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 stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)

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Elanor Barnes
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Elanor Barnes
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MessageSujet: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptySam 12 Jan - 18:29


beckett wills elanor barnes
« before you there was nothing. »
4 décembre 2018

Alors que l’attaque se poursuit, prend lentement fin et qu’Olympia sort victorieuse, Elanor est ramenée à l’intérieur des murs. Complètement paniquée, la respiration de plus en plus saccadée, elle ne tient plus sur ses deux jambes et se laisse tomber entre les bras de Peyton. Vidée de toutes ses forces, le corps de l’infirmière tremble, son visage noyé de larmes. Elle sait qu’elle doit se calmer, que sa vie en dépend. Mais Elanor n’y arrive pas. Elle n’arrive plus à penser, la panique tournant en boucle dans ses pensées, la peur la terrassant complètement. Elle entends encore le bruit des combats dehors mêlé à son coeur qui menace de déchirer sa poitrine. L’air se dérobe et ses poumons deviennent brûlant, douloureux. Chaque petite respiration saccadée est un combat qu’elle perd. Bientôt, elle n’aura plus du tout la force de se battre. Déjà ses yeux se ferment alors qu’on l’offre à d’autres bras. Elle entraperçoit les cheveux blond de sa soeur, son regard perçant, sa voix qui cherche à tout prix à ramener sa petite Elanor vers la réalité. On s’agite autour d’elle sans qu’elle ne sache pourquoi. Encore quelques secondes, une minute peut-être, et tout sera terminé. Elle ne veut plus se battre. C’est trop douloureux. L’esprit embrumé, elle ne parvient plus à réfléchir, ne parvient pas à mettre des noms sur les voix qu’elle entend autour d’elle. Une nouvelle pair de mains cherche à la retenir et elle rouvre les yeux en entendant sa voix, incapable de sourire alors qu’elle le voudrait. Elle voudrait qu’il se souvienne d’elle souriante. Jolie. Mais elle ne l’est plus Elanor. Pas avec tout ce sang qui recouvre son corps et ses vêtements. Pas avec cette vilaine blessure qui lui barre la joue. A nouveau elle ferme les yeux, cédant à la panique, n’arrivant plus à se concentrer. Elle sanglote, les mots coincés au fond de sa gorge. Rendue muette par la violente crise qui l’anime, Elanor ne peut qu’écouter, être témoin de sa propre lente agonie. A nouveau on la change de place, passant de bras en bras, comme une poupée en porcelaine. Si elle a toute la peine du monde à respirer, elle est encore capable de se rappeler de cette odeur si familière. Même le sang et la sueur ne parviennent pas à la tromper. Beckett la serre de toutes ses forces, caresse son visage, passe une main dans ses cheveux crasseux. Elle s’efforce de l’écouter, essaie d’entendre ses paroles, de se concentrer. Et elle rouvre les yeux pour croiser ses pupilles foncées, observer son visage soucieux. Elle ne veut pas causer de peine. A personne. Surtout pas à lui. Elle lui a fait assez de mal, lui a causé déjà trop d’ennuis. Mais il n’abandonne pas et Elanor n’a pas le droit non plus. Sa petite main serre la sienne dans une tentative de se raccrocher à cette réalité qui la terrifie. Elle se concentre sur sa voix, sur ses yeux qui ne la quitte pas. Elle essaie Elanor. Elle fait de son mieux. Elle sait que si il ne parvient pas à la calmer, personne ne réussira. Depuis plus de sept ans, Beckett savait la ramener vers lui. Il lui avait sauvé la vie ce jour là à New-York. Et depuis, il n’avait jamais cessé de veiller sur elle. Son petit corps pressé contre le sien, elle écoutait le son de sa voix, se concentrait sur ses doigts qui caressaient sa peau, sur son souffle qui chatouillait sa peau. Et doucement sa respiration se calmait, pas encore sûre, pas encore stable, mais déjà meilleure.

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Beckett Wills
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MessageSujet: Re: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptyMar 15 Jan - 13:29


beckett wills elanor barnes
« before you there was nothing. »
4 décembre 2018

Il avait beau tenter de tirer quelque chose de la forêt, impossible de trouver ne serait-ce qu'une trace des deux olympiennes, autre chose que des rôdeurs ou des corps de sbire à achever. Le seul espoir de Beckett était qu'aucun petit corps frêle à la chevelure blonde ne jonche le sol terreux, mais l'inconnu était aussi son plus grand dam. Encore chamboulé par l'adrénaline, ses repères brouillés par les restes de l'attaque et de l'inquiétude, il retomba bien vite sur le chemin de la ville et y pénétra, les mains couvertes de sang frais alors que la plupart des détachés pistaient encore les survivants, achevaient les derniers rôdeurs qui traînaient leurs pattes aux alentours de la ville. Fatigué, les yeux brouillés, incapable de voir, d'entendre, il laissait les quelques mains olympiennes le guider vers l'infirmerie sans vraiment s'en rendre compte, sans même essayer de comprendre. Il y avait le regard bleu d'Avalon qui essayait de pénétrer le sien, charbonneux, son âme barricadée derrière ses pupilles impénétrables, impossible pour son cerveau de laisser aller ses pensées en libre-service, de peur qu'elles n'inventent quelque chose de réel, il préférait les bloquer, purement et simplement. Il n'avait pas retrouvé Elanor, il n'avait sans doute pas assez cherché, lui et ses jambes flageolantes qui peinaient à le maintenir debout. Il pouvait l'imaginer déjà morte ou pire, enlevée par les sbires de Lazare pour en faire on ne sait quoi, mais il n'écoutait plus rien, pas même lui-même, à peine le brouhaha qui l'entourait. Et il ne savait pas quoi dire à la sœur Barnes. Pleurer, s'excuser, s'en aller s'en rien dire, il n'eut pas le temps d'hésiter qu'elle le poussait déjà à l'intérieur de l'infirmerie, que ses poumons se diluèrent à l'intérieur de sa cage thoracique dans un liquide brûlant qui en venait jusqu'à faire fondre ses doigts de pied. Elle était là. La chaleur de son cœur soulagé se répandit jusqu'au bout de son nez alors qu'il se précipitait vers les personnes qui la tenaient, dans un état second, on essayait de la faire sortir de ce qui devait être une crise de panique. Il avait déjà vu Elanor dans une multitude d'états, mais jamais celui-ci, son corps recouvert de sang si ce n'était le sillon de peau éclatante, débarrassé de toute saleté par le torrent de larmes qui ne s’arrêtait pas. Puis enfin, on lui donna Elanor. On la lui rendit, déposa son visage abîmé au creux de ses mains aussi sales qu'elle, mais il ne voyait rien de tout ça, Beckett, il ne voyait que son aimée, bien vivante malgré les blessures, toujours là, terrée derrière des tremblements et des sanglots qui n'arrivaient pas à cracher des mots. « Je suis là, je suis là... » Il répétait les trois mots comme un mantra, une formule magique censée la ramener vers lui alors qu'il déposait des baisers réguliers sur le haut de son crâne, laissait échapper quelques larmes sans s'en rendre compte. Tout retombait autour de lui, à l'intérieur de lui, une vague de soulagement chassait l'adrénaline de l'attaque, ses mains devenaient lourdes mais il se trouvait encore assez d'énergie pour les perdre dans les cheveux de blé de l'infirmière, faire le détour de son visage, caresser sa joue écorchée. « C'est fini, ça va aller, tout est fini, je suis là... » Il n'arrivait plus à s'arrêter de chuchoter, et il le disait un peu pour lui aussi, ce besoin de se dire que la ville était redevenue tranquille, les quelques heures de calvaire et de chaos étaient derrière eux. Il l'avait accroché avec ses mains, usait de ses pupilles qui croisaient son regard océan pour finir de la ramener vers lui, l'arracher aux heures inconnues desquelles il ne savait rien, pour la ramener ici, à l'infirmerie d'Olympia, là où elle ne craignait plus rien. Où on s’occuperait d'elle. Surtout, là où il était, lui aussi. Il ne put s'empêcher de déposer un baiser sur ses lèvres, maintenant qu'il avait son attention, puis un deuxième, un troisième, une infinité, comme s'il avait du mal à se dire qu'elle était vraiment là, que ce corps dont il connaissait la forme par cœur était vraiment au creux de ses bras, où une hallucination crée par la peur et la fatigue. « C'est fini, on est là. » En sécurité, vivant, ensemble.
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Elanor Barnes
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MessageSujet: Re: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptyMer 16 Jan - 20:34


beckett wills elanor barnes
«before you there was nothing. »
4 décembre 2018

Si l’attaque était bel et bien terminée, que les hommes de Lazare étaient en déroute et la ville en sécurité, ses habitants presque tous sains et saufs, tout n’était pas terminé pour Elanor. Elle peinait encore à respirer, le coeur battant à toute vitesse dans sa poitrine, les poumons en feu. Son visage ruisselait d’un flot continu de larmes, comme une rivière prête à quitter son lit. C’était à peine si elle sentait la douleur pinçante de son visage, le sel de ses larmes qui venaient piquer la vilaine balafre. Elle forçait son esprit à se concentrer sur Beckett et sur les mots qu’il répétait. Et elle essayait d’y croire Elanor. Vraiment. Elle voulait y croire à la fin des atrocités, à la fin de cette attaque qui l’avait laissé meurtrie. Elle n’aurait pas dû sortir. Elle n’est pas forte comme Peyton. Petit être incapable d’encaisser les coups durs, elle n’a rien d’une battante. Et cette crise sonne comme une énième preuve, un dernier avertissement. Elle doute encore de réussir à revenir, pas sûre de pouvoir respirer à nouveau, la vue brouillée, le cerveau endormi. Il n’y a que la voix de Beckett pour la garder éveiller, auprès de lui, dans cette triste réalité. Elle n’est pas sûre de vouloir revenir vers ce monde aveuglant, trop dur pour elle. Il n’y a jamais eu de place pour Elanor et son innocence. Elanor et ses idéaux pacifiste, sa naïveté enfantine. Tout ça s’est envolé en quelques minutes. Il avait suffit de quelques giclées de sang, d’un cri. Tout avait volé en éclats quand sa victime avait rendu son dernier soupir. Son innocence avait disparu, sa bonté de coeur aussi. Ne restait qu’une coquille vide, effrayée par son propre reflet. Et elle n’arrive pas à parler Elanor, ne parvient pas à répondre. Son regard s’accroche aux pupilles sombres de Beckett, seul salut qui lui reste. Phare dans sa nuit. Elle bégaie, essaie d’être forte, en vain. Il n’y a que des hoquets de panique qui sortent de sa bouche.

Accrochée à Beckett comme une enfant, elle calme peu à peu sa respiration, finalement consciente qu’elle doit respirer pour continuer à vivre. Même si ça signifie vivre avec ce terrible souvenir, vivre avec ce goût horrible de sang dans la bouche. Beckett n’a pas encore conscience de ce qu’elle est devenue. Il ne sait pas, ignorant amoureux. Elle ne peut pas lui rendre ses baisers, simplement capable de recevoir, de sangloter d’avantage. Il n’a aucune idée du monstre qu’elle est devenue. Est-ce qu’il l’aimera encore quand la vérité éclatera ? Est-ce qu’il la regardera avec ces mêmes yeux ? La réponse n’aide pas Elanor, persuadée que tout allait changer maintenant que ses mains étaient entachées du sang d’un homme. “J’ai…” Mais les mots meurent dans sa gorge. Elle n’arrive pas à faire le tour de cette idée, à la verbaliser. Alors quand ses yeux captent un mouvement près d’elle, Elanor tourne naturellement la tête pour voir Aaghen se pencher, lui offrir une petite boîte bleue qu’elle connaît par coeur. Elle accepte l’inhalateur, consciente qu’elle ne parviendrait pas à calmer le sifflement de ses poumons sans. Et tant pis si elle doit utiliser les dernières bouffées du médicament. Elle inspire une fois puis deux, ferme les yeux avant de lâcher l’inhalateur, à bout de forces. Encore quelques secondes avant que l’obscurité ne l’angoisse trop. Elle rouvre les yeux sur Beckett, ses mains s’accrochant à lui, paniquée. ”Qu’est-ce que j’ai fais ?” qu’elle demande dans un murmure. Elle connaît déjà la réponse. ”J’ai mal.” qu’elle sanglote, misérable.
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Beckett Wills
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MessageSujet: Re: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptyDim 20 Jan - 19:05


beckett wills elanor barnes
« before you there was nothing. »
4 décembre 2018

L'infirmerie ne se désengorgeait pas, même si le calme demandait à être fait pour les différents blessés qu'on ne finissait pas de ramener. La petite baraque était prête à exploser du brouhaha qu'on n'arrivait pas à rendre discret et des quelques blessures ouvertes qui ne trouvaient pas toutes un lit pour s'échouer. Elanor semblait perdue malgré les mots de Beckett pour tenter de la ramener à elle, incapable de retrouver un souffle devenu trop court – la main tendue d'Aaghen, toujours en vie malgré son épaule sur laquelle on s'activait, apporta une solution à laquelle l'ancien cavalier n'avait pas pensé dans la précipitation des choses. Conscient que l'inhalateur ne serait pas suffisant s'ils restaient encerclés par la foule, Beckett se détacha d'elle l'espace d'un instant. « Viens. » L'ordre était accompagné du geste alors qu'il la soulevait du sol comme si elle ne pesait rien, accrochant ses deux mains sur ses côtes pour la faire passer devant lui jusqu'à la petite porte qui donnait sur la cour arrière, où tout était bien plus calme. Il inspira l'air tiède du dehors comme si celui-ci n'avait pas pénétré ses alvéoles depuis trop longtemps, qu'il lui avait manqué affreusement depuis qu'on l'avait amené jusqu'à Elanor. Il ne pouvait pas savoir si c'était la bonne chose à faire, mais à priori l'infirmière n'avait pas l'air en mauvaise état, physique tout du moins, si ce n'était sa joue, et l'air serait plus respirable ici qu'à l'intérieur, où tout le monde s'agitait pour tenter de réparer les dégâts de l'attaque. « Tu respireras mieux ici. » Il l'assit délicatement sur les quelques marches qui les séparaient du sol, avant de plier son propre corps à l'exercice, inspirant profondément plusieurs fois avant de laisser revenir ses yeux sur Elanor, de laisser sa main venir chercher la sienne. Elle tremblotait encore un peu, palote sous les teintes carmines du sang séché qui ne semblait pas être le sien. Beckett, à côté, avait les siennes encore tâchées de celui d'Aaghen, mais ressemblait encore à quelque chose malgré ses cheveux rendus gras par la transpiration et les traits de son visage creusés par la fatigue qui engourdissait son corps maintenant que toute trace d'adrénaline s'était évaporée de son être. Il expira bruyamment plusieurs fois, essayant de peser les mots qu'il devait employer pour savoir qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer dans cette forêt pendant l'attaque, quand les sbires de Lazare abondaient en trop grand nombre pour qu'il puisse quitter la tour de garde et la rejoindre. C'était la première fois depuis qu'ils se connaissaient qu'il n'avait pas été là, et il se sentait affreusement coupable, à la fois de l'avoir laissé échapper ainsi, mais aussi de ne pas l'avoir mieux préparée à encaisser le coup. Le coup de quoi ? Peyton allait bien, sinon la ville entière serait en émoi, mais le sang qui parsemait la peau et les vêtements d'Elanor appartenait bien à quelqu'un. « Ça va mieux ? » Il dégagea son visage de quelques mèches qui lui tombait dans les yeux, laissa sa main dans son cou quelques instants, essayant de le rendre moins raide, moins douloureux. « Les gars de Lazare... C'est mieux pour eux de finir comme ça que de rester en vie. Puis c'était eux ou nous. Je préfère encore que ce soit eux. » Il était maladroit, comme d'habitude, et se doutait bien que son petit discours serait une piètre pommade à mettre sur l'âme de l'infirmière, que ses mots de réconforts n'avaient jamais été rien d'autre qu'une petite compresse sur une fracture ouverte. Pourtant Beckett s'était bien vite accommodé du fait que dans ce nouveau monde, il fallait tuer pour survivre. Les rôdeurs, sans regrets, les humains, parfois avec une légère once de culpabilité, qui s'échappait bien vite de sa conscience. Pour Elanor, c'était différent, persuadée que tout pouvait être sauvé et que tous pouvaient vivre ensemble, d'une façon ou d'une autre, même si elle pouvait voir au quotidien que ce n'était pas possible, vu les frictions entre les différents camps du coin. « Il s'est passé quoi, dans la forêt ? Tu peux me dire, tu sais. » Il ne jugerait pas, et elle le savait sans doute mieux que quiconque, mais il avait peur qu'elle n'arrive pas à se le dire à elle-même, qu'elle le garde enterré quelque part au fond de son esprit et que ça finisse par la bouffer. De faire couler le sang pour la première fois était sans doute aussi douloureux à faire que de se dire qu'on l'avait fait, pourtant une fois qu'on se l'était assez répété, ça devenait un geste comme un autre, aussi banale que de se lever le matin.
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Elanor Barnes
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MessageSujet: Re: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptyLun 21 Jan - 14:28


beckett wills elanor barnes
«before you there was nothing. »
4 décembre 2018

Tout autour d'elle c'est l'effervescence et ce monde tourne trop vite pour Elanor qui doit faire des efforts supplémentaires pour se concentrer sur Beckett et rien d'autre. Derrière ses traits bourrus, sa voix râpeuse et ses manières d'homme des bois, Beckett était un homme bien. Un homme qui aurait pu l'abandonner mille fois au bord de la route, la laisser dormir et mourir. Mais il ne l'avait jamais fait. Toujours là pour la sortir des pires situations, la pousser en avant, la traîner aussi, parfois. Elanor était un boulet accroché à sa cheville et pourtant le bonhomme n'avait jamais coupé la chaîne. Elanor lui serait toujours reconnaissante et si ils n'en parlaient jamais, elle portait le fardeau d'une dette silencieuse. Et aujourd'hui encore Beckett lui portait secours, seul rempart contre la marée montante, seule personne capable de l'arracher à ses ténèbres. Soulever du sol, elle se cramponne à lui, ses mains se perdant dans son cou, caressant du bout des doigts ses cheveux. Vieux réflexe qui ne suffit pas à la calmer. Elle respire faiblement entre deux sanglots, cherchant à faire entrer de l'air dans ses poumons en feu. Même si chaque inspiration est une torture, c'est aussi un peu de vie qui entre en elle. Elle se doit de respirer. Elle ne peut pas abandonner la pair d'yeux qui la regarde avec inquiétude. Sa petite main serre la sienne dans un geste rassurant, lui signifiant qu'elle n'abandonne pas, qu'elle ira bien tôt ou tard. Elle a juste besoin d'un peu de temps pour se ressaisir, laisser l'angoisse s'envoler. Pas sûre que Beckett suffise, Elanor est terrifiée à l'idée de parler, de lui dire ce qu'elle a vu et fait surtout. Elle reprend une grande bouffée d'air tout droit sorti de l'inhalateur. Bouffée salvatrice dont elle devra se passer un jour. Elle le sait. Le temps lui manque. Elle ne pourra pas éternellement compter sur la médecine. Les provisions s'amenuisent et les inhalateurs sont rares voire inexistant de nos jours. Elle a eu beaucoup de chance jusqu'à maintenant. Mais le vent tourne. Elle doit trouver un autre moyen de calmer ses crises. Elle sait qu'elle peut gérer les plus petites, que Beckett peut toujours la calmer avec quelques mots, ses bras autour d'elle. Mais les plus grosses crises, celle qui la font paniquer comme maintenant, Elanor sait qu'elle risque sa vie et que sans l'inhalateur elle aurait pu y rester.

Son regard brillant de larmes rencontre celui de Beckett et elle voit bien qu'il essaie, fait de son mieux pour la rassurer. Elle ferme les yeux quelques secondes tandis qu'il entreprend de la masser, de la détendre un peu. Et ça fonctionne. Sa respiration ralentie, plus calme, plus posée. Ne reste qu'un sifflement persistant qui traverse ses lèvres de temps en temps. Elle hoche doucement de la tête, laissant les mots l'imprégner, essayant d'y trouver un sens quelconque. Tout était parfaitement logique et elle suivait Beckett. Son pragmatisme se heurtait pourtant à l'espoir sans faille de la petite infirmière. Elle ne pouvait se résoudre à baisser les bras, à regarder ailleurs. Et elle ne voulait pas parler, avouer ses fautes à celui qui manquait d'espoir. Elle ne voulait pas être comme tous les autres pour Beckett. Elle devait être meilleure. Toujours. Alors, un peu honteuse, paniquée à l'idée de le décevoir, elle se réfugie entre ses bras, la tête contre sa poitrine où son cœur bat anormalement vite et fort. En sécurité, loin de son regard, elle accepte d'ouvrir la bouche. « Ils nous ont suivis... » qu'elle hoquette, les lèvres tremblantes, inspirant profondément pour trouver le courage de continuer. « Je voulais juste aider Peyton. » Elle a été stupide de se croire aussi forte que leur leader. Stupide de croire que l'être humain pouvait encore être sauvé, que tous les hommes et les femmes de ce monde étaient encore bons. Aujourd'hui, une fois de plus, elle avait vu la noirceur de l'être humain en face. « J'aurais dû courir plus vite ou attendre qu'elle revienne. » La vérité c'est qu'elle n'aurait pas dû quitter l'infirmerie. L'erreur est humaine. « Il y en avait un... Il ne me lâchais pas, j'avais si peur, tellement peur... » Elle sanglote à nouveau, ses doigts accrochés au tee-shirt ensanglanté de Beckett. La confession reste coincée au fond de sa gorge, lui donne la nausée.
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MessageSujet: Re: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptyJeu 7 Fév - 15:16


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4 décembre 2018

Elle venait se réfugier dans ses bras, plus terrifiée que d'habitude. Elle était comme une bête blessée qui tentait tant bien que mal de se rouler en boule dans son abri le temps que la blessure cesse de la faire souffrir, et Beckett n'avait rien d'autre à lui offrir que la chaleur réconfortante de ses bras. Aucun autre pansement à part son allure stoïque pour contrebalancer celle bien trop agitée de l'infirmière. Elle avait besoin de se cacher pour réussir à articuler les événements, peut-être trop honteuse d'être devenue tout ce qu'elle pouvait dénoncer d'habitude. Beckett se retenait de parler, laissant les quelques paroles timides échapper à Elanor sans les interrompre. Une seule chose lui venait à l'esprit, et ce n'était pas la bonne : elle n'aurait pas dû sortir. Rester bien au chaud, dans sa petite infirmerie, à attendre que les premiers blessées n'arrivent pour les remettre en état de marche. Mais il savait bien que ça ne ferait pas avancer la chose, qu'à l'avoir trop couvé toutes ces années il avait sans doute participé à cet état de panique qui l'habitait maintenant. Il pensait à toutes ces fois où il l'avait sauvé, persuadé qu'elle ne pourrait pas tenir longtemps toute seule, et pourtant, Elanor tenait encore debout. Difficilement, tremblotante, plus fragile qu'à l'accoutumée, mais encore en une seule pièce, réparable, tout du moins c'était ce dont à quoi il fantasmait, silencieusement. Qu'elle pouvait se débrouiller toute seule. Qu'elle finirait par le faire, sans qu'il n'ait plus à s'inquiéter dès qu'elle quittait son champ de vision. Que s'il lui arrive malheur avec ce fichu virus de Lazare, elle puisse lui survivre. Pourtant la confession d'Elanor s'arrêta dans un hocquet, avant le moment décisif. « Et après ? » Il aurait pu essayer de la rassurer autrement qu'en caressant son dos et tenant sa main, peut-être aurait-il pu parler du premier sang qu'il avait fait couler, des hurlements qu'il avait fait cessé en abattant sa batte avec hargne sur les crânes, comment sa rencontre avec elle avait été précédée d'un meurtre qui l'avait longtemps hanté. Un mal nécessaire, qu'il avait appelé ça, avant de finir par l'oublier, que le souvenir ne perde de son intensité et aille se ranger avec les autres, au fond de sa mémoire, pour ne plus y penser que par hasard lors de quelques rêves qu'il oubliait dès le matin. Mais Beckett ne fit rien de tout ça, maladroit, ou peut-être décidé à arracher cette confession en pensant que c'était la chose à faire. Une poussée dans le dos pour la faire sauter de l'autre côté, revenir dans la réalité, le moment présent. « C'est pas parce que tu l'as fait qu'il n'y a plus rien à sauver. » Puisque c'était son obsession, sauver tout le monde, même les rôdeurs si elle avait pu, qu'ils se tiennent tous la main en allant sautiller dans les champs de fleur. Elle avait une vision encore trop manichéenne d'un monde qui ne tenait plus debout, et Beckett et ses nuances de gris, pour une fois, était celui à voir le meilleur côté possible. On peut très bien vivre avec du sang sur les mains. Il fallait juste se laisser le temps.  
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Elanor Barnes
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MessageSujet: Re: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptyLun 25 Fév - 6:06


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«before you there was nothing. »
4 décembre 2018

Entre les bras de Beckett, elle se sait en sécurité. Il ne lui ai jamais rien arrivé quand elle était avec lui. Beckett lui avait sauvé la vie un nombre incalculable de fois et Elanor lui devait tout. C’est pour lui qu’elle est meilleure que les autres, plus douce, plus souriante. Pour lui qu’elle respire. Elle ne peut pas baisser les bras, n’a pas le droit de laisser le désespoir la posséder, noircir son âme. Elanor c’est la pureté réincarnée. Alors avouer sa faiblesse, lui faire voir que les ténèbres ont entachés son âme blanche, ça la rend malade. Elle ne se reconnaît plus et elle a davantage peur que Beckett ne la reconnaisse plus, la rejette. Elle ne peut pas se calmer. Même les caresses de Beckett ne réussissent pas à ramener un peu de sérénité chez Elanor. Si sa respiration est moins saccadée, que ses poumons ne la torture plus autant qu’avant, elle reste paniquée la petite infirmière. Paniquée par la réaction à venir de Beckett. Parce que ce qu’elle a à dire est horrible, inimaginable. Le sang qui la macule appartient à un autre être humain. Les morts, elle avait appris à les gérer. Appris à faire la part des choses. Ils étaient partis et vivaient une vie atroce. Elle mettait fin à leurs interminables souffrances. Toujours avec dignité. Toujours en pensant qu’ils avaient été humain avant, qu’ils avaient aimés, qu’ils avaient peut-être encore des proches à leur recherche. Mais mettre fin à une vie humaine, ça, l’esprit d’Elanor ne le concevait pas. Elle sentait les mots mourir dans sa gorge à chaque fois qu’elle essayait de les prononcer. Pourtant elle a besoin de le dire à voix haute. Il faut que ce soit réel. Il faut que Beckett sache qu’elle n’est plus sa petite Elanor, qu’il peut la lâcher et s’en aller. ”Je l’ai tué.” Les mots meurent dans un murmure douloureux, lui brûlent la gorge et elle dissimule son visage contre la poitrine de Beckett, pas prête à lui faire face. La révélation la ronge, lui arrache de nouveaux sanglots. Comme salie par cet acte infâme, Elanor n’est pas prête à assumer. Elle ne sait même pas d’où elle puise encore la force de parler. Beckett, lui, est fort. Il l’a toujours été. Même maintenant, elle s’en remet entièrement à lui, essaie de calmer sa crise en écoutant son coeur battre contre son oreille, en sentant son souffle chaud contre sa peau. Phare, roc, Beckett ne la lâche pas, jamais. Alors quand il lui parle doucement, avec calme, elle accepte de relever la tête, d’affronter son regard. Il n’y a aucun dégoût sur son visage. Rien que de la compassion, des yeux perdus, un peu mal assurés, pas sûrs de ce qu’ils font. Elle respire profondément, cherchant un air plus pur pour ses poumons maltraités. Et elle médite ses paroles, cherche dans sa petite tête ce qu’il pourrait être sauvé chez elle, chez eux. Elle a l’impression qu’il est trop tard, qu’elle a franchit une frontière trop importante. Il n’y a plus de retour en arrière possible. ”Mais je ne peux plus être celle d’avant… J’ai perdu quelque chose Beckett.” Elle n’arrive même pas à définir quoi. Un bout d’elle-même qui se serait détaché au moment où le couteau s’était enfoncé dans le crâne humain. ”Je suis censée sauver les gens. C’est ça mon rôle... Et j’ai… j’ai…” Elle refuse de le dire à nouveau. Quelque chose en elle s’est brisé et Elanor est paralysée par cette idée.

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MessageSujet: Re: stop breathing if i don't see you anymore (elakekette)   stop breathing if i don't see you anymore (elakekette) EmptyMer 10 Avr - 17:56


beckett wills elanor barnes
«before you there was nothing. »
4 décembre 2018

La confession finit par arriver, doucement encouragée par les mots tendres de Beckett. Elle était là, minime, timide, à peine matérialisée et déjà envolée, incapable d'être redite par son aimée qui ne lui avait jamais paru aussi fragile. Beckett ne pouvait qu'imaginer, et sans doute mal, ce qu'elle pouvait ressentir à cet instant, alors qu'elle venait de trahir son idéal. Il n'en avait pas, lui, d'idéal, ça l'aurait trop retenu et empêché d'être, lui qui, au fond, n'avais jamais eu l'occasion d'être grand chose, mais Elanor en avait eu besoin pour avancer tout ce temps, rester debout. Elle devait sans doute ne plus sentir ses jambes, penser qu'elle ne pourrait plus jamais remarcher maintenant qu'il avait été brisé en mille morceaux, et que dans ses pensées il n'y avait plus rien à atteindre, juste les souvenirs de son acte pour la hanter, et à côté d'elle la vieille carcasse de Beckett pour tenter de la garder à flot. « Mais c'est la vie de changer, d'évoluer. Ça fait longtemps que tu n'es plus celle que j'ai trouvé à New-York. Qui vivait avec moi au Ranch. »  L'apocalypse l'avait changé au fil des jours, il avait pu observer cette petite perdue et craintive à New-York se reconstruire d'une ancienne vie dans laquelle elle semblait tout avoir. Et, à Olympia, quand elle était loin de lui, c’était sans doute là où elle s'était le plus affirmée. Sans un Beckett pour l'étouffer. « Tu es beaucoup plus forte maintenant, assez forte pour surmonter ça même. » Il brisa leur étreinte pour ancrer ses yeux dans les siens, comme pour faire en sorte que ses paroles pénètrent à travers ses pupilles, pour lui montrer qu'il les pensait réellement et que ce n'était pas des mots joliment assemblés et jetés sur son âme comme une pommade paresseuse. « Et c'est ce que tu a fais. Tu as aidé à sauver la ville, tu t'es sauvé toi, et tout ceux à qui tu tiens. C'est ça le plus important. » Il avait pris les mains d'Elanor dans les siennes, poisseuses de sang et de transpiration, peut-être même encore tremblotantes de l'adrénaline de la bataille, il ne s'en rendait plus compte maintenant. Il était entièrement concentré sur l'infirmière, autant qu'il le pouvait, même s'il aurait préféré trouver d'autres mots, ceux, magiques, qui auraient allégé son tourment à peine prononcé. Mais il n'avait que ses bonnes intentions et du temps à lui offrir. « Ela... » Il avait de la bile acide à déverser sur les sbires de Lazare, les traîner dans la boue plus qu'ils ne l'avaient déjà fait eux-même, mais attiser la haine envers l'autre n'était qu'un réconfort de courte durée et la machine à penser amenait vite les regrets si les seules justifications étaient la haine. Il préférait marcher sur l'autre chemin, celui de la paix avec soi-même. « Tu t'es défendue, tu as fais ce qu'il fallait pour rester en vie. Personne ne t'en voudra jamais pour ça, et tu ne devrais pas non plus. C'est toi le plus important, d'accord ? » C'était sans doute ce qu'elle aurait le plus de mal à assimiler, elle qui mettait les autres devant, jusqu'à s'oublier. Mais aujourd'hui, cela venait de changer.
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«before you there was nothing. »
4 décembre 2018

C'est la peur de devenir un monstre qui la paralyse. La peur de trop changer, de ne plus se reconnaître dans le miroir. La peur de voir le regard de Beckett changer. Elle ne respire plus à l'idée qu'il puisse l'abandonner. Elanor a ses valeurs, ses idées. Des idéaux pleins la tête. Elle ne vit pas vraiment avec son temps. Cachée sous des couvertures, enfoncée dans un déni profond, elle refuse de regarder la réalité en face. Trop effrayée par tout ce que cela implique, terrorisée à l'idée que ce monde lui crache à la figure. Elle se souvient douloureusement de la première fois où la mort s'est montrée à elle. Elanor ne veut plus de cette expérience. Jamais. Elle ne veut pas évoluer, ne veut pas que cet événement entache sa vie à tout jamais. Elle ne veut plus qu'on place d'armes entre ses mains. « Je ne veux pas changer en monstre. » Elle frissonne, ferme les yeux avant de se serrer contre la poitrine de Beckett. A la recherche d'un peu de chaleur, de compassion. « Ne les laisse pas me changer. » qu'elle supplie. Elle peut sentir ses entrailles brûler au fond de son ventre. Un mal être dont elle ne se débarrassera jamais. Tout son corps la fait souffrir. Et si la panique la quitte peu à peu, que sa respiration retrouve un rythme normal, que ses poumons ne brûlent plus autant qu'avant, sa joue la démange et elle a soudainement consciente du sang qui la macule. Elle secoue la tête, des larmes pleins les yeux, pas convaincue, certaine d'être beaucoup de choses mais forte ? Non. Elle n'a jamais été forte Elanor. Les autres le sont pour elle. Petit être faible, fragile. Oisillon tombé du nid. « Je ne veux pas être forte. » Elle ne veut pas de ces responsabilités, de cette force qui pourrait l'écraser, l'étouffer. Elle n'est pas faite pour ça. Elle n'en n'a pas la carrure. Ses épaules ne supporteraient pas tout ce poids.

Son regard retrouve celui de Beckett et elle a envie de le croire. Elle ne demande que ça. Elle voudrait pouvoir arrêter d'avoir peur, juste comme ça, d'un claquement de doigts. Elle voudrait être celle qu'il veut. Vraiment. Mais c'est trop lui en demander. Elanor n'arrive plus à se relever. Elle était en vie parce qu'elle avait pris celle d'un autre être humain. Cette pensée suffisait à lui soulever le cœur. Le corps douloureux, la tête endormie et la nausée qui menace de la submerger, elle acquiesce de la tête, pas vraiment là. Perdue. « Est-ce qu'on peut rentrer à la maison ? » Rien qu'elle et lui. Elle ne veut plus entendre les pas précipités des médecins, ne veut plus entendre les malades geindre. Elle veut seulement s'allonger et s'endormir dans les bras de Beckett. Elle veut tout oublier, s'imaginer avoir rêvé et se réveiller de sa torpeur. Demain tout ira mieux.
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