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 tempête avant calme // Diggs

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MessageSujet: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyMer 3 Avr - 15:20



avril 2019 + Déjà cinq mois qu'Arianne s'occupait de la logistique du chenil. Un travail qui n'était ni passionnant, ni prenant et qui ne lui offrait... rien, pas vraiment. Mis à part la sécurité que son père lui avait toujours souhaité et qu'il avait finit par lui imposer après l'attaque de leur clan qui encore aujourd'hui continuait à faire souffrir la jeune Diggs par moment. Cinq mois, donc, qu'Archer ne la lâchait pas, qu'elle pouvait sentir son regard sur elle dès qu'il en avait l'occasion et que pire encore : elle ne pouvait faire un pas sans être surveillée. C'était beaucoup trop. Surtout pour elle qui avait vécu pas moins de quatre ans sans un mot de ce père pourtant à portée de bras, sans nouvelles de ce frère aujourd'hui presque trop pesant. Arianne s'était faites à la vie seule, à la vie discrète et avait du mal à se faire à celle au centre de l'attention. Parce qu'en arrivant à la carrière, elle s'était rendue compte que son père s'était hissé tout en haut de l'échelle. Aujourd'hui le voilà Roi, un titre qui la fait rire jaune : parce qu'elle a du mal à considérer la mine et la carrière comme un royaume. Alors bien sûr, être la princesse d'un territoire la fait sourire parfois, cela a ses bons côtés c'est certain. Elle outrepasse les règles, on lui dit rarement non mais on a de cesse de la prendre avec des pincettes comme si l'on avait avant tout peur de s'attirer la colère de son père. Ce qui en soi n'était pas loin de la vérité. Alors on lui refuse peu de choses, et quand cette après-midi là elle s'est rendue compte qu'un nouveau s'occupait de la garde de son secteur, elle en a profité pour faire jouer son nom. Elle qui ne le fait que rarement, préférant l'anonymat (difficile de l'être dans le royaume de son père...), a réussi à se faufiler dehors. Comme ça. Sans prévenir personne. Arianne avait abandonné son poste, qui de toute façon ne lui demandait pas beaucoup de travail, au profit de quelques heures dans la nature loin du bidon ville qu'était Hamilton. Loin du brouhaha incessant, du regard de son frère et de l'absence de son père, trop occupé à bosser. Comme toujours, ça ne changera jamais. Et ça n'est pas parce qu'il demande à ce qu'on la surveille qu'il en est plus présent. Bien au contraire.

Dehors, Arianne s'était éloignée sans perdre son chemin. Elle avait retrouvé un coin qu'elle affectionnait beaucoup, calme et plutôt sûr : elle n'y avait jamais croisé d'errants. La jeune femme avait longé la rivière Blanco, sans trop s'approcher du bord de peur d'être trop visible, et avait passé l'après-midi à marcher, profiter du soleil qui pointait enfin le bout de son nez, respirer un air plus pur que dans le royaume. Ses poumons ne l'avaient pas tant gênée que ça, peut-être une fois ou deux lorsqu'elle avait gravit des côtes un brin trop pentues.

Puis était venue l'heure de rentrer, et ça, Arianne n'y avait pas suffisamment fait attention : il faisait presque nuit lorsqu'elle avait franchi les portes de la carrière. Et à peine avait-elle passé un pied qu'on lui avait agrippé le bras pour la conduire dans les quartiers de son père. Merde avait-elle pensé, ça n'était pas bon signe et déjà elle s'attendait à ce que leur entrevue soit conflictuelle. Sur le chemin, elle réfléchit à ce qu'elle pourrait bien lui dire pour se défendre d'être sortie du camp mais elle arrive trop vite à destination, l'homme qui la tient définitivement heureux d'être celui ramenant Arianne à son patron. Elle vient d'rentrer, je l'ai réceptionnée aux portes d'la carrière. qu'il articule non sans un sourire satisfait en lâchant Arianne qui se masse par réflexe l'endroit où il l'avait maintenue sur le chemin malgré ses protestations : elle savait marcher seule, merde ! Arianne lève les yeux vers l'homme à côté d'elle, mais si elle aurait aimé le fusiller du regard ou l'insulter, elle n'en fait rien. Elle a compris avec le temps que cela ne lui vaudrait que des soucis supplémentaires. À la place, elle tourne son regard vers son père qui doit être furieux. Furieux qu'elle soit partie, qu'elle lui ait glissé d'entre les mains, furieux qu'elle n'ait rien dit. Et si elle pouvait comprendre, elle n'en avait pas envie : elle aussi était furieuse, pour différentes raisons. Bonjour Papa. finit-elle par décrocher, ne l'ayant pas encore vu de la journée et ne lui ayant pas parlé depuis... deux jours peut-être. Et ça n'était pas faute d'habiter au même endroit.

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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyMer 17 Avr - 0:16


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«tempête avant calme»

Aaren était excédé. Toute la réorganisation de la Mine et de la Carrière lui prenaient pas mal de jus, en plus des différends internes, des petites pialleries ici et là “moi je voudrais ça” “et moi j’aimerais ça..” Aaren savait bien qu’il ne pouvait pas satisfaire tout le monde, que certains seraient mieux lotis que d’autres. C’était ainsi. Aaren n’allait pas se la jouer communiste à mettre tout le monde sous un toit de taule ou inversement privilégier uniquement ceux qui lui graissaient la patte pour qu’ils vivent dans l’opulence et que tout le reste se les crève dehors. Il fallait faire dans la demi-mesure, rester au milieu des deux extrêmes. Le problème restait que parmi les mineurs qui étaient resté, un bon nombre d’entre eux faisaient partie du corps médical et scientifiques, ou bénéficiaient de compétences rares qui devaient être privilégiés, et suscitaient la rancune parmi certains Carrières qui avaient vu leur situation et leur confort stagner par rapport à leurs espérances. Voilà qu’on lui annonçait par-dessus le marché qu’Arianne avait disparu. Il envoya des premiers gardes la chercher dans tout le royaume, en vain. Archer se prit également un sacré savon, lui qui était censé veiller sur elle depuis son affaiblissement respiratoire et par conséquent physique après l’attaque explosive de Lazare à la Carrière. « T’avais un job putain ! Retrouve-moi ta soeur ! » Il savait qu’il était sûrement trop dur avec son fils, sachant ce qu’il avait déjà fait pour Arianne par le passé. Mais l’inquiétude et la colère parlaient. Et si un mineur ou cavalier rancunier avaient décidé de se venger ? Exiger une rançon ou simplement la tuer ? Etait-ce l’oeuvre des jackals ? Il se posait beaucoup de questions, sûrement trop.  

Lorsqu’on lui présenta enfin Arianne, attrapée aux abords de la Carrière par un des gardes, Aaren réprima d’abord un soupir de soulagement. Il était évidemment heureux qu’elle soit en vie, mais il ne voulait pas qu’elle puisse se permettre de l’attendrir. Elle avait été inconsciente de disparaître ainsi et la place était désormais à la colère. Il n’avait pas envie qu’elle essaie de l’amadouer et de le minauder avec son petit Papa. Alors qu’il lui faisait dos, il se tourna enfin vers elle, la mâchoire serré et l’air profondément agacé. « J’peux savoir ce qui t’as pris ? T’étais où au juste ? On t’a cherchée toute la journée. » Aaren n’avait pas besoin d’un autre problème à gérer, encore plus un problème d’ordre personnel. Il n’avait pas le temps d’être père en ce moment, et il avait peut-être injustement estimé que ses deux enfants étaient suffisamment grands pour ne plus lui causer de soucis. « T’es au courant de ce qui se passe en ce moment ? Tu sais combien de scénarios différents j’ai envisagé sur la raison de ta disparition ? C’est vraiment pas le moment d’aller se faire une escapade en solo, avec tous ceux qui voudraient ma peau pour ce que j’ai fait de la Mine, tu es une cible plus que de choix. » Evidemment, ce n’était pas de sa faute, elle n’avait pas choisi d’être la fille du Roi de la Carrière et maintenant dirigeant du Hamilton Kingdom. Mais c’était comme ça, elle ne pouvait pas être égoïste, encore moins avec ce qui lui est arrivé récemment. Elle devait accepter la situation, et Aaren espérait qu’elle n’allait pas davantage discuter ses propos. Même s’il se doutait que cela n’allait pas être le cas.

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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyMer 17 Avr - 21:51



avril 2019 + Il soupire, et y'a plus que le silence entre eux parce que le garde déguerpit bien vite : personne n'avait envie d'être présent quand le Roi de Hamilton se mettait en colère. Son père avait ce physique et cette voix aussi imposant l'un que l'autre, de quoi faire frémir n'importe quel survivant.

Mais pas Arianne.

Ils s'étaient trop pris le bec dans sa jeunesse pour qu'il l'impressionne aujourd'hui. C'était son père. Sans doute fou de rage. Et alors ? Rien d'extraordinaire à ce niveau là. Pourtant, elle est tendue la gamine (en plus d'être fatiguée de ses quelques heures à l'extérieur). Elle appréhende le savon qu'il va lui passer, sans baisser les yeux : elle est trop fière pour. Quand il se tourne, il a le regard si noir qu'Arianne en détourne finalement le sien, faisant mine d'en être agacée -elle se permet même de soupirer à son tour- plutôt qu'assumer qu'il l'intimidait quand même un peu. J’peux savoir ce qui t’as pris ? T’étais où au juste ? On t’a cherchée toute la journée. Toute la journée, mais bien sûr. Comme toujours il exagère : elle n'était partie qu'une poignée d'heures profiter du soleil et du printemps. Rien de bien grave. Et le fait que soudainement il ait envie de savoir ce que sa fille avait fait est bien risible à ses yeux. Depuis qu'il avait réuni la mine et la carrière, ils ne se voyaient presque plus. Quelle différence cela aurait-il fait s'il ne l'avait jamais surprise dans son absence ? Arianne regarde le sol, un brin à sa droite, mais elle écoute. Silencieuse. Elle bouillonne mais si ses années d'exil lui ont bien appris quelque chose c'est sans doute comment se maîtriser : parce que son ancienne personnalité explosive ne lui avait amené que des soucis, elle avait décidé (ou était-ce la vie qui ne lui avait pas laissé de choix ?) de ne plus être cette Arianne là. À la place, elle s'était renfermée, laissant peu souvent ses émotions et ses avis se frayer un chemin hors de ses lèvres. T’es au courant de ce qui se passe en ce moment ? Tu sais combien de scénarios différents j’ai envisagé sur la raison de ta disparition ? C’est vraiment pas le moment d’aller se faire une escapade en solo, avec tous ceux qui voudraient ma peau pour ce que j’ai fait de la Mine, tu es une cible plus que de choix.

Mais cette fois, elle relève les yeux vers lui. Le coeur et l'estomac qui se serrent quand il ne passe pas par quatre chemins pour lui annoncer qu'elle vivait avec un cible dans le dos. En plus de vivre avec le poids de son nom sur les épaules. Ou l'épée de Damoclès des zombies dehors, ou encore la montre qui tourne autour de ses poumons. Arianne avait toutes les raisons de mourir, et beaucoup incluaient son père. C'est sans doute parce qu'il est tout à fait conscient d'en être une et qu'il le lui dit si abruptement qu'Arianne clique. La faute à qui d'après toi ? Ça lui échappe dans un sifflement, c'est plus fort qu'elle. Et son père l'avait cherché, en remettant le sujet sur la table. Consciente de cet élan toxique, elle tourne la tête pour éviter son regard et marque une pause. Je suis juste allée dehors quelques heures. Tu exagères. Et puisque tu as l'air d'en douter : oui, je suis très bien consciente que ce qu'il se passe. Merci. Elle n'était pas une idiote. Du moins, pas à ce point. Tu deviens parano depuis que tu t'es proclamé Roi. lâche-t-elle finalement, presque moqueuse. Puis elle retrouve le regard de son père, le visage neutre -tout comme sa voix, presque désabusée-. Maintenant que tu as vu que je suis rentrée, est-ce que je peux partir dans mes quartiers ? Je suis fatiguée. Elle demande, parce qu'il serait bien du genre à s'offusquer si elle partait comme ça. Et puis quelque part c'était quand même son père, elle le respectait voilà tout.

Et Arianne n'en dit pas plus. Ne partage rien. Autrefois elle serait sans doute montée dans les tours pour protéger sa liberté, son espace personnel, sa vie d'ado. Mais depuis la mine, depuis l'explosion, elle avait perdu de ses couleurs. Avant elle vivait si fort qu'elle s'en était brûlé les ailes. Maintenant, c'était une autre histoire. Arianne se contentait de se laisser vivre, d'attendre que le temps passe sans grand projet, sans grande envie. Elle prenait chaque jour comme il venait, sans s'attendre au meilleur parce que le pire venait bien plus souvent frapper à leur porte. Elle était blasée, discrète, distante. Même avec son père qu'elle aimait pourtant à en mourir et sans lequel, malgré les tensions, elle ne pourrait pas vivre.

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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyLun 22 Avr - 16:19


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«tempête avant calme»

Il savait qu’Arianne avait toujours été celle qu’il avait le plus de mal à contrôler. Son frère Archer, encore plus depuis qu’Aaren avait couvert son fils lorsqu’il tua un garçon de la Mine, était plus droit, comprenait ce qui se cachait derrière les ordres et la protection de son père. Arianne, quant à elle, semblait toujours jouer l’ingénue, toujours assoiffée d’une certaine liberté dont elle ne pouvait pas ou plus jouir. Ce qui causait évidemment du sang d’encre à son père. Il alla se servir un verre d’eau, calmer ses nerfs avant de se réavancer vers la brune. « Arrête de faire l’insolente, à me prendre au mot pour mot. En ce moment, les choses sont tendues alors si j’ai besoin de savoir où tu te trouves à un instant T, je veux savoir où tu te trouves à cet instant T. » Il était bien conscient qu’il ne pouvait pas la surveiller tout le temps, mais si elle restait dans les coins sûrs de la Mine et de la Carrière, il n’aurait pas à s’inquiéter. Evidemment, la présence du fantôme d’Alice flottait dans les airs constamment lorsqu’il partait dans ses spirales de stress. Elle était la seule qu’il n’avait pas pu atteindre, pas pu sauver à temps. Il s’en tenait en grande partie responsable, même si objectivement cela ne pouvait pas être le cas. Il était comme ça, syndrome du sauveur, et la mort prématurée de sa fille aînée le suivrait toute sa vie. Plomberait probablement ses relations avec ses enfants comme c’était le cas en ce moment. « Et puis qu’est-ce que tu allais faire en dehors de la Carrière au juste ? Le clan n’est pas assez vaste désormais pour toi ? Si tu veux balader, tu peux totalement le faire, même aux abords de la Carrière où de nombreux soldats et gardes se trouvent. » Il suspectait peut-être qu’elle était allée rencontrer une personne mystérieuse qui n’appartenait pas au clan, un cavalier peut-être ? C’était probablement tiré par les cheveux, mais Arianne était quelqu’un de secret, et il savait qu’il pouvait s’attendre à tout avec elle. Et comme le contexte politique était en ce moment complètement chamboulé, aucune hypothèse n’était une mauvaise piste pour le Roi de la Carrière. Arianne critique sa paranoïa, et elle a peut-être raison, mais Aaren appellerait plutôt cela de la prudence, voire même de la prévention. Ce n’était pas sa première dispute avec sa fille, ni la dernière, mais il voulait être extrêmement clair pour que ce qu’elle venait de faire ne se répète plus dans les jours et semaines à venir, pas avant que les choses se tassent et se calment. Elle continue son numéro arrogant en demandant à quitter les lieux pour aller se coucher. Aaren aurait peut-être accepter en règle générale, mais ce soir, il n’en n’avait pas envie. Il ne répondit pas tout de suite, hésitant à la laisser partir. « Assied-toi plutôt. » dit-il simplement, cachant son refus dans un autre ordre. Il alla se poser sur une chaise pas loin du canapé où il lui fit signe de se poser. « Comment tu vas en ce moment ? Je veux dire, tu respires bien ? Tu peux comprendre que je m’inquiète pour toi après ce qui t’es arrivée… » Son accident lors de l’explosion de la Carrière, il aurait bien pu la perdre. Toutefois, les problèmes respiratoires récoltés ne sont pas bénins pour autant, et Aaren prend la chose très au sérieux. Son ton se veut donc plus calme, cherchant à l’apaiser mais surtout sincèrement savoir si tout va bien.

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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptySam 4 Mai - 21:26



avril 2019 + Elle attend d'avoir son autorisation pour partir, comme n'importe quel enfant avant la fin du monde. Aujourd'hui, l'enfance avait laissé place à autre chose et les jeunes qui avaient grandi au milieu des zombies avaient ce quelque chose de droit. Comme Archer. Arianne s'était construite avant tout dans le monde d'avant et à trop la couver, Aaren lui avait fait miroiter une sécurité qui lui donnait des ailes. On les lui avait coupé dans la mine. Et depuis l'explosion qui avait failli lui couter ses poumons, on l'avait foutue dans une cage dorée sous couvert de vouloir la protéger. L'oiseau qu'elle avait été ne chantait plus et ne cessait de vouloir sortir de cette prison qu'était devenue sa vie. Du moins, Arianne le voyait ainsi. Toujours incontrôlable malgré ses efforts pour faire profil bas. Arrête de faire l’insolente, à me prendre au mot pour mot. En ce moment, les choses sont tendues alors si j’ai besoin de savoir où tu te trouves à un instant T, je veux savoir où tu te trouves à cet instant T. Prison, avait-elle pensé ? Elle enfonça ses mains dans les poches de sa veste en jean, celle qui avait appartenue un jour à sa soeur Alice et qu'elle ne quittait jamais. Le visage fermé, tendu. Arianne n'était pas du tout d'accord avec son père et ne faisait pas d'effort pour le cacher. Elle meurt d'envie de protester, de lui dire que non ça ne se passerait pas comme ça. Mais elle était réellement fatiguée de sa journée et n'avait aucune envie de partir dans des élans protestataires face à son père qui était, depuis l'unification des camps, un homme très occupé.  Et puis qu’est-ce que tu allais faire en dehors de la Carrière au juste ? Le clan n’est pas assez vaste désormais pour toi ? Si tu veux balader, tu peux totalement le faire, même aux abords de la Carrière où de nombreux soldats et gardes se trouvent. Yeah, right, elle en roulerait presque des yeux si elle ne faisait pas attention à tout faire pour couper court à ce sermon. Prendre l'air dans la Carrière, sous les regards des gardes ? Et sa vie privée ? Devait-elle tirer un trait dessus parce que son père était paranoïaque ? Arianne se pinça les lèvres en inspirant, retenant ses commentaires qui lui brûlaient pourtant la langue. Parce qu'au fond, elle espère encore qu'il la laisse partir sans plus de cérémonie.

Assied-toi plutôt. Eh merde. Elle hésite un instant, à insister, mais finit par le suivre et se laisser tomber sur le canapé qu'il lui pointait du doigt dans un long soupire agacé. Comment tu vas en ce moment ? Je veux dire, tu respires bien ? Tu peux comprendre que je m’inquiète pour toi après ce qui t’es arrivée… Son ton calme, elle ne sait pas trop quoi en faire. Elle sait qu'il s'inquiète, et il a de quoi, mais il ne pouvait pas l'enfermer dans le Royaume et ensuite agir comme si de rien n'était. Tout comme sans doute elle ne pouvait pas s'éclipser sans en subir les conséquences immédiatement (un accident étant vite arrivé) ou plus tard, comme ici. Ça va. qu'elle souffle d'abord dans un soupire. Elle n'avait clairement pas envie d'être ici, et ça se voyait. Mais face aux efforts de son père de s'intéresser à elle, après ces dernières semaines pleines de rebondissements, Arianne ne pouvait pas simplement les ignorer puis se plaindre, plus tard, qu'il n'ait plus de temps pour elle ou Archer. Alors elle continue, sans chercher à croiser son regard, faisant mine de s'intéresser au décor autour d'eux qu'elle connait pourtant par coeur. Je vais bien. Mais est-ce qu- elle marque une pause, tique et secoue la tête avant de remmener son regard vers lui. Est-ce qu'on peut juste arrêter de parler de l'accident, enfin, de l'explosion, ou de l'attaque - je sais pas comment vous appelez ça entre vous. C'est fatiguant de toujours ramener le sujet sur la table... finit-elle par dire d'un ton las. Autrefois, c'était la tentative de viol qu'on lui mettait sans le vouloir sous le nez dès qu'elle faisait un pas de travers comme pour lui rappeler que de terribles choses arrivaient aux imprudents. Mais après une énième dispute le sujet était devenu taboo : elle espérait que l'accident en devienne un aussi, et qu'on la laisse enfin tranquille, elle et ses faiblesses. Et... elle hésite quant à la suite, mais se dit qu'elle n'a rien à perdre au point où elle en est. Son père et elle en avaient déjà vu des vertes et des pas mûres. Je sais que tu t'inquiètes, mais je resterais pas enfermée dans la carrière ou la mine juste parce que tu le veux. Tu demandes pas ça à Archer, non ? Sous-entendu, pourquoi lui était-il plus libre qu'elle ne pouvait l'être ? Elle était l'aînée, en plus. Du moins, depuis qu'Alice n'était plus là. J'ai pas besoin d'être surveillée comme une gamine ou comme... une prisonnière. Voilà qui était dit.

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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyMer 8 Mai - 21:50


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«tempête avant calme»

Au moins, elle n’a pas contesté davantage ses réponses et c’était déjà une semi-victoire pour Aaren. Lorsqu’il la fait s’asseoir, il peut bien voir sur son visage que sa question l’emmerde, qu’elle aimerait se barrer fissa et éviter cette conversation. Mais Aaren a besoin d’être rassuré, et lorsqu’un parent veut être rassuré, il ne veut pas l’être demain ou dans deux heures, il veut l’être immédiatement. Alors oui, ils ont déjà eu cette conversation et la réaffectation de la jeune femme dans le chenil avec son frère tient également de cette logique de ménagement de la part de son père, mais Aaren préfère suivre l’évolution de son cas de près. Il n’était pas forcément familier avec l’asthme, et si les médecins s’étaient accordés à dire que le sien n’était pas plus grave que d’autres cas avérés au sein du Royaume, la situation depuis maintenant plus de sept ans faisait qu’il manquait de ressources, encore plus de ce qui touche à l’aide respiratoire. Et les choses n’allaient sûrement pas aller en s’améliorant. Si Aaren ne voulait pas y penser, il y avait forcément cette petite voix dans sa tête qui lui disait qu’un jour, cette gêne respiratoire pourrait bien causer son trépas. Que ce soit par la faiblesse d’endurance dans une situation d’urgence ou dans la détérioration possible de ses poumons avec le temps. « Je ne peux pas m’excuser de m’inquiéter. C’est comme ça, tu es ma fille, j’ai toujours réussi à te protéger jusqu’à présent, et le seul jour où je n’ai pas pu le faire, tu aurais pu mourir. » Le spectre d’Alice, qui n’a pas pu retrouver son père à temps au moment de l’Influenza, hantait évidemment le fond de sa pensée et de ses paroles, voire même semblait habiter tout à coup les lieux dans lesquels il discutait. « Je veux simplement savoir si tu n’es pas trop fatiguée, si tu as l’impression que les choses s’améliorent, stagnent, ou au contraire se détériorent. Maintenant que nous avons les médecins de la Mine, tu peux leur en parler et peut-être qu’ils auront de nouvelles solutions pour toi. » Aaren ne s’était pas encore renseigné auprès d’eux, la réorganisation physique de la Mine lui avait pris mal de temps humain et de temps de cerveau disponible. Mais peut-être que l’arrivée de nouveaux médecins et scientifiques lui seraient bénéfiques, et qu’elle pourrait jouir d’un meilleur traitement. Il eut un sourire cynique lorsqu’elle évoqua Archer, il ne supportait jamais qu’elle lui fasse la comparaison. « Archer ne risque pas d’avoir un poumon qui le lâche s’il se retrouve en vadrouille loin de la Carrière. Toi, si. Alors ne commence pas à cet argument que tu me rabâches sans cesse. » Il pointa son doigt vers elle qu’il agita quelques instants en l’air, signe de son agacement. Il n’y avait pas de comparaison à faire, Archer avait aussi ses défauts, qu’Aaren gérait autrement, et Arianne les siens. Il soupira, un peu déçu probablement qu’elle évoque la comparaison à une prison, quand ils avaient désormais un clan bien plus vaste et hétérogène qu’auparavant. Il se gratte les cheveux, cherchant ses mots. « Ma gamine comme tu le dis, tu le seras toujours et tu pourras rien changer de ce que ça implique. Quant à la fameuse prison dont tu parles, je suis désolé que nous vivions dans un nouveau monde ou chaque aventure en dehors de la Carrière peut être la dernière. Ce n’est pas moi qui ai choisi cette situation, mais j’essaie d’en tirer le meilleur parti. » Chaque clan constituait une prison d’une certaine manière, plus personne n’était vraiment libre, puisque la liberté impliquait une certaine insouciance qu’aucun survivant qui tient résolument à sa vie ne peut s’accorder.
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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyLun 27 Mai - 7:22



avril 2019 + Si Arianne avait dit à son père qu’elle était fatiguée, c’était aussi parce qu’elle l’était vraiment. Depuis l’explosion qui lui avait coûté une partie de ses poumons, ou du moins, de leur efficacité, elle n’était plus totalement elle-même. Déjà d’avantage posée et calme que lorsqu’il l’avait quittée après avoir pris la place d’Archer, Arianne depuis ce jour là s’était plus encore renfermée sur elle-même. Incapable de réagir autrement face à la perte d’une partie de ses capacités. Elle qui d’ordinaire brillait de passion et de force à l’image d’un Icare post-apocalyptique, avait perdu de sa grandeur épreuve après épreuve. Contrainte de devoir revoir à la baisse ce qu’elle se pensait capable de faire ou de supporter. Obligée de préserver le peu de stabilité qu’elle avait. Et il avait raison, son père, quand il s’inquiétait pour elle, quand il réfléchissait malgré lui à un futur qu’Arianne n’osait qu’à peine imaginer. Depuis qu’elle s’était réveillée dans cette chambre après l’explosion, elle appréhendait la vie au jour le jour, trop marquée par son quart d’heure avec la mort et l’annonce des médecins quant à ses poumons pour avoir l’audace de s’imaginer vieillir dans ce monde là. « Je ne peux pas m’excuser de m’inquiéter. C’est comme ça, tu es ma fille, j’ai toujours réussi à te protéger jusqu’à présent, et le seul jour où je n’ai pas pu le faire, tu aurais pu mourir. » Il avait raison, encore une fois. Les faits étaient les faits. Si ça n’était son père, c’était Archer qui bien que plus jeune prenait soin d’elle. Arianne était sans doute la personne la plus privilégiée et protégée des alentours : elle avait eu ses épreuves à surmonter, mais rien qui ne puisse arriver à la cheville de la majorité des survivants. Sur le canapé, elle détourne le regard pour balayer la pièce des yeux. Elle était compliquée, Arianne, et même si elle savait que son père disait vrai elle préférait ne pas le lui dire. « Je veux simplement savoir si tu n’es pas trop fatiguée, si tu as l’impression que les choses s’améliorent, stagnent, ou au contraire se détériorent. Maintenant que nous avons les médecins de la Mine, tu peux leur en parler et peut-être qu’ils auront de nouvelles solutions pour toi. » Elle n’était pas médecin, elle ne savait pas si les choses s’amélioraient ou stagnaient ou se détérioraient. Elle n’y réfléchissait pas, vivait au jour le jour, ne comptait pas ses crises, ne notait pas ses éssouflements. Alors elle répond, le plus simplement possible . Je sais pas. c’est bref, parce qu’elle n’aime pas en parler. Et parce qu’elle n’en a aucune idée, qu’elle n’a pas envie d’y réfléchir et préfère être dans un certain déni plutôt que de vraiment voir la qualité de sa vie s’effriter avec le temps. Finalement, son père répond à son reproche. « Archer ne risque pas d’avoir un poumon qui le lâche s’il se retrouve en vadrouille loin de la Carrière. Toi, si. Alors ne commence pas à cet argument que tu me rabâches sans cesse. » Elle le lui rabâchait sans cesse parce qu’elle y croyait dur comme fer malgré toutes les différences qui la séparaient de son frère, à commencer par celle que son père évoquait. Ariane soupire bruyamment, visiblement saoulée par ce que son père lui dit malgré le doigt menaçant qu’il pointe vers elle. Lui aussi soupire pour d’autres raisons.

« Ma gamine comme tu le dis, tu le seras toujours et tu pourras rien changer de ce que ça implique. Quant à la fameuse prison dont tu parles, je suis désolé que nous vivions dans un nouveau monde ou chaque aventure en dehors de la Carrière peut être la dernière. Ce n’est pas moi qui ai choisi cette situation, mais j’essaie d’en tirer le meilleur parti. » Ce à quoi elle lâche un demi-rire plein d’ironie en claquant ses mains sur ses propres cuisses comme pour souligner son étonnement (et son amusement mal placé). Elle était furieuse. Tu vois, tu le dis toi-même ! T’en tire le meilleur parti mais tu penses pas à ceux que ça touche. qu’elle l’accuse avec l’envie de se lever pour partir d’ici avant que leur discussion ne tourne à la dispute. Mais elle reste, parce que le moment semble être le bon pour vider son sac. Et celui de son père. C’est quand la dernière fois qu’on a vraiment passé un moment avec Archer, tous les trois ? qu’elle demande, entre déception et frustration. Trois qui était avant quatre et qui dans sa bouche a encore un goût étrange même après tout le temps qui depuis s’est écoulé. Tu te prends trop la tête pour ton Royaume que t’en oublies tes propres enfants. J’ose même pas imaginé quand est-ce que t’as vu Lou pour la dernière fois. Même moi je saurais pas te dire. Et pourtant, Arianne l’adorait, Lou. Son petit rayon de soleil, sa bulle de joie qu’elle ne voyait absolument jamais alors que celle-ci partageait littéralement son sang aussi. Son père oubliait le plus important tout ça pour faire plaisir aux autres. J’ai pas choisi ce monde non plus, et si tu… si tu trouves un échappatoire dans ton rôle de « Roi », moi j’ai besoin de sortir. J’ai toujours une arme avec moi, et je vais jamais loin. Tu peux au moins comprendre que j’ai besoin de ça non ? Je demande jamais rien… Et c’était bien le cas. Elle ne demandait jamais de faveur parce que son rôle de Princesse la mettait plus mal à l’aise qu’autre chose. Elle n’aimait pas l’attention que cela attirait, alors les faveurs elle les évitait pour ne pas provoquer la jalousie d’autrui. La moindre des choses pouvait prendre un tournant dramatique aujourd’hui, même une histoire d’élastique volé. Arianne regarde son père, cette fois assise sur le bout du sofa pour être plus proche, parce qu’elle demande pour une fois. Qu’elle supplie presque du regard même qu’il la comprenne pour une fois au lieu de la réprimander ou la traiter comme si elle était faites de porcelaine.

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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptySam 15 Juin - 18:46


Aaren DiggsArianne Diggs
«tempête avant calme»

Son silence signifie probablement qu’elle sait qu’il a raison. Arianne peut être beaucoup de choses, mais ce qu’elle n’est pas, c’est une idiote. Ses arguments sont pour le moment trop faibles pour pouvoir contester son patriarche, surtout lorsque ses propos sont teintés d’une simple envie de la protéger. Aaren enchaîne donc sur plusieurs discours, histoire de bien lui imprégner le message dans son cerveau. Pas sûr que cela change grand chose puisqu’il se doute que quoiqu’il arrive, sa fille n’en fera toujours qu’à sa tête. Mais comme tout parent, il garde espoir. Il garde espoir qu’elle voit enfin un peu plus loin que le bout de son nez, qu’elle voit le big picture. Aaren aussi était impétueux plus jeune, alors il ne peut pas lui en vouloir, il incarne les vieux cons et elle la jeunesse libérée. Le dualisme a toujours été le même, générations après générations, et il faut croire que l’Influenza n’y aura pas changé grand chose. Cette opposition refait surface  lorsqu’à la première opportunité viable, elle s’engouffre dans la brèche et le traite d’égoïste, de dirigeant qui écrase les autres au nom du bien commun. Il n’a pas le temps d’embrayer sur sa réponse qu’elle enchaîne déjà avec une question plus forte et qui le met davantage dans l’embarras. En effet, Aaren n’est peut-être pas assez présent pour ses enfants. Ses enfants sont à la fois son point fort car il se bat tous les jours pour leur offrir le meilleur avenir possible, mais aussi son point faible car en faisant cela, il ne passe pas assez de temps avec eux et ses relations s’en retrouvent parfois détériorées. « Ne commence pas sur ce sujet… » commence-t-il à dire, comme un avertissement. Il supporte en effet difficilement la contradiction car souvent elle implique un choix, ses enfants ou la communauté, et lui qui aime pouvoir sauver tout le monde et jouer sur les deux tableaux, il n’a pas envie de faire ce choix. Lorsque la jeune adulte évoqua l’épineux problème de Lou, un autre point sensible d’Aaren encore plus récent et vif, cela en fut trop pour son père qui se leva soudainement pour exploser. « Je t’interdis de parler de Lou ! Je fais de mon mieux vu les circonstances et je te rappelle que c’est en partie toi qui m’a caché le secret pendant tout ce temps ! Si tu me l’avais dit plus tôt, et encore tu l’as dit par accident, on ne serait peut-être pas dans cette situation actuelle. Alors, tu ferais vraiment mieux de la fermer là-dessus. » Le ton était celui de l’impératif et son langage plus violent que d’habitude, mais il n’avait pas pu se maîtriser. Le sujet le met hors-de-lui car il avait été mis à l’écart, Jenna et Arianne, ainsi que d’autres gens probablement, avaient choisi de le tenir à l’écart des discussions. Alors qu’il était le père de cette fille. Ce qui l’avait révolté. Ils avaient déjà abordé la chose avec Arianne, mais qu’elle ait le culot de revenir dessus l’avait fait sortir de ses gonds. Il serra le poing, tenta de calmer le feu naissant en lui et de reprendre ses esprits. Il sentait une veine imposante pulser et taper contre sa tempe et alla se prendre un verre d’eau. Il le but d’une traite, comme si ce fut un cul-sec d’alcool sauf que rien ne vint lui brûler la gorge. Dos à sa fille, il sentit la colère redescendre et se retourna lentement. « Explique-moi. Explique-moi ce que tu vas faire en dehors de la Carrière et qui te sert d’échappatoire. Explique-moi ce qu’il te manque à la Carrière ou ce que tu ne peux pas absolument faire en compagnie de ton propre frère à l’extérieur. » Peut-être que le plus simple à ce stade, c’était de directement lui poser de la question, savoir ce dont elle avait besoin pour combler ce manque une bonne fois pour toutes.
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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyMar 18 Juin - 20:57



avril 2019 + Elle ne lui laisse pas le temps de la couper, de lui dire qu'elle s'aventurait sur un sujet glissant. Parce qu'Arianne était persuadée que son père n'était pas conscient de ce qu'elle lui disait brutalement. Elle avait tort. Elle ne le savait pas. Mais c'est qu'il ne montrait son affection que dans des sermons au creux desquels il utilisait sa fragilité nouvelle comme un levier pour la garder dans les rangs. Elle était trop instable, trop faible, pour avoir la liberté que son frère possédait et si elle en était consciente, Arianne ne voulait pas le comprendre. Parce que poumons foutus ou non, le reste n'avait pas changé. Elle n'avait pas changé. Pourtant son père s'inquiétait tant qu'il ne semblait la voir plus que par le prisme de ce nouvel handicap qui compliquait la vie d'Arianne, mais pas que. Alors elle continue, tire les ficelles, joue avec les nerfs de son père allant même jusqu'à parler de Lou, sans doute le sujet le plus sensible pour celui-ci. Mais il n'était pas le seul dans cette histoire, Archer et elle y étaient mêlés qu'ils le veulent ou non. Parce que la gamine, c'était aussi leur soeur. Un brin d'espoir et de normalité auquel ils n'avaient plus droit depuis des années : un nouveau numéro trois à leur trio brisé par la mort d'Alice. C'était une erreur de la citer comme levier pour pointer du doigt ce qui n'allait plus depuis quelques semaines mais au moins son père réagi au lieu de rester serein et sûr de lui comme depuis le début de cette conversation. Il dérape, se lève d'un coup comme poussé par la colère qu'elle peut lire partout sur lui quand elle relève la tête pour croiser son regard. Surprise de sa réaction si impulsive. Je t’interdis de parler de Lou ! Il explose, tout simplement. Le regard noir qu'Arianne ne parvient pas à éviter par pure fierté. Par insolence. Parce qu'elle aussi était furieuse, avait ses raisons sans pour autant hausser le ton comme il le faisait. Je fais de mon mieux vu les circonstances et je te rappelle que c’est en partie toi qui m’a caché le secret pendant tout ce temps ! Elle pensait le sujet déjà clos, et ça lui crève le coeur de voir que son père continue de la penser fautive après tout ce temps et malgré leur discussion. Si tu me l’avais dit plus tôt, et encore tu l’as dit par accident, on ne serait peut-être pas dans cette situation actuelle. Ça lui fait terriblement mal d'entendre ces reproches une nouvelle fois. Il le savait pourtant, qu'elle n'avait pas eu le choix. Que ça n'avait pas été sa place de le lui dire. Que Jenna le lui avait fait promettre, et qu'elle lui avait obéit parce que ça n'était pas de son ressort et parce qu'elle aimait trop Jenna pour la trahir. Pourtant, voilà qu'il revient mettre la faute sur ses épaules à elle. Qu'il l'accuse à nouveau d'être la raison pour laquelle tout était compliqué. Comme si le lui avoir dit aurait arrangé les choses, les auraient rendues plus simples dans un monde comme celui-ci. Arianne se tait, le coeur brisé, déçue par son père qu'il l'ait ainsi toujours en grippe mais aussi par elle-même. Parce qu'évidemment qu'elle regrettait, qu'elle s'en voulait, qu'elle aurait aimé que ça ne se passe pas comme ça. Et c'était encore plus douloureux de savoir qu'elle avait blessé son propre père, que son erreur lui avait fait du mal à lui aussi (surtout). Arianne se sentait déjà coupable sans qu'il ne l'accuse, même après leur dernière conversation à ce sujet qui s'était pourtant terminée par un trait sur son erreur. Et maintenant qu'il revenait la pointer du doigt, elle aimerait avoir le cran de se lever et de fuir son regard colérique qu'elle imagine plein de dégoût au fond. Elle se trompait sans doute, mais dans sa spirale d'auto-accusation elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Alors, tu ferais vraiment mieux de la fermer là-dessus. Ses mots sont sans appel et d'une violence qui lui fait baisser les yeux. Enfin. Arianne n'a pas besoin de se forcer pour rester silencieuse parce que blessée, elle n'a plus qu'une envie : sortir d'ici. S'enfermer dans ce qui lui sert de chambre, ou encore (et surtout) repartir dehors près de sa serre au milieu des bois et oublier la carrière et la mine l'espace de quelques heures.

D'une oreille attentive, elle entend son père se servir à boire après s'être éloigné d'elle et d'une certaine façon elle en est soulagée parce que de cette manière au moins il ne verrait pas ses yeux baissés plus brillants qu'elle ne les aurait voulu. Elle n'allait pas pleurer devant lui. Elle n'était plus une gamine qui perdait ses moyens devant son père hors de lui. Alors elle ravale comme elle peut ses larmes de frustration, déception, dégoût, tristesse et colère, les yeux rivés sur ses doigts qui s'agitent sur les coutures du bout de ses manches. De la veste en jean d'Alice qu'elle ne quittait pas et dans laquelle elle avait littéralement grandi ces dernières années. Trop grande d'abord, puis à sa taille. Explique-moi. Explique-moi ce que tu vas faire en dehors de la Carrière et qui te sert d’échappatoire. Explique-moi ce qu’il te manque à la Carrière ou ce que tu ne peux pas absolument faire en compagnie de ton propre frère à l’extérieur. Elle entend bien qu'il s'est calmé, qu'il est sur la descente après s'être soudainement emporté. Mais ça n'efface pas le reste. Alors si elle écoute, elle ne répond pas. Mutine. Il l'a perdue en l'accusant de tous ses maux une seconde fois mais une fois de trop. Arianne s'imaginait mal s'ouvrir à nouveau ce soir, elle avait bien tenté de vider son sac mais le résultat n'avait pas été celui escompté, bien au contraire. Alors se confier à nouveau ? Hors de question. Pas quand elle avait l'impression que son père la voyait (en plus par le prisme de sa faiblesse) comme fautive. S'il y avait bien une chose qu'elle supportait mal, c'était qu'on lui secoue ses erreurs sous le nez même après qu'elle les ait admises par le passé. Avant, elle se serait sans doute elle-même emportée, serait allée droit au conflit plutôt que de baisser les armes. Mais Arianne avait changé, la distance avec sa famille l'avait remodelée. Son esprit combattif en avait pris un coup. À la place, elle inspire longuement non sans tousser comme chaque soir après une journée trop longue (et une escapade trop mouvementée). Finalement, elle trouve le courage de lui répondre un Rien. qui n'essaie même pas d'être convaincant. Parce qu'elle sait qu'il ne comprendrait pas et qu'il n'accepterait pas. Surtout pas maintenant qu'il redescendait d'un élan de colère. Son père à fleur de peau, ça ne voulait jamais rien dire de bon. Et Arianne n'avait pas envie de perdre ses moyens à son tour. C'est bon, j'ai compris. qu'elle ajoute pour se tirer de là au plus vite. Elle n'irait nulle part sans son frère ou sans un garde. Elle pouvait vivre dans le Royaume mais au-delà, il fallait l'oublier. Elle sait. Elle s'en fout, elle continuera de briser les règles puisque celles-ci ne voulaient pas se plier. Et l'idée d'abandonner Jo lui est tout bonnement impossible : elle avait beau être du ranch, elle restait son amie. Quelqu'un qu'elle ne verrait plus si son père acceptait qu'Arianne ait une serre ici. Ça ne serait pas pareil. Et elle avait besoin de respirer un autre air de celui du Royaume. Elle deviendrait folle sinon, elle pouvait le sentir.

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MessageSujet: Re: tempête avant calme // Diggs   tempête avant calme // Diggs EmptyDim 30 Juin - 13:41


Aaren DiggsArianne Diggs
«tempête avant calme»

Aaren tentait de faire preuve d’empathie. Vraiment, il essayait. Mais cela s’avérait compliqué pour lui. Il n’avait pas grandi dans un monde apocalyptique. Il avait été à l’école, il avait grandi dans une famille modeste mais normale et sans problèmes. Il avait pris ses responsabilités comme le reste des jeunes hommes à l’adolescence et après son diplôme. Il avait eu des jobs étudiants, avait mis son argent de côté et s’était progressivement émancipé. Tout ça, sa fille n’en n’avait jamais fait l’expérience. Elle avait dû grandir sous l’aile constante de son père, ne jamais trop s’éloigner, sans cesse l’écouter prendre des décisions. Elle n’avait jamais pu se faire sa propre opinion, se faire des amis et vivre en totale autonomie. Peut-être que ça, son père ne le voyait pas. Aaren avait beau essayer, leur situation était trop instable et imprévisible pour qu’il puisse penser à autre chose que la protéger. Alors, il l’écoutait, mais ne comprenait pas sa situation. Son besoin d’indépendance quand il faisait en sorte de lui fournir la sécurité et un cadre de vie agréable. La solution était donc de l’écouter, de se mettre à sa place et voir ce qu’elle avait à lui dire. Voir ce qu’il pouvait ajouter à la Carrière pour qu’elle s’y sente mieux. En réalité, il ne voyait pas que son raisonnement n’était pas le bon, et qu’il pourrait ajouter tout ce qu’il voulait à la Carrière pour lui faire plaisir, elle aurait toujours envie d’aller voir ailleurs. Comme un cheval sauvage qu’on a jamais vraiment réussi à dompter. Il pouvait voir que bouillonnait en elle l’envie de lui dire pas mal de choses, pourtant, aucun son ne sortait de sa bouche. Il était suspendu à ses lèvres, à l’attente de… quelque chose, n’importe quoi qui aurait permis de l’aiguiller ou lui montrer une solution. Mais comme toujours, une part de mystère enveloppait sa fille et elle ne lui dévoilerait jamais réellement tous ses secrets. Il entend tousser la jeune fille, chose qui lui arrive souvent le soir, passe la main sur son crâne, frustré de cette issue. Ce qu’elle lui dit le frustre davantage, puisqu’elle refuse de lui dire quoique ce soit de pertinent. Elle se contente d’une moue et d’un “rien” face auquel Aaren ne trouve lui-même pas grand chose à dire. Il se contente de soupirer, las. La suite n’est pas plus enthousiasmante, puisqu’elle lui lance un vague “j’ai compris”, sûrement pour lui faire plaisir et pouvoir déguerpir, ne pas s’avantage s’embarquer dans le conflit. Il n’a pas le temps de répondre quoique ce soit qu’elle est déjà partie de la tente et il ne prend pas la peine de l’arrêter ni de lui répondre, même avec retard. Il était fatigué. Elle aussi sûrement. Et pour le moment, c’est ainsi que cela devait se terminer.
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