Les rencontres fortuites n'étaient-elles pas disparues ? (ft. Mickey)

Voilà plusieurs jours que je suis de retour au Texas, c'est étrange et déconcertant après tout ce que j'ai pu vivre ces dernières années. Je n'ai pas vraiment choisi le chemin le plus simple, mais celui qui me semblait le plus sur. Croiser le moins de morts possible et tenter malgré tout de survivre. Survivre était le mot. Depuis quelques temps l'idée de simplement vivre, tenter de construire quelque chose de neuf, trouver d'autres survivants et essayer de revenir à la normale me semblait cause perdue. C'est pourquoi j'errais sans but, tentant de me nourrir de ce que je trouvais, de continuer à avoir un semblant de forme physique et surtout de ne pas dépérir. C'est dingue quand on y pense le nombre d'efforts qu'on fait pour ne pas finir comme eux, alors qu'au final on ne vaut pas mieux. Notre mode de vie n'est pas si différent du leur, mais je me suis juré il y a déjà longtemps que ce chaos n'aurait pas raison de moi alors je continue. Après tout avant ceux qui réussissaient étaient les plus forts, et la loi du chacun pour soi était déjà valable, alors à quoi bon lutter, il semblerait que tout ça entre dans l'ordre naturel des choses.

Je marchais depuis deux jours, et mes heures de sommeil durant ces derniers dépassaient à peine les doigts d'une main. Un rocher par-ci un buisson par-là, voilà le type de refuges auprès desquels le sommeil à réussi à me gagner. Pathétique. N'était-ce pas possible de trouver une maison, un abri dans lequel passer quelques jours ? Ah mais oui, j'ai décidé de traverser ce bout de désert pour ne pas tomber nez à nez avec un trop grand nombre d'entre eux. Je commence à perdre la tête il faut que je mange un truc. Nous y voilà, la faim cette sensation désagréable qui ne cesse de nous tirailler de l'intérieur, on la sent du fond de nos entrailles jusque chaque mouvement effectué. Je marchais donc sans trop d'espoir quand j'aperçus au loin ce qui ressemblait à un campement. Rien de très glamour deux/trois tentes et aucun signe de vie apparent. Je décidais de le contourner légèrement pour pouvoir l'observer discrètement. Rien pas un bruit, et aux vues de l'état des tentes on peut aisément dire qu'elles ont été abandonnées. Qui sait peut être reste t-il quelque chose à l'intérieur.

Je me dirigeais donc vers les tentes et commençait à les fouiller en silence pas grand chose d'utile à vrai dire quelques canettes vides, deux trois conserves toutes aussi vides et un duvet pour la première. Un duvet, sérieusement c'est maintenant que je trouve ça ? C'est pas comme ci j'en avais encore besoin. Je me retournais donc prête à fouiller l'autre tente. Pas un signe de vie ou de non vie alentours. Je me glissais donc dans cette dernière et y aperçus un sac, je le fouillais méticuleusement et trouvait peu de choses intéressantes. Des photos de famille ridicules, un harmonica... Y a vraiment des gens qui se trimbalent avec ça par les temps qui courent ? Bref, j'étais absorbée par le contenu du sac et ne m'étais pas rendu compte à quel point ce mini campement était proche de la route. Une erreur de bleu, en y repensant j'ai été sacrément débile. Je continuais à fouiller le sac et bingo ! Un paquet de cigarettes, je ne m'attendais vraiment plus à en trouver, il était à peine entamé. Je le glissais dans ma poche et entendis quelques secondes plus tard un craquement provenant de dehors.

Je sortais la tête de la tente de façon à être le plus discrète possible et vit un homme grand et ultra baraqué courir dans ma direction. Il était vivant, c'était le moins qu'on puisse dire, par contre je doutais qu'il soit très malin, une dizaine de morts le suivait et il courait de façon ... Bruyante. Je sortais donc de la tente sachant pertinemment que j'étais condamnée s'il dépassait le campement et que ces choses me repéraient. Je saisis mon arc et me mis en position ils n'étaient qu'une dizaine, douzaine tout au plus si cet homme n'avait pas le mauvais réflexe de crier tout irait bien. Je me préparais donc à accueillir ces mort comme il se devait. Le combat commença rapidement et je perdais l'homme de vue. S'était il caché ? Enfui ? Ou prenait-il part au combat d'un angle que je ne pouvais voir ? Je n'en savais rien, mais je continuais mon combat sans vraiment m'en préoccuper.