make me feel alive all over again (aaghen)

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aaghen connor billie trager
« make me feel alive. »

janvier 2014 - Olympia

Billie avait encore beaucoup de mal à se faire à cette nouvelle vie qui lui paraissait beaucoup trop douce. Les choses allaient trop bien et elle aurait même pu se risquer à dire que la vie était belle. Vraiment. Elle avait su se faire une place au sein de la Mine, utile comme raider. Utile parce qu'elle avait des compétences militaires, que sa formation servait les intérêts de la mine et de sa leader. Elle avait presque retrouvé un semblant d'équilibre, une nouvelle famille de soldats. Comme elle. Ils étaient tous, plus ou moins, brisés. Chacun à leur manière. Ses blessures à elle, Billie ne laissait personne les voir. Secret bien dissimulée, jalousement gardée. Elle n'était pas prête à s'ouvrir à quiconque. Même quand les cauchemars ne lui laissait aucun répit, qu'elle passait plus de temps debout, à parcourir les galeries de la Mine, à ruminer le passé. Et elle a de quoi ruminer. Jusqu'à ne plus vraiment savoir ce qui tient de la vérité et du mensonge. Jusqu'à ce que tout se mélange dans sa tête, la laisse perdue, épuisée. Pour beaucoup, le passé doit rester où il est. Il doit mourir pour laisser place à aujourd'hui. A un éventuel demain. Billie n'y arrive plus. Le passé la tient éveiller, ne lui laisse aucun répit. Pourtant, quand le jour se lève, elle parvient encore à faire bonne figure, à assumer ses responsabilités. Elle évite de trop parler, de se dévoiler. Après un peu plus de trois ans d'épidémie, elle a appris à ne plus se fier aux gens. A ne plus s'attacher aussi. C'est plus facile. Et ça lui évite de nouvelles plaies au cœur et à l'âme. Elle n'est pourtant pas complètement insensible, pas encore dénuée de tous sentiments. Loin de là. Et c'est bien ça le problème.

Depuis quelques temps, elle se retrouve sur cette même route menant à la ville d'Olympia. Le plus souvent à pieds, jamais vraiment seule, elle marche en silence, évitant les rôdeurs autant que possible. Les relations entre la Mine et la ville lui permette de prendre ce genre d'initiatives, d'aller et venir presque à son gré. Pas tout à fait cependant, et elle reste bien consciente que sa position est précaire, qu'à tout moment on pourrait révoquer ses droits et lui indiquer la porte de sortie. Elle se fait discrète, jamais un mot au-dessus de l'autre. Et même si l'utopie qui règne dans la ville, l'atmosphère presque surréaliste, la dépasse, Billie ne dit rien. La seule et unique raison qui la pousse encore à venir jusqu'ici c'est un fantôme de son passé devenu bien trop réel. Les quelques moments passés avec Aaghen sont devenus un rituel, des moments de paix que la jeune femme recherche. Elle en a besoin. Seule personne capable de la comprendre d'un coup d’œil, le seul à ne jamais lui poser de questions, à savoir quand elle a besoin de silence. Leurs âmes portent des blessures similaires, leurs cœurs ont été brisés et ils essaient, peut-être, de se reconstruire l'un et l'autre. Alors pour la jeune femme, se retrouver devant sa porte n'a rien d'étrange. Ça l'est sans doute pour les passants, encore que leur amitié ne soit pas un secret. Elle n'hésite pas quand son poing rencontre le bois peint de la porte. Elle frappe d'un mouvement décidé avant d'attendre patiemment de voir apparaître le visage familier d'Aaghen Connor. « Hey. Je viens avec une offrande. » Son sourire en dit long, peut-être trop. Elle sort de son sac une jarre contenant un liquide quasiment transparent. « Avec les compliments de mon père. » L'alcool se faisait rare mais par chance le vieux Trager savait encore comment en fabriquer. Sans parler de la réserve qui traînait encore dans la maison de son enfance.

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- Hey. Je viens avec une offrande. Avec les compliments de mon père
c'était l'habitude. une routine depuis des mois, pas l'alcool. non ça c'est basique. non juste les visites de Trager. après vos retrouvailles, vous vous êtes pas lâchés. parce que c'était redevenu comme avant, la retrouver faisait de toi un homme nouveau comme si toute les merdes que tu as pu connaître avaient disparu. elle t'apaise le cerveau cette nana. elle soigne ton coeur et tes blessures, physique mais aussi intérieur. au fond t'sais que c'est mauvais, nocif pour ton bien être. au fond t'es justes un con qui s'attache encore à une âme perdu, une âme qui un jour se fera bouffer, qui un jour t'abandonnera comme toute les autres. ou peut être que tu partiras avant elle. aucune idée. tu d'viens un vieux croûton dans peu de temps Billie voudras plus de toi, elle sera bien débarrassé. puis bon faut l'avouer le bonheur ainsi c'est compliqué, vous êtes trop dans la réalité, dans le monde extérieur pour réussir à vivre une vie trop calme et posé. t'oublie pas ce qui se passe dehors même si les beaux yeux de Billie te perturbent.

T'es pas trop sorti dernièrement, enfin pas aussi longtemps qu'à tes habitudes, jutes des journées de chasses ou des sortis avec l'équipe d'éclaireur mais tu n'as pas repris la route, tu ne vas plus très loin pour le moment et c'est aussi bien. tu te repose puis le fais de savoir que Billie passe pas mal de soirs te force à rester tranquille dans ta baraque chose rare. Lorsque tu entends le bruit de la porte tu venais à peine de sortir de la douche, les cheveux encore trempé, tu enfiles rapidos un jeans et une chemise ouverte, t'prend pas le temps de la refermer, ne voulant pas faire attendre la demoiselle. elle semble impatiente puisqu'elle continue de frapper, un sourire alors que tu débarques pour lui ouvrir la porte. les cheveux devant les yeux comme toujours. - Eh, calme toi Trager, t'vas brisé ma porte ! dis-tu en marmonnant, même si un sourire en coin étire tes lèvres. toujours plaisant de découvrir son visage. elle sourit et lève une bouteille d'alcool, elle te connait bien cette brune. tu lâches un rire en te décalant du seuil de la porte. - Entre, assieds-toi, mets-toi à l’aise, ôte ton soutif si tu veux ! dis-tu alors que tu sens son parfum passer près de toi quand elle se décide à rentrer. - Tu remerciera ton père. ajoutes-tu alors qu'elle pose la bouteille sur la table, tu la suit dans la cuisine, boutonnant les boutons de ta chemise, sans aller jusqu'en haut puis tu prends pas la peine de choisir des verres, t'façon vous êtes plus à ça près. tu attrapes la bouteille et sa main, l'entraînant dans le salon même si elle connait la route maintenant. - On va encore s'prendre une cuite comme dans le temps, avec les gars après une journée difficile, tu t'souviens ? demandes-tu à la nana alors que tu te laisse tomber dans le sofa, le bruit des coussins alors que ton poids les aplatis.

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Il n'y a qu'Aaghen et sa mine réjouie de la voir là qui peut la faire sourire alors que le reste de sa vie est fade, à la limite du pathétique. Elle se sent à nouveau en vie tandis qu'ils parlent du passé, évoquent leurs vieux souvenirs, passant du rire aux larmes. Laissant parfois le silence prendre le dessus, appréciant la quiétude de ces instants volés. Billie a toujours été en marge des autres. Elle a toujours eu du mal à se lier réellement à quelqu'un, n'offrant sa confiance qu'à une poignée de personnes soigneusement sélectionnées au préalable. La plupart de ces personnes avaient depuis longtemps disparues de sa vie. Soit par la force des choses, parce que la mort s'en est mêlée. Soit parce que cette confiance si précieuse a été bafouée, piétinée. Ce qui n'a fait qu'empirer les choses. Aujourd'hui, plus que jamais, Billie s'éloigne des autres, s'enferme dans sa propre tête, prétextant que tout ça est mieux. Déjà adolescente, Billie était ce monstre un peu bizarre. La jolie jeune fille qui aurait dû être populaire, comme Jenna. Au lieu de ça, elle était restée la fille fourrée dans ses bouquins, accroc aux études, celle à qui on ne parle pas. Et pourtant, elle avait aussi été la fille qui sortait avec le garçon le plus populaire du lycée. Drôle de vie. Tout ça pour finir seule sur les routes, abandonnée. Et se retrouver des années plus tard avec des fantômes dans la tête. Il n'y a qu'Aaghen qui comprends et ne la juge pas, ne demande pas. Il n'insiste jamais quand il la voit dériver, se murer dans le silence. Il accepte, parce que comme elle, il a vu la mort, l'a côtoyé de près.

Sourire aux lèvres, elle passe devant lui, entrant dans cette maison devenue familière. Elle roule des yeux tandis que ses pas la mène vers le salon. « Pourquoi, c'est soirée shirtless ? » Elle pointe sa tenue du menton avant de s'asseoir dans le sofa, ramenant ses cheveux en arrière dans un geste souple et rapide. Elle prend ses aises, retirant ses chaussures pour pouvoir poser ses pieds sur le canapé, sous son corps. Elle regarde Aaghen servir les deux verres, le remerciant d'un sourire alors que ses doigts s'attardent un peu contre les siens. Elle rit, de bons souvenirs remontant à la surface. « Si jme souviens ? C'était parfois la seule chose qui me faisais tenir. » Triste vérité qui laisse un goût amer dans le corps et l'âme. Se fixer des objectifs était une nécessité. Une question de vie ou de mort. A cette époque, elle croyait encore vaguement à quelque chose. Dieu, le karma, le destin. Peu importe. Elle priait tous les matins pour survivre à cette journée, demandait à ce que tous ses hommes s'en sortent aussi. « Jme souviens surtout de Jackson qui vomissait ses tripes après deux verres. » Boire alors que leur service était terminé, était chose commune dans leur unité. La plupart du temps, cela n'affectait pas leur moral, ni leurs capacités. Ils n'étaient plus en service et c'était le seul moyen de se vider la tête, d'oublier un moment les horreurs de la journée. C'était nier la vérité, se voiler la face. Ils parlaient de tout sauf de la guerre et de leurs blessures, aussi bien physiques que morales. C'est peut-être ce qui, à la fin, a tué Billie. Elle lève son verre, le visage grave, son sourire désormais disparu, les yeux perdus dans ceux d'Aaghen. « Aux morts. »

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Beaucoup de choses changes, évolues. c'est ainsi et t'as rien à dire et rien à faire, les années passent et t'es juste le spectateur. tu vois les rides s'installer, tes cheveux, ta barbe pousser puis le restes de ton corps qui change. des années sont passés, ta jeunesse n'est pas éternel, déjà à l'époque de ta rencontre avec Billie tu n'étais pas jeune. plus âgés, plus mâture, tu n'étais pas le plus vieux mais de ton groupe oui, c'était comme ça et pourtant tu t'es attachés à la brune, la seule femme du groupe, la forte tête, c'était pas compliqué finalement, elle était là et toi aussi. Trager, jamais elle n'est sorti de ta mémoire, souvent tu te voyais à cette époque, lui parler, l'emmerder comme tu le fais encore aujourd'hui. non, ce genre de chose n'ont pas changé, juste la situation est différente mais pas vous, pas votre relation.. elle évolue simplement. l'enchaînement de vos retrouvailles, la disparition de ta famille et désormais votre survis, la retrouver t'offre un moyen de respirer de nouveau, de retrouver goût à quelques choses même si comme elle, t'aime la liberté, tu ne désires pas être attachés mais les sentiments ne se contrôlent pas. au fond tu ferais tout pour elle, prendre une flèches à sa place ? totalement. la sauver d'un groupe de rôdeur quitte à perdre la vie ? évidemment. aucune situation t'empêcherais de sauver Billie, aucune.

- Soirée Shirtless ? j'voudrais bien ! dis-tu en riant doucement alors que t'es loin d'être pudique. La consolation de la bouteille d'alcool, tu connais déjà. Trop souvent tu t'es retrouvé bourré, trop souvent après la perte de ta famille ou même avant tout cette merde. Les souvenirs aux camps, même si t'étais en charge du groupe ça n'empêchais rien. Humain avant tout, tu avais aussi besoin de remontant. Cet instant avec Billie, dans ton sofa ressemble à ceux que vous aviez déjà connu, des années passés. tu serres deux verre et lui donne le sien, alors qu'elle ris doucement, t'aime la voir ainsi, l'entendre rire et être amusée, elle est si belle. Retrouvant ta place dans le fin fond du sofa à moitié cassé. Sa phrase te fait réfléchir, le regard un peu perdu - Ce qui me faisais tenir c’était ma famille, me dire qu'il fallait que je reste en vie pour les revoir. dis-tu doucement, puis tu hausses les épaules en détournant le regard sur le visage d'ange à tes côtés. - Mes hommes, je devais aussi tenir pour eux.. pour toi. tu baisses le regard sur le liquide jaunâtre dans le fond de ton verre. Alors qu'elle ce rappel de Jackson tu ris doucement en te redressant un peu. - Il vomissait rien qu'à voir les bouteilles ! un souvenir amusant, qui se faisaient asse rare entre chaque mission. ça semblait être les seuls instants ou la vie était calme et posé, un bon moyen d'oublier les heures précédentes souvent difficile. Billie lève alors son verre, son sourire qui disparaît, tu gardes son regard dans le tien et lève ton verre à ton tour, un petit tintement. - T'sais quoi ? je trinque aux vivants ! Les morts sont bien où ils sont, nous sommes les plus à plaindre aujourd'hui. dis-tu en buvant une grande gorger, le liquide brûlant ta gorge mais qui fait du bien.

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Aussi différents qu'ils puissent être, Aaghen et Billie partageaient les mêmes blessures invisibles infligées par la guerre et le temps. Ils avaient perdus des amis ensemble, s'étaient épauler dans les moments difficiles, avaient traversés l'enfer ensemble. Ce genre d'expérience vous rapproche, vous oblige à partager des souffrances inimaginables, que personne d'autre ne peut comprendre. Elle a essayé d'expliquer, d'exprimer ce qu'elle ressentait à ses proches, sa famille, Jenna. Et puis, très vite, elle a arrêté, prenant finalement conscience qu'ils ne pouvaient pas comprendre ce qu'elle traversait. Il n'y avait qu'Aaghen et les hommes de sa compagnie pour sincèrement la comprendre et ne pas la juger. Ça paraît toujours un peu idiot de dire que ces hommes étaient sa famille, ses frères. Mais c'était vrai. Et si elle devait choisir un moment de sa vie ce serait l'Afghanistan. Elle y retournerait en un battement de cils, sans y réfléchir à deux fois. Billie doute de tout sauf de ça. Et elle est certaine qu'il en va de même d'Aaghen. Du moins l'espère-t-elle. L'homme avait été son roc. Malgré le grade plus élevée de Billie, elle s'était souvent reposée sur l'homme qu'il était, l'ami, le confident. Il était sans doute le seul à qui elle acceptait de s'ouvrir, de montrer ses faiblesses. Dans un monde d'hommes comme celui de l'armée, Billie baissait rarement sa garde, pour ne pas dire jamais. Elle avait depuis longtemps appris à être meilleure, à se surpasser et à ne surtout jamais offrir une occasion aux hommes de la diminuer, de la voir comme un être faible. Si le sergent Trager était respecté, elle savait bien que les remarques sexistes pleuvaient et elle avait appris à s'en accoutumer. Tout comme les soldats de couleur s'accoutumer du racisme latent. Pour autant, chacun savait pouvoir compter sur l'autre le moment venu. Il n'y avait alors plus de différence de sexe ou de couleur de peau. Il n'y avait que des frères d'armes prêts à mourir les uns pour les autres. Sans poser de questions. Sans réfléchir. C'est cet esprit de camaraderie poussé à l'extrême qui lui manquait cruellement et qu'elle retrouvait parfois à la Mine. Pas assez souvent à son goût. Cette fraternité, elle la retrouvait enfin avec Aaghen, se souvenant du passé autour d'un bon verre de gnôle maison.

Ce passé brillant, encore bien vivant, était teinté de bons et de mauvais souvenirs, tous disposés à remonter vers la surface. Elle n'avait pas prévu la mélancolie qui en découlerait et même si Aaghen se cachait derrière des sourires, Billie n'ignorait pas la peine qu'il ressentait pour sa famille désormais disparue. Elle se souvient encore de l'amour qu'il portait à sa femme et à leur enfant, cette barrière invisible dressait entre eux. « Ouais... C'est toujours à ceux restés derrière qu'on pense. » Contrairement à lui, Billie ne détourne pas le regard, les yeux résolument fixés sur le visage de son vieil ami. Elle aussi pensait sans cesse à tous ceux qu'elle avait laissé derrière volontairement en s'engageant. Mais parfois, la douleur était trop intense et elle devait se concentrer sur ceux qui partageaient son quotidien, ceux qu'elle devait garder en vie dans l'instant présent. Aujourd'hui, s'accrocher aux autres était une souffrance superflue qu'elle évitait de s'infliger. Le monde dans lequel ils évoluaient ressemblait à une guerre perpétuelle d'où s'échapper était impossible, inenvisageable. Et pourtant, elle s'accrocher à Aaghen. Elle avait retrouvé en lui son phare d'avant, une raison plus que suffisante de vouloir continuer. Elle sourit en pensant à Jackson mais c'est le visage rayonnant d'Aaghen qui lui donne matière à être heureuse. Comme si tout allait bien. Elle hoche simplement de la tête avant de prendre une longue gorgée du liquide qui lui réchauffe la gorge, la fait grimacer. « T'as sûrement raison. » Qu'elle admet dans un soupir, comme si c'était trop difficile à avouer. Parce que les questions de morts et vivants la travaillait peut-être un peu trop. « A nous dans ce cas, et aux galères à venir. » Le monde n'en n'avait pas fini avec eux. Elle reprend une gorgée, finissant presque son verre, une nouvelle grimace accompagnant son geste. « Y a pas à dire, c'est quand même sacrément piquant. » Et elle rit, sincère, enfin détendue et sereine.

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Le temps s'écoule et la bouteille de gnôle passe un sale quart d'heure. Aaghen et Billie, eux, oublient le temps, perdus dans leurs souvenirs où rires et larmes se mêlent sans distinction. Ayant finalement reposé son verre sur la table basse, installée contre Aaghen, dont un bras a depuis longtemps élu domicile autour des ses épaules, Billie joue distraitement avec ses doigts qui pendent devant elle. Le silence qui règne entre eux depuis une minute n'a rien de gênant, au contraire. Ils l'accueillent avec plaisir, se reposant sur ces moments de plénitude. C'était rafraîchissant de pouvoir compter sur quelqu'un comme Aaghen qui ne demandait jamais rien, ne la pressait jamais de questions, n'attendait pas toujours de réponses. Ils pouvaient coexister sans communiquer. « Tu sais que j'avais le béguin pour toi à l'époque ? » Elle laisse échapper un petit rire étouffé, réalisant la stupidité de ses propos. Elle a tout l'air d'une adolescente éméchée, quoique l'alcool n'ait pas encore complètement fait son œuvre dans son organisme. « Enfin, c'était peut-être plus qu'un simple béguin. Peu importe. » Elle s'enfonce, les joues rouge de honte. Comme une adolescente. Faut dire qu'Aaghen avait été le premier à lui faire ressentir des émotions amoureuses après sa douloureuse rupture avec Noah. Depuis, elle avait enfermé ses sentiments, refusé l'amour et ses futilités. Trop douloureux. Et trop difficile à supporter par ces temps apocalyptiques.

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Difficile de ne pas penser à sa famille, aux amis et proches qui sont là, incapable de faire quoi que ce soit. La décision de partir sur le champ de bataille. Personne ne peut vous faire changer d’avis, bien souvent ce sont des décisions compliqué mais qui font de nous des héros, des héros qui prennent des risques et sont près à périr pour leur pays. A chaque départ tes enfants étaient déjà impatients de te revoir, ils n’aimaient pas te voir décollé, te voir disparaitre dans le ciel à bord de cet avion et toi tu détestais voir leurs silhouettes succomber dans les nuages. Ton cœur était toujours irrégulier et douloureux. Aujourd’hui il l’es encore mais c’est plus léger, la douleur s’est effacer par les années, leur repos te fait beaucoup de bien, tu n’aurais pas supporté de voir ta fille et ton fils dans un monde aussi merdique, peut être même que tu serais mort en les sauver et ils auraient du survivre sans toi, une pensés qui te tiraille les entrailles. Pour toi partir était une sorte de donation pour ta patrie, un moyen de te rendre utile, c’était simple avant d’avoir une femme, des enfants, aucune attache et rien qui te faisait vraiment rester jusqu’à ce que tout changes et pourtant même ainsi tu ne te voyais pas rester sur le continent alors que tes frères d’armes eux ce battaient encore pour ta sécurité, celle de tes enfants. Les sentiments qui différaient dans ta tête, la raison qui voulait que tu restes et la fraternité qui te disait de repartir. Jamais tu n’as pu te convaincre de rester, jamais même si ton cœur restait au pays pendant que ton corps était ailleurs. Pour tes frères tu aurais tout fait comme pour ta famille. Ta femme accepter tes départs, tu sais que c’était difficile, des disputes éclataient à tes retours, c’était compliqué à comprendre et elle était courageuse. Au fond tu ne sais pas si elle était réellement sincère, si elle n’allait pas voir d’autres hommes une fois ton départ, jamais tu ne pourrais le savoir, c’est du passé et pourtant des doutes persistes, des années ce sont écroulé et maintenant tu t’en fiche, ton alliance traîne dans un tiroir dans ta chambre. Tout est loin, différent. Tu as l’impression de vivre une autre vie, encore une. Le seul point commun avec les autres ? Billie.

Billie elle est belle, attirante pour tout les hommes. Votre lien était assez libérateur, des mois à vivre ensembles, à passer des étapes difficile et à vivre des horreurs. C’était presque naturel que tu te rapproches d’elle et pourtant assez compliqué à croire. Bien plus âgé, marié et donc inaccessible pour une relation plus intense et intime et pourtant tu avais besoin d’elle, toujours envie de la voir, de l’emmerder comme si ce lien te gardait réellement en vie. Rien n’as changé aujourd’hui, l’avoir ici, avec toi dans ta baraque à Oly c’est un rappel à vos anciennes soirées à boire et s’amuser, sauf que vous n’êtes plus que tout les deux, tu es plus vieux et veuf. Plus de liberté dans votre relation mais aussi une intimidation, la brune à changée, elle est plus sauvage et plus difficile à dompter. T’aimes pas insister, tu la laisse vivre, agir d’elle-même, tu la connais assez pour savoir ce qu’elle supporte ou pas. Le liquide qui coule dans ta gorge et la remarque de la jeune femme te font rire, tu tousses légèrement. – Bordel, ton père veut nous tuer ! Dis-tu en passant ta main sur ta bouche, soufflant fortement. – J’aime la piquette mais là, c’est de l’acide ! Ajoutes-tu alors que ça vous empêches pas de vous reprendre un verre puis un autre et vous voilà à finir la bouteille. Billie s’est retrouvée contre toi, ton bras autour de sa douce silhouette, parfois tes doigts se baladent sur son épaule puis dans sa nuque décalant ses longs cheveux bruns. C’est calme, après des souvenirs heureux ou plus triste, peu importe c’est naturel et vous êtes bien. Rare sont les fois où tu vois Billie ainsi et t’aime beaucoup. Les silences sont aussi plaisant, vos pensés peut ainsi se reposer et repartir, vos esprits aussi. L’instant est agréable et au fond tu ne veux pas que ça s’arrête. Tu es dans tes pensés quand la brune coupe le silence, tu fronces les sourcils avant de sourire doucement, elle semble courageuse de t’avouer ce genre de chose et pourtant honteuse et peureuse. Tu baisse ton visage vers elle, ton nez qui s’enfouit dans ses doux cheveux, puis tu embrasses sa tempe tendrement. – Ce n’est plus le cas ? Murmures-tu près de son oreille, un murmure tendre alors que ton bras autour d’elle se serre doucement, ton autre main qui vient dégager ses cheveux de sa nuque, pour que tes lèvres s’approches et embrasse sa peau porcelaine, son épaule, son cou. – Tout est différent aujourd’hui, toi et moi… ajoutes-tu alors que tes doigts sur son menton tourne son visage vers le tien, son regard qui se plante dans le tien.

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La confession est naturelle, sincère. Elle n’entache pas leur relation, ne vient pas poser un point final à ce moment. Au contraire. Elle agit comme un révélateur, la petite poussée nécessaire pour qu'Aaghen aille plus loin, ose agir lui aussi. L'alcool aidant, désinhibiteur naturel qui n'entrave pas le cours de leurs pensées. Billie se sent suffisamment consciente de ses faits et gestes. Consciente aussi des frissons qu'il lui procure avec ses baisers, de ses doigts qui caressent sa peau. Impossible pour elle de mentir, de nier. Il n'y a plus de retour en arrière possible, pas quand son corps la trahie. Comme tout béguin de jeunesse, il avait passé et Aaghen était demeuré un souvenir dans sa tête. Lorsqu'ils passaient des mois ensemble sur une mission, elle s'empêchait de le voir autrement que comme un ami. Parce qu'il était marié, avait des enfants. Parce que coucher avec un frère d'armes compliquait tout. Parce que les sentiments ne pouvaient pas prendre le dessus. Elle n'aurait plus été capable d'accomplir son job, or c'était tout ce qu'il comptait pour Billie à l'époque. Et puis le temps avait passé, Aaghen avait disparu. Elle aussi. Mais aujourd'hui, alors que le monde s'était écroulé, qu'elle ne croyait plus jamais revoir les fantômes de son passé, il se tenait près d'elle, offrant d'être à elle au moins pour quelques heures. Inutile de nier le désir qu'elle ressentait de le posséder, d'être entre ses bras. Elle ferme les yeux quelques secondes, trouvant de plus en plus difficile de contenir son désir, difficile aussi de ne pas sourire. Le cœur battant à une vitesse folle, elle rouvre les yeux pour croiser brièvement son regard. Ils avaient beau avoir changé, elle reconnaissait encore Aaghen. Elle ne jugeait pas ses changements, les appréciaient autant qu'il appréciait les changements chez elle. « Tout a changé. » qu'elle murmure dans un souffle. Et c'est peut-être pour ça qu'elle s'est permise cette confession, que les mots ont su quitter l'antre de sa bouche. Ils ne seront jamais capables de contrôler les changements du monde. Billie est à peine capable de contrôler les changements dans sa propre personne. Et si ce monde doit encore changé, elle ne veut pas qu'il le fasse sans elle. Billie a besoin d'en faire partie, d'être plus qu'un simple pion. Si tout doit encore changé, alors elle doit profiter de l'instant, accepter qu'Aaghen la désire pour ce qu'elle est maintenant. Aaghen n'était pas à la recherche de la Billie qu'elle était des années plus tôt. Il la voyait telle qu'elle était, apprivoisant cette créature nouvelle faite d'un passé dont il connaissait certains recoins poussiéreux. Le regard planté dans le sien, elle prend quelques secondes pour respirer, sonder son visage comme son âme. L'invitation était muette, ne restait que les sensations fantômes de ses lèvres sur sa peau, de ses doigts effleurant son cou. Des sensations qu'elle mourrait de retrouver. Elle vient doucement poser ses lèvres sur les siennes, l'invitant dans un baiser doux, presque timide. Le premier pas sur un chemin inconnu. Quand elle s'écarte, Billie expire lentement, ressentant comme un besoin urgent de le retrouver. A nouveau, ses lèvres se plaquent sur les siennes et cette fois la danse s'endiable. Le poids de la confession finalement retirée de ses épaules, Billie lâche prise. Assise à califourchon sur Aaghen, elle entreprend de déboutonner sa chemise, avide de découvrir son corps de la même manière que lui. La peau parcourue de frissons, Billie brûle pourtant d'une chaleur qu'elle n'a plus connue depuis bien longtemps.

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Tu te croyais fort, capable de tout pour survivre dans ce monde. Tu as survécu à des guerres, la perte de ta famille et ensuite une vie d’errance avant de trouver Oly. Oui, on te qualifie souvent d'homme brave, d'homme courageux et homme de la nature. C'est vrais, c'est la strict vérité. Tu n'as pas peur, pas peur d'aller à l'extérieur des murs, d'affronter la réalité, les monstres qui vous surveillent et attendent le bon moment pour vous dévorer. Tu as crus mourir des centaines de fois, ici et là-bas, tu pensais pouvoir baisser les bras quand tout devenait sombre, quand ton cœur ne voulait plus battre et que ta raison devenait folle et pourtant tu n'as jamais réussi à te laisser mourir. Ton âme est trop dur, forte et invincible. Ce monde est certainement fait pour toi, pour Billie, pour des gens comme vous capable de survivre, d'obtenir ce dont vous voulez pour continuer. Tu t'adapte et ça depuis toujours, ton tempérament t'aide beaucoup, bourru et imprévisible, tu peux faire ce qu'il te plaît et ce qui te fait avancer sans regarder le passé. Retrouver Billie t'as beaucoup apporter, des années qu'elle est là, que vous êtes là, les mots qui ne sortent pas alors que tu ressens tellement pour elle et ça bien avant cette situation. Quand tu avais encore ton alliance, ta famille, t'étais incapable de devenir un mari infidèle. Aujourd'hui tout est différent, elle a changé Billie, elle a grandit et certainement appris de ses expériences loin de toi. Elle a perdu du monde, des proches autant que toi. Mais c'est aussi le côté démoniaque, le rapprochement et la perte d'un être cher. Non tu ne veux plus le revivre et pourtant maintenant que la brune est là, dans tes bras tu ne veux plus qu'elle parte, qu'elle s'éloigne. Tu sais que seule tout va plus vite, tout est plus simple mais avec elle, ensemble vous êtes plus fort, plus efficace. Ton cœur palpite irrégulièrement. Elle te bouscule cette jeune femme, bien plus jeune que toi, tu te demande bien ce qu'elle te trouve, toi ce vieux croûton. Non tu ne sais pas et au final tu t'en fiche, elle est grande pour savoir ce qu'elle aime. Toi, tu l'as veux. Certainement avec l'aide de l'alcool tu la resserre dans tes bras, tes doigts qui glissent contre sa nuque, ses cheveux, la chaleur de son corps blotti contre le tien, c'est agréable et si.. inhabituel.

Tu veux pas la bousculer, l'incité à plus si elle ne le désire pas. L'alcool ne fais pas tout, ça aide à ce laisser aller, dépasser les limites mais tu ne veux surtout pas profiter d'elle et de la situation. Son regard qui trouve le tien, sa respiration douce qui l'aide à réfléchir, une fraction de seconde avant que sa bouche ne trouve la tienne dans un doux baiser. Ce premier baiser. Votre premier baiser. Sa bouche si douce au goût encore piquant de l'alcool. Ta main glissant contre sa joue alors que tu répond avec délicatesse, pas d’affolement alors que ton cœur sursaute déjà dans ta cage thoracique. Elle se recule, pour reprendre son souffle, tu en profites aussi mais ce n'est que de courte durée parce que la brune t'embrasse de plus belle, un baiser beaucoup plus fougue et avide de plaisir. Le mouvement de ta bouche contre la sienne s'enflamme, vos langues s’emmêlent et tes mains ce balades sur ses courbes lorsqu'elle se retrouve à califourchon sur toi. Elle te rend dingue avec ses phalanges qui déboutonne ta chemise que tu avais reboutonné quelques heures auparavant après ta douche. Tes cicatrices qui fond sous ses doigts, des frissons apparaissent sur ton échine. Tu ne te retient pas et aventures tes grandes mains brûlante sous sont chandail, le remontant pour le passer par-dessus sa tête et lui enlevé, la découvrant de son haut. Ta bouche enflammé qui continue de dévorer la sienne, ton cœur incapable de ralentir et ta respiration rapide. Tu sens déjà l'atmosphère se réchauffer. T'es foutu, elle t'a eu.

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« make me feel alive. »

janvier 2014 - Olympia

Ce n'est peut-être qu'une réponse naturelle à la solitude qui les animent tous les deux. Enivrés par les effluves d'alcool, emportés par le moment présent, ils se laissent complètement aller. Et Billie baisse sa garde, laisse Aaghen entrer par la grande porte. Il connaît déjà son esprit, sait quelles ténèbres y grandissent. Il ne juge pas, jamais, et elle non plus. Entre ses bras, Billie est entière, ne cache pas ses défauts. Elle a besoin de retrouver celle qu'elle était, même si ça ne dure pas, que le moment passera trop vite. Les choses éphémères sont parfois les meilleures. Et elle ignore encore si cet instant se reproduira, si elle s'autorisera cette faiblesse encore une fois à l'avenir. Parce qu'il s'agit bien d'un acte faible, dicté par des sentiments brûlant, un besoin irrépressible. Elle ne sait pas dire non, n'en a même pas envie. Billie se laisse complètement dominer par l'envie de lui et elle le laisse volontiers la posséder. Ses mains découvrent son corps, ses doigts s'attardent parfois sur une cicatrice et sa bouche explore la sienne, s'écrase sur son omoplate. Débarrassée de son propre pull, il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour qu'elle retire son soutien gorge, écrasant sa poitrine contre celle d'Aaghen. Son corps brûle de le posséder, son souffle déjà saccadé en demande d'avantage et elle soupire son nom. Il n'en faut pas plus pour qu'il la soulève, la conduisant jusqu'à sa chambre où aucun regard indiscret ne saurait les voir. Nus dans les bras l'un de l'autre, leurs deux corps qui ne font qu'un, dansent à l'unisson. Entre douceur et brutalité, elle enroule ses jambes à ses hanches, murmure son nom. Ses mains se crispent sur les draps et Billie oublie tout, les yeux fermés, concentrée sur son plaisir, la bouche d'Aaghen contre son cou, son souffle rauque et chaud. Et dans un ultime effort, un dernier soupir de bien être, ils se donnent tout entier au plaisir.

A bout de souffle, sourire rêveur aux lèvres, Billie remonte les draps sur son corps avant de se tourner vers Aaghen, admirant son visage coloré par la chaleur de leurs ébats. Elle se tourne, calant un bras sous sa tête pour la soulever légèrement. Et elle vient caresser son torse du bout des doigts, s'attardant sur une vielle cicatrice. Elle a l'air d'une adolescente qui ne sait pas quoi dire après sa première relation sexuelle. Ce n'est pas son cas, bien sûr, mais cette première fois avec Aaghen la laisse tout simplement sans voix. Parce qu'elle le voulait depuis longtemps, qu'ils sont désormais plus que de simple amis. Tout a changé qu'elle avait dit. C'était désormais plus que vrai. Elle laisse échapper un long soupir, satisfaite, cherchant encore à reprendre sa respiration, à calmer les battements de son cœur affolé. Elle se mordille la lèvre inférieure avant de remonter son regard vers le visage d'Aaghen, de croiser ses yeux clair qui ont l'air de sourire. « Quoi ? » qu'elle lâche dans un rire.

Invité

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EXORDIUM.

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La sensation extrême qui t’envahis alors que Billie te chevauche avec ferveur. Elle est chaude, elle est belle et tu réponds à ses baisers avec plaisir. Tes mains accompagnent ses mouvements, sa peau ardente que tu caresses du bout des doigts, ferme et brut tes mains saisissent ses hanches pour la garder contre toi. Tu en rêve depuis des années, bien loin de cette vie dont vous devez vous satisfaire. Retrouver Billie à était la meilleure chose qui pouvait t’arriver, ce soir avec de l’alcool, le manque et la nostalgie vous vous laissez aller à un besoin charnel. Un manque réciproque et une envie l’un de l’autre. Vos bouches qui s’emmêlent et vos peaux s’entrechocs alors que tu oublies tout le reste, tu oublies ce qui se passe en dehors, Oly est un endroit sécurisant et un lieu qui te fais tout oublier jusqu’à ce qui se passent hors des murs. Juste Billie compte ce soir, tu ne veux que la satisfaire, passer un moment agréable. Laisser derrière vous les problèmes de vos vies respectives, l’emmerdement de la survie et des rôdeurs. Tu ne pense pas à demain, ni même à ce qui se passera après ce moment intime. Tu sais juste que tu as envie d’elle, envie de plus comme tu en as toujours eu envie. Aujourd’hui vous êtes libres de vos actes, de vos sentiments. Rapidement et avec force tu la soulève dans tes bras, vous conduisant dans ta chambre loin de tout, la porte qui se referme avec ton pieds. Vous trouvez ton lit, les draps qui se mêlent à votre ébat et vos corps nus qui se collent. Les soupirs de la belle, l’odeur de son parfum qui t’enivre, la chaleur de sa peau. Tu semble dans un monde différent, tu te sens bien, vivant et tu ne veux pas arrêter. Billie te fait sentir un autre homme. Ta bouche qui dévore chaque parcelle de son échine. Bien vite vos plaisirs se rejoignent, vos corps répondent. La nuit continue ainsi jusqu’à l’épuisement totale et le bonheur profond.

Les paupières closes, le souffle qui se calme peu à peu. Ton cœur est plus lent mais irrégulier alors que Billie est encore sous tes draps, près de toi. Tu n’es pas habitué à ce genre de rapprochement, surtout avec elle mais tu te sens bien. Allongé sur le dos, un bras sous ta tête et l’autre contre ton torse. Les doigts de Billie qui s’aventure sur ton torse, ta cicatrice, ton torse qui s’élève sous ta respiration. Tu tournes ton visage vers elle, tu l’observes silencieusement avant qu’elle te demande ce que tu as. Tu gardes sont regard plongé dans le sien un instant, puis tu hausses doucement les épaules. – Rien. Je suis content de t’avoir là. Dis-tu simplement avant de prendre sa main et de lentement l’attirer dans tes bras, passant ton bras autour de son corps pour la serrer contre toi. Le reste de la nuit, disons même le début de la mâtiné ce passe dans le lit l’un contre l’autre.