Sujet: burning love (romandel) Jeu 21 Juin - 23:34
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Il avait attendu une certaine heure, avant de rentrer chez... chez eux. Il peinait encore à croire qu'ils avaient trouvés un lieu relativement stable. Il se demandait encore quand ils devraient partir, leur sacs étaient toujours dans l'entrée, prêts à être attrapés pour eux partir, fuir d'ici si ça se gâtait. Il avait pourtant envie d'y croire, que ce lieu était le bon, après huit ans à courir partout. Envie de croire qu'ils n'auraient plus à se tirer rapidement parce que ça finirait forcément par partir en couille. Il voulait croire que cette fois, ils pourraient se poser et commencer à se reconstruire. Au fond de lui, il restait cet homme qui avait envie de se poser et se construire avec Roman, comme n'importe quel couple l'aurait fait avant ce bordel. Il restait nostalgique, surtout dans ces instants où il se permettait de penser au passé. Les choses lui semblaient aller mieux que jamais avec Roman et ils avaient parlés de tellement de choses, quand ils pourraient s'installer. C'était chose faite, il arrivait à dormir chaque nuit et se réveiller en douceur, vraiment se réveiller. Adieu la tête dans le gaz, adieu le fait de se réveiller encore plus fatigué qu'avant avoir dormi. Bonjour le lit moelleux, bonjour les bras de son homme dans lesquels il pouvait enfin dormir, vraiment dormir.
Il se promenait dans Olympia avant de rentrer chez eux, espérant juste que sa moitié ne se mette pas à flipper en voyant le retard qu'il prenait. Ca lui faisait juste du bien de marcher sans aucun but. C'était un poids en moins sur la conscience, pas besoin de tout regarder à plusieurs reprises. Mais enfin il rentrait, il retirait même ses chaussures pour les poser dans l'entrée.
Chéri, je suis rentré.
Il riait dans sa barbe après avoir prononcé ces mots. Il s'étirait un peu en rejoignant Roman. Il le cherchait du regard et s'imaginait déjà tout un tas de choses. Il s'imaginait un sermon tout en espérant qu'il n'y en aurait pas, il aimerait qu'ils aient dépassés ce stade tout en sachant que ce ne serait pas le cas. Mais il avançait quand même en faisant comme si de rien n'était, replaçant juste ses cheveux d'un geste de la main, songeant qu'il ferait peut-être mieux de les couper, il avait déjà raccourci un peu et de même pour la barbe qu'il avait enfin taillé mais il pensait à profiter pour raser la barbe et couper les cheveux plus raz, à voir ce que Roman en penserait. Il préférait tellement penser à la longueur de ses cheveux et sa barbe qu'à la réaction de Roman à son retard de plusieurs minutes.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Ven 22 Juin - 17:09
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Sujet: Re: burning love (romandel) Jeu 28 Juin - 23:40
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Il essayait de ne pas trop penser aux remarques que son homme allait lui faire. Il savait que cela allait arriver mais il préférait garder des pensées positives comme la balade en ces lieux, leur sécurité toujours plus haute que les lieux où ils avaient vécus avant. Il regardait juste les murs, les allées, les détours possibles, les rues qu’il n’aurait pas encore emprunté. C’était une des rare fois où il pouvait se promener seul. Une des rare fois en huit ans où il était seul. Il avait beau aimer Roman, ça faisait quand même un bien fou de se retrouver avec lui même et se recentrer un peu. Ce qui ne l’empêchait pas de penser à lui.
Quand il rentrait, il retirait ses chaussures, une sensation agréable de se dire qu’il était chez lui et que par conséquent, il pouvait se mettre à l’aise. Il avait besoin d’un peu de stabilité dans sa vie. Il s’avançait jusqu’à Roman dans le salon et il regardait ses traits qui s’apaisaient, oui, je n’ai rien mon amour, je vais parfaitement bien. Il ne lui répondait pas encore, se contentant de s’avancer lentement vers lui, un petit sourire aux lèvres. C’était adorable qu’il s’inquiète comme ça pour lui, il ne pouvait pas dire l’inverse, cela avait juste un côté étouffant parfois. Mais le côté niais d’Adel refaisait surface lorsqu’il le voyait. Ils pourraient être considérés comme un vieux couple, ils avaient vécus en huit ans de couple plus que n’importe qui en une vie, pourtant il souriait toujours si bêtement, son cœur s’emballait toujours autant et il avait toujours autant envie de glisser ses bras autour de sa taille, de le rapprocher de lui et de s’emparer de ses lèvres, ce qu’il faisait d’ailleurs. Une main sur le creux des reins, l’autre plus haut dans son dos, juste le temps d’un baiser. Pour reculer un peu son visage en fin de compte pour le regarder dans les yeux et murmurer.
« Tout va bien, je me dégourdissais juste un peu les jambes. Je regardais tous les lieux, les petites rues... »
Il déposait un nouveau baiser contre ses lèvres, un baiser tendre, pour finalement se reculer.
« Tu as passé une bonne journée ?»
Qui disait salon disait canapé. Il relâchait cette étreinte à contre coeur pour se diriger jusqu’au canapé pour s’y installer lourdement. Il passait ses journées debout et passait son temps à marcher et pourtant il aurait pu continuer un moment. Sauf que ce canapé était confortable et que se poser et étendre devant lui ses grandes jambes pour quelque instants... cela faisait beaucoup de bien. Il jetait quelque coups d’œil à Roman, il était un peu étrange mais il mettait ça sur le compte du retard, pour l’instant. Il savait que son homme s’inquiétait facilement et pour peu... il préférait juste lui sourire et faire comme s’il n’avait rien remarqué, comme si tout était normal.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: burning love (romandel) Sam 30 Juin - 0:04
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Son premier réflexe est de gueuler sur Adel, non pas parce qu'il est en tort ou qu'il a fait quelque chose de mal -bien que cela se discute- mais parce que Roman commençait à angoisser et pas qu'un peu alors entendre son ton léger en arrivant, ça donne ça. Alors il prend sur lui, il a du mal à le faire même encore maintenant, il apprend toujours un peu plus ce genre de choses. Extrême et démarrant au quart de tour pour un rien, Roman a toujours été ainsi et rien est plus vrai que dans ses réactions face à l'homme qu'il aime. Rien d'étonnant alors qu'il puisse passer de l'angoisse, à l'énervement...à l'apaisement en voyant son compagnon approcher de lui et en constatant qu'il est bel et bien entier et qu'à part de la fatigue, rien d'autre ne se lit sur son visage. Extrême dans tout, on pourrait croire qu'au bout de tant d'années à deux, l'amour soit moins présent mais il en est rien, Roman aime Adel toujours un peu plus encore, si c'est possible. Il suffit de voir le sourire qui arrive sur son visage, juste parce que son homme sourit et ne parlons pas de son cœur qui fait l'imbécile en le contemplant ainsi. Le russe laisse volontiers Adel l'entourer de ses bras et l'attirer ainsi contre lui, lui rendant son baiser avec toujours cette pointe de passion qui l'anime. Glissant une de ses mains dans le dos de son homme, tandis que son autre main se glisse dans ses cheveux. Tu m'énerves. En fait c'est contre lui-même que Roman pourrait penser cela, ça l'agace de passer d'un état à l'autre comme ça par moment.
- D'accord...
Cela aussi c'est difficile que de retenir sa première réaction, celle qui serait de dire à Adel qu'il a déjà cartographié mentalement tout le coin, qu'il sait précisément les endroits qu'ils devraient éviter si ça tourne mal. Mais quelque chose lui dit que ce n'est pas du tout pour ça que son homme a regardé les lieux.
- Comme d'habitude donc oui.
Ne pas trop en dire, pour qu'Adel ne se doute pas que justement ses habitudes ont déviées pour la journée. Lui laisser croire qu'il a comme tous les jours fait au moins vingt fois le tour du périmètre pour être sûr que rien de néfaste ne puisse passer. Le faisant tout en laissant penser aux autres que Roman a vraiment à cœur la protection de cet endroit alors que c'est juste la protection d'Adel qui l'intéresse, bien que les deux soient plus ou moins liés. Volant un nouveau baiser à son homme avant de le laisser s'éloigner pour rejoindre le canapé.
- Et toi, ta journée ?
Grimaçant légèrement tant que son compagnon a le dos tourné, parce qu'il fait comment maintenant le russe pour mettre le reste en place. Ou plutôt, il l'amène comment la suite. Roman va encore devoir improviser et dieu qu'il déteste toujours autant cela malgré que l'improvisation a fait partie de leur quotidien pendant toutes ces années. Bon, ils ne sont pas à cinq minutes près, si ? Rejoignant Adel sur le canapé pour l'attirer contre lui, passant un bras autour de ses épaules ; viens contre moi, viens te reposer.
- Tu as l'air plus fatigué que les autres jours chaton.
Le truc, c'est que ça n'aide pas Roman a faire baisser sa nervosité tout ceci même s'il fait tout pour qu'Adel ne remarque rien du tout, ce qui n'est pas gagné alors qu'ils se connaissent sur le bout des doigts. Et que le russe est à moitié dans ses pensées maintenant qu'il est rassuré sur le fait que son compagnon va bien, songeant à la suite, à ce qu'il a mis en place, ce qu'il a encore à faire. Mais surtout ce qu'il a à dire à Adel et enfin la grande question à lui poser.
- Qu'est-ce que tu dirais d'un bon bain pour te détendre et que je nous prépare à manger pendant ce temps là ?
Bon finalement, il a trouvé comment envoyer Adel dans la salle de bain pour avoir le champs libre pour le reste, bien que dans la salle de bain, il a encore un truc à faire juste avant. Non, pas prendre lui-même une douche, ça il l'a déjà fait, il fallait bien qu'il soit prêt pour quand Adel arriverait. Enfin au moins, ça devrait passer, ce n'est pas la première fois ces dernières années que Roman lui propose ce genre de choses, surtout depuis qu'il est devenu plus tendre, plus câlin, qu'il va lui chercher des baisers ou a des gestes tendres.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Sam 30 Juin - 22:34
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Il aimerait beaucoup que son homme voit ce qu'il voyait dans ces lieux où ils habitaient, cette possibilité de se poser, de recommencer quelque chose, de bâtir quelque chose de durable, pas juste pour deux ou trois semaines mais pour plusieurs années. D'accord, cela avait toujours échoué mais qui disait que la fois suivante ne serait pas enfin la bonne ? Il voulait y croire, il continuait d'y croire. Peut-être que c'était aussi ce qui le faisait tenir debout que se dire qu'il y avait un avenir quelque part et non pas juste la marche et la désolation.
Comme d'habitude donc oui. De quoi lui faire froncer les sourcils, plus explicite, tu meurs. Merci pour cette description. Il songeait qu'il devrait sûrement se satisfaire de cette description, Roman ne lui semblait pas très ouvert à la discussion ce jour là. Quelque chose qu'il dégageait. Mécontentement et quelque chose sur lequel il ne mettait pas le doigt. Oui je suis en retard, mais ? Il y a du se passer quelque chose d'autre.
C'est allé. J'aime beaucoup cet endroit.
Il aimait surtout se sentir utile à quelque chose. Il aimait surtout se dire qu'il pouvait aider des gens et des enfants. Que sa vie d'avant avait encore son utilité, que tout son savoir n'était plus à jeter à la poubelle. Mais aussi, il était heureux de ne pas avoir eu de malheur avec ses mains sur la route, qu'il soit encore capable de tenir des instruments. N'importe quoi aurait pu lui arriver mais... Il y avait eu Roman. Toujours lui. Parfois il se demandait encore pourquoi Roman avait fait tout ça pour lui alors qu'ils n'étaient pas grand chose l'un pour l'autre, que suite à la comédie de Roman ils n'étaient même plus vraiment amis, Roman le faisait juste courir sans trop lui donner de nouvelles. Il s'installait dans le canapé en songeant brièvement à ça et où ils en étaient désormais et Roman le rejoignait, le prenant même dans ses bras. Il ne se faisait pas prier pour se caler contre lui, poser sa tête contre son épaule et poser une main sur sa cuisse.
Oh ? Je vais bien, pourtant. Juste un petit coup de fatigue mais tout va bien.
Il reconnaissait que Roman avait fait beaucoup d'efforts et qu'il était désormais plus soucieux et plus à même de voir les petits détails, les années avaient forcés ça, les disputes aussi. Puis quand on n'avait rien d'autre que l'autre avec soi, forcément, on finissait par se connaître sur le bout des doigts, à connaître l'autre mieux que soi-même, pousserait-il à dire. Il aimait ce geste, de Roman qui l'attirait contre lui dans le canapé, il aimait ce geste, être enlacé. Il aimait pouvoir se reposer contre lui, poser sa tête sur son épaule, se dire qu'il n'avait qu'à fermer les yeux et tout irait un peu mieux. C'était tout ce dont il avait rêvé, quand il avait rêvé du grand amour toute son enfance, toute son adolescence et même adulte. Au moins avait-il réussi ça dans sa vie et il avait aussi réussi à ne pas le perdre là où il avait perdu tout le reste.
La proposition d'aller se détendre dans un bain pendant qu'il cuisinait, ça, par contre, il ne l'avait pas vu venir. Depuis quand Roman se proposait à faire à manger pendant qu'il irait prendre un bain ? Il fronçait les sourcils en reculant la tête quelque instants. Est-ce que c'était une nouvelle tentative de Roman pour être gentil et, disons, un compagnon normal ? Il le regardait curieusement. Je viens de me poser, tu me vires déjà ? Il inspirait profondément. Tu es vraiment bizarre aujourd'hui, Roman.
Si je ne te connaissais pas aussi bien, je pourrais croire que tu tentes de me virer.
Il l'avait fait plus brutalement par le passé mais il n'était pas aveugle non plus. Il tapotait alors la cuisse de Roman, déposait un tendre baiser contre sa joue et il se relevait.
Mais tu as de la chance que je ne me sois toujours pas lassé de redécouvrir le plaisir de l'eau chaude.
Il songeait que, peut-être, Roman avait trouvé quelque chose à cuisiner, une chose dont ils avaient pu parler sur la route. De la viande, peut-être. Pas de la tortue, pas du chat ou du chien mais plutôt du boeuf ou du poulet, voir du cochon, ces choses là. Il pensait à ça, sur le coup.
Tu ne me rejoindrais pas sous la douche ? Une bonne douche chaude tous les deux ça ferait du bien.
Une douche à deux, il avait bien envie sur le coup. Ce qui lui permettrait aussi de voir si Roman en avait vraiment après la cuisine ou si ça pouvait attendre ou s'il n'y avait pas encore autre chose. Il se dirigeait finalement jusqu'à la dite salle de bain et ne perdait pas son temps pour retirer ses vêtements. Roman l'y rejoindrait bien assez vite - ou pas. Adel pouvait se montrer très docile mais il ne pensait pas que cela le rendait plus idiot ou naïf qu'un autre, après tout, une bonne douche chaude plutôt qu'un bain, c'était toujours agréable. Et ça replaçait les choses dans un certain ordre aussi, sorte de routine boulot-douche-repas-dodo.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Dim 1 Juil - 0:14
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Sujet: Re: burning love (romandel) Dim 1 Juil - 15:13
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- Heureusement que tu vas bien.
Il aurait bien ajouté un "sinon quoi ?" mais il savait parfaitement, quoi. Il gardait donc cette question un poil arrogante pour lui-même, se contentant d'hausser les épaules. Ce n'était pas comme s'il pouvait refaire sa journée de toute façon. Son homme avait bien changé sur la route mais son côté excessif, lui, était bien resté ancré et visiblement, il était impossible à refaire sur ce point. Il ne comptait pas le faire non plus, ceci dit, ce n'était pas après huit ans de vie commune qu'il pourrait changer ce point et qu'il essaierait, il s'y était fait, même si c'était parfois plutôt fatiguant, il l'aimait comme il était.
Je pouvais tout aussi bien me détendre dans le canapé, dans tes bras. Je commence à croire que tu sous-estimes tes câlins.
Il était bien, dans ses bras, il n'allait pas se priver de le faire savoir. Il s'y sentait bien, blotti. C'était même bien mieux qu'un bain chaud.
Canard ? Pourquoi ça ?
Il grimaçait plus pour la forme qu'autre chose. Ca n'aurait pas du le surprendre que Roman fasse une allusion quelconque. Lui, n'avait pas du tout penser à ça comme ça mais il lui suffisait de voir la langue de Roman passer sur ses lèvres pour comprendre ce qu'il avait en tête. Il n'était ni étonné ni choqué, à vrai dire, ça l'amusait surtout. Amusé aussi de se dire que le temps ne les avait pas lassé l'un de l'autre, une crainte qu'il avait eu venant de Roman, qu'il se lasse de lui mais c'était dans ces instants qu'il savait que non, cela n'arriverait pas. Il mentirait aussi s'il disait qu'il n'avait pas déjà pensé au fait que maintenant qu'ils étaient installés et qu'il y avait pas mal de monde ici, Roman aurait l'idée d'aller voir ailleurs. Lui-même était devenu possessif, jaloux, un peu - très - extrême. Il cachait peut-être juste un peu mieux son jeu.
Il finissait donc par abdiquer et c'est lorsqu'il était dans la salle de bain, entrain de se déshabiller, qu'il comprenait que Roman ne l'y suivrait pas. Tant pis. Il ne savait pas ce qu'il pouvait bien avoir en tête mais il se décidait quand même à suivre le conseil en mettant le bouchon dans la baignoire et faisant couler l'eau chaude. Il n'y avait pas de bain moussant, c'était un luxe qu'il oubliait de toute façon, il attendait juste que l'eau soit à un certain niveau pour éteindre et rentrer dans la baignoire. Un peu trop gros pour celle-ci, il devait rester assis à cause de ses grandes jambes mais il ne se plaindrait pas, parce qu'il était déjà bien trop satisfait d'avoir un bain d'eau chaude. De l'eau chaude sans qu'ils aient à faire chauffer mille et une casserole d'eau avant. Il pouvait donc s'asseoir et poser sa tête contre le mur derrière lui et fermer les yeux, réfléchissant tout de même à ce que Roman pouvait bien faire pour le pousser dans la salle de bain. Mais il songeait vraiment à un bon repas, de quoi faire saliver. Manger du chat et du chien l'avait écoeuré, mais c'était la survie qui poussait à faire ces choses là. Quand on ne trouve rien d'autre, on ne fait pas la fine bouche.
Il restait un moment dans son bain à penser à ce qu'il allait manger, convaincu qu'il s'agissait de ça. Il finissait après quinze-vingt minutes par rouvrir les yeux et se laver, réfléchissant en voyant le rasoir sur le lavabo, se raser la barbe ou pas, se raser le crâne ou pas. Avec la chaleur qu'il allait faire cet été au Texas, l'idée lui semblait bonne que se raser le crâne mais il doutait très fortement que l'idée plaise à Roman. Il finissait par abandonner l'idée après avoir rincé ses cheveux, après avoir retiré le bouchon et être sorti de la baignoire. S'éponger plus que se ressuyer, vu la chaleur, il serait sec bien vite et l'eau sur sa peau continuerait encore un peu à le rafraîchir d'ici là. De même avec ses cheveux qu'il peignait vers l'arrière de sa tête, l'eau lui coulait dans le dos et il en frissonnait mais c'était agréable, un semblant de vie normale. De quoi se sentir homme à nouveau, de quoi vivre à nouveau plus qu'être un pantin ou un robot qui survit comme il peut. Mais face au miroir de la salle de bain, il réalisait à quel point ses traits avaient changés. Plus creusés, plus marqués. Les rides qui s'étaient imposées, les deux ou trois cheveux blancs qui commençaient à apparaître et les quelque poils blancs dans sa barbe. Les certes aussi, moins flagrantes qu'à leur arrivée dans ces lieux mais encore présentes, il se demandait si cela ne faisait juste pas parti de lui désormais, il y passait un doigt, à croire que c'était du maquillage alors que c'était bien des cernes. Hm. Pas très concluant cet examen devant le miroir. Des airs de terroristes, il lui semblait. Plus que l'homme gentil et doux comme un agneau, cela s'était vu sur ses traits, au début. Avant, on voyait en un regard qu'il était gentil voir con-con parfois, là, il se donnait l'impression d'être plus... dur. Pas méchant mais pas loin. Il ne voyait pas l'aspect "nounours". Il soupirait et finissait par abandonner, sortant la serviette autour de la taille pour aller se chercher des vêtements dans l'armoire de leur chambre, pour les enfiler, pendre la serviette dans la salle de bain et retourner voir Roman.
L'odeur, c'était ce qu'il remarquait en premier en retournant vers le salon, l'odeur était délicieuse et lui donnait sacrément faim, il n'avait donc pas rêvé, Roman avait bien prévu quelque chose pour le dîner. Il suivait l'odeur jusqu'au salon. Prêt à dégainer le ça sent merveilleusement bon mais son examen visuel le coupait dans son élan et il en restait la bouche entrouverte à regarder les lieux. Qu'est-ce que ...?
Des bougies, des fleurs. Des fleurs et des bougies. Adel n'avait jamais estimé être de ces clichés qu'on se faisait des gays. Il aimait juste les petites attentions, il aimait juste les élans romantiques, comme tout homme, ou presque. Il était extrêmement réceptif à ces choses là, surtout.
C'est... je...
Il s'était juste attendu au repas, pas à tout ceci. Cela aurait pu paraître banal pour beaucoup mais pas pour lui. Connaissant Roman, déjà, c'était un exploit de voir tout ceci, en temps normal, c'était lui qui aurait fait ce genre de choses. Il se passait nerveusement une main dans la barbe, sans savoir quoi dire, comment trouver les mots. Peut-être qu'il était plus fatigué qu'il ne le croyait pour s'émouvoir de l'attention, d'une ambiance qu'il savait, se voulait romantique, façon Roman.
Ca sent très bon et... C'est...
Il ne manquerait plus qu'il se mette à pleurer pour des fleurs et des bougies, tiens. Mais en huit ans, il n'avait jamais eu d'attention de ce type, un dîner comme ça. Pas qu'il se souvienne, en tout cas. Des fleurs oui, mais un dîner romantique, non.
Très beau.
Il manquait de mots, c'était la surprise qui faisait ça. Il s'avançait un peu maladroitement jusqu'à Roman pour déposer un baiser contre sa tempe.
Je pensais juste que tu avais trouvé quelque chose de bon pour le dîner, pas que...
Il remarquait les vêtements de Roman, plus soignés que d'habitude. Ses cheveux peut-être mieux peignés aussi. Il se sentait un peu bête avec son jean et son t-shirt, soudainement. Il y avait quelque chose à fêter ? Lui qui n'oubliait jamais rien, pourtant. Leur premier baiser ? Non, peut-être pas. Leur premier je t'aime ? Non plus, c'était en hiver. Hm. Il réfléchissait à ce qu'il y aurait à fêter. Pas leur anniversaires non plus. Curieux.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Lun 2 Juil - 0:23
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En effet, Adel aurait pu se détendre dans ses bras, sur le canapé, mais avec ce que Roman a prévu, ce n'est pas vraiment possible. Quant à sous-estimer ou non ses câlins disons qu'il n'en a pas la moindre idée, il essaye simplement de donner à son homme ce dont il a besoin niveau tendresse. Tout ce dont il a besoin tout court, c'est bien pour ça par exemple, que Roman essaye de s'intégrer dans cette communauté, ne pas tout faire foirer et qu'ils doivent retourner sur les routes. Pour le moment, il en est à parler de surnom et manque de peu de rouler des yeux, sérieusement Adel, c'est pourtant logique le rapport entre canard et ce dont ils parlent ; son homme qui aime se baigner, tout autant qu'un canard. Du mois c'est logique pour le russe. Mais bon, ils ne vont pas s'arrêter là dessus et son homme file dans la salle de bain et Roman peut alors en profiter pour tout mettre en place. Peut-être que c'est trop simple, peut-être que ce n'est pas parfait mais il en fait des efforts là et pas qu'un peu et cela, il sait qu'Adel va le voir et y être réceptif, qu'il va comprendre par là que Roman l'aime vraiment même si c'est pas parfait. Bien que ça ne règle pas la question de savoir si ça va vraiment plaire à son compagnon, parce que c'est le but quand même, que ça plaise à Adel.
Une fois tout en place, Roman n'a plus qu'à attendre que son homme ne sorte de son bain et ne revienne vers lui. Attendant en essayant de ne pas être trop nerveux, sauf que c'est un peu loupé et du moment où il entend Adel arriver, il se mordille la lèvre inférieure, guettant les réactions à venir. Et dire que normalement, Roman ne montre pas facilement ce qu'il ressent ou du moins c'était ainsi avant, il est de ces choses qu'Adel a réussi à modifier chez lui, plus ouvert, plus apte à montrer et dire ce qu'il ressent. Du moins avec son compagnon, vu que devant les autres, Roman peut être une vraie porte de prison. La lèvre coincée dans ses dents, ses yeux océan se fixant sur Adel au moment même où il entre dans son champs de vision, guettant la moindre réaction de son homme.
Il les voit toutes, la surprise, la nervosité, le fait qu'il semble ne pas trouver ses mots est une bonne et mauvais chose que Roman ne sait comment prendre. Du moins jusqu'à ce que son homme finisse par arriver à aligner deux mots et là enfin, il la voit l'émotion qu'il cherche, le fait qu'Adel est bouleversé par tout ceci. Le russe ne dit pas que son compagnon a les larmes aux yeux mais il le sent qu'Adel est ému et c'est tout ce dont il a besoin comme réaction pour arriver à se détendre. L'accueillant contre lui, passant son bras autour d'Adel et venant lui caresser la joue de l'autre main, un sourire venant sur ses lèvres.
- Pas que ?
Oui, le russe est, du coup, fier de sa surprise et ce n'est que le début en plus. Lui volant un baiser au passage, avant qu'il n'ait le temps de lui répondre, peut-être parce que Roman le voit pensif et qu'il vaut mieux qu'Adel ne cherche pas à réfléchir, s'il y a autre chose là dessous. Son homme doit penser qu'il n'y a que le dîner et son ambiance romantique même s'il vient de lui demander de préciser ses pensées.
- J'ai pensé que ça te plairait ce genre de chose maintenant qu'on est installé, essayer que tu aies une vie plus normale.
Comme quoi, Roman le connaît vraiment par cœur et qu'il a bien remarqué et pris en compte leurs conversations au fil des années. Restant un peu à le câliner et l'écouter lui répondre avant de le relâcher un peu à contre coeur pour passer à la suite. S'amusant à tirer la chaise d'Adel pour l'inciter à s'asseoir, un vieux souvenir d'une émission ou d'un film qu'il avait pu voir à la télé.
- Si monsieur veut bien partager son dîner avec moi.
C'est dit d'un ton léger, presque taquin, histoire d'essayer de vraiment changer les idées d'Adel, qu'il ne reparte pas à penser à autre chose. Il faut qu'il ne se doute de rien jusqu'à la fin.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Dim 8 Juil - 13:26
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Pendant quelque secondes, il avait eu l'envie d'engueuler Roman, pour la simple raison qu'il aurait pu lui dire de s'habiller correctement, au moins mettre une chemise et un pantalon plus correct, parce qu'en étant habillé d'un jean et d'un t-shirt, il se sentait un peu plouc à côté de Roman qui avait fait l'effort. Au moins avait-il pensé à peigner ses cheveux au lieu de les laisser sécher à l'air libre, totalement fous. Ca ne l'aidait pas à se sentir à l'aise sur l'instant, pas vraiment préparé à un dîner romantique. Mais il balayait ça bien vite parce que c'était l'intention qui comptait et que même si c'était peu, c'était quand même beaucoup venant de Roman. Cela l'aidait à ce qu'il se sente vraiment chez eux, mine de rien, être assez à l'aise pour faire ce genre de choses. Il venait tout contre lui et était surpris de voir que Roman poussait à lui caresser la joue avec cette douceur mais il n'allait pas s'en plaindre, au contraire, il ne pouvait que sourire.
Pas que tu avais poussé au dîner romantique...
Au vu de toutes les fois où il avait rêvé d'un instant pareil, il n'allait pas s'en plaindre. Un moment romantique où Roman se sortirait enfin les doigts d'un certain endroit, pour faire ce genre de choses. Parce qu'il savait que si c'était lui qui le faisait, Roman n'y serait pas spécialement réceptif, peut-être qu'il fabulait mais il imaginait facilement Roman lui sortir qu'il n'aurait pas du faire ça, que ça ne servait à rien à part perdre leur temps. Il était un peu retourné, un peu ému de voir ça, ça lui faisait du bien mais il ne pouvait pas encore concevoir à quel point, cela viendrait avec le recule. Pour l'instant, il se laissait aller contre Roman, il lui volait même un baiser. Visiblement, Roman était fier de lui et cela le poussait à se demander ce qu'il avait prévu d'autre, ce qu'il avait prévu au dîner, surtout. Et pourquoi il faisait tout ça. Juste un dîner, une vie normale ? Hm.
Je te mentirai si je te disais que je n'avais jamais rêvé d'un moment comme celui-là.
Sauf qu'il imaginait mal Roman s'essayer au romantisme sans raison particulière, juste comme ça. Ca, c'était plutôt Adel. Roman, il l'imaginait mal faire quelque chose sans qu'il n'y ait une intention cachée. Il ne restait qu'à savoir laquelle et Adel s'essayait à son tour à la taquinerie. Surtout que Roman poussait jusqu'à le câliner et il n'allait pas s'en plaindre, il trouvait juste cela... trop parfait ? S'était-il noyé dans son bain, à tout hasard, était-ce là le paradis ? Une vision semblable à leur monde mais où leur rêves se concrétisaient ? Lui qui avait justement rêvé d'un instant pareil, romantique, juste comme ça, le temps d'une soirée.
Toi, tu as un truc à me demander ou je ne te connais pas.
Un truc à demander, comme sortir quelque part, partir à nouveau, ou alors trouver un travail où ils seraient ensemble plus souvent en journée, il essayait de réfléchir à ces choses là, sachant parfaitement que Roman avait du mal avec le fait qu'ils soient éloignés l'un de l'autre alors qu'avant ils ne passaient pas une minute loin de l'autre. Bon, sauf pour les repérages où Roman préférait s'aventurer seul mais en général, ils ne se quittaient que très rarement. Là, c'était une routine qu'ils commençaient à prendre, un semblant de vie normal. En tout cas, il se doutait que Roman savait qu'un dîner aux chandelles était le meilleur moyen de l'amadouer, lui-même en avait conscience et se laissait prendre au jeu. Mais son homme lui avait dit, une vie plus normale, alors il ne pensait pas que cela voudrait dire qu'ils devraient partir à nouveau. Il serait bien resté contre lui un peu plus longtemps mais il laissait Roman se détacher pour ... vraiment, Roman ? Il allait s'asseoir sur la chaise tirée, à la fois amusé et charmé par le geste, il voulait bien jouer le jeu pour ce soir, jouer au couple normal, dans une vie normale, il aimait l'idée, il aimait faire ça, comme si dehors il n'y avait pas la mort qui rôdait, comme si dehors tout ne voulait pas leur mort, quand ce n'était pas les morts vivants, c'était la nature elle-même.
Je meurs de faim et ça sent très bon, je ne sais pas si je vais t'en laisser... Je me tâte encore.
Il plaisantait aussi un peu, jouant le jeu de la détente jusqu'au bout. Sauf qu'il avait vraiment très faim, pour le coup. Il regardait les bougies et les fleurs, c'était loin des dîners d'autrefois avec de grandes chandelles et des bouquets de roses mais il savait que c'était le mieux que Roman avait pu trouver et c'était le geste qui comptait, surtout. Comment avait-il trouvé tout ça, d'ailleurs ?
Et sinon, qu'as-tu fais aujourd'hui, à part préparer ce beau dîner ?
Question anodine ? Pas tellement, en fait. Il cherchait bien à savoir ce qu'il se cachait sous ce repas mais en même temps, il voulait savoir ce qu'il avait fait. S'ils devaient jouer à la journée parfaitement normal, ça passait aussi par demander à l'autre comment s'était passé sa journée... Non ? C'était un souvenir qu'il avait en tout cas mais cela remontait à loin et il avait commencé à bien oublier à quoi ressemblait une journée normale et ce que l'on était sensé se dire, surtout pour eux qui s'étaient déjà tout dit, au point que, sûrement, ils connaissaient mieux l'autre qu'ils se connaissaient eux-même.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Lun 9 Juil - 22:45
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Honnêtement, Adel pourrait être nu que ça serait la même chose pour Roman, enfin du point de vue de ce qu'il compte faire, lui dire et lui demander. Enfin, l'exemple est mauvais parce que forcément ça le détournerait en deux secondes de ce qu'il peut avoir en tête. C'est bien pour ça aussi que même s'il n'avait rien eu à préparer, le russe aurait quand même refusé de le rejoindre dans la salle de bain. Mais oui, lui dire de s'habiller correctement ne lui est pas venu à l'esprit ou même de lui préparer des affaires pour quand il sortirait du bain. De toute façon, si Roman y avait pensé, il aurait mis l'idée de côté immédiatement, ne voulant surtout pas éveiller les soupçons d'Adel sur ce qui va se passer.
Surtout ce qui compte pour le moment ce sont les réactions de son compagnon et Roman a finalement ce qu'il voulait voir sur le visage d'Adel. Le russe le voit que son homme y est réceptif, il le voit que ça lui plaît et à quel point ça peut le surprendre. Aux regards d'Adel sur la décoration, Roman peut aussi dire qu'il sait les efforts qu'il a pu produire pour faire tout ça. Ses paroles ne font que renforcer se sentiment et l'aider à être fier de lui, fier d'avoir pu surprendre son homme et de façon positive, fier d'avoir fait cela et de ne pas s'être trop planté sur ce qu'il devait faire.
- Je sais chaton.
Comme quoi, Roman a vraiment écouté tout ce qu'Adel a pu lui dire au fil du temps que ça soit des envies de retour à la normale, de ce qu'ils pourraient faire le jour où ils trouveraient où se poser. Ou encore ce que le russe prenait pour des rêves éveillés et totalement loufoques de la part d'Adel, après tout ils restent très différents tous les deux et n'ont pas du tout la même vision des choses et des gens. Oui, il l'a écouté même si souvent il a pu minimiser ce que son compagnon lui disait, quand il ne l'envoyait pas bouler plus ou moins gentiment.
- Non, je n'ai rien à te demander, pourquoi tu...
Crois ça. Roman ne termine pas sa phrase, réalisant qu'en fait si c'est totalement lui de faire quelque chose que s'il a autre chose en tête. Que c'est bien son style de manipuler son monde pour avoir ce qu'il veut, même avec Adel, ça lui arrive encore de le faire et de parvenir à le faire plier plus ou moins rapidement.
- Je t'assure que non, je te l'ai dit, je voulais juste que tu aies l'impression d'une vie normale et même si j'en donnais pas l'air, j'ai retenu ce genre de choses.
En gros, c'est rien du tout ce qu'il a fait là même s'ils savent tous les deux que si, ça lui a demandé des efforts. C'est rien dans le sens que si, Roman fait ça pour Adel et pas parce qu'il a quelque chose en tête. J'ai bien quelque chose à te demander mais rien de ce que tu peux imaginer. Quoi que si on réfléchit bien, rien que le fait que Roman ait pu retenir ce genre d'envie venant de son homme, c'est déjà énorme en soi et peut lui prouver à quel point il tient à lui. À quel point, il l'aime toujours autant au fil des années et que ça ne change pas et ne changera pas même s'ils sont maintenant posés quelque part. Quand bien même, ils savent aussi tous les deux que jamais ils ne seront un couple normal et ça parce que le russe ne l'est pas et ne le sera sans doute jamais malgré les efforts d'Adel. Il y a des points sur lesquels, il ne changera pas, son homme doit d'ailleurs le savoir mais ne l'en aime pas moins pour autant.
- Je peux t'aider à te tâter.
Le parfait exemple des points sur lesquels Roman ne changera jamais, il faut toujours qu'il voit des doubles sens aux paroles d'Adel et qu'il ramène ça à une allusion sexuelle. Mais eh c'est flatteur pour Adel que de se rendre compte que Roman le désire toujours autant, non ? Pour le russe c'est oui en tout cas.
- Finir de réunir ce qu'il me fallait pour le dîner justement. J'ai dû braver l'extérieur pour aller chercher les roses, je les avais repérées en faisant le tour du périmètre.
Braver l'extérieur ou comment lui avouer à demi-mot, que Roman a dû se débarrasser d'un rôdeur ou deux pour ça.
- Et supporter quelques personnes pour achever le troc de nourriture aussi, ça a été le plus éprouvant d'ailleurs.
Chose dont Adel doit se douter sans que le russe n'ait besoin de le dire, supporter des personnes vivantes, être aimable et poli avec elles. C'est dingue quand même de voir à quel point il est devenu sauvage au fil des ans alors qu'avant parler et manipuler son monde ne le dérangeait pas, que ça soit au cabinet ou au tribunal, il y était même comme un poisson dans l'eau. Disons qu'avec toute l'énergie mise dans leur survie, Roman n'avait plus du tout aucune énergie pour faire semblant avec les gens et ne l'a toujours pas retrouvée.
- Je reviens, deux minutes.
Roman ne s'était pas assis pour pouvoir aller à la cuisine et ramener l'entrée déjà, ce qu'il fait d'ailleurs en s'absentant. C'est à travers les pièces que sa voix se fait entendre, ne voulant pas laisser son compagnon seul avec ses pensées, toujours pour qu'il ne se doute de rien et ne réfléchisse pas de trop.
- Tu m'as pas dit pour ta journée tout à l'heure, à part que ça a été.
Ne perdant pas son temps pour ramener l'entrée après avoir vérifié une nouvelle fois que le poulet allait parfaitement bien dans son four. Entrée qui est plus que simple d'ailleurs mais bon, qui dirait non à une petite salade de tomates assaisonnée et oui, il y a même un peu de pain, histoire de faire encore plus normal. Cette fois, Roman s'assoit à table, en face d'Adel, guettant encore une fois ses réactions.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Jeu 12 Juil - 2:07
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La soirée lui semblait soudainement ... improbable. Que Roman ait fait tous ces efforts lui paraissait improbable, c'était le mot. Parce qu'il ne l'avait jamais vu faire ce genre de chose et qu'il ne pensait pas qu'il le ferait un jour, que ce n'était simplement pas son genre. Pourquoi tu ... crois ça ? Il savait que Roman allait poursuivre de cette façon, sûrement avait-il compris en cours de route pourquoi il pensait ça. C'était relativement simple, chaque fois qu'il avait un truc à lui demander, il essayait de l'amadouer. Parfois subtilement comme là, la plupart du temps... c'était tout sauf subtile. Ah, il avait retenu ce genre de chose ? Pourquoi ne faire ça que maintenant alors qu'ils avaient eu plein d'occasions ? Cela aurait pu égayer leur route, plus d'une fois. Des petites attentions comme ça. Pour vivre et non survivre. Hm. Tant pis. Au moins il pouvait profiter de cet instant, unique. Une vie normale... Ils n'auraient jamais une vie normale. Même si tout ça n'était jamais arrivé, rien que le fait qu'ils soient si opposés et pourtant ensemble, c'était anormal. Il avait parfois l'impression que leur couple était un cliché, le vilain garçon et le gentil garçon. Et plus souvent et surtout depuis qu'ils étaient ici, il avait peur de le perdre. On pourrait croire qu'avec les années, il avait confiance là-dessus mais non. Quand il voyait les hommes alentours, il avait cette crainte. Si Roman en profitait pour voir ailleurs. Alors avec ce type de pensée, il se demandait si Roman n'avait pas quelque chose à lui avouer ou à se faire pardonner. Mais il voyait aussi bien vite le regard amoureux de Roman, ce regard ne lui échappait pas et lui donnait surtout envie de le prendre dans ses bras, de l'embrasser. Lui qui avait toujours rêvé d'avoir une personne, un seul homme avec lequel traversait les âges et les événements... Il était comblé. Un peu apeuré, mais comblé jusqu'à présent. Il ne savait toujours pas comment il réagirait s'il avait raison, que Roman l'avait trompé mais il préférait ne pas y penser quand il voyait les efforts et quand il voyait le regard de Roman, il n'y voyait pas de culpabilité ou de sentiment réellement négatif. Une certaine angoisse quand même mais c'était tout. Je peux t'aider à te tâter. De quoi lui ôter le fil de ses pensées. Il riait un peu, levait les yeux au ciel. Roman ne changerait jamais là-dessus, décidément. Laisse moi reprendre des forces, laisse moi manger, avant de penser à quoi que ce soit.
Tu as déjà manqué tant d'occasions de le faire...
Un air théâtral, presque triste, déçu. Pour finir sur un petit rire, montrer qu'il plaisantait bien sous ses airs faussement déçu. Même s'il se disait que Roman avait peut-être compris qu'il plaisantait, il n'était jamais trop sûr de comment Roman allait prendre certaines choses s'il n'y mettait pas les formes. Roman lui expliquait pour les roses et il hochait donc la tête, braver l'extérieur juste pour des fleurs, il n'était pas sûr d'aimer l'idée. Beaucoup de risques pour des fleurs, même s'il était ravi de les voir. Surtout s'il avait eu quelque mauvaises rencontres sur la route. Pourquoi prendre ce genre de risque ? Il commençait à penser de plus en plus au fait que Roman l'avait trompé et cherchait à se faire pardonner. Roman était bon acteur lui aussi quand il s'y mettait et... s'il disait qu'il n'avait rien à lui demander, il gardait ces airs, peut-être sans le savoir, de celui qui cache quelque chose. Supporter quelque personnes, disait-il, hm. Il avait de plus en plus de mal à peser le pour et le contre de cette histoire. Il avait connu Roman ainsi, après tout. A vagabonder d'homme en homme, sur la route c'était forcément plus compliqué puisqu'ils n'étaient que deux mais maintenant qu'ils étaient posés ici, qu'il y avait bon nombre d'hommes, pas forcément réticent à l'idée de partager le lit d'un homme... Il grimaçait pour lui-même et son coeur se pinçait douloureusement à cette idée que Roman ait pu aller voir ailleurs. Non, il ne savait pas du tout comment il prendrait l'annonce après tout ce qu'ils avaient pu partager toutes ces années. Ce ne serait pas une petite trahison dans leur cas. Ce serait énorme. Un vrai couteau dans le dos. Surtout qu'Adel l'aimait de tout son coeur et qu'ils n'étaient que deux sur la route, que tout pouvait dégénérer à tout moment... Qu'ils pourraient avoir besoin de partir. Forcé de pardonner parce qu'il n'aurait pas le choix... Si Roman ne partait pas avec un autre. Ca y était, l'idée s'implantait vraiment dans son esprit. Oh mon dieu, c'est donc ça. Quoi d'autre ?
Il le regardait partir dans la cuisine et il avait une boule au ventre. Allait-il seulement supporter ce repas avec cette annonce qui allait planer ? Il devait bien, voir comment Roman allait lui expliquer ça, espérer qu'il lui dise le nom. Et pourquoi. Et ce qu'il adviendrait d'eux. Il profitait que Roman soit dans la cuisine pour souffler un bon coup, essayer de retenir ses larmes, de ne pas s'emballer tout seul là-dessus. Il n'avait tellement aucune confiance en lui-même qu'il ne voyait que ça comme possibilité. Oh. Roman qui lui demande pour sa journée. Il inspirait profondément, se raclait la gorge.
Longue. Je n'ai pas vraiment envie d'en parler. Je préfère penser à autre chose. Et j'ai un gros coup de barre.
Pas envie de parler de ce qu'il se passait, pas envie de parler des vaccins et de leur ravages, des répercussions. Pas envie d'en parler parce que le boulot restait au boulot, même s'il aimerait parfois parler de ces choses là, d'autre chose que la survie, ce qu'ils devaient avoir à manger, et dans un autre sens c'était bien d'avoir de nouveaux sujets de discussion. Mais il n'avait pas la tête à en parler aussi avec ce qui lui tramait actuellement, il préférait entendre ce que Roman avait à lui dire. Il se passait la main sur les yeux, se les frottait quelque secondes. Il inspirait à nouveau. Pas sûr d'avoir la force nécessaire pour tout ça, finalement. Il avait toujours su que cela risquait de tomber, cette annonce, elle n'avait sûrement fait qu'être retardée mais voilà, ils y venaient. Il replaçait nerveusement quelque cheveux à l'arrière de sa tête. Nerveux parce qu'en même temps, s'il disait à Roman qu'il savait qu'il l'avait trompé et que c'était faux, il allait piquer la crise du siècle et il n'avait pas besoin de ça en ce moment. Parce qu'il ne lui avait pas forcément menti, il était fatigué, c'était de la bonne fatigue ... c'était, jusqu'à ce qu'il commence à trop cogiter et que cela se transforme mais sinon c'était jusqu'avant ça de la bonne fatigue et le bain chaud n'avait pas aidé.
Pourtant il voit Roman arriver avec les entrées et il regardait les assiettes. Des tomates ? Ca lui donnait faim, curieusement, du pain aussi, ça faisait un moment qu'ils n'en n'avaient pas mangés. Il aurait du avoir l'appétit coupé mais visiblement non. L'estomac qui se soulevait mais visiblement non, il mourrait de faim. Peut-être qu'il s'était tellement fait à l'idée toutes ces années que c'était sa façon de relativiser. Il savait que ça finirait par arriver, voilà, ils y étaient, c'était arrivé. Il ne savait vraiment pas sur quel pied danser, vraiment pas...
Ca a l'air... très bon. Tu as du faire quoi, pour avoir tout ça ?
Quel troc, quel effort. Pour les tomates, pour le pain, il était curieux, surtout avec ce qu'il avait senti à côté, il devait bien y avoir autre chose encore, pas vrai ? Il passait une main dans sa barbe. Mélangé entre tout ça, quand même. L'envie de rentrer dans le lard et l'envie de le laisser pour voir combien de temps il allait tenir cette mascarade. Tout en se disant que c'était dangereux parce que s'il avait mal interprété ça et lui disait de but en blanc qu'il savait qu'il l'avait trompé... que c'était faux... Il allait avoir un conflit là où il n'avait pas la force de le tenir et saurait qu'il avait tort et il se renfermerait juste sur lui-même. Passerait sûrement la soirée à s'excuser et ce serait foutu pour la soirée. Dur. Il se frottait à nouveau les yeux, il lui avait de toute façon dit qu'il était fatigué.
Le bain chaud m'a achevé, je crois.
Il baillait un peu, cachant ses lèvres avec sa main droite. Ses traits ne laissaient paraître que sa fatigue, de toute façon. Adel était très doué pour cacher certaines choses quand il s'y mettait. Très doué pour ne rien laisser paraître de ce qu'il ressentait, même s'il était parfois très émotif et vif, il avait appris à cacher ça quand il le fallait, en parti grâce à Roman, en parti pour éviter les conflits entre eux. Donc à cet instant ce n'était pas si difficile que ça de ne rien laisser paraître sinon la fatigue. Il souriait aussi en regardant l'assiette, se disant que c'était une belle attention, même si dommage que ce soit pour se rattraper sur une connerie qu'il avait fait, comme si bien manger pourrait changer ça. Mais là encore, conflit intérieur avec le regard et le comportement de Roman envers lui. Roman était-il si détaché qu'il ne montrerait rien de sa culpabilité alors qu'il avait préparé un bon dîner pour se faire pardonner ? Il réfléchissait, son cerveau fusait, partait ça et là. Il était perdu, à force. Les signaux qu'il ne comprenait pas, qui se contredisaient. Bordel, Roman, qu'est-ce que tu fais ? Il prenait une tranche de pain et ne pouvait s'empêcher d'en sentir le parfum. C'était bête mais ça faisait tellement longtemps qu'il n'en n'avait pas mangé qu'il souriait timidement. C'était un beau geste de la part de Roman, s'il mettait ses pensées à part. Il posait la tranche de pain pour prendre une de ses main, se pencher pour l'embrasser.
Qu'est-ce que tu me caches, Roman ? Tu dis que tu n'as rien à me demander alors, qu'est-ce que tu as à m'avouer ?
Il ne croyait pas qu'il puisse avoir des gestes comme ça sans rien derrière, il le connaissait trop pour ça et ne pouvait se contenter d'un "avoir une vie normale" pour toute explication. Une pointe de panique dans la voix, une pointe de peur aussi. Il serrait sa main dans la sienne dans l'attente et la crainte d'une réponse.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Jeu 12 Juil - 16:30
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Cela était bien parti pourtant, Roman a vu que ça plaisait à Adel, que ses efforts avaient payé. C'est con à dire mais au moins il n'avait pas fait tout ça pour rien, certes il savait que c'est le genre qui pouvait plaire à son compagnon mais comme il n'a jamais rien fait de tel, il ne savait pas trop comment s'y prendre. Encore quelque chose qui n'est pas naturel chez lui, heureusement que le russe sait qu'il n'est pas le seul à faire des efforts pour leur couple, qu'Adel en fait aussi énormément, peut-être même plus que lui d'ailleurs. Donc c'était bien parti, son homme rentrant même dans ses taquineries avec des airs de drama queen, ce qu'il lui faisait de temps à autres, des moues boudeuses ou surjouer quelque chose et Roman le laissait faire à chaque fois.
Cherchant aussi à l'empêcher de trop réfléchir pour qu'il ne puisse pas se douter de la réelle intention de Roman, sauf qu'il voyait son compagnon avec des airs songeurs sur le visage et le russe n'aimait pas ça du tout. Il le voyait aussi avec des réactions qui lui semblent étrange ou un manque de réaction, d'enthousiasme peut-être et ça à mesure que les secondes passent. Mais Adel, lui a dit être fatigué et il se doute que prendre un bain n'a pas dû aider les choses alors Roman ne dit rien et poursuit, c'est la soirée de son homme après tout. Il ne dit rien mais ça ne l'empêche pas de tiquer alors qu'Adel lui réplique qu'il n'a pas envie de parler de sa journée. Son homme ne pas avoir envie de discuter. Depuis quand ? Dans quel monde ? Alors qu'Adel pouvait passer des heures entières à parler tout seul avec juste Roman qui l'écoutait d'une oreille plus ou moins attentive. Hmpff. Son homme qui lui redit une fois puis une autre qu'il est vraiment fatigué ou que le bain l'a achevé, le russe l'observe et tique encore et encore pour lui-même. Et au milieu ses gestes et ses paroles qui sont tout sauf logique.
- Rien que tu désapprouverais.
Non, je n'ai fait aucune connerie. Non, je n'ai tué personne. Mais Roman n'est pas décidé à lui dire les trocs d'objets et de services pour avoir tout ça, pas tant qu'Adel est aussi étrange déjà et puis à quoi bon lui dire vu qu'il ne veut pas parler de sa journée. Quand bien même il garde en tête la finalité du repas, si son homme continu comme ça, Roman ne va pas rester ouvert très longtemps. Le russe les voit les airs de son compagnon, il le voit réfléchir, il le voit sourire timidement ou comment être sûr et certain qu'il n'y a pas que de la fatigue. Essayant de se mettre à la place d'Adel, de penser à ce que lui peut songer et pourquoi il réagit ainsi, aimant de moins en moins le fait de le laisser un peu seul au lieu de veiller sur lui H24. Qu'est-ce qu'il se passe Adel ? Qu'est-ce que tu as fait ? Roman le laisse l'embrasser, lui rendant quand même son baiser mais pour la suite, le russe se redresse sur sa chaise.
- Je ne te cache rien, je n'ai rien à t'avouer non plus.
Oh. Ça le frappe d'un coup entre les tournures de phrases de son homme et son ton de voix, l'évidence même. Ils se connaissent trop pour leur propre bien, pour ne pas comprendre les choses. Bien que souvent le russe minimise les inquiétudes de son compagnon ou fait celui qui n'entend pas la dite inquiétude dans sa voix. Mais là c'est trop...particulier pour que Roman fasse comme si de rien était. Il retire sa main de celle d'Adel, sa langue claquant dans sa bouche avant que ça ne soit sa voix qui claque.
- Tu vas t'ôter cette idée de la tête tout de suite !
Roman n'a pas élevé la voix mais oui il est plus que sec là, se levant dans le même geste, observant son homme quelques secondes. Le temps pour lui de peser le pour et le contre parce qu'honnêtement s'il doit agir comme il le ferait normalement, là il partirait dans leur chambre ou faire un tour dehors en claquant la porte. Et en laissant Adel dans ses pensées à la con histoire qu'il pige sa connerie justement et revienne s'excuser à plat ventre devant lui. Mais en même temps...Le russe fait le tour de la table, venant à côté de son compagnon, le faisant pivoter de grès ou de force sur la chaise pour s'accroupir devant lui. Attrapant les mains d'Adel pour les garder dans les siennes.
- C'est à la fois vexant et flatteur chaton...
Détachant une de ses mains pour venir la passer sur la joue de son homme et remettre une de ses mèches en place. Sa voix redevenant largement plus douce en même temps.
- Tu crois vraiment que je pourrais te faire ça ? Surtout maintenant après autant d'années ?
Surtout que techniquement, il sait pourquoi Adel peut en venir à penser ça, après tout il a connu Roman entrain de passer d'un homme à un autre et ils ne sont plus seuls sur les routes. Ne lui laissant pas le temps de répondre avant de poursuivre.
- Tu penses vraiment que je pourrais aller voir ailleurs alors que je t'ai toi ? Que j'ai tout ce qu'il me faut et bien plus encore avec toi ? C'est plutôt moi qui devrait avoir peur que tu ailles voir ailleurs même si je sais que tu ne céderais pas facilement, tu me l'as assez prouvé quand on s'est connu. Peut-être que je l'ai d'ailleurs cette peur, que c'est pour ça que j'ai du mal à te lâcher, à te laisser retrouver ton métier et des gens. J'ai jamais aimé que quelqu'un d'autre que moi puisse s'approcher de toi parce que je sais au fond de moi que tu es mille fois meilleur que je ne le serais jamais, que quelque part je ne te mérite pas non plus.
Cela déviait pas mal de l'approche à laquelle Roman a pu songer pour son discours mais peut-être que ce n'est pas plus mal, peut-être parce que là c'est à chaud et que finalement il ouvre son cœur sans y penser.
- Je sais que je suis extrême dans mes réactions, trop jaloux, trop possessif mais c'est parce que je tiens à toi Adel, parce que je t'aime à en crever. Je sais que je ne suis pas l'homme parfait, loin de là même et que tu rêvais sans doute de mieux mais je peux t'assurer que jamais je n'ai songé à aller voir ailleurs, pas une seule fois même encore maintenant, les autres je m'en fous. Je te suis fidèle depuis le début et je te resterai fidèle jusqu'à la fin mon cœur.
La fidélité, c'est vrai que Roman ne lui a jamais promis de l'être mais ça allait de soit pour lui puisque son homme avait réussi l'impensable ; le faire se mettre en couple mais surtout le faire tomber amoureux.
- Regarde toi, regarde nous, mon cœur, combien de couples peuvent affirmer qu'ils s'aiment toujours autant qu'au début de leur histoire ? Nous on le peut. Combien de couples peuvent affirmer qu'ils ont toujours autant envie l'un de l'autre ? Nous on le peut là encore. Cela fait quoi sept ans maintenant qu'on est ensemble, huit ans cet hiver et pas une seule seconde je ne me suis lassé de toi et pas une seule seconde je ne pourrais le faire. Et ça parce que tu es un homme merveilleux Adel, tu es l'homme parfait, il n'y en aura jamais deux comme toi, tu es unique à mes yeux. Tu es extraordinaire, tu as tellement d'amour en toi, tu es doux, gentil, compréhensif, tendre. Tu es un véritable soleil qui illumine la vie et les gens autour de lui, tu es mon soleil, je ne vois que toi, tu es le centre de mon monde, je ne peux pas imaginer la vie sans toi, elle serait si fade, son couleur et sans saveur. Tu rends tout meilleur et plus beau, tu as une âme pure et belle, on ne peut que t'aimer, je ne peux que t'aimer.
C'est toi qui a permis à notre couple de tenir, c'est toi et uniquement toi qui m'a permis de tenir toutes ces années et de faire ce qu'il fallait pour qu'on en soit là aujourd'hui. Pour qu'on soit là tout court même. J'ai toujours voulu t'offrir le meilleur et te garder en sécurité mais la vérité c'est que c'est toi qui m'a offert le meilleur, tu m'as offert ton cœur, tu m'as gardé en sécurité. Tu m'as aussi appris tellement de choses, à aimer, à me laisser être aimé, c'est uniquement grâce à toi et avec toi que je peux y arriver.
Jamais personne ne pourrait t'arriver à la cheville, je n'aurais jamais les mots pour te dire à quel point je peux t'aimer mais ce que je peux t'affirmer c'est que je ne peux pas concevoir ma vie sans toi. Tu es tellement plus que mon compagnon, tu es l'homme de ma vie. Tu es l'unique amour de ma vie, mon âme sœur et je veux passer le reste de ma vie auprès de toi.
Roman n'a jusque là pas lâcher les mains d'Adel et ne l'a pas non plus quitté des yeux et s'il ne pleure pas, il n'en est pas moins ému, très ému en disant cela. Ce qui se voit sans doute dans ses yeux bleus un peu trop humides ou dans ses gestes alors que cette fois, il lâche son homme des yeux le temps d'ôter une de ses mains des siennes. Et ça pour mieux mettre sa main dans sa poche et en ressortir les deux bagues dans un geste fébrile. Bien que sur le coup, il garde son poing fermé en reportant son regard sur son compagnon, bientôt plus si tout continu ainsi.
- Puisque tu m'obliges à faire ça maintenant au lieu d'attendre le dessert.
Un sourire venant sur ses traits tout en prenant une profonde inspiration, cherchant il ne sait quoi à plaisanter un peu ainsi, sans doute à cacher qu'il est nerveux et ému. C'est même certain d'ailleurs.
- Adel Wayne, est-ce que tu veux m'épouser ?
Ouvrant sa main en même temps qu'il lui pose LA grande question et qu'il fini par poser un genoux au sol.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Dim 15 Juil - 17:07
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adel & roman
Tout lui traversait l'esprit à cet instant. Roman l'a trompé, Roman veut se racheter pour ça. Roman a fait une connerie et il regrette, on est une petite communauté alors ça finira forcément par se savoir alors il prend les devants de cette façon. Tout passe dans son esprit. Parce que Roman qui fait ce genre de chose c'est tout sauf naturel. Ce genre d'intention ne pouvait que cacher quelque chose et il ne voyait que ça avec le russe.
Il essayait de lui dire sans paraître trop brutal, sec, rude, il y mettait les formes alors que... c'était peut-être lui qui était trompé et pourtant. Même dans ces moments, Adel ne pouvait se résoudre à être méchant ou virulent. Il essayait d'inspirer profondément, partagé entre s'y résoudre et faire avec et son envie de se lever et se casser, et même l'envie de lui en coller une justement à cause de toutes les années passées ensemble et que justement, après tout ce qu'ils avaient traversés, il n'avait pas le droit de lui faire ça. Il regardait leur mains se lâcher, il regardait Roman se lever et ça y était, il voyait les choses partir en vrille. Il en venait à joindre ses mains, posant ses coudes sur la table, attendant que l'orage passe. Il voyait déjà son homme partir en vrille, gueuler, l'insulter, sûrement.
Il s'attendait à tout sauf à ce que Roman le pousse de force pour qu'il lui fasse face alors qu'il s'accroupissait devant lui. Qu'est-ce que tu fais ...? Il le laissait lui prendre ses mains, ne sachant s'il devait les serrer ou non. Venait-il de l'appeler chaton ?
... Flatteur ?
Il voyait mal en quoi ce serait flatteur. Tu crois que je pourrais te faire ça ? Il haussait les épaules. A être ainsi tout le temps sur la route, Roman et son extrême possessivité avaient déteint sur lui. Là où avant il préférait faire confiance les yeux fermés, il était désormais extrêmement possessif et n'aimait pas qu'on s'approche de son homme, qu'on le regarde, qu'on le touche... Exactement comme lui, finalement. Oui, il croyait qu'il pouvait le faire, il suffisait de voir les circonstances de leur rencontre, Roman qui passait d'homme en homme, qui ne voulait de lui que pour coucher, Adel qui ne lui avait jamais cédé et Roman qui s'en était amusé. S'il n'avait aucun scrupule à le pousser à tromper son conjoint à l'époque, il n'aurait sûrement pas de scrupules non plus à le tromper, lui. Mais il avait raison et il soupirait de soulagement quand Roman lui disait, pas après tout ce temps ensemble. Ca le rassurait, il avait l'impression de ne pas encore avoir totalement perdu l'esprit et que Roman non plus. Les conneries, ça arrivait et les hommes ici n'étaient pas moches, bien au contraire. Sans pour autant qu'il ait l'oeil qui traîne, il songeait que Roman pouvait l'avoir. Qu'après toutes ces années à voir le même homme, à coucher avec le même homme, il pouvait se lasser. Ce qui était tout sauf rationnel puisqu'il avait vu quelque minutes encore avant combien les deux se désiraient toujours et qu'un rien pouvait les faire partir en vrille, même après sept ans de vie conjugal. Mais il avait peur et n'avait pas confiance en lui. Roman se montrait étonnamment gentil, lui qu'il voyait déjà gueuler, ce qu'il avait presque fait en lui disant de se retirer ça de la tête. Il ne savait à nouveau plus sur quel pied danser.
Il allait pour lui répondre mais son homme ne lui laissait pas le temps, à peine ouvrait-il la bouche que Roman reprenait. Sauf qu'il gardait la bouche entrouverte, presque choqué de la révélation de Roman, croire que lui pourrait le tromper et les compliments qu'il entendait... Le surprenait. Roman avait donc peur aussi qu'Adel le laisse au profit d'un autre ? Il fallait croire qu'après tout ce temps ils s'entraînaient l'un l'autre, qu'ils restaient eux tout en assimilant quelque caractéristiques de l'autre, pas très étonnant. Il ne savait pas quoi dire, juste qu'il était surpris, car comme Roman lui a juste dis, il l'a assez prouvé qu'il était quelqu'un de fidèle, même avec Richard sur la route qui était plus un poids qu'autre chose, même après toutes les tentatives de drague de Roman et toutes les fois où ils auraient pu craquer, toutes les fois où Adel en a eu envie parce que Roman l'attirait énormément, il n'avait jamais cédé. Il n'avait cédé que lorsque Richard était mort alors que cela faisait déjà un moment qu'Adel avait développé des sentiments à l'égard du russe. Croyait-il donc vraiment qu'il pourrait lui faire ça ? Adel était de ceux qui croyaient en l'amour durable, pas forcément unique mais il avait toujours eu cette envie de trouver sa moitié, se poser et se construire ensemble un avenir, jusqu'à ce qu'ils deviennent vieux et grisonnants puis jusqu'à ce que la mort les sépare. C'était un peu niais, surtout en pleine apocalypse où ils risquaient de ne pas avoir le temps de grisonner mais... C'était tout ce qu'il voulait, tout ce qu'il avait toujours voulu. C'était donc un peu vexant effectivement d'entendre ça, même s'il pensait qu'il était plus légitime que Roman à avoir ce type de pensée. Heureusement que Roman saupoudrait ces réflexions de compliments. Même si Adel n'aimait pas du tout cette vision, ce "tu es mille fois meilleur que moi". Sur certains aspects peut-être, sur bien d'autres, non. Adel ne serait pas en vie si Roman n'avait pas eu le courage et la force de les porter pour deux, de tout assumer seul. L'homme de la situation, clairement. Comme il n'aurait pas de mal à assumer que c'était Roman qui portait la culotte dans leur couple. Au final, s'ils en étaient là, c'était grâce à Roman et non grâce à lui, il le voyait comme ça en tout cas.
C'est quand Roman lui disait ce "je t'aime à en crever" que les larmes commençaient à lui monter aux yeux, avec la peur qu'il avait eu il y a quelque minutes et maintenant ces mots d'amour qu'il ne pensait pas entendre un jour, pas autant d'un coup en tout cas.
... tu es parfait pour moi, Roman...
Il soufflait ses mots, Roman ne semblait pas en avoir fini. Il est vrai que Roman était excessif mais il l'aimait comme ça, il ne changerait rien chez lui. Il le prenait tel qu'il était, l'aimait tel qu'il était, il l'acceptait avec ses défauts et ses qualités. Même s'il pouvait le laisser et partir avec quelqu'un d'autre ou rester seul sans la crainte que Roman ne lui colle une balle entre les yeux, il ne le ferait pas. La promesse de fidélité qu'il n'avait jamais entendu en sept ans de vie commune... noyait ses yeux. Promesse qu'il ne pensait pas un jour obtenir mais il savait que Roman n'avait qu'une parole, avec lui en tout cas. Avec les autres pour les tromper pour mieux leur soutirer ce qu'il voulait ou les tuer oui, mais il savait qu'avec lui ça ne serait pas ainsi, pas quand en plus il le regardait ainsi, dans les yeux. Une larme qui coulait, qu'est-ce qu'il se passe, Roman ? Pourquoi cette soirée alors, pourquoi ces mots ? Qu'est-ce que tu as derrière la tête, pourquoi tu fais ça si tu ne m'as pas trompé ?
Regarde toi, regarde nous, mon cœur, combien de couples peuvent affirmer qu'ils s'aiment toujours autant qu'au début de leur histoire ? Nous on le peut. Il hochait positivement la tête, en effet, on peut s'en vanter, on s'aime même peut-être plus encore maintenant qu'avant, on a apprit à s'aimer, à se construire. Ils avaient un peu changer, s'étaient adaptés mais quel couple ne le faisait pas ? Combien de couples peuvent affirmer qu'ils ont toujours autant envie l'un de l'autre ? Nous on le peut là encore. Il hochait à nouveau la tête, cela rebondissait avec ce qu'il pensait il y a encore quelque minutes ; ils s'aimaient toujours autant et se désiraient toujours autant, comme au premier jour. Cette même envie qu'ils avaient eu de s'embrasser, de se serrer l'un contre l'autre. Il suffisait de voir la réaction de Roman avait qu'Adel n'aille à sa douche, en temps normal il n'aurait pas tardé à le suivre. Il y avait juste cette alchimie entre eux, qui faisait que ça marchait parfaitement au lit et qu'ils avaient appris à ce que cela aille aussi dans leur vies.
Et voilà, il fondait en larmes. Roman qui lui disait toutes ces belles choses, c'était beaucoup et la pression qui redescendait aussi de tout à l'heure. Toutes ces choses, tous ces compliments, ces mots d'amour. Il relâchait quelque secondes une de ses main pour la glisser contre son visage, lui caresser la joue avec son pouce ; c'est bien toi, Roman ? Ce n'est pas quelqu'un qui s'est déguisé et maquillé en toi ? Non c'était bien lui et les larmes ne pouvaient que couler. Il était à court de mots, ce qui était plutôt rare, lui qui était naturellement très bavard et qui avait toujours un truc à dire. Roman le prenait de court et il ne voyait simplement pas quoi lui répondre. Il reprenait sa main dans la sienne ensuite. Pourquoi tu me lâches à ton tour, pourquoi tu mets ta main dans ta poche ? Pourquoi tu parles du dessert ? Qu'est-ce que ... Roman ...? Il avait l'impression de comprendre ce qu'il se passait tout en se disant qu'il ne fallait pas rêver, que c'était impossible puisque Roman l'avait envoyé bouler à chaque fois qu'Adel lui avait parlé mariage. Adel lui avait limite fait des dissertations sur le sujet, sur le pourquoi du comment ils devraient se marier, quels intérêts même en pleine apocalypse. Superstition, spiritualité, religion, vie après la mort, paradis, retrouvailles, toutes ces choses là mais Roman l'avait toujours envoyé chier. Et là... Son coeur s'arrêtait de battre quand Roman lui posait la question... Pour qu'Adel reparte de plus belle en sanglot. Un hoquet, un "oh mon dieu" qu'il semblait formuler avec ses lèvres mais aucun son ne sortait.
Il lui avait vraiment fait peur et maintenant, Adel était si émotif qu'il était en larmes. Fatigue, sentiments, Adel était quelqu'un de toute façon très sensible, il suffisait souvent d'un "je t'aime" pour refaire sa journée alors un tel discours amoureux n'allait pas arranger les choses. Il essayait d'essuyer ses larmes, dans le but de pouvoir le voir, le voir ému lui aussi. Ce n'était pas une plaisanterie.
Je... oui. Bien sûr que oui, je veux t'épouser.
Il ne lui dirait pas "depuis le temps que tu me fais attendre" ou autres remarques du genre, qui serait négative, car de toute façon : il l'avait fait. Enfin. Il relâchait son autre main pour prendre son visage entre ses mains, se pencher pour l'embrasser tendrement. Un baiser avec un goût salé mais qu'importe. Il ne pouvait pas faire autrement que l'embrasser. Des années qu'il attendait cette demande et il avait fini par se résigner, se dire qu'ils ne se marieraient jamais. Qu'il n'y avait peut-être plus personne pour officier un mariage mais cela serait resté entre eux, il aurait pu dire à n'importe qui qu'il s'appelait Adel Avilov, de toute façon, ce n'était pas comme s'il avait encore des papiers qui prouveraient le contraire, ce n'était pas comme s'il y avait des preuves que ce mariage était bidon ou qu'en savait-il encore. Il pouvait se présenter comme il voulait et si un jour des papiers devaient se refaire, ce serait Adel Avilov ou Wayne-Avilov, ça lui irait tout aussi bien. Il s'y voyait déjà. Il harcelait ses lèvres de baisers, tombant de sa chaise pour se mettre à genoux devant lui. Sorte de pied d'égalité. Plus pratique aussi. Il ne pouvait pas s'arrêter. Ses lèvres, son visage. Des années qu'il attendait cette demande en laquelle il ne croyait plus et la voilà enfin. Il ne pouvait pas le faire attendre non plus, il n'y arriverait pas. Il ne pouvait pas lui faire la plaisanterie "hm, je me tâte", Adel était trop réactif, il ne pouvait pas contrôler ses émotions, surtout pas maintenant. Il soupirait de soulagement aussi de se dire que toute cette soirée était vraiment pour ça et qu'il n'y avait rien de plus. Il cessait juste de l'embrasser pour le prendre dans ses bras, le serrer contre lui. Oui, mille fois oui. Il se reculait juste à contre coeur pour une raison, l'anneau.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Lun 16 Juil - 22:37
burning love
adel & roman
Roman reste quelqu'un d'entier dans ses réactions et si quelque chose ne lui plait pas, il est difficile d'échapper à ses coups de colère ou pire encore à son dédain. Le russe est totalement du genre à en arriver à ne plus voir une personne même si elle est sous ses yeux si elle a dépassé les bornes, faire comme si quelqu'un n'existe pas est assez facile pour lui. Et pourtant au fil des années, aux côtés d'Adel, il a appris, à prendre sur lui justement, à faire la part des choses, enfin n'y arrivant qu'avec son homme parce qu'en ce qui concerne les autres, c'est foutu. Donc oui, le russe arrive à freiner son envie première qui serait de gueuler sur Adel et de se barrer mais il garde en tête ce qui doit se passer, ce qui va se passer ce soir. C'est bête mais aller au bout semble vraiment nécessaire vu le genre de pensées qu'Adel peut avoir. Roman lui fera sans doute la gueule plus tard, pour avoir pensé ça, pour l'avoir obligé à changer ses plans.
Flatteur. Oui, c'est ce que j'ai dit. Au moins son compagnon ne remet pas en cause le côté vexant allant avec. Mais oui flatteur, Roman sait qu'il plait, il sait qu'il est un bel homme et que oui, s'il le voulait il ne peinerait pas à mettre un autre homme dans son lit. Ou plutôt il n'aurait pas peiné avant parce que même s'il est plus que bien conservé, le russe sent le poids des années sur ses épaules, il a l'impression d'avoir une certaine lassitude gravée dans ses os, de ne plus avoir le panache d'autrefois. Il n'a pas quarante ans et pourtant par moment il se sent vieux et usé, avant l'âge, sans doute est-ce tout ce qu'ils ont pu vivre toutes ces années qui font ça. Et voir quelques poils blancs dans sa barbe lorsqu'il se regarde dans le miroir n'aide en rien.
Commençant par remettre les choses en place, lui posant des questions dont il a déjà la réponse, ne lui laissant pas le temps de répondre, les posant surtout pour le faire réfléchir. Mais aussi pour lui montrer à quel point Adel peut se tromper sur toute la ligne. C'est peut-être ça aussi qui fait qu'il ne s'est pas énervé et à tout envoyer promener ; la peur de son homme est légitime avec le passé que Roman se traîne. Plus que légitime même quand on voit comment il a pu se comporter. Et là...là, Roman s'ouvre à lui, sans réfléchir, sans chercher ses mots, il ouvre son cœur à Adel comme il ne l'a même jamais fait. Il lui a dit plus d'une fois ce « je t'aime » au fil des ans, le russe lui a dit quelques fois d'autres choses mais là comme ça ? Ça n'est jamais arrivé. Roman comptait le faire avec son discours qu'il avait plus ou moins préparé mais à mesure qu'il parle, il se dit que ce à quoi il avait songé, sonnait faux par rapport à ce qu'il lui dit là. Ce « je t'aime à en crever » n'aurait pas passé ses lèvres quand bien même il le pense. Il n'aurait pas non plus fait cette promesse de fidélité à voix haute, vu que pour Roman elle était déjà là mais tacite. Il y a certaines choses qui restent mais tourner différemment ce qu'il pensait. Et oui, tout sort sans réfléchir, naturellement.
Il voit l'émotion gagner son homme, il voit chacune de ses réactions l'une après l'autre, il entend ses mots murmurés dans un souffle. Ce n'est pas fini mon cœur, songe t-il en voyant les premières larmes. Oui, c'est bien moi amour. Appuyant juste un peu plus sa joue contre la main d'Adel, sans pour autant s'interrompre dans sa lancée. Comblant ce vide de quelques secondes en ressortant les bagues de sa poche, en cherchant à détendre l'atmosphère. Enfin elle n'est pas tendue, l'atmosphère, mais Roman reste nerveux et bien plus ému qu'il ne le pensait. À croire qu'au fil des ans, il a pris un peu de l'empathie et de la sensibilité d'Adel mais là encore ça n'est qu'avec son homme qu'il y parvient. Nerveux, parce que même s'il a la ferme conviction que son compagnon ne peut que lui dire oui, il y a un petit « et si » qui trotte dans sa tête. Même en le voyant repartir de plus belle en sanglots après sa question, il reste nerveux, dans l'attente. Pitié ne me fais pas attendre.
Enfin ce oui qui vient rapidement mais dans sa tête, Roman a l'impression de l'avoir attendu des heures. Enfin ce oui et un poids incroyable s'ôte de ses épaules et c'est lui qui se retrouve à avoir vraiment les larmes aux yeux cette fois. Qu'Adel vienne ainsi l'embrasser ne l'aide pas et si dans un réflexe il ferme sa main quand son homme se laisse tomber à sa hauteur, ce n'était pas prévu qu'il se mette à son tour à pleurer. Roman avait prévu qu'Adel allait pleurer, il s'y était préparé mais alors que lui en vienne là, il ne l'aurait jamais envisagé, pas une seule seconde. Pourtant se sont bien des larmes qui roulent sur ses joues aux baisers d'Adel sur ses lèvres ou son visage, lui rendant ses baisers comme il le peut d'ailleurs. En larmes et pourtant le russe est...incroyablement heureux à cet instant, une joie sans nom qui déborde de cette manière. Lui qui pensait aussi que son premier réflexe serait de songer au fait que maintenant il n'était plus libre, qu'il allait vraiment avoir une chaîne autour du cou. Non, rien de tout ça, juste un putain de bonheur dans le cœur et dans les tripes.
Adel se recule et Roman vient lui essuyer ses larmes du bout des doigts. T'as l'air fin mon cœur comme ça. Alors que lui n'est pas mieux mais oui essuyer les larmes de son homme, tout en sachant très bien ce qu'il doit faire maintenant et qu'Adel ne lui a pas laissé le temps de faire. Récupérant un des anneaux dans sa main, heureusement qu'ils ont le même tour de doigts tous les deux, ça lui a facilité les choses en les trouvant et ça lui facilité maintenant. Pour ensuite attraper la main gauche de son homme, levant les yeux sur lui, juste avant de la lui glisser autour du doigt. Si Roman lui laisse quelques secondes pour la regarder une fois à son doigt, le connaissant par cœur, c'est obligé qu'Adel veuille le faire, il fini pourtant par venir l'embrasser lui. Pour mieux murmurer contre ses lèvres.
- Je t'aime, mon fiancé.
Bordel, ça fait bizarre à dire, même à voix basse. Roman a eu beau se le dire mentalement plusieurs fois depuis qu'il songe à demander à Adel de l'épouser, le dire vraiment n'est vraiment pas la même chose. Et comme le russe reste lui-même quelque part malgré l'émotion et les larmes toujours présentes, il se recule légèrement, tout en ouvrant sa main pour laisser Adel attraper le second anneau.
- Enfin, si tu en as envie.
Bien qu'il sache que ça sera oui, parce qu'on peut dire de lui mais son homme est tout aussi possessif et extrême que lui. Alors oui songer au fait qu'Adel va vouloir montrer à tout le monde que Roman n'est certainement plus à prendre, bah, c'était facile à voir venir. C'est un peu, beaucoup réciproque le « cet homme est le mien et je compte bien le montrer à tous ».
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Sujet: Re: burning love (romandel) Jeu 19 Juil - 2:48
burning love
adel & roman
Il se savait trop émotif pour le commun des mortels mais il n'avait jamais su travailler ce point de sa personnalité, il était comme ça, voilà tout. Il pleurait facilement, de joie comme de tristesse ou même d'énervement, il pleurait souvent, c'était plus fort que lui. Alors les mots de Roman ne pouvaient que participer à le faire pleurer même si ce n'était pas son but premier, Roman devait avoir l'habitude, des larmes, Adel en avait beaucoup eu sur la route. Notamment après avoir réalisé ce qu'il s'était passé avec ce qu'il appelait l'apocalypse. Car il y avait eu le choc, la survie, ça les avait empêcher de vraiment réfléchir et se recentrer mais dès la première fois où ils avaient eu le temps se poser, il était foutu, il avait explosé, une crise de larmes. Puis pour à peu près tout ensuite, quand la pression était trop forte, quand il était trop énervé ou quand ils en venaient à tuer des humains. Mais depuis le début, cette fois là était peut-être la plus légitime et la plus belle. C'était entendre des mots qu'il ne pensait pas entendre un jour de la part de Roman, qu'il pensait que lire dans ses romans à l'eau de rose qu'il aimait lire la nuit quand Roman dormait. Là, c'était du concret, c'était vrai et il ne s'était pas attendu à tout ça, il n'avait pas pu s'y préparer mentalement, le cocktail parfait pour le faire fondre en larmes.
Il n'avait pas une seconde d'hésitation. Il l'aimait, il n'avait aucun doute à ce sujet. S'il ne devait avoir que lui pour l'éternité, si en tout cas, Roman le lui permettait, il signait directement. Adel n'était jamais avare en compliment, il aurait aimé lui retourner, lui dire ce qu'il ressentait à son tour mais trop ému et sous le choc de la demande, il ne parvenait pas à s'étendre en paroles. C'était un oui, c'était tellement évident qu'il ne pouvait dire que oui. Il l'avait tellement tanné pour ça pendant des années, il aurait été bête de refuser. Et même être dans ces lieux ne changeaient pas son avis sur le sujet, cela pouvait s'effondrer mais tant qu'il aurait Roman, il pouvait continuer. Pour ça comme pour tout, tant qu'il avait Roman il pouvait tout affronter. Toujours aussi conscience qu'il n'en serait pas là sans lui et qu'il ne ferait pas long feu sans lui.
Cela n'allait pas l'aider à ne plus pleurer s'il voyait que Roman s'y mettait aussi mais il ne pouvait pas le blâmer, c'était l'émotion qui voulait ça, il fallait bien que Roman se mette en tête qu'il était humain lui aussi. Il ne pouvait que l'embrasser davantage, le trouvant plus adorable encore, même si adorable pour décrire Roman était un mot un peu étrange mais il semblait lui correspondre à cet instant, il n'y avait pas plus beau que son homme qui s'ouvrait enfin, qui ne s'imposait aucune limite.
Il le laissait essuyer ses larmes sur ses joues, l'imitant brièvement en caressant ses joues. Quelle peur il lui avait fait ce soir, il n'aurait jamais imaginé que ce qu'il avait à lui dire c'était ça. Pas sûr qu'il aurait pu le deviner, il avait tellement imaginé le pire. Il lui laissait prendre sa main et lui laissait glisser l'anneau, autre instant plein d'émotions. Il ne voyait pas la corde autour du cou, il voyait surtout que Roman l'aimait vraiment, à ce point là. Il savait que Roman ne lui aurait pas menti sur quelque chose d'aussi gros et important, convaincu que dans le fond, pour Roman, ces choses là c'était extrêmement sérieux aussi. Il regardait sa main, c'était un poids étrange, une sensation étrange. Il avait souvent regardé sa main avec cet espoir là, avoir un anneau mais c'était soudainement concret. Un poids qu'il oublierait un jour, auquel il s'accoutumerait.
Je t'aime aussi, mon futur mari.
Il se demandait maintenant comment ils allaient faire. Il ne se souvenait pas avoir croisé de personne apte à les marier dans le coin et si la religion était passé au second plan ces dernières années à cause des événements... Il y croyait quand même encore, dans le fond. Il se posait donc la question, comment se lier l'un à l'autre ; ils pouvaient bien dire à tous qu'ils étaient mariés mais s'ils ne se mariaient pas véritablement, quel intérêt ? Hm. Les prêtres ne couraient plus les rues - merci captain obvious. Il regardait Roman faire, lui tendre l'anneau. Il souriait tendrement en prenant l'anneau et sa main gauche. C'était plus fort que lui qu'embrasser sa main en premier. Il voulait lui passer l'anneau mais dans un premier temps, il tremblait fortement. Il tremblait beaucoup et pour un chirurgien, avoir les mains qui tremblent, c'était mal venu. Pourtant ça arrivait, le coup de l'émotion et les larmes qui l'empêchaient de correctement voir mais il y parvenait, apportant à nouveau sa main à ses lèvres pour l'embrasser. Les voilà à genoux par terre, voilà Adel qui regardait leur mains avec les anneaux. Tellement plus beau en vrai que dans ce qu'il avait pu imaginer. T'es tellement niais, Wayne. Tellement niais, il ne pouvait pas dire le contraire ou le réfuter.
Il aimait cette idée, l'anneau autour du doigt de Roman, comme il aimait l'anneau autour de son propre doigt. Pas que cela les rendrait invisible aux autres mais pas loin. On ne pourrait pas faire plus clair sur le "il est mien" à moins de porter un t-shirt ridicule. Adel allait rester sous le coup de l'émotion un bon moment encore et la fatigue de la journée et du bain n'allaient pas aider. Il se ressuyait les yeux une énième fois pour essayer de voir, sûrement avait-il les yeux rouges à force de pleurer et sûrement que le bleu-vert de ses yeux en ressortait davantage. Trop émotif, trop niais. Il s'en fichait, il avait le droit, il se fiançait. Il ne pensait plus du tout au fait que Roman avait pu le tromper, pas plus qu'il se disait que Roman pouvait le leurrer, lui donner ce qu'il voulait depuis tant d'années pour faire passer quelque chose. Non, il voyait juste ça comme un "enfin".
Il aurait pu faire sa demande lui-même, peut-être qu'il n'aurait pas autant attendu, mais discuter avec Roman du mariage et l'y voir opposé ne l'y avait jamais encouragé, lui souffler de faire sa demande avait donné quelque chose de peu concluant aussi. Hm. Enfin. Tant pis pour le temps passé, ils y étaient enfin. Il se penchait pour lui voler un dernier baiser, se relevant ensuite et entraînant son homme avec lui à se lever. Le prendre dans ses bras, plus confortable à faire debout qu'à genoux.
Tu es celui que j'ai toujours voulu, Roman, le seul que je veux. Je t'aime. Tu es mon roc, mon soleil, ma raison de vivre. J'ai longtemps cru que ce monde nous avait tout pris, qu'il ne nous restait plus rien mais en fait, nous n'avons pas tout perdu puisque l'on s'est trouvé.
Il savait parfaitement que si l'apocalypse n'avait pas eu lieu, eux deux, cela n'aurait jamais eu lieu ou alors ils auraient essayés un jour mais Roman l'aurait forcément trompé, il n'y avait pas eu les même événements qui l'auraient poussés à réaliser ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Adel n'aurait pas été tout blanc non plus, il en serait devenu paranoïaque, intrusif.
Tu es tout ce que je veux et plus encore. Tu as parlé d'âme soeur, je n'aurais jamais cru entendre ces mots mais je pense que tu as raison. Tu es parfait pour moi. Et visiblement je ne suis pas trop mal pour toi non plus. Je sais que tout était fait pour qu'un jour nous finissions ensemble. Sans l'apocalypse cela aurait juste été plus dur mais inévitable et de nos jours, je suis incapable de m'imaginer sans toi. Tu es l'amour de ma vie, Roman. Je te l'ai déjà dis, mais je te le redirai encore et encore. La plus belle chose qui me soit arrivée.
Après sept ans ensemble, il aurait pu commencer à se lasser, la passion aurait pu faiblir, le feu s'éteindre, il aurait pu commencer par ne plus avoir peur des autres, se dire que de toute façon, ce ne serait pas si grave que ça. Il aurait pu se lasser et ne plus avoir peur de le perdre, mais ce n'était pas le cas.
Il aurait aimé lui dire plus de choses mais il était encore ému, cela se voyait, cela s'entendait. Il peinait à cesser de pleurer, les larmes coulaient toutes seules, indépendantes de sa volonté. Il fallait que ça sorte. Tant par les mots de Roman que par ceux qu'il essayait de lui dire, c'était bouleversant. Encore une grande étape entre eux.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Sam 21 Juil - 17:05
burning love
adel & roman
Les larmes d'Adel, souvent Roman s'en est moqué ou l'a envoyé bouler quand ce n'était pas une remarque acerbe, pourtant à chaque fois que son homme avait une crise majeure, le russe était là. La première fois qu'Adel a pu craquer, Roman a su le réconforter, à sa manière et sans doute pas comme le commun des mortels mais il l'a fait. Les quatre fois où son homme a fait une crise de panique après avoir tué un vivant, Roman le prenait dans ses bras et le rassurait. Mais c'était surtout au début que le russe l'envoyait promener, par la suite, il avait compris que c'était la manière d'Adel de vider un trop plein de sentiments. Cela l'agaçait de le voir faire autant qu'il pouvait sentir son cœur se serrer parce qu'un homme comme Adel, ça ne doit pas être triste, son compagnon ne devait que respirer la joie. Relative vu leur environnement, mais oui la joie. Souvent le russe a jaugé du niveau de sentiments débordants d'Adel, savoir s'il devait juste laisser passer ou si ça nécessitait qu'ils se posent et que Roman agisse. À l'opposé l'un de l'autre, Adel énervé ça donne des larmes, Roman énervé ça donne une explosion de colère et jouer des poings et ainsi de suite.
Donc oui, voir Roman pleurer n'est pas quelque chose à laquelle on peut s'attendre, même lui ne s'y attendait pas, en même temps le russe peut compter sur les doigts d'une main combien de fois ça lui est arrivé. Quatre fois. Dans toute sa vie. Les deux premières Adel ne doit même s'en douter d'ailleurs surtout que la première ils ne se connaissaient pas. C'était après avoir eu son diplôme, avocat, ça y était toutes ses années de galère payaient enfin. La seconde son compagnon était pourtant déjà dans sa vie, Roman avait craqué une nuit en pensant à ses parents. La troisième fois, Adel ne peut qu'en s'en souvenir, leur première énorme engueulade et Roman avait cru le perdre ce jour là, il en avait fait une crise de panique entre cette peur et comprendre qu'il aime Adel. La quatrième...cette soirée, ce moment entre eux et la demande de Roman mais surtout le oui d'Adel avec le soulagement et ce putain de bonheur qui vient avec. Soulagement que son homme ait dit oui mais surtout parce que le russe ne prend jamais d'engagement à la légère, enfin en ce qui concerne Adel, chaque promesse, chaque décision de la part de Roman envers Adel est mûrement réfléchie.
Donc oui c'était un énorme pas à franchir, pour le russe c'était un peu comme si on lui demandait de sauter par dessus un précipice, tout en sachant qu'il ne sauterait jamais assez loin pour atteindre l'autre côté. Non, ce n'est pas exagéré, c'est ce qu'il a ressenti la première fois que son homme lui a parlé mariage. Et Roman n'en voyait pas l'utilité de toute manière au delà de tout ça. Il en a fallu du temps pour que l'idée fasse son chemin dans sa tête, il n'allait pas le faire juste pour faire plaisir à Adel, il fallait qu'il soit prêt à s'engager ainsi. Il fallait qu'il voit le fait, que techniquement ça ne changerait pas grand chose, amoureux comme il peut l'être, ce n'est pas un anneau à son doigt qui changera le fait qu'il est déjà engagé sans marche arrière possible. Que tout bêtement, il l'a déjà la corde au cou et qu'il l'a, limite, mise lui-même volontairement et avec entrain. Qu'il voit qu'au contraire pour son homme cela serait une vraie preuve d'amour, un « oui je t'aime autant que ça ». Et visiblement, Adel en avait plus que besoin vu comment il s'est mis en tête que Roman a pu le tromper.
Mon fiancé. Mon futur mari. Des paroles échangées qui le laissent pourtant dans une sensation étrange, cela reste plus que bizarre à dire et à entendre mais Roman se dit qu'il va s'y faire. Et même très rapidement alors que son côté possessif-obsessionnel extrême revient sur le devant de la scène, Adel est à lui et à personne d'autre. Il est mien et allez tous crever. Pourtant il reste dans cet élan émotif en laissant son homme prendre sa main, l'embrasser -fleur bleu va- et le voir et sentir trembler de cette manière avant qu'Adel ne lui glisse l'anneau au doigt. Tu es niais chaton. En temps normal, nul doute qu'il lèverait les yeux au ciel en voyant son compagnon...son fiancé observer leurs mains de cette manière. Au moins ça détourne son attention de ce poids à son doigt, Roman va devoir s'y habituer aussi, pourquoi faut-il qu'il porte un anneau lui aussi ? Ah oui parce qu'Adel semble plus calme mais il n'est pas mieux que lui niveau jalousie et possessivité. Tout comme s'il ne lève pas les yeux, c'est aussi parce que c'est la soirée d'Adel alors il peut bien être excessif dans ses réactions, il en a le droit surtout quand on sait depuis combien de temps il attend ça. Et un peu parce que tout en étant plus « calme » dans ses réactions, Roman ressent les mêmes choses que son homme.
Se laissant entraîner pour finir sur ses pieds, enlaçant Adel autant que lui peut le faire. Oh. Roman coince sa lèvre inférieure entre ses dents en entendant tout ça, comme si ce simple geste pourrait l'empêcher d'être de nouveau trop ému. Preuve en est alors que de nouvelles larmes arrivent sur ses joues, putain on a l'air fin à pleurer ainsi. Détachant une de ses mains du dos d'Adel pour venir remettre ses cheveux en place, le couvant du regard dans le même temps, son homme, l'amour de sa vie. Des mots pouvant sonner étrange de la part de Roman mais qui sont on ne peut plus vrai et plus que partagés d'ailleurs. À croire que le russe va repartir de plus belle à pleurer, les émotions de son homme ne l'aidant toujours pas à se calmer. C'est définitif mais Roman a bel et bien pris un peu de l'empathie d'Adel depuis tout ce temps.
- Tu n'es pas trop mal toi non plus, en effet.
Roman le lui dit en riant un peu, essayer de plaisanter pour essayer à nouveau de ne pas pleurer un peu plus mais il semblerait que ces fichues larmes ne veulent pas cesser. Puis, il ne savait pas trop comment prendre la certitude d'Adel les concernant s'il n'y avait pas eu l'apocalypse, même si avec le recul il sait que :
- Je ne sais plus si je te l'ai déjà dit mais j'ai été fichu dès l'instant où j'ai posé mes yeux sur toi. Je crois que c'est à la fête pour ton diplôme que tout s'est vraiment mis en route par contre, la manière dont tu me regardais, dont je te regardais, il n'y avait pas que de la drague pour t'avoir. C'était toi et personne d'autre, ça ne pouvait être que toi et ça ne peut qu'être toi chaton.
Donc oui, même si le russe ne voit pas comment dans un monde normal il aurait ouvert les yeux et ils auraient finis ensemble mais oui c'était ce qui se serait passé. Cela aurait peut-être mis encore plus de temps, cela aurait peut-être été énormément de crises entre eux, encore plus qu'ils en ont eu avec apocalypse, mais la finalité serait la même en fin de compte. Eux deux et le reste n'existe pas. Gardant encore et toujours Adel dans ses bras, une main dans son dos et l'autre remontant dans sa nuque, la lui caresser du bout des doigts, un moyen de s'apaiser tous les deux. Viens même nicher ton nez dans mon cou si tu le veux. Combien de fois Adel a pu finir ainsi, dans le cou de Roman pour se calmer ou rien que pour dormir, bien trop pour être comptées ces fois.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Ven 3 Aoû - 20:50
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Un moment émouvant et inoubliable, il se rendait compte aussi du chemin qu'ils avaient fait l'un l'autre pour en arriver à ça, se fiancer. Tout ce qu'ils avaient traversés main dans la main, toutes les emmerdes, parfois les moments d'incertitudes. Le pourquoi on continue qui avait fini par le percuter, lui, l'éternel optimiste. Parce qu'il y a forcément encore de l'espoir quelque part ? Pour la survie ? Parce qu'on est à deux donc on peut tout surmonter ? Un peu de tout ça. C'était cette bulle qu'ils s'étaient faits au fil des années, ils ne s'assimileraient jamais vraiment avec les autres mais ils s'adaptaient à chaque instant, faisant comme si de rien n'était, profitant des moments de répits mais au final, ce serait toujours eux deux contre le reste et rien ne pourrait changer ça.
Il n'aurait pas cru que Roman finirait par lui poser la question fatidique, pas après toutes ces années à se faire envoyer paître dès qu'il abordait le sujet même subtilement. Que Roman l'ait trompé lui avait semblé plus probable et à cet instant, il ne saurait plus dire pourquoi. Juste qu'après tout ce qu'ils avaient traversés ensemble cela aurait été un couteau dans le dos et avec le recule, sûrement qu'Adel aurait pété les plombs et n'aurait pas pu pardonner ça, justement pas après tout ce qu'ils avaient vécus toutes ces années ensemble. Il devait juste vraiment se mettre dans le crâne comment était Roman, il n'était pas romantique pour un sou mais il avait sa propre façon d'aimer et de le montrer, sauf qu'Adel en devenait parfois paranoïaque à ce sujet. Cette peur constante de le perdre que ce soit à cause des morts vivants ou à cause des vivants tout court, comme s'il avait l'impression que tout pourrait les séparer.
Toutes ces larmes l'achevaient. Il était complètement out. Entre les mots et les larmes, il avait bien envie de se rasseoir et ne plus bouger de son siège. Pourtant il trouvait plus réconfortant encore quand Roman l'attirait ainsi contre lui, une douce étreinte qui était la bienvenue. Quand il disait qu'il était son roc, il ne mentait pas.
Tu me l'as déjà dis, oui. Je me souviens de nos regards. Je t'ai détesté après coup, quand j'ai réalisé que tu avais failli me faire flancher alors que l'infidélité est quelque chose qui m'a toujours répugné. Mais nos regards, nos gestes l'un envers l'autre. Quand on se tenait brièvement la main, qu'on se cherchait l'un l'autre. Je me souviens aussi de tous nos appels, de nos petits sms auxquels j'étais accro. A quel point cela m'a manqué quand tu as tout arrêté. Ces petites intentions que tu avais déjà à l'époque.
Qu'il veuille bien l'accepter ou non, Roman avait toujours eu quelque petites intentions à son égard et ça ne lui avait pas échappé. Quel dommage alors qu'il ait toujours été en mode "tête-de-con" à chaque fois. Mais les mots de Roman lui donnaient les larmes aux yeux, une fois encore. Roman qui lui avouait qu'apocalypse ou non ils auraient été ensemble. Il se laissait aller contre lui davantage, nichant son visage dans son cou, y déposant même un petit baiser avant de mieux s'y replacer. Il fermait les yeux.
Il inspirait profondément, baladait ses mains dans son dos du bout des doigts. Il se sentait à sa place ainsi. Sauf qu'avec les caresses dans sa nuque et la fatigue accumulée, il allait surtout s'endormir s'il restait là. C'est donc à contre-coeur qu'il se reculait, non sans lui voler un baiser avant. Se reculer pour aller s'asseoir à sa place à table, essuyant ses joues une énième fois pour sécher les larmes qu'il restait, déjà qu'il avait du noyer le haut de son... son fiancé.
Trop d'émotions en une soirée, c'était beaucoup trop. Il était complètement crevé.
C'est beaucoup pour une seule soirée.
Un petit rire pourtant, attendri. Il n'était juste pas prêt pour tout ça.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Mer 8 Aoû - 18:04
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Bien que Roman garde son caractère de merde, qu'il reste quelqu'un d'égoïste et soit prêt à tout pour survivre, il a depuis longtemps intégré et sans même s'en apercevoir qu'Adel allait de paire avec toutes ses actions. Lui qui pourtant était sûr au départ que s'il faisait tout pour garder son homme en vie c'était uniquement parce qu'il pouvait être utile, alors que non, tout était déjà mais il n'en avait pas conscience. C'est dingue quand même le pouvoir que peut avoir Adel sur le russe mais peut-être que son homme ne s'en rend pas compte par moment. Alors qu'à d'autre, Adel abuse de la situation et de ce que Roman est capable de faire pour lui, le russe est même sûr et certain que si son homme était de ce genre là, un mot de sa part et il tuerait tout le monde et n'importe qui. Quoi que pour ce point là, vu comment est Adel, ils iraient surtout à l'engueulade, il suffit de voir le nombre de fois où un mec s'est retrouvé avec le canon de l'arme de Roman sur la tempe et ça juste parce que le dit avait un peu trop approché ou fait une réflexion à Adel. Du grand n'importe quoi à voir pour la plupart des personnes.
Tout ça pour dire que finalement c'est logique qu'après toutes ces années ensemble, Roman ait fini par le demander en mariage. Quand bien même le russe trouve toujours ça un peu inutile. Disons que c'est utile pour montrer à tous les survivants, qu'Adel est à lui et à personne d'autre, chasse gardée et le premier qui approchera...Utile parce qu'ainsi le russe montre à Adel que oui, il l'aime autant que ça et qu'il sacrifie volontiers cette « liberté » pour lui, liberté toute relative comme il l'a déjà dit mais eh c'était surtout une barrière psychologique. Qui au final ne pouvait que l'amener à être plus qu'ému lui aussi et à câliner son homme, à prendre soin de lui mais surtout à le garder dans ses bras, difficile pour Roman d'être plus tendre qu'à cet instant précis. Tendresse qu'il a réussi à apprivoiser au fil des ans, à laquelle il a réussi à se faire et qui est devenue plus naturelle. Ne pouvant que suivre son homme en paroles, devant reconnaître qu'Adel a raison en ce qui concerne le passé et ce qui se serait passé.
Ah, tu m'as détesté. D'accord mais Roman pourrait lui répliquer qu'il aurait quand même terminé par lui céder, le russe aurait eu Adel et ça, il en est persuadé. De toute manière comment son homme aurait pu résister éternellement surtout vu son mec de l'époque ; Roman était jeune lui, il était beau et l'argent n'était pas vraiment un problème, il avait aussi bien plus de classe. Oui, il en est persuadé d'autant plus avec ce qu'ils savent maintenant, ça serait arrivé, point final pour Roman. Des intentions à l'époque ? Si tu le dis chaton. Le russe n'en est pas convaincu mais soit, pour une fois, il ne va pas aller contredire son compagnon, lui ne voit pas en quoi mais bon. Préférant l'attirer un peu plus contre lui, qu'Adel se calme ou du moins que ses émotions redescendent à un niveau plus serein, bien que Roman a aussi besoin de s'apaiser. Lui caressant le dos et la nuque, souriant pour lui-même en sentant les larmes d'Adel dans son cou, aimant beaucoup ce baiser que son homme pose contre sa peau.
Même pour lui, c'est claquant que tout ceci et bien que d'un certain côté il ait envie de garder Adel dans ses bras, de l'autre il est content qu'ils s'écartent un peu l'un de l'autre. Respirer et se reprendre, arrêter de pleurer comme une minette aussi, le russe en profitant pour essuyer ses joues et prendre une profonde inspiration à son tour. Un sourire un brin amusé en voyant Adel aller s'asseoir et parler ainsi, bien que pour les paroles de son homme, Roman pourrait s'agacer. Cela serait tout à fait son genre de répondre un « si t'es pas content » ou autre de ce genre là.
- Je sais.
Approchant de la table et de son homme, se penchant pour déposer un baiser dans ses cheveux.
- Le repas va te faire du bien.
Leur faire du bien même mais c'est plus facile pour Roman de ne mentionner que le bien être de son homme, de minimiser les choses le concernant directement. Une dernier baiser dans les cheveux d'Adel et le russe va s'asseoir à son tour, ne pouvant s'empêcher de couver son homme du regard tout en le faisant. Même s'il n'a rien oublié et que ça tourne toujours de bien lui faire comprendre à quel point ça l'a énervé qu'Adel puisse penser qu'il l'ait trompé.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Mar 4 Sep - 0:19
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C'était de ces instants complètement niais et hors de la réalité, de la dureté de la vie, dont il avait cruellement besoin. Des moments où tout était beau tout était rose. Il avait besoin de pleurer pour ces choses là plutôt que sur tout ce qu'ils avaient perdus. Il avait besoin de pleurer et avoir le coeur serré par amour que par tristesse. Parce qu'ironiquement, c'était vivre pour lui et pas survivre, se permettre de pleurer pour des choses pareilles. Presque futiles.
Manière comme une autre de craquer. Adel craquait souvent, il pleurait souvent. C'était un fait. Il était comme ça. Là, il pleurait pour évacuer toutes ces émotions, ce trop plein entre les gestes et les mots, ce qu'il percutait enfin et ce que Roman percutait enfin et qui était plus que significatif pour lui. Ce ne serait pas un anneau qui empêcherait Roman d'aller voir ailleurs mais il se disait que pourtant, avec cet anneau, Roman se retiendrait, vu le mal qu'il avait eu à passer le cap, c'était bien parce que côté engagement, c'était du sérieux. Il avait déjà mal pris par le passé les refus de se marier, croyant qu'il voulait se laisser une porte ouverte pour se barrer avec le premier venu. Crise de paranoïa et de jalousie comme il lui arrivait souvent d'en faire. C'était ça aussi d'être tout le temps l'un avec l'autre, parfois on se prenait la tête pour rien, parce qu'il ne se passait rien dans leur vies, justement. Il avait été paranoïaque aussi parce qu'il avait connu Roman à ses débuts et qu'il lui arrivait parfois de rester focaliser là-dessus, son esprit ne lui faisait voir que ce qu'il voulait bien. C'était aussi pour ça qu'il valait parfois mieux qu'il se noie dans ses livres, lui éviter de trop réfléchir pour rien.
Quand il repensait à leur passé, il se disait qu'il aurait fini par craquer d'une manière ou d'une autre, souvent c'était le même schéma qu'il se repassait. Il aurait fini par céder, craquer, il aurait été le retrouver au travail ou il aurait été sonner chez lui pour avoir des explications quant à sa disparition soudaine dans sa vie. Sûrement auraient-ils finis par s'embrasser, Roman par l'attirer à l'intérieur. Ils auraient couchés ensemble, dans ses fantasmes, cela aurait duré toute la nuit. Puis au matin, Roman aurait eu ce qu'il voulait et aurait pu rejeter Adel. Adel aurait eu cette culpabilité sur les épaules d'avoir craqué malgré cette superbe nuit, il aurait fini par tout déballer à Richard. Richard aurait sans doute fini par le quitter ou alors par honnêteté, Adel l'aurait quitté. Roman serait passé à autre chose ou alors ils auraient continués à se voir, cela aurait été principalement pour le sexe, parce que ... Roman était Roman et qu'on ne le referait pas à ce sujet. Roman aurait fini par comprendre qu'ils avaient une relation mais l'aurait sûrement trompé. Alors oui, ils auraient été ensemble mais cela aurait demandé du temps et de la patience à Adel, Adel qui aurait fini pire que paranoïaque, hystérique. Roman qui aurait été Roman, se méfier du premier qui approchait Adel. Et leur relation aurait été chaotique. Roman avait tout du pervers narcissique, quand il y pensait. Les événements avaient juste fait que. Roman pouvait lui faire peur parfois, quand il n'allait pas dans son sens ou quand il s'approchait trop d'autres que lui. Il savait que s'il avait un jour essayé de s'éloigner de lui, il aurait pu se prendre une balle, Adel faisait juste comme s'il ne voyait pas cette possibilité, comme si Roman n'en n'était pas capable, tout en sachant que si. Il préférait ne pas garder cette peur, ne pas y penser. Il préférait garder l'aspect bienveillant, surtout que lui-même n'était pas mieux côté possessivité. Il se faisait peur autant que Roman pouvait lui faire peur donc il préférait faire comme si ces choses là n'existaient pas.
Trop de choses qu'il devait prendre en compte et qui lui mettaient les larmes aux yeux. Bien qu'il aurait pu rester contre lui toute la soirée, il avait quand même faim et envie de se poser un peu pour se reprendre, chose qu'il faisait en s'asseyant à sa place. Il s'essuyait une dernière fois les yeux avant de reporter son regard sur la nourriture, ça avait l'air bon en tout cas. Il sentait le regard de Roman sur lui mais ne savait pas trop comment réagir, pour le coup. Ils pouvaient attaquer ? Ca creusait tout ça, tant la journée que toutes ces émotions. S'il avait su que ça dériverait comme ça, il aurait au moins mangé l'entrée avant de dire ce qu'il avait en tête. Et en relevant le regard, il souriait. C'était peu habituel d'être regardé de cette façon, par Roman. Ca arrivait mais comme ça, rarement.
Goûtons, voir si c'est si bon que ça en a l'air.
Le taquiner un peu, essayer de décompresser aussi. Il avait faim, l'avait déjà plus ou moins dit. Il prenait donc les couverts et n'allait pas se faire prier pour goûter les tomates, se disant que c'était quand même assez rare qu'ils puissent faire de vrais plats comme ça et que ça faisait du bien de recommencer à manger normalement. Là où à une autre époque ça n'aurait été qu'une banale salade de tomates, c'était maintenant un repas dont on rêvait. Il n'allait pas les laisser ramollir dans son assiette, eh. Il ne se faisait donc pas prier pour en goûter une tranche, qui en appelait vite une autre. Un soupir de satisfaction. Ce n'était qu'une tomate mais c'était tellement meilleur que tout ce qu'ils avaient du manger pour survivre toutes ces années.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Ven 7 Sep - 15:26
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Adel peut remettre bien des choses en cause dans leur vie, bien des actions de Roman aussi mais maintenant, il n'a plus intérêt à remettre en doute les sentiments du russe à son égard. Les sentiments mais aussi le fait que pour Roman, c'est plus que du sérieux, que jamais il ne pourra lui tourner le dos. Ne plus remettre tout ça en cause et certainement pas après la déclaration qu'il a pu lui faire, pas après cette demande que Roman lui a enfin faite. Il comprend que son homme ait pu penser à de la tromperie, il a connu le russe ainsi, à ne pas vouloir se fixer mais surtout à en être incapable. Lui ? Amoureux ? Jamais de la vie, pourtant Adel a réussi ce qui est réellement un exploit. Roman le comprend mais ne l'accepte pas que son homme ai pensé à ça, avec tout ce qu'ils ont pu vivre, depuis toutes ces années. Si Roman avait dû aller voir ailleurs, ça serait arrivé depuis longtemps, ça se serait produit au début de leur couple mais certainement pas maintenant.
Et que lui-même soit incapable de freiner sa jalousie et sa possessivité extrême, alors qu'Adel ne risque pas d'être infidèle, n'entre pas du tout en ligne de compte. Disons que, Roman a une totale confiance en son homme mais aucune confiance dans les autres, le problème vient toujours des autres de toute manière. Adel est trop tendre et naïf pour voir certains regards pourtant explicites comme le russe en a surpris au fil du temps et à chaque fois qu'il a voulu le lui signaler, Adel lui répondait qu'il exagérait, sauf que non. Croiser des personnes qui voulaient profiter d'eux, profiter surtout d'Adel, c'est arrivé plus d'une fois, en même temps son homme est pas foutu de tenir sa langue, il fallait toujours qu'il révèle qu'il est médecin, chirurgien. Trop doux, trop tendre, trop naïf son homme et pourtant Roman a tout fait pour qu'Adel ne change jamais, qu'il reste le même. Oh oui, son homme s'est quand même endurci au fil du temps mais il est resté le même. Roman l'aime ainsi déjà pour commencer, c'est de cet homme là dont il est tombé amoureux et plus égoïstement, il a besoin qu'Adel reste ainsi, que son homme compense son propre comportement.
Deux opposés tous les deux et pourtant, ils sont complémentaires à leur manière, ils ont leur propre fonctionnement que sans doute personne ne pourra jamais comprendre. Tant mieux si personne ne les comprend jamais et face aux autres, Roman s'en fout complètement de passer pour le connard de service, il l'est de toute manière, avec tout le monde sauf avec Adel. Oui, même s'il peut se montrer dur envers son homme devant témoins ou non, le russe peut être très dur et violent en paroles envers son homme mais...Roman fera tout et n'importe quoi pour Adel, pour qu'il soit bien, heureux, pour qu'il ait tout ce qu'il lui faut quand il le faut. Sa manière à lui de montrer à son homme qu'il l'aime, qu'il n'y a que lui qui importe, les gestes avant la parole avec Roman. Au final c'est même lui qui s'est adouci au fil du temps, mais encore une fois, ce n'est qu'avec Adel que c'est possible.
C'est logique qu'il en soit venu à lui demander de l'épouser, bien qu'il trouve toujours cela un peu inutile, prouver d'une autre manière à Adel à quel point il peut l'aimer. Lui montrer que malgré ce monde de merde, rien est trop beau pour Adel. On pourrait se dire que de là, Roman aurait pu le faire plus tôt mais comme il l'a déjà dit, il a fallu qu'il soit prêt à faire sa demande, à franchir cette dernière étape entre eux. Et puis, le russe voulait faire ça bien et au bon moment, il ne faut pas croire mais trouver les anneaux n'a pas été de tout repos, surtout des anneaux neufs. Parce que oui, ça lui a traversé l'esprit d'en récupérer sur des cadavres, idée qu'il a vite abandonnée, ce n'était pas assez bien pour Adel, il mérite mieux et il a le mieux que Roman ait pu faire dans cette situation. Alors que si le monde tournait encore rond, Roman aurait pu lui faire faire un anneau sur mesure, chez le plus grand bijoutier de leur ville, il n'aurait pas regardé à la dépense, bien au contraire même. Il aurait aussi pu privatiser un restaurant étoilé pour la soirée et lui faire sa demande ainsi ou encore payer ce genre de cliché qu'on pouvait voir dans certains films -et qui se faisait vraiment- en leur offrant pour la soirée un dîner en haut de l'empire state building. Mais là, dans ce monde en ruine, en plus de mettre du temps à franchir le cap, Roman a dû se démener en douce pour qu'Adel puisse avoir la meilleure soirée possible, le faire sans argent du coup et en réfléchissant par lui-même à la notion de romantisme et à comment la mettre en place.
Il réfléchit à moitié à cela alors qu'ils ont pris place à table et que Roman couve son homme du regard. Il réfléchit aussi au fait qu'il n'avait pas du tout prévu de se faire chopper par ses putains d'émotions qui lui filent la sensation d'être une gamine. Si Roman veut que son homme se souvienne de la soirée, bah, il est clair que lui aussi va s'en souvenir toute sa vie.
- Bien sûr que oui voyons.
Un brin amusé en lui répondant, l'évidence même que ça sera aussi bon que ça en a l'air, comment Roman pourrait-il louper des tomates ? C'est peut-être plus sur le poulet à venir qu'il y a du souci à se faire, depuis le nombre d'années que le russe n'a pas cuisiné. Non, il ne faut pas s'étonner qu'il sache le faire, faut-il rappeler qu'il était célibataire avant cette apocalypse et que forcément, il n'allait pas dîner dehors tous les soirs et midis. Ce qui ne l'empêche pas de réfléchir aussi au fait que l'air de rien, le russe ne digère pas qu'Adel ait pu penser qu'il l'ait trompé, que ça ne va pas passer aussi facilement et que Roman va devoir bien le lui faire comprendre. Le tout c'est de savoir à quel moment, il le fera, peut-être pas ce soir alors que c'est la soirée d'Adel ou peut-être que si, plus tard, quand ils seront au lit. Enfin, pour le moment, que le dîner se passe, Roman attaquant l'entrée à son tour, tout en regardant si ça convient à son homme et visiblement oui. C'est presque un léger rire que le russe a, en entendant le soupir de plaisir de son homme, pour des tomates.
- Visiblement c'est aussi bon que ça en a l'air.
Ce n'est pas de la moquerie mais bien une taquinerie, amusé par les réactions de son homme et peut-être un peu fier au fond de lui qu'Adel ait ce genre de réactions. Une taquinerie comme ça en passant parce que pour le russe aussi ça fait du bien d'avoir ce genre de mets dans l'assiette et que finalement cela va finir par être les meilleurs tomates de sa vie. Oui, lui aussi aime ce qu'il mange et ne se fait pas prier pour descendre son assiette. Roman ne se fait pas prier non plus pour taquiner encore un peu son homme quand ils terminent leurs assiettes.
- Je ne sais pas si je vais nous ramener la suite du coup, je ne voudrais pas que tu ais un orgasme trop vite.
Le retour à la normale pour Roman, reprenant ses bonnes vieilles habitudes n'est-ce pas, il est toujours ému par sa demande et tout mais oui ça lui passe quand même. Sans doute plus rapidement que pour son homme.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Ven 28 Sep - 8:50
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Quelque part, Adel était encore mitigé. Balancé entre deux pensées. C'est vraiment arrivé et je suis entrain de rêver. Dans le cas où il rêve, ce ne serait pas la première fois que son esprit lui jouait ce genre de tour, c'était même tristement courant, cela faisait parti de ces rêves parfois qu'il avait et qui lui semblaient réalistes mais une fois réveillé, l'attristaient. Il avait jeté l'éponge à ce sujet, se disant que cela n'arriverait jamais mais ses rêves continuaient à lui jouer des tours, c'était une envie profonde et sincère qu'il avait donc tout ce qu'il refoulait la journée, son esprit s'amusait à lui rejeter en pleine figure la nuit. Et le c'est vraiment arrivé, il commençait à le percevoir, le réaliser. Je ne rêve pas, je suis même bien éveillé et tout ceci est réel. Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas douté des sentiments de Roman, surtout avec les arguments qu'il avait pu émettre contre le mariage alors qu'il croyait tous les éléments réunis. Comme si Roman attendait encore une porte de sortie, après tout, après sept ans, il aurait été plus étonnant - et du coup, ça l'était - qu'il se décide à s'engager au lieu de vouloir souffler. Ce n'était pas son cas, à lui, qui n'avait pas besoin de virevolter d'homme en homme pour se sentir comblé mais ça avait longtemps été le cas de Roman. Même s'il ne pouvait que reconnaître que depuis le temps et les événements, ils étaient devenus bien plus que de simple compagnon et ça, il n'y avait aucun mot dans leur vocabulaire pour le décrire, pas faute d'y avoir réfléchis.
Mais se dire que tout ça était réel était presque trop beau pour être vrai, comme quoi, il ne lui fallait plus grand chose pour être heureux, à ce stade. Juste une promesse. Il en était arrivé là et s'en rendait bien compte. Comme il se rendait compte peu à peu qu'il avait enfin une vraie victoire sur Roman, en dehors du fait d'avoir réussi à le dompter sur certains aspects et l'avoir poussé à s'assagir. Il avait ça comme victoire. Sa main. Il se sentait niais, il l'était et ne cherchait pas à contrebalancer cet aspect de sa personnalité alors que c'était le meilleur moment pour se laisser aller à la niaiserie totale.
Même en mangeant des tomates. Ca ne courait pas les rues, c'était bête mais rien que manger une salade de tomate avec une vinaigrette, ça suffisait à le satisfaire. Les vinaigrettes non plus ne couraient pas les rues. Alors oui, un soupir de satisfaction quand il mangeait son entrée. Roman pouvait le taquiner mais combien de fois Adel aurait préféré crever de faim plutôt qu'avoir à nouveau à manger du chat, du chien, du coyote, de la tortue, des baies sauvages. Là, c'était quelque chose qu'on aurait pu juger de normal alors ça faisait du bien tant aux papilles qu'au moral. Quelque part, ça écartait aussi l'aspect sauvage qu'avait la survie.
M'aurais-tu fait manger une fois du plus du chat que j'aurai pu devenir fou.
Même s'il savait que Roman n'y pouvait rien, qu'ils avaient fait ça parce qu'il fallait survivre et que c'était la chaîne alimentaire qui voulait ça, c'était une petite remarque comme ça pour dire que les tomates avaient, en comparé, un goût de paradis. Ah, la remarque de Roman. Il riait un peu aussi et levait les yeux au ciel, s'il avait une montre qui fonctionnait au poignet, il aurait pu compter combien de temps entre les fiançailles et la première remarque à ce sujet, histoire de voir combien de temps il aurait pu tenir et s'il s'améliorait ou non à ce sujet. Mais en même temps, Roman qui ne ferait pas de remarque salace, si c'en était, ce ne serait pas Roman et il ne voulait pas le changer à ce point non plus. Même si cela renforçait quelque idées qu'il avait, celle qu'ils étaient parfois deux clichés ambulant entre l'anglais propre sur lui et distingué avec un langage parfois trop maniéré et le russe, vulgaire, avec un penchant pour l'alcool et le sexe - et si encore ce n'était que de simple penchant. Et un penchant pour les armes à feu. Ca l'amusait. Même si c'était un peu cliché, ça l'amusait. Si cliché que ce soit, c'était eux et leur histoire et il l'aimait, ça aurait même pu faire un beau roman s'il écrivait tout ça. Comment deux hommes si différents s'étaient rencontrés, avaient pu tomber amoureux tout en restant distant pour nombreuses raisons, pour finalement se retrouver en pleine apocalypse et s'aimer follement mais surtout, librement. Ca aurait pu faire un bon film aussi, tiens.
Parce que tu as prévu encore autre chose ? Tu veux un coup de main ?
Même si, honnêtement, il n'avait rien contre l'idée d'être traité de la sorte toute la soirée, il proposait quand même pour ne pas donner l'air de rester les bras croisés. Mais il n'insisterait pas du tout - sauf pour une forme théâtrale - si Roman refusait. Il était fatigué par sa journée et d'une autre part, l'émotion l'avait terrassé et il avait encore un peu de mal à s'en remettre, toujours chamboulé par la demande de son homme et comment les choses s'étaient passées entre eux à ce moment là. Il lui arrivait de regarder son anneau, comme là, par exemple. La couleur attirait son regard et il peinait à croire que c'était bien à lui. Mais, oui, ça l'était bien. C'était son anneau, ils étaient fiancés. Enfin. Un autre soupir de satisfaction, un peu rêveur, passait entre ses lèvres, ce "enfin" qui sortait mais sous forme de soupir. La patience avait gagné une fois de plus.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Dim 14 Oct - 22:10
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En dehors de cette soirée et de sa demande, cela fait bizarre quand même d'être assis à une vraie table pour manger un vrai repas. Enfin de ceux comme avant cette apocalypse, quant à la table ce n'est pas une maison abandonnée à moitié en ruines par moment, il n'y a pas de la poussière partout ou encore les armes de Roman qui peuvent traîner, pour ne citer que ça. Donc, oui, cela lui fait étrange d'être vraiment posé à une table pour manger et de le faire sans avoir le cul au bord de la chaise parce qu'on ne sait jamais ce qui pourrait débouler. C'est la réponse d'Adel qui lui fait penser à ceci ou encore justement à ce que Roman a pu leur faire manger pour leur survie, c'était eux ou ces animaux, le choix était vite fait. Et encore qu'ils ne sont pas tombés aussi bas que certains survivants à manger de l'être humain, peut-être que si Roman avait été seul, il en serait arrivé là ? Le russe ne saurait pas dire oui ou non et il ne le saura jamais de ce fait.
- La folie n'est pas pour aujourd'hui alors.
Et pour jamais, Roman l'espère. D'ailleurs c'est à se demander comment ils ne le sont pas devenus avec tout ce qu'il ont pu voir ou vivre au fil des années sur les routes. Enfin surtout lui, et encore une fois, le russe est conscient que c'est grâce à Adel s'il a pu garder le cap tout ce temps là, s'il n'a pas totalement pété un plomb. Oui, c'est son homme qui l'a gardé les pieds sur terre, qui l'a raccroché à la réalité pour éviter tout ça. Puis, pour Roman c'est surtout constater que petit à petit l'émotion liée à sa demande en mariage passe, qu'il revient sur un mode plus normal comme avec cette remarque sur un possible orgasme. Mais, eh, Adel l'a peut-être calmé sur beaucoup de choses mais cette part là n'en fait pas partie justement et n'en fera jamais partie. Au contraire c'est s'il se calmait là dessus que son homme pourrait commencer à s'interroger, si Roman n'en a pas marre de lui ou autre chose de ce style là. Du moins, le russe voit les choses de cette manière.
- Bien sûr que oui, j'ai prévu autre chose.
La question de son homme a un petit vexant quand même mais pour le moment, Roman n'est pas dans le mode de s'offusquer pour ça.
- Non, profite chaton.
Roman est quand même capable de ramener le reste tout seul comme un grand. Se levant dans le même mouvement, pour repasser en cuisine, ne pouvant pas louper au passage le soupir et les regards d'Adel sur son anneau. Et après son homme se demande pourquoi des fois Roman l'appelle princesse ? Même si le russe aime le voir réagir ainsi, lui de son côté le poids de l'anneau reste étrange, c'est peut-être juste le temps qu'il s'y habitue. C'est ce qu'il se dit en tout cas en vérifiant que le poulet dans le four soit bien cuit et encore assez chaud, puisque c'est le cas, le russe prend un torchon pour attraper le plat et le sortir. Avant de raffermir sa prise pour pouvoir ramener le plat jusqu'à la table et le poser au milieu.
- Et voilà.
Bon, pas la peine que Roman précise ce qu'il en est, on voit bien que c'est un poulet avec des pommes de terre autour. Ce n'est pas byzance mais il y a assez pour eux deux et c'est tout ce qui compte, de toute manière, il n'a pas pu faire plus encore. S'approchant juste de son homme pour lui voler un baiser avant de retourner à sa place pour ensuite pouvoir découper le poulet, qu'ils puissent se servir comme ils le veulent.
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Sujet: Re: burning love (romandel) Dim 28 Oct - 12:48
burning love
adel & roman
On pouvait lui reprocher d'être trop romantique, trop niais, c'était vrai et il ne s'en excuserait pas. Ces rêveries l'avaient souvent sorties de la tristesse de cette vie, se dire qu'ils trouveraient une belle église et qu'ils pourraient se marier devant dieu, que ça pourrait les rendre plus fort et qu'au moins s'ils mourraient, ils se retrouveraient. C'était niais mais il y croyait, il avait envie et besoin d'y croire. Jeter l'éponge n'avait pas été facile, relativiser n'avait pas été facile et une part de lui avait secrètement continué à espérer tout ce temps, même s'il refusait de l'admettre. En même temps, de toutes ses ambitions pour l'avenir, le mariage était la seule chose encore possible. Puisqu'ils n'auraient plus de grande et belle maison, il n'y aurait pas d'adoption - à moins de trouver un enfant sur la route - il n'y aurait pas de fête le week-end ou de soirée film sous un plaid, pas de week-end camping ou promenade non plus, pas de chien, pas de chat, rien. Pas de futur confortable où le plus dur pour eux serait de connaître le programme télé de la soirée ou s'ils iraient au cinéma, pas de restaurant non plus, pas de soirées avec leur amis, Roman était devenu si possessif qu'il doutait de toute façon qu'une réunion avec ses amis soit possible sans que ce ne soit un peu tendu et il ne pouvait pas lui en vouloir car il agissait de même. Bref. Il ne leur restait pas grand chose et le mariage était selon lui la seule chose de relativement normale leur restant et ironiquement la plus simple qu'il leur restait. Roman s'était toujours opposé à cette décision, fermement et il n'avait pas eu d'autre choix que s'y faire, il n'y croyait pas, n'aimait pas ce genre d'engagement et ça l'avait vexé pendant un temps car cela lui donnait cette impression de porte qu'il voulait se garder ouverte pour se tirer. Bref, il repensait à tout ça, ça l'émouvait de repenser à tout ce par quoi ils étaient passés toutes ces années pour en arriver là, il en avait une petite larme à nouveau rien qu'à y repenser, qu'il essuyait d'un revers de la main, il allait mettre un bon moment pour se remettre de ses émotions et pour une fois, c'était légitime.
Il lui confiait, si tu m'avais fais manger du chat une fois de plus, j'aurai pu devenir fou. Il savait que c'était pour leur survies et qu'ils n'avaient pas le choix, c'était un peu du « manger ou être mangé » mais l'idée le répugnait à chaque fois, il avait toujours des haut-le-coeur et il se dégoûtait un peu plus à chaque bouchée, même s'il savait que ces chats auraient eu moins d'états d'âmes à leur place. Il lui proposait aussi un coup de main, pour la forme mais la réponse de Roman lui convenait, il hochait donc la tête et restait à sa place. Un œil sur son anneau quand même, ce petit « enfin » qui lui tournait en tête mélangé à « j'arrive pas à y croire, ça y est ». Il aurait aimé avoir des amis à qui en parler, il aurait aimé avoir une famille à qui en parler mais ça, même si le monde n'avait pas viré fou, il n'aurait pas eu de famille à qui parler de son futur mariage. Mais il avait eu des amis à qui il aurait pu en parler et des amis qui auraient été capable d'organiser quelque chose pour fêter les fiançailles. Cela appartenait au passé, une fête pour ça, de nos jours, ça paraissait tellement futile, de la perte de temps.
L'odeur enveloppait la pièce et il reniflait avec envie, une odeur qu'il n'avait pas sentie depuis longtemps, qu'il peinait même à reconnaître sur l'instant tellement cela faisait longtemps. Mais une fois le plat sous les yeux il n'y avait plus aucun doute et il en bavait presque d'envie, ça, c'était un vrai repas et ça, il ne finirait pas fou à en manger. Roman n'avait pas fait les choses à moitié, comme toujours. S'il avait été comme Roman, sûrement aurait-il fait une remarque salace à ce sujet et c'était justement à force d'être avec lui que ça lui traversait l'esprit mais parce qu'il était encore lui, il ne la disait pas. Mais à force d'être avec Roman, certaines choses lui montaient à la tête.
« Je pourrais en pleurer à nouveau. »
Et pour jouer le jeu, à la Roman.
« Maintenant, je ne sais plus ce qui me donne le plus faim. Toi ou ce poulet. »
Un petit rire pour accompagner ses paroles même s'il était clair que là, il ne quitterait pas cette table tant qu'il n'aurait pas dévorer ce poulet en entier ou en tout cas, il se sentait parfaitement capable de le dévorer en entier sans en laisser une part à Roman. Roman plaisantait souvent, à l'appeler princesse mais ce soir, il avait vraiment l'impression d'être traité comme tel et ça faisait du bien d'être traité de cette façon, qu'importe le rapport à la virilité, être traité de cette façon lui faisait du bien, lui permettait de souffler et se sentir aimé. Oui, rien qu'avec ça mais c'était déjà beaucoup, que Roman ait réussi à trouver tout ça et ait passé son temps à cuisiner ça pour eux et pour accompagner sa demande.
« Sinon, mon amour, je me demandais... Comme on risque de ne pas trouver quelqu'un apte à nous marier aux yeux de Dieu comme l'aurait voulu la tradition... Est-ce que tu as pensé à une alternative ? Je me disais qu'on pourrait se rendre à la chapelle, se dire deux trois mots et pourquoi pas partir du principe que nous sommes mariés, le temps de trouver un prêtre qui pourrait le faire réellement... On saurait tous les deux ce qu'il en est mais... »
C'était l'intention qui comptait dans ce cas-ci, non ?
« Je pourrais toujours me présenter comme Adel Wayne-Avilov, ce n'est pas comme si les papiers d'identités existaient encore. Ou Adel Avilov. »
Il tâtonnait surtout pour voir les réactions de Roman, voir si pour lui ce ne serait pas trop tôt ou si l'idée du nom ne lui plaisait pas. Mais Adel avait tellement pensé à ça en long large et travers qu'il ne pouvait qu'en parler, il ne pouvait plus garder tout ça pour lui alors que l'idée d'être marié l'enjouait à ce point qu'il était incapable de tenir correctement sur sa chaise et manger dans le calme, pas alors que plus les minutes passaient et plus il réalisait et plus il avait envie de le gueuler sur tous les toits.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: burning love (romandel) Mar 6 Nov - 16:59
burning love
adel & roman
Des fois, Roman pense aussi au passé, à comment les choses se seraient passées entre eux deux. Comment il aurait vraiment agit et réagit avec Adel. Le russe savait déjà que le petit jeu qu'il avait mis en place avec son homme n'aurait pas duré encore très longtemps. Ce je te fuis, tu me suis, avait des limites qu'ils étaient entrain d'atteindre, Roman aurait repris contact avant qu'Adel se lasse de ne pas avoir de réponse. Il aurait vraiment repris contact parce qu'il sentait qu'Adel était prêt pour la suite et nul doute pour le russe qu'il lui aurait cédé. Mais après ça aurait donné quoi ? Juste une nuit certainement et Roman aurait eu ce qu'il voulait mais maintenant qu'il sait qu'il avait déjà des sentiments pour Adel, comment ça se serait passé. Sans doute que ça aurait été plus que chaotique et destructeur des deux côtés. Le russe se dit égoïstement que cette apocalypse est bien tombée quand même, vu comment ils sont partis loin alors que la vie n'a plus rien de normal, ça aurait été pire avant d'un certain côté. Pourtant, Roman est persuadé qu'ils en seraient venus là où ils en sont ce soir, qu'il aurait fini par demander à Adel de l'épouser. Oui, c'était obligé que ça se passe ainsi.
Il y repense avec tout ce qu'ils se sont dit ce soir et en allant à la cuisine chercher la suite. Les airs d'Adel l'aidant aussi à songer à cela et étrangement l'anneau à son doigt l'aide aussi à penser à ça. C'est tellement bizarre comme sensation, celle d'appartenir vraiment à l'autre même si c'était déjà le cas pour lui. Adel est à lui depuis des années et ça aurait continué ainsi jusqu'à leur mort, pas d'autre issue possible à leur histoire malgré le passé du russe. Tout comme Roman est à Adel, encore une fois, c'est moins flagrant mais son homme est tout aussi possessif que lui peut l'être. Ce qui d'ailleurs pourrait faire peur, vu que justement il se connaît et sait jusqu'où il est déjà allé et jusqu'où il pourrait aller pour Adel.
En revenant, il ne loupe pas les expressions de son homme tout en posant le plat puis en regagnant sa place pour découper le poulet. Limite si Adel ne bave pas sur la table et Roman le comprend, lui-même en a l'eau à la bouche et forcément, il est fier de lui et d'avoir réussi à leur procurer un tel dîner. Roman lève les yeux au ciel en entendant son homme, princesse va. Ce qui ne l'empêche pas de continuer à découper le poulet, par contre la remarque suivante d'Adel et le russe en a un sourire qui veut tout dire.
- Qui te dit que je ne suis pas le dessert ?
Parce que oui, forcément, Roman est très demandeur mais en plus, pour lui, la soirée fiançailles ne peut pas se terminer autrement que dans leur lit et avec du sexe. C'est impossible que ça ne soit pas le cas non mais des fois. Et encore que même la table pourrait faire l'affaire, hum quoi que non, ça lui a un peu passé ça à Roman le n'importe où. Mur, meuble de toute sorte et compagnie. Ce n'est pas qu'il soit moins sauvage où qu'ils soient devenus plus soft tous les deux, c'est juste que Roman s'est vraiment mis en tête que c'est plus "romantique" et tendre pour Adel que ça soit dans leur lit. Et plus confortable aussi. Même si, eh, des dérapages sont fort possibles après tout mais pas ce soir. Hein. Quoi. Houlà. Adel qui le ramène brutalement sur tout autre chose.
- Non, je n'y ai pas pensé.
La demande en mariage lui a déjà pris tellement d'énergie rien que d'y penser puis de se décider et enfin de la préparer que le reste lui est passé au dessus de la tête. C'est possible qu'inconsciemment, il voulait laisser ça à Adel, c'est le truc de son homme ça après tout de penser mariage tout en pensant à après la demande. Réfléchissant rapidement aux propos d'Adel alors qu'il continu sur sa lancée et un point précis qui lui fait presque un électrochoc. Cette flamme d'amour et de possessivité revenant danser dans ses prunelles bleues.
- Adel Avilov, ça t'irait à merveille.
Roman n'y a pas songé mais là, ça s'impose à lui en moins de deux secondes et au moins comme ça tout le monde saurait ce qu'il en est. Si jamais les anneaux ne suffisaient pas en eux-même à indiquer qu'Adel est définitivement pris. Propriété privée. Bien que le russe se méfiera toujours de ceux pouvant approcher son homme, oui, ça n'est pas prêt de changer ça.
- On cherchera s'il y a encore un prêtre ou homme comme ça et sinon, oui pourquoi pas faire ce que tu as dit.
Pour une fois que le russe n'est pas contrariant n'est-ce pas. Bon en même temps maintenant qu'il a accepté l'idée du mariage et a fait sa demande, le plus dur à faire pour lui est passé. S'il a eu l'esprit de cesser ses mouvements pour répondre sérieusement à Adel, Roman ne peut que finir par les servir aussi bien en poulet, qu'en pommes de terre.
(c) DΛNDELION
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Sujet: Re: burning love (romandel) Sam 8 Déc - 21:45
L'euphorie le gagnait, à mesure qu'il comprenait l'ampleur de ce qu'il venait de se produire ce soir. Il lui fallait un moment pour le réaliser, il avait refoulé ces sentiments pendant très longtemps et pourtant le mariage avait fait parti d'un de ses rêve de gamin et quand ils s'étaient enfin mis ensemble, pour lui, cela avait été très clair que cela devait se finir ainsi. Pas de date de fin. Qui dit euphorie, dit sourire stupide, dit aussi petits tremblements. Des spasmes. Il avait besoin de courir, besoin d'hurler, besoin d'exprimer sa joie, surtout. Il avait besoin d'extérioriser tout ce bonheur contenu, le faire savoir. Roman savait-il seulement ce qu'il venait de provoquer ? Il se disait que, oui, précisément. Il savait exactement ce qu'il faisait. Il avait chaud et s'il n'avait pas si faim, il n'aurait pas pu tenir en place en attendant le repas.
En même temps, c'était des petites réflexions qu'il ne pouvait garder pour lui, comme cette remarque sur ce qu'il voulait manger, ce qui lui donnait faim. C'était deux faims différentes mais bien présentes, bien que l'une prédominait. Il le regardait couper le poulet avec cette idée de "au pire, on le mange directement" tellement il avait faim. Et la remarque de Roman sur le dessert le faisait sourire un peu plus.
Vaut mieux qu'on prenne le temps de digérer vu ce beau et gros repas. Même si j'ai toujours faim pour le dessert.
C'était plus pour le taquiner qu'autre chose, bien qu'en soit, c'était vrai. Quant à la dernière remarque, c'était presque un ascenseur émotionnel et il en avait conscience, c'était fait exprès. Il n'était pas si obsessionnel que Roman à ce sujet, il pouvait se passer de sexe pendant plusieurs jours, n'était pas forcément celui qui réclamait à chaque fois, même s'il lui arrivait de prendre les devants, mais le temps avait fait que. C'était devenu une habitude, surtout quand ils n'avaient rien de mieux à faire pour passer le temps ou simplement parce qu'ils s'aimaient et avaient pris l'habitude de se le montrer au lit. Que c'était aussi une des seule façon, naturelle, que Roman avait de lui montrer de l'affection.
Ils étaient tout deux perdus dans leur pensées. Visiblement différentes, lui pensait au mariage à venir et il savait déjà, au regard et sourire de Roman, à quoi il pouvait penser. Comme il reconnaissait le regard de Roman pour l'avoir vu à de très nombreuses reprises, la lueur possessive. Bien, il prenait donc ça pour une bonne chose, Roman n'avait pas l'air contre le fait qu'Adel porte son nom. Il aurait pu mal le prendre, après tout. Dire que c'était son identité, point, qu'il ne voulait pas partager à ce point.
Alors, va pour Adel Avilov. Mais comment les autres sauront que tu m'appartiens, hm ?
J'ai ton nom mais toi, tu as quoi ? Et en même temps, Adel ne prenait pas la peine de cacher sa possessivité, pas un pour rattraper l'autre à ce sujet. Je suis tien, mais c'est réciproque. Il hochait la tête pour la suite, bien, ils étaient d'accord sur ça et c'était plus simple pour lui et sa conscience. Et le comportement évasif de Roman le laisser à penser qu'il s'en fichait un peu, lui qui d'habitude avait un avis sur tout, ne le faisait pas savoir cette fois, donc, va pour ça, je prendrai ça en charge. Puis ils étaient enfin servis et l'attente finissait presque, le plus dur maintenant était d'attendre que Roman soit assis pour manger. Parce que si tôt les assiettes servies qu'il prenait la sienne. Il mourrait de faim. Et l'odeur de la nourriture n'aidait pas, savoir ce qu'il allait manger n'aidait pas non plus. Alors au diable les bonnes manières, le principal, c'était de manger avec ses couverts. Donc il mangeait, un morceau de poulet en premier. Roman lui pardonnerait son impatience et, au pire, il pouvait se sentir flatter.
Le poulet en premier, moelleux, encore un peu trop chaud mais qu'importait, c'était mangeable. Un soupir de satisfaction, un "hm" qu'il exprimait, préférant se concentrer à manger qu'à parler... ce qui était quand même assez rare pour lui qui adorait parler pour tout et surtout pour rien. Puis une pomme de terre qu'il coupait et goûtait. C'était moins rare que le poulet cuit de cette façon mais appréciable quand même, c'était un véritable et bon repas où il ne culpabiliserait certainement pas du manque de légume et ne se risquerait pas non plus à le faire remarquer à Roman. Il mangeait et avait besoin de reprendre des forces car à voir Roman et le connaissant, la soirée ne faisait que commencer. En même temps, il avait du mal à couper le poulet. Pas parce que la viande était trop dur, mais parce qu'il tremblait. L'euphorie. L'envie de crier de joie. L'envie de pleurer de joie. C'était... n'importe quoi. Si bien qu'il devait poser ses couverts et se cacher le visage d'une main quelque secondes. Se mettre à fondre en larmes pour un repas ? Ce n'était pas juste le repas, c'était la situation en elle-même qui le faisait fondre en larmes. Une vraie fontaine. Il pleurait mais ce n'était pas juste un coup de mou, c'était juste le seul moyen à disposition pour s'exprimer, il tremblait à cause du débordement de joie et de plaisir aussi. C'était énorme d'un coup et il le réalisait un peu plus à chaque secondes et bam. Trop émotif, trop à fleur de peau, trop sensible, il le savait et Roman le savait aussi. Il ne savait pas comment réagir autrement qu'ainsi. Il pleurait, s'essuyait les yeux mais cela ne servait à rien. Il prenait donc une des serviette de table et essayait de respirer un bon coup. Roman imaginait-il seulement ce qu'il avait provoqué avec cette demande ? La question lui revenait à l'esprit et lui reviendrait sans doute plusieurs fois encore. Est-ce qu'il savait seulement à quel point Adel en avait rêvé, de cette demande ? Il inspirait profondément, essayant de se calmer avant d'énerver Roman ou de gâcher leur soirée. C'était de bonnes larmes mais ça restait des larmes. Un gros craquage. Il inspirait profondément, à nouveau. Les larmes finissaient par arrêter de couler quand il parvenait à se reprendre en main.
Excuse moi. Je... enfin... voilà.
C'était voir l'anneau à son doigt quand il prenait ses couverts et avoir envie de chialer à nouveau, les vannes étaient ouvertes, après tout. Mais il s'essuyait une dernière fois les yeux puis reprenait ses couverts et se remettait à manger. Décidément. Il ne voyait pas comment expliquer ça à Roman, il espérait juste qu'il comprendrait. Il mangeait parce qu'il crevait de faim mais il aurait bien posé ses couverts pour entraîner Roman contre lui et l'enlacer un bon moment. Juste ça. Il inspirait profondément à nouveau puis mangeait un morceau de poulet, à nouveau. Puis de pomme de terre. Quelque larmes s'échappant. Regrettant pendant un instant que Roman n'ait pas fait sa demande plus tard comme il semblait l'avoir prévu et donc regrettant son élan possessif et jaloux plus tôt qui a poussé Roman à agir bien avant. Il l'avait compris. Il regrettait d'avoir agis comme ça. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, du coup. Mais au moins, il profitait bien du repas et les larmes ne venaient pas altérer le goût de la nourriture.