Fermeture définitive de Influenza ! surviving is all that matters. (erin) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 surviving is all that matters. (erin)

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Billie Trager
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MessageSujet: surviving is all that matters. (erin)   surviving is all that matters. (erin) EmptyMar 6 Sep - 14:51

erin weaver & billie trager
surviving is all that matters

(war, children, it's just a shot away, it's just a shot away.) « Tu ne pars pas seule. Fin de la discussion. » Elle sert les dents Billie, sait pertinemment qu'elle n'aura pas le dernier mot, se sait déjà vaincue. Rien ne sert d'argumenter d'avantage. Alors elle attends sagement de savoir qui Anita lui a assigné pour cette simple mission de routine. Quelle mouche l'avait donc piqué pour qu'elle se prenne à espérer partir seule rejoindre les Olympiens assignés au raid du jour ? Stupide Billie. Elle soupire et se dirige vers le garage, sans manquer de s'équiper, de prendre son fusils, quelques munitions en plus, au cas où. Et elle s’assoit côté passager dans ce humvee qu'elle connaît par cœur, qui la berce depuis des années, compagnon fidèle qui ne l'a jamais déçu. Elle n'a pas à attendre longtemps avant que son chauffeur n'arrive accompagné d'un autre homme qui prend sa place derrière sans un mot. Elle lève les yeux au ciel, irritée, impatiente. « Si ça peut te consoler, aucun de nous n'a vraiment envie d'y aller. » Maigre consolation. Elle hausse les épaules, vérifie son arme et le véhicule quitte lentement le confort de la mine, cahote sur la route vers sa destination. Elle respire profondément l'air ensoleillé, profite de la brise qui fouette son visage. Les paysages défilent devant ses yeux. Des paysages qu'elle connaît par cœur, qui la désole un peu plus à chaque fois, font saigner son cœur. Elle avait aimé ces paysages un jour. Aujourd'hui, elle les regardaient avec dégoût, se demandant toujours ce qu'il pouvait bien se terrer au-delà. Combien de rôdeurs ? Combien d'ennemis, humain ou non ? Sur ses gardes à chaque instant, elle regarde le monde défiler avec une attention accrue. Pas le choix. La vie ne se résume plus qu'à ça. Pas le temps de profiter, pas le temps de s'extasier. A quoi bon ? Ce n'est plus le but premier de nos vies. Si cette existence peut encore être appelée une vie.

Olympia se dessine sous ses yeux, petite forteresse plus ou moins bien gardée, dernier vestige d'une vie oubliée. Elle n'y entre pas. Elle n'y a jamais mis les pieds. A quoi bon ? Tôt ou tard cet endroit tomberait comme le reste de la civilisation. « Allons-y. » Elle ne veut pas s'attarder, n'a pas le temps pour les civilités, se contre fiche de ce qu'on dira. Ils ont un objectif, une mission et elle s'y tient. Ils embarque un jeune garçon et la jolie petite Erin pour qui Billie a un faible. Elle ne devrait pas, elle sait qu'Erin n'est pas faite pour ce monde, sait qu'elle finira par mourir comme tous les autres. Mais Erin elle la protège, elle veut la voir s'épanouir, elle veut encore croire qu'elle réussira à la garder en sécurité. Belle illusion. Elle préférerait voir Erin à la mine, la savoir près d'elle afin de mieux l'aider. Mais au fond, Olympia est peut-être plus sûre. C'est ce qu'on semble dire. « Où va-t-on aujourd'hui ? » Elle retient un soupire, peu encline à répondre, peu encline à faire la conversation. Fatiguée, Billie avait passé une nuit blanche. Après plusieurs cauchemars, elle s'était résigné, avait abandonné son lit et avait parcouru le camp. Ses insomnies allaient finir par la tuer. Enfin ! « En ville. » Ou du moins dans ce qu'il en restait. Pas vraiment une ville, plutôt un village. Elle n'espérait pas y trouver grand chose mais il fallait bien essayer encore. Et puis si ils pouvaient tuer quelque rôdeurs au passage, tout serait pour le mieux. « Arrête toi là Ray. On continue à pieds. Pas la peine de rameuter ces saletés avec le boucan du humvee. » Un coup d’œil sur les ruines au loin lui apprends que les lieux semblent désertés. Rien ne l'est jamais vraiment bien sûr. Au moins n'y avait-il aucun signe des Jackals. Un bon point. Elle arme son fusil, vérifie que son Beretta est toujours bien dans sa poche arrière. « On se sépare pour couvrir le plus de terrain possible. Tout ce que vous pensez pouvoir échanger, vous le prenez. On se retrouve ici dans deux heures maximum. Erin, avec moi. » Précision inutile qu'elle s'entête à répéter à chaque fois que la jeune femme se retrouve dans un raid avec elle. Tandis que les garçons s'éloignent déjà, chahutant légèrement, elle grince des dents. « Et Ray, ne jouez pas aux cow-boys. Si ça chauffe, revenez immédiatement au humvee. » Il acquiesce et s'éloigne sans un mot de plus. Elle ne croit pas réellement à ses belles promesses. Elle sait que son commandement à ses limites. On la respecte jusqu'à un certain points. Ray n'a pas encore assez d'expériences, ne la connaît pour ainsi dire pas du tout. Il ne sait pas que ce genre de mission a toujours fait parti de sa vie, bien avant que ce merdier ne leur tombe dessus. Conduire des hommes vers la mort est dans son ADN.
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MessageSujet: Re: surviving is all that matters. (erin)   surviving is all that matters. (erin) EmptyDim 25 Sep - 17:01

« Une tablette de chocolat si tu arrives à viser la tête de celui en rouge là-bas. » Je lance un regard amusé au jeune homme à côté de moi.  « Ça marche ! » Je m’installe en position de tir, à moitié allongée sur la rambarde puis patiemment je fixe le rodeur à travers la lunette de mon fusil. Sa tête disparaît par intermittence entre les arbres et je dois attendre quelques secondes avant qu’il réapparaisse, son T-shirt rouge faisant de lui une cible parfaite. Après presque une minute, je retiens ma respiration puis appuie sur la gâchette. A trois-cent mètres, le rodeur s’affale en silence dans l’herbe. Satisfaite, je me relève avec un grand sourire en direction de mon coéquipier. Il a l’air bien moins ravi que moi et je ris devant sa mine déconfite. Je l’avais pourtant prévenu avant qu’on commence !

J’entends le moteur avant de voir la voiture. Aussitôt la tension monte et tout le monde se retourne vers le nuage de poussière qu’elle soulève à l’Est du camp. Les armes sont chargées et braquées sur elle, jusqu’au moment où les gardes reconnaissent le humvee familier des miners cahotant sur la route. La plupart des gardes baissent leur fusil, les autres attendent d’apercevoir le visage des voyageurs avant de se détendre. Malgré la distance, j’arrive à discerner le visage de Billie assise à l’avant. Enfin ! Je vais pouvoir sortir d’ici ! Avec un immense sourire, je descends de la tour de guet après avoir donné une tape dans le dos de mon coéquipier. « N’oublie pas que tu me dois une tablette de chocolat ! » Mon fusil sur l’épaule, je vais chercher mon sac dans l’armurerie. Il renferme tout le nécessaire pour un raid : des munitions supplémentaires, une bouteille d’eau, une boîte de conserve au cas où je devrais passer la nuit à l’extérieur ainsi qu’une lampe torche. Une fois bien équipée, je trottine jusqu’à la grille ouverte du camp pour rejoindre les nouveaux venus. Je ne suis pas toujours aussi pressée de partir en raid, loin de là, mais j’ai l’impression que ça fait des semaines que je ne suis pas sorti ! J’ai juste besoin d’être libre quelques heures, de ne voir aucune barrière autour de moi et je suis encore plus ravie de le faire en compagnie de Billie.  

Comme à leur habitude, les miners sont restés dans la voiture. Sans attendre, je vais m’asseoir à l’arrière, suivant de près l’un des nouveaux raiders que je connais à peine. Pour une fois, nous avons eu le champ libre pour partir sans notre chef. « Allons-y » Le humvee se remet en route et le paysage défile rapidement laissant place à d’immense champs en friche. « Où va-t-on aujourd’hui ? » Mon coéquipier, un peu tendu, pose la question d’une voix tremblante. Il va falloir qu’il se ressaisisse… Je reste calmement assise à regarder dehors, souriant seulement en entendant la réponse de Billie. La peur viendra plus tard.  Pour l’instant je profite seulement de la liberté de voyager, fenêtre ouverte, et de sentir le vent me balayer le visage.

La voiture s’arrête un peu en retrait de la ville. Il n’y a aucune âme qui vive, ni même un signe. « Erin, avec moi. » Elle n’a pas eu besoin de le dire que déjà je me range à ses côtés. Je dois avouer que les raids avec les miners ne seraient pas aussi agréables si la jeune femme n’était pas avec moi. Les trois hommes s’éloignent de leur côté après les dernières mises en garde de Billie et nous nous mettons en chemin. Doucement, la pression monte à mesure que nous avançons vers la ville, ou du moins ce qu’il en reste. Si je savoure l’idée de pouvoir aller où je veux, j’ai peur de tomber sur une horde d’infectés, ou pire. Les premières minutes se passent en silence, le temps que je m’habitue au calme apparent. Je n’entends rien, je ne vois rien, pourtant je suis sûre qu’à quelques dizaines de mètres de nous, il y a au moins un rôdeur prêt à nous arracher les boyaux. C’est une donnée qu’il faut malheureusement prendre en compte depuis le début de l’épidémie. Alerte, le fusil dans les mains, je suis Billie jusqu’à l’entrée de la ville. « Alors, comment ça se passe depuis la dernière fois ? » Notre dernier raid ensemble remonte à quelques semaines. Je demande plus par politesse, histoire de briser le silence et en même temps j’ai envie de savoir comment elle va, comment elle s’en sort. Au moins elle est toujours en vie, les choses ne peuvent pas aller trop mal.

Les rues sont quasiment désertes mais nous restons cachés derrière un coin de mur pour éviter d’être repérer par les quelques infectés qui déambulent sans but. « Hey Billie, là-bas. » Du doigt je lui montre une boutique dont la devanture est quasiment intacte. Tout comme nous, les miners doivent avoir besoin de nourriture et de médicaments, quelques Olympiens m’ont également demandé de trouver des vêtements ainsi que des livres et je ne serais pas contre trouver une ou deux armes supplémentaires pour les habitants du camp qui veulent apprendre à se battre. Ils sont tellement rares qu’il faut les encourager. Quatre rôdeurs nous séparent de la porte du magasin. Je lance un sourire à Billie, ça ne devrait pas poser de problèmes.
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MessageSujet: Re: surviving is all that matters. (erin)   surviving is all that matters. (erin) EmptyLun 26 Sep - 11:50



(war, children, it's just a shot away, it's just a shot away.) Elle savait que son ton autoritaire et ses manières de militaire ne plaisait pas à tout le monde. On la détestait pour ça. On la regardait de travers, riait d’elle dans son dos. Elle s’avouait volontiers que, parfois, ses grands airs de chef devaient en irriter plus d’un et, elle-même, n’appréciait pas toujours ce côté de sa personnalité. Mais Billie savait aussi pertinemment que, sans ses directives et son attitude, des tas de gens seraient peut-être déjà mort à la mine. Tout ce qu’elle faisait, en bien et en mal, elle le faisait pour les habitants de la mine. Elle ne les connaissait pas tous personnellement, ne les aimaient pas tous, en détester certains. Mais ils étaient devenus, en quelque sorte, une nouvelle famille. Et on n’abandonne jamais sa famille. Elle se devait de les garder en sécurité et ferait tout pour. C’était sa mission, son nouveau but. Son seul but. Un petit quelque chose auquel s’accrocher. Mais en cet instant ce n’était pas aux habitants de la mine qu’elle pensait. Ce n’était pas à leur bien être et à leur sécurité. Tout ce qui lui importait en cet instant, c’était la sécurité d’Erin qui la suivait. Les muscles relâchés, son arme bien en man, prête à parer à toutes situations, le regard de Billie balayer les rues quasi désertes. Elle ne relâchait pas son attention, même tandis qu’Erin engageait la conversation. « Toujours pareil. On survie. » Le ton neutre, presque fatigué, Billie se mord la lèvre. Elle se retient, ne veut pas lui poser la question qui lui brûle les lèvres. Savoir si il va bien. Si rien ne lui est arrivé. Les rares fois où elle croise Noah, leurs échanges sont toujours froid. Ou inexistants. Elle sait qu’Erin pourrait lui dire des choses mais refuse d’admettre qu’elle a besoin de savoir, de les entendre. « On a surtout besoin de médicaments. » Elle avance, lentement, avec précaution, s’arrête derrière un mur, jette un œil à la rue où des rôdeurs déambulent, chairs désarticulées en putréfaction. Pas plus de six à vue d’œil. Mais un rôdeur peut en cacher deux autres. « Et vous ? » Elle place son silencieux sur son arme. Juste au cas où. Son couteau est déjà dans sa main gauche. Au cas où. C’est alors qu’Erin lui fait remarquer quelque chose qu’elle avait manqué. Bon sang, cette fille a vraiment l’œil. Un fin sourire s’affiche sur son visage, pointe de fierté et de contentement. Enfin un magasin qui leur serait réellement utile. A supposer qu’il n’était pas rempli de rôdeurs. Ce genre d’endroit est rarement laissé à l’abandon, intact. J’observe l’endroit, pointe mon arme dans la direction, regarde à travers la lunette. Rien. L’endroit semble désert. Barricadé. « On s’approche. Doucement. N’énervons pas nos camarades de l’autre côté. » Elles auraient pu les tuer. Mais Billie ne voulait pas gâcher ses munitions. Et six rôdeurs à elles deux, à mains nues ? Mauvaise idée. Elle adresse un signe de la main à Erin et traverse lentement, silencieusement la rue jusqu’à atteindre l’autre côté et la sécurité relative d’un mur rongé par des plantes grimpantes. La petite boutique n’est qu’à quelques mètres. Encore faut-il y pénétrer. Et prier pour qu’elle soit vide.



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MessageSujet: Re: surviving is all that matters. (erin)   surviving is all that matters. (erin) EmptyVen 11 Nov - 21:27

La réponse de Billie ne me surprend pas, pas plus que le ton neutre qu’elle a utilisé pour me répondre. Nous sommes fatigués, découragés de vivre dans cette apocalypse devenue notre quotidien. J’ai fini par ne même plus prêter attention aux râles plaintifs des infectés lorsqu’ils approchent d’Olympia, ni à la mort omniprésente, elle fait partie de nous. Les jours défilent et se ressemblent. Nous essayons tous de survivre du mieux possible, je m’estime heureuse d’avoir trouvé les Olympiens. Bien sûr leur vision des choses me déplait souvent, mais au moins quand je rentre, j’ai à manger, un mur pour me protéger et même de l’eau chaude pour me laver. Tout le monde ne peut pas en dire autant. « On a surtout besoin de médicaments. » Je hoche la tête pour moi-même tout en continuant à observer la marche sans fin des rôdeurs. « Et vous ? » Le dos toujours posé contre le mur, j’hésite avant de lui répondre. « On survie. » Je reprends volontairement sa phrase et, malgré moi, j’ai également le même ton. « Ça irait encore, si Elijah ne s’était pas mis en tête de nous faire visiter tous les musées du coin ! » Je soupire, avant de lui lancer un sourire triste. C’est réellement le pire aspect du semblant de civilisation qui règne dans la ville : leur obsession des œuvres d’arts. Je veux bien comprendre que notre culture est importante à leurs yeux, aux miens aussi d’ailleurs, mais je ne suis clairement pas prête à laisser ma peau pour sauver quelques babioles sans réelle importance. Notre dernière chasse aux trésors s’était peut-être soldée par une réussite, mais nous n’en étions pas sorties indemnes. Hors de question que je remette les pieds dans un endroit comme ce manoir lugubre.

Billie affiche un léger sourire lorsque je lui désigne la devanture intacte. « On s’approche. Doucement. N’énervons pas nos camarades de l’autre côté. » Mon visage se ferme aussitôt, je hoche la tête une nouvelle fois et m’élance derrière la jeune femme dès qu’elle quitte la protection de notre abri. Nous franchissons une partie de la distance qui nous sépare de la boutique, mais nous arrêtons quelques mètres avant notre but. Avant de pouvoir entrer, il va falloir passer devant les six rôdeurs sans être vues. A la recherche d’un objet lourd, je baisse les yeux vers le sol. Il faut faire vite, le mur ne nous cache pas totalement et il suffirait que l’un des rôdeurs ait la malheureuse idée de se retourner pour que notre couverture soit grillée. Le sol est jonché de petits cailloux, alors d’une main maintenant experte, je commence à en lancer quelques-uns vers l’autre côté de la rue, visant les vitres pour que le bruit attire les infectés. Ils n’atteignent pas tous leur cible, mais deux rôdeurs s’éloignent déjà. Heureusement qu’ils n’ont pas de cerveau pour leur donner l’idée de regarder d’où partent les projectiles. Ma main se pose finalement sur un morceau de brique décroché du mur sous l’action des plantes qui s’y sont accrochées. Je marque une pause, puis le lance de toutes mes forces vers le côté opposé. Le projectile vient frapper la vitrine d’un ancien coiffeur qui se brise bruyamment et attire les derniers rôdeurs. « C’est le moment ! » Arme en main, je couvre Billie lorsqu'elle s’élance vers la porte. Si un seul de ces cadavres ambulants se retournent, je lui mets une balle dans la tête.
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MessageSujet: Re: surviving is all that matters. (erin)   surviving is all that matters. (erin) EmptySam 12 Nov - 18:32



(war, children, it's just a shot away, it's just a shot away.) Elle adore l’excitation que lui procure ces moments. Comme à l’époque de sa carrière militaire, des missions parfois à peine préparées. Des moments d’allégresse secrète qui faisaient battre son cœur à une vitesse alarmante. L’angoisse de ne pas savoir ce qu’il se trouve devant. L’appréhension exaltante, la peur que quelque chose pourrait, à tout moment, mal tourner. Elle ne vit que pour ça. Une façon comme une autre de se sentir encore vivant dans ce monde à moitié mort. C’était sans doute la seule chose qui la faisait encore tenir. Cette idée toute simple qu’elle allait au front se battre pour quelque chose, quelqu’un. Elle jette un œil sur Erin, lui sourit tristement, l’écoute avec attention, acquiesce avec un soupir désolé. Elle ne connait pas vraiment cet Elijah mais elle est certaine qu’il ne lui plairait pas. Quel genre d’homme risque la vie des siens pour quelques pièces d’art ? En ces temps compliqués, elle ne comprenait pas les délires qui animait le chef des Olympiens. « Vous devriez songer à suivre un leader un peu moins porté sur le passé. » Elle n’en dira pas plus, se contente de lancer ça dans les airs et passe à autre chose. Elle est sûre que certains habitants y songent, garde dans un coin de sa tête les possibles tensions qui vont naître au cœur de la parfaite Olympia. Atout ou malédiction ? Seul le temps le dira. Et le temps c’est tout ce qu’ils ont.

Elle regarde Erin, lui trouve un quelque chose de changer. Elle se charge de faire diversion, ne semble plus avoir peur. Billie en est fière, a envie de sourire mais ne peut pas. Parce qu’à tout moment sa précieuse petite Erin peut disparaitre. Chef improvisée, elle s’est jurée de la protéger, de ne pas la perdre comme elle en a perdu d’autres. Elle ne se le pardonnerait pas. Elle lui adresse un signe d’approbation, petit coup de tête, sourire à peine perceptible. Elle ne perd pas de vue qu’Erin n’est pas un soldat, qu’elles ne sont pas sur un terrain de guerre. Quoique… ! Un œil du côté des zombies lui indique que la technique ingénieuse de sa petite protégée fonctionne. Très vite, ces êtres pourris se dirigent vers le bruit, la cervelle en compote, abrutit par la chair. Elle n’attend pas et s’élance aussitôt que la voix d’Erin résonne dans ses oreilles. Arrivée devant la boutique, la chance se retourne contre elle. Des chaînes barrent le passage, gardent closes les portes vitrées. « Merde ! » Murmure-t-elle en essayant de dégager lesdites chaînes. Elles bougent, émettent leur cliquetis énervant. Erin la rejoins, la couvre de son arme. « Voilà pourquoi l’endroit est intact. » Elle désigne les entraves du menton, essaie encore de les briser à mains nues. Peine perdue. Et de l’autre côté, à l’intérieur, des râles retentissent, des mains se frayent un passage dans la fente serrée de la porte. « La porte de derrière ? » propose Erin, innocente, sur le qui-vive. Billie acquiesce, se retourne pour voir deux zombies marcher vers elles. Elle sort son couteau, baisse l’arme d’Erin qui tentait déjà de viser. « Restons discrètes. »



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MessageSujet: Re: surviving is all that matters. (erin)   surviving is all that matters. (erin) EmptyLun 26 Déc - 0:38

J’entends la jeune femme tirer sur les chaînes qui entravent l’ouverture des portes tandis que je me tiens derrière elle, les rodeurs dans le viseur. La boutique est fermée et le restera si j’en crois Billie. A l’intérieur, les mains frêles des cadavres se tendent vers nous à travers les vitres, se faufilent entre les deux pans de portes dans l’espoir de nous déchirer les entrailles. Je perds une ou deux secondes à observer leur manège macabre avant de proposer la seule solution qui me vient à l’esprit. Espérons qu’il y ait bel et bien un passage à l’arrière, sinon nous serons bloquées et donc en danger. Trop occupée à réfléchir à ce qui se passera après, je ne vois pas les deux rodeurs marcher vers nous et se rapprocher dangereusement. Lorsqu’enfin, leur démarche chaloupée attire mon attention, je relève mon fusil par pur reflexe, prête à tirer. Billie intervient avant que je n’aie pu appuyer sur la gâchette et m’empêche par la même occasion de faire une folie qui aurait pu nous coûter la vie. J’ai bien failli attirer tous les rodeurs du coin.

J’imite Billie et sort mon couteau du fourreau attaché à ma ceinture où il est toujours précieusement rangé. Le dernier raid m’a marqué bien plus que je ne l’aurais voulu, il faut que je me ressaisisse avant que mon manque de sang-froid ne nous mette en danger, toutes les deux. Quitte à mourir, autant que je parte seule ou que j’emporte avec moi quelques jackals, mais certainement pas Billie. D’un geste de la main, je lui fais signe que je prends celui de droite et en quelques pas, plante la lame directement dans son œil. Au moment où il s’affale, j’essaye de le retenir pour éviter tout bruit qui pourrait attirer les quatre autres. L’odeur nauséabonde de décomposition me donne la nausée. Avec la même efficacité, Billie se débarrasse du deuxième rodeur et sans attendre nous partons vers l’arrière en nous faufilant par une ruelle. Etrangement, nous y parvenons sans problème jusqu'à ce qu'au coin de la maison, les râles de plusieurs rôdeurs se fassent entendre. Coincés dans une petite allée à notre droite, ils se percutent et tentent de progresser dans l’espace restreint entre les bâtiments, mais ils sont encore loin et la plupart nous tourne le dos. Quelques mètres à notre gauche, la porte de service de la boutique, visiblement fermée elle aussi. Pire, elle semble comme soudée avec son encadrement en métal. D’un coup d’œil, je comprends que nous n’arriverons pas à l’ouvrir sans faire tant de bruits que vivants comme morts ne manqueront pas de nous entendre. Seule une fenêtre équipée d’épais rideaux blancs donne sur la rue et nous permettrait d’entrer dans la boutique. Je me retourne vers Billie, espérant qu’elle ait une solution à notre problème, lorsque je les vois : les quatre cadavres que nous avons laissé dernière nous, manifestement attiré par un bruit, ont changé de direction et déambulent sans but devant la ruelle, sans nous voir. « Merde, merde, merde !»
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MessageSujet: Re: surviving is all that matters. (erin)   surviving is all that matters. (erin) EmptyVen 6 Jan - 11:50



(war, children, it's just a shot away, it's just a shot away.) Certains diront que tuer est une seconde nature chez elle. C’est dans son sang. Des conneries ouais ! Comme la moitié de la population restante, elle a dû s’adapter. Certes, elle disposait de certains avantages. Fille de sheriff qui a grandit au cœur du Texas. Les armes à feux ne lui font pas peur, elle sait les manier depuis qu’elle a 13 ans. Un bon coup d’armée par-dessus et le tour est joué. Une tueuse née. Mais il subsiste une différence capitale entre ces créatures et les êtres humains qu’elle doit, encore aujourd’hui, tuer pour survivre. Les hommes la hantent chaque nuit. Les morts sont morts. Ils restent au sol, se décomposent et elle n’y pense pas. Pas même lorsque son couteau fend la chair tendre du cerveau. Pas même lorsque le corps flasque tombe à terre sans un bruit. Un coup d’œil vers Erin la rassure sur le statut de sa jeune amie, presque aussi douée qu’elle dans cette matière. Pas le choix. Si elle avait eu le temps de penser à la situation, elle aurait trouvé tout ça bien triste. Mais du temps, elles n’en ont pas beaucoup. La boutique est à portée de main, à la fois si proche et si loin. A croire que quelque chose ne veut pas qu’elles y entrent ! Le destin. Elle suit le regard d’Erin qui s’arrête sur une fenêtre, seul moyen à peu près sûr d’entrer. Elle grimace, tiraillée entre l’envie de partir sans butin et celle d’entrer pour tout rafler. A supposer qu’il reste quelque chose de viable là-dedans. Sourcils froncés, elle se retourne pour voir ce qui panique à ce point son amie. Elle soupire, se retourne, prend la main d’Erin dans un geste se voulant rassurant. « Calme-toi. » La situation analysée en moins de quelques secondes, Billie sait qu’elles n’ont qu’une seule option. « Je vais casser cette fenêtre. Tu y entre la première. » Ce qui n’a pas l’air de rassurer Erin. Elles n’ont pas le choix. Bientôt, les rôdeurs fonderont sur elles, et il est préférable pour Erin d’être à l’intérieur, dans une sécurité toute relative. Billie suivrait. Elle l’espère. « Fais bien attention. Pour autant qu’on le sache, ça pourrait grouiller de morts là-dedans. » Billie fait preuve d’un sang froid irréprochable. Elle fait bonne figure, ne tremble pas, n’a pas peur. En apparence. Au fond, elle pourrait mourir. Ca ne changerait rien. « Prête ? » Erin se contente d’acquiescer d’un signe de tête, visiblement pas rassurée par tout ça. Sans perdre une seconde, Billie monte avec une précaution relative, sur une vielle poubelle qui lui permet d’atteindre la fenêtre. Le bruit métallique qu’elle produit rameute déjà les rôdeurs. Elle brise la vitre d’un geste vif du coude, se blesse au passage, grimace sous l’effet inattendu de la douleur mais ne s’y attarde pas. Elle saute à terre, tend la main à Erin. « Fonce ! » et Erin disparait à l'intérieur. Les rôdeurs s'approchent dangereusement, elle préfère ne pas s'y attaquer, consciente qu'elle ne gagnerait pas. A son tour, elle s'engouffre par la fenêtre, tombe lourdement sur le sol, couteau brandit, prête à tout. L'endroit est sombre, poussiéreux. Silencieux.



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