Fermeture définitive de Influenza ! Broken Crown [Ryce] 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Broken Crown [Ryce]

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MessageSujet: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyDim 25 Fév - 20:18

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The pull on my flesh was just too strong. Stifled the choice and the air in my lungs. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I open my body I breathe a lie. I will not speak of your sin. There was a way out for him. The mirror shows not. Your values are all shot.
Les doigts cognent le bois rustre de sa table à plusieurs reprises. Les ongles massacrent de leur rythme régulier la surface, mélodie impatiente qui témoigne de sa nervosité grandissante. Le regard se relève toutes les deux minutes et délaisse ainsi les mixtures préparées par ses soins. Trop distrait pour être totalement efficace, le scientifique note avec effroi que son émulsion est ratée. Excédé par sa propre attitude, il jette le résultat à la poubelle avec rage et nettoie ensuite ses ustensiles avec un soin tout particulier, en ne manquant pas néanmoins de jurer dans sa barbe. Il lui faudrait recommencer immédiatement pour ne pas perdre le fil de ses idées. Mais cela serait plus simple si ce même fil ne se retrouvait pas sans arrêt parasité par quelques pensées encombrantes. La rouquine a échappé à sa vigilance, une fois de plus. Et ça le travaille, plus que nécessaire. Douglas s’accorde à penser qu’il n’est pas son père, pas même son oncle ou un cousin éloigné. Et pourtant, la responsabilité que Dario lui a confiée, pèse sur ses épaules. Il lui serait plus facile de se déroger à cette inquiétude si l’honneur ne se mêlait pas au reste. D’un point de vue purement rationnel, bien entendu. Connaitre les problèmes de santé de la vagabonde ne l’aide pas plus à faire abstraction de son absence évidente. Face à lui, les ingrédients restants, les fioles vides et sa formule rédigée avec application, tout ce dont il a besoin pour reprendre son œuvre. Les instructions sont relues quelques fois. Trop simple pour qu’il se rate. Trop simple pour qu’il se remette à gâcher ainsi des ressources. Il doit faire face à l’évidence et donc accepter que son anxiété le pousse à vouloir en savoir davantage. Une dualité silencieuse s'instaure et a raison une fois de plus de son obstination coutumière. C’est ainsi que l’ermite,  non sans avoir au préalable déposé religieusement ses divers objets en lieu sûr, s’échappe du labo en quête d’explications.

Porté par cet élan, le reclus part en quête de son alliée dans chaque recoin accessible de la mine, fouinant dans des endroits qu’il n’a même jamais hanté auparavant. Il manque de se perdre à plusieurs reprises et se retrouve plusieurs fois, forcé de demander à quelques âmes errantes, un peu d’aide. Plus agacé que jamais, il termine sa ronde à l’entrée des cavernes et en vient donc à la conclusion suivante : la gosse - il oublie régulièrement l’âge de Ryce pour être totalement franc, a juste déserté. Du moins, elle ne se trouve plus dans l’enceinte de la mine. Fait qui fait redoubler à la fois son irritation, son mécontentement et son appréhension. C’est les bras croisés et la mine renfrogné qu’il patiente, l’épaule calée contre la roche. Pour atteindre son objectif, le quadragénaire est tout à fait capable de déployer une persévérance incommensurable. A défaut d’agir comme le géniteur qu’il n’est pas, il se met à devenir le flic qui surveille les allers et venues d’une gamine cardiaque. Qui l’attend au tournant, avec l’amende déjà rédigée. Il se sent un peu stupide à bien y réfléchir. Nourri par ce besoin de recadrer la rousse, d’agir comme il l’a initialement promis au chef de zone, il reste là néanmoins.

Et dès qu’elle finit par percer l’horizon, par revenir à ses pénates, il se décolle de son mur pour l’accueillir. Depuis combien de temps poireaute-t-il là ? Combien d’heures de travail perdues à jouer au chaperon offusqué ? Il préfère autant l’ignorer. « Je peux savoir où tu étais passée ? » pour toute salutation. Le regard la juge ensuite et il continue d’attendre la suite. Convaincu qu’elle n’aura aucune justification valable à sa petite escapade, le divorcé s’estime en droit de jouer au plus futé. « Ça t’arrive souvent de sortir de la mine comme ça ? » Qu’il continue à répliquer sur un ton qui à défaut d’être courtois, se veut le moins sec possible. Mais l’énervement se dessine sur le faciès sans grand mal. Il n’a pas que ça à faire de courir après une enfant dissipée. Il ne le faisait déjà pas avec ses propres mômes, ce n’est pas pour s’y mettre aujourd’hui. Difficile de le faire comprendre à celle qu’il vient de surprendre à faire le mur. A croire qu’il oublie qu’elle est libre d’agir comme bon lui semble. A croire que le contrat passé tacitement avec son ancien protecteur stipulait en petits caractères qu'elle se doit de ne pas quitter la vue du mineur.
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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyDim 4 Mar - 23:01



lie (n) a false statement made with deliberate intent to deceive, an intentional untruth, a falsehood, imposture.

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Comme souvent lors de ses nombreuses escapades à l’extérieur de la Mine, Ryce ne tarde pas à rencontrer Dario pour leur briefing quotidien. Il hoche la tête, pose quelques questions, s’inquiète de sa santé, lui tapote le sommet de crâne – geste qu’elle suppose affectif – avant de subir une flopée de jurons et remarques sarcastiques de la part de la rousse incendiaire. Entre Dario et Douglas, elle a l’étrange impression d’être une enfant de huit ans, coincée entre papa et maman. Parfois, elle aimerait leur crier qu’elle a plus de trente ans et qu’elle est adulte. Mais, surement qu’ils l’imagineraient en pleine crise d’adolescence et que ça n’aiderait pas son cas. Lorsqu’elle quitte la cabane du chef de zone, après avoir plus ou moins promis de regagner immédiatement la sécurité de la Mine, elle entreprend un détour par le marché, puis vient le tour du Caveau. Elle a grand besoin de sociabiliser avec des personnes qui ne la considèrent pas comme… leur enfant. Au moins, Josh et Thomas, les barmans, ne s’attardent pas sur son état de santé et ne la traitent pas comme une fillette. Les discussions et les plaisanteries avec ces derniers lui remontent toujours le moral, même lorsqu’il est au plus bas ou qu’elle culpabilise. Toute chose ayant une fin, elle adresse un signe de tête à ses compagnons en guise d’au revoir avant de vider les lieux. Elle traîne un peu des pieds. Elle n’est pas franchement excitée par l’idée de retrouver la froideur de son camp même si elle n’a pas à se plaindre, elle le sait, d’ailleurs elle ne se plaint pas, jamais devant les autres, elle se contente – la plupart du temps – de ruminer intérieurement.

Ryce sursaute, main sur le cœur, elle jette un regard incrédule à Douglas. Merde. Non pas qu’elle le pense assez stupide pour qu’il ne soit pas au courant de ses petites sorties à l’extérieur du complexe minier, c’est simplement qu’il n’a jamais posé de questions ou souhaité en savoir plus. « Papa ours est sorti de sa tanière, vraiment surprenant ! » Elle joue l’autruche, évite soigneusement sa première question, affichant un grand sourire peu être un peu exagéré, surement même étant donné les tiraillements lui vrillant ses propres pommettes. Elle s’avance d’un pas, s’approche du mineur sans aucune hésitation et lui pince l’avant-bras avant de le tapoter légèrement du bout des doigts. Peu de personnes, ou personne d’ailleurs, ne se permettent ce genre de familiarité avec Reed, par contre, elle, elle ne s’en prive pas. Que ce soit pour lui arracher un soupir las, l’agacer ou l’emmerder jusqu’à ce qu’il plisse les yeux, faisant ainsi apparaître ses deux rides du lion traduisant une certaine contrariété. « Oui, tu es bien réel. » Qu’elle déclare finalement, adoptant un air faussement surpris, enfin, à moitié surpris. Le scientifique n’a pas pour habitude de délaisser son laboratoire, elle est bien souvent obligée de faire des pieds et des mains afin qu’il daigne se nourrir, dormir ou ne serait-ce que faire un détour par les sources. « Tu sais, généralement, on évite de faire ce genre de frayeur à une personne cardiaque. » Deuxième question esquivée. Elle n’a pas envie de s’expliquer, c’est surtout qu’elle se sent mal à l’aise. Pas vraiment une surprise en soi puisqu’elle a le cul entre deux chaises depuis… longtemps. Elle sait qu’il ne laissera pas tomber, elle le lit dans son regard. « De temps en temps, je suis en manque cruel de vitamine D. Contrairement à toi, je n’ai pas en horreur l’air frais et la lumière du jour. » Elle hausse les épaules, elle ne ment pas, pas réellement. Le soleil est probablement ce qui lui manque le plus depuis son intégration au sein de la Mine, sans même parler du fait qu’elle tuerait pour observer l’astre lunaire chaque soir avant de sombrer dans les bras de Morphée. Mais, elle admet, elle n’est pas entièrement franche, elle ne l’a d’ailleurs jamais été et, sincèrement, ça lui écorche le cœur.  

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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyMar 13 Mar - 23:32

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The pull on my flesh was just too strong. Stifled the choice and the air in my lungs. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I open my body I breathe a lie. I will not speak of your sin. There was a way out for him. The mirror shows not. Your values are all shot.
Il y a des mots qui l’écorchent jusqu’à l’os. Et c’est précisément un de ceux-là qui franchit les lèvres de sa protégée. Les traits se contractent immédiatement pour accuser la vague de terreur que ce seul patronyme évoque. De la bouche de ses gosses, ça n’a jamais semblé éveillé quoique ce soit en lui. Une dénomination comme une autre qui filait d’une oreille à l’autre sans réellement marquer le père. Un titre, un rôle pour lequel, il n’a jamais assuré. Destitué, le scientifique ne fait que ramper pour grappiller quelques miettes du bonheur qu’il a sciemment évité. Alors, parfois, ça le frappe comme ça, sans réfléchir. Comme un mauvais flash, le temps d’une respiration, il réalise ce qu’il s’est passé. Il a le sang de ses gamins sur les mains et des années d’indifférence à son actif. La douleur va, vient. Et il se tait durant l’intervalle. Le sourire affiché de la rouquine élabore déjà un nouveau pan de son irritation. Rien dans cette attitude désinvolte ne s'attire la sympathie du reclus. Le devoir le retient bien de la planter là après quelques paroles cinglantes. A croire qu’elle se moque bien de lui jusqu’au bout puisqu’elle franchit la distance les séparant pour s’approprier un morceau de chair. Il ne sourcille pas, serre seulement la mâchoire. L’absence de réaction semble être la meilleure réponse à ce genre de provocations. Sa plaisanterie ne le fait que crisper un peu plus son expression déjà bien trop sévère. « A ton avis, qu’est-ce que je fiche ici à faire le pied de grue ? » Qu’il lui demande, la colère faisant vibrer la voix d’apparence sereine. Il n’aime pas être là. Il déteste viscéralement cette proximité avec l’extérieur et elle le sait. Elle le sait mais n’a rien fait pour l'en préserver de toute évidence.

La langue de la jeune femme se délie à nouveau et disperse toujours plus de cette nonchalance et de cette impertinence coutumière. A croire qu’elle ne veut pas se confronter aux faits. Il oublie qu’elle a la trentaine passée, qu’elle est adulte et dispose d’une intelligence avérée. Sans doute que ça le rassure de prendre les devants et de penser qu’il peut maitriser cette situation. A défaut de pouvoir maitriser quoique ce soit dans son Univers affreusement réduit. « Tu sais quand on est une personne cardiaque, on évite aussi de se tirer sans l’annoncer. » Remarque expulsée avec sécheresse. L’inquiétude largement diffusée le dérangerait sans doute davantage si sa seule présence ne le divulguait pas de base. Au point où il en est. La vérité lui sert bien plus que le mensonge. De toute manière, tout ceci n'est que réalité à ses yeux. Selon lui, la rousse n’est que fragilité. « Tu me penses assez stupide pour te croire ? » Après tout ce temps, il aurait cru qu’elle avait au moins observé un semblant de perspicacité au-delà de son apparente insensibilité. Bien plus observateur qu’il n'y parait. Il la dévisage et pose un jugement immédiatement. « C’est un type que tu vas voir. » Une simple affirmation. Il a eu le temps d’y réfléchir en l’attendant. Et il en revient toujours à cette évidence. « Tu as trouvé le prince charmant peut-être ? » clame-t-il avec ironie sans ménager le grotesque de cette hypothèse, le renforçant par sa voix froidement railleuse. Comme si la priorité se situait à ce niveau à l’heure actuel. Trop occupés à survivre, ils n’ont pas le luxe de se perdre en sentimentalisme. Le regard devient un peu plus glacial. « Connais-tu seulement les risques que tu cours avec ce genre de comportement, Ryce ? » Le prénom claque avec déception. « Si tu avais fait un malaise là-bas, qu’est-ce qui se serait passé ? Ton Roméo sait pratiquer la réanimation cardiopulmonaire peut-être ? » Le sarcasme achève la tirade. Il recule d’un pas symbolique, peu enclin à participer à ses petits rapprochements censés suggérer une certaine complicité. La rancune prend bien trop de place pour cela.
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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyMer 21 Mar - 20:10



lie (n) a false statement made with deliberate intent to deceive, an intentional untruth, a falsehood, imposture.

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Comme souvent, Douglas n’est pas d’humeur. Il n’est jamais d’humeur pour son sarcasme de toute manière. Le problème c’est qu’il n’a probablement pas conscience que c’est de cette façon qu’elle dédramatise sa propre situation. Ryce est ironique, faussement désinvolte. Si elle était aussi froide et aussi mortellement sérieuse que Reed, probablement qu’elle passerait ses journées à ruminer, assise dans son dortoir, à écouter les battements saccadés de son cœur. Heureusement, elle n’est pas ce genre de personne, elle ne s’apitoie pas sur son sort, ne se cache pas sous prétexte que son défaut cardiaque la rend faible, elle est consciente pour autant, ce qui ne l’empêche pas d’apprécier les moindres miettes que ce monde jonché littéralement par la mort offre encore à ses survivants. Elle ne gâche pas sa vie racrapotée au sein de cette bâtisse inviolable que représente la mine, elle ne le veut pas. Et, il ne s’en rend pas compte, mais ça la blesse qu’il la prenne pour une écervelée incapable de s’occuper d’elle-même. Elle pince les lèvres, efface rapidement le soupçon d’agacement et d’affliction qui déforme l’espace de quelques secondes son visage naturellement mi-moqueur mi-décontracté, retrouve son éternelle attitude, bien décidée à ne pas se laisser aller à broyer du noir à cause de Reed. Même si, autant l’avouer, ce n’est pas évident de garder la face alors qu’on vous balance deux mots bien spécifiques en pleine poire ; personne cardiaque. Merci pour le rappel à l’ordre, j’allais presque oublier ce détail, qu’elle rumine mentalement. Elle ne sait pas ce qui l’empêche actuellement de secouer le scientifique mal luné. Le fait qu’il n’est surement pas conscient de son attitude surprotectrice et restrictive joue plus que probablement. Alors, elle respire un grand coup et fait preuve d’indulgence. Il est socialement inapte, tout autant qu’elle est atteinte d’insuffisance cardiaque, chacun ses problèmes, elle ne peut le blâmer.

« Tu es loin d’être stupide. » Elle hausse les épaules, esquisse un léger sourire en coin. Ou peut-être que si. Elle se retient de rire suite à la conclusion de Douglas. Il la prend vraiment pour une adolescente de seize ans qui fait le mur pour retrouver sa racaille de petit-ami. Elle en roule des yeux. « Peut-être que j’ai parlé trop vite… » qu’elle souffle alors qu’il lui déballe son hypothèse. Elle espérait tout de même qu’il imagine une meilleure explication à son absence. En même temps, c’est mieux ainsi, au moins est-il loin de soupçonner ses liens étroits avec la carrière. « Finalement, t’es plutôt vraiment cliché, tout comme ta conclusion, Doug. » Elle soupire, faussement indignée, à moins qu’elle ne le soit réellement, elle ne sait pas trop. « Les filles ne pensent pas qu’aux mecs et au sexe, j’ai d’autres intérêts. » Bien que le sexe soit un intérêt tout à fait louable à ses yeux, mais autant s’abstenir de lui en faire part. Enfin, de toute façon, depuis l’apocalypse, elle a la sensation d’être nonne. Alors, non, elle n’a pas trouvé le prince charmant et elle ne l’attend pas le moins du monde. Elle n’a pas la prétention de songer à l’amour et les futilités de ce genre. « Palpitations, fatigue constante, toux, serrements dans la poitrine, essoufflement, difficultés respiratoires, et enfin, arrêt cardiaque. Je connais les risques et mes limites, satisfait ? » Il n’est jamais satisfait en réalité. Elle aura beau lui dire n’importe quoi, il s’inquiète pour eux deux. Et, il n'a pas tort, puisqu'elle est tout bonnement exténuée par sa mini escapade, mais autant ne pas le lui avouer. « Si je dois penser à tous les risques à chaque fois que je fais quelque chose, alors autant rester cloîtrée avec toi au labo. » Impossible. Il en perdrait la boule tout autant qu’elle. « Et, tu sais que je t’adore, mais de là à rester enfermée H24 avec toi, c’est beaucoup demander, surtout pour toi. Tu serais le plus susceptible d’avoir un arrêt cardiaque. » Elle s’avance d’un pas, malgré qu’il cherche à se soustraire à tout contact avec elle, elle lui tapote doucement le torse, le sourire aux lèvres. « Arrête de tirer la tronche, Lord Capulet. » Parce que si elle est Juliette, il écope incontestablement du rôle du patriarche.

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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyVen 6 Avr - 1:13

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The pull on my flesh was just too strong. Stifled the choice and the air in my lungs. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I open my body I breathe a lie. I will not speak of your sin. There was a way out for him. The mirror shows not. Your values are all shot.
Les tiraillements naissent au coin des yeux. La sévérité se renforce face aux réactions provocatrices de la rousse, toujours prête à répliquer aux arguments qu’il avance. Elle ne s’énerve même pas, elle se contente de se moquer gentiment de lui. Ce qui est quelque part, bien pire pour les nerfs déjà bien éprouvés du scientifique. Lui qui prend tout excessivement au sérieux se retrouve confronter à celle qui ne semble jamais être raisonnable. L’idée de la raison pour Douglas Reed, c’est de rester au même endroit là où on peut surveiller et agir sur son problème de santé. A croire que pour lui, tout relève du danger dès qu’on fout le pied hors de son atelier. Qu’elle risque de se choper des insolations en se montrant au grand jour, qu’elle va sans doute trébucher sur un caillou et se fendre le crâne. Sans parler des maladies qu'elle risque de contracter en côtoyant toute sorte d'énergumène. Que dirait-il si elle s’éloignait de cette zone sécurisé pour gagner les terres encore infestées par les macchabées ? Peut-être qu’il prend son rôle un peu trop à cœur ces derniers temps. Il ne sait même plus si c’est pour Dario, pour elle ou pour lui-même qu’il agit avec autant d’excès. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il n’apprécie pas du tout ce qu’elle manigance dans son dos. A défaut d’obtenir son obéissance, il aurait au moins souhaité collecter son honnêteté.  « Tu ne fais pas plus dans l’originalité, Ryce, je te rassure. A filer à la moindre occasion dès que j'ai le dos tourné. On dirait une ado qui fait le mur sans prévenir. C’est légitime de se demander si un garçon est à l’origine de ce comportement. » Qu’il énonce avec toujours autant d’irritation dans la voix.

Le regard inquisiteur n’en finit pas de la sonder afin de comprendre réellement ce qu’elle tente de lui cacher. Pas de mensonge mais aucune vérité non plus jusqu’ici ce qui n’annonce rien de réellement engageant. Un jardin intime ? Oui, elle pourrait en avoir un, si elle prenait la peine de le prévenir de ses sorties. Sa conception de la vie privée est bien restreinte quand il s’agit des autres. Lui-même croit n’en posséder aucune, ayant des interactions sociales affreusement limitées. Pourtant, tout comme la rouquine, il garde quelques secrets. Secrets qu’ils le sont tout autant pour lui-même et son précieux déni.  « Alors si tu t’intéresses à tant de choses que ça, dis-moi, ce qui t’intéressait particulièrement à la carrière ? Pas de sexe, ni de garçons, alors quoi ? » La joue tressaute pour marquer le sarcasme. Les prunelles effleurent une ou deux carcasses passant à proximité. A voir leurs expressions, il ne doit pas payer de mine avec sa barbe mal taillée et sa mine constamment chiffonnée. Comme si son apparence avait une quelconque importance. Les gens perdent le sens des priorités, à l'image de Ryce. « Je ne serai satisfait que lorsque tu arrêteras de jouer avec ta vie. Connaitre les symptômes ne fait pas de toi quelqu’un de responsable et n’écarte pas plus les risques. Si la crise débute, tu feras quoi sans aide à proximité ? » Qu’il lui demande en relevant un sourcil, dubitatif. Comme si elle allait pouvait effectuer, seule, son massage cardiaque. Il soupire encore une fois. « Ne pas quitter la mine serait déjà plus raisonnable. Là où je peux agir vite si tu nous fais un malaise. » Il l’énonce avec un peu moins de sécheresse. Le but de cet interrogatoire est de lui faire comprendre l'état d'anxiété qu'elle a généré chez lui. Mais le reclus n’en a pas conscience.  « Ça ne m’amuse pas plus que toi d’être là à tenter de te faire entendre raison. Si j’avais voulu jouer dans une tragédie shakespearienne, ça se saurait. » Il se montre un peu plus froid face à la comparaison peu flatteuse qui le ramène, une fois de plus, une fois de trop, à son rôle de paternel déchu. Elle l’ignore et c’est tant mieux. « Tu es fatiguée, je parie ? Mais évidemment comme une gosse, tu vas me dire, non. Je ne sais pas ce que tu comptes faire mais je te raccompagne de gré ou de force à ton dortoir. » Et à ces mots, il exécute un pas vers l’avant, tend déjà la main pour attraper le bras de la vagabonde au cas où l’envie lui prendrait de partir dans la direction opposée. Il ne s’y prend sans doute pas bien avec elle. Mais au moins, avec elle, il essaie.
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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyLun 23 Avr - 18:00



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Elle n’aime pas lui mentir, mais elle ne peut tout simplement pas lui révéler la vérité. Une partie peut-être. Après tout, c’est plutôt surprenant qu’il ne se doute pas encore qu’elle ait gardé le contact avec Dario. Bien sûr, d’une part car elle est infiltrée, mais aussi d’autre part car elle est proche du chef de zone, tout autant que de Douglas. Cette situation la torture d’ailleurs. Pourquoi faut-il toujours que tout soit compliqué ? La simplicité, c’est trop demander ? Il faut croire que oui, c’est manifeste. De toute évidence, elle a ce don inné pour se foutre dans le pétrin. Elle commence à détester de plus en plus sa situation. « Je ne joue pas avec ma vie. » Peut-être un peu. Il est vrai qu’elle n’est pas forcément très prudente, mais elle n’est pas suicidaire non plus, elle connait ses limites. Et, malgré son fort caractère et son côté tête brûlée, elle ne fonce pas tête baisser, elle aspire à vivre encore quelques années, ne serait-ce que quelques mois. « Je vis ma vie, c’est une nuance sacrément différente. » Probablement que le concept est incompréhensible pour Douglas. Elle ne lui en veut pas. Il est comme ça et elle n’a pas l’intention de le changer. Elle l’apprécie comme il est, il est attachant à sa manière. Enfin, juste attachant à ses yeux apparemment. Mais bon, c’est bien connu, Ryce dispose de goûts atypiques. « Alors, je ne peux pas te promettre de ne plus quitter la Mine. Mais, je peux faire en sorte qu’on évite la tragédie shakespearienne. Contre toute attente, ce n’est pas vraiment mon truc non plus. » Déjà, elle n’est pas une imbécile amoureuse. Elle n’est pas une imbécile tout court. Ensuite, elle n’a pas l’intention de mourir, pas de sitôt. Pour terminer, Reed mérite un meilleur rôle que celui de Lord Capulet. Aussi, Juliette est tellement clichée. Bref.

Elle déteste ne pas avoir raison. Du moins, elle déteste quand Doug a raison. Malheureusement, ça arrive souvent, trop souvent. Elle grimace légèrement face à la question du Mineur. Il vise juste. Peut-être qu’elle peut éviter de mentir cette fois-ci. « Peut-être que tu n’as pas tort pour le coup. » Elle roule des yeux tout de même tandis qu’il lui attrape le bras. Elle obtempère sans broncher, le suivant au travers les galeries, s’éloignant peu à peu de l’extérieur, de la liberté. « Mais je vais bien, je ne suis pas en cristal. » Elle a connu pire, elle a été sur les routes durant quatre années. Ce n’est pas quelques heures au sein de la Carrière qui risquent de lui être fatal. Les autres ont souvent tendance à songer que si elle a survécu jusqu’ici, c’est parce qu’elle a été épargnée, mais c’est totalement faux. Mais, elle n’aime pas en parler, aborder ses malheurs, elle n’est pas là pour pleurnicher.
Finalement, ils arrivent au dortoir pour l’instant vide. Elle ne supporte pas ses colocataires de chambre. Elle soupire et se laisse immédiatement choir sur le lit de camp. D’accord, elle est éreintée par cette journée. « Je m’excuse. » Qu’elle déclare avant qu’il ne la délaisse. Elle n’aime pas quand il a le visage déformé par la contrariété, une contrariété provoquée par ses soins. « Mais, pour ma défense, je ne savais pas que tu te ferais autant de mouron. » Après tout, Reed n’est pas connu pour ses capacités émotionnelles. Peut-être qu’elle s’en veut un peu d’avoir sous-estimé ces fameuses capacités. « Je le vois encore, de temps en temps. » Elle ne dit pas son prénom, mais cela sous-entend bien évidemment qu’il s’agit de Dario. D’ailleurs, elle ne sait toujours pas, malgré son année passée à la Mine, ce qu’il leur est arrivé. Pourquoi Douglas a-t-il accepté de la prendre sous son aile ? Quel lien lie le Carrière au Mineur ? Beaucoup de zones d’ombre. Peut-être qu’elle se met en danger en lui révélant ceci, mais elle ne pense pas qu’il se doute pour son rôle d’espionne, elle est plus ou moins à l’abri de tout soupçon, elle n’a pas franchement le profil d’une infiltrée. Elle croise les doigts afin que ça puisse continuer de la sorte. Une demi-vérité, ça ne peut pas faire de mal.

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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyMar 1 Mai - 0:22

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The pull on my flesh was just too strong. Stifled the choice and the air in my lungs. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I open my body I breathe a lie. I will not speak of your sin. There was a way out for him. The mirror shows not. Your values are all shot.

La mâchoire craque tant la contrariété gronde. Les dents serrées tentent vainement de retenir cette froide colère que l’attente a naturellement attisée. La rousse ne manque pas de rebondir, elle possède toujours la bonne réplique pour contrer les tirades de l’anxieux. Tant d’énergie gaspillée dans cet échange, tant de détermination qui pourrait se traduire autrement. Par exemple, en travaillant. Douglas se masse les tempes pour échapper à la migraine qui menace de poindre. « En vivant ta vie de la sorte, tu vas finir par ne plus en avoir du tout. Tu réalises le ridicule de ce propos ? » Qu’il souligne néanmoins avant de se taire pour de bon. La marche s’effectue en silence jusqu’au dortoir. Le dos courbaturé accuse l’immobilité antérieure, rend la démarche du scientifique un peu plus rigide que d’ordinaire. Légèrement recroquevillé pour évoluer dans le dédale de couloirs, le protecteur ne peut s’empêcher de rythmer leur progression de plusieurs soupirs. Il pense à tout ce temps gâché pour ces âneries. La confiance ébréchée du mineur le rendra d’autant plus méfiant. Il compte bien redoubler de vigilance en conséquence. Dire que l’ancien père n’a même pas exercé la moitié de cette autorité sur ses propres fils. Les limites paraissent toujours extrêmes dans ce domaine avec lui. Peut-être aurait-il besoin de s’en apercevoir. D’autant plus qu’il a face à lui, une adulte de trente ans.

Qu’elle ait admis à demi-mot que le quadragénaire a raison, n’a pas réellement calmé l’irritation de ce dernier. L’homme se tient à l’entrée des dortoirs, les bras croisés, la mine résolue. Un signe de tête pour montrer qu’il apprécie les excuses de la cardiaque. « On m’a confié ta protection, Ryce. Je ne fais pas de promesses à la légère. Je me suis engagé à m’assurer qu’il ne t’arriverait rien de fâcheux. »Qu’il se contente de lui rappeler d’un ton sans doute trop dur. Inutile de préciser qu’au-delà de cette responsabilité, il a fini par l’apprécier, cette insolente. Et que la savoir en danger le met dans une situation inconfortable aussi bien sur le plan moral qu’émotionnel. Bien entendu, Reed ne s’essaiera pas à lui expliquer ou même à le conscientiser totalement.

Tandis que l'expression faciale s'adoucit malgré le timbre employé, la dernière phrase tombe et emporte avec elle le semblant de calme retrouvé. La sévérité reprend ses droits sur son faciès. Dario, forcément, il aurait dû y penser plus tôt. Pourquoi est-ce que cela l’énerve à ce point ? Sans doute parce que son ami et lui ne partagent plus grand-chose en dehors d’une rancœur farouche. A moins qu’il ait la sensation que sa collègue ne se plaise pas en sa compagnie et réclame celle de son ancien mentor. Rivalité ? Non, il ne peut décidément pas se trouver dans une tragédie shakespearienne. Tout cela est d’un ridicule. « Il s’agissait donc bien d’un homme. »Qu’il lui répond froidement après quelques secondes - sans doute trop longues, de réflexion. Le ténor se pare de cette solennité moralisatrice dont il a le secret. « Tu as conscience que tu es ici à sa demande et que c’est un privilège qu’on t’a accordé ? Tu comptes le bousiller en y retournant à la carrière ? Je n’ai pas remué ciel et terre pour que tu te fasses éjecter d’ici. Ni pour que tu décèdes à cause de ton imprudence d’ailleurs. » Pourquoi retourner d’où elle vient avec autant d’empressement ? Et d’y rester aussi longuement de surcroit. A croire qu’elle n’a jamais voulu être ici. Qu’elle n’évalue vraiment pas sa chance. « Il te manquait, c’est ça ? Tu avais besoin de le voir sans doute ? Sans ça, tu aurais dépéri, pauvre de toi. » L’ironie est amplifiée volontairement. Comme si elle n’était qu’une gamine au cœur d’artichaut. « Et tu n’es pas en cristal donc tout va bien dans le meilleur des mondes, je suppose. » Qu’il conclut avec sarcasme. La curiosité s’invite alors de savoir la réaction adverse. Comment est-ce que son ancien allié a perçu cette fugue vers son territoire ? Peut-être que le reclus se fourvoie et que le chef de zone l’approuve. Peut-être qu’il n’y a déjà plus que Douglas pour réaliser le péril qu’elle encourt. « Et il t’a dit quoi, lui ? Il a approuvé ce comportement sans doute ? » Les doigts lissent les yeux et les cernes. Ça l’épuise. Ça lui prend la tête. Ça lui rappelle très bien pourquoi il ne supporte pas l’espèce humaine toujours en proie à ses émotions et trop peu à sa raison.
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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyJeu 7 Juin - 12:57



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Ne fais pas ci, ne fais pas ça, tel est le discours moralisateur et restrictif que tenaient ses géniteurs. Et, Douglas, s’obstine à perpétuer la tradition consistant à la traiter telle une enfant, une pauvre chose fragile incapable de réfléchir par elle-même. Il leur faut quoi, à tous, aux morts et aux vivants, pour leur prouver qu’elle est adulte, dotée d’un QI parfaitement dans la moyenne si ce n’est plus, et d’une capacité de réflexion qui n’est pas limitée par ses soucis de santé. Elle est intelligente, elle a conscience de sa chance, des risques qu’elle encourt, du danger qui rôde, de sa situation précaire, de tout – ou presque. Toujours prostrée sur son vieux lit d camp, elle l’écoute, la bouche close, le visage fermé, l’esprit en ébullition. Elle se donne un mal de chien pour ne pas tout simplement exploser et hurler telle une furie à l’encontre de Reed. Le pire, c’est probablement l’ironie qui suinte des propos du mineur. Ce n’est pas vraiment sous cet angle qu’elle connait son mentor. Ce n’est pas plaisant, c’en est même vexant. Elle roule des yeux, elle ne peut s’en empêcher. Il dépasse les limites, elle n’est pas sa fille. « Je n’ai pas l’intention de retourner à la Carrière, non. Pour autant, ça ne signifie pas que je dois passer le reste de mon existence cloîtrée dans cette Mine simplement pour satisfaire ton envie de me garder en sécurité. » Oui, elle est chanceuse, pour autant ça ne l’empêche pas de mettre tout en péril. Parce qu’elle est dotée de convictions, d’idées et de certitudes. Jones est un leader qu’elle exècre. C’est son choix. Elle a décidé de mener un double-jeu, de tenter le tout pour le tout afin de rester fidèle à ses opinions. Elle sait qu’elle peut se casser la gueule du jour au lendemain. Heureusement qu’il n’est pas au courant de cette vaste supercherie qui se joue sous ses yeux. « Oui, il me manquait. Parce que, que tu le comprennes ou non, les personnes qui t’entourent sont dotées d’émotions et de sentiments, Reed. » Alors oui, c’est peut-être plus facile de tout refouler, de se contenter de penser avec ses neurones et rien d’autre. Elle ne le blâme pas, elle ne sait rien de son passé, de son vécu. Chacun ses choix. Elle ne demande qu’une seule et unique chose : qu’il respecte les siens, qu’il respecte le fait qu’elle ne se comportera jamais comme un robot, comme lui. « L’ironie te sied mal, tu devrais arrêter. » Elle est froissée, offensée, mécontente. Surement qu’à ses yeux elle adopte une nouvelle fois un comportement d’adolescente débile. Elle est habituée à ses perpétuels jugements. Mais, cette fois-ci, il est franchement désagréable. Elle se masse un instant les tempes, les paupières closes, tentant de prendre sur elle. Ryce n’est pas douée quand il s’agit de garder son calme. La rouquine est plutôt du genre impulsive, à ouvrir la bouche sans tourner au préalable sept fois sa langue. « Peu importe ce qu’il dit. » Si, elle ne suit pas les ordres de Douglas, elle ne va certainement pas suivre à la lettre ceux de Dario non plus. Ce qui s’applique à l’un s’applique également à l’autre. « Si, je ne t’écoute déjà pas toi, je ne vais surement pas l’écouter lui, qu’il approuve ou non. » Véridique. Elle soupire, lassée et éreintée autant par sa petite escapade que par cette discussion houleuse avec Reed. « Tu vas trop loin. Je comprends tes inquiétudes mais je ne suis pas ta fille et quand bien même ce serait le cas, ce ne serait pas une raison pour me brimer de la sorte. » Encore un point sur lequel ils ne seront pas d’accord, elle en est persuadée. Elle ne veut pas se montrer méchante ou mesquine, elle ne veut pas briser quelque chose entre eux, mais parfois il doit simplement admettre qu’il n’aura pas raison d’elle. Ils sont différents, à l’opposé même, il ne peut pas contrôler ses faits et gestes, réguler son quotidien, c’est beaucoup trop égoïste de sa part.

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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyMer 13 Juin - 1:12

Broken Crown
The pull on my flesh was just too strong. Stifled the choice and the air in my lungs. Better not to breathe than to breathe a lie. 'Cause when I open my body I breathe a lie. I will not speak of your sin. There was a way out for him. The mirror shows not. Your values are all shot.

Vexant, condescendant, Reed a conscience de franchir bien des limites imposées par le bon sens. Pourtant, le prétendu insensible ignore comment communiquer autrement l’anxiété éprouvée. Trop habitué à mettre de côté ce genre de pensées, il ne les accepte pas quand elles se présentent sans s’annoncer de la sorte. L’idée de contrôle l’obsède, il doit réussir à garder chaque chose à sa place. A commencer par ses propres émotions. Il suffit ainsi d’un seul infime dérèglement dans la mécanique pour que tout son système intérieur déraille et qu’il en devienne effrontément excessif. Derrière chacun de ses sermons, son attachement se dévoile néanmoins. Lui-même le perçoit et ça le dérange. Alors quand Ryce suggère sa totale indifférence, ça réveille un sentiment d’injustice en lui. Le regard devient plus sévère, plus dure encore. La main s’appuie contre le chambrant pour permettre à la carcasse de maintenir sa posture raide. Douglas commence à accuser l’épuisement psychologique. Ses capacités dans ce domaine se sont nettement amoindries depuis qu’il vit en parfait reclus. La rouquine vient de consumer l’entièreté de sa patience. « Je pense que tu es plus au courant que moi sur les tensions présentes entre la mine et la carrière. On te demandera de choisir un camp, un jour. J’espère que tu as déjà la réponse à cette question. » Qu’il lui balance dans un premier temps en sondant son regard afin d’obtenir cette fameuse réponse qu’au final, il ne connait pas. La rousse n’a pas atterri ici par envie. Son cœur se tourne davantage vers son ancien lieu de vie qui plus est, semble-t-il. Dès lors, lui-même devra se faire une raison à son propos. Elle pourrait finir par choisir d’y retourner malgré ce qu’elle vient de lui affirmer.

Les gens finissent toujours par partir de toute manière. Ça ne devrait pas le surprendre. « Je ne cherche pas à te brimer, Ryce. Simplement à te maintenir en vie malgré ton manque de jugement et mon manque apparemment évident d’émotions et de sentiments. » La dernière partie de la phrase est délivrée avec acidité, révèle la blessure. A force de le penser intouchable, elle finit par atteindre quelques morcellements plus sensibles. Le quadragénaire se sent effroyablement stupide. « Mais il est vrai que tu n’es pas ma fille, tu n’aurais jamais hérité d’une telle insouciance. » Il enchaine aussi vite que possible pour noyer le poisson. Cela l’oblige encore à songer à ses deux gosses dont le comportement a toujours reflété une parfaite désinvolture. Mais ce n’était que des gamins avec une mère affreusement laxiste. Et un père incroyablement absent. Les sourcils se froncent, les yeux dévient un bref instant. La main revient masser la tempe. « Je n’aime pas plus que toi jouer ce rôle. Je ne le fais pas de gaieté de cœur. J’ai vraiment cru qu’il t’était arrivé quelque chose. Et je ne savais pas où te trouver afin de m’assurer que tu n’aies pas été foudroyée par une crise cardiaque ou bien foutue dehors pour une quelconque raison. Les gens de la carrière ne sont pas spécialement patients. » Avis totalement subjectif qu’il lui fournit suite à son incursion dans la zone de Dario. Peut-être qu’il l’a vraiment cherché. Peut-être qu’il aime juste rester sur ses positions et entretenir sa mauvaise foi. Un soupir et l’aggravation de la fatigue psychique. Las, il finit par conclure simplement. « J’imagine que plus je vais te demander rester plus tu vas t’empresser de sortir ? » Les prunelles se baissent jusqu’à rencontrer le sol. Un grommèlement qui lui échappe, incompréhensible. « Préviens-moi, la prochaine fois. Je n’ai pas besoin que tu m’expliques tes moindres faits et gestes, je ne suis définitivement pas ton père mais que je sache au moins où chercher si tu ne reviens pas. » Qu’il abdique finalement à sa façon, offrant un compromis qui s’apparente à une exigence toujours mortellement réductrice. Elle peut tout aussi bien lui mentir de toute façon. « Je comprends qu’il te manque malgré ce que tu crois. Mais j’estime que la priorité ne se situe pas dans la satisfaction d’un tel besoin. Si ça finit mal pour toi là-bas, c’est lui qui s’en voudra le premier et tu le sais très bien. » Il le connait bien, son acolyte. Suffisamment pour savoir qu’il est le genre d’homme à avoir la conscience tiraillée par chaque choix. Dario est doté d’une capacité de culpabilité dont Douglas se croit être dénué - même si ce n’est pas le cas. D’eux deux, il ne sait pas qui s’en voudrait le plus au fond. Sans doute qu’ils seront tous les deux affectés par sa disparition. Ne peut-elle réaliser au moins ça ?

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MessageSujet: Re: Broken Crown [Ryce]   Broken Crown [Ryce] EmptyVen 22 Juin - 12:56



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Ryce exècre ce genre de confrontation, qui plus est lorsque Douglas se révèle être son interlocuteur. Fatiguant et éreintant, voilà ce que c’est. Elle a pertinemment conscience qu’elle n’aura jamais le dessus sur lui, tout comme il ne l’aura jamais sur elle. Alors, ce type d’entrevue n’est qu’une succession de matchs nuls entre eux. Pourtant, lorsqu’il pose ses yeux sur elle et qu’elle décèle parfaitement la question inhérente à ses propos, elle déglutit difficilement, son cœur se nouant sous la pression. Carrière ou Mine ? La Carrière a été son refuge, Dario l’a prise sous son aile, elle aurait pu y rester sous peine de voir sa vie écourtée. La Mine était pourtant son premier choix, mais l’entrée – et ses chances de survie avec – lui a été refusée. C’est en partie pour cette raison qu’elle déteste autant cet endroit, elle ne doit rien à Anita, elle doit tout à Douglas, son garant, ainsi qu’à Dario, son protecteur. Alors, à choisir un camp, ce serait la Carrière, à choisir entre Douglas et Dario, la question reste en suspens, à jamais de préférence. Elle ne répond pas, forcément. Elle se mure dans un mutisme qu’elle espère impénétrable. Tôt ou tard, un choix devra être fait, elle en a pertinemment conscience, elle n’est pas complètement stupide, elle préfère cependant repousser ce moment fatidique et à coup sûr, extrêmement douloureux.

Elle ne sait jamais exactement sur quel pied danser avec Douglas. Parfois, elle a juste l’impression qu’il leur est impossible de communiquer. Elle pense souvent – à tort étant donné cette discussion – qu’il est insensible à ses propos, à ses mots. Elle sait qu’elle a le don de blesser les siens avec ses joutes verbales acides, à l’exception près qu’elle pensait Douglas complètement indifférent à cette facette de sa personnalité. Mais, elle n’est pas dupe au point de ne pas remarquer le ton qu’il emploie afin de souligner ses propos. Elle s’en veut en réalité, parce qu’elle ne pense pas exactement tout ce qu’elle dit, c’est simplement qu’elle a cette capacité à heurter les autres pour se protéger elle-même. Ses épaules s’affaissent légèrement, et elle n’a aucune idée de comment rectifier le tir. Tant pis. Elle l’écoute sans l’interrompre cette fois, remballant son insolence au placard l’espace d’un bref instant. Ses prunelles divaguent aux quatre coins de la pièce avant de croiser de temps à autre celles de Douglas. Elle aimerait disparaître de la surface de la terre à cet instant précis. Il a raison et ça l’énerve. Mais, il a tort également, il juge trop vite et elle n’est pas aussi inconsciente qu’il ne se l’imagine. Plus la peine cependant d’enchaîner là-dessus. Ce sont des points sur lesquels ils ne sont tout bonnement jamais d’accord. « Je continuerai à sortir, oui. Pas parce que tu me l’interdis mais parce que j’en ai envie. » Au moins, on ne peut guère lui reprocher son manque de sincérité cette-fois. Puis, de toute évidence, il a pertinemment conscience qu’elle ne l’écoutera pas, pas totalement. « Je te préviendrai avant de quitter la Mine. » qu’elle concède finalement. De toute façon, c’est plutôt un ordre qu’autre chose, n’est-ce-pas ? Si, ça peut l’apaiser, elle veut bien lui octroyer cette concession. « Si, ça se termine mal, ce sera ma faute, pas la vôtre. » Elle assume entièrement. Elle est malade et elle prend des risques, elle le sait. Elle va mourir, tôt ou tard, alors autant ne pas rester confinée au sein de ce tombeau. « J’ai besoin de repos. » Alliant les gestes à la parole, elle s’allonge de tout son long sur la vieille couchette. L’esprit fatigué et le cœur éreinté. « Je te rejoins dans quelques heures au laboratoire. » Qu’il le veuille ou non. Il n’a pas d’autres choix que de subir sa présence de toute manière. Elle ferme les yeux sans vraiment attendre de réponse. « Je suis désolée. » qu’elle souffle finalement. Pas parce qu’elle est sortie, pas parce qu’elle lui donne mille et une raisons de s’inquiéter, pas pour faire amende honorable, simplement pour la dureté de ses propos. Ce n’est qu’un murmure, elle n’est même pas certaine qu’il ait perçu ces trois mots, mais l’intention y est.  

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