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 baby i'm all yours (elakekette)

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Elanor Barnes
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MessageSujet: baby i'm all yours (elakekette)   baby i'm all yours (elakekette) EmptyMer 5 Juin - 9:32


elanor barnes beckett wills
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15 mai 2019

30 ans. Elle s'était réveillée ce matin avec une année de plus. Probablement avec quelques rides de plus aussi. 30 ans. Ça l'a frappé tout à coup alors qu'elle était assise dans le salon, un thé entre les mains. Elle avait l'impression d'avoir déjà vécue sa vie, d'avoir tout vu. Et pourtant, elle avait l'impression de ne pas être complète. Comme si il manquait encore quelque chose. Sa vie était loin d'être terminée. Du moins elle l'espérait. Elle ne savait pas de quoi demain serait fait, si elle serait encore en vie. Mais Elanor retrouvait peu à peu le goût à la vie. Elle y croyait à nouveau. Peu à peu, l'infirmière laissait les blessures du passé se refermer. Elle acceptait les changements, acceptait l'avenir. Elle avait toutes les raisons du monde d'y croire, d'avancer. Elle ne pouvait pas baisser les bras quand tout autour d'elle le monde comptait encore sur ses frêles épaules. Elle devait être forte, meilleure. Pour Avalon, Elsie, Peyton et Beckett. Elle voulait être présente pour Bass et son enfant à naître. Voulait établir une relation amicale avec Malini. Elanor avait besoin de renaître de ses cendres. Voilà ce que ces 30 ans allaient lui apporter. Un renouveau.

Elle était décidée à passer cette journée comme toutes les autres. Avec un sourire désormais sincère sur le visage, le regard pétillant. Comme si rien n'avait changé. Elle s'était occupée de ses patients, leur donnant un peu de réconfort. Elle avait passé du temps avec Elsie et Oz. Et elle ne s'était douté de rien quant aux agissements de ses proches. Ils avaient su garder leur secret. Avalon lui avait dit qu'elle passerait la soirée toutes les deux, qu'elle voulait lui offrir un moment spécial entre sœurs. Alors Elanor s'était préparée. Elle avait mis sa jolie robe blanche, celle aux fines bretelles qui respirait l'été. Elle avait lavé ses longs cheveux et, sourire aux lèvres, était descendu au salon silencieux. SURPRIIIISE !! qu'ils s'étaient tous acclamé en la voyant débarquer. Larmes aux yeux, Elanor avait embrassé sa famille étendue, ses plus chers amis. Ils étaient tous là pour elle. Et elle ne pouvait être plus heureuse.

Isolé à l'arrière de la maison, assis sur le petit porche, Beckett avait l'air soucieux, pensif. Presque triste. ”Hey monsieur grognon” Une caresse dans son dos et Elanor s'asseoir à côté de lui, enroulant son bras dans celui de Beckett. La soirée avancée et la chaleur du jour faisait place à la fraîcheur de la nuit. ”Ca fait un moment qu'on ne t'as pas vu à l'intérieur.” qu'elle note, innocente, naïve.
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Beckett Wills
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MessageSujet: Re: baby i'm all yours (elakekette)   baby i'm all yours (elakekette) EmptyVen 7 Juin - 6:29


elanor barnes beckett wills
« baby i'm all yours. »
15 mai 2019

Beckett avait perdu le sens de ses choses là, s'il les avait vraiment eu un jour. Ça remontait sans doute à son enfance dans le Kentucky, quand sa mère ne lui offrait jamais les gâteaux impersonnels de la supérette du coin le même jour. Peut-être bien qu'elle-même ne savait plus vraiment quand est-ce qu'il était arrivé, trop assommée par la douleur de l'accouchement pour s'en rendre compte, ne mettant sur l'état civil que le jour où elle était allée déclarer le gosse indésirable à l'hôtel de ville. Il avait toujours les mêmes réponses laconiques quand on lui demandait - « au mois de juillet », sans plus de précisions. Il n'en avait pas à apporter, de toute façon. Et cela faisait des années qu'il avait perdu la notion du temps, arrêté de compter les jours, il avait pourtant récupéré le petit carnet de Mallory et y traçait un petit bâtonnet chaque matin, au réveil, comme si ça pouvait la ramener, ou la maintenir en vie d'une certaine manière, en vain. Pour autant, c'était le genre de chose qui importait à Elanor, de fêter les anniversaires, elle en parlait souvent, assez pour que Beckett s'en souvienne, qu'il arrive à se situer dans l'année sans se faire surprendre par l’événement. C'était peut-être bien la seule date du calendrier qu'il maîtrisait encore, juste assez pour avoir prévu le coup en allant fouiller dans les étalages de la carrière pour essayer de trouver quelque chose. Trente ans. Avant la fin du monde, il aurait pensé qu'elle avait encore toute la vie devant elle, et qu'elle ne devrait sans doute pas s'embêter avec un vieux comme lui, qui avait presque le double de son âge. Mais les choses avaient assez changés pour qu'ils s'accrochent l'un à l'autre en ayant peur de ne pas voir le soleil se coucher. Il aurait bien aimé passer la soirée tranquillement avec elle, lui donner discrètement son petit cadeau, voir son visage s'illuminer. Mais comme d'habitude il avait oublié qu'il y avait tout un monde dehors, une foule de personnes qui existaient aussi dans l'intimité de la maison, qui n'étaient pas des hologrammes qu'il ne pouvait rencontrer que dehors. Alors, après les salutations et les quelques discussions de convenances, il s'était réfugié sur le petit porche extérieur, pour regarder le ciel s'assombrir dans des dégradés pourpres et violacées. « Je boude pas, je prends l'air. » C'était un peu faux, mais un peu vrai aussi. Il n'en voulait pas à Avalon d'avoir invité les amis proches de l'infirmière, mais il ne se sentait pas assez à l'aise pour rester toute une soirée avec autant de monde dans un si petit endroit. Même si Olympia l'avait accueilli à bras ouvert, et qu'il s'y sentait sans doute plus chez lui qu'au ranch, il avait du mal à considérer tout ces gens comme sa famille, comme pouvait le faire Elanor. C'était sans doute ce qui avait permis à Beckett de survivre sur les routes, sa capacité à rester seul, et ce qui n'aiderait pas sa fin quand personne ne pensera à venir sauver sa vieille carcasse. Pourtant, il était incapable de s'en défaire, de cette solitude. Elanor était juste assez. Oz était attachant. Elsie assez discrète. Et il avait avec Avalon cette relation silencieuse, ce qu'il appréciait sans doute le plus. « Je voulais que tu profites un peu des autres. » Parce que lui n'y arrivait pas, à s'épanouir dans la foule. Ça prenait trop d'énergie, de bonne éducation qu'il n'avait pas. Il était trop dans son monde, Beckett, à penser qu'ils étaient tous les deux entre les murs de cette maison. A souhaiter qu'ils ne soient à peine plus par delà les frontières des camps, et que les rôdeurs disparaissent. « Tu passes une bonne journée d'anniversaire ? Pas trop secouée par le cap des trente ans ? » Il avait revêtu son air taquin, s'inclinant sur le côté pour lui donner un petit coup d'épaule alors qu'un sourire vint habiller ses lèvres, comme si ça voulait encore dire quelque chose tout ça.
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Elanor Barnes
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MessageSujet: Re: baby i'm all yours (elakekette)   baby i'm all yours (elakekette) EmptyVen 7 Juin - 7:54


elanor barnes beckett wills
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15 mai 2019

Le regard porté vers le lointain, elle observe le ciel qui change de couleurs, se parent d'un coucher de soleil magnifique. Le premier de ses trente ans. Elle laisse échapper un soupire, heureuse, peut-être un brin alcoolisé. Elle n'a plus l'habitude de boire et elle n'avait pas eu le cœur de refuser les verres offert par Bass principalement. Elanor avait l'impression de renaître peu à peu de ses cendres. Elle remontait doucement la pente qu'elle avait dévalé quelques mois plus tôt. Les blessures physiques refermées, celles de son âme devaient encore être pansés. Elle travaillait dur pour redevenir celle qu'elle était. Elle le devait à ses proches. A Beckett, surtout. Il avait été là, et continuait de l'être. Il l'avait vu traversé les pires moments, l'avait supporté dans cette épreuve qu'il ne maîtrisait pas vraiment. Pour lui, elle était prête à avancer, à redevenir la belle et souriante Elanor. Celle qu'il aimait tant. « Merci. » qu'elle murmure, se serrant d'avantage contre lui, ses doigts exerçant une légère pression sur le biceps de Beckett. « Je sais que ce n'est pas trop ton truc les fêtes. » Il avait fait beaucoup d'efforts. Elle l'avait vu discuter, essayer. Et Elanor ne pouvait pas lui en vouloir. Jamais. Elle avait dépassé le stade de la colère depuis bien longtemps. Ils étaient redevenus eux-mêmes. Peu à peu. S'apprivoisant à nouveau. S'acceptant. Prenant le meilleur et le pire sans distinction.

Elle laisse échapper un petit rire cristallin, un son remplit de bonne humeur. Elanor accepte enfin d'être à nouveau heureuse. Son regard croise celui de Beckett et elle ne peut que sourire à le voir sourire comme ça. Taquin, joueur. Heureux. Et Elanor n'a qu'une envie : presser ses lèvres contre les siennes, sentir sa chaleur envahir son corps. Ses doigts caressent distraitement l'avant bras de Beckett tandis que ses yeux s'accrochent aux siens. « C'est une magnifique journée. Une des meilleures. » qu'elle annonce avec sincérité, sa tête venant se reposer sur l'épaule de Beckett. Elle n'en n'avait pas passé de si bonnes depuis longtemps. Aujourd'hui il n'y avait pas eu d'incidents, aucun ennui. Tout allait bien. Et Elanor chérissait ces journées plus que tout. « Pas secouée, non. C'était juste assez étrange ce matin de me réveiller avec ces trente ans au-dessus de la tête. » Elle ne sait pas ce qu'il y a de si bizarre à ça. C'est sans doute de réaliser qu'elle a survécu jusque là. Elle avait si longtemps cru ne jamais voir ses trente ans. Et voilà qu'ils étaient là, bien réels. « Tu t'es senti comment toi, à tes trente ans ? » qu'elle demande innocente, sans la moindre arrière pensée. Elle oublie parfois leur différence d'âge pourtant flagrante. Pourtant, à  l'époque, cette différence avait empêché Elanor d'avancer. Elle s'était posé mille et une question à ce sujet et on lui avait fait remarquer plus d'une fois que leur relation avait quelque chose de malsain. Mais aujourd'hui, cette différence n'avait plus aucune importance à ses yeux.
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Beckett Wills
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MessageSujet: Re: baby i'm all yours (elakekette)   baby i'm all yours (elakekette) EmptyLun 10 Juin - 5:40


elanor barnes beckett wills
« baby i'm all yours. »
15 mai 2019


Elle avait l'air heureuse, ce soir. Plus légère. Peut-être même un peu pompette à en voir les quelques rougeurs qui se présentaient sur ses pommettes, les quelques étincelles en plus qui venaient faire briller ses yeux pour y enlever les reflets d'ombres qui s'y étaient logés dernièrement. « A mes trente ans ? » La question le prit de cours, et, avant même qu'il ne s'en rende compte, le propulsa dans une marée agitée de souvenirs qui le fit presque basculer par-dessus bord. Il émit un grognement, sorte de rire mêlé à un rictus, les yeux soudainement plongés ailleurs que dans le ciel, bien plus loin, par-delà les étoiles naissantes. Quand il avait eu trente ans, c'était en 1994. 1994. Tonya Harding et son petit-ami étaient accusés d'avoir agressé Nancy Kerrigan, O.J Simpson dans sa ford blanche tentait d'échapper à la police, la saison de base-ball avait été annulé à cause d'une grève interminable des joueurs, privant Beckett de longues soirées à boire des bières au bar. En 1994, Beckett arrêtait de vagabonder pour se faire embaucher au cirque, devenir les petites mains de l'ombre qui rafistolaient tout pour que le spectacle ne s'effondre pas sur lui même. En 1994, Beckett était allé voir Pulp Fiction au cinéma. Il écoutait les Rolling Stones et Aéromisth tout en fouillant dans les moteurs plein de graisse en espérant que les camionnettes redémarrent et qu'ils puissent aller dans la prochaine ville. 1994. Une autre vie. « Tu ne m'aurais pas aimé, à mes trente ans. » Il haussa les épaules, essayant d'éloigner les quelques sentiments poisseux qui tentaient de s'accrocher à lui et faire basculer l'ambiance dans un mélodrame tire-larme et ennuyant. « J'étais encore plus grognon qu'aujourd'hui. J'ai été grognon pendant très longtemps, dans ma vie. Et puis j'ai jamais trop compté les années. » Après tout, Beckett n'avait jamais eu la prétention de devenir quelqu'un. Ou plutôt, il s'est bien vite rendu compte qu'on ne lui avait pas donné de quoi réaliser ses rêves dans la vie, et il s'était bien vite arrêté d'en avoir. Il s'était préparé à finir mécano ou bricoleur à la retraite minuscule, alors le cap des trente ans, en soit, n'avait pas été décisif.  Pas d'échéance à respecter, pas de plan de route à regarder pour se dire qu'il n'avait pas assez avancé dans la vie par rapport à son âge. Beckett s'était plutôt réservé les grandes étapes de sa vie pour la cinquantaine, quand il se serait réveillé un matin pour se dire qu'il avait perdu sa vie, n'avait rien réussi à construire. Mais le monde s'était effondré quelques années avant qu'il ne pille son compte épargne pour s'acheter une décapotable rouge et se mette à draguer la première minette venue qui le penserait un peu riche. Il posa sa tête sur celle d'Elanor, pris au piège de ses pensées. A quoi bon. Au moins, ils étaient là, tous les deux, ce n'était pas la peine qu'il se perde dans des regrets et des souvenirs qu'il n'avait pas eu le temps de vivre. Il avait maintenant ce qu'il n'avait jamais réussi à trouver avant, dont il ne savait même pas qu'il avait besoin. Il avait trouvé Elanor. « Je suis content qu'on se soit trouvé, nous deux. » Il se redressa pour venir chercher son regard, l'accrocher. « Je ne sais pas si j'aurais tenu jusque là sans toi. » Elle avait été le rayon de soleil venu réchauffer sa peau quand tout le reste autour n'était qu'obscurité froide et inhumaine. L'espoir que, tout au bout de tout ça, il restait encore quelque chose à construire. « Je sais que c'est peut-être un peu tard, » sans qu'il ne s'en rende compte les quelques invités auxquels ils tournaient le dos commençaient à s'éparpiller, un à un, « mais je t'avais acheté un petit quelque chose, pour ton anniversaire. » Il plongea la main dans sa poche pour en sortir une petite boite rouge, un peu abîmé par le temps et la fin du monde. A l'intérieur, comme conservée à l'abri de l'apocalypse, reposait sur un petit cousin blanc nacré une broche dorée en forme de pissenlit composé d'autres fleurs, avec pour chaque pistil un diamant bleu ou blanc. Beckett n'y connaissait pas grand chose en fleur, en diamant, ou même en broche, mais il se doutait que le petit bijou lui plairait. Il attendait patiemment qu'elle ouvre la petite boite pour voir son visage s'illuminer, ses yeux se replier légèrement en amande à cause du sourire qui viendrait occuper la moitié de son visage. Il attendait de la voir heureuse, c'était la plus belle chose à contempler pour lui.  


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MessageSujet: Re: baby i'm all yours (elakekette)   baby i'm all yours (elakekette) EmptyLun 17 Juin - 3:17


elanor barnes beckett wills
« baby i'm all yours. »
15 mai 2019

Bien sûr qu'il était différent. Une grosse vingtaine d'années séparait Beckett de ses trente ans. Il était alors un homme différent. Un homme qui vivait une vie plus ou moins normale. Un homme qui ne se doutait pas un instant de la vie qu'il mènerait vingt ans plus tard. Et Elanor existait à peine, poussait ses premiers cris, respirait pour la première fois. Elle ne connaîtrait jamais le Beckett qu'il avait été. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était simplement espérer qu'il avait été heureux. Que sa vie avait été belle avant que le monde ne s'écroule, ne laisse qu'un goût de cendres dans la bouche. « J'aurais appris à t'aimer. » Comme elle l'avait fait. C'était ça son pouvoir. Elanor aimait tout le monde. Et on le lui rendait généralement bien. Mais à trop aimer les autres, elle oubliait parfois de s'aimer elle-même. Elle devait apprendre à se regarder en face, à se pardonner et à accepter qui elle était aujourd'hui. Plus tout à fait la petite Elanor du passé. Une nouvelle version. Quelqu'un de meilleur. « Tu n'étais pas exactement parfait quand on s'est rencontré. » Et Elanor remerciait le ciel qu'il ne le soit toujours pas. Dans toute son imperfection, Beckett était sien. Elle ne le partageait pas.

Fermant les yeux alors que la tête de Beckett entre en contact avec la sienne, Elanor inspire profondément, s'imprégnant de l'odeur du mécanicien. Elle espère se souvenir longtemps de ce moment, de cette journée qui lui semble parfaite. Elle ne pouvait pas demander d'avantage. Simplement heureuse, Elanor ne changerait rien à sa vie. « Moi aussi. » qu'elle murmure, bien consciente qu'elle n'aurais jamais survécu sans lui. Bien consciente qu'elle serait morte ce jour là, à New-York, a l'hôpital où il l'avait trouvé. Elle aurait peuplé la ville. Comme tous les autres. « Je suis contente de t'avoir rencontré à cet instant de nos vies. » Peut-être qu'ils n'auraient pas fonctionné avant. Peut-être que quelques jours plus tard auraient tout changé. Une part d'elle croyait en une forme de destin. Une douce fatalité. Un fil qui les avaient réunis et qui depuis s'enroulait autour d'eux, les liant à tout jamais. Et rien n'avait su les éloigner l'un de l'autre. Ils se retrouvaient toujours.

Naturellement curieuse, Elanor s'éloigne un peu pour le regarder, un vague sourire planant sur ses lèvres roses. Il y a dans son regard, de la surprise. Parce que Beckett ne lui avait jamais acheté quoique ce soit avant. Il se contentait toujours d'un bouquet de fleurs, de trouver n'importe quoi sur leur chemin qui s'apparenterait à un cadeau. Alors un véritable achat lui semblait complètement fou venant de sa part. Et en voyant la petite boîte rouge, elle a la gorge qui se serre, les mains moites et les sourcils qui se froncent. Il n'y a aucun son qui sort de sa bouche jusqu'à ce qu'elle ouvre lentement le petit étui. Alors son visage s'illumine d'un grand sourire et elle expire doucement. Elle caresse du bout des doigts la délicate fleur d'or, fascinée. « Beckett c'est... » Elle ne savait pas quel qualitatif employer. Comme si tout à coup il y avait trop de mots. « C'est magnifique. » Elle lève vers lui des yeux pétillant, le visage rayonnant de bonheur. Elle repose son regard sur la fleur, détaillant les pétales brillant de couleurs, ses doigts caressant la broche. « Je l'adore. Merci. » qu'elle fini par dire, doucement, émue. Et alors qu'elle se mord la lèvre inférieure, elle vient étreindre Beckett, une main tenant fermement son cadeau, l'autre s'enroulant autour du coup de son petit ami, serrant aussi fort qu'elle le pouvait. Et elle répète quelques merci avant de coller ses lèvres contre les siennes.
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MessageSujet: Re: baby i'm all yours (elakekette)   baby i'm all yours (elakekette) EmptyDim 14 Juil - 12:10


elanor barnes beckett wills
« baby i'm all yours. »
15 mai 2019


C'était un doux mensonge qu'elle avait laissé échapper là. Peut-être ne s'en était-elle même pas rendu compte, encore euphorique de la fête et des verres d'alcools, peut-être même y croyait-elle. Beckett, lui, savait bien que si ce n'avait été pour l'effondrement des civilisations, ils ne se seraient sans doute jamais aimé. Parce qu'ils n'auraient jamais eu besoin l'un de l'autre pour s'en sortir, parce qu'avant tout ça, ils n'appartenaient pas au même monde. Ils ne se seraient sans doute jamais remarqués, ou peut-être que lui se serait retourné sur cette gamine mignonne avant de l'oublier en continuant son chemin, retournant dans sa caravane avec sa compagne, le temps qu'un nouveau spectacle ne commence. Et Elanor serait rentrée chez elle, oubliant bien vite le visage inconnu et sans saveur de Beckett pour aller se perdre dans celui plus raffiné de Connor, puis d'aller à l'hôpital s'occuper des malades, comme elle savait si bien le faire. C'était vrai que Beckett n'était pas parfait, surtout pas lors de leur rencontre, pour autant il ne s'imaginait pas un scénario possible, avant l'arrivé du virus, ou une histoire entre eux deux aurait été possible. Beckett restait persuadé qu'il n'avait pas le droit aux belles choses, fragment d'éducation qui l'avait retenu en arrière pendant si longtemps, paroles assassines de son passé qui l'avait empêché de suivre Elanor jusqu'à Olympia dès qu'elle était partie du ranch. Le mécanicien ne croyait pas vraiment au Destin, à la force des choses, il était peut-être un peu trop humble pour ne pas croire au Tout-Puissant, pourtant il pensait que la vie était un savant mélange de probabilités ne vivant que pour elles-mêmes, et rien d'autre. De la chance. C'était tout ce qui les avait poussé à se rencontrer ce jour là à New-York. C'était la seule chose qu'ils avaient eu pour en arriver jusque là. Des bonnes probabilités. Et des mauvaises, qu'ils ont su surmonter. Rien d'autre, pas de mains invisibles ni de forces surnaturelles pour les pousser l'un vers l'autre, écarter le danger de leurs chemins. Juste deux âmes, assez fortes d'elles-mêmes, et chanceuses. Tellement chanceuses.

Il ne s'attendait pas à faire un tel effet avec son cadeau – pour lui, il était friand de petites attentions, trouvait toujours à ramener quelque chose selon la saison, la plupart du temps quelques fleurs pour embellir la table de la cuisine, et c'était assez pour exprimer ce qu'il n'arrivait pas tout le temps à dire avec des mots, pourtant s'il avait fait l'effort d'aller fouiner à la carrière, c'était qu'il sentait qu'il avait besoin de marquer le coup. Faire quelque chose de différent. Quelque chose de plus que d'habitude. Elle regardait la petite broche avec tous les sentiments du monde, les petits éclats des diamants se reflétant dans ses pupilles dilatées par la surprise et la joie. Cette image fit sourire Beckett, sans qu'il ne s'en rende compte, tirant un certain ravissement de la voir ainsi touchée par l'attention, se nourrissant de son bonheur pour faire le sien. C'était une scène qu'il ne pensait plus possible, pourtant sur les petits escaliers du porche de la maison, il n'y avait plus que le sourire d'Elanor et rien d'autre. Plus d'invités à l'intérieur de la maison, plus d'Olympia, plus de rôdeurs. Plus de virus dans l'air et dans le sang. Plus rien que l'euphorie d'Elanor, et ses baisers, et ses mercis. Beckett s'y accrochait encore, toujours, comme s'ils étaient les premiers, comme s'ils étaient les derniers, laissant ses mains aller chercher les hanches de l'infirmière pour la ramener contre lui, créer une étreinte dont il pensait avoir tant besoin. « Je t'aime. » L'aveu était sorti l'air de rien, entre deux baisers, sans qu'il ne pense réellement à ce qu'il venait de dire. Il avait déjà fait tout ce qui était possible pour Elanor, avait fait chaque geste, eu chaque pensée, dit presque chaque chose, sauf celle-ci. Il était trop pudique, peut-être, trop mal à l'aise avec lui-même, tellement maladroit qu'il était terrifié à l'idée de mal dire ces choses là. Il avait des attentions Beckett, des regards, des touchers, mais il lui manquait toujours les mots, même les simple. Surtout les simples. Il fallait toujours qu'il essaye de faire compliqué, sans doute parce que depuis si longtemps il y avait eu tant de barrières qu'il s'était mis dans son raisonnement, de bâtons dans les roues, pourtant depuis quelques mois, c'était simple. Il rentrait dormir, chez eux, il avait sa place dans la maison, entre les bras d'Elanor, sous les regards emplis d'éclairs d'Avalon. S'il avait été quelqu'un d'autre, il aurait sûrement fini d'ouvrir les vannes, se serait répandu en scènes et en poèmes sur son amour enfin matérialisé par la force des mots, mais il était Beckett, ne laissant échapper que cette petite goutte d'eau, la seule qui ne compte vraiment.

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Elanor Barnes
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MessageSujet: Re: baby i'm all yours (elakekette)   baby i'm all yours (elakekette) EmptyVen 19 Juil - 5:55


elanor barnes beckett wills
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15 mai 2019

Elle se sent bien Elanor. Mieux que jamais presque. Mieux que ces dernières semaines. Elle avait remonté la pente et son visage rayonnait de bonheur. Beckett en était la principale raison. Il la faisait sourire, rendait à ses yeux leur scintillement habituel. Elanor se sentait bien, légère. Elle serrait dans sa main la petite broche, un cadeau qu'elle allait chérir toute sa vie. Le souvenir de cet soirée ne devait jamais s'effacer. Elle garderait en mémoire chaque instant, chacun de leurs mots et gestes. Son regard s'accrochait au visage de Beckett pour être sûr de ne rien oublier. Elle se jure de ne jamais oublier la sensation de sa bouche contre la sienne, sa barbe naissante qui lui chatouille le menton, ses mains qui s'accrochent à ses hanches. Et ces petits mots qui veulent tout dire. Elle se fige un instant, le je t'aime qui lui trotte encore dans la tête. Ils n'avaient jamais mis de mots sur leur relation. Ils n'avaient jamais eu besoin de tout se dire pour se comprendre. Elle aimait Beckett. Elle avait commencé à sincèrement l'aimer il y a bien longtemps. Des sentiments qu'elle avait refoulé, refusé. Depuis qu'elle avait accepté, elle savait qu'elle l'aimait sincèrement et qu'un jour elle lui avouerait. Elle ne s'était jamais imaginé que ce serait lui le premier à formuler tout haut cet amour. Les secondes passent et ses yeux clair scannent ceux de Beckett. Elle arrête de respirer, un sourire figé sur les lèvres. Petite rêveuse apeurée. Des je t'aime amoureux elle n'en n'avait offert qu'à une seule personne tout au long de sa vie. Elle pesait ses mots Elanor, toujours. Mais elle savait qu'elle ne pouvait pas les retenir éternellement. Elle avait besoin qu'il sache. Besoin que tout le monde sache. « Je t'aime aussi. » qu'elle murmure, ses doigts caressant la peau de Beckett. Elle ne peut pas mentir ou garder pour elle les sentiments puissant qu'elle éprouve pour lui. Elle n'a plus envie de se cacher, plus envie de mentir. Elle a choisi Beckett. Elle doit aller de l'avant, toujours. C'est une nouvelle étape de sa vie. La continuité d'une histoire depuis longtemps entamée. Pour autant, le livre de son ancienne vie n'est pas tout à fait refermé. Elle y reviendra. Parce que sans lui, elle ne serait pas la petite Elanor donc Beckett est amoureux.

Lentement, elle pose son front contre le sien, soupirant doucement de bonheur. Comme si elle ne savait plus comment réagir. Et sur son visage plane encore et toujours un sourire sincère. « Merci d'être là. » A nouveau, ses lèvres trouvent naturellement le chemin des siennes. Il n'y a plus de gêne, plus de timidité. Elanor est entière avec lui. Elle ne se cache plus, elle n'a plus peur. « Et si on rentrait ? » qu'elle demande, d'une petite voix alors que ses yeux sont encore fermés, comme pour s'imprégner des odeurs qui l'entoure.
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