août 2018 + Elle ne parvenait pas encore à prendre conscience de ce qui venait de se passer. Quelque temps plus tôt, il s’agissait simplement de fêter cette nouvelle alliance ㅡ l’ambiance devait être légère, propice à la fête. Les choses avaient prit une toute autre tournure. Quel euphémisme. Lenny avait besoin de s’isoler un peu pour penser à tout ça, se remettre de tout ce qui venait d’arriver. Une fois chez elle, elle ferma la porte de sa chambre sans adresser un mot à Terrence ; elle se jeta sur son lit, observant les détails du plafond et tenter de faire le point.
Il y avait beaucoup à penser. Elle repensa d’abord à cette voyante à la Carrière, qui lui annonçait une rencontre bouleversante ; elle ne croyait pas si bien dire. Il fallait croire qu’elle n’était pas si mauvaise ou bien que son hasard avait vu juste. Lenny avait d’abord pensé qu’il s’agissait d’Erin mais elle avait bien vite compris qu’elle s’était trompé. Il s’agissait d’une toute autre blonde. Elle ne l’avait jamais vu, pourtant, mais elle en avait assez entendu sa description pour la reconnaître aussi nettement que si elle avait eu une photo. Lenny avait senti comme un poids dans son estomac lorsqu’elle avait compris qui elle était. L’idée de la confronter immédiatement lui avait traversé l’esprit, mais elle s’était rapidement ravisé. Aborder Faith maintenant n’était peut-être pas la meilleure solution. Et puis, pour lui dire quoi ? Lenny avait rapidement rayé cette possibilité. De toute façon, elle n’avait pas eu le temps de plus se pencher sur le sujet. Elle savait juste que Faith était vivante, à la Carrière et c’était plus que ce qu’ils savaient depuis des années.
Lenny ferma un peu les yeux. Elijah était mort. Heureusement, la situation avait été rapidement contrôlée sans qu’il n’y ait d’autres blessés, à part la carrière ㅡ Dieu merci. Mais ça restait un meurtre. Et elle connaissait Elijah depuis qu’elle était arrivée ici. Enfin. Elle soupira de nouveau. Elle ne pouvait rien faire à ce sujet-là, cela dépassait ses moyens. En revanche, il y avait bien quelque chose qu’elle pouvait faire à propos de Faith. Lenny observa encore le plafond pendant quelques secondes avant de prendre une décision et se redresser. Elle enfila de nouveau ses bottes et sortit de la chambre, prenant la direction de la sortie. Elle adressa à peine la parole à Terrence, marmonnant un rapide « je reviens » avant de refermer la porte derrière elle. D’un pas vif et déterminé, elle se dirigea vers le bureau du shérif.
Lenny s’arrêta finalement devant la porte du bureau de Leon. Il devait sans doute être à l’intérieur, probablement déjà au courant des derniers événements. Elle se mordit la lèvre, plantée devant cette porte close, hésitant à frapper. Cela faisait un bon moment qu’elle n’avait pas passé la porte de ce bureau pour discuter ㅡ ou pour quoi que ce soit d’autres, d’ailleurs. En marchant jusqu’ici, elle s’était presque convaincue que c’était la bonne chose à faire. Voir Leon, lui dire qu’elle avait aperçu Faith à la Carrière. Pourtant, maintenant qu’elle n’était qu’à quelques centimètres, elle n’était plus si sûre d’elle. Elle leva le poing pour frapper contre la porte mais se stoppa avant de terminer son geste. Est-ce qu’elle était réellement d’avoir vu Faith ? Elle n’avait aucun moyen d’être sûre qu’il s’agisse réellement d’elle. Ca ne valait peut-être pas le coup d’alerter Leon et de lui faire des faux espoirs ; de plus, avec les récents événements, ils avaient d’autres choses à penser. Lenny pinça un peu les lèvres. Elle n’avait pas vraiment envie que cette femme revienne dans la vie de Leon. Les choses étaient déjà bien assez compliquées comme ça ; y avait-il réellement besoin de ramener une troisième personne dans l’équation ? Avec le temps, Leon finirait par oublier la blonde, il n’avait pas besoin de savoir… Lenny fronça un peu les sourcils, repoussant cette pensée particulièrement égoïste. Ce n’était pas son genre.
Néanmoins, elle baissa son bras sans avoir frapper. Lenny pouvait toujours mener l’enquête de son côté et ne lui annoncer la chose que lorsqu’elle en serait réellement certaine. C’était une meilleure idée. La brune inspira un peu et recula, commença à faire demi-tour pour s’éloigner de la porte. Leon ne saurait sûrement jamais qu’elle s’était trouvé à ce moment-là devant sa porte.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Mar 2 Oct - 21:26
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août 2018 + Une énième clope dans le bec, plongé dans la semi-obscurité de son bureau aux lumières éteintes, Leon regardait à travers la fenêtre, les deux mains posées à plat sur le rebort de celle-ci. L’air chaud estival ne le rafraîchit nullement, mais de toute façon, il n’en était pas au point de transpirer. Non, loin de là. Son regard froid balayait la rue déserte, mais loin d’être calme. Dans les habitations, et les autres rues, il régnait une certaine agitation qui s’entendait jusqu’ici. Weiss était mort. Il rageait intérieurement. Weiss. C’était un bon gars, qui l’avait aidé à rester sur le droit chemin. Celui qui l’avait accueilli à bras ouverts ici. Et même s’il avait, d’un opportunisme très bien voilé, soutenu Peyton ; il avait toujours préféré ce dernier.
Et il était mort. Putain de mort, à cause de l’incompétence de ces branleurs de la Carrière. Assassiné. Ses mains se refermèrent brusquement, se serrèrent sur elle-même jusqu’à en blanchir. Une pulsion de colère le traversa brusquement, pour la première fois depuis longtemps. Il avait envie de fracasser son poing contre n’importe quoi. Il leva le bras, se figea, poussa un soupir alors qu’il voulait pousser un cri. Il n’y gagnerait rien. Il devait rester calme. C’était le shérif, pas n’importe quel pécore frustré. Il devait montrer l’exemple, et pas en se laissant envahir par sa rage. Il inspira, expira, écrasa le reste de cigarette dans son cendrier. Un petit nuage de particules se souleva ; malgré la fenêtre ouverte, la pièce empestait la cendre froide, une odeur clairement désagréable même pour lui. Déjà qu’il avait passé la soirée seul ici, à essayer de trouver un plan d’attaque pour ce problème de drogue plus définitif qu’Elsie ; il venait de passer les quinze dernières minutes à fumer clope sur clope, pensant que ça allait lui apporter un quelconque réconfort ou une solution.
La triste réalité était qu’il n’avait pas de solution. Demain, peut-être. Ce soir, clairement pas. Il était trop à cran pour ça ; et en le réalisant, il venait déjà de faire un grand pas. Il allait rentrer, prendre une putain de bonne douche chaude pour se calmer, et aller dormir. Un plan qui tomba à l’eau à l’instant où il ouvra la porte, et tomba sur Lenny. Il croisa son regard, et il ne tarda pas à lui demander sans détour : “Qu’est-ce que tu veux ?” supposant qu’elle avait une bonne raison de se pointer là à cette heure aussi tardive, dans un cadre aussi agité. Le ton employé, un peu trop sec, laissait clairement paraître une pointe de frustration.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Mer 3 Oct - 0:33
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+ Son courage n’avait pas duré bien longtemps. Lenny commençait même à se dire qu’elle aurait dû boire avant de venir. Au moins, elle aurait eu un peu plus de cran et aurait frappé à la porte sans se dégonfler. Elle aurait été honnête, peut-être un peu trop mais au moins, Leon aurait été au courant. Au lieu de ça, Lenny jouait la carte de l’égoïsme en faisant demi tour. Elle n’en était pas très fière, d’accord mais après tout, personne n’était là pour être témoin de ce moment de faiblesse. Ce n’était qu’un moment d’égarement et personne n’en saurait rien.
La porte s’ouvrit dans son dos. « Merde. » jura-t-elle entre ses dents serrées. Lenny ferma un peu les yeux et inspira profondément avant de faire volte-face et confronter Leon. C’était exactement la pire chose qu’elle pouvait imaginer. Evidemment qu’il était à l’intérieur et évidemment qu’il sortait au même moment où elle décidait de s’enfuir. Elle releva un peu les yeux vers lui, reculant d’un pas supplémentaire sans vraiment s’en rendre compte. Ce n’était pas le moment idéal pour avoir une petite discussion. Même un aveugle s’en serait rapidement rendu compte, rien qu’au ton de sa voix.
Lenny se mordit un peu la joue et le balaya rapidement du regard avant de répondre. « Leon. Je pensais pas que tu serais là. » Menteuse. Elle se tordit un peu les mains nerveusement. « Je voulais juste voir si c’était ouvert, pour te prendre une clope. Que je t’aurais rendu plus tard, évidemment. » Inventa-t-elle sur le moment, d’un ton qu’elle trouvait particulièrement convaincant, pour une fois. « J’avais juste besoin de… » Se changer les idées. Non, elle ne pouvait pas lui dire ça : elle savait très bien comment ça finirait si elle commençait sur cette pente là. « Je sais pas trop, en fait. La journée a été longue, je suis pas sûre que ça soit réellement important. Ca peut attendre plus tard. » Cette partie-là n’était pas réellement un mensonge, en revanche. La journée semblait en avoir duré plusieurs et Lenny commençait à sentir la fatigue peser sur ses épaules. Elle imaginait sans problème l’état de l’homme en face d’elle, surtout à cette heure. Lenny secoua la tête ㅡ elle n’aurait pas dû venir, elle en était certaine maintenant .Il n’était peut-être pas encore trop tard pour changer d’avis. « Je voulais pas te déranger. Désolée. » La jeune femme se décala de son chemin, comme pour le laisser passer.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Mer 3 Oct - 19:07
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+ Lenny. Elle pouvait pas mieux et mal tomber en même temps. Il la regarda se tourner, perdit du temps à l’écouter. Il secoua la tête, de manière clairement lasse, et lui annonça : “C’est bon, t’as fini de dire de la merde ?” en temps normal, il aurait été moins… direct. Mais, il était tard. Il était à cran. Il n’avait pas besoin d’entendre des excuses à deux sous, il avait simplement besoin de se détendre. Il prit une inspiration, avant de rajouter d’un ton sec, qui ne laissa pas de place à une potentielle réponse : “Alors, rentre et ferme la” en s’écartant afin qu’elle puisse passer. Il ne tarda pas à refermer la porte, avant de se tourner vers elle. Sans attendre, il la plaqua contre une nouvelle fois contre un mur. Il savait de quoi elle avait besoin ; et ça tombait bien, parce que lui aussi. Et il n’avait pas de temps à perdre.
Cinq minutes plus tard, Leon fumait une cigarette, se reposant sur le bord de la fenêtre, dévisageant Lenny qui finissait de se rhabiller. Il la regardait, sans vraiment le faire, trop occupé à être plongé dans ses pensées. Leur affaire était dans une passe… étrange, depuis son retour du Mall. Deux choses y avait joué ; déjà, il savait que Faith était vivante, ou du moins, c’est ce qu’il pensait avant de retourner dans ce lieu maudit. Ensuite, il s’en voulait. Pour ce qu’il avait fait là bas, même s’il avait été forcé à le faire. Il s’était pris au jeu, à un tel point qu’il avait aimé ça. Qu’il avait laissé le sicario qui était en lui resurgir. Et que ça lui faisait peur, pour Lenny. Pour Faith aussi, au final, malgré le fait qu’elle même semble être devenue un monstre. Peut-être était-ce un signe, justement ? Que leurs destinées étaient liés. Qu’il devait à son tour la retrouver pour la remettre sur le droit chemin ? Il secoua la tête, n’en savant que trop rien. Il se força de revenir à l’instant présent.
Il croisa le regard de Lenny, et ne tarda pas à lui demander : “T’es venue juste pour ça ? Ou t’as d’autres choses à me dire ?” il détourna le regard un instant, à cause d’un bruit venant de la rue, mais planta à nouveau ses yeux dans les siens quand il se tourna à nouveau et qu’il lui ordonna : “N’essaie pas de me mentir” il était plutôt bon pour démêler le vrai du faux, probablement grâce à son passé de sicario. Il n’était pas infaillible non plus, m’enfin. Là, il était particulièrement aux aguets du monde signe de stress dans les prunelles de la petite brune.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Jeu 4 Oct - 0:13
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+ C’était une vilaine habitude dont elle n’arrivait toujours pas à se débarrasser. Peu importe le nombre de bonnes résolutions qu’elle semblait prendre, elle finissait toujours par terminer dans ce bureau, plaquée contre ce même mur. Elle aurait pu se mentir à elle-même et prétendre qu’elle ne voulait pas vraiment et qu’elle regrettait. Mais elle persistait à s’accrocher à ses quelques moments où leur relation était un peu plus que cinq minutes dans un bureau. Ou du moins, elle croyait. Elle n’en était plus si certaine maintenant ; peut-être que les choses avaient toujours été comme ça, surtout pour lui.
Lenny enfila son débardeur et se retourna pour observer Leon. Elle s’appuya contre le mur de nouveau, les lèvres scellées, bien décidée à ne pas parler tout de suite. Elle aurait presque préféré être chez lui pour attendre qu’il s’endorme et s’enfuir discrètement. Elle repensa à Faith. Et si Leon plaquait tout pour la retrouver ? Et si elle n’était pas si importante que ça, juste un plan cul comme un autre ? Elle n’était pas sûre de s’en remettre, surtout si elle provoquait elle-même ses retrouvailles. C’était un peu se tirer une balle dans le pied, saboter le navire et couler avec. Elle soupira en croisant le regard de Leon.
Elle ne s’attendait pas à un peu de tendresse et quelques mots doux de sa part, non. N’empêche que son ton abrupt lui fit lever les yeux au ciel. Aimable comme une porte de prison ㅡ Lenny n’arrivait pas à lui en vouloir pour autant, lui trouvant des circonstances atténuantes. La fatigue. Cette journée de merde. Elle croisa les bras et ne décrocha pas du regard du brun. « Je t’ai déjà menti ? » rétorqua-t-elle d’un ton cassant, sans sourciller. Elle en profitait certes pour repousser le moment où, inévitablement, elle devrait lui répondre. « Tu me fais pas confiance, ou quoi ? » ajouta-t-elle et fronça les sourcils, observant sa réaction. D’où tirait-il cette idée qu’elle pouvait ou voulait lui mentir ; elle était venue ici dans le but d’être honnête à la base et elle avait presque envie de tout déballer pour prouver sa bonne foi, tandis que sa petite voix intérieure l’implorait de ne surtout pas le faire si elle ne voulait pas tout gâcher entre eux. « Laisse, » interrompit-elle, « je veux pas savoir. » Elle balaya sa propre phrase d’un geste las. Elle était fatiguée. Prête à réagir à la moindre petite phrase ; elle risquait de couper court à la conversation et cette fois, sûrement pas pour cinq minutes de détente. Elle détourna les yeux et passa une main sur son visage avant de reprendre sa position, les bras croisés contre elle. « J’avais juste pas envie d’être seule cette nuit. C’est un crime, shérif ? »
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Jeu 4 Oct - 9:58
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+ Est-ce qu’elle lui avait déjà menti ? Il haussa les épaules, et sans quitter son regard, lui répondit d’un air presque las : “Oui. Y’a cinq minutes environ” ah, les femmes. Son mensonge à propos de la raison de sa venue était ridiculement cramé. Elle voulait voir si le bureau était ouvert, mais n'a même pas essayé de baisser la poignée ? Il l'aurait entendu, du coup. C'était trop tard pour la calmer, visiblement. Alors qu’elle montait sur ses grands chevaux, il croisa les bras sur son torse. Il la dévisageait plus qu’il ne l’écoutait ; quelque chose clochait visiblement. Peut-être était-ce la mort d’Elijah ? ou simplement l’heure tardive ? La question suivante le fit réfléchir. Avait-il confiance en la brune ? Probablement, oui. Une confiance relative, parce qu’au fond de lui sommeillait toujours sa nature paranoïaque, mais c’était déjà ça. Il ouvrit la bouche pour lui annoncer cette vérité, non pas pour la brosser dans le sens du poil mais simplement pour constater ce fait, quand elle décida de lui couper l’herbe sous le pied et de prendre la mouche. Il arqua un sourcil, sa réaction le désemparant autant qu’elle l’agaçait. Il la laissa poser une ultime question, qui lui fit presque rouler des yeux, avant qu’il ne se répète : “C’est bon, t’as fini ?”
Il s’approcha à nouveau d’elle, la saisit par les deux bras sans trop lui laisser le choix. Il la bloqua, histoire de mener cette conversation à terme, tout en restant prudent. Vu l’état de l’autre, elle allait peut-être se révolter. Il annonça donc, pour se laisser le temps de parler, un simple : “Lenny”, avant de se baisser un peu pour être à son niveau en lui annonçant : “Tu mens encore. Tu veux savoir. La réponse est oui, je te fais confiance” il la lâcha, s’écarta un peu, lui lançant un regard interrogateur. La dernière question de la jeune femme, si elle l’avait agacé pendant un court instant, lui avait rappelé que la journée n’avait été facile pour personne. Et, par extension, qu’il n’avait pas été facile avec elle depuis… longtemps ? Depuis son retour, encore une fois. Il aurait aimé arranger cette affaire ; répondre honnêtement à ses questions. être droit dans ses bottes. Le problème était qu’il ne savait pas quoi lui répondre. Il se sentait impuissant, retombé dans l’ignorance pré-apocalyptique dans laquelle il se complaisait avant. Mais maintenant, ça l’énervait juste. Il poussa un soupir, laissant partir sa colère, avant de finalement reprendre d’un ton beaucoup plus posé : “Non, ce n’est pas un crime. La journée a déjà été assez longue comme ça. Je ne voulais pas te brusquer” il haussa les épaules, avant de se tourner pour être dos à elle et s’écarter à nouveau vers la fenêtre sans attendre sa réaction. .
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Jeu 4 Oct - 23:48
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+ Lenny se comportait comme une enfant : celle qui faisait une crise pour qu’on lui accorde un peu d’attention. Avec un peu de recul, elle se rendait bien compte du ridicule de la situation. Elle n’était plus une jeune fille, une adolescente. Ce n’était plus touchant de se comporter comme une girouette pour attirer l’attention d’un homme ; au mieux, cela le blasait pour un moment. Au pire, cela achevait de le repousser un peu plus. Elle mordilla sa lèvre une fois sa tirade dramatique terminée, regrettant déjà ses paroles. Lenny commença par hausser les épaules en baissant les yeux sur le plancher.
Elle se raidit un peu lorsqu’il l’attrapa par les bras. Plus par réflexe qu’autre chose ; mais la tension était bien présente et sûrement pas inaperçue. Lenny retint son souffle pendant quelques secondes, scrutant rapidement le regard sombre de Leon, sans rien dire. Elle ne se détendit que lorsqu’il recula, relâchant légèrement ses épaules. Il avait raison, bien sûr qu’elle voulait savoir ; Lenny aurait voulu comprendre ce qu’elle représentait à ses yeux, ce qu’il pouvait bien penser d’elle, mais lui dire et se l’admettre à elle-même… C’était une toute autre histoire. « Non, c’est moi. » lança-t-elle timidement, après un silence. C’était elle qui se montait la tête pour pas grand chose alors qu’il avait d’autres chats à fouetter. « J’aurais pas dû te parler comme ça. »
Se laissant glisser le long du mur, Lenny s’assit par terre, hésitant quelques minutes à parler, réfléchissant aux phrases qu’elle allait prononcer, pesant et analysant le choix de chaque mot. « À la carrière… » commença-t-elle doucement, les yeux rivés sur les aspérités du sol devant elle, ses doigts les suivant distraitement, « J’ai vu quelqu’un. Quelqu’un que je ne pensais pas voir là-bas, mais surtout, quelqu’un qui appartenait au passé. Enfin, je croyais. » Cela pouvait très bien s’appliquer à Erin, comme à Faith, après tout. Et ce n’était pas un vrai mensonge : Lenny omettait seulement de mentionner quelques détails, c’était tout. C’était un début de confession, dont la suite viendrait plus tard, lorsqu’elle en serait certaine. « C’est toujours un peu… déstabilisant. » C’était, par ailleurs, beaucoup plus facile d’avoir l’air sincère lorsqu’il n’était pas en train de la fixer. Les mots coulaient beaucoup plus aisément. « Je sais plus trop où j’en suis. » lâcha-t-elle. En général. Avec lui. Avec Faith. Cette phrase était sans aucun doute la plus honnête, celle que Lenny pensait réellement. Après cet aveu, elle baissa les yeux et laissa échapper un soupir.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Ven 5 Oct - 4:14
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+ Là où le sicario aurait laissé place au feu et au drame d’une potentielle dispute, Leon venait de désarmorcer une bombe. Ou du moins, c’était le sentiment qu’il avait et qu’il se surprit à ressentir au moment où Lenny le déchargea de sa culpabilité pour se désigner comme seule responsable. Mais, il secoua la tête face à ce qu’il assimila à des excuses, lui rétorquant directement, toujours dos à elle : “Moi non plus” il en était pertinement conscient. Il aurait dû essayer d’être plus diplomate. De la rassurer. Mais les choses n’étaient pas aussi simple pour lui, encore une fois. Il posa une nouvelle fois ses mains sur le rebord de la fenêtre, alors que le craquement du plancher lui indiquait que l’autre était restée sur place mais avait probablement changé de position. Il voulut s’allumer une cigarette. il tenta de résister à l’envie, mais non. Mieux valait laisser cours à son addiction pour éviter une frustration inutile en cette fin de journée déjà difficile. Il agrippa son paquet et son briquet, ne tarda pas à commencer à se la griller, rafraîchissant la délicieuse odeur de fumée dans la pièce.
Il ne se tourna pas, quand elle reprit la parole, mais fini par le faire quand elle lui annonça qu’elle ne savait pas trop où elle en était. Lui non plus, en fait. C’était bien ça le problème. Une fois qu’elle était à nouveau dans son champ de vision, il la dévisagea encore une fois. Il essaya de capter son regard, pour y retrouver ce qu’il y voyait avant son départ forcé il y a presque un an maintenant. Il pensait être sorti indemne des jackals, si ce n’est les blessures de sa chair qui n’avaient pas tarder à devenir des simples additions à sa collection de cicatrices. La réalité était que ces fils de pute l’avaient affecté, et que le retour de Faith n’était qu’en partie à blâmer. Ces gens étaient des monstres, et il était content de leur sort, même si insatisfait par la survie de certains. C’était pour ça à la base qu’il n’était pas allé la carrière. Il ne pouvait pas les voir sans avoir envie de les tuer. Et, difficile pour un sicario de résister à l’appel de la mort. Mais en même temps, il regrettait de ne pas avoir pu aller sur place pour constater la présence ou non de Faith. Il ne l’avait pas trouvé, parmi les cadavres, lors de l’assaut et le nettoyage du ranch. Elle lui avait échappé, une nouvelle fois. S’il savait de qui parlait Lenny, justement. Mais non, il ne doutait absolument pas que la brune put identifier la blonde. Il aurait dû s’en douter, cependant ; il avait répété des centaines de fois devant elle sa description, son prénom et nom devant elle. Mais il avait une tout autre idée en tête, et il demanda, pour être sûr : “Quelqu’un d’avant ?” plus aiguillé par la curiosité, mais avec une pointe de jalousie.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Sam 6 Oct - 23:15
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+ Se trouver avec Leon la laissait toujours perdue, depuis son retour. Lenny ne savait plus trop ce qu’elle ressentait. A la fois, elle se trouvait rassurée : sa présence la réconfortait, lui rappelait les bons moment et qu’elle se sentait en sécurité lorsqu’il était dans les parages. Et en même temps, elle ne pouvait s’empêcher d’être sur le qui-vive, prête à réagir, nerveuse, inquiète. L’odeur de la cigarette, par exemple, lui rappelait les moments sur la route où ils n’étaient que deux et qu’elle n’était pas juste seule au milieu de nul part. Elle sentait bien que Leon tentait de capter son regard ㅡ c’est pour cela qu’elle garda les yeux fixés sur le sol, profondément plongée dans une contemplation sur les reliefs du plancher. Lenny était aussi lisible d’un livre ouvert et il comprendrait sûrement que quelque chose d’autre se tramait s’il l’observait un peu trop ; il fallait donc mettre toutes les chances de son côté si elle ne voulait pas essuyer immédiatement les conséquences de ses cachotteries.
C’était le moment crucial, celui qu’elle redoutait tant. Le moment qui déterminerait tout : soit elle choisissait de lui mentir sur toute la ligne ou bien elle prenait sur elle et lui avouait qu’elle avait vu Faith aujourd’hui. Elle laissa la question de Leon flotter dans l’air pendant quelques instants, comme si le temps était suspendu ; elle eut presque la sensation d’oublier de respirer pendant un moment. Lenny comprenait la curiosité de Leon et l’espoir, peut-être ? Elle passa distraitement sa langue sur ses lèvres. « Une jeune fille que j’avais rencontré il y a … six ans ? » Lenny resta impassible, ne trahissant pas qu’elle était en train de mentir en choisissant de parler d’Erin. Non, elle était déterminée, à présent. Lenny voulait savoir pourquoi Faith obsédait tant Leon. Pourquoi, après toutes ses années, elle était toujours là dans un coin de sa tête tel un fantôme hantant les murs d’une vieille maison. Lenny voulait comprendre ce mystère qu’elle représentait pour elle ; quel genre de personne elle était, qu’est-ce qu’elle ferait si elle retrouvait Leon maintenant. Leon n’avait pas besoin de savoir. Pas avant que Lenny ait son propre avis ㅡ elle n’avait pas encore décidé quelle approche avoir avec la jeune femme. Une approche douce l’air de rien pour observer et se faire son propre avis, peut-être. « Tu as bien fait de pas venir. J’aurais dû faire de même. » marmonna-t-elle en appuyant sa tête contre le mur et en profitant pour ne pas trop s'attarder sur le sujet.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Jeu 18 Oct - 23:16
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+ Son regard inquisiteur posé sur elle, il analysa sa réponse. Il inspira, expira. Arqua un sourcil. Il agita sa machoîre, perplexe. Elle avait l’air d’être honnête. Une jeune fille, donc ? Le choix des termes attisa sa curiosité ; mais il resta silencieux en attendant une suite qui ne vint malheureusement pour lui jamais. L’autre continua, en lâchant une phrase qui mit le feu aux poudres sans qu’il le sache. Il resta d’abord très calme. Secoua la tête, haucha les épaules. Le sicario fit un pas en avant, annonça : “Oui, probablement” il prit une autre grande inspiration, esquissa le mouvement de quitter la pièce. Dans la semi-obscurité, à cause de la fatigue ou de l’énervement, il buta sur un obstacle. Il trébucha à peine, mais la légère douleur suffit à le faire exploser. Sans dire un mot, il saisit à deux mains le rebord du bureau, le balança sur le côté. Ce dernier emporta sa chaise dans sa chute, la cassant probablement, alors que le meuble s’éventrait et que ses tiroirs répandaient son contenu sur le sol : “Quelle bande de merdes” lâcha-t-il en espagnol, instinctivement. C’était le sicario qui parlait. Il rajouta directement après : “J’aurais dû venir, pour expliquer à ces connards comment assurer la sécurité de leur camp” il criait presque, d’un ton qui transpirait la colère et le ressentement. Deux émotions dont il venait d’accorder une victoire alors qu’il les combattait depuis son retour à Olympia. Il regarda le meuble au sol, se mordant les lèvres. Il resta immobile, si ce n’était que son torse qui se soulevait et se rabaissait au rythme rapide de ses respirations.
Après un instant, il porta son regard sur la brune, puis sur le meuble, puis sur la brune ; réalisa qu’il venait de passer pour un colérique et d’un imbécile en même temps. Il secoua la tête de manière négative, s’humecta les lèvres avant d’annoncer simplement : “Désolé. Rentre chez toi” un désolé qui n’était pas vraiment anodin. Leon n’était pas du genre à s’excuser, ce qui donnait une certaine valeur à ce mot pour lui. Lenny était peut-être la seule au courant qu’il ne pouvait que traverser un moment de faiblesse pour se permettre de l’employer. Pas spécialement parce qu’il était trop fier pour admettre ses tords ; simplement parce qu’il avait plus pour l’habitude d’avoir une solution, et d’agir pour les rectifier directement. Il ne prêta plus attention à celle qui avait été son amante, cependant ; peut-être de honte, peut-être parce qu’il était trop focalisé sur ce qu’il allait faire soit relever son bureau. Il se pencha, saisit le mobilier et le redressa en produisant encore plus de bruits ; les tiroirs finissant de se vider sur le sol. Il constata à ce moment là que sa chaise était cassée, et que le sol était couvert de papiers, de stylos et de babioles en tout genre. Un tic agita sa mâchoire, alors qu’il tournait la tête vers là où était Lenny quelques instants plus tôt.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Mar 23 Oct - 14:21
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+ Il n’insista pas. De toute façon, la brune ne lui laissa pas le temps d’insister ou de trop réfléchir à ses paroles. Lui laisser trop de temps c’était prendre le risque qu’il voit trop clair dans son petit jeu et elle préférait éviter cela. Heureusement, il n’y eut pas plus de questions : son changement de sujet avait été efficace. Lenny grimaça un peu au fracas du meuble qui répandait l’entièreté de son contenu, mais surtout devant le geste soudain de Leon. C’était un peu à cause d’elle, songea-t-elle après quelques secondes de réflexion ; bien qu’il s’agisse d’une réussite, le sujet avait été évité, voilà ce qu’elle récoltait. La brune resta silencieuse alors que la colère de l’homme retombait, ne laissant que le bruit de leurs deux respirations pour combler le silence.
Elle se détacha un peu du mur pour se redresser, sans savoir trop comment réagir face à cet éclat de voix. D’un côté, elle comprenait. D’un autre, elle peinait à voir ce qui l’agaçait autant. Même après toutes ses années, Leon restait toujours un mystère sur certains sujets, à ses yeux. Lenny aurait pu partir, la voix de la raison dans l’arrière de sa tête lui suggérait que c’était plus sage. Leon aurait tout le loisir de réfléchir à ce qu’il voulait, seul, sans elle pour le déranger. Elle aurait dû partir et avait même commencé à faire quelques pas vers la porte avant de changer d’avis.
Au lieu de cela, elle s’approcha doucement à pas feutrés, soigneusement étudiés pour être discret et ne pas agacer plus l’autre. Bon sang, cette insistance à vouloir rester à tout prix aurait sûrement raison d’elle, un jour ou l’autre, mais tant pis. Lenny était ainsi. Elle se mordit un peu la lèvre et caressa brièvement le bras de Leon et le dos de sa main, hésitant presque à entremêler ses doigts pendant quelques secondes ㅡ avant de retirer tout aussi rapidement sa main, comme si elle venait de se brûler. « C’est rien. » souffla-t-elle avec un mouvement, balayant les excuses de Leon. Même si un simple désolé de la part de Leon était, au contraire, beaucoup, elle ne voulait pas en faire toute une scène. Ils avaient eu leur quota de scènes pour aujourd’hui, très clairement. « Tu devrais aller te reposer. » suggéra Lenny en s’éloignant de nouveau de lui, s’agenouillant pour ramasser les diverses feuilles volantes qui recouvraient le plancher. « Vas-y ? » fit-elle en jetant un regard par-dessus son épaule. « Tu en as assez fait pour aujourd’hui, tu mérites bien un peu de repos. » De plus, ça ne lui coûtait pas grand chose de ramasser quelques feuilles et autres babioles de bureau, à peine quelques minutes tout au plus et bien peu d’effort. Elle commença déjà à faire quelques piles de papier tout en tournant le dos à l’homme. Elle guetta par la même occasion le bruit de ses pas, cherchant à savoir s’il l’écoutait effectivement et décidait de s’accorder un peu de répit.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Mer 24 Oct - 9:57
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+ Il croisa le regard de l’autre, s’apaisa un peu à ce moment là. Il se décala un peu, puis se laissa tomber au sol pour commencer à ramasser le produit de sa frustration. Leon était un colérique, dans le fond. Un colérique qui avait une patience et un sang froid assez développés, mais un colérique quand même. Au fond de lui, la violence était la seule chose qui lui permettait d’évacuer ; et c’est en ça que l’apocalypse avait été une aubaine pour lui. Déjà, parce qu’elle lui avait donné une seconde chance dans la vie. Ensuite, parce qu’elle lui permettait de se défouler sans être juger. Personne n’avait fait attention à quel point il prenait son pied en massacrant des rôdeurs ; à quel point il utilisait plus que la force nécessaire pour mettre fin à leurs tourments. Enfin, c’est ce qu’il pensait. Et il n’avait pas toujours des rôdeurs à disposition, comme c’était le cas ce soir. En jetant un coup d’oeil à Lenny, il prit peur. C’était peu probable, mais l’idée qu’il aurait pu passer sa colère sur elle germa dans son esprit. Certes, il l’avait déjà fait un peu plus tôt dans la soirée. Mais, au final, ça n’avait servi qu’à retarder l’inévitable.
Les mots de l’autre réussirent quand même à l’apaiser un peu. C’est rien. Oui, après tout, ce n’était rien. Qu’un simple meuble, remplaçable. Il poussa un soupir, alors qu’il répondit d’un hochement négatif à sa suggestion. Il allait réparer ses erreurs. Encore une fois, elle insista pour qu’il parte et la laisse réparer ses erreurs. Mais Leon n’était pas comme ça. Même l’homme qu’il était avant n’était pas comme ça. C’était un type qui assumait, jusqu’au bout. Alors, silencieusement, il termina de fourrer ses babioles et papiers dans les tiroirs avant de les renfoncer à leur place. Il se releva ensuite, s’appuyant sur le bureau, cherchant le regard de l’autre.
Il ne savait pas trop quoi lui dire. Merci aurait été un bon début, mais ce n’était clairement pas son genre. Il hésita, ouvrit la bouche pour parler, mais prit quelques instants avant de finalement demander : “Toi aussi, t’en as assez fait. T’as un truc de prévu, après ?” une invitation à peine voilée à passer la nuit ensemble. Après tout, dormir à deux était plus reposant pour tout le monde ; même pour un ancien sicario. C’était indéniablement agréable ; la chaleur d’un autre corps, le rythme de ses respirations et de son coeur qui bat. Et c’est peut-être ce dont avait besoin Leon, maintenant qu’il avait laissé aller sa colère. Un moment de répit. Restait à voir ce qu’avait à répondre l’autre de son invitation ; ce qu’elle allait en penser, et ce que ça allait lui faire potentiellement croire.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Jeu 25 Oct - 19:25
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+ La colère de Leon n’était sûrement pas très loin : calmée, en apparence, mais il s’agirait seulement d’une petite phrase pour mettre le feu aux poudres et relancer la chose. Lenny opta pour le silence, ramassant le contenu du bureau et le rangea dans les tiroirs alors qu’il la rejoignait pour faire de même. Elle lui adressa un bref sourire se voulant rassurant. Après tout, elle l’avait dit elle-même, ce n’était rien. Juste du matériel, rien qui ne pouvait s’arranger rapidement.
Lenny se redressa finalement, frottant un peu la poussière de son pantalon avant de s’arrêter un peu, surprise de l’invitation de Leon. Elle cligna un peu des yeux, prise de court pendant un instant. « Euh… » commença-t-elle à dire, avant de se taire et se donner réellement le temps de réfléchir à sa réponse. Elle posa la pile qui lui restait dans les mains et se concentra à aligner soigneusement les feuilles qui dépassaient. Lenny releva enfin les yeux, observa le regard de Leon. Elle se mordit la lèvre et haussa les épaules, cherchant à se donner un air détaché. « Non, non, rien. Rien du tout. » Pas besoin de se donner des airs et prétendre qu’elle était trop débordée pour accepter cette invitation, alors que ce n’était pas du tout le cas. Elle joua distraitement avec un fil qui dépassait de son tee-shirt, soupira un peu. « Mais… Que pour ce soir. » précisa-t-elle néanmoins, scrutant la réaction de Leon. C’était plus pour se fixer une limite à elle-même plus qu’à lui, à vrai dire. Elle se connaissait assez bien pour savoir que si elle ne se limitait pas, elle risquait de se faire des idées, encore plus que d’habitude.
Lenny se frotta la joue ㅡ elle pensait beaucoup trop, pour pas grand chose. Pourquoi les choses n’étaient pas plus simples parfois ? « De toute façon, je dois partir tôt demain. » ajouta Lenny en sortant du bureau pour l’attendre. Le plus tôt elle partirait, moins ils auraient de chance de discuter et moins elle risquait de vendre la mèche et révéler la présence de Faith à la carrière, ou autre chose qu’elle pourrait regretter plus tard. Mais en même temps, elle pourrait quand même profiter d’un instant autre que cinq minutes purement physique. C’était un bon compromis. Juste une nuit. « Tu viens ? Sauf si tu parlais de passer la nuit ici, dans ce cas, permets-moi de changer d’avis. » lança-t-elle d’un ton volontairement plus léger.
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Sujet: Re: (leon) i walk the line Dim 28 Oct - 0:25
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+ Calmant sa respiration, calant ses pouces dans ses poches et en se plaçant dans une position plus détendue, Leon attendit la réponse de Lenny. Il fronça les sourcils face à son hésitation, commençant lui aussi à se demander si oui ou non, il s’agissait d’une bonne idée. Il allait finalement couper court à la conversation et donc à son offre quand il croisa le regard de la brune. D’un air qu’il perçut comme faussement indifférent, elle lui donna sa réponse. Il remarqua à ce moment là qu’il s’était légérement tendu, comme si cette dernière était importante pour lui. Mais pourquoi donc ? C’était une bonne question, à laquelle il n’allait probablement pas répondre ce soir.
Après quelques instants à être inexpressif, il lui répondit finalement un simple : “Si tu veux” d’une indifférence beaucoup plus crédible que celle de son interlocutrice. Dans les faits, ce n’était pas tout à fait le cas ; mais être froid et distant était tellement dans sa nature qu’il en était parfaitement convaincant. Elle devait partir tôt le lendemain, très bien. Il sera probablement réveillé dans tous les cas. Dormir, c’était pas trop son truc ; il ne le faisait qu’entre cinq et six heures par jour. Son passé l’avait marqué à vie d’une triste paranoïa. Il dormait donc d’un sommeil sans rêve, plongé dans une constante vigilance, réveillé par le moindre bruit. Il en avait passé, des nuits d’insomnie. En solitaire, durant quelques années, ses précédents colocataires dormant comme des bébés. Et, plus récemment, depuis l’arrivée d’Elisa, parfois avec elles. Ses démons n’étaient pas les mêmes, il n’avait pas cherché à les découvrir, comme elle n’avait pas tenté de découvrir les siens. Ou du moins, c’est ce qu’il pensait.
Il la suivit dehors, alors qu’elle répondait à sa question : “Je ferme, et j’arrive” accompagnant la parole du geste de verouiller sa porte, avant de s’engager dans le couloir avec elle. L’espace d’un instant, il hésita à créer le contact pendant qu’ils marchèrent. Une main sur le dos, peut être ; mais non. Il n’avait pas envie. Ou peut-être que si, mais qu’il savait que c’était une mauvaise idée. Il ne savait pas. Il ne chercha pas à savoir. Il se contenta de rester silencieux, d’arriver enfin chez lui ; de monter avec elle dans sa chambre et de passer le reste de la nuit un peu plus sereinement. C’était bête, mais, dormir avec quelqu’un le rendait moins vigilant. Il se demanda alors, quand il se retrouva allongé sur son lit, avec Lenny blottie contre lui, où est-ce qu’il allait vraiment ? le regard rivé au plafond, il se laissa bercer par les bruits et le mouvement des respirations de la petite brune, avant de lui aussi s’abandonner à ce connard de Morphée.