriver dans une salle remplie de machine qui disposait d'une sortie donnant directement à l'extérieur. En arrivant en bas, je vis que la porte était partiellement ouverte. Je m'y dirigeai, jusqu'au moment où je vis un, puis deux, puis toute une putain d'armée de rôdeurs à l'extérieur, tandis que le crépuscule pointait. Bordel. C'était exactement pour ça que je laissai toujours toutes les portes fermées ; mais mes invités se fichaient visiblement de mes petites habitudes. Je ne pouvais pas refermer la porte sans derrière me faire cueillir comme une fleur par mes poursuivants. Je décidai d'aller donc de l'autre côté de l'usine, et pour ça, je devais monter un escalier complètement rouillée et ouvert à la pièce. J'étais presque en haut quand ils surgirent dans la salle. « Là », criait l'un d'entre eux, avant qu'ils me tirèrent dessus. Je sentis une balle littéralement traverser mon bras gauche. Je serrais les dents, et je posai ma main de mon autre bras sur la blessure. J'arrivais en haut, et je poussai une porte métallique de toute mes forces ; d'habitude, elle opposait au moins un peu de résistance. Et là, je m'effondrai presque au sol sous mon élan, puisqu'elle était en fait entrouverte, tandis que j'entendais le cri d'un des types. Il cria « ma belle », je crois ; si ce n'était pas « Abel ».
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyDim 2 Oct - 22:12



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Abel aurait presque pu se laisser séduire par cette idée inattendue qu'une expédition dans les zones urbaines pouvait se dérouler sans encombre. Après tout, le groupe avait trouvé ce qu'il était venu chercher sans franchement se heurter à un comportement hostile en face, ou en tout cas à rien qui ne représente une menace susceptible d'inquiéter une demi-douzaine de riders bien entraînés et armés. La zone industrielle dans laquelle ils s'étaient rendus étant relativement éloignée des quartiers d'habitations et commerciaux, elle restait à peu près propre de toute créature du moment qu'il n'y avait ni signe évident n'activité, ni bruit - "à peu près" signifiant évidemment que les grappes de rôdeurs qui ne manquaient pas d'y traîner ne représentaient pas de réel danger tant qu'elles ne convergeaient pas toute dans la même direction.

La notion de propriété était un détail sur lequel on pouvait aisément passer outre en ces temps où la moindre denrée pouvait s'avérer précieuse, aussi n'avait-il pas empêché deux de ses hommes de mettre à sac la planque sur laquelle ils étaient tombés lorsqu'ils s'étaient assurés que les alentours ne recelaient pas quelque piège n'attendant que son heure pour se refermer sur eux. De toute façon, l'endroit était vide de son occupant alors pour ce qu'ils en savaient celui-là était déjà mort : il aurait été dommage de se priver d'une éventuelle bonne découverte pour une simple question d'éthique.
Mais point de trésor maquillé en tas de chiffons. Ce qui était bon à prendre fut pris et le reste laissé en vrac avec désinvolture. Le premier gars était retourné vers ses congénères, l'autre était resté traîner dans les environs. On sait ce qu'il advint de lui par la suite.

De toute façon, c'était trop beau de croire que rien n'allait arriver jusqu'à tant qu'ils soient de retour à Crimson Valley. Le vacarme suscité par la lutte avait attiré le tireur et lui-même avait rameuté son monde avec le boucan causé par sa rifle. Abel, situé un étage au dessus d'eux, ne fut pas long à se mettre en état d'alerte. Il entendit les pas précipités résonnant sur l'escalier métallique rouillé et, ne sachant pas à qui il avait affaire - bien que le rythme de course tendait tout de même à orienter son opinion vers une direction bien tranchée -, se recula dans la pièce dont il était tout juste sorti en entendant un de ses hommes gueuler son nom.
Quelques secondes plus tard, la porte se rouvrait brutalement sur une silhouette visiblement déséquilibrée.
La femme lui était parfaitement inconnue et puisqu'elle avait basculé vers l'avant sous la force de son élan, il eut temps de la cueillir avant qu'elle s'aperçoive de sa présence. Or, manque de bol pour elle, Abel n'était pas spécialement reconnu pour s'attendrir face à un ennemi quand celui-ci s'avérait faire partie de la gente féminine. Après tout, si elle avait la force et l'intelligence pour survivre dans ce monde plongé dans le chaos, il n'y avait aucune raison pour qu'il lui fasse une fleur. Pas le temps de minauder pour une paire de nibards.

La rapidité de la rencontre ne lui laissa cependant pas le temps de sortir son couteau, et il était hors de question d'attaquer au pistolet dans un espace aussi restreint à moins de vouloir gaspiller ses balles. Ce fut donc les poings qui menèrent la danse, un uppercut dans le ventre en guise d'introduction et un crochet du gauche juste derrière histoire de s'assurer qu'elle avait bien remarqué la présence de son adversaire. La lutte qui s'ensuivit alors n'était pas belle : quand on se bat pour une question de vie ou de mort on ne prend pas le temps de porter un coup esthétique et tous les moyens sont bons, même les plus bas, pour renverser l'adversaire. Elle connaissait visiblement son affaire mais elle était blessée et il ne tarda pas à remarquer le sang qui pissait de son bras gauche, pas plus qu'il ne se gêna pour profiter de cette faiblesse trop facilement exploitable. Sa main droite se porta aux chairs meurtries et les doigts s'enserrèrent autour sans la moindre délicatesse tandis qu'il la repoussait brusquement vers le mur juste derrière elle. Il savait qu'il avait un avantage sur elle tant qu'il maintenait cette prise car la douleur ainsi causée devait lui causer des difficultés de concentration. Son avant bras gauche vint se porter contre sa gorge  et fit pression alors qu'Abel portait son poids contre elle et la coinçait entre lui et le mur. « Tu me donnes une raison pour pas te buter tout de suite ou t'as pas encore eu ton compte ?  » Parler quand on pensait avoir le dessus, c'était bien un truc propre aux orgueilleux, ceux qui sont trop sûr de leur supériorité. Et s'il avait réussi à mener la danse tant bien que mal jusque là, peut-être était-ce sa première véritable erreur.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyLun 3 Oct - 0:51

Je fus fixée très rapidement quant à mon interrogation sur ce qu'avait crié l'un de mes poursuivants. J'ai donc eu la chance de connaître le nom de celui qui m'a, pour être honnête, complètement tabassée. Et pourtant, je pense être loin d'un pauvre agneau sans défense. Merde quoi, j'ai été militaire, pilote de chasse, ce qui implique pas mal de formations de base, dont certaines de combat, qui ont été ensuite complétées par un navy seal qui m'avait pris sous son aile sur le Nimitz.
Après, il est vrai que je reste un poids plume et que le combat d'avant m'avait épuisée. J'étais en plus blessée et... oh, merde hein, je crois que je me trouve des excuses parce que le type savait tout simplement très bien se battre, et  qu'il m'avait flanqué une belle raclée ; peut être LA raclée de ma vie d'ailleurs.
N'étant pas du tout du genre à abandonner cependant, je ne lui rendis pas les choses faciles. Je me débattis jusqu'au bout, en appliquant ce qu'on m'avait appris ; j'essayai au mieux par exemple de compenser mon manque de puissance physique en utilisant le fait que mon adversaire allait dans quatre-vingt-dix pour-cents des cas me sous estimer, mais malheureusement, ma chance légendaire avait encore frappé, et j'étais bien évidemment tombée sur un représentant des dix pour-cents restant.  
La blessure de mon bras gauche rendait celui ci imprécis, je sentais à peine le bout de mes doigts, et mes vaines tentatives d'attraper ma baïonnette, glissée à ma ceinture, furent vaines. J'ai eu de la chance, d'ailleurs, parce que si j'avais réussi et manqué mon coup, cette personne merveilleuse que me semblait alors être cet Abel m'aurait vraisemblablement étripé avec.

Il arriva un moment où je fus dos au mur ; autant au sens figuré que littéralement, en fait. Et pour la deuxième fois en moins de dix minutes, je me faisais étrangler, à croire que mon petit cou délicat donnait plus l'envie de le tordre qu'autre chose. Ma lutte avait été vaine, et le type était quasiment intact ; je lui avais, au mieux, saigné dessus ce qui, je l'admet, n'était pas très efficace.
J'étais dans un sale état ; j'avais la maintenant la moitié du visage moite et poisseuse de sang ; et l'autre dégoulinante de sueur. J'allai vraisemblablement  également avoir quelques commotions, et j'étais toujours en train de me faire étrangler, alors que je ne m'étais même pas encore tout à fait remise de son premier coup qui m'avait complètement coupé la respiration. Il m'appuyait sur ma blessure pour me faire mal ; et c'était le cas. J'aurais vraisemblablement hurlé de douleur, mais je manquai un peu d'air pour ça.
Il me parla ; mais je ne compris même pas ce qu'il me disait. Je me contentai d'écarquillé bêtement les yeux. Je voyais mal, et je crois que j'étais une nouvelle fois au bord de l'inconscience.  

Quelques instants plus tard, je vis des flashs venir de la porte par laquelle j'étais arrivé. Beaucoup de flashs, et j'entendis un mélange de sons complètement déformés et incompréhensibles. Les mort-vivants avaient dû rentrer. Je n'avais pas compté, mais vu le nombre, c'était peut être l'une de ses grandes hordes dont il était maintenant question. Il relâcha un peu sa prise, et je pus enfin respirer un peu. Mes sens redevinrent normaux progressivement, tout comme mon souffle.

« Ils arrivent. Des rôdeurs. Beaucoup »

J'avais eu beaucoup de mal à dire ces quelques mots, devant entre chacun marquer une pause. À ce moment là, les escaliers se mirent à grincer. Une personne, puis plusieurs. Et quelques secondes plus tard, un bruit fracassant retentit.

« Abel ! À l'aide ! » cria la personne qui avait dû se ramasser dans les escaliers, ou dont le pied avait été agrippé par un rôdeur.  

Puis vint une série de coup de feus, mélangés à des cris ; sans pouvoir être sûr de leur provenance exacte. C'était une véritable putain de cacophonie.  

« Faut bloquer la porte » lui annonçai je, reprenant un peu mon souffle.

La porte métallique allait sans doute tenir, puisqu'il y avait une barre de fer qu'on pouvait rabattre de notre côté, et surtout on pouvait potentiellement renverser une ou plusieurs des nombreuses lourdes étagères qui meublaient la salle devant. Les coups de feu commençaient à être éloignés, tandis que le son des râlements et des grognements devenait presque assourdissant. Vu le bruit, ils n'étaient pas des dizaines, mais au moins une centaine là en bas. Nous étions bloqués dans la partie de l'usine que je n'avais pas encore sécurisé, mais que j'avais déjà quadrillée en passant par les conduites d'aération.
Je fus tellement soulagée quand il me lâcha pour se diriger vers la porte. Je m'écroulai lourdement au sol, avant de lui dire :

« Si tu me tues, bon courage pour sortir de ce labyrinthe. Il n'y a qu'une seule sortie encore praticable de ce côté, et je la connais »

Je guettai alors sa réaction ; je me demandai également s'il irait chercher ce qui semblait être son camarade tombé dans la cage d'escalier, ou s'il allait se contenter de bloquer la porte. En toute honnêteté, je l'aurais flingué à l'instant même où il aurait fermé la porte si je n'avais pas vraiment besoin de lui pour sortir de là.  
Je rampais donc péniblement vers mon sac, pour y sortir mon matériel de premier secours. Dans mon état actuel, je ne pouvais utiliser correctement mon fusil, je posai donc mon colt M1911 à côté de mon barda, au cas où si quelques rôdeurs importunait Abel lorsqu'il fermerait la lourde porte dont les gonds étaient rouillés.
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyLun 3 Oct - 21:27



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Evidemment, le bruit de la lutte l'avait dans un premier temps empêché de réaliser ce qui se passait à l'étage d'en dessous. Alors quand il avait finalement réussi à l'immobiliser et qu'ils s’étaient calmés, les bruits avaient eu vite fait de leur parvenir. Son attention dirigée ailleurs, Abel avait relâchée la prise qu'il maintenait sur sa victime. Et celle-ci, au lieu d'en profiter pour reprendre le dessus, prit la parole entre deux goulées d'air et instaura de ce fait une trêve momentanée.
Des rôdeurs. Voilà où ça menait de tirer sans réfléchir et surtout dans un endroit aussi vide où le moindre bruit résonnait autant. Il jura à haute voix et la relâcha, s'éloignant à grandes enjambées vers la porte. Un coup d’œil suffit : celui de ses gars qui avait appelé à l'aide n'avait pas été assez vif et, s'il était encore vivant, restait fort bien de ne plus l'être pour longtemps. Leurs regards se croisèrent... et Abel referma la porte d'un geste sec : ni héroïque, ni suicidaire, il ne tenait pas spécialement à foncer dans la masse pour une cause perdue. Bien sûr il condamnait un de ses hommes en agissant ainsi mais venir à son aide était s'assurer de mourir avec lui et pour quoi ? Absolument rien.
De toute façon, tous savaient très bien ce dans quoi ils s'étaient engagés en venant ici. Les expéditions en zone urbaine s'accompagnaient toujours d'un risque particulièrement élevé de se faire décimer. Les autres seraient peut-être plus chanceux, il n'en savait rien, mais il fallait en tout cas l'espérer.

Avec l'obstacle relativement costaud de l'épaisse porte entre eux et la horde, Abel se retourna vers la jeune femme et vrilla sur elle deux iris d'un bleu glacé particulièrement scrutateur, comme s'il cherchait à déterminer jusqu'à quel point elle bluffait dans sa tentative de sauver sa vie. « Tes armes », laissa-t-il finalement tomber après un instant de silence, le souffle encore court de l'agitation précédente. « Tu me les donnes, tout de suite. Fais-les glisser vers moi. » Il n'était pas assez fou, ou alors beaucoup trop méfiant, pour tolérer qu'elle garde sur elle quelque objet susceptible de le blesser alors qu'il n'avait pas caché son intention claire de mettre fin à sa vie.
Mais dans les propos franchement hostiles, l'accord tacite était tout de même là : à partir du moment où ce qu'elle avait déclaré était vrai, l'homme reconnaissait qu'elle avait son utilité. Après tout lui-même était parfaitement étrangers à ces lieux et puisqu'elle était visiblement l'occupante de la planque qu'ils avaient retournés, il était fort probable qu'elle savait où elle mettait les pieds. « Et tu comptes aller loin dans cet état ? Ils vont nous pister à l'odeur et tu vas les guider droit sur nous. » Il l'observait panser sa plaie sans esquisser le moindre geste pour l'aider, de toute façon elle ne demandait rien et semblait à priori parfaitement capable de se démerder toute seule. Lui, il savait effectuer quelques soins d'urgence ou recoudre une plaie si ce n'était pas évitable et que personne d'autre ne pouvait s'en charger à sa place mais, dans l'ensemble, il avait tendance à saloper le boulot. « Allez, magne-toi j'ai pas toute ma journée. Si t'es vraiment foutue d'nous faire sortir de là faudrait pas qu'on prenne racine dans le coin pendant des heures. » Parce que les rôdeurs, avec le vacarme qu'ils produisaient, n'auraient de cesse d'en attirer d'autres et la meute grossirait jusqu'à devenir une putain de souricière d'où ils ne sortiraient jamais vivants.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMar 4 Oct - 0:55

L'adrénaline tombant, je commençai à sentir la douleur. Mes mains tremblantes cherchaient fébrilement ma trousse de secours. Je la trouvai et versai son contenu à même le sol tandis qu'Abel fermait la porte d'un coup, après avoir jeté un coup d’œil à l'extérieur. Pas du genre compatissant apparemment, il avait laissé son copain servir de repas aux rôdeurs. J'enlevais alors mon blouson, pour me retrouver en débardeur.  
J'avais mal. Très mal. Il me restait quelques syrettes de morphine, mais je pouvais pas m'en injecter si je voulais me recoudre, ce que je devais faire. Alors que je saisissais mon désinfectant « maison », de l'alcool en somme, il m'ordonna que je lui donne mes armes sur un ton menaçant. Malgré la raclée qu'il m'avait mis, mon parcours m'avait transformé en véritable dure à cuir, et ce type ne me faisait pas peur. Je lui répondis sur un ton glacial, mais avec ma rapidité habituelle :

« Je t'aurais vidé mon chargeur dans le dos au moment même où tu m'aurais me l'aurais présenté si je n'avais pas besoin de toi ; comme tu as besoin de moi, parce qu'il faut être deux pour ouvrir cette foutue porte si on veut sortir de ce côté. Et si tu veux mon arme, viens la prendre, j'suis occupée au cas où ça ne se voyait pas »

S'il voulait prendre mes armes, qu'il le fasse. Mais nous n'irons pas très loin. J'allumai ma lampe et je la plaçai de manière à y voir quelque chose, même si je devais utiliser le peu de batterie qui me restait pour ça, et je commençai à faire les soins. Je ne pus m'empêcher de pousser un gémissement de douleur alors que je passai une compresse imbibée d'alcool des deux côtés de mon bras. La blessure était nette ; je suis sûre qu'on pouvait même y voir à travers avec le bon angle de vue. Ça aurait pu être pire ; ce n'était pas ma première blessure pas balle, et je commençais à les collectionner de toute façon. Je saisissais mon aiguille alors qu'il me demandait où je comptai aller dans mon état. Je m'agaçai alors un peu. Je roulai lourdement ma tête sur le côté, pour la relever légèrement et soutenir son regard, quelques instants, pour ensuite commencer à coudre. Bordel, qu'est-ce que ça faisait mal. J'avais presque fini quand l'homme s'impatienta, en me faisant un sermon. Il était en position de force ; mais j'avais plus grand chose à perdre, et, j'explosai :

« Merde quoi, me voilà enfermée avec un redneck aussi habile pour ouvrir sa grande gueule que pour foutre une raclée à une femme, tout ça parce que son cousin de frère a eut la grandiose idée d'essayer de me flinguer, et tu crois vraiment que je vais me dépêcher ? »

Je m'apprêtais à risquer encore plus ma peau en l'invectivant un peu plus, quand un craquement sourd se fit entendre derrière la porte qu'il venait de fermer. Vint ensuite un grincement, long et perçant, et puis un énorme fracas. L'escalier venait vraisemblablement de céder sous le poids des mort-vivants s'étant agglutinés devant la porte.
J'attendis un instant, puis, je lui annonçai : :

« Bon, décide toi ; tu me flingues maintenant et on en finit, ou tu acceptes de mettre de côté ton ego surdimensionné de cowboy ténébreux pour sortir de là. Si c'est le cas, le marché est simple ; je garde mon matériel, tu gardes le tien, et quand on sort, chacun repart de son côté et fait sa vie tranquillement, comme c'était le cas y'a plus ou moins quinze minutes »

Il fallait vraiment que j'arrête de parler aussi vite. Mais, tout me semblait tellement lent depuis que je ne volais plus, que je ne pouvais pas m'en empêcher. En attendant sa réponse, je notai que la luminosité commençait à être vraiment faible. La nuit était presque complètement tombée.
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMer 5 Oct - 19:34



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Parce que les rôdeurs, avec le vacarme qu'ils produisaient, n'auraient Abel avait peut-être eu le contrôle sur la jeune femme pendant qu'ils luttaient, mais il n'avait clairement pas le contrôle de la situation désormais. Il s'en rendait parfaitement compte au fur et à mesure qu'il se faisait renvoyer en pleine tronche ses propos et ça avait le don de l'agacer. Trop habitué à jouer au petit chef avec son monde, son ego supportait difficilement cette manière qu'elle avait de se permettre de lui dire assez nettement le fond de sa pensée... et où il n'avait rien à rétorquer, car elle avait raison, elle avait eu l'opportunité rêvée pour le buter et s'en était pourtant abstenue. Il n'était pas en position d'exiger ni même de demander quoi que ce soit ici alors quoi de plus étonnant qu'elle refuse d'obtempérer bien gentiment face à ses requêtes ?

Le boucan qui se fit entendre de l'autre côté de la porte les informa que leur choix d'action était définitivement limité. Même s'ils restaient ici jusqu'à ce que les rôdeurs se barrent, chose qui à priori n'était pas prête d'arriver de sitôt, cette sortie là leur serait dorénavant condamnée. Faire équipe pour se tirer de là semblait donc être la seule option indiquée qui soit viable.
Ce qui ne l'empêcha pas pour autant de traverser un instant d'hésitation lorsqu'elle le défia ouvertement de lui carrer une balle, hésitation qui dû se lire assez clairement à l'expression contrariée de son visage et à sa main posée sur l'étui de son flingue comme si elle n'attendait que cette occasion pour le dégainer.
« Très bien », finit-il par dire après un instant de silence, comme à contre-cœur et avec cette impression que les mots lui brûlaient le palais. Elle n'avait pas la langue dans sa poche et Abel devait se brider pour ne pas démarrer au quart de tour derrière, conscient malgré tout que fonctionner en duo pouvait leur sauver la vie pour l'heure à venir. Quant à l'après... mieux valait ne rien promettre.
En attendant, il ne s'approcha pas d'elle pour récupérer son matériel bien que ce ne fut pas l'envie qui lui en manque, et se conforta dans un mutisme seulement rompu par les bruits qui perçaient de l'autre côté de la porte tandis qu'elle terminait son bandage. « En revanche, t'as plutôt intérêt à surveiller ton langage. La seule raison pour laquelle t'es encore en vie c'est ta connaissance des lieux alors profite pas pour abuser, les insultes tu peux te les ravaler. » Le fait que le comportement de la jeune femme trouvait parfaitement sa justification dans l'attitude qu'il avait eu à son égard ne semblait pas l'avoir effleuré ne serait-ce qu'une seconde. Pas spécialement connu pour son empathie ou sa gentillesse, Abel ne se rendait pas compte que sa conduite rude était parfaitement inacceptable pour qui n'était pas dans l'obligation d'écraser devant lui.

Enfin, elle eut terminé de s'occuper de sa blessure et les deux "coéquipiers" purent enfin envisager de se mettre en route. Abel ne desserrait pas les mâchoires, pas le genre de type à faire la causette s'il n'y voyait pas l'intérêt. De toute manière, son attention était toute occupée à la surveillance des alentours. Dans l'immédiat, ils étaient encore seuls, mais la nuit qui commençait doucement à tomber à l'extérieur réduisait de plus en plus drastiquement la luminosité dans ce vieux bâtiment où la plupart des murs étaient aveugles. A défaut d'y voir grand chose – gaspiller les piles d'une torche tant qu'ils pouvaient encore différencier le sol des murs, à moins d'indiquer leur position, n'aurait servi à rien –, ils entendaient particulièrement bien car les sons se répercutaient dans tous les sens, ce qui rendait d'autant plus difficile d'en déterminer la provenance. Abel avait sorti son couteau du fourreau et le gardait bien en main, prêt à réagir au premier signe d'agression. Le pistolet, pour l'heure, avait tout intérêt à dormir s'il n'y avait pas urgence absolue.
Et puis, après quelques minutes d'une trop belle tranquillité, ils purent discerner du mouvement quelques mètres en avant sur leur gauche. « Merde », il jura à voix basse tout en assurant sa prise sur son arme. Vu, pas vu ? Il semblait y en avoir plusieurs, mais on restait tout de même loin de la horde avec laquelle il avait manqué de tomber nez à nez en fermant la porte tout à l'heure. 

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMer 5 Oct - 20:41

Je ne l'avais pas lâché du regard ; même malgré l'hésitation qui fut apparente sur son visage, je le fixai droit dans le blanc des yeux, complètement immobile. Il aurait pu se contenter de son « très bien », apparemment, mais il jugea certainement très utile de me provoquer encore une fois, à croire qu'il était très imbu de lui même.

C'était officiel, je n'aimais vraiment pas ce type. Je le regardai encore quelques instants droit dans les yeux avant de finir ce que j'étais en train de faire. Je me crispai sous la colère, et je serrai mon bandage assez fort. Ça faisait longtemps que quelqu'un ne m'avait pas mise dans cet état. Je me contentai donc de ne rien dire, ce qu'il fit également. Mais je bouillonnai intérieurement. Vraiment. On aurait pu directement passer par la ventilation, mais j'avais vraiment besoin d'extérioriser toute ma frustration, sans quoi, j'allai vraiment vider mon chargeur sur ce gros con. Il nous fallut quelques minutes, avant d'enfin pouvoir trouver quelques rôdeurs à massacrer. J'allais utiliser mon arme à feu, mais je n'avais pas envie de lui parler pour le prévenir. Le bruit allait les faire venir par ici, et en passant par les conduits, nous allions éviter le gros du groupe de zombie qui erraient dans cette aile du bâtiment.

D'après mes souvenirs, la pièce dont provenait quelques bruits de pas était reliée au système de climatisation, et l'ouverture y était assez large pour y passer sans trop de problème. Enfin, moi, je passais largement, par contre, mon compagnon d'infortune, j'en savais fichtrement rien. Certainement, mais il serait un peu à l'étroit, et ça sera inconfortable pour lui. Mais j'en avais absolument rien à foutre.

Je l'entendis jurer en voyant un peu de mouvement ; je laissai alors tomber mon fusil, qui pendait maintenant en bandoulière, et je sortais ma lampe et mon pistolet en un instant. J'aurai bien utilisé mon fusil à vrai dire, mais mon bras gauche était encore trop endolori pour supporter les décharges qu'il allait me mettre dans l'épaule et les secousses que ça allait entraîner.
J'allumai ma torche, et je m'avançai, éclairant les quelques mort-vivants qui s'avancèrent alors vers moi en poussant des râles.

« Couvre mes arrières. Va falloir que tu bloques la porte derrière nous », annonçais-je simplement, me retenant de ne pas inclure une pique à mon injonction, quelques instants avant d'arriver à côté du premier zombie et d'ouvrir le feu.

Le contact des rôdeurs ne me stressait absolument pas. Il ne se passait pas un jour sans que j'en tue un, à vrai dire. Du coup, j'en descendais un premier, la détonation résonnant dans probablement tout le bâtiment, puis un deuxième, alors qu'ils émergeaient lentement de la salle. J'avais dû les attirer la dernière fois que j'étais passée par là.
Je les massacrai sans vergogne, je pense même avoir sourit à un court instant, savorant le plaisir malsain d'utiliser une arme à feu. Mais il s'avérait au final qu'il y avait huit cadavres ambulants là dedans, alors que mon chargeur ne contenait que sept balles.
Tant mieux. Je retournai mon arme pour la tenir par le canon en entrant dans la pièce ; tandis que j'entendais les bruits de beaucoup d'autres rôdeurs attirés par le bruit converger vers nous. Le mort-vivant restant tenta de m'agripper, mais je me décalai au dernier moment, pour contre-attaquer instantanément en assénan d'abord un premier, puis un deuxième, et enfin un troisième coup de crosse sur le crâne de la créature putréfiée, et celui ci éclata assez pour l'arrêter. Je soufflai un bon gros coup ; ça allait beaucoup mieux.

Je jetai un coup d’œil derrière moi voir si Abel suivait. Puis, je parcourais du regard la salle où nous étions, qui était d'une taille moyenne et contenant encore pas mal d'outils qui n'avaient pas été pillés, mais complètement rouillés. Sans demander mon reste, je grimpais sur un des ateliers pour atteindre la bouche d'aération que j'avais enfin localiser. Je n'avais pas dévissée celle ci, je sortais mon couteau pour le faire en lui annonçant :

« On va passer par là ; le bruit les ayant attiré ici, on devrait être plus tranquille pour la suite. Tiens les dehors le temps que j'ouvre ça »

Je mis la lampe dans ma bouche, et je commençais le travail ; même si la rouille était problématique, j'allais probablement ouvrir le conduit assez rapidement. Il ne me resterait alors plus qu'à y passer mon sac et mes fusils, et nous pourrions avancer vers notre objectif commun : la sortie.
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyVen 7 Oct - 20:08



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


« Ouais bah dépêche-toi. J'les retiendrai pas éternellement non plus et t'en a rameuté un bon paquet là. » Le ton cette fois ne s'était pas voulu agressif, mais plus il y aurait de morts dans le coin et plus ardu il serait de leur barrer la route. Elle avait été bien sympa à lui parler de bloquer la porte tout à l'heure, mais celle-ci avait visiblement bouffé de l'humidité à tous les repas depuis un sacré paquet de temps. Les gonds étaient complètement foutus et la lourde carcasse de métal grinçant ne  semblait pas le moins du monde disposée à obéir à l'injonction d'Abel, lequel abandonna vite l'affaire afin de se concentrer sur les premiers contaminés faisant leur apparition, attirés par les coups de feu précédents. Il profita qu'ils n'étaient encore pas en grand nombre pour y aller à l'arme blanche, préférant autant économiser ses balles tant qu'il avait le moyen de le faire. Car même lorsqu'on savait les fabriquer, on ne trouvait pas tout ce dont on avait besoin sous le sabot d'un cheval. Et l'homme avait beau être réputé pour avoir la gâchette facile, il ne tirait pas non plus à tord et à travers tant qu'il pouvait s'en passer.
Il s'avança donc dans le couloir, s'éloignant de la pièce dans laquelle sa binôme se trouvait et prenant volontairement un peu d'écart afin de pouvoir profiter d'une distance de fuite si le besoin s'en faisait sentir. Il pouvait courir, eux non. Avec une dizaine de mètres entre la porte et lui, c'était un avantage autrement plus exploitable que s'il était dos au mur.

Au final, la solution pour laquelle elle avait opté ne le dérangeait pas tant que ça malgré son ego malmené face à l'inversion soudaine de la tête dirigeante du duo. Lui aussi avait de la colère à extérioriser et se défouler sur ces créatures faisait un bien fou. Il y avait longtemps qu'Abel ne regardait plus à deux fois avant d'en bousiller un et présentement, il y avait de quoi faire. A croire qu'il ne cessait jamais d'en arriver de nouveaux.
Vint néanmoins un moment où il estima trop dangereux de rester seul aussi éloigné. Et il arriva bien plus rapidement que prévu. Il dut se rabattre vers la pièce où sa coéquipière continuait d'opérer et dans la manœuvre son pistolet lui servit à trois reprises avant de lui rappeler que le reste des balles avait servi plus tôt dans la journée, or il n'était pas en position de faire une pause pour recharger. « Putain mais tu la dessoude avec les dents cette grille ou quoi ? » Il jeta un coup d’œil brièvement, elle semblait galérer avec cette grille qui devait lui poser plus de problème que prévu. La vulgarité dans sa voix trahissait l'urgence de la situation, il n'avait pas spécialement peur vis-à-vis de ce qui arrivait vers eux mais il était suffisamment lucide pour savoir qu'à ce rythme il ne ferait bientôt plus le poids. Il s'épuisait, eux non, et il n'était pas remplaçable, eux si. Le moindre écart ne lui était pas permis sauf qu'il n'était pas infaillible malgré ce qu'il avait tendance à prétendre.

La grille finit néanmoins par céder et elle s'y faufila en premier tandis que quelques rôdeurs tentaient déjà de pénétrer la pièce. Lentement mais sûrement, Abel se faisait dépasser et il fut particulièrement soulagé de voir qu'enfin la voie était libre. Attrapant la première masse lourde qui lui tomba sous la main, il balança sur le plus proche un des vieux outils pourraves qui traînait puis profita du maigre répit pour se hisser à la suite de la jeune femme.
La conduite d'aération était étroite, pas spécialement conçue pour qu'un homme puisse y ramper à son aise et il eut à se contorsionner un peu pour y progresser. Pas assez vite, néanmoins, pour ne pas sentir une main agripper sa ranger. A nouveau, un juron à faire rougir les moins prudes s'échappa d'entre ses lèvres tandis qu'il balançait comme il le pouvait sa grolle dans la tête de l'assaillant.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyDim 9 Oct - 2:04

J'avais eu du mal, mais, enfin. J'avais réussi à ouvrir cette foutue grille. Je n'avais pas vraiment fait attention à ce que me disait l'homme ; égoïstement, je m'étais glissée dans le conduit sans y faire attention. Je poussai mon sac devant moi, avançant à un bon rythme quand je l'entendis jurer. Je me tournais et jetais donc un coup d’œil, et l'éblouissant par la même occasion avec ma lampe.

Merde, un rôdeur semblait l'empêcher d'avancer, le tirant même vers lui. Je lâcha donc mon sac et je fis machine arrière aussi vite que je pouvais ; mais mon bras blessé me ralentissait. J'arrivai finalement à son niveau. Il essayait de repousser tant bien que mal la créature en lui assénant des coups de bottes ; mais une autre main se posa sur son pied et commença à le tirer. Sans trop réfléchir, d'instinct, je calais mes jambes et mon dos contre les parois du conduit, et je l'appelai par son prénom. Je lui tendais la main. Dans la semi-obscurité, il se passa quelques instants avant que je sente sa poigne sur mon bras. Je tirais alors, de toute mes forces, poussant sur mes jambes, et même sur mon bras gauche qui me faisait terriblement mal.
J'étais sur le point de lâcher, quand d'un coup, la résistance cessa, et je le tirai donc brusquement sur moi. Il s'écrasa sur son thorax, me coupant le souffle du fait de son poids. Je me tortillai donc dans tous les sens pour dégager, et surtout de soulager la pression sur mon bras blessé. Je sentis un liquide chaud couler à travers le bandage. Je me dégageais donc tant bien que mal, tandis qu'on entendait dans la pièce qu'on venait quitter une véritable cacophonie de râles de mort-vivants. Je m'écartais un peu de lui, silencieusement, et me laisser tomber quelques instants pour souffler.

« Je crois que mes points de suture ont lâchés... Il faudra faire une pause, dès qu'on aura un peu plus de place, pour au moins resserrer mon bandage »

Sans attendre de réponse, je basculai sur le côté pour me remettre à quatre pattes et progresser. Je connaissais le chemin, et j'essayai de prendre la route d'une salle inaccessible aux mort-vivants, le temps de me recoudre. J'étais fatiguée. Très fatiguée.

À mesure que j'avançais, j'avais l'impression que mes sens s'engourdissaient. Je nous menai enfin à la salle en question. J'y avais déjà séjourné, et la grille était déverrouillée. J'y faisais tomber mon sac. Au passage, je notais que ma main gauche était poisseuse, et qu'elle collait au manche de la lampe. Je n'arrivais même plus à réfléchir ; et je passai celle ci dans mon autre main, pour découvrir que ma main était complètement recouverte de sang.
J'essayai donc de me glisser dans la salle, mais, à partir de là, c'est le noir. Il me semble avoir entendu quelque chose avant de tomber, une voix, peut être, mais mes sens étaient trop altérés pour que je puisse comprendre ce qu'on me disait ; si on m'avait dit quelque chose.  
Je ne sais pas si c'est la chute ou la perte de sang qui m'a fait perdre conscience ; mais une chose est sûre. J'ai eu de la chance d'avoir jeté mon sac avant ; il avait bien amorti la chute. Et j'avais de la chance d'être accompagnée, sans quoi, je me serais certainement vidée de mon sang.
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyDim 9 Oct - 14:21



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Dans la conduite d'aération étroite et lisse, Abel n'avait pas la moindre prise pour s'accrocher et mettre de la force dans ses coups de pieds. Il ne parvenait pas à se soustraire à l'emprise qu'avait le rôdeur sur sa cheville et, inexorablement, il se sentait glisser vers l'arrière malgré tous ses efforts pour se démener comme un beau diable. Quelle vacherie putain, c'était trop bête ! Il pouvait pas lâcher l'affaire aussi simplement que ça après tous ceux qu'il avait réussi à buter non ?
Entendre son nom lui fit redresser la tête, la surprise de cette main qui se tendait vers lui créant un instant de vide dans ses réactions. Une seconde, une très longue seconde avant de reprendre ses esprit et lancer sa main vers l'avant, vers cette prise qui lui permettrait peut-être de se tirer de ce merdier. Les doigts s'enroulèrent autour du poignet avec la force de celui qui voulait vivre et savait que lâcher prise revenait à faire une croix là-dessus. Elle tira, il tenta d'apporter son aide du peu qu'il le pouvait vu sa situation impratique pour fournir le moindre effort, et puis brusquement, ses pieds furent libérés de toute emprise et il se retrouva projeté vers l'avant. Le souffle court, il ne lui facilita pas la tâche lorsqu'elle s'agita pour se dégager de sous son poids et trop occupé à reprendre ses esprits, il ne la gratifia pas d'un seul remerciement pour son aide précieuse.

Le cheminement reprit sans guère plus de discussion et plus ils avançaient, plus Abel avait le loisir de constater qu'elle ne semblait pas se porter très bien. Finalement, la sortie se dressa devant eux et il la vit basculer vers l'avant sans avoir le temps de faire quoi que ce soit pour l'en empêcher, l'appelant en vain dans le but de tirer son attention à lui avant qu'elle ne fasse son plongeon. Ensuite, plus un bruit ni un mouvement provenant de la jeune femme. « C'est bien le moment, putain », grommela-t-il tandis qu'il franchissait la dernière distance le séparant de l'entrée.
Déplier son corps après avoir dû se contorsionner dans un espace aussi restreint fut apprécié à sa juste valeur mais Abel ne s'accorda guère de temps pour s'en réjouir. Sa comparse avait visiblement sombré dans l'inconscience et, de ce qu'il pouvait voire à la lumière de sa lampe torche - dehors, la nuit était complètement tombée - elle était dans un sale état. S'accroupissant auprès d'elle, il entreprit de l'asseoir et l'adosser correctement contre le mur avant de faire état de la situation : son bras poissait le sang et le bandage qu'elle avait fait plus tôt en était complètement imprégné. Sans vraiment réfléchir à ce qu'il faisait, il fouilla dans les affaires qu'elle avait emporté avec elle et sorti le matériel de soin. L'homme était dans un état lamentable, les vêtements imprégnés de son combat face aux rôdeurs, mais il n'avait pas vraiment le luxe d'attendre un docteur en blouse blanche. Il se rinça sommairement les mains avec l'eau de sa gourde et fit de même avec le bras de sa coéquipière après avoir enlevé son bandage. Sous l'effort, les points qu'elle avait fait avaient complètement craqués, déchirant au passage la chair déjà meurtrie. L'ensemble n'était pas beau à voir et mieux valait tout recommencer. Il alluma sa propre lampe torche, l'autre présentant quelques signes de faiblesse, et la coinça entre ses dents tout en récupérant le reste d'alcool et le nécessaire de couture.

On l'a déjà dit, les soins n'étaient pas vraiment son domaine de prédilection, Caden étant celui qui avaient les connaissances les plus prononcées sur le sujet. Néanmoins, quand il eut terminé, le résultat valait tout de même mieux que l'état dans lequel elle s'était fichue en lui filant un coup de main. Il se laissa choir à côté d'elle et profita du calme de cet endroit vide de menace pour souffler.  Puisqu'il ne disposait pas de montre, il ne sut combien de temps s'écoula avant qu'il ne la sente s'agiter de nouveau mais se redressa au premier signe de conscience de sa part. « Je t'ai injecté de la morphine»,  l'avertit-il à titre préventif alors qu'elle était sans doute dans le brouillard. « J'avais pas envie que tu te réveilles en plein milieu et que tu me fiche un coup. » Il ne réalisa même pas à quel point ses propos pouvaient être mal interprétés par quelqu'un qui se réveillait en étant probablement complètement déphasé. « On ferait mieux de passer la nuit ici et ficher le camp au petit matin, ce sera moins risqué. De toute façon vu ton état, si on se retrouve encore à affronter des rôdeurs tu tiendras pas le coup. » Et il avait besoin d'elle pour sortir, il n'avait pas la moindre idée d'où elle l'avait emmené. Sans compter sa propre fatigue après les affrontements, et le contrecoup qui lui retombait dessus maintenant qu'ils se trouvaient dans une situation moins stressante.
Ouvrant son sac à dos, il extirpa quelques vivres et lui balança sur les genoux une vieille ration militaire. « Mange. »

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMar 11 Oct - 21:28

Je ne savais pas si j'étais vraiment réveillée ou si je rêvais. J'avais l'impression de reprendre subitement conscience ; les yeux déjà ouverts, j'étais face à Abel qui me parlait. Je ne comprenais pas ce qu'il me disait dans un premier temps. Je le regardai donc en écarquillant les yeux. Tout autour de moi, le monde tournait, et je dus poser ma main droite au sol pour éviter de tomber, malgré le fait que j'étais déjà assise. J'eus l'impression qu'il m'avait parlé durant une éternité. Mais, au final, il se tourna pour fouiller dans un sac.

En temps normal, je me serais certainement méfié, mais il faut bien le dire ; j'étais complètement défoncée par la morphine, en plus de la perte de sang que j'avais subie. Et puis, il m'avait sauvé la vie. J'en avais conscience, mon bandage ne s'était pas refais par magie. Je restai donc là, bêtement, à le regarder fouiller. Il sortit une ration militaire, qu'il me jeta, en m'ordonnant de manger. Je lui aurai en temps normal fait une remarque acerbe, mais... j'étais un peu trop stone, pour ça. J'essayai de la rattraper en vol, mais j'échouai lamentablement à cause de la drogue. Puis, je la soulevai doucement pour essayer de pouvoir discerner ce que c'était. Mmh. Des raviolis.
Je cherchai mon ouvre boîte ; la base de tout kit de survie qui se respecte. Je fouillai une poche, puis la deuxième, et je le trouvai enfin. Je nettoyai rapidement la lame de celui ci avant d'entamer l'ouverture de la boîte. Ça a du prendre un certain temps, et j'étais tellement concentrée pour le faire que je n'étais même pas consciente de ce que faisais mon camarade.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé. Mais j'avais pris l'habitude de ne pas trop consommer. Et surtout, de consommer froid. Faire un feu était le meilleur moyen de se faire repérer ; donc, je ne le faisais jamais.
Quand enfin, je parvenais à ouvrir ma boîte, je sortis ma cuillère pour manger, sans rien dire. Je m'étais pour ça adossée au mur ; Abel n'était pas très loin, mais dans la semi-obscurité, je ne pouvais pas vraiment savoir ce qu'il faisait ou regardait exactement.
En mangeant, mes idées s'éclaircirent un peu, même si la drogue faisait encore effet.  Je me demandai d'où venait ce type, quelle était son histoire, par curiosité. D'où venait sa froideur ; car elle devait bien trouver sa source quelque part.
Un léger picotement m'extirpa de mes pensées. Je suppose que l'effet de la morphine s'estompait ; mais il devrait m'aider à finir la nuit. Tant mieux, j'allai le regretter le lendemain, quand la douleur allait se réveiller ; mais là, ce n'était qu'une gêne, tout au plus.  
Quand je terminai de manger, je posai la boite vide par terre et je la fis glisser un peu plus loin, pour ensuite tirer mon sac vers moi, pour m'en servir d'oreiller de fortune. Je n'avais pas envie de sortir mon sac de couchage, par fainéantise. Et puis, nous étions relativement au chaud, dans un bâtiment qui nous protéger du froid et de l'humidité.  
Je m'allongeai donc sur le dos, mais avant de dormir, un détail me tracassa. Je n'étais pas du genre très polie, mais là quand même, j'avais vraiment abusé. Je tournai la tête vers la silhouette obscure à côté de moi, et je lui annonçai :

« Au fait, moi, c'est Idyl »

Sans attendre de réponse, comme je connaissais déjà son nom, je me tournais pour me mettre sur mon côté droit ; là où je n'avais pas ma blessure, préférant dormir en position fœtale. Je contemplais quelques instants les plaques de mon dogtag, puis, je m'endormis presque instantanément, la morphine aidant.
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMer 12 Oct - 21:32



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Tandis qu'il la laissait se débrouiller toute seule avec la portion qu'il venait de lui jeter sans grande délicatesse, le rider s'installa face à la jeune femme et s'en sortit une seconde pour lui. C'était pratique ces merdes, ses hommes en avaient trouvé un bon paquet lors d'un raid récent et vu ce qu'il avait mangé ces derniers temps ça avait limite un goût de cuisine raffinée. Froide, certes, mais raffinée. Il l'observa galérer avec l'ouvre-boîte et pendant une fraction de seconde envisagea de proposer son aide devant l'apparente difficulté qu'elle mettait pour coordonner ses gestes alors qu'elle était encore sous l'emprise de la drogue ; il n'en fit évidemment rien. La faim se réveilla avec les premières bouchées et il dû se forcer à mâcher lentement afin de ne pas tout gober en un temps record et laisser le temps à son organisme d'intégrer au mieux la nourriture. Le silence établi entre eux était seulement brisé par les bruits de mastication et c'était plutôt reposant après l'épisode mouvementé qu'ils venaient de traverser.

Dans la mesure où l'expédition aurait dû se terminer bien avant la tombée de la nuit, Abel n'avait rien prévu pour dormir, n'ayant pas pour habitude de s'encombrer du handicap inutile que pouvait représenter quelque chose comme un couchage. Il se contenta d'imiter Idyl en utilisant son sac en guise d'appuie-tête et s'allongea sur le sol dur sans avoir rien prononcé d'autre qu'un vague grognement synonyme d'acquiescement lorsqu'elle lui avait décliné son prénom.
Il dormit mal : comme à chaque fois qu'il était en zone étrangère, l'état d'alerte dans lequel se trouvait son inconscient l'empêchait de sombrer dans une veille trop profonde et de se relâcher complètement. Le moindre bruit lui faisait rouvrir l'œil et sa compagne qui, quant à elle, ne semblait pas éprouver ce problème dû à la morphine qu'il lui avait injectée, n'eut de cesse de le réveiller au moindre de ses mouvements.

Le jour se signala à eux à travers ce qui devait autrefois être un puit de lumière et qui n'était maintenant guère plus qu'un carreau encombré de crasse par les intempéries récurrentes. La grisaille trouva néanmoins le moyen de s'y faufiler à travers et commença de dessiner les contours de tout ce qui se trouvait dans la pièce. Abel se redressa dès qu'il estima y voir suffisamment clair pour envisager de se remettre en route et entreprit d'étirer ses membres meurtris par cette couche inconfortable. Idyl paraissait dormir encore, ou en tout cas elle agissait comme tel et au lieu de l'appeler simplement, il se rapprocha d'elle et s'accroupit à ses côtés. « Debout. On a pas le temps pour paresser. » D'une main posée sur son épaule, il la secoua mais eu au moins la délicatesse d'esprit de ne pas y aller comme un bourrin alors qu'elle avait une blessure fraîche qui ne demandait qu'à se raviver.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyJeu 13 Oct - 1:56

Le monde autour de moi était flou, obscur et irrationnel, et pourtant, je croyais être éveillée, comme à chaque fois que je refaisais ce rêve. Je me retrouvais, encore une fois, dans cette scène qui m'a marquée à vie.
Celle de notre premier contact avec d'autres survivants alors que notre hélicoptère s'était posé en urgence quelques heures plus tôt, dans le nord de la Californie. Nous étions conscient de la réalité de ce qu'était devenu le monde, mais nous ne l'avions pas réellement vécu ; sauf pour quelques uns, et c'est ces quelques un qui ont fait la différence ce jour là.
La même scène se rejouait, encore, et encore. La fusillade avait lieu tout autour de moi. Ma première véritable fusillade. J'avais peur à l'époque, et cette peur je la ressentais à nouveau, à chaque fois que je faisais ce rêve. Je regardai à gauche, pour voir une balle traverser la gorge d'un soldat, le caporal Lyons qui avait mon âge.  Je le vois qui s'effondre au sol, me regardant droit dans les yeux, levant une de ses mains vers moi pendant qu'il tentait de stopper l’hémorragie avec l'autre. Mais j'étais une nouvelle fois tétanisée par la peur. Quelqu'un me saisit alors par le bras, et me tira hors de ma couverture. Je me retrouvais ensuite projetée, et allongée sur le côté au niveau du sol. Les sensations étaient les mêmes ; mes sens étaient complètement brouillés ; mes oreilles sifflantes, et ma vision floue. Je revoyais alors le type qui m'avait sauvé la vie hurler de douleur, se tenant le peu de jambe qui lui restait encore ; le corps entier ensanglanté par les débris projetés par la grenade qui l'avaient lacéré un peu partout.
Vint alors le moment où le caporal Lyons me saisit et me tira vers lui, ce qui me retourna sur le dos ; enfin le rôdeur qu'il était devenu. Il essaya de me mordre, mais je plaquai in extremis mon avant bras sur sa gorge. J'essayai de le repousser, tandis que déstabilisée par les secousses qu'il faisait en essayant de me mordre, j'avais du mal à saisir mon couteau. Je réussis enfin, et je le dégaina pour le planter... sauf qu'il leva le bras au dernier instant pour bloquer mon attaque.


Je me retrouvai donc dans cette usine, sur le dos et devant Abel, qui me fusillait du regard. Mon poignet était dans sa main, et ma lame à quelques centimètres de son visage. Je lâchai mon arme, qui tomba au sol en produisant un fracas qui résonna, pour ensuite laisser un long silence s'installer. J'agitai alors mon poignet pour me dégager, et il lâcha ma main.  Au passage, j'essuyai rapidement l'unique larme qui avait coulé sur ma joue, comme si de rien n'était. Ce qui était le cas ; mon visage avait repris son expression habituelle, et j'agissais comme si rien ne s'était passé.
Au passage, je m'excusai à ma manière :

« Mauvaise idée de me secouer pour me réveiller. Je t'ai pris pour un rôdeur »

C'était partiellement vrai, de toute façon. Je secouai ma tête, m'étirait rapidement, pour ensuite me relever assez pour saisir mon sac à dos, et en sortir mon carnet et mon crayon. Les feuilles étaient jaunies, mon crayon devait faire trois centimètres et c'était le dernier que j'avais, mais ça me suffisait.
Je venais de me réveiller, mais j'étais du genre à aller droit au but. En plus, j'avais certainement dormi deux à trois fois plus que d'habitude, j'étais bien reposée. Je n'avais pas faim, je n'avais pas soif. Dans l'immédiat, j'avais envie d'une chose : sortir d'ici, et je voulais le faire le plus vite possible. Je lui annonçai donc :

« Avant de partir, faut que je t'explique pourquoi il faut être deux pour sortir de là »

Je commençais donc à faire un croquis, dessinant la pièce remplie de cuve où on pouvait trouver l'écoutille qui donnait sur ce qui semblait être les égouts du complexe industriel, l'évacuation des eaux. Je dessinai rapidement les cuves qui y étaient, et les passerelles qui les reliaient. J'ajoutai enfin l'écoutille en question juste à côté de la sortie de la bouche d'aération, et les accès qui posaient problème, deux portes au bout de la salle rectangulaire. Je lui tendais ensuite mon plan en lui expliquant en pointant les choses dont je parlais avec mon doigt :

« Donc voilà. Le problème vient du fait que dans cette pièce, juste à côté de celle où on pourrait potentiellement sortir, il y a beaucoup d'autres rôdeurs. Et quand je dis beaucoup, c'est vraiment beaucoup. Ils viennent de ces deux portes, là. La passerelle pour y monter s'est effondrée, à cause des bombardements ou de la rouille, je sais pas, du coup, c'est impossible de simplement fermer les portes. En temps normal, ils restent tranquille, mais si on fait du bruit, ils vont descendre. C'est pas comme si une chute de trois mètres les effrayaient, de toute façon. L'écoutille est complètement rouillée, et fait énormément de bruit quand on la tourne ; si on y arrive. Je l'ai à peine fait bouger, et ce après quelques secondes d'effort intense, qu'une douzaine de zombies s'étaient déjà jeté dans la pièce pour venir me bécoter. Du coup, ils doivent être en train d'y végéter »

J'avais beaucoup parlé, mais je voulais que tout soit clair pour lui, et que tous les éléments soient à sa disposition ; parce que je me disais qu'à sa place, j'aurais voulu la même chose. J'ajoutai après quelques instants :

« Des idées de plan ? Des questions ? »
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptySam 15 Oct - 18:41



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Mauvaise idée en effet, il s'en était rapidement rendu compte tandis qu'un réflexe salvateur lui valait d'intercepter de justesse l'arme qui menaçait de le défigurer. On avait connu mieux en guise de bonjour matinal…  Il s'abstint néanmoins de toute remarque acide à ce sujet, les réflexes d'Idyl face à son intrusion n'étaient pas une mauvaise chose quand on vivait dans un monde où la survie primait avant tout. Un regard incendiaire plus tard, il lâchait son poignet et s'écartait d'elle afin de la laisser se redresser à son aise. Son attention ne tarda pas à être captée par ses paroles et le croquis qu'elle esquissa rapidement : à l'entendre parler, ils étaient encore bien loin d'être tirés d'affaires et ça ne le réjouissait que très moyennement. Que certaines des personnes de son groupe s'en soit tirées ou non, il s'inquiétait des répercussions que cela pourrait avoir sur le ranch s'il mettait trop de temps à revenir. Certains se feraient une joie de le déclarer mort sans trop tarder, d'autant plus si quelqu'un venait raconter la horde de rôdeurs qui avaient investi les lieux.
Or il se trouvait qu'Abel n'avait pas spécialement prévu de mourir, pas aujourd'hui du moins. Une solution, il devait bien en exister une même si dans l'immédiat l'énigme lui paraissait relativement opaque. « On a la possibilité d'accéder à cette autre fameuse salle par un des conduits d'aération ? Ou quelque part dans le complexe à proximité ? Faire du bruit ailleurs pour les éloigner le plus possible de ces portes et nous octroyer quelques minutes de répit. » Ce qui était clair, c'est qu'à eux deux ils ne pouvaient pas simplement se jeter dans la bagarre et espérer s'en sortir, d'autant plus avec un attirail aussi simple. « Ceux qui sont déjà à l'intérieur ne poseront pas de problème s'ils sont dispersés, on pourra les avoir assez facilement du moment qu'on leur laisse pas l'opportunité de se regrouper. S'ils ont pas mangé depuis longtemps, ils auront probablement déjà commencé à s'affaiblir et leur réactivité sera moindre. Mais si on ne peut pas fermer ces portes », il désignait les différentes parties du dessin tandis qu'il s'exprimait « l'utilisation des armes à feu sera proscrite. Moins on manifestera notre présence et mieux on se portera. » Ses yeux scrutaient le morceau de papier jauni comme s'il attentait que la révélation du plan à suivre lui saute soudainement à la figure. Finalement, il releva la tête vers elle et riva son regard au sien pour ensuite demander : « Qu'est-ce que tu connais des pièces environnantes ? Des moyens de déplacement à peu près sans risque ? On gagnerait peut-être à faire un peu d'exploration autour afin de bien quadriller la zone, il serait dommage de passer à côté de quelque chose susceptible de nous filer un coup de pouce. » Un appât ou du matériel oublié, n'importe quoi, l'espoir n'était pas totalement mort que d'autres soient passé dans le coin avant eux.
Et peut-être tomberaient-ils sur pire que ce qui les attendaient, aussi, mais ça ils n'avaient aucun moyen de le prévoir. Et de toute façon, ils ne pouvait pas non plus rester indéfiniment cloîtrés dans cette pièce, aussi sécurisée fut-elle. « Si cette écoutille est notre seule voie de sortie, j'tiens pas à foncer à l'aveuglette sans être sûr qu'on va pouvoir l'utiliser. »


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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptySam 15 Oct - 20:10

J'étais contente de voir que je n'étais pas la seule à vouloir vivre, au final. Abel m'avait écoutée, et il m'avait partagé ses idées. Il avait beau m'avoir tabassée, il m'avait également sauvé la vie, j'en étais consciente. Il semblait être bien conscient de la situation, et je lui faisais confiance tant que nous étions coincés ici ; par la suite, je ne savais pas, mais chaque chose en son temps.
Je répondais directement à ses interrogations, tout en dessinant sur mon papier, mais je commençais à manquer de place :

« Non. Le bâtiment servait apparemment de zone de quarantaine, et il a subi des bombardements » ma voix faillit un petit peu, mais je me ressaisis vite. Et dire que j'avais participé à ce genre de frappes aériennes ; et j'étais maintenant coincée à cause d'elles. « Des couloirs entiers se sont effondrés, tout comme certaines conduites d'aération. On pourrait peut être en passant par ses couloirs là, mais ils sont également infestés de rôdeurs »

Il fit ensuite une remarque à propos des morts à l'intérieur de la pièce dans laquelle l'accès à l'évacuation d'eau était. Je l'écoutai attentivement, et commentai sa remarque :

« Oui ; je pense même qu'on pourrait tous les descendre sans même attirer l'attention. Le problème c'est l'écoutille. Elle grince vraiment très fort. Et sans arme à feu, on pourra pas les contenir assez longtemps pour l'ouvrir. Même avec, il faudrait que tu l'ouvres très vite. Il ne me reste que trois chargeurs de M4 plein, dont un avec le ressort endommagé ; qui risque fortement de s'enrailler, donc. Je ne pense pas avoir trop de mal à viser, même avec ma blessure, mais je risque de perdre trop de temps à recharger, mes gestes ne seront pas aussi sûrs et rapides que d'habitude. Donc effectivement l'approche directe n'est pas une super bonne option, mais je ne vois qu'elle pour l'instant »

Il écouta ma réponse, puis posa une autre question, à laquelle je ne répondis pas de suite, question dans laquelle il me demandait ce qu'il y avait dans les pièces environnantes. Je réfléchissais tandis qu'il fit une dernière remarque, et j'attendais après un instant de silence pour lui répondre.

« Je pense qu'il y aurait bien une autre sortie... »

Il leva la tête brusquement, pour me dévisager. Je continuai donc :

« Juste là, un escalier descend au sous-sol. Mais... » devant mon hésitation, il sembla s'impatienter, et me demander de parler : « Mais, cet endroit est vraiment flippant. Vraiment très flippant. Et je suis pas du genre à être effrayée facilement, hein »

Je tournai la feuille de mon calepin, et je dessinai un autre schéma :

« à vrai dire, j'ai vraiment pas envie d'y retourner. On peut accéder sans problème à cette pièce, là, mais, bordel. Je crois que je suis jamais allée dans un endroit aussi flippant que celui-ci »

Encore une fois, Abel semblait s'impatientait face à ce manque de détails. Je lui annonçai la version complète, en toute franchise :

« Quelqu'un à écrit sur tous les murs de la pièce. Un type complètement cinglé, pour faire ça, surtout si tu t'attardes à lire quelques un de ses messages, mais il a écrit tout ça avec du sang, vu la couleur. Et il a entièrement redécoré la pièce. Avec des cadavres, absolument partout, accrochés à des chaînes, entiers ou en morceau. Et, juste là, il y avait un piège. Un mécanisme, simple mais efficace. J'ai failli me faire couper la tête en passant la porte »

Je marquais un temps d'arrêt, en profitant pour souffler un peu, tandis qu'Abel semblait étudier le nouveau schéma que j'avais dessiné. Puis, je lui demandais :

« J'ai horreur de l'inconnu ; et ce sous-sol est un putain de mystère. On pourrait y aller ; mis à part des pièges, je doute qu'il y ait grand chose, mais je ne pourrais pas l'affirmer. Je ne sais pas ce qui nous y attend. Ou sinon, on peut affronter une horde de zombie, en espérant que l'écoutille ne casse pas à cause de la rouille, et que j'arrive à les contenir assez longtemps pour que tu ouvres »

Je soufflai. Aucune des deux hypothèses me réjouissaient, mais il allait falloir se décider si on voulait sortir de là un jour.
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMar 18 Oct - 21:09



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Tandis qu'il considérait le nouveau schéma avec un intérêt renouvelé, Abel la laissa parler tout en réfléchissant à quelle solution était susceptible d'offrir un pourcentage de réussite supérieur à vingt. Malgré tout ce qu'elle pouvait en dire, il avait bien du mal à se sentir horrifié par les décorations de la pièce dont elle parlait. Parce qu'il avait vu son lot d'horreur en six ans ? Ou simplement parce que, n'y étant pas encore allé, il n'arrivait juste pas à conceptualiser la chose ? Tout ce qu'il voyait, en tous les cas, était une horde de zombie d'un côté et de simples pièges de l'autre…  l'avantage de ces derniers étant qu'ils n'allaient pas vous sauter dessus si vous aviez le malheur de vous arrêter deux minutes pour souffler ou réfléchir.

« Ton inconnu, à première vue il nous offre plus de chances de survie que tout le reste. Mieux vaut être horrifiée mais en vie tu crois pas Idyl ? » Devant les réticences qu'il ne comprenait pas, le ton mordant était naturellement ressorti tandis qu'il jetait sa réplique. « Qu'est-ce qu'on a à perdre, de toute façon ? » A part leurs vies, mais celles-ci semblaient déjà pas mal compromises si le duo se jetait la tête la première dans la salle aux cuves sans un plan qui tienne la route au préalable. « Je connais pas le terrain et je sais pas si j'aurais la force suffisante pour ouvrir l'écoutille pendant que tu retiendras les rôdeurs. Si on y va et qu'on se rend compte une fois sur place que c'est pas possible et que tu tiendras pas l'assaut, ce sera trop tard pour faire demi-tour. Alors autant user les autres options qu'on a avant, pour ce qu'on en sait on se dégotera une solution comme ça. » Et si cette solution impliquait de traverser une pièce bourrée de cadavres attachés et de textes étranges, l'hésitation ne le chatouillait même pas une seconde.
« Au pire des cas, le sous-sol est une impasse et on se retrouve au point de départ. » Au pire des cas, ils se mangeaient un piège du même acabit que celui dont avait parlé Idyl et ils mourraient connement.

Se désintéressant momentanément du schéma griffonné à la va-vite, Abel récupéra dans son sac une gourde métallique dans laquelle subsistait un fond de gnôle coupé à l'eau et s'en envoya deux bonnes gorgées. Ça valait bien un café pour débuter la journée, ou du moins pour se préparer à affronter une situation qui a première vue paraissait inextricable. L'alcool était dégueulasse et bien éventé mais il devenait de plus en plus difficile de trouver mieux par les temps qui courraient, et Abel n'allait pas non plus tirer dans ce qu'il restait des réserves personnelles du ranch juste pour avoir quelque chose sous le coude lors de ses expéditions.
« De toute façon, on va pas pourrir ici en attendant que la révélation divine nous frappe d'une idée de génie. On se bouge. Tu connais le chemin, j'te suis »  Tout en parlant, il avait récupéré le flingue qui dormait à sa ceinture et entrepris de le recharger en quelques gestes rapides marqués par l'habitude. Une bonne chose de faite, plutôt qu'il ne se rappelle que trop tard – comme la veille – qu'il n'avait plus de quoi tirer.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMer 19 Oct - 23:12

Mon compagnon d'infortune sembla perplexe, puis, m'annonça qu'il préférait cette nouvelle option ; je haussai les épaules en lui répondant, de manière sarcastique :

« Bien. D'accord. Faudra être prudents alors ; parce qu'on a pas grand chose a perdre, certes, mais j'aime encore assez la vie, tu sais ? Même si ça passe par des moments difficiles, comme se faire tabasser, ou se faire tirer dessus »

Il m'exposa ensuite son avis sur le sujet, et j'étais assez d'accord avec lui. Je réfléchissais donc quelques instants, puis, je lui annonçai :

« Et bien ; va pour l'inconnu alors »

Je me relevai, et je vérifiais que tout était bien en place sur mon sac. Je vérifiais également le chargeur de mon fusil, qui était bien plein. Ma lampe de poche ne marchait plus, mais les piles de celle attachée à ce dernier marchait encore. Puis, je demandai si on pouvait partir à Abel ; et il me fit signe de la tête que oui.

Je mettais donc mon sac dans le conduit, et je m'y glissai, assez difficilement, jusqu'à ce qu'Abel me pousse sans un mot pour que j'y arrive sans me rouvrir ma blessure. Ensuite, je nous guidais dans la semi-obscurité, la lumière filtrant par les ouvertures des conduites un peu partout sur notre chemin. Je faisais vraiment attention cette fois ci ne pas trop faire d'effort sur mon bras.

À notre passage, on entendait occasionnellement des rôdeurs grogner, et commencer à gratter les murs, mais les conduites étaient trop hautes pour eux. Puis, j'arrivais au niveau du couloir en question. Je regardai à gauche ; rien, je regardai à droite, rien, si ce n'est que l'entrée des escaliers, grande ouverte, qui descendait vers l'obscurité. Je m'extirpai plus gracieusement que la dernière fois de la conduite, et j'attendais qu'Abel fasse de même. Je lui murmurai :

« Nous y voilà. Va falloir être prudent et discret à partir d'ici, au cas où »

Sans attendre de réponse, je levai mon fusil, et j'allumai la lampe accrochée à côté du canon de celui-ci. Je descendais les marches, lentement, prudemment, morte de trouille, à vrai dire.

Une fois en bas, la porte était fermée, et en voyant ça, je me tournai vers Abel, écarquillant les yeux. Il me fit signe de continuer, et, je poussai celle ci de la manière la plus discrète possible. À peine je la poussai, qu'une odeur immonde nous parvint. J'arrivai à ne pas trop faire grincer la porte, et je levai mon fusil. Le macabre charnier devint alors un spectacle d'ombre morbide et terrifiant. C'était vraiment l'horreur ; la vermine grouillait sur les cadavres, dans des états de putréfaction très avancés.
J'attendais quelques instants, guettant le moindre bruit, mais je n'entendis rien, si ce n'est qu'un bruit de goutte tapant l'eau régulièrement. Je sentais la présence d'Abel derrière moi, mais je ne me retournais pas. Je me contentais de balayer le sol avec ma lampe torche pour essayer de trouver un piège, mais rien. Je m'avançais donc au milieu des cadavres suspendus. ça me paru être une éternité. Je m'avançais, tournant sur moi même, décryptant les messages sur le mur. La mort est délicieuse. Vous n'êtes pas seul. Ils nous observent. Puis, j'arrivais au niveau de la porte.

Je me figeai, et un frisson me traversa l'échine. Le fil s'était remis en place, et le piège avait été réamorcé. Je me tournai vers Abel, et au moment où je m'apprêtais à lui parler, j'entendis venant du fond du couloir sur lequel donnait la porte piégée. Des murmures, et des bruits de chaîne. J'éteignais précipitamment ma lampe, et me plaçait contre le mur, faisant les gros yeux à Abel. ça faisait longtemps, mais je flippais. Je serrais fort contre moi mon arme, prête à agir.
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyDim 23 Oct - 19:23



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Avoir l'estomac solidement accroché était toujours quelque chose d'utile et, vu le spectacle qui s'était offert à eux tandis que le duo pénétrait dans le sous-sol, Abel put s'estimer heureux de faire partie de cette catégorie : difficile de déterminer qui de l'odeur ou du visuel gagnait la palme de l'horreur ici mais une chose était sûre, la personne qui s'était livrée à cette mise en scène macabre était tout sauf saine d'esprit. Levant les yeux vers une petite famille d'asticots qui se tortillaient entre les dents d'une mâchoire d'où pendaient quelques lambeaux de chair, il dut réprimer un haut le cœur et se contraignit à ne respirer plus que par la bouche. La progression à travers ce charnier s'avérait fort bucolique. Encore que, pouvait-on réellement parler de charnier lorsque ces corps attachés n'étaient pas réellement morts ?
Sans doute affamés depuis trop longtemps pour avoir encore la force de faire quoi que ce soit, ils étaient trop faibles pour le moindre mouvement – ils n'avaient de toute façon pas assez de liberté pour présenter une menace, quelle qu'elle soit – mais il s'agissait pourtant bel et bien de réanimés, il s'en rendit compte tandis qu'une paire de globes oculaires suivait leur progression depuis un visage décharné.

Les bruits provenant de l'autre côté de la porte close interrompirent net ce constat macabre et, à l'image de sa compagne, Abel se recula dans l'ombre et se colla contre le mur. Son épaule touchait l'un de ces corps répugnant et le contact lui donnait envie d'envoyer bouler la créature loin de lui. Il n'avait pas ce luxe, cependant, et fut bien obligé de contenir son dégoût et de s'obliger à l'immobilité la plus parfaite.
Enveloppés par l'obscurité, le binôme ne put rater le mince rai de lumière qui se dessina lorsque la porte s'ouvrit lentement. Le nouvel arrivant s'éclairait à la lueur d'une torche tremblotante et ils le virent s'affairer pendant un instant sur le seuil de la porte avant d'ouvrir celle-ci complètement. Difficile de décerner ses gestes avec précision de là où ils se trouvaient, mais sans doute était-il en train de désamorcer le piège face auquel Idyl et Abel s'étaient trouvés un instant plus tôt. Ceci fait, il s'avança dans la pièce en traînant un corps derrière lui, celui-ci bien plus actif que tous les autres. Il sanglotait et geignait, semblant mettre le peu de son énergie à supplier l'autre de l'épargner et le laisser sortir d'ici.
En vain.
Abel glissa un regard en coin à sa partenaire, la luminosité faiblarde de la torche lui permettant de discerner grossièrement ses traits. Le moment semblait adéquat pour agir puisque celui qui était visiblement le propriétaire des lieux était trop occupé à attacher le geignant et marmotter des propos qui, de ce qu'il pouvait comprendre – c'est-à-dire : pas grand-chose – sembler relever du pur délire. Alors, prenant garde à rester le plus silencieux possible, il se mit en mouvement et s'approcha par derrière du troisième homme. Son prisonnier manqua de trahir sa présence au dernier moment. Trop tard, cependant : le geôlier ne se tourna vers Abel que pour recevoir un poing porté brutalement sur sa tempe gauche, et il s'effondra au sol dans la foulée.


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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptySam 29 Oct - 18:12

Et dire que c'était un homme qui avait fait tout ça ; j'étais heureuse d'avoir préservé un minimum de santé mentale malgré tout ça. Je crois que la femme que j'avais été avant tout ça existait encore, au fond de moi, et je suppose que c'était à elle que je devais mes relents d'humanité. Sans quoi, je serais peut être devenu complètement barge, comme ce type.
Abel esquissa un déplacement, et je supposai qu'il allait s'occuper du fou, qui traînait un pauvre gars. Que je n'avais pas vraiment envie d'aider, d'ailleurs ; mon peu d'humanité ne se manifestant pas spécialement quand je me sens trop menacée, et c'était le cas.  
Je m'approchais de la porte par lequel le type venait d'entrer le plus discrètement possible. Je souhaitai m'assurer du fait que nous étions bien seul. À croire que j'avais du flair ; j'entendais des bruits de pas approchés. Plusieurs bruits de pas, mais pas tous étaient humains, visiblement. Le petit raclement des griffes sur le sol bétonné me faisait penser à un chien.
Je commençais alors à entendre une voix féminine murmurer :

« … ça va être l'heure de se mettre à table, mon petit... »

J'entendis alors quelqu'un s'effondrer, et la dame s'arrêta net. Le chien aboya. Abel se retourna, mais la femme avait déjà surgit dans la pièce, tenant dans sa main un revolver. Elle le tenait en joue, elle l'avait à sa merci, et son doigt posé sur la gâchette ne tarda pas à esquisser un mouvement. Mais elle ne m'avait pas vu, et j'abattais mon bras sur le sien au moment où la détonation retentit dans la pièce. La réverbération du son me détruisit les tympans, et à cet instant, tous les cadavres de la salle semblèrent avoir un sursaut ; c'était terrifiant, mais ici, les murs avaient littéralement des yeux, et des oreilles.  
Puis, sans réfléchir, je lui asséna un coup de genou dans le ventre, ce qui lui coupa la respiration, et elle se recula, lâchant son arme, en se penchant. Son chien se jeta sur moi ; et je levai mes bras au bon moment pour ne pas me faire ouvrir la gorge. La bête était énorme ; ou j'étais trop petite, mais elle me fit basculer sur le dos. J'essayai de repousser la bête comme je pouvais ; les manches de mon blouson me protégeant plus que la seule peau et les fragiles muscles que j'avais autour du cou. Je calai mon avant bras gauche au plus profond de la gueule de la bête, qui me le secouait comme pas possible, tandis que de mon autre bras je cherchai à tâtons mon couteau. Je le trouvai, et plantai plusieurs fois ; jusqu'à ce que mort s'en suive en fait, la bête qui poussa un puis plusieurs couinements qui retentirent dans toute la pièce.

Je la repoussai aussitôt sur le côté, tandis que je tournai ma tête vers la droite ; deux corps gisaient l'un près de l'autre ; le prisonnier ne s'agitait plus. Peut être la balle de revolver n'avait pas été perdue. Un vacarme commença à se faire entendre dans les escaliers. Des rôdeurs. Je tournai ma tête à gauche, pour voir les derniers instants de la femme qu'Abel venait d'abattre. Je me relevai alors, aussi promptement que je le pouvais, et je me précipitai vers la porte en faisant signe à mon compagnon de venir.
Une fois derrière celle ci, je regardai quelques instants la silhouette du propriétaire des lieux s'agiter dans l'obscurité, tandis que les rôdeurs émergeaient dans la salle, attirés par la détonation, et n'ayant pas été bloqués par les portes qu'ils avaient ouvertes pour venir ici. Je levai mon arme instinctivement, pour l'achever, mais Abel ferma la porte. Je rallumai la lampe montée sur mon arme, pour y voir un peu plus net ; nous étions dans un couloir. En éclairant les environs, je lui dis :

« Mouais, c'est vrai qu'il en valait pas la peine ; merci, pour l'économie de munitions. Il va falloir être prudent, il y a certainement des pièges encore actifs dans les environs »

Des cris commencèrent à provenir de la pièce que nous venions de quitter. Au moins, les rôdeurs allaient être occupés. Mais avant de partir, je pris soin de bloquer la porte en utilisant la rudimentaire mais visiblement solide lame du piège désamorcé.
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyVen 4 Nov - 2:49



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Abel n'avait pas pris le temps de vérifier l'état du prisonnier : vivant ou non, ce dernier aurait été un poids dans leur groupe et le rider n'avait pas spécialement l'intention de se laisser ralentir par un blessé qu'il ne connaissait pas et dont il n'avait, foncièrement, franchement rien à carrer. La porte fut donc refermée sur la salle aux horreurs sans plus de cérémonie et le duo put enfin se retrouver dans un calme relatif – du moins si l'on exceptait les bruits qui transperçaient l'épais battant de la porte barricadée. « Je commence à avoir l'impression qu'on verra jamais le bout de ce merdier » grommela Abel tout en parcourant du regard l'étendue de la pièce qui les entourait à la lueur de l'arme d'Idyl. Lui-même n'avait pas pris la peine de rallumer sa propre lampe torche, préférant économiser la batterie dans la mesure où il ne savait trop combien de temps encore ils allait devoir se traîner dans le coin.
L'endroit semblait visiblement avoir servi de pièce à vivre au couple de dégénérés qu'ils avaient abandonnés aux rôdeurs sans le moindre état d'âme. D'ailleurs, mieux valait ne pas trop s'éterniser dans le coin et profiter de ce que ces derniers étaient encore trop occupés avec les anciens habitants des lieux pour s'attarder sur la porte qui les séparaient : il n'y avait de toute façon que peu de chance qu'ils dénichent quoi que ce soit d'intéressant ici. Ce qu'il était bon de retenir en tout cas, c'était qu'il ne s'agissait à première vue pas d'une impasse. Et, vu leur situation actuelle, une bonne nouvelle comme celle-ci valait bien son pesant d'or...
Suivant le conseil de sa compagne à la lettre, Abel prêtait la plus grande attention à sa progression. Relâcher sa vigilance et se faire bêtement avoir par un piège maintenant aurait été vraiment trop bête. Bien lui en pris de l'écouter : en regardant où il mettait les pieds, l'homme pu ainsi éviter un filin tendu en travers du chemin. Il le signala à sa coéquipière qui se trouvait juste derrière lui et ne s'attarda pas pour savoir à quoi correspondait la surprise qui devait immanquablement être rattachée à cet attrape-nigauds.

De longues minutes passèrent durant lesquelles les deux humains progressèrent sans échanger la moindre communication sinon pour partager quelques informations relatives à leur cheminement dans le sous-sol du bâtiment industriel.
Et puis, finalement, la lumière au bout du tunnel. Littéralement : un escalier à demi en ruines se découpait dans une lueur grisâtre et le rider, à qui l'obscurité commençait à porter sérieusement sur les nerfs, se sentit soulagé de commencer à discerner un peu mieux les environs. Néanmoins pas imprudent au point de se précipiter vers le petit jour en faisant fi de tout bon sens, il s'arrêta pour se retourner vers Idyl. « Une idée du coin où on se trouve à présent ? Mon sens de l'orientation n'est pas mauvais, mais tu connais les lieux mieux que moi il me semble. Si tu pouvais me dire qu'on vient pas de se farcir tout ça pour rien ça serait  plutôt une bonne chose. » Il n'avait pas élevé le ton, mais l'espace vide qui les entourait répercutait le moindre des bruits et le fit tiquer à l'entente de sa voix qui se faisait écho. Ils avaient été épargné de l'attaque d'autres rôdeurs jusqu'à présent, fallait espérer que ça puisse durer encore un peu vu comme la zone semblait regorger de ces charmantes créatures.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyDim 6 Nov - 22:02

Le temps de souffler quelques instants, Abel fit une remarque que j'approuvai silencieusement. Et ire je m'étais empêtrée dans cet enfer à cause de lui et de ses copains. Je sais pas trop pourquoi, mais au final, j'appréciais ce type. Il prit la tête, comme nous étions en terrain complètement inconnu, et nous recommencions à progresser.
Je surveillai nos arrières en avançant, dans un silence qui m'était familier et que j'appréciais. Alors que nous marchions, Abel s'arrêta brusquement, et je failli le bousculer. C'est là que je remarquai la lueur au fond du couloir, éclairant les marches d'un escalier. Il me demanda alors où on était ; et la vérité était que j'en avais strictement aucune idée. Mais je lui rassurai en énonçant :

« S'il y a de la lumière, c'est déjà bon signe. Allons y »

Je m'avançais alors pour passer devant lui, éteignant ma lampe-torche. Mais alors que j'approchai, un bruit m'inquiéta ; encore celui d'une horde. Intérieurement, je me dis : « merde, pas encore ». Je levai la main pour signaler le danger, mais d'après le juron qu'il lâcha, Abel entendait lui aussi le bruit, et je m'approchai lentement, sans faire le moindre bruit. Avant chacun de mes pas, je vérifiais le sol et devant moi. J'étais à cran.  Mais si les bruits étaient bien là, pas de signe de rôdeurs quand je commençai à apercevoir l'extérieur. Le temps n'était pas vraiment au beau fixe, mais qu'importe. Je sentais commençais à sentir l'air frais et ce fut une délivrance. Puis je montais les marches, une à une, toujours aussi prudemment, et finalement, j'émergeais dans une ruelle entre deux bâtiments. Les accès à celle ci avaient été bloquées par des grilles renforcées de manière artisanale mais efficace; et derrière celle ci, on pouvait distinguer un mouvement presque continu de cadavres ambulants. Je fis signe à Abel d'avancer, et lui annonça :

« Bon. Au moins on est dehors »

Je jetais un œil aux environs, et je remarquai une échelle qui montait sur le toit du bâtiment ; celle ci était longue, et la montée allait s'être difficile, mais au moins nous allions pouvoir avoir accès aux passerelles qui relient tous les bâtiments industriels entre eux ; ceux qui nous permettraient de nous éloigner en toute sécurité de cette horde titanesque. Je partageai ma découverte à Abel,  qui passa en premier, et je commençai mon ascension juste derrière lui. J'avais beaucoup de mal ; à cause du poids de mon sac et de mes armes. Chaque barreau était plus difficile à atteindre, et mon bras gauche me faisait terriblement souffrir. L'échelle rouillée produisait des sons inquiétant, mais elle tint bon. Au dessus de moi, Abel arriva jusqu'au toit, mais alors que j'arrivais au niveau du toit, un craquement se fit entendre. Le barreau sur lequel mon pied était céda, et je ne tenais plus que par ma main droite. Le transfert soudain de tout mon poids sur cet appui fit également céder le barreau, et je lançai ma main gauche pour agripper le rebord du toit in extremis...
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyMar 8 Nov - 21:49



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


L'extérieur ne lui avait rarement semblé posséder autant de charme malgré la marée d'infectés qui se pressait derrière les grilles qui obstruaient la ruelle. Pas mécontent de mettre un peu de distance entre sa personne et la horde face à laquelle ils n'auraient pas eu la moindre chance de survie, Abel s'engagea sur l'échelle d'un pied précautionneux. Les barreaux ne lui faisaient pas bonne impression et malgré son envie d'arriver rapidement en haut, il se voyait obligé de ne pas se montrer brusques avec le métal rouillé de peur que celui cède sous son poids, ou à défaut sous celui d'Idyl qui passait juste derrière lui. Une fois n'est pas coutume, la chance fut avec lui et il laissa échapper un soupir de soulagement lorsqu'il fut en mesure d'agripper le rebord du toit : celui présentait un contact solide beaucoup plus rassurant sous ses paumes.
Sa compagne n'eut pas droit à la même fortune. Peut-être parce que sa patience s'était faite moindre alors qu'il pressentait la fin de son calvaire, peut-être parce qu'il avait alors talonné avec un peu trop de vigueur les échelons afin de se propulser plus haut, plus vite, deux d'entre eux rendirent brusquement l'âme. Le rider, alors occupé à étudier leur nouvel environnement, se retourna brusquement vers Idyl au premier grincement caractéristique du métal agonisant. Sans guère prendre le temps de réfléchir, il s'accroupit face à elle et accrocha de sa main droite le poignet de la jeune femme, sécurisant de manière précaire une prise qui l'était encore plus vu sa blessure. « Ta main », grogna-t-il en balançant son bras gauche dans le vide, sachant pertinemment qu'il risquait de la foutre dans un sale état s'il tentait de la tracter par la prise qu'il avait déjà sur elle. Les points de suture grossier qu'il lui avait fait étaient encore trop récent alors si elle pouvait éviter de se remettre à pisser du sang...
Idyl put mettre assez d'élan dans son mouvement pour qu'il parvienne à lui agripper l'avant-bras droit. Il la tira vers le haut juste assez pour qu'un de ses pieds puisse rencontrer un barreau qui, cette fois, ne céda pas sous la pression. Ce qui, en soit, n'était pas plus mal : même si la femme n'était pas un gros gabarit, Abel ne pensait pas qu'il aurait été en mesure de la hisser sur le toit à la simple force de ses bras et sans la moindre sécurité pour s'attacher. Il ne la lâcha néanmoins pas sur les quelques rapides secondes qui furent nécessaires à ce qu'elle rejoigne le même niveau que lui : des fois que l'échelle décide de jouer encore des siennes, on n'était jamais assez prudent.

Abel s'éloigna du bord dès qu'Idyl fut en sécurité, la laissant reprendre son souffle alors que lui-même prenait un peu de distance avec le vide. Fermier habitué à évoluer sur le plancher des vaches, il n'était guère un singe rodé à de telles altitudes. Tutoyer ce précipice urbain d'aussi près avait suscité chez lui un malaise plus profond que ce qu'il pouvait ouvertement admettre et il ne lui était pas aisé de marchander avec le vertige.
Sauf qu'ils ne pouvaient pas trop s'octroyer le luxe de rester là éternellement à s’apitoyer chacun sur son malheur. Et, de toute façon, plus vite ils décarraient de là et plus vite il retrouverait le sol ferme sous ses pieds non ? Il observa un peu les possibilités de cheminement qui s'offraient à eux puis se retourna vers sa compagne. « T'es d'attaque pour continuer ? » Ses yeux appuyèrent sa question en désignant sa blessure, mais le ton de sa voix ne se voulait pas plus concerné que ça, il avait envie de mettre les voiles loin d'ici et ça se sentait très bien. Sauf que pouvoir compter sur un binôme était un atout non négligeable tant qu'ils n'aurait pas quitté le milieu urbain et, à l'heure actuelle, il n'avait qu'elle sous le coude pour satisfaire au poste. « Par là », il désigna l'Est et le complexe industriel qui ne s'étendait sur guère plus que quelques bâtiments, « On devrait pouvoir se tirer d'affaire assez rapidement si on se colle pas les rôdeurs aux basques. » Sauf qu'ils risquaient fort bien d'avoir à jouer les acrobates entre escaliers extérieurs et les échelles de secours s'ils ne voulaient pas avoir à poser un pied au milieu de la horde. Autant dire que la perspective était loin de le réjouir. "Rapidement", c'était un terme très relatif dans le fond, vu leurs conditions de crapahutage.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptySam 12 Nov - 2:48

Cette fois-ci, j'avais vraiment bien failli y passer. Mais Abel m'avait sorti de là, et je lui en était reconnaissante. Même s'il m'avait tabassé la veille, je réalisai à cet instant que je respectai ce type, dont je ne savais pas grand chose au final. À peine arrivée en haut, et je m'étais assise quelques instants pour me remettre de mes émotions. Je n'avais absolument pas le vertige ; en tant que pilote, ça aurait été le comble, mais je n'avais pas trop l'habitude de manquer de tomber dans le vide. Mon cœur battait un peu plus vite que d'habitude, et alors que j'étais en train de souffler, Abel me demanda si j'étais dans la capacité de continuer. Mais je pense que ma réponse lui importait peu, au final, et je me contentai de hausser les épaules, et de lui répondre dès qu'il avait fini de parler :

« Mouais, je pète la forme ; je pourrais certainement aller courir un marathon, mais je crois que je vais plutôt me concentrer sur ''se tirer d'affaire''. Non pas que je n'apprécie pas ta compagnie, hein, mais je suis sûre qu'il y a de bien meilleurs endroits pour se taper et se tirer dessus qu'ici  »

Au passage, je me remettais debout, réajustant au passage le positionnement de mon sac sur le dos. Je me mordais la lèvre, un peu hésitante, avant de rajouter, ou plutôt de lâcher un :

« Ah, et au fait, merci, Abel »

Je n'avais vraiment pas l'habitude de remercier les gens, mais il m'avait vraisemblablement sauvé la vie, et même si c'était un simple mot qui pouvait paraître vive de sens, je pensais qu'il était important de lui faire savoir que j'estimai son geste, et que je me sentais redevable de lui ; dans une certaine mesure, bien évidemment. J'étais prête à me mettre à nouveau en route, et nous commencions notre numéro de cirque sur les toits. Autour de nous, en bas, des centaines voire des milliers de rôdeurs se pavanaient, tandis que nous sautions de toit en toit, lentement mais sûrement. Je profitai d'un toit un peu plus long que les autres, pour me mettre au niveau d'Abel, et, engager une discussion un peu plus poussée que d'habitude :

« Donc, toi et tes copains, ça vous arrive souvent de voler et tabasser les demoiselles ? T'es dans quel camp ? »

ça faisait un certain temps que j'étais au Texas, je connaissais vaguement les différents groupes qui parcouraient la région, mais sans plus ; ceux que je connaissais le mieux étaient vraisemblablement les mineurs, puisque je devais parfois aller commercer avec eux, surtout quand il s'agissait d'aller récupérer des munitions. J'observai également assez souvent les cavaliers, qui m'intriguait mais que j'évitai de croiser parce qu'ils pourraient s'avérer violent, et j'avais appris à encore plus éviter ceux qui se faisaient appeler les "jackals".
J'écoutai donc sa réponse, le fixant sans sourciller. C'était un homme intimidant, forçant le respect ; j'avais rarement vu aussi charismatique, et à vrai dire, je me demandai encore comment j'avais le culot d'ajouter quelques pointes d'ironie à mes questions et remarques.
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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptyDim 13 Nov - 2:39



Idyl & Abel
« that's not very kind of you


Le remerciement lui passa complètement au-dessus de la tête en ce qu'il n'en attendait pas particulièrement : il avait plus fait ça par intérêt personnel que par souci d'altruisme, quand bien même Idyl avait su lui prouver sa valeur à plus d'une reprise au cours de leur périple. Alors il ne répondit rien de plus qu'un vague grognement étouffé et les deux compagnons se remirent en route dans la foulée sans ajouter un mot de plus.
Du moins pour quelque temps.

Lorsqu'Idyl reprit la parole, Abel ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel devant l'allusion à ce qui s'était passé la veille. De son point de vue, c'était un sujet clôt et enterré, mais elle n'avait pas l'air de penser de la même manière que lui. « C'est quoi ton problème avec ça, Idyl ? T'aurais voulu un traitement de faveur sous prétexte que t'es une femme ? C'est pas comme ça que ça se passe ici, au cas où t'aurais pas encore remarqué. T'étais une menace à abattre, le reste n'a pas vraiment d'importance alors tu ferais mieux d'arrêter de ressasser ça. » Lui en tout cas, ça ne semblait pas le déranger de s'en être pris à plus faible. Et d'un autre côté, elle avait montré qu'elle était bien loin d'être sans défense depuis cette première altercation alors ça l'énervait doucement de devoir se manger son ironie après ce qu'ils avaient traversé. Le vol, c'était bien tout ce qui leur restait pour se procurer ce dont ils avaient besoin, ça ou le troc, mais la première option offrait souvent bien plus d'avantages en ce qu'ils n'avaient rien besoin de céder en échange. Il n'allait pas s'excuser pour les coups ou le pillage de sa planque même si il avait largement révisé son opinion sur la jeune femme depuis hier.
« Je suis avec les riders », laissa finalement tomber Abel après quelques instants de silence, répondant finalement à sa deuxième question. Il s'abstint cependant de mentionner qu'il en était le chef : il se méfiait trop des alliances à l'improviste pour balancer à tout va qu'il avait le leadership d'un des plus gros regroupement du coin, ce genre d'information possédait une valeur qu'il était judicieux de ne pas crier sur tous les toits... surtout quand on se retrouvait séparé du reste de son groupe. « Pourquoi ça t'intéresse ? Tu t'traînes en solitaire toi non ? » Il lui jeta un regard en biais un brin suspicieux, continuant d'avancer sur un bon rythme. Guère bavard de nature, il voulait bien se fendre de l'effort de converser avec elle, mais pas aux dépends de leur progression : hors de question de s'arrêter pour se tailler une bavette tant que le danger rôdait encore à proximité.

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MessageSujet: Re: Well ; that's not very kind of you (ft. Abel)   Well ; that's not very kind of you (ft. Abel) EmptySam 26 Nov - 22:18

J'ai essayé de m'en empêché, mais, merde, c'était plus fort que moi. À ma pique il répondit une longue tirade, à croire que j'avais fais mouche. C'était une très mauvaise habitude que j'avais là, mais... c'était dans ma nature de faire ça ; de provoquer les gens, de tester leurs limites. J'ouvrais la bouche pour lui répondre, puis j'envisageai de me raviser restant quelques instants silencieuse. Pour le peu que je connaissais Abel, je me doutai que je risquai fortement de finir par faire un vol plané ; et même si l'idée me plaisait, celle de finir en compote au sol au milieu d'une horde de rôdeurs me ragoûtait beaucoup moins. Puis, je ne pus quand même m'empêcher de relever : « Un problème ? Je n'ai pas de problème ; ou du moins pas encore, si je m'arrête de parler maintenant c'est ça ? D'accord, d'accord ; c'est bon, j'ai compris » je le cherchai alors du regard, et quand je le croisai enfin, je lui lâchai un léger sourire, avant de répondre à sa question : « Dire par simple curiosité serait mentir ; je vais être franche avec toi ; j'ai de plus en plus de mal à survivre, là dehors, toute seule » je me stoppai un peu, et j'hésitai quelques instants à partager le fait que la solitude me faisait également souffrir ; que c'était ça, le pire. À vrai dire, je pensais même que je commençais à déprimer de cette vie au final vide de sens. Je reprenais donc : « Bon, je ne te cacherai pas non plus que j'ai poignardé, stérilisé puis mordu un de tes copains ; mais... inutile de reprendre un discours que tu viens de me tenir, hein ? » J'avais pris un air un peu plus sérieux, tandis que nous continuons de marcher sur le toit. En finissant ma phrase, je prenais un peu d'élan, et sautant de notre toit à un autre.
En attendant qu'Abel fasse de même, et qu'il me réponde, je scrutai rapidement les environs, en levant mon bras encore intact pour protéger mes yeux du soleil qui n'était pas encore très haut dans le ciel. En dessous de nous, il y a avait toujours cette horde, mais aucun des décérébrés nous avaient remarqué ; nous étions bien trop haut, et ils déambulaient tous dans le même sens. Je distinguai à l'autre bout du toit un autre bâtiment sur lequel était accroché un escalier de secours, et peut être notre voie de sortie. « On va peut être enfin sortir de ce merdier. Viens la question de qu'est-ce qu'on va faire après ? » Je le regardai droit dans les yeux, l'échine droite et la tête haute, même si au fond de moi, j'avais peur. Si je me permettais d'oser de lui envoyer des piques, je n'aurais jamais osé le faire comme ça, alors que nos regards se croisaient. Cet homme était vraiment impressionnant, et dégageait quelque chose. Derrière mon apparente fierté et ma grande gueule, il n'aurait qu'à simplement insisté un peu, lever le ton, et je lui donnerai vraisemblablement tout ce qu'il voulait. Je tentais quand même de garder la face, et pour garder mon calme, je respirai lentement, calmement, comme ma formation de pilote m'avait appris à le faire. Et je soutenais son regard, en écoutant sa réponse.
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