1 février ✻ Le miner qui découvre en premier le corps d’Anita Jones, gorge tranchée, en travers d’un des innombrables couloirs du complexe minier, croit d’abord se trouver face à une blague d’extrêmement mauvais goût, ou peut-être est-ce le déni de la découverte macabre qui l’empêche d’y croire dans les premières secondes. Pourtant, difficile de se tromper sur l’identité de la personne étendue là… Les premiers gardes appelés sur les lieux se dépêchent de boucler le périmètre afin que personne d’autre ne puisse découvrir le corps, et l’individu ayant donné l’alarme est escorté sans autre forme de procès auprès des conseillers et du bras droit de la dirigeante, Uzo Wiley. Il est soumis là-bas à un interrogatoire extrêmement pointilleux tandis que, au travers du reste de la Mine, un climat d’inquiétude s’instaure très rapidement : les vas-et-viens des gardes à travers le couloir, leur air fermé, l’empressement dans leurs foulées… On comprend bien vite que quelque chose cloche, l’atmosphère s’alourdit et une sorte de sentiment de fébrilité en découle. Quelque chose est arrivé. Vous ignorez juste ce dont il s’agit précisément, mais les rumeurs vont bon train et vous finissez par être persuadé d’au moins une chose : quoi qu’il se soit passé, il s’agit d’un événement grave. Finalement les gardes viennent vous rassembler après plusieurs longues heures de ce régime un tant soit peu stressant. Sans répondre à la moindre de vos questions, ils vous somment de vous rendre sans traîner dans la grande salle commune de la Mine. Bien sûr, vous êtes fouillés par principe, même si personne n’est supposé se trimbaler une arme en dehors des gardes actuellement en service. Un brouhaha confus s’installe aussitôt le temps que tout le monde se rassemble, amplifié par la résonance de la pièce souterraine, et puis Uzo appelle au silence. « Anita Jones est morte », déclare-t-elle sans ambages une fois toutes les bouches closes. Son regard parcourt toute la foule, l’air de vouloir sonder un par un tous les survivants qui lui font face. « Et ce n’était pas un accident, poursuit-elle après une brève pause. Elle a été assassinée. »
explications ✻ Pas grand chose de plus à préciser puisque tout a déjà été abordé dans le sujet branle bas de combat. Il s'agit bien évidemment d'un rp intrigue donc attendant des réponses courtes (< 400 mots) que vous devrez recenser comme tout autre rp normal malgré que ce sujet soit un petit peu particulier puisque vous êtes les seuls à y avoir accès. Pas d'ordre à respecter (vous êtes suffisamment peu nombreux pour éviter que cela devienne n'importe quoi) donc postez comme vous le voulez, quand vous le voulez ! Le sujet sera rythmé par quelques intervention d'un PNJ sous les traits d'Uzo si le besoin s'en fait sentir. Libre à vous d'être le miner ayant découvert le cadavre d'Anita. Cela ne vous donnera aucun avantage sur vos camarades, mais si vous souhaitez intégrer ceci au background de votre personnage c'est tout à fait possible ! Pour le reste, si vous avez des questions, vous pouvez les poser à la suite de l'autre sujet (toujours ici, donc). Et amusez-vous bien surtout.
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Sujet: Re: bad news Dim 10 Fév - 22:27
Henry cachait son inquiétude derrière sa barbe fournie. L’ensemble des mineurs avait été rassemblés dans la salle commune. Il avait été fouillé, bien qu’il n’ait évidemment aucune arme sur lui. Les temps avaient été durs à la Mine, depuis la prise d’otage. Henry savait qu’il avait grandement sa part de responsabilité dans l’histoire, il avait permis au moins indirectement avec ses informations aux sbires de Lazare de s'infiltrer. Mais il ne les avaient pas vraiment recontactés depuis, il fallait du temps avant que les choses se tassent pour qu’il puisse à nouveau avoir accès à des information intéressantes. Lazare avait-il encore frappé la Mine ? Il attendit patiemment dans la salle commune, visage impassible, de savoir ce qui se tramait.
Uzo finit par arriver et prendre place dans la salle commune, se plaçant devant tout le monde, de sorte que tous les habitants la regarde. Son ton est laconique et la phrase est limpide : Anita est morte. Henry ouvre grand les yeux, ses mains se serrant les unes contre les autres, sa mâchoire serrée. Forcément, il se sent mal à l'aise, et encore plus lorsque vient la suite de la phrase : tuée, assassinée. Il n’a rien à voir avec cela, du moins pas à sa connaissance. Etait-ce Lazare ? Il n’avait pas dit à Henry qu’ils viendraient, ni rien de leur plan. Son regard se baissa quelques instants vers ses mains nouées, pensif et en proie à de nombreuses questions. Avait-il réussi à convertir quelqu’un d’autre de la Mine à leur cause ? Mais quel était l'intérêt de tuer la dirigeante ? Pour le moment, il gardait le silence, observant les autres mineurs autour de lui, à la recherche d’un éventuel Indice sur un autre potentiel infiltré, ou de quoique ce soit qui pourrait lui fournir plus d'éléments sur la situation.
Elle en tremblait encore lorsqu’elle avait fini par rejoindre la foule comme tous les autres, le regard éteint. Les murmures autour d’elle étaient nombreux et s’amplifiaient mais Portia n’arrivait pas à penser, à voir autre chose que la silhouette qu’elle avait vue gésir au sol dans une mare de sang beaucoup trop frais. Elle n’avait pas pu retenir le hurlement de peur qui lui avait arraché la gorge et le visage d’Anita rougi par le fluide vital qui tâchait son cou lacéré.
La chance avait voulu qu’elle ne se retrouve pas seule face au cadavre de leur feu leader. Rapidement son cri face à la macabre découverte avait alerté quelqu’un. C’était d’ailleurs la personne à ses côtés qui avait eu le réflexe premier d’aller chercher de l’aide pendant qu’elle, paralysée par une sort d’incompréhension effroyable, peinait à analyser ce qui s’était produit dans leur Mine. Anita Jones avait été tuée. Chez eux, leur refuge. Ce qu’ils avaient toujours espéré être un endroit infranchissable et hors de toute portée ennemie. Ils s’étaient plutôt bien plantés – l’ennemi aurait pu même faire partie de leurs rangs.
En état de choc et étrangement silencieuse, l’éclaireuse fixa Uzo avec anxiété suite à son annonce. Comme beaucoup d’autres, ils étaient tous dans l’expectative de savoir ce qui allait advenir maintenant. C’était à elle que revenait la suite des opérations, mais la rumeur enflait au sein des rangs de la Mine et il allait être compliqué de la calmer. Le regard vitreux de l’éclaireuse croisa sans voir Henry, à tout juste quelques mètres d’elle. Elle n’était pas dans son assiette mais n’avait guère envie de parler pour le moment.
Spoiler:
Bon ben j'me suis permis, voilà, j'suis sans-gêne (et en vrai si jamais quelqu'un veut s'incruster comme étant le deuxième larron qui l'a entendu beugler y a pas de soucis c'est fait pour )
Nino Weaver
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Sujet: Re: bad news Mar 12 Fév - 11:14
Lorsqu'un cri féminin avait émané de l'un des couloirs adjacents au sien, Nino n'avait pas hésité à courir dans sa direction. Avec les récents événements qui s'étaient déroulés à la mine, il avait certes imaginé le pire, mais certainement pas cette macabre découverte. Aux pieds de Portia, leur leader gisait dans son propre sang, égorgée comme un vulgaire animal. Une vision morbide qui avait bien failli lui faire remonter son petit déjeuner, avant qu'il n'agisse avec un brin de maturité. Soucieux de voir la blonde dans un état de choc, il s'était dans un premier temps assuré qu'elle allait bien, parfaitement persuadé de son innocence. Après un interrogatoire de la part des plus hauts placés, Portia avait finalement été relâché et une décision majeure avait été prise : annoncer la nouvelle aux habitants de la mine.
Pendant que certains s'occupaient dans l'ombre du corps d'Anita, l'éclaireur avait participé au regroupement des habitants dans la grande salle, tout en essayant de cacher son malaise. Refusant de céder à la paranoïa, il tentait de faire bonne figure, comme pour montrer l'exemple aux autres. Plus que jamais, la mine devra faire preuve de courage et de solidarité, à l'instar du climat conflictuel qui régnait depuis l'attaque de l'infirmerie. Une fois la foule amassée dans la salle, Nino resta légèrement en retrait, trop préoccupé pour rejoindre Uzo et les autres conseillers au devant de la scène. Entre deux épaisses silhouette de miners, le brun reconnu la chevelure en bataille de Portia qui depuis son interrogatoire devait peiner à se ressaisir. Naturellement, il s'avança vers elle pour déposer sa main sur son épaule, comme pour la rassurer. « Ca va aller. » Même si son visage disait parfaitement le contraire, Nino voulait rester fort, au moins pour ses proches.
Billie Trager
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Sujet: Re: bad news Mer 13 Fév - 10:05
Anita est morte. Elle entend en boucle la voix de Nino lui annonçait ça avant de disparaître pour s'occuper du rassemblement. Et c'est lentement, traînant des pieds, que Billie rejoins le cortège vers la salle commune, physiquement présente, mais l'esprit ailleurs. Elle a presque envie de croire à une mauvaise blague, s'attends à voir Jones débarquer sur une estrade pour se foutre d'eux, leur dire combien ils ont été mauvais dans leurs réactions, que l'exercice était un échec. Un jeu macabre dont elle serait reine. Mais non. Fouillée comme les autres, on lui prend ses effets personnels jugés dangereux et son couteau lui passe sous le nez. Elle grogne mais rejoins ses petits camarades, silencieuse, l'air morose, les bras croisés sous sa poitrine. Il n'y a plus de doute. Uzo ne laisse à personne le temps de respirer, annonçant avec gravité la triste vérité. L'assassinat soulève des murmures, un vent de panique souffle parmi les Miners qui se dévisagent tous. Et Billie analyse chaque visage, les dents serrés, à la recherche d'un coupable. Lazare avait dû réussir à s'introduire à nouveau parmi eux. Elle ne peut pas imaginer un des leurs s'attaquant à leur leader comme ça. Si Anita était un leader controversé, qu'elle-même défiait quotidiennement, elle était également respecté et, dans une certaine mesure, aimée.
Quelqu'un dans cette salle est responsable. Il n'y a aucun doute dans l'esprit de Billie. Son regard tombe sur Henry qui se tient droit à quelques pas d'elle et naturellement, la chef des raiders s'en vient le trouver. "T'as l'air tendu Henry." Simple constatation qu'elle énonce sur un ton glacial. Elle a les yeux braqués sur Uzo dans l'attente de nouvelles informations. Dans le flou total, comme le reste des Miners, Billie angoisse en silence. Ne pas savoir, ne pas être en première ligne, ça la dérange.
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Sujet: Re: bad news Dim 17 Fév - 18:20
Il pouvait voir à côté de lui que Portia digérait mal la nouvelle. D’un autre côté, y avait-il une bonne façon d’encaisser pareille information ? Il aurait pu lui dire un mot, la consoler, peut-être gentiment lui toucher l’épaule en guise de compassion, mais ce n’était pas son rôle, ses mains étaient moites et puis, Nino arriva finalement pour venir lui apporter du soutien psychologique. Il les regarde en silence, adressant un regard appuyé à Nino, qu’il considère comme un ami au sein de la Mine. Qu’allaient-ils devenir désormais ? Serait-ce le conseil qui allait assurer la gouvernance, sous forme d’assemblée présidentielle, ou allait-il avoir des élections ? Henry avait tout intérêt à ce que soit Nino, dont il était proche et qu’il appréciait, pour espérer glaner quoique ce soit. Mais avait-il encore seulement envie de le faire ? Il peina presque à remarquer la présence de Billie qui arriva près d’eux, constatant la rigidité de l’armurier. Il savait qu’elle se méfiait de lui, principalement par jalousie puisque les raiders commençaient à l’apprécier se disait-il, mais y avait-il autre chose ? Il se racla la gorge, tournant son regard vers la brune. « Je me pose beaucoup de questions, ce qui vient de se passer est terrible. Comment cela a pu arriver ? » dit-il dans un premier temps, sincèrement crédule pour le coup, mais réfléchissant bien à chacun des mots. « Je.. je ne comprends pas, Anita était bien protégée et entourée, la plupart des armes dangereuses, même les gros couteaux de chasse réservés aux raideurs, sont consignées à l’armurerie que je ferme dès que je m’absente… » Il adoptait la stratégie de se sentir coupable, peut-être qu’elle avait été tuée avec l’une des armes habituellement consignée à l’armurerie, mais dans tous les cas, il redoutait l’oeuvre de Lazare et se sentait coupable des proportions prises par leurs attaques. « Comment a-t-elle été tuée ? » demanda-t-il en direction de Nino, qui avait peut-être plus d’informations que lui sur ce sujet.
L'éclaireuse dévisagea Nino, incrédule. « Vraiment ? » Comment pouvait-il dire ça ? Comment pouvait-il seulement croire ce qu’il lui prononçait ? Elle savait bien qu’il voulait se montrer rassurant et simplement jouer le rôle implicite du grand frère qu’il incarnait pour nombre de gens à la Mine. Mais après ce qui venait de se passer dans les tunnels de la Mine, Portia n’était plus du tout capable d’accepter de croire sur parole que tout irait bien. « Comment ça pourrait aller ? Jones a été assassinée entre nos propres murs. » Agitée, sa voix n’eut pas besoin de s’élever dans les tours pour communiquer sa peur à Nino.
Ce n’était pas uniquement le décès dans des circonstances obscures de leur leader qui l’inquiétait. C’était tout le contexte, le fait d’avoir vu en chair et en os cette femme habituellement vindicative et tenace à terre, morte d’un coup de couteau étonnamment bien placé. Vulnérabilité. C’était l’étrange sensation que tout ceci lui procurait. « Si ça se trouve, c’est quelqu’un des nôtres. » Ce scénario pouvait bien être le pire et l’éclaireuse aurait bien voulu l’écarter mais après l’avoir formulé à voix haute, elle l’avait rendu on ne peut plus possible. Si ce n’était pas quelqu’un de leur clan, alors le constat final était bien plus redoutable : la Mine n’était plus du tout un endroit infranchissable pour l’ennemi.
Anita était contestée et contestable sur bien des plans mais ce meurtre bouleversait tout le monde à bien des égards. Même Henry avait l’air pour une fois perplexe, si bien qu’il finit par poser les questions qui le taraudaient – qui les taraudaient tous. Cette anxiété était si impromptue que la chef des raideurs l’avait fait remarquer à voix haute. « Elle a été égorgée. » s’entendit-elle répondre à la place de Nino. « Quelle importance ? » Bien sûr que la question était logique et pleine de sens. Mais dans l’état actuel des choses Portia aurait préféré avoir une réponse au « qui » plutôt qu’au « comment ».
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Sujet: Re: bad news Mer 20 Fév - 21:32
Alors qu’il tentait de rassurer la blonde, cette dernière s’indigna devant son optimiste mal placé, ce qui lui fit pousser un vague soupire. Même s’il gardait la face, Nino n’en était pas moins terriblement affecté par cet événement qui confirmait les moins d’inquiétude qu’ils venaient tous et toutes de traverser. Conscient que Portia était encore simplement sous le choc, il passa doucement un bras autour d’elle, histoire de lui faire comprendre qu’il était là pour elle. Se rapprocher de ses amis dans la douleur était à ses yeux la meilleure chose à faire, et il sera sans aucun doute le premier à quémander un peu de compagnie auprès de ces derniers. La suite des événements sera compliqué pour la mine et ses habitants, l’éclaireur le savait pertinemment, et c’était cela qui l’inquiétait réellement. Après toutes ces galères, beaucoup de miners avaient déjà envisagé quitter le navire par le passé, si bien que la mort de leur leader pourrait finir de les convaincre.
Lorsque Henry s’approcha d’eux à la recherche de réponses, le brun lui accorda un petit sourire de compassion avant de pincer les lèvres face à la réponse macabre de sa partenaire. Face à une mort aussi violente, les spéculations commençaient déjà à s’inviter dans les conversations, ce qui inquiétait cruellement Nino. En effet, si les habitants commençaient à douter de leurs proches, la situation allait vite devenir ingérable à la mine. « Peut-être, mais inutile de s’accuser les uns, les autres. Pour le moment, on doit rester soudé. » Même s’il gardait à l’esprit que le coupable pouvait être un des membre de la communauté, l’ancien moniteur de snowboard refusait de céder à la panique et continuait de prôner la bienveillance, au moins pour garder espoir. Plein de doutes, le brun croisa un instant le regard de Billie avec qui il avait déjà parlé de l’ambiance en péril de la mine. « La mine en aura besoin. » Une conclusion qui en disait long sur l’avenir du groupe, mais aussi sur le moral du d’habitude si optimiste Nino Weaver.
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Sujet: Re: bad news Dim 24 Fév - 7:13
Elle devient bien admettre qu'Henry avait l'air sincère dans ses propos. Pourtant, elle ne peut pas s'empêcher de douter Billie, de le trouver suspect, dérangeant. Il y a quelque chose chez lui qui échappe complètement à la chef des raiders et elle n'aime pas ça du tout. Elle se mord l'intérieur de la joue, pesant ses mots, écoutant attentivement les dires de l'armurier. Et ça clique dans sa tête. "Ouais, justement, t'es censé gérer les armes non ?" Un coupable tout désigné. Elle essaie de le scanner, de le piquer au vif. Et tout autour bourdonne le bruit incessant des spéculations. Elle sent la peur grimper d'un cran chez chacun des Miners et bientôt cette peur serait incontrôlable. Ils avaient tous besoin de réponses, besoin de se sentir en sécurité, de savoir où ils allaient ensuite. Son regard tombe sur Portia et Billie ne peut pas la rassurer. Personne ne le peut. "Égorgée ? On en revient à tes couteaux Henry." Elle ne devrait sûrement pas être aussi directe, ni autant en colère. Mais à ce stade, Billie ne peut plus s'en empêcher. Elle est épuisée par l'agitation générale, fatiguée des mensonges et des problèmes qui s'accumulent.
Elle arque un sourcil vers Nino, l'éternel optimiste. Elle laisse même échapper un petit rire ironique. "Trouve nous une bonne raison de le rester." Billie avait épuisé tout son stock. Elle n'avait plus envie de faire semblant, de trouver des excuses. Il était temps de parler et surtout de dire ce que tout le monde pensait tout bas. "C'est évident, la Mine est en lockdown. Celui ou celle qui a fait ça est parmi nous."
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Sujet: Re: bad news Lun 25 Fév - 21:49
Comment il pouvait s’en douter, Portia n’appréciait que peu la tentative de Nino de lui venir en soutien. Ce dernier tentait de garder son calme, tentait de rassurer les troupes, ses troupes peut-être maintenant qu’Anita ne gouvernait plus. Portia avait très certainement raison : elle avait été tuée par l’un des mineurs, il n’y avait pas d’autres explications possibles face au degré de sécurité de la Mine, surtout avec les événements récents. Il avait en revanche sérieusement envie de s’agacer contre Billie, ses regards appuyés et inquisiteurs sur lui étaient très désagréables, en plus d’être mal placés. « Je ferme toujours l’armurerie, ce soir-là n’a pas fait exception. On peut aller faire l’inventaire tout de suite si tu veux, voir si le cadenas a été cassé, mais je pense que Nino a raison : il ne faut pas commencer à s’accuser à tout va. Il faut poser une enquête, faire les choses bien, sinon on va encore plus sombrer dans le chaos. » Et si c’est peut-être ce que Lazare souhaitait, foutre toujours plus le bordel pour accéder au vaccin, Henry ne souhaitait certainement pas que davantage de personnes innocentes ne meurent. Il n’avait pas l’impression qu’il avait signé pour cela au départ. Ou peut-être commençait-il tout juste à retrouver un semblant de conscience et d’attachement pour les êtres humains en général. Il affronta quelques instants le regard de Billie, ne souhaitant cette fois-ci pas baisser les yeux et se soumettre à un énième interrogatoire. « Il faudrait peut-être commencer par interroger les personnes qui l’ont trouvée, retracer sa journée et celle des autres mineurs pour trouver des potentielles concordances. » Rien de neuf sous les tropiques, et il se doutait que cela avait peut-être été déjà fait, il ne savait d’ailleurs pas que Portia était parmi celle à avoir découvert le corps, mais bon, il voulait surtout se sortir de cette conversation et avancer.
Habituellement désireuse de toujours voir le verre à moitié plein, Portia s’accordait cette fois-ci sur le point de vue de Billie : être optimiste ne les mènerait qu’à leur perte. A croire que tout allait bien se passer après ce qui venait précisément d’arriver, ils allaient finir par voir leur camp se désintégrer de l’intérieur.
Elle les écoutait parler sans rien dire, répondre à sa place avec la même hargne, la même colère et la même méfiance qui gonflaient son cœur et ses poumons. Billie avait probablement raison et que Nino veuille l’entendre ou pas, il devait comprendre qu’ils venaient de franchir un cap irréversible pour la Mine. D’ailleurs sa suspicion à l’égard de l’armurier de la Mine pouvait parfaitement se comprendre au vu de son poste et de ses responsabilités plus que liées à la potentielle arme du crime. Mais Henry marquait également un point : s’ils cédaient si promptement à la panique et se brandissaient tous d’un index accusateur sur un simple motif, il y aurait tout aussi rapidement d’autre morts innocents. En clair, ils avaient le droit à une ambiance digne d’une guerre froide croisée à un combat civil. Et il fallait mener l’enquête au milieu de ce climat de suspicion ? Son regard sceptique alla de Billie à Nino en passant par Henry. Sa logique était légitime mais Portia était quelque peu harassée d’avance à l’idée de subir un énième interrogatoire. « Il n’y avait rien qu’elle. Elle et une mare de sang. Je sais pas depuis combien de temps elle était comme ça. Sûrement pas longtemps, mais c’était déjà bien trop tard. » estima t-elle sombrement.
Il allait falloir se retrousser les manches. « S’il faut interroger toute la Mine, on y est pour la nuit. Et le responsable de tout ça est peut-être déjà bien loin. » Bien qu’elle restait convaincue que le coupable était dans leurs rangs, l’option Lazarus lui trottait peu à peu en tête. « Peut-être que c’est ça que la personne qui a tué Anita veut. Nous faire croire que l’ennemi est à l’intérieur, et nous faire perdre du temps. » murmura t-elle comme si elle parlait toute seule.
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Sujet: Re: bad news Mer 27 Fév - 11:31
La peur et la colère engendraient un climat d’insécurité à la mine, poussant ainsi chacun à remettre en doute la bonne parole de son voisin. Billie d’humeur ravageuse semblait avoir l’armurier dans le collimateur, comme si sa culpabilité coulait de source. Si Nino refusait de tirer des conclusions hâtives en inculpant ou non le premier venu, il savait aussi que chacun pouvait être coupable et qu’aucun piste ne devait-être mise de côté s’ils souhaitaient trouver, une bonne fois pour toute, le coupable. Henry, comme tout le monde se fera sûrement interrogé, afin de savoir s’il pouvait être mêlé de près ou de loin à cette histoire macabre. Ami de ce dernier, Nino espérait sincèrement que cela ne soit pas le cas, tout autant que pour les deux jeunes femmes qui composait la quatuor de fortune. « Si on veut aller dans ce sens, chacun de nous quatre peut-être coupable. Ca sert à rien de vouloir absolument trouver un bouc émissaire. » Lui, comme beaucoup avait déjà émis de nombreuses critiques au sujet de leur leader et avec la fatigue qu’il traînait depuis bien trop longtemps, il aurait parfaitement pu, aux yeux des autres, être poussé à bout et commettre l’irréparable.
L’éclaireur n’appréciait pas forcément le ton un peu méprisant que les autres employaient, comme s’il était trop stupide pour comprendre la situation périlleuse que traversait la mine. Bien sûr que l’état était grave, mais à quoi bon la rendre pire en se pointant mutuellement du doigt. Eux, plus que personne, devaient montrer l’exemple aux habitants de la mine, afin de prouver que dans la difficulté, ils étaient capable du mieux. Soudainement, Portia s’accorda sur son point de vue, réalisant que peu importe la personne qui agissait de cette manière, elle voulait seulement amener le chaos au sein du groupe. « Diviser, pour mieux régner. » Une stratégie assez simple qui pourrait parfaitement venir de la mine, ou même de n’importe quel autre groupe désirant récupérer les lieux. Dans tous les cas, l’heure n’était pas aux accusations, mais bien au deuil d’une époque de la mine, qui les amenerait dans tous les cas vers un nouveau chapitre. « Laissons leur au moins le temps du deuil, avant de commencer une enquête. » Après ces mois de galère, les miners méritaient bien un moment de repos, histoire d’apaiser un peu leurs souffrances.