Sujet: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Lun 20 Aoû - 19:04
Peyton Abel « Walk away now and you're gonna start a war »
30 août + Les premiers symptômes lui avaient fichu une boule au ventre qu’il s’était fait fort d’ignorer dans un premier temps, repoussant sans cesse le mauvais pressentiment qui lui trottait en tête en se vautrant dans le confort superficiel du déni. Quelques jours de ce régime s’étaient enchaînés avant que l’absence d’amélioration dans l’état de son fils ne le pousse à admettre ouvertement l’inquiétude qui lui avait rongé l’esprit. Et puis Anselm, après une auscultation rapide, avait donné un verdict ferme et sans appel : le virus. Qu’un Goliath lui fiche un coup de poing dans le ventre ne l’aurait pas vu blêmir davantage une fois mis au pied du mur à l’annonce de la nouvelle, tout l’air vidé de ses poumons et l’impression de ne plus savoir trouver son souffle. Sa main était venue chercher un appui salutaire contre l’encadrement de la porte tandis qu’il dévisageait le médecin du ranch sans réellement le voir, ignorant les sons qui sortaient encore de sa bouche alors que seule la sentence terrible tournait en boucle dans sa tête. Comme si une guerre venait de se déchaîner entre ses émotions, véritable champ de bataille à l’intérieur de son être alors qu’un début de sentiment de panique s’immisçait en lui. Ce n’était pas possible, pas possible, il aurait voulu nier encore l’évidence et cogner le médecin pour l’audace de cette blague stupide mais le regard franc de l’autre cavalier n’avait guère l’envie de rire et de toute manière, Abel avait plus ou moins su la vérité avant d’amener le mioche à son attention.
Savoir où et quand Silas avait bien pu choper cette merde importait peu. On avait beau surveiller avec d’autant plus de vigilance les vivres en provenance de l’extérieur des terres de la vallée qu'on savait ce qui était arrivé au mall, il était impossible d’avoir un contrôle strict des transferts pour la simple raison qu’ils n’avaient ni les moyens ni la technologie nécessaire pour passer à l’étude tout ce qui franchissait leurs frontières. La bouffe était bien trop importante pour qu'on refoule tout sur un risque qui en couvrait peut-être trente ou quarante pour cent. Et allez donc empêcher un gamin de céder à l’envie face à une gourmandise sortant de l’ordinaire. Si Silas était loin d’être bête et surtout pour son âge, ce genre d’erreur arrivait malheureusement à tout le monde. Une belle piqûre de rappel pour que les Rhodes se souviennent que même eux n’étaient pas exempts de ce risque de contamination. Conneries. Sans un mot, Abel avait quitté la chambre et était retourné s’enfermer dans son bureau, à tourner comme un fauve en cage tant et si bien qu’il risquait de creuser un sillon circulaire sur le plancher avant la fin de la journée. D’abord Isaac, puis Silas ? Il se refusait à l’accepter, voyait le complot sur la tête des gamins, sur la sienne surtout. Il ne pouvait pas perdre son fils, pas après l'autre, il ne pouvait pas… Le verre fut vidé en un seul trait au fond de son gosier avant qu’un geste rageur ne l’envoie se faire fracasser contre un mur. Ses pensées se bousculaient, chaotiques, la porte de la pièce verrouillée sur n’importe qui susceptible de s’inquiéter de son état ou de celui du gamin.
La jument avait été préparée en un temps record et la nervosité de son maître lui avait été contagieuse tandis qu’elle ne semblait pas vouloir tenir en place, les sabots frappant le sol impatiemment et l’air clairement agité. Un garde prêt à le suivre, Abel enfourcha le canasson avec le môme juché sur la selle juste devant lui, son bras venant entourer ses épaules d’un geste visant à le stabiliser tandis que l’autre s’occupait de tenir les rênes ; il piqua des deux contre les flancs de l’animal et l’envoya dans un petit galop tout juste suffisamment rassemblé pour éviter à travers le campement ceux qui ne s’attendaient pas à se faire raser la moustache sur le pas de leur porte.
La bave aux lèvres et le corps en nage, quand la jument s’arrêta devant les portes d’Olympia. Le cavalier sauta d’un bond à terre et réceptionna l’enfant fiévreux, aussitôt confié aux bons soins du garde qui l’avait flanqué tout au long du trajet tandis qu’il se prêtait de la plus mauvaise des grâces à l’examen routinier précédant l’entrée dans la ville et ravalait de justesse l’envie de coller son poing dans la gueule de celui qui récupéra ses armes. Un renseignement rapidement obtenu dirigea ses pas vers la demeure Yates et il ne s’embarrassa qu’à peine de cogner au battant tant l’impatience animant ses gestes étaient marquée. La porte s’ouvrit mais la personne derrière ne l’intéressait pas et il la bouscula pour passer outre, s’invitant à l’intérieur tout en ignorant avec superbe les remarques qui fusaient dans son dos. Peyton était dans le salon, sans doute pas plus spécialement ravie de le trouver sur le pas de la pièce qu’il ne l’était, lui, d’avoir fait le chemin jusqu’ici. Il n’était pas venu pour elle, de toute façon, mais seulement pour ce qu’elle avait à lui offrir ; son regard sembla la traverser sans réellement la voir, tandis qu’il entendait dans son dos les pas de l’autre olympienne le rattraper après avoir claqué la porte d’entrée. « Silas est malade, il annonça sans détour avant même qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit. J’ai besoin de ton aide, je veux qu’il soit soigné ici. » Et cette aide, il était prêt à payer le prix qu’il faudrait pour l’obtenir, n'ayant pas l’intention de prendre en compte un refus. Mettrait sa fierté de côté au besoin, face à celle qu’il se faisait fort d’ignorer depuis de longues semaines après l’avoir virée de chez lui sans la moindre once de sympathie.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Lun 27 Aoû - 0:02
« Walk away now and you're gonna start a war. »
Un moment de répit. Quatre mots. Pas grand-chose. Elle ne demande qu’un seul et unique instant pour souffler, relâcher la pression, aussi court ce dernier soit-il. Il faut croire qu’elle n’a le droit à rien si ce n’est une succession de problèmes qui semblent s’accumuler. La liste de ses envies (qui se résume à une simple pause) est très concise en comparaison de la liste de ses obligations et soucis à gérer. Willa la fusille du regard, comme si elle devine que son aînée est encore et toujours en train de se torturer l’esprit alors qu’elle l’a expressément forcée à prendre place au sein du canapé aux motifs vieillots. « Je pensais t’avoir demandé de te poser tranquillement, un bon livre en mains, les orteils en éventail, pendant que je te prépare un cake post-apocalyptique ! » Peyton hausse instantanément un sourcil perplexe face à l’expression sévère de sa cadette. Elle se fait violence pour ne pas éclater d’un rire franc également. Willa, spatule à la main, revêtue de son fameux tablier “Homer Simpson”, le visage couvert de résidu culinaire, n’est pas spécialement intimidante. Elle doit plus que probablement s’en douter puisqu’elle peine elle-même à garder son sérieux. « D’ailleurs, à quel moment exactement as-tu pensé que “Ça” est un bouquin relaxant ? » Elle ferme le livre, résignée à subir sa sœur. Cela dit, elle n’a pas forcément tort, mais probablement que le choix de l’ouvrage n’était autre que lié à l'irrépressible envie d’enquiquiner Willa. Non, rien ne changera jamais entre elles, elles apprécient beaucoup trop l’idée de s’empoisonner la vie quotidiennement. « Premièrement, tu ne m’as pas demandé de rester tranquille mais tu me l’as imposé. Secondo, peut-être qu’un monstre aux allures de clown tueur est capable de me détendre après avoir été confrontée aux rôdeurs et à Oscar. » Elle ne sait pas exactement à quel moment précisément est-ce qu’une guerre voilée par un océan de faux-semblants s’est déclarée entre eux mais, plus le temps passe et plus cette mascarade lui pèse. « Ne prononce plus jamais ce nom au sein de cette demeure Peyton Yates. Il est notre Voldemort, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. »Pas faux. Elle sourit tout en s’affalant un peu plus au coeur du canapé moelleux, abdiquant finalement. Peut-être qu’une sieste ne serait pas du luxe, elle accorde le point de cette manche à Will.
Le repos est une chose surfaite. Elle clôt les paupières, peut-être cinq petites minutes, tentant de chasser les pensées noires alors qu’un brouhaha provenant de la porte d’entrée retentit. Les soupirs de Willa, la porte qui claque et les bruits de pas lui parviennent assez distinctement avant qu’elle n’ait le temps de se redresser totalement. Lorsque la silhouette d’Abel Rhodes se dessine enfin devant elle, elle émet l’idée d’être peut-être bel et bien endormie après tout. Elle cligne des yeux plusieurs fois et pourtant il ne disparaît pas. Merde. Les paroles du Cavalier achève complètement l’hypothèse du rêve. Elle a l’impression de se prendre un coup dans l’estomac. Elle ne sait pas ce qu’elle doit dire et encore moins ce qu’elle doit penser. Le cerveau est en pause et le cœur aussi. « Ce n’est pas son problème. » La voix de Willa est ferme et sèche. Elle a raison et pourtant, Peyton ne peut s’empêcher de la fusiller du regard. « Laisse-nous s’il te plait. Je te promets de ne plus jamais bouger de ce canapé, mais après. » Qu’elle s’empresse d’enchaîner avant qu’Abel n’ait l'occasion de balancer une réplique loin d’être charmante à l'intention de sa cadette. Un duel de regards plus tard et elle s'exécute sans oublier de soupirer ardemment avant de vider les lieux de sa présence. Et, soudainement, elle se sent plus seule que jamais face à son ancien amant. Elle délaisse finalement le fauteuil, peut-être dans le but de se sentir moins petite, moins insignifiante. Elle n’a rien envie de lui concéder et pourtant, elle lui concède toujours tout. Peut-être que c’est l’occasion de casser les codes. Ils ne sont plus à cela près, autant tout briser. « Etant donné la conjoncture actuelle, je pense que la Mine est tout aussi qualifiée qu’Olympia afin d'accueillir Silas. » Bien sûr qu’elle est désolée, bien sûr qu’elle est touchée, bien sûr qu’elle compatit et qu’elle aimerait en faire plus. Le fait est qu’elle ne peut pas, elle ne veut pas et de toute façon, la pitié n'intéresse pas l’aîné des Rhodes alors elle ne s'embarrasse même pas à compatir ouvertement et à vive voix. Elle prie simplement afin que par maladie il n'entend pas virus lazarus. Mais, elle ne préfère pas savoir, c’est plus facile et de toute évidence, encore une fois, la Mine est qualifiée pour recevoir le fils Rhodes.
Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Lun 27 Aoû - 7:14
Peyton Abel « Walk away now and you're gonna start a war »
Willa se trompait. C’était son problème, parce qu’Abel était parfaitement prêt à prendre racine ici tant qu’il n’aurait pas obtenu gain de cause. Capable de tout et à peu près n’importe quoi pourvu que son fils dispose des meilleures chances possibles de survivre à ça. On ne parlait même pas de guérison, à ce stade, mais du simple espoir de ne pas le voir présenter des symptômes de transformation de plus en plus important au fils des jours encore à venir. Voir Peyton lui refuser sans guère d’hésitation sa requête (ordre) n’était qu’une formalité qu’il s’était attendu à affronter en cours de route. Qu’à cela ne tienne, Abel était venu ici prêt à partir en guerre pour son fils et il se battrait contre elle jusqu’à ce qu’elle finisse par rendre les armes. Il l’avait déjà fait par le passé, après tout, et Silas valait bien tous les enjeux, tous les risques. « La Mine ? » Un reniflement, moitié mépris et moitié sarcasme, ponctua l’interrogation. « S’il fout un pied là-dedans, il n’en sortira pas vivant. » Injuste ? Oui, certainement qu’il l’était, Anita avait accueilli Jenna après tout et tout s’était passé au mieux. Sa sœur n’avait pas été maltraité là-bas et qui sait ce qui aurait pu lui arriver si elle était restée dans la Carrière en plein cœur de l’épidémie ? Mais les circonstances, aujourd’hui, étaient différentes. Quoiqu’il veuille maintenir cette alliance avec Jones, pour le vaccin, les médicaments, il ne lui accordait plus vraiment confiance. Ou, du moins, pas quand il s’agissait de son fils. Le problème ce n’était pas elle, bien sûr, mais plutôt les survivants qu’elle avait sous ses ordres et ce qu’ils étaient susceptibles de faire pour arriver à leurs fins. « Je ne le laisserai pas au sein d’un clan qui a tenté d’incendier mes terres. » Le ton dur et tranché, le regard qui ne faillait pas à combattre farouchement son adversaire. Autant servir sur un plateau d’argent le moyen parfait pour les dissidents d’Hamilton de foutre leur merde jusqu’à un point de non retour. Et puis, outre cela, la Mine ne possédait pas autant de moyens technologiques qu’Olympia pour étudier le gamin. Ils disposaient d’un scientifique performant, certes, mais après ? Ils ne seraient pas en mesure de le traiter aussi bien qu’ici et, puisqu’il s’agissait bel et bien d’une question de vie ou de mort, alors Abel voulait ce qui était le mieux pour Silas. Parce qu’à la seule idée de le voir marcher dans les funestes traces d’Isaac… il deviendrait fou, il le savait.
« La Mine ne recense aucun cas d’enfants contaminés. Vous non plus. Personne. » La certitude en fer de lance, il ne souffrirait pas d’une contradiction ici parce qu’il savait que ce serait un mensonge. « On ne sait pas comment il va réagir au vaccin, ni même si ce dernier va seulement faire effet chez lui. Et tu voudrais que je l’envoie se perdre au fin fond d’une grotte, quand ses meilleures chances de survie se trouvent ici ? » Ici, où ils avaient Elie, le fils d’Iris, l’enfant miraculé. Dans son empressement farouche à la convaincre, le leader des cavaliers ne prenait même pas la peine de lui confirmer le virus Lazarus, prenant pour acquis dès le départ que c’était une évidence alors que le terme malade pouvait bien regrouper tout et n’importe quoi sous sa coupe. « Ne fait pas ça, Peyton, il reprit encore après un bref silence. Ne refuse pas à mon fils son droit à une chance de survie. » Son fils, le seul qu’il lui restait. L’allusion était on ne pouvait plus claire, même s’il n’y avait pas la moindre trace de supplique dans sa voix. Il s’agissait, en fait, plutôt d’un avertissement clair et froid. « Si tu lui fermes les porte, et qu’il meurt… » A la Mine ou ailleurs, peu importait, la finalité serait la même. « Alors je t’en tiendrai personnellement responsable. » Comme il l’avait fait lorsque son père avait succombé à la grippe mais ici c’était pire, il savait pertinemment qu’elle s’était accusée de la mort d’Isaac avant qu’ils n’apprennent pour l’empoisonnement, et comme elle avait mal encaissé cette rancœur injuste qu’il lui avait jetée au visage d’avoir dû ensuite achever leur fils.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Lun 27 Aoû - 18:16
« Walk away now and you're gonna start a war. »
Peyton est profondément perplexe et paumée. Le voir ainsi parler ou plutôt déparler de la Mine est pour le moins surprenant. Les clans sont alliés depuis un moment après tout, elle ne comprend pas spécialement ce manque de confiance et ne cherche pas vraiment plus loin. Loin d’elle l’envie de se mêler de la situation actuelle entre Mineurs et Cavaliers. De plus, il s’agit ici d’Abel Rhodes, l’homme dont la paranoïa n’a pas d’égal. Elle se tait, patiente le visage fermé, tandis qu’il crache son venin à l’encontre d’Hamilton. Bien sûr, elle a eu vent de l’incendie, mais encore une fois, connaissant Abel, rien n’est moins sûr qu’il n’exagère pas la situation. Clairement, il voit le mal partout. Elle soutient son regard, la bouche toujours close. Ce ne sont pas ses affaires et l’expression qu’elle arbore le lui signifie. Il a choisi de s’allier à Jones et ses survivants, il a choisi de s’éloigner d’elle également, de quel droit exactement est-ce qu’il se permet de débarquer à nouveau au sein d’Olympia, dans sa vie, et d’exiger quelque chose de sa part ? Il va trop loin. Elle ne peut guère se permettre d'accueillir Silas sans prévenir Diggs, sans penser aux éventuelles conséquences pouvant en découler. Bien sûr, c’est le cadet de ses soucis. Elle a envie de l’étrangler. Elle exècre la situation dans laquelle il se permet de l’entraîner. Il débarque, il exige, c’est typique. Il faut croire qu’à ses yeux Olympia est une véritable roue de secours dont il dispose à sa guise. Elle déteste ça. Elle pensait en avoir terminé avec les complications. Merde, il a Jones, qu’est-ce qu’il fout ici, songe-t-elle à bord des nerfs.
Le virus Lazarus est encore un mystère, c’est certain, qui plus est chez l’enfant. Comme il le dit si bien, Mine ou Olympia, aucun clan ne recense ce type de cas, tout le monde est logé à la même enseigne donc. Alors, pourquoi est-il ici exactement ? Elle hoche négativement la tête, exaspérée par les propos du Cavalier. Qu’il descende ainsi la Mine est totalement… Elle n’a pas de mot. On parle tout de même d’Hamilton, l’endroit le plus sécurisé de la région. Elle n’intervient pas, pas encore, elle attend la fin de sa plaidoirie. Elle sent qu’elle va apprécier la suite, quelque chose lui dit qu’elle risque de s’en prendre plein la poire dans les prochaines secondes. Son fils. Le fait qu’il insiste là-dessus lui donne envie de lui tourner le dos et d’aller s’enfermer dans sa chambre telle une adolescente qui refuse d’être confrontée à la réalité. Son fils est vivant, pas le sien. Elle le sait, merci pour l’information. Et, le coup de massue ne tarde pas à l’atteindre et s’abattre sur elle. Il aurait pu se pointer, lui demander gentiment, faire des efforts, mais non, il a tout bonnement décidé de lui faire porter un fardeau supplémentaire. Donc, maintenant, elle est responsable du futur de Silas. Connard. « Donc, ton plan est encore une fois de m’incomber l’entière responsabilité concernant le destin de ton fils. » Peyton Yates porte tous les maux d’Abel Rhodes sur ses épaules. Même lorsqu’elle n’est plus dans la vie du rider, il trouve le moyen de la juger responsable de ses problèmes. Pourquoi pas. Elle est déjà responsable de la mort d’Abraham Rhodes, le patriarche de la famille. Elle est responsable de la mort d’Isaac, leur fils. Désormais, elle est responsable du destin potentiellement funeste de Silas, son fils. Elle est épuisée et profondément agacée. Tout ce qu’elle veut, ce n’est autre que se défaire de lui et pourtant, il s’immisce encore dans sa vie. « Comme tu l’as si bien dit, aucun cas d’enfant porteur du virus n’est recensé. Que ce soit Olympia ou la Mine, nous sommes tous dans le flou. Mes scientifiques ne sont pas plus compétents que ceux de Jones. » Qu’elle enchaîne, le calme dans le timbre de voix, un calme qui n’est qu’apparent. Pourquoi est-ce qu’il ne daigne pas comprendre ? C’est complètement fou. Il n’a pas besoin d’elle, il n’a pas besoin d’Olympia, qu’il ouvre un peu les yeux. « Tu disposes d’alliés que tu as choisi, tourne-toi vers eux, Abel. » Parce qu’elle n’est pas certaine de pouvoir supporter la présence de l’aîné des Rhodes au sein d’Olympia. Elle n’est pas certaine de pouvoir gérer ça en plus des soucis actuels auxquels elle doit faire face. Elle se sent déjà couler dans son rôle de leader, qu’il arrête de se mettre en travers de son chemin, d’ériger des obstacles qu’elle ne se sent pas capable de franchir. La réponse est non bien qu'un sentiment de culpabilité la gagne presque instantanément en songeant à Silas. Bien joué, Abel.
Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Mar 28 Aoû - 23:43
Peyton Abel « Walk away now and you're gonna start a war »
« Si, ils le sont, qu’il affirma du ton farouche de celui qui ne souffrait pas la contradiction. Tu te trompes. » L’air de savoir de quoi il parlait, après tout n’était-il pas supposé connaître mieux qu’elle les compétences des gens d’Hamilton ? Le mensonge était servi sur un ton de certitude, et assaisonné d’un soupçon de vérité afin de le faire glisser plus facilement ; tout était bon à dire si cela pouvait servir son propos. Outre l’ordre des compétences brutes et des performances de chacun, Peyton disposait au moins de plus de survivants versés dans ce domaine qu’Anita. « Et votre équipement ici est supérieur à celui de Jones. » Il y avait de ça, également. Plus, le cadre de vie, argument non négligeable bien qu’il ne se hasarderait pas à l’aborder ici. Mais il était certain qu’un môme serait dans un meilleur environnement au sein d’une ville que dans les profondeurs souterraines de la Mine. Et même si Abel n’avait aucunement l’intention d’aller trouver Malini, il savait pertinemment que l’ancienne cavalière sauterait sur l’occasion pour retrouver Silas. Lequel aurait bien besoin d’un visage connu et bienveillant, denrée inexistante parmi les survivants d’Hamilton ; quelqu’un à qui se fier. Peyton, toutefois, ne semblait pas le moins du monde disposée à se montrer clémente envers lui. Est-ce qu’il s’y attendait ? Oui, plus ou moins, se doutait bien qu’il n’allait pas recevoir un accueil chaleureux en se pointant ici et n’en avait de toute manière même pas nourri l’idée une seule seconde. « Je viens pas mendier une faveur, il renchérit encore tandis qu’elle lui enjoignait d’aller voir ailleurs. Je te paierai en retour. Service donné contre service rendu. » On pouvait douter de la sincérité du cavalier pour ce qui était de ce genre de marchandage, mais pas si la vie de son fils pesait dans la balance et elle ne l’ignorait pas, avait déjà assez vu les ravages que pouvait créer chez lui le souci vis-à-vis de sa famille. L’angoisse pour son fils, l’appréhension de la mort. Elle savait tout ça, l’olympienne. Alors elle savait aussi qu’il n’aurait qu’une parole. « Donne-moi simplement un prix. » Il accepterait probablement n’importe quoi à cet instant précis, puisqu’à ses yeux rien n’arrivait à la cheville de Silas ; trop aveugle pour réaliser le pouvoir qu’il lui fichait d’un coup entre les mains.
L’abandon définitif de sa pseudo autorité, après ça, se fit alors que le cavalier se laissait choir dans le fauteuil le plus proche de lui. Il avait envie de lui gueuler dessus, de l’attaquer verbalement jusqu’à ce qu’elle casse devant lui mais même à ce stade là de chaos intérieur, même après tous les verres qu’il avait descendu avant de venir ici, il savait encore très bien que la violence n’était qu’un masque pour refouler le reste, rien de plus qu’un besoin idiot d’extérioriser comme face à Anselm tout à l'heure, ou au garde en faction devant les portes d’Olympia. Il savait surtout que ça ne lui amènerait rien avec elle, que ce n’était pas en la chopant au col et en lui ordonnant ses désirs qu’elle accéderait à sa demande. L’envie ne lui manquait pourtant pas de le faire quand même, mais la conscience que cela ne servirait qu’à lui aliéner définitivement la dirigeante de la ville, et piétiner par la même occasion toutes ses chances vis-à-vis de son fils, ravalait ses gestes sans ne laisser rien d’autre transparaître que la nervosité qui l’habitait. L’homme était à fleur de peau, c’était évident ; comme à chaque fois que cela se produisait, son corps le traduisait dans la gestuelle, l’air de ne pas tenir en place et d’être prêt à bondir à la moindre occasion, les bras qui ne savaient pas comment s’occuper, le regard qui cherchait où se trouverait la prochaine bataille à livrer. Finalement, il se prit la tête entre les mains, aveugle à son environnement pour quelques secondes tandis que les doigts compressaient les tempes comme s’ils cherchaient à faire rentrer en lui toute cette instabilité donnant l’impression qu’il était prêt à exploser sans crier gare d’un moment à l’autre. « C’est rien qu’un gosse, putain. » Rien qu’un gosse étranger à toutes les querelles adultes, rien qu'un morceau du futur des survivants qui se battaient pour la chance de voir un nouveau lever de soleil. Le regard retourna chercher celui de l’adversaire, la peur dissimulée derrière l’éclat farouche des iris bleus. « Je te demande pas non plus la lune. »
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Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Ven 31 Aoû - 0:39
« Walk away now and you're gonna start a war. »
Elle se trompe. C’est le monde à l’envers. Il pense tout savoir, il est simplement aveuglé par l’inquiétude. Certes, leur équipement est supérieur mais rien n’est sûr concernant la santé de Silas, elle n’a aucune idée de la manière dont le virus se développe chez l’enfant, aucune idée de la marche à suivre, aucune idée concernant la fonctionnalité du vaccin. L’équipement ne fait pas tout. Et, probablement qu’ils se verront dans l’obligation de travailler avec la Mine sur ce cas. Alors, elle ne comprend pas la nouvelle exigence d’Abel Rhodes, cette soudaine lubie. Est-ce que son fils est mieux ici ? Alors que des Carrières parcourent la ville ? Alors que certains Olympiens semblent extrêmement en colère vis-à-vis des Rhodes ? Elle admet, la Mine semble peu avenante mais au moins, l’endroit est plus sécurisé que jamais. Elle est presque certaine que Jones ferait de la sécurité du môme une de ses priorité. La suite est intéressante ou plutôt surprenante. Payer. Elle hausse un sourcil perplexe. Elle n’est pas à vendre contrairement à ce qu’il semble penser. Là, tout de suite, ce qu’elle aimerait, c’est qu’on lui foute la paix. Mais, apparemment, ça n’a de prix. « Je n’ai aucun prix à te soumettre, je ne suis pas à vendre. Tu ne m'est d’aucun intérêt Abel. » Pourtant, elle pourrait tirer sur la corde, profiter de ce rare moment de faiblesse. Il serait prêt à tout et n’importe quoi, n’est-ce-pas ? A l’exception près qu’elle n’attend rien de se part. Elle n’est pas comme lui. Elle n’est pas maître dans l’art de tirer profit du malheur des autres.
D’un battement de cils, l’affrontement s’estompe, le face à face est rompu et elle se prend de plein fouet le désespoir du Cavalier. Putain de merde. Bien sur que ça lui fait quelque chose, pas uniquement parce qu’il s’agit d’un enfant, mais parce que ça le concerne lui. Elle est sensible à lui, à ce qu’il lui arrive. Elle peut prétendre, faire comme si de rien n’était, il détiendra toujours une place importante et ça la touche, tout ce qui peut bien lui arriver. Elle se sent soudainement bien faible et stupide. Lui, il est probablement loin de penser comme elle. Il doit déjà avoir tirer un trait sur tout ce qui s’approche de près ou de loin à Peyton Yates. Mais, elle, elle ne peut guère le voir dans cet état et ne rien faire. Foutue sensibilité, foutu passé commun. L’imitant, elle se laisse choir dans le canapé lui faisant face, un soupir franchissant la barrière de ses lèvres. Elle soutient les pupilles glaciales qui n’ont de cesse de la transpercer de part en part. Oui, ce n’est qu’un gosse. Silas ne mérite pas ce qu’il lui arrive. Mais si, il lui en demande beaucoup, trop, comme toujours et il n’est même pas foutu d’en prendre conscience. « Putain. Tu me fais chier, Abel, tu me fais vraiment chier. » Elle en perd même la politesse et ses joutes verbales construites. Il réside toujours une sorte de rapport de force entre eux et elle déteste ça. Il ne réalise pas la position délicate dans laquelle elle se trouve par sa faute. « D’accord, très bien, à condition que tu remplisses ta dette une fois que je t’aurai dégoté une quelconque utilité. » Elle aurait pu se contenter d’accepter, parce qu’elle n’est pas comme lui, elle n’échange pas une faveur contre une autre, elle ne fonctionne comme ça. Mais, à cet instant, il faut qu’il prenne conscience qu’Olympia n’est pas une roue de secours, qu’elle n’est pas une solution de dernier recours et qu’il n’a certainement pas le droit d’obtenir tout ce qu’il souhaite d’elle. Elle en a profondément marre de lui. Pourquoi est-ce qu’il s’obstine à se mettre en travers de sa route ? Elle fulmine intérieurement. Il la dégage de sa vie comme on se sépare d’une chose insignifiante mais il ne dispose d’aucun scrupule quand il s’agit de se servir - encore - d’elle et d’abuser de sa gentillesse. Tu le fais pour Silas, pas pour lui, ça n’a rien à voir, s'intime-t-elle férocement. Ce n’est qu’un enfant, il n’a pas à subir la rancœur des adultes même si elle maintient que la meilleure option reste la Mine. « Et, que ce soit clair, il sera le seul Cavalier à être pris en charge à Olympia, il est l’exception. Mais, je soutiens que la Mine reste la meilleure solution. » Elle le dit, elle le redit, qu’il ancre bien dans sa caboche qu’elle n’est pas d’accord, qu’il n’obtiendra pas éternellement ses faveurs. Tôt ou tard, il faudra qu’ils rompent ce débris de lien étrange qui réside encore entre eux et qui l’empêche d’avancer, de se détacher, de lui dire non.
Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Dim 2 Sep - 1:35
Peyton Abel « Walk away now and you're gonna start a war »
Bien sûr que Peyton était à vendre. Tout ou presque l’était désormais, à peu de choses près. Et quoi qu’elle puisse bien affirmer, il était convaincu qu’il représentait forcément un intérêt pour elle, d’une manière ou d’une autre. Malgré son alliance fraîchement officialisée avec la Carrière, l’olympienne ne disposait pas non plus de tout ; il pouvait lui fournir des produits, ou des services, qu’elle ne trouverait pas ailleurs. Et il le ferait, si cela pouvait garantir la prise en charge de Silas. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait maintenant mais l’offre était suffisamment intéressante pour simplement passer à côté sans y accorder la moindre attention. La reddition. D’abord chez lui, ensuite chez elle ; il le comprit au soupir qui se manifesta, à la remarque qui ne tarda pas à suivre dans la foulée. Il faisait chier, oui. Il continuerait jusqu’à obtenir gain de cause s’il le fallait, l’aurait à l’usure et à l’insistance s’il n’y avait que ça. « Je n’ai qu’une parole. » De fait, il était tout de même remarquablement rare qu’Abel manquât à ses engagements, du moins sur un point de vue strictement professionnel. On pouvait lui reprocher beaucoup de choses mais pas celle de renier une promesse ou d’aller dans le dos de ses alliés. Pas sans une raison parfaitement valable. Raison qui n’aurait pas lieu d’être à partir du moment où Peyton acceptait le môme… à partir du moment où il restait en vie. « Et, je ne m’en fais pas pour toi, tu finiras bien par trouver, tu n’auras qu’à faire savoir quand tu auras décidé de quelque chose. Mais n’attends pas trop longtemps non plus. » Accumuler les dettes était un fardeau dont l’aîné des Rhodes se passait bien volontiers, détestant par essence devoir se trouver lié à qui que ce soit pour quoi que ce soit. Il avait déjà bien assez de comptes à rendre régulièrement, jugé sur la moindre de ses actions par ceux qui se pensaient en droit de pouvoir se le permettre. Le soulagement, toutefois, était palpable.
« Je n’ai rien demandé, pour personne d’autre, Abel soutint face à la mise au clair de son interlocutrice. Jones nous fournit le traitement en quantité suffisante pour tout le monde. » Et il se fichait bien de la progéniture des autres ? Possible aussi, quoique si Lou ou Chloé venaient à marcher dans les pas de leur cousin… Mais mieux valait ne pas y songer dans l’immédiat, un seul souci à la fois suffisait amplement surtout lorsqu’il s’agissait du virus Lazarus. « Vous avez quelque chose que la Mine n’a pas. » Il s’obstinerait à la contredire encore et toujours, persisterait à vouloir prouver la validité de son désir quant à la présence de Silas à Olympia plutôt que dans les entrailles d’Hamilton. « Vous avez Elie. » Ce même chiard dont il lui avait fait le reproche de trop de soucier, quelques mois plus tôt. D’avoir oublié Isaac au profit de celui-là. Mais, tout d’un coup, son existence l’arrangeait bien, non ? Parce qu’il n’était pas impossible que la progéniture d’Iris possède dans ses gènes la clef d’un remède définitif et bien plus efficace que celui dont les contaminés devaient se contenter dans l’immédiat. Parce qu’il n’était pas impossible que la survie de Silas en dépende, tout simplement. « Je ne lui ai pas encore administré l’antivirus, Abel relança un peu abruptement, sautant du coq à l’âne sans transition. Le dosage est peut-être trop fort pour lui alors je n’ai pas voulu courir le risque. » Pas avec l’équipement très sommaire du ranch, où ils n’auraient pas été en mesure de réagir à temps si quelque chose avait commencé à clocher. Pas avec la mort qui collait chaque mauvais pas, menaçait chaque sortie de route. « Je ne peux pas le perdre lui aussi… » Et à nouveau le regard s’enfuit de l’affrontement, comme si chaque aveu d'inquiétude était la pire des faiblesses, une honte incapable de s’assumer correctement. « Pas après tout le reste. » En fait, connaissant le cavalier, c'était sûrement le cas, lui qui voyait chaque fissure dans sa carapace comme une erreur à rectifier immédiatement. Peyton en avait causé quelques-unes ; Silas, quant à lui, menaçait d'en faire effondrer un pan tout entier.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Lun 3 Sep - 18:45
« Walk away now and you're gonna start a war. »
Une parole. Du moment qu’elle trouve le moyen de garder Silas sain et sauf. Ce qu’elle ne garantit pas. Elle n’en est pas capable. Alors, dans le pire des cas, qu’est-ce qu’il risque de se produire au juste ? Peut-être qu’elle ne devrait pas immédiatement imaginer le pire mais, avec Abel Rhodes, c’est nécessaire. Quelles seront les conséquences si Silas décède malgré leurs efforts ? Elle n’aime pas du tout la tournure de cette rencontre. Elle a le sentiment qu’un poids supplémentaire alourdit ses épaules et ce n’est vraiment pas le bon moment. Tout semble partir à vau-l’eau et ça ne fait qu’empirer. Elle soutient les prunelles du Cavalier sans plier. Elle prendra le temps qu’il faudra afin de définir la dette de ce dernier, que ça lui plaise ou non. Déjà qu’il lui impose sa présence ainsi que celle de son fils. Ce n’est pas qu’elle est dénuée de cœur. Elle se sent impliquée, elle est profondément navrée pour Silas, elle espère sincèrement qu’il sera en mesure de surmonter le virus, mais la situation est un fardeau à ses yeux. Si, quelque chose tourne mal, elle se retrouvera à nouveau au cœur d’une tempête des plus dramatique. Mais, soit, elle a cédé, comme toujours. Autant éviter de songer dès à présent au pire, il vaut mieux relayer la prévoyance au placard à moins d’apprécier particulièrement se torturer l’esprit - domaine dans lequel elle excelle déjà assez.
Que la situation soit claire dès le départ est d’une importance capitale aux yeux de Peyton. Les limites doivent êtres imposées immédiatement. Elle connaît assez bien Abel pour savoir qu’à partir du moment où on lui tend la main, il est capable de vous arracher le bras. Mais, dans le cas présent, il est hors de question que ça se produise. Non, elle ne peut le permettre. Il a déjà bien assez profité des avantages d’Olympia. « Bien. »Jones n’est donc pas si inutile que ça au final. Comme quoi, il a beau dénigrer ses alliés, il ne pourrait cependant pas s’en passer. Pas de Jones, pas de remède. Ce serait sacrément con. Lorsque l’évocation d’Elie est faite, elle ne peut s’empêcher d’en grincer des dents, son regard s’en durcit et elle ne comprend que mieux les intentions d’Abel. Elle ne l’écoute plus que d’une oreille, trop occupée à contenir son propre agacement. Maintenant, ça l’arrange plutôt bien, qu’elle soit proche de l’enfant d’Iris. Pourtant, il y a peu, il le lui reprochait encore. Un bref instant, le visage de l’Olympienne semble cependant s’adoucir face à la douleur du Cavalier se trouvant face à elle. Tout le reste. à la pensée d’Isaac, un flot d’émotions contradictoires s’immiscent en elle. Elle se rappelle bien vite à l’ordre cependant. Elle ne doit pas faire dans les sentiments. « Je comprends. Je vais confier Silas à Alma et Evie, elles lui feront passer quelques tests avant de se lancer dans l’administration de l’antiviral. » Elles sont celles en qui sa confiance n’a aucune limite. Peu importe les bavures d’Alma, elle est prête à tout pour ne plus la décevoir. Concernant Evie, elle ne connait personne d’aussi impliquée et professionnelle qu’elle. « Mais, que ce soit clair, tu n’as pas à intervenir. Je n’ai pas l’intention d’utiliser Elie comme cobaye à moins que ce ne soit nécessaire. Et, en ce cas, ce sera uniquement en dernier recours. » Le fils d’Iris doit être préservé. Si, on apprend qu’il dispose d’anticorps sains et d’un système immunitaire en béton, il deviendra une proie beaucoup trop facile. « Nous ferons notre possible. » Comme toujours, sans pour autant n’apporter aucune véritable certitude. Elle souhaiterait qu’il en ait conscience. Ils ne seront pas responsables de la mort de Silas si la faucheuse décide d’emporter l’enfant. Ce qu’elle craint surtout, ce sont les possibles représailles. Parce qu’Abel est souvent incontrôlable lorsque le sort s’abat sur lui. Pourquoi prendre ce risque en lui accordant encore une fois ses faveurs ? Grande question, mystérieuse question.
Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war Mar 4 Sep - 21:48
Peyton Abel « Walk away now and you're gonna start a war »
Voilà qu’Abel se retrouvait à obtenir gain de cause bien plus rapidement que ce qu’il s’était initialement imaginé. Lui qui s’était préparé à partir en guerre, se trouvait finalement avec ses requêtes satisfaites en moins d’une dizaine de minutes. Et, il n’allait certainement pas se plaindre du résultat, ayant déjà suffisamment de préoccupations à lui bouffer l’esprit pour vouloir mettre une énième querelle sur le feu. Il n’avait pas besoin de ça, Silas n’avait pas besoin de ça. Or si le cavalier était ici aujourd’hui ce n’était bel et bien que pour le gamin, rien d’autre. Au mieux les négociations se passaient, et plus serein il repartirait d’ici en y abandonnant son fils. Surtout sachant qu’il n’avait pas la moindre idée de la durée de son séjour à Olympia. Rien qu’à l’idée de le savoir éloigné de sa sécurité, le cavalier se doutait d’avance que ses nuits allaient s’en trouver considérablement raccourcies...
« Très bien. » Inutile de demander une assurance, une certitude que Silas ne pourrait que ressortir en meilleur forme de sa convalescence, l’homme n’était pas stupide et les quelques événements tragiques qui avaient altéré sa vie au cours des deux dernières années lui avaient appris à ne pas se voiler la face pour une utopie. Il croyait en la sincérité de Peyton, et cela lui suffisait pour le moment ; ça, et la conviction que son fils serait ici à la meilleure place possible afin que ses maux soient traités au mieux que ce que la science actuelle permettait à ceux qui l’utilisaient encore. Malgré tout le reste, il lui faisait encore confiance pour s’occuper correctement de Silas en l’absence de son père. L’enfant, après tout, n’avait rien à voir avec leurs problèmes personnels. Abel se releva, l’attitude clairement désireuse de mettre fin séance tenante à ce face-à-face maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il était venu chercher. Pas un remerciement pour franchir ses lèvres ni rien d’autre qui y ressemblât – quoique l’olympienne doive en avoir l’habitude à présent –, tandis qu’il se dirigeait déjà vers la porte du salon, marquant une brève pause sur le seuil. « Je l’emmène à l’infirmerie. » Parce que oui, Silas était déjà là, oui, il n’avait à aucun moment pris en compte la possibilité qu’elle lui refuse la requête. « Je te laisse le soin de prévenir ceux qui doivent l’être, je te rejoins là-bas. » Inutile de s’attarder davantage, non ? Il n’attendit qu’à peine de la voir acquiescer à ses propos avant de sortir de la baraque de la même manière qu’il s’y était engouffré en coup de vent, le pas rapide et l’allure autoritaire de celui qui ne s’attend pas à ce que l’on vienne se mettre en travers de son chemin. Olympia fut retraversée en sens inverse en un éclair et le cavalier trouva son escorte et le convalescent à l’endroit exact où il les y avait laissé peu de temps plus tôt, sous bonne surveillance des gardes aux portes de la ville. L’inquiétude revint investir son visage alors que son regard accrochait l’air salement mal en point de son fils et sa main attrapa la sienne avec une douceur restée bien camouflée jusqu’à présent. L’allure considérablement ralentie afin que Silas soit en mesure de suivre le rythme malgré son pas hésitant, son père le guida jusqu’à l’infirmerie où il retrouva la leader de la ville en présence de deux femmes dont il supposa qu’elles fussent celles de qui Peyton avait mentionné le prénom un peu plus tôt.
Comme en proie à une réticence soudaine à le laisser aux bons soins d’autrui, ses mains se glissèrent contre les épaules du mioche, relent d’instinct protecteur qui n’avait ici aucune utilité alors que son regard étudiait les deux autres olympiennes. « Je reviendrai dans deux jours, il lâcha finalement en revenant à Peyton. Ou plus tôt si tu as des résultats avant, tu n’auras qu’à me faire passer un message. On verra à ce moment ce qu’on met en place pour la suite. » Parce qu’Abel se doutait bien que cela n’allait pas être qu’un séjour épisodique comme lorsque Silas avait contracté la grippe. Il n’allait pas passer dix jours ici et en ressortir miraculeusement guéri alors à moins que l’équipe scientifique d’Olympia accomplisse des prouesses en un temps record, sûrement fallait-il se préparer à ce que les semaines à venir se chargent de nouvelles complications. N’ayant plus rien à leur dire, le cavalier se désintéressa des adultes pour poser un genou à terre devant Silas, lui adresser quelques mots à voix basse et lui ébouriffer affectueusement la tignasse. L’appréhension de le laisser ici sans être certain de l’y retrouver encore à son retour lui nouait les tripes mais ses émotions livraient une rude bataille afin que cela ne transpire pas dans son attitude. L’instant d’après, il était parti, préférant autant ne pas laisser la scène s'étirer sur la longueur puisqu'il n'y avait rien de plus qu'il puisse faire dans l'immédiat.
| terminé
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Sujet: Re: (XXII) Walk away now and you're gonna start a war