Sacha c'était couché tard la veille, aillant lu pas mal de livres sur la mécanique pour son nouveau boulot pour lequel il n'était pas forcément prédestiné au départ. À vrai dire, avant l'épidémie, il n'avait montré aucun intérêt pour ce métier, n'ayant eu affaire à une voiture que pour aider son père, un cousin ou un de ses seuls amis, sans que cela soit tout de même fluctuent. Pourtant, c'est la seule activité l'ayant attiré le jeune tatoué qui ne voyait pas dans le reste des tâches quelques choses d'intéressant. Mais il lui fallait tout de même apprendre plus sur ce nouveau métier, avec les quelques livres qui en parlaient. Il se débrouillait aussi avec quelques bidouillages, des essaies plus ou moins concluant avec ce qu'il avait à porter de mains dans ce garage dont il se familiarisait peu à peu au fil des jours. Il espérait juste que ses rafistolages tiendraient assez longtemps, apprenant sur le tas comme il pouvait, il ne pouvait pas être expert tout de suite, ne pouvant garantir que son boulot soit cent pour cent fiable pour le moment, n'étant là que depuis quelques jours. Mais peut-on lui en vouloir ? Comme tout le monde, il se faisait peu à peu à cette nouvelle vie dont il n'était pas préparé, se croyant à l'abri de tout avant, grâce à quelques billets verts, une villa aux multiples gadgets de sécurité, avec des personnes payées par son père, dans une vie d'indécision qui ne dérangeait personne.
Il s'était quand même levé tôt ce matin, alors que le matin apportait encore un peu de fraîcheur dans la ville, s'habillant rapidement d'un short et d'un débardeur blanc, de quoi ne pas avoir trop chaud en chemin, mettant rapidement ses baskets qu'il avait réussis à garder intacte depuis l'épidémie, tenant à ses séances de sport quotidienne et si le parcours lui manquait un peu, ne se permettant pas de le faire beaucoup pour le moment, il tenait à son footing. Un lien avec ce passé envolé, qui ne reviendra sans doute jamais, une habitude rassurante, qui garde son esprit sain, se disant qu'il pouvait tout de même avoir une vie normal. Pessimiste, il savait bien que rien ne sera comme avant, mais d'un calme olympien, il savait tout de même relativiser pour montrer une apparence sereine au quotidien. Attrapant son sac abandonné dans le coin de sa chambre, il y jette sa bouteille d'eau, des serviettes et quelques habits de rechange au cas où, avant de sortir dans les rues d'olympian, prêt à courir une petite heure. Il souffle un bon coup avant de commencer son précieux footing.
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Sujet: Re: stalker ft Altaïr Sam 14 Juil - 21:43
Sacha Logan Altair Caulfield « i'm not a stalker i'm just an unpaid private investigator »
Qu’il l’admettre ou non, une certaine routine s’est installée depuis qu’il a mis les pieds ici avec son partenaire. Lassé de toujours courir pour sauver sa peau, fatigué de ne savoir vers où se diriger. Se poser dans une planque sûre et tourner le dos à ce petit groupe est de loin la meilleure décision qu’il ait prise. Il se doute bien que Damian peut ressentir des remords, sûrement, de temps en temps. Mais lui ne reviendrait pas sur cet acte. Il l’assume pleinement. La lâcheté a parfois du bon et le brun préfère la favoriser elle, plutôt que la panique. Alors, peu importe pour ses camarades de fortune, il ne s’est pas tenu garant pour eux. Ce qui compte pour lui, c’est sa propre survie et celle de son partenaire. Quant aux autres, il ne les enverrait pas crever, non, mais il ne risquerait pas sa vie pour eux. De plus, il a très vite compris qu’on ne pouvait faire confiance à personne en ce monde, encore moins dans l’état actuel des choses. Si autrefois, il doutait déjà de l’humanité, cette suite de catastrophes n’a fait que confirmer cette pensée, maintenant plus solide. Ce groupe leur a permis à tous les deux de tisser de nouveaux liens, mais il a également causé la perte d’un camarade, les laissant tous deux choqués. Mais pas le temps pour ça. Il préfère avancer. Toujours. Et qu’importe ce qui arrive à ceux laissés de côté.
Seulement, penser ainsi était une grosse erreur et le jeune homme s’en est vite rendu compte. Pensant tout d’abord avoir à faire à un fantôme, il a mis du temps à réaliser que le tatoué était bel et bien en vie. Et plutôt que d’être rassuré et soulagé, il n’a montré que de la méfiance à son égard. Impossible. C’était juste impossible que Sacha s’en soit sorti seul. Il n’avait pas l’air si débrouillard. Alors, comment a-t-il pu s’en sortir vivant ? Sans morsure, sans infection ? N’est-il pas un rôdeur en pleine mutation ? Etrangement, il n’en a pas l’air. Il a l’air juste… Vivant. Et humain. Le brun a du mal à l’accepter et pourtant, ça ne fait plus aucun doute, Sacha est en vie. Et si le gamin n’a pas eu grand mal à acquiescer face à cela, ce n’est clairement pas son cas. Alors, il mène l’enquête. Ils se sont déjà expliqués vaguement lors de leurs retrouvailles, sans aller dans les détails. Mais ça ne lui suffit pas. Il en est certain, le tatoué leurs cache des choses et il compte bien le découvrir.
Il a pris pour habitude de l’observer de loin, de le suivre, d’enregistrer tout ce qu’il fait. Il sait de quelle manière le plus vieux s’occupe, quel poste lui a été attribué, où il travaille et même, les endroits où il traîne le plus. Il connait également certaines de ses habitudes et après l’avoir surpris dans les rues à plusieurs reprises, il sait maintenant que le tatoué pratique souvent son footing tôt le matin. Rien d’étonnant, il se rappelle de certaines discussion où le plus vieux s’était confié à propos de certaines de ses pratiques liées au spot ; notamment le footing et le parkour. Des choses qui rendaient le plus jeune un brin admirateur mais qui, aujourd’hui, ne laissaient place qu’à de la méfiance. Alors, de loin, il l’observe une nouvelle fois. Il se cache derrière bâtisses et n’importe quelle cachette se trouvant sur son chemin, accélérant le pas lorsque le sportif commence à courir. Il le traque, ne cherchant à savoir qu’une chose ; compte-t-il réellement faire un footing, ou bien cache-t-il quelque chose ?
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Sujet: Re: stalker ft Altaïr Sam 25 Aoû - 21:57
Sacha LoganAltaïr Caufield « stalker »
Comme tout les matins, le mécanicien partait faire un petit footing qui allait durer une petite heure, gardant une condition physique acceptable, après tout, il avait toujours aimé entretenir son physique, mais surtout, dans ces nouvelles conditions, lui permettait d'avoir une certaines endurance et s'entraîner à fuir au plus vite un danger potentiel. Puis, c'était un lien vers un passé effacé, alors qu'il faisait du sport régulièrement, gardant le rythme, maintenant qu'il a trouvé un abri de fortune, bien que le parcours ne changer pas de jour en jour, au plus grand désarroi du tatoué qui aimé changer de paysage fut un temps, mais être enfermé ainsi dans une ville lui offrait guère peu de possibilité. Le sac sur le dos, en tenue de sport, il quitte son domicile pour rejoindre les rues d'olympia débutant alors son trajet au pas de course, prenant bien vite son rythme de routine, seulement, il a une drôle d'impression dérangeante bien rapidement. Il aurait bien pu se tromper, après tout, après avoir passé plusieurs mois à fuir des morts pas tout à fait mort, et des vivants hypocrites, il y a de quoi devenir légèrement parano sur les bords et s'imaginer des choses les plus farfelue que les autres. Alors, il continue normalement quelques minutes, en se disant que ça passerait, pourtant, il décide de tourner une rue plus tôt que d'ordinaire, observant derrière lui du coin de l’œil, remarquant bien qu'il était suivit. Il roule des yeux et continue, reconnaissant son poursuiveur qui ne l'inquiétait pas plus que ça, bien qu'il était un peu embêté par la présence du garçon, se sentant épier en raison, alors qu'il ne faisait rien de mal. Il avait bien compris que le garçon avait des doutes, ne croyait pas qu'il aurait pu survivre, seulement, il avait peur de quoi ? Il était bien vivant, sinon, on l'aurait refoulé à l'entré, alors il ne voyait pas ce que cherchait le garçon. Certes, les deux ne c'était pas entendu aussi facilement qu'avec le petit blond, mais il ne s'entendait pas à être poursuivie ainsi. Pourtant, il décida de sans amuser, tournant plusieurs fois, accélérant le pas petit à petit, veillant cependant à ne pas quitté le champs de vue du garçon, se demandant s'il arriverait à suivre et surtout, où l'amener ainsi ? Il finit par ce décider, souriant en coin avant de continuer à trottiner jusqu'à sa nouvelle destination, accélérant dans le dernier virage, histoire d'avoir le temps de ralentir pour s'adosser à la porte du lieux de vie de son poursuivant, croisant les bras en attendant que celui-ci arrive jusqu'à lui.
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Sujet: Re: stalker ft Altaïr Mer 12 Sep - 19:06
Sacha Logan Altair Caulfield « i'm not a stalker i'm just an unpaid private investigator »
Se faire discret, une chose pas si facile que ça qu’il ne maîtrisait absolument pas autrefois. Aujourd’hui , il n’en a plus vraiment le choix. Cette, plus ou moins, fin du monde lui a enseigné l’art de rester cacher dans l’ombre, de contourner les dangers, de prendre en filature alliés comme ennemis et surtout, de fermer sa grande gueule lorsque ce n’est pas le bon moment. C’est dur, vraiment. Lui, le gueulard, l’enfant à problème qui usait toujours des poings. Lui, qui doit maintenant mettre entre parenthèses son sacré tempérament et son instinct bagarreur. Une bien triste évolution. Mais, après tout, il est toujours en vie. De même pour son partenaire. Et en plus, ils ont maintenant un abri sûrement plus sûr que l’ancien. Ou du moins plus vaste et plus habité, idéale pour une possible diversion suivie d’une fuite si des problèmes venaient à se pointer ici. Alors, peut-être bien qu’en fait, la clé de la survie, c’est le calme et la raison ? Deux choses qui lui font penser à sa cible du jour. Et qui lui rappelle que, contrairement à ce dernier, le plus jeune est loin d’être aussi calme et raisonnable qu’il le pense. Et pour cause, suivre un ancien équipier n’est pas une chose très censée. Il aurait pu essayer avec les mots, mais il n’est pas doué. Alors, il traîne des pieds, feignant de s’aventurer innocemment dans la ville, à la recherche de rien en particuliers. Ce qui ne l’empêche pas de se cacher en lorgnant murs et façades tout en se planquant derrière n’importe quoi se trouvant sur son chemin chaque fois que sa cible emprunte un croisement et risque de le surprendre.
Une partie de cache-cache plutôt facile en apparence, du moins, c’est ce que se dit le brun, pensant être un excellent enquêteur. Oh, quelle naïveté. Très vite, sa tâche se complique lorsque la cible accélère doucement. Courir risque de ruiner sa couverture et pourtant, il n’a pas vraiment le choix, sinon il risque de perdre sa trace. Alors, il accélère lui aussi. Il court puis brusquement, se stoppe pour se cacher, avant de reprendre avec le même élan. Il n’a pas l’air très malin. M’enfin, rien de nouveau. Ne lâchant pas le blond des yeux, il soupire et marmonne dans sa barbe. Quelle idée, vraiment, de prendre autant de virages. Pourquoi le mécano ne se contente-t-il pas de ses lignes droites qu’il emprunte généralement lorsqu’il a envie de courir. Pourquoi un changement ? Cherche-t-il à semer quelque chose, ou quelqu’un peut-être ? Il ne l’aurait tout de même pas repéré… ? Non, impossible, se dit le délinquant. Bien trop confiant pour douter de lui.
En train de le suivre aveuglément, le brun ne prête aucune attention aux environs pourtant si familiers. Il ne voit que Sacha et tous ses doutes le concernant. Cette petite partie de cache-cache se transforme très vite en chasse à l’homme et alors que le plus jeune se met à courir plus vite pour rattraper sa cible, il réussit à la perdre de vue. Quelle poisse ! Il a cru l’avoir vu tourner par ici, alors il ne devrait pas être très loin. À moins qu’il ait soudainement acquis une vitesse lumière. Ce qui, contre toute attente, ne semble pas être une hypothèse plausible pour le brun. Alors, à pas de loup, il avance lentement, laissant ses orbes noisettes se poser sur tous les recoins. Il cherche. Tellement qu’il ne remarque pas cette silhouette postée un peu plus loin. Ce n’est que lorsqu’il se trouve à sa taille qu’il se rend compte qu’il est là. Fuck. Pourquoi est-il si malchanceux aujourd’hui ?
Un rictus nerveux vient étirer ses lèvres, honteux de s’être fait prendre sans avoir la moindre excuse. Il se ressaisit bien vite, enfouissant les mains dans ses poches d’un geste nonchalant. « Toi aussi t’étais d’humeur à faire un footing aujourd’hui ? » Bien sûr, comme s’il était crédible avec son jean troué, sa veste en cuir abîmée et son manque de souffle. Maudites cigarettes. Buté comme à son habitude, il ne s’avoue pourtant pas vaincu et rajoute d’un air léger ; « Fin bon, je dois bien avouer que tu cours vite… C’est comme ça que tu courais quand t’avais une horde de rôdeurs aux trousses ? » Une façon pour lui d’entrer dans le vif du sujet qu’il accompagne d’un sourire en coin à la limite de l’arrogance, arborant pourtant un air qui se veut simplement curieux.
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Sujet: Re: stalker ft Altaïr Sam 29 Sep - 2:41
Sacha LoganAltaïr Caufield « stalker »
Sacha ne s'attendait pas vraiment à ce faire poursuivre ainsi lors de son jogging en plein milieu de la ville, où normalement il n'y a aucun mordu pour être à vos trousses. Ce n'est pas un mort-vivant qui le suit, certes, ayant bien vite reconnu le jeune Altair, l'empêchant d'avoir réellement peur de la situation, bien que quelque peu dérangeante de se faire épier de la sorte. Seulement, il décide de s'en amuser un peu, en faisant exprès de faire comme s'il n'avait rien remarquer pendant sa course. Il savait que le garçon doutait, était méfiant à son égard, et il ne savait pas comment faire taire les inquiétudes du brun. Il est vrai qu'il n'a aucune raison de se justifier auprès du garçon, il n'a rien à prouver à ce garçon qu'il connaît à peine, mais il avait fait parti des premières personnes de sa vie qui avait peut-être été plus que de simple connaissance. Sacha n'a jamais vraiment eu d'amis, plus des connaissances qu'autres choses, plutôt solitaire dans l'âme, il avait longtemps vécu que pour s'amuser et découvrir de nouvelles choses. Alors, peut-être qu'il voulait simplement que le cadet ne le voie pas comme une menace ? Après tout, il avait beau ne pas manquer de muscles et d'expériences dans plusieurs domaines, il en restait pas moins un éternelle froussard qui préférait la fuite à l'affrontement. Pourtant, il aurait pensé que le garçon soit plus discret que ça, vu l'expérience du terrain et qu'aux dernières nouvelles, celui-ci était recruteur au côté de Damian, et donc sortait régulièrement de la ville. Ors, le mécano l'avait quand même bien vite repéré. Il se garde en tête tout de même de prévenir celui-ci de s’entraîner sur les filatures, il ne voulait pas qu'il lui arrive quelques choses simplement parce qu'il est aussi discret qu'un éléphant.
Son changement de parcours aurait pu mettre la puce à l'oreille au jeune recruteur, mais visiblement, celui-ci le suivait avec assiduité, bien qu'il limité ses regards en arrière, pour ne pas montrer qu'il avait vu son poursuivant. Il se jouait gentiment de lui, sans mauvaise intention, seulement lui rendre la pareille. Après tout, le garçon prenait lui-même le risque de se mettre dans l'embarras en décidant de jouer à faire des filatures. Surtout que la condition physique du mécanicien lui permettait d'accélérer sans cramer toute son énergie pour autant, tant qu'il mesurait l'effort sans en faire trop.
Finalement, le blond sème pendant quelques secondes son poursuivant, arrivant devant le lieu de vie d'Altair, s'appuyant contre la porte, reprenant lentement un souffle et un rythme cardiaque normale, en attendant l'arrivé du propriétaire des lieux qui ne se fait pas attendre, visiblement surpris de s'être fait prendre la main dans la poche, mais peu décidé à avouer ses actes, faisant hausser un sourcil au blond, sans réelle méchanceté, plutôt amusé par le cadet.
« - Tes habits ne doivent pas tenir longtemps si tu choisis tes tenues comme ça. »
Il entre un peu dans son jeu, après tout, il ne portait pas vraiment une tenue adapté pour un jogging. Il plaint un peu aussi le jeune homme qui à l'air de cracher ses poumons, sûrement dû au rythme irrégulier qu'il s'est donné pendant sa course-poursuite, entre arrêt et sprint. Mais c'était son choix, et Sacha n'avait aucune raison de ne pas s'être arrêté dès qu'il avait remarqué le jeune homme. Puis vient la première piques. Il ne sait pas d'où vient cette crainte envers lui, ce n'est pas comme s'il était un mordu lui-même, sinon il ne serait pas là.
« - Peut-être, je n'ai pas encore eu le temps de faire l'analyse de mes courses pendant une poursuite... Trop occupé à ne pas mourir désolé. »
Il soupire, se redresse, quittant la porte pour revenir sur le trottoir en haussant les épaules avec nonchalance.
« - Je ne sais pas ce que tu cherches, mais ne t'inquiètes pas, je ne vais pas te tuer. »
Il n'avait aucunement l'âme d'un assassin, il était même le genre à être dans son monde, se fichant bien de Pierre Paul ou Jacques. Pourtant, le brun cherchait à prouver quelques choses sans savoir quoi vraiment.
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Sujet: Re: stalker ft Altaïr Dim 30 Sep - 22:38
Sacha Logan Altair Caulfield « i'm not a stalker i'm just an unpaid private investigator »
Ce n’est pas tant le fait qu’il ne fasse pas personnellement confiance à Sacha, il ne fait confiance à personne. En dehors de son équipier. Et encore tous deux avaient un avis bien différent sur le retour du tatoué. Le jeune homme ne saurait comment décrire cette sensation. C’est comme s’il avait assisté à l’enterrement d’un ami pour ensuite le revoir en pleine forme quelques temps plus tard. C’est étrange et déroutant. Et surtout, intriguant. Alors, forcément ça le rend méfiant. Comment peut-il ne pas l’être ? Lui qui parfois culpabilise de s’être lâchement enfuit, sans jamais se retourner, ne pensant qu’à la survie de son duo. Lui qui se trouve par moment horrible de ne pas regretter son geste. Bien sûr, en y repensant, il y avait peut-être un moyen d’assurer la vie sauve aux trois jeunes infortunés, mais ils manquaient d’expérience et de temps. De plus, la peur se révèle être une véritable barrière à l’esprit, empêchant de réfléchir normalement. Voilà pourquoi il tente maintenant de prendre le moins de décisions irréfléchies possibles. Et plus récemment, il a décidé de ne pas croire aveuglément à ce soi-disant miracle. Il ne veut pas se faire avoir. Peut-être bien que Sacha n’est pas un rôdeur en devenir, mais ça ne l’empêche pas d’être suspect. Et malgré le fait qu’Olympia s’organise comme une véritable ville, le brun ne peut se permettre d’ouvrir un procès en accusant à tort un récent rescapé. De plus, il n’a pas assez de crédibilité pour ça.
Ne trouvant pas de meilleur plan que de suivre le jeune homme, le brun ne compte pas le laisser filer. S’il accélère, lui aussi accélère. Et s’il ralentit, lui aussi ralentit le pas. Il tourne, change de direction, se met à courir plus vite sans prendre le temps de regarder où ses pas le mènent. Fixant du regard Sacha, il en oublie le reste. Il le suit à la trace comme s’il s’attendait à une incroyable découverte. Comme si, enfin, il aurait la réponse qu’il attend tant. Comme si le secret du tatoué allait enfin être révélé. Il compte bien le prendre la main dans le sac, peu importe si cela est risqué ou non. Il doit savoir ce qu’il manigance. Il en a besoin.
En fin de compte, ce qu’il considérait comme de la chance se révèle n’être qu’une illusion. Cette planque vers laquelle il imaginait Sacha courir n’est rien d’autre que sa propre habitation. Est-ce qu’il est déçu ? Bien sûr. Il s’est fait avoir comme un bleu. C’est sa fierté qui en prend un coup. Pourtant, plutôt que de se laisser abattre, il préfère agir naturellement en prétextant être là pour les mêmes raisons que son vis-à-vis. Il doute lui-même de sa propre crédibilité, mais ce n’est pas ça qui l’arrêtera. Un sourire narquois et il lui répond toujours aussi sûr de lui tout en haussant les épaules. « Ça rendrait service à la communauté. » Oui, bien sûr, comme si toute la ville souhaitait voir son corps de rêve dénudé de ses habits. Tout compte fait, on ne saurait dire s’il s’agit simplement d’une plaisanterie ou si son égo est si surdimensionné que ça. Finalement, il arrête de tourner autour du pot, faisant part au plus vieux d’une remarque pas très agréable, mais qu’importe, il a arrêté de se soucier de ses mots depuis bien longtemps. La remarque de son camarade vient étirer ses lèvres en un sourire en coin, il n’en attendait pas moins. Cela dit, il n’avait pas tort. Mais le brun est bien trop têtu pour en rester là. Son regard suit sans relâche le sportif qui s’éloigne alors de son chez-lui et à l’entente de ses mots, il ne se retient pas pour lâcher un ricanement. Avoir peur d’être tué ? Etait-ce là une plaisanterie ou une réelle remarque ? Il n’en sait rien mais cela l’amuse grandement. Faisant mine de sécher d’invisibles larmes comme s’il en pleurait de rire, le jeune retrouve un minimum de sérieux, non sans afficher un éternel sourire. « Tu penses sérieusement que j’ai peur que tu viennes me tuer ? Moi ? Mais tu sais bien que j’suis aussi fourbe que le diable ! » À ses mots, il se penche légèrement vers lui tout en portant le tranchant de sa main à côté de son visage, comme s’il s’apprêtait à lui dire un secret. « Surtout… N’oublie pas ton crucifix. » chuchote-t-il. Il ricane de nouveau, se redresse et finalement continue avec sa nonchalance habituelle. « De toute façon, on sait bien tous les deux que t’en serais pas capable. » Non, ce n’est pas une provocation, juste une affirmation. Il hausse de nouveau les épaules et enfouit une nouvelle fois ses mains dans ses poches. « Mh, en fait, je me demandais… J’ai des raisons de me méfier de toi ? Vraiment, comment t’as fait pour t’en sortir ? Sans te faire avoir ? » Tout cela semble tellement… Improbable. Il a du mal à y croire. Alors, le jeune homme décide d’arrêter de faire l’idiot un court moment, partageant simplement ses doutes sans arrières pensées.