Invité
| Sujet: the monster inside me (ft. Marisa) Jeu 22 Sep - 14:01 | |
| « Putain d’merde Mickey t’as encore fait fort couillon ! » Il n’est pas rare de me voir parler à mon encontre lorsque je suis seul en vadrouille. Ca ne m’arrive plus très souvent depuis mon arrivée à Olympia mais dernièrement, j’éprouve de plus en plus le besoin de m’éloigner et de faire le vide, seul, dans ces endroits désertiques et vides de toute présence humaine. Parce qu’il est des fois où ma conscience se fait trop imposante, où regarder les gens dans les yeux en prétendant être un type bien est trop lourd à porter. Dans ces instants je ne peux que m’enfuir, loin de ces gens, jusqu’à éprouver de nouveau le besoin d’être parmi eux. Dans cette optique d’exploration, je me permets souvent d’aller plus loin, toujours plus loin, afin de découvrir de nouvelles choses. Et donc armé de mon fusil inutilement vide et de mon air le plus méchant, j’avance et m’aventure, dans ce désert qui semble sans fin. La chaleur se fait intense, rends mes pas lourds et je me rends progressivement compte de l’erreur commise. Venir ici, sans arme utile, sans personne, n’est pas franchement l’idée du siècle. Seulement ça me fait du bien, me permet de respirer suffisamment bien pour apaiser juste assez mon âme tourmentée. Alors j’oublie les dangers, j’oublie que je ne suis pas à ma place dans ce désert, pour un simple souffle de plus. Je n’oublie pas mes enfants, ni ce que je leur ai fait, mais je parviens néanmoins à ne plus trop me tourmenter. La solitude possède ce don que la compagnie d’autres ne permet pas.
Mes pas se font plus hasardeux à mesure que la température monte, mes yeux s’évadent et croisent ce coin de verdure que je n’attendais pas. Je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils, trop peu certain de pouvoir croire ce que je vois. J’ai entendu parler des mirages dus à la chaleur et rien n’indique que ça n’en est pas un. Pourtant je continue mon chemin, vers ce bout de vert, ce point d’eau bienvenue. Un oasis, en plein milieu du désert. Cette découverte m’amuse, sans que je sache trop pourquoi et finalement je cours, jusqu’à cet havre de paix. Du moins le semble t’il. Rien n’indique la présence du moindre rodeur, mais je ne préfère pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Méfiant, j’observe les alentours, cherche une présence indésirable et prends mon air le plus méchant, le plus agressif. Inutile contre les zombies, mais indispensable pour éloigner les humains indésirables.
Au loin je finis par l’apercevoir. Ce n’est probablement pas un mort vivant. Je prends donc une position de tir, dissuasive. J’enlève la sécurité de mon arme puis quitte celle de mon abri relatif, avant de m’avancer vers la présence, sans dire un mot. Je préfère ne pas parler, pour conserver l’effet de peur que je produis parfois sur les survivants trop naïfs et laisse mes pas me guider vers la demoiselle que j’ai pu apercevoir. Je ne la connais pas. Ce n’est donc pas une habitante de Olympia. Cela me force donc à conserver ma position agressive, arme sur elle, alors que je suis maintenant à une distance parfaite. Ni trop loin, ni trop près, juste assez pour pouvoir communiquer, sans me mettre en danger inutilement. Même si après tout, elle n’a pas l’air bien dangereuse, la jeune femme que j’observe maintenant. Je ne bouge plus désormais, conserve mon arme au poing et mes sourcils froncés. Pourtant j’hésite à prendre la parole, à m’exprimer devant elle sans perdre la crédibilité de mon personnage. Le silence me sied habituellement, mais pas cette fois. « Donne moi une raison pour baisser cette arme ! » Pour une fois j’articule, j’essaye de me montrer éloquent tout en conservant mon attitude de brute.
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