Je voulais pas spécialement le recroiser, mais pourtant, il a fallu y retourner. Tout avait comme changé, j'avais pas envie de me droguer, pas envie de baiser non plus et j'avais pas de bouffe pour lui. J'étais au courant de son trafic par des bruits de couloirs dans les mines et les allées des quarry. Putain, un camp de futur dealer de drogues, sérieux, il aurait mieux fallut inventer autre chose pour reconstruire ce monde, non? L'être humain est d'une débilité sans limite c'est officiel, mais outre ça, mon avis sur la question et le reste, je me dis qu'Arlo me manque quand même, on est jamais resté séparé autant de temps, on est pas un couple, mais on est au moins des amis. Enfin je crois.
Je marche sur le grand marché, je cherche du feu, un briquet et peut être même un légume à manger, un truc du genre, bref je furète ici et là, et finalement je le vois. C'est pas difficile, il surplombe tout le monde avec ses 2mètres, je sais pas où il va, qui il va rencontrer, mais je me mets sur son chemin sans trop y songer. Je m'attends pas à des retrouvailles de films d'amour, je m'attends à rien, peut être juste un signe de tête, un câlin même pourquoi pas. De toute façon, on est à chier avec les sentiments tous les deux, et avec ma rencontre avec Ryan, concrètement en avoir pour quelqu'un, ça sert à rien.
Je reste là, mon sac en plastique dans les mains et ma clope au bec, et j'attends qu'il ne vienne vers moi. Il est grand putain, et il a une tête bizarre, mais c'est Arlo, et rien pour ça, je lui dois un peu de respect. Plus qu'avec les autres en fait. Je souris en coin, ouais moi... je lui souris en coin, et j'hausse les épaules comme pour dire : " hey toi, je sais je suis là, mais je sais pas trop quoi dire de plus." . Je fais un pas, puis deux vers lui, et je pose ma tête contre son torse, il est grand, j'espère qu'il me prendra dans ses bras.
"Salut étranger." Soufflais-je simplement, avant de m'écarter de lui, pour le regarder, la tête en haut forcément. "Alors quoi de neuf depuis le temps...? "Lui demandais-je pour briser le silence et tenter une discussion civilisée ou ressemblante. Les gens marchent autour de nous, on n'attire pas l'attention sur nous, on est que deux grands couillons, qui parlons pour éviter de reparler de l'autre fois en fait.
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Jeu 15 Mar - 16:50
(Eliza = Elsa)
❝ Such a nice surprise ❞ There she stood in the doorway, I heard the mission bell and I was thinking to myself “this could be heaven or this could be hell” Then she lit up a candle and she showed me the way, there were voices down the corridor, I thought I heard them say : “Welcome to the Hotel California, such a lovely place, such a lovely place, such a lovely face.”
Arlo n’arrive plus à jouer le moindre accord, mais il continue de chanter. « Welcome to the Hotel California. Such a lovely place… » Sa voix est comme un murmure cassé dans la faible lueur du matin. Ça fait des heures que tout le monde est parti. La Carrière dort et Arlo chante des chansons d’avant en attendant quelque chose, il sait pas quoi. Il a regardé les étoiles défiler dans le ciel toute la nuit et le matin est bientôt là. Son sang encore plein d’Angélus transforme le camaïeu de gris qui l’entoure en arc-en-ciel magnifique, mais il préfère fermer les yeux. « such a lovely place. » Il continue de répéter. « such a lovely place. Such a lovely place. Lovely. Lovely… Face » Il s’endort.
Comme d’habitude, la journée est déjà bien avancée quand il se réveille enfin, la tête pleine de rêves bizarres. Il mange son dernier morceau d’Angélus posée sur son torse parce qu’il est là alors pourquoi pas le manger ? Et voilà son petit-déjeuner terminé. Il ne se rend pas compte du pathétique de la scène, sa vie est toujours un peu comme ça. Il s’extirpe du canapé et s’étire de tout son long, poussant un grognement d’ours fatigué. Il se laisse retomber dans les coussins du canapé et baille. Il observe ses voisins s’affairer autour de lui, beaucoup ont déserté Auspex pour le marché ou pire, la nature pour une nouvelle journée de travail et Arlo est content de ne pas être à leur place. Qui sait, peut-être que Dario lui donnera quelque chose à faire aujourd’hui ? En attendant que quelqu’un vienne s’occuper de lui, il accorde sa guitare et range un peu autour de sa tente. Finalement, c’est Ari, la fille du roi, qui vient lui demander à service, la pauvre petite n’a plus rien à boire ! Aussitôt dit, aussitôt fait, Arlo prend la direction du marché pour lui trouver quelque chose. Son père le tuerait s’il savait, mais il n’en entendra jamais parler.
L’atmosphère du marché est bien différente de celle d’Auspex. Bien plus sérieuse et électrique, mais on se sent toujours dans la Carrière. C’est bruyant, un peu sale, carrément superbe. Et puis là dans la foule y a une petite meuf qu’Arlo aime bien. Ca fait tellement longtemps qu’il l’a pas vu qu’elle ressemble à un souvenir, Arlo lui fait un signe de la main et sourit. Il hésite même pas avant d’aller la voir. Il n’a pas oublié leur dernière rencontre, qu’on pourrait qualifier de mouvementée pour être poli, mais toutes ces histoires ne comptent pas vraiment pour lui. Elsa est comme ça, l’âme toujours à vif et c’est aussi pour ça qu’il l’aime bien. Il lui avait dit que si elle en avait marre de sa gueule elle était pas obligée de venir le voir et c’est ce qu’elle a fait. Il ne va pas lui en vouloir de l’avoir écouté, ça n’aurait aucun sens. En plus de ça, Arlo est encore un peu dans les nuages de l’Angélus ce qui fait disparaître assez rapidement les quelques appréhensions qui pourraient lui rester. « Hey kid ! » Il lance en s’approchant. Après avoir regardé Arlo venir vers elle sans bouger le moindre muscle, Elsa semble reprendre vie et vient se blottir contre lui. C’est un peu… Étonnant ? D’habitude, quand ils se voient, c’est à Auspex, principalement dans la tente d’Arlo à l’abri des regards et là ? Là, toute la Carrière est autour d’eux. Il pensait qu’elle serait plus distante. Cela étant dit, il passe ses bras autour d’elle, aidé par l’Angélus et la serre contre lui. Ces semaines sans elle ne l’ont pas rendues triste, pas exactement. Mais parfois, la nuit surtout, il s’était surpris à penser à elle. Juste comme ça, pour se rappeler que dans la mine il y a une fille, Elsa, et que parfois, elle lui amène à manger, parfois plus que ça.
Elle s’écarte rapidement et demande de ses nouvelles. Arlo doit réfléchir. Il ne sait même plus ce qu’il a fait hier soir alors le résumé du mois qui vient de s’écouler ? Pas fastoche. « Oh tu sais… » Il commence en passant une main dans ses cheveux. « Toujours sur mon canapé à jouer de la guitare. » Il laisse le silence de réinstaller, plus parce que son cerveau marche au ralenti qu’autre chose. « Et toi ? Aucune carcasse sur les épaules, qu’est-ce qui t’arrives ? » Il demande avec un sourire en coin. C’est une conversation tellement mondaine qu’Arlo a du mal à croire qu’il est bel et bien en train de parler à Elsa.
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Jeu 15 Mar - 20:54
Arlo Eliza « I keep on dreamin' yes »
"Pas de carcasse non, je suis en vacances, je fais du shopping." C'était de l'humour, mais j'ai pas sourit en le disant, et j'ai pas réussit à avoir le timbre de la nana qui fait de l'humour. Donc, c'est une tentative avortée d'avance. "Mouais, je me balade, je cherche du feu, le mien a rendu l'âme, et ce soir j'en aurais besoin... allumer sa clope avec deux sylex c'est long quand même." Je pense pas qu'il soit au courant, que je traine avec Gaugy ces temps ci, un peu trop certainement, la preuve, je tente de faire de l'humour à tout va. Bientôt je vais dormir avec des lesbiennes pleine de soupe sur le t-shirt et me la couler douce dans une caravane... Non, ça c'est un peu trop extrême pour moi. "Et toi alors, il parait que tu fais autre chose que du zonage de canapé, la plaque tournante de la mafia c'est toi il parait... enfin c'est les quarry, c'est quoi cette idée à la con de drogue concrètement? Non parce qu'on peut facilement plus mourir qu'avant quand même, c'est simple, tu t'écorches la peau, tu cries un peu et tu sors, et bim tu crèves... pas besoin d'overdose." si je voulais la faire en douceur c'était rappé. Mince on dirait que je suis sa meuf ou sa mère, et ni l'un, ni l'autre ne me conviennent.
On me bouscule, forcément, y'a un con qui le fait, je le chope au col de la chemise pour qu'il s'arrête et qu'il s'excuse, je suis pas invisible putain. "J'ai pas entendu trou du cul?" Lui dis-je alors en tendant l'oreille vers lui, il a pas l'air bien, j'ai peur qu'il gerbe sur mes pompes, et finalement il lâche un pardon surpris et apeuré à la fois. Je le relâche il se vautre comme une merde, et je reporte mon attention sur Arlo comme si de rien n'était. Je suis un peu à cran, en manque de pas mal de choses, mais ce n'est pas pour ça que je suis arrêtée ici, avec Arlo, en train de discuter. "Je commence à avoir la bougeotte, je vais peut être quitter les miners, je pense reprendre la route... dans les dernières news, j'ai croisé mon ex... dans une forêt, alors que je le pensais mort depuis des lustres. Ben non, il était en vie, et au vu de son attitude, je lui ai pas manqué vraiment... comme quoi, les hommes sont tous les mêmes... enfin... pas toi hein." C'est de la merde, ce que je suis en train de dire, du coup je regarde mes pompes, c'est bien plus intéressant. "Bref, ma vie c'est de la merde, je tourne en rond, j'ai même commencé à sympathisé avec ton pote là... Gaugy, il est... particulier, mais pour une raison qui m'échappe, je l'aime bien." Je parle beaucoup, il sait ce que ça veut dire, il sait que je parle beaucoup quand je suis pas à l'aise.
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Ven 16 Mar - 14:50
❝ Such a nice surprise ❞ There she stood in the doorway, I heard the mission bell and I was thinking to myself “this could be heaven or this could be hell” Then she lit up a candle and she showed me the way, there were voices down the corridor, I thought I heard them say : “Welcome to the Hotel California, such a lovely place, such a lovely place, such a lovely face.”
Arlo force un sourire pour soutenir la tentative d’humour d’Elsa par politesse. C’est pas qu’elle est pas drôle d’habitude, c’est que quand elle l’est, c’est rarement volontaire de sa part. Mais c’est bon signe si elle essaye de rire, non ? Ça le rassure quelque part, peut-être qu’elle va mieux ? Ça serait cool. Bon, elle est pas là pour le voir. Arlo n’est pas étonné, mais bizarrement, il est un peu déçu. Il ne le montre pas cependant. À la place, il fait le tour de sa mémoire pour voir s’il n’aurait pas vu un briquet sur une des échoppes qu’il a passé pour venir ici. Il est pas trop sûr.
Puis d’un coup tout change. Elsa passe du jour à la nuit sans le moindre signe avant-coureur. La plaque tournante de la mafia. Arlo ne peut pas retenir un reniflement amusé. Elle déconne hein ? Elle peut pas sérieusement penser ça ? Mais visiblement non, elle est sérieuse, terriblement sérieuse et en colère en plus de ça ! Et plus son ton monte, plus Arlo sent le picotement dans ses doigts monter aussi le long de ses bras. Pourquoi elle lui parle comme ça ? C’est qui qui a ramené des acides ou je sais pas quelle merde la dernière fois qu’elle est venue à la Carrière ?« T’es vraiment une hypocrite. » Il se contente de répondre. C’est ce qu’il pense, sa vérité et il est bien trop en l’air pour lui concocter un contre-argumentaire digne de ce nom de toutes façons. « Tu sais qu’on a toujours pris de l’Angélus à la Carrière. C’est difficilement ma faute si les autres camps commencent à s’y intéresser. » Son ton est froid, glacé comme ses tripes, il a envie de taper quelque chose. Elle pouvait rester dans son terrier si c’était pour venir lui dire ce genre de connerie…
Le pire, c’est qu’elle ne prend même pas la peine de lui répondre, un mec la bouscule et elle en profite pour changer de sujet. Ça met Arlo hors de lui. Elle veut partir. Qu’elle parte. Qu’est-ce qu’il en a à foutre ? Mais y a cette petite voix à la con qui lui souffle “non elle peut pas te laisser tout seul. Elle a pas le droit.” Et puis une dose respectable de jalousie vient se glisser dans le mélange déjà explosif dans lequel trempe le cerveau d’Arlo. Oh pas à cause de son crétin d’ex, à cause de Gauge. Gauge, son pote, peut-être même son meilleur pote et ils lui ont rien dit. Comme si ça lui aurait posé un problème, comme s’il aurait fait quoi que ce soit pour les séparer. Comme si c’était son genre d’être putain de jaloux ! Il est même plus en colère, il comprend juste pas. Si elle pouvait sourire au lieu de faire la gueule ça aiderait aussi… Il est tenté de juste partir, de lui dire d’aller se faire foutre, mais Elsa a toujours su comment lui faire oublier sa franchise. « Tu veux pas... » Il jette un regard autour d’eux sur la foule. « Qu’on parle de ça ailleurs ? » Il fait de son mieux pour cacher l’agacement dans sa voix, mais c’est peine perdue parce qu’il sait que ça se voit sur son visage. « A moins que Gauge t’attende ? »Lui non plus n’est pas comme tous les autres, c’est ça ? Lui aussi il te baise ? Arlo s’en veut déjà d’avoir dit ça, mais trop tard. Il l’attrape par le poignet pour la ramener à Auspex en espérant qu’elle accepte de le suivre. Ari attendra pour sa bouteille.
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Ven 16 Mar - 15:38
Arlo Eliza « I keep on dreamin' yes »
Hypocrite? sérieux, on joue à quoi, à savoir qui a la plus grosse? Putain c'est typiquement masculin. "Tu veux une médaille pour faire perdurer cette merde dans le c..." Pas le temps de terminer qu'on me bouscule, c'est très énervant et j'en perds le fil. Quand je reviens sur Arlo, je réalise que son regard est noir, mais genre très noir. "Qu'on parle de quoi ? On est déjà en train de parler là..." Je me coupe sur ma lancée, lorsqu'il lance cette phrase d'une stupidité aberrante. Ma bouche forme un 'O' de surprise, j'ai envie de lui demander ce qui ne tourne pas rond dans sa tête, mais il pose une main sur mon poignet. Grossière erreur. "Qu'est ce que tu fais là? Lâche moi Arlo." Malheureusement pour lui, je suis très sérieuse sur ce coup, je n'aime pas particulièrement me faire gouverner par un homme, et là son attitude frise le patriarcat grandiloquent. Je me dégage, mais il a l'air de tenir à ma main. "Arrêtes tes conneries Arlo, c'est quoi ce sketch au juste? T'es jaloux c'est ça? Jaloux de Gauge et moi? Ou de moi et mon ex? Ou alors peut être jaloux de lui là... OU ALORS DE LUI!!" Je me débats assez pour qu'il me lâche la main. "Je ne suis pas venue pour toi Arlo..." Soufflais-je alors plus calmement. "Je ne suis pas venue, parce que tu veux que je sois quelqu'un que je ne suis pas et ne serais jamais... je ne serais pas ta petite amie, ni l'amour de ta vie... tout au mieux un fantôme et c'est très bien. Crois moi Arlo, c'est très bien, ça te fera beaucoup moins souffrir quand je disparaitrais."
Si tout à l'heure, personne ne nous regardait, là c'est mort. On est un peu leur télé novella, la série à ne pas manquer, un divertissement pathétique au scénario médiocre. "Écoutes, tu ne peux pas, et je ne peux pas, je ne peux pas rester avec toi, coincée dans ta piaule toute la journée et toute la nuit, en me droguant pour oublier! Je passe du temps avec Gauge, parce que lui accepte de bouger de ce trou à rats, accepte de sortir dehors, de changer aussi peut être... et du coup... ça me change aussi." Je soupire, et passe une main dans mes cheveux, je me mords la lèvre, on va s'auto détruire ensemble, et je ne veux aimer personne, je ne veux pas qu'on m'arrache le cœur encore une fois. J'ai envie de pleurer, ça doit faire des années que j'ai pas eu ce sentiment là. L'envie réelle de pleurer pour de bon. Mais quelles seront les images que je verrais devant mes yeux embués... pleurer pour cet enfant de 6 ans, qui a voulu manger ma chair et que j'ai du exécuter. Pleurer pour ces retrouvailles médiocres avec Ryan. Pleurer parce que mon cœur s'est transformé en pierre, il y a maintenant plus de 6 ans. Pleurer pour oublier? Impossible, on ne peut pas oublier ce que l'on a fait, ce que l'on a été et ce que l'on subit chaque jour. "Je ne veux pas qu'on m'enferme une nouvelle fois Arlo... C'est comme ça."
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Ven 16 Mar - 17:06
❝ Such a nice surprise ❞ There she stood in the doorway, I heard the mission bell and I was thinking to myself “this could be heaven or this could be hell” Then she lit up a candle and she showed me the way, there were voices down the corridor, I thought I heard them say : “Welcome to the Hotel California, such a lovely place, such a lovely place, such a lovely face.”
« Je veux juste... » Il essaye d’expliquer, mais elle ne l’écoute pas, elle s’arrête pas de parler. Parler pour dire de la merde en plus ! “MAIS MERDE TA GUEULE ET ÉCOUTE MOI” il a envie de gueuler. Mais il sait que ça ne servirait à rien et ça attirerait encore plus l’attention des visiteurs du marché de la Carrière qui commencent à s’écarter autour d’eux et à les regarder. Du coin de l’œil, Arlo peut voir les derniers survivants de ce monde de merde l’observer intrigués, inquiets, certains connards ont même l’air contents d’être là pour assister à l'événement du mois. Elsa a l’air de s’en foutre d’eux alors il fait pareil. Enfin, il essaye. « Tu crois que je suis jaloux ? Vraiment Elsa ? Mais tu peux sauter qui tu veux, je m’en branle ! » Et c’est vrai. Mais c’est pas de ça qu’il est jaloux. Est-ce qu’elle se rend compte qu’il est en train d’éviter le sujet ? Leur relation n’a jamais été grand chose de plus qu’un enchaînement de coups d’un soir plus ou moins satisfaisants. On ne parle pas d’amour quand on parle d’Arlo et Elsa. Et parler d’amitié serait exagéré. Et c’est ça qui le rend fou, qu’elle ait choisi Gauge à sa place pour lui tenir compagnie. Ça serait trop long à expliquer… Et puis surtout c’est trop con.
Il finit par la lâcher. À aucun moment, il voulait lui faire mal, il voulait… Il sait même pas. Leurs voix se calment, mais n’importe qui peut encore les entendre s’il tend juste un peu l’oreille. Ce qu’elle dit, elle le dit pour lui faire du mal, il en est persuadé. Ça marche. L’amour de sa vie. Elle est morte, depuis longtemps. Ce n’est pas parce qu’il n’en a jamais parlé que ça ne se voit pas sur chaque centimètre de son être. Et qu’elle parle de ces choses-là comme si de rien n’était lui fait comme un coup-de-poing dans le ventre, ça le met complètement K.O.. « Tu crois que c’est ça que je veux ? » Il commence beaucoup trop calmement, une lueur de colère toujours visible dans ses yeux noirs. « Tu crois que j’ai envie de toi ? » C’est sûrement ça qui lui échappe. Persuadé qu’il s’en fout alors qu’il a désespérément besoin de son affection. Depuis le début, il projette sur elle des souvenirs de Toby, il rejoue de vieux scénarios sans s’en rendre compte pour retrouver quelques miettes de son bonheur passé. S’il est persuadé qu’il n’attend rien d’elle, c’est bien la preuve que toutes ces années de solitude l’ont rendues aveugle. Car dans chaque femme qui est passée entre ses mains endurcies, Arlo a cherché un petit bout de Toby auquel se raccrocher. Et la pire d’entre elles, a toujours été Elsa.
S’il s’en rendait compte, il comprendrait peut-être mieux ce qu’elle lui reproche, pourquoi elle le fuit, pourquoi Gauge et pas lui. Mais ça lui passe au-dessus. Il est tout juste assez conscient pour souffler une supplication pathétique. « Part pas. S’il te plaît. » « Je ne veux pas qu'on m'enferme une nouvelle fois Arlo... C'est comme ça. » Et le silence qui tombe sur la Carrière après ça... Un vide à vous retourner les boyaux. Un néant à écraser votre âme. Peut-être qu’Arlo prend conscience de quelques choses importantes pendant ces quelques secondes, ses yeux rivés sur le visage torturé d’Elsa. Pourquoi ils se font ça ? Ils étaient censés s’amuser tous les deux. Il se souvient pas de la dernière fois où s’est arrivé. Finalement, un sourire se dessine au coin de ses lèvres « Je peux pas croire que t’aies parlé avec Gauge et qu’il ait survécu ! »
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Ven 16 Mar - 21:38
Arlo Eliza « I keep on dreamin' yes »
Mais c'est ma fête aujourd'hui... mais quel plaisir de retrouver Arlo... presque aussi plaisant qu'une séance de toucher rectal ou de coloscopie. Ben mon vieux, je me doute que je suis pas tendre, mais je mérite pas autant de chaud et froid d'un coup. J'ai envie de le gifler, je me retiens de tout, parce que sinon ça va partir en baston générale sur la place du marché... ça me fait mal ce qu'il me dit, mais je réponds à son regard noir, par mon propre regard noir. Va te faire enculer Arlo, toi et ta stupidité, frisant l'apoplexie. Clairement je préfère trainer avec Gauge qu'avec toi, vu comment tu me traites h24. Je croise les bras sur ma poitrine, et je me demande ce que je fous encore là, autant arrêter les frais, ne nous voyons plus. Il tente de me faire ployer, mais j'ai trop mal pour gentiment lui sourire et être de miel et de sucre d'orge. Il n'est pas gentil, ce n'est pas quelqu'un de gentil. Un opportuniste de plus, qui ne mérite pas ma considération. Ok je me mens à moi même certainement. Rien à foutre.
Il y a de ces silences qui n'en sont pas vraiment, on est un peu les amants maudits tous les deux. Et ce silence, déverse les mots qu'on arrive pas à se dire, et on tente de noyer le poisson comme on peut. Parce que ça fait trop mal de se dire des mots gentils, quand on sait qu'à tout moment, on pourrait se perdre complètement. Il tente de tuer le silence, et sa phrase tombe là entre nous, et ça le fait sourire. "La première fois, j'étais couverte de sang de la tête au pied... je venais de buter un cerf et je ramenais sa viande... Il a faillit tourner de l’œil la Gaugette. Et puis, je te raconte pas l'endurance nulle qu'il peut avoir... porter un sac de 30 kilos à deux, c'était une épreuve." Lui répondis-je, cette fois ci en souriant, parce que se moquer d'autres que de soit, ça fait du bien, ça nous renvoie à autre chose, qu'à notre survie. Je ris doucement en repensant à ma première rencontre avec Gauge, je me détends doucement. "Mais il est... plutôt sympa, je suis persuadée qu'il a le niveau survie d'un radis, mais au moins il... enfin tu vois, il est pas con finalement, et je lui apprends à chasser, parce qu'il faut que je fasse quelque chose."
Mon corps entier est tendu par contre, parce que je suis en demande de son corps contre le mien, de cette attirance que j'ai pour lui, et pour ses grands bras et ses trop grandes jambes et je ne parle pas de ses pieds... ça ferait un peu con, de tenter de me coller contre lui encore une fois, tout à l'heure ça pouvait se comprendre ou presque, mais là? De quoi aurais-je l'air, alors que je venais de déverser mon venin, et qu'il m'avait clairement envoyer chier. "tu sortirais avec moi un de ces jours...?" Lui dis-je d'une petite voix, avant de réaliser que la phrase pouvait porter à confusion. "Enfin... quand je dis sortir, c'est sortir d'Auspex pour me suivre à la chasse?"
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Sam 17 Mar - 2:43
❝ Such a nice surprise ❞ There she stood in the doorway, I heard the mission bell and I was thinking to myself “this could be heaven or this could be hell” Then she lit up a candle and she showed me the way, there were voices down the corridor, I thought I heard them say : “Welcome to the Hotel California, such a lovely place, such a lovely place, such a lovely face.”
Ils ne s'excusent pas. C’est pas leur genre. Puis à quoi ça servirait puisqu’ils sont autant dans le mal l’un comme l’autre ? Un d’eux aurait pu partir pour éviter les dégâts, mais non, ils vont pas se faciliter la tâche non plus ! À croire qu’ils aiment ça au fond. Ça a le mérite de vous faire vous sentir en vie. Quand quelqu’un vous regarde dans le fond des yeux pendant de longues, longues secondes avec une détermination à vous faire plier les genoux, à vous faire oublier ce qui se passe autour. Et si leurs yeux sont noirs de colère, c’est juste le prix à payer pour se sentir exister. C’est pas juste triste, c’est carrément pitoyable.
L'orage passe. Arlo sait qu’il reviendra, mais ça sert à rien de trimballer son parapluie partout quand il fait beau. Surtout quand on n'en a pas, alors il fait comme si tout allait bien. En plus, se moquer de Gauge, c’est facile. Arlo imagine facilement Elsa couverte de sang pour l’avoir vu dans cet état une ou deux fois et la tête qu’a dû faire Gauge en face d’un tel spectacle ne lui est pas étrangère non plus. Il esquisse un sourire et passe une main sur son visage, comme pour effacer la colère qui s’y trouvait il y a encore si peu de temps. « Tu lui as fait porter le machin ? » Il s'esclaffe. Elsa confirme. Plus il les imagine ensemble et moins Arlo est dérangé par l’idée d’une amitié entre Gauge et Elsa. Pour être tout à fait honnête, ils doivent être plutôt marrants à observer. C’est pas que la jalousie a totalement disparu, c’est qu’Arlo est redescendu de son coup de chaud et que là tout de suite, il a plus envie de gueuler. « Il est pas si nul. » Il défend son ami. « Je veux dire, il est pas à plaindre dans son camping-car. Ça lui arrive d’avoir de bonnes idées. » Il réfléchit quelques secondes. « Parfois. »
Malgré le changement de ton, Elsa a toujours l’air sur ses gardes, tendue et Arlo ne sait pas bien ce qu’il peut faire pour changer ça. Certainement pas la toucher vu comment elle a réagi la dernière fois, pourtant c’est ce qu’il fait généralement pour lui faire oublier ses problèmes. S’il veut qu’elle reste, parce que c’est pas parce qu’ils sont en train d’ignorer le sujet qu’il a oublié, il faut qu’il se montre plus… Sympathique ? Non, sympathique, c'est pas le délire d’Elsa. Peut-être juste moins menaçant pour commencer ? Comment on fait ça ? Elle est minuscule à côté de lui, c’est pas forcément évident. Sa proposition le surprend et il ne comprend le double sens que quand elle se corrige. Il lève les yeux au ciel et pousse un grognement mi-ennuyé mi-résolu. « Ouais, je sortirais avec toi. J’peux pas promettre que t’attraperas quoi que ce soit avec moi à côté par contre, kid. Je suis un peu rouillé. » Arlo n’est allé chasser qu’une poignée de fois depuis son arrivée à la Carrière, ça fait longtemps que ses couteaux se sont plantés dans autre chose qu'un poteau de bois. Pourtant avant, il le faisait tous les jours. Sur les routes après la mort de Toby, il était bien obligé de survivre d’une façon ou d’une autre et il se demande s’il est encore capable de tuer un animal. Ça ne lui pose pas de problèmes de les manger en tout cas. Et s'ils ne s'engueulent pas trop, Elsa et lui ont peut-être une chance de revenir en vie.
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Dim 18 Mar - 19:30
Arlo Eliza « I keep on dreamin' yes »
"Ne m'appelles pas Kid, j'ai 30 ans, et je suis pas certaine que tu en aies bien plus. Je pense qu'il est temps Arlo... je pense qu'il est temps qu'on se raconte l'avant, qu'on se raconte qui l'on est." Lui dis-je, avec une sincérité toute nouvelle, bien loin des moments noyés sous la drogue, l'alcool et la montée d'endorphine due au sexe. Je lui tends une main elle aussi toute nouvelle, la main que l'on tendait avant pour se présenter, pour se serrer la main. "Bonjour Arlo, je suis Eliza Gatling, je suis née en Europe, et j'ai perdu mon père trop tôt." ça pouvait paraitre idiot, mais depuis quelques semaines, tout ressurgissait, et j'avais trop enfoui qui j'étais, j'avais laissé tomber qui j'avais été, pour ne rester qu'un ersatz de personne. Je sais que notre survie est affreuse, qu'on arrivera pas à parler de tout, que peut être certains souvenirs nous feront souffrir terriblement, mais n'est ce pas cela être vivant? La souffrance rappelle la vie, et la laisser tomber nous rapproche de la mort. Pour la première fois depuis très longtemps, je le sens courir dans mes veines, cette petite lueur de quelque chose, ce petit rien qui me fait dire, que j'ai envie de vivre. ça ne fera pas cesser les disparitions, les attaques et la propagation de cette maudite maladie, mais je n'ai pas envie de voir mon cœur arraché de ma poitrine, sans qu'il n'ait pu battre une dernière fois avant la vraie fin.
J'ouvre la marche, et accepte de le suivre à Auspex, dans son trou à rats à lui, et je me fixe sur ce qui pourrait être, ce que cet échange pourrait donner. Je ne vais pas me mettre à chanter, à danser et sautiller tel un cabris dans la montagne, mais au moins... au moins je retrouve une petite partie de moi. "J'étais marcheuse de rêves avant la pandémie... j'aidais des familles sans papier, à traverser la frontière mexicaine, on faisait ça avec mon ex... jusqu'à ce qu'un cartel mexicain nous sépare, et me fasse croire à sa mort." Je soufflais l'information sans trop le regarder, croisant mes bras sur ma poitrine. "J'ai cru qu'il y était passé, et j'étais encore parfaitement amoureuse de lui... le côté romanesque de la chose, a fait perduré des sentiments... qui n'existent en fait plus." Je pousse un soupir. "Je l'ai recroisé y'a un mois. Pas un marcheur, un vrai être humain, avec les cheveux trop longs, la barbe hirsute, et rien... et rien... les retrouvailles romanesques ont volé en éclat. ça m'a fait comprendre les choses. Je pourrais pas redevenir le bout en train, souriant et joyeux que j'étais, parce que la survie c'est horrible, et que j'ai fait des choses affreuses. Mais courir après des fantômes, appelle à la mort..."
Le foyer est allumé, quelques braises persistent, et je m'assieds sur un pierre, tendant le bras pour y allumer ma gitane. "Je sais pas comment expliquer ce qu'il se passe dans ma tête, y'a quelque chose qui s'est débloqué, tu vois?"
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Dim 18 Mar - 23:05
❝ Such a nice surprise ❞ There she stood in the doorway, I heard the mission bell and I was thinking to myself “this could be heaven or this could be hell” Then she lit up a candle and she showed me the way, there were voices down the corridor, I thought I heard them say : “Welcome to the Hotel California, such a lovely place, such a lovely place, such a lovely face.”
Malgré la surprise, et un peu de peur (il faut bien l’admettre), Arlo attrape la main d’Elsa pour la serrer tout en se donnant des airs faussement distingués. Pas évident quand votre dernier bain remonte à y a un certains nombres de jours. « Enchanté, Elsa Gatling. » Le nom a une saveur bizarre dans sa bouche, un peu drôle, il aime bien. « Ar… Non. » Il se corrige. « Charles. Colmstoke. Je crois que je vais avoir 35 ans cette année. Si mes calculs sont bons. » 35 ans… Déjà… Et ce nom ? Ça doit faire des années qu’il ne l’a pas prononcé. Charles Colmstoke. Y avait que ses profs pour l’appeler comme ça. Aussi loin qu’il se souvienne, tout le monde l’a toujours appelé Arlo. Pourtant, c’est son nom, son vrai nom, celui qu’on pourrait lire sur sa carte d’identité ou son permis de conduire s’il les avait encore. C’est étrange, après tout ce qu’ils se sont fait, de bien ou de mal, révéler leurs noms ne devrait pas porter une si grande signification et pourtant si, putain, si. Arlo est mal à l’aise, mais aussi soulagé. L’orage lui semble bien loin à présent et Elsa lui a manqué. Il finit par se rappeler qu’ils sont au beau milieu de la place et si les passants ne font plus du tout attention à eux, ils seront probablement plus à l’aise sur son canapé d’Auspex que debout dans la foule. « On peut rentrer à Auspex maintenant ? »
Sur le chemin, ils ne parlent pas. Arlo ne comprend pas exactement ce qui se passe dans la tête d’Elsa, si c’est un autre de ses jeux ou si elle veut vraiment tout lui raconter. Et lui, est-ce qu’il veut tout lui raconter ? Non, c’est sûr, mais peut-être une partie de la vérité ? De toutes façons, pour l’instant, elle ne lui demande rien.
Quand ils arrivent devant la petite tente, le canapé en travers devant l’entrée comme il l’est souvent, Elsa prend encore les devant et s’installe. Arlo fait de même et l’écoute sans rien dire. Il se sent comme un spectateur. Il pourrait rentrer dans la scène, mais il n’est pas encore sûr de ce qu’il veut. Son cerveau tourne à mille à l’heure. Pourquoi elle me raconte ça ? Pourquoi maintenant ? Il sent bien que quelque chose a changé, mais quoi ? Quand ? Alors il l’écoute, il observe, il attend. Malgré ça, il ne se doutait pas que ça le soulagerait à ce point d’en apprendre plus sur elle. Ça la rend plus humaine. Il ne sait pas quoi faire de ces informations, où les ranger, est-ce qu’il doit les oublier ou les graver dans sa mémoire ? Mais de l’imaginer en dehors de cette merde a quelque chose de réconfortant. Même si sa vie d’avant n’a pas forcément l’air beaucoup plus heureuse ou moins dangereuse. Passeuse, il n’aurait jamais deviné.
Pour s’occuper les mains, il lance de temps en temps des petits bouts de bois sur les braises encore rouge vif d’un feu qu’un de ses voisins à dû allumer avant qu’ils arrivent. Ça ne sert à rien, mais comme ça, il peut détourner le regard de temps en temps. « Je sais pas quoi dire » Il avoue quand elle semble avoir terminé son récit, du moins la première partie. « Faut croire que c’est plus facile quand ils sont vraiment morts. » Il marmonne sans en penser un mot. Il la regarde s’allumer une clope et il se souvient qu’il n’a plus d’Angélus. Tant pis. « Je sais pas comment expliquer ce qu'il se passe dans ma tête, y a quelque chose qui s'est débloqué, tu vois? » Il essaye de comprendre, vraiment, mais pour être honnête il est peut-être plus jaloux qu’autre chose. Il n’espère même pas passer à autre chose un jour. Ça doit se voir sur sa tête qu’il est complètement paumé, pourtant, il essaye de se raccrocher à cette réalité qui s’ouvre à eux. « T’as l’air différente en-tout-cas. Différente bien. » Il lui prique une taf même s’il aime pas beaucoup ça. Il sent que c’est toujours à lui de parler et il essaye de gagner un peu de temps. « J’ai quand même du mal à t’imaginer en bout en train, souriant ! » Il se moque avant de redevenir sérieux. « Même si c’était pas comme tu l’imaginais, au moins il est en vie. » Il ne sait pas tellement ce qu’ils ont traversé tous les deux, peut-être qu’elle aurait préféré qu’il reste mort, mais Arlo ne peut pas s’empêcher d’imaginer Toby. Des retrouvailles au hasard d’un bois, il y aurait un enfant avec elle peut-être. « Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? »Tu vas rester ?
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Ven 23 Mar - 9:58
Arlo Eliza « I keep on dreamin' yes »
Ce que je vais faire. Aucune idée, aucune putain d'idée même. Je pense que Ryan va rester là bas, et moi ici, ou... Je pousse un soupir qui en dit long sur ce que je ressens. "Je sais pas." C'est la phrase qui fait mal, parce que oui, je sais pas où je vais, je sais pas du tout qui je suis et je sais pas pourquoi je crève la dalle depuis un mois. Je fis la grimace. "Dans un premier temps, je vais trouver à manger, j'ai la dalle depuis quelques semaines." Je ris, comme si c'était pas normal pour des survivants, d'avoir faim, d'avoir soif, et d'avoir envie de dormir, quelque chose dans ce goût là. " L'arrivée probable de mes règl...es" Je m'arrêtais sur ma lancée, puisque quelque chose était en train de se former dans ma tête. Des calculs rapides, qu'un enfant de 5 ans pourrait faire, et que je n'avais pas fait jusqu'alors. "Putain..." Lâchais-je alors, en me relevant comme un diable sortant de sa boite. " oh non... non... non... non..." Dis-je en portant mes mains sur ma tête. "Attends..." Lui dis-je comme si le fait qu'il ne bouge pas, pouvait contrer le constat désolant... Putain ça faisait plus de 4 semaines que je n'avais pas eu mes règles, que j'avais faim, la nausée, et que je m'endormais un peu n'importe où.
Je me jetais sur mon sac, je savais qu'il y en avait un dans le fond, je l'avais ramassé dans une maison non loin, et je m'étais dit qu'un jour il me servirait. Je le sortis, fébrile, ce petit bâton de plastique blanc, avec son capuchon rose bonbon. "Oh j'espère que non..." Dis-je en regardant l'outil dans ma main. "Ne dis rien, rien du tout... ça peut pas être vrai, je ne peux pas avoir du retard dans mes règles, où va le monde si je tombe enceinte!!!" Bien sur qu'il a besoin de parler aussi, c'est trop huge comme nouvelle, c'est trop le drame de ma vie si c'est vrai. Je m'éclipse pour faire ce que j'ai à faire, et je reviens avec le bâton dans les mains, les minutes s'égrainent c'est l'angoisse ultime. Je reste assise sur son canapé, et j'attends, je peux pas dire quoique ce soit en fait. "Si c'est vrai... c'est la loose, je vais devoir faire 9 mois de grossesse dans un monde qui n'existe plus, accoucher comme un animal au milieu de rien, sans anti douleur, et ensuite, comment élever un enfant dans ce monde là?" Lui dis-je dans un souffle. "Je suis pas capable de ça Arlo... je..." Une larme coula inévitablement sur ma joue, et c’était déjà l'heure, je lui tendis le bâton, pour qu'il regarde. "Tu as ma vie entre les mains..." Lui dis-je sans regarder le bâton, je n'ai pas la force du tout, je préfère que ce soit lui, qui me donne le verdict.
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Ven 23 Mar - 23:07
❝ Such a nice surprise ❞ There she stood in the doorway, I heard the mission bell and I was thinking to myself “this could be heaven or this could be hell” Then she lit up a candle and she showed me the way, there were voices down the corridor, I thought I heard them say : “Welcome to the Hotel California, such a lovely place, such a lovely place, such a lovely face.”
Pour changer, Arlo est complètement paumé. Elsa commence à parler de règles puis elle se lève d’un coup, disparaît à moitié dans son sac et au final, il se retrouve avec un test de grossesse humide entre les mains avec l’interdiction de parler. Décidément cette journée, c'est les montagnes russes du millénaire ! Son regard saute d’Elsa au bout de plastique, son regard étrangement intense et présent, sans qu’il ne dise rien. De toutes façons même s’il avait le droit de parler, il ne saurait pas quoi dire, donc ça tombe bien. Ça lui donne une excuse.
Quand le verdict tombe, il ne parle pas tout de suite. Il reste sans bouger sur le canapé en espérant qu’un des deux petits traits roses disparaisse. Genre “non mais je déconnais elle est pas en cloque ta gonzesse !” Sauf que bah… Il reste le bougre ! Une dernière fois, Arlo lève les yeux vers Elsa qui a visiblement du mal à garder son calme. Il repose ses yeux sur le test de grossesse, en se jurant que la prochaine fois qu’il les relèvera, il lui dira. C’est positif.
C’est à ce moment qu’une multitude de questions commencent à faire surface dans son esprit, est-ce qu’il y en a eu d’autre ? Est-ce que c’est le sien ? Il se revoit dans la voiture, il y a déjà huit ans avec Toby, il y a une éternité. Les images sont toutes floues dans sa tête à présent, mais la joie, ce sentiment de béatitude et d’euphorie absolument parfaites, n’a pas bougé d’un pouce. Sauf que là, tout de suite, il a juste envie de vomir. Que ce soit son gosse ou pas, c’est pas le moment pour repeupler la planète. Ça sera sans doute plus jamais le moment et c’est très bien comme ça. Et si c’était ce fameux ex le père ? Ou Gauge ? Est-ce qu’Elsa a quelqu’un pour s’occuper d’elle ? Est-ce qu’il est son ami le plus proche ? Son seul ami ? Est-ce que s’il part maintenant ça fait de lui un connard ? Est-ce qu’elle lui pardonnera de l’avoir lâchée ? Si c’est le sien, il refuse de voir cet enfant. Il ne l’élèvera pas. Il aura peut-être son nez, c’est oreilles débiles ou ses mains de géants, mais c’est tout, il n’aura rien de plus. Ça ne devait pas se passer comme ça ! Il devait avoir son premier enfant à 26 ans, avec la femme dont il était fou amoureux, deux ans plus tard un deuxième aurait pointé le bout de son nez et quelques années après, peut-être un troisième qui sait ? Ça devait être Toby. Toby. Leur gosse aurait 8 ans. Le bout de plastique est encore entre ses doigts et sa jambe droite commence à avoir des impatiences.
Et puis il relève les yeux sur Elsa. Le regard perdu, on dirait une ado. Que ce soit son gosse ou pas, il peut pas la laisser toute seule. Que dirait son père s’il le voyait ? Après tout ce qu’Oliver Colmstoke a fait pour ses enfants, n’aurait il pas honte de voir son petit dernier tout abandonner comme ça ? Et Nora, sa mère ? Arlo sait ce que c’est de n’avoir qu’un parent. Et à son époque, les morts restaient morts ! Est-ce qu’il veut vraiment infliger ça à une âme qui n’a rien demandé ? Alors c’est décidé, que ce soit le siens ou pas, il restera, il l’aidera, si elle veut de son aide. Il ne pose pas la question, parce qu’au final ça n’a pas d’importance, et même s'il meurt d’envie de savoir, la nouvelle fera certainement assez mal à Elsa comme ça sans qu’il l’accuse d’être une marie-couche-toi-là. « C’est positif. »
Il lui tend le test, il ne sait pas bien quoi dire de plus. Mes condoléances ? Félicitation ? Elle n’a pas envie de cet enfant, elle lui a dit, alors quoi ? Il y a bien des sorcières à Auspex qui doivent s’avoir s’occuper de ce genre de problème, mais est-ce que c’est pas un peu tôt pour proposer l’idée ? Ou trop tard ? Il soutiendra sa décision, quelle qu’elle soit. Cela étant dit, ça ne l’empêche pas de se sentir comme coincé contre un mur, avec aucune échappatoire à l’horizon. En prenant de grandes inspirations, Arlo fait de son mieux pour calmer son stress et contenir la crise de panique ou de colère ou de fatigue, allez savoir, qui est en train de se former depuis tout à l’heure dans son ventre. Il criera plus tard, il lancera des couteaux, il ira peut-être même chasser, ça ne lui semble plus une si mauvaise idée à présent. Là maintenant, il doit aider Elsa à ne pas péter les plombs. Mais est-ce qu'il en est capable ?
Spoiler:
oui bonjour je m'appelle Arlo, je suis extrêmement loquace
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Sujet: Re: Worry No More - Arlo Sam 24 Mar - 10:58
Arlo Eliza « I keep on dreamin' yes »
Dans ma tête, tout se bloque littéralement. Les questions se font la malle, tout devient blanc là haut et je ne réponds pas. Plane alors ce positif. C'est bien la seule chose positive dans tout ça, mais pas comme j'aurais aimé. Se dessine alors dans mon esprit bloqué par la nouvelle, les dessins d'un rêve, qui ne prendra jamais vie sans doute.
Allez viens, je te jure, elle est bonne l'eau! Tu fais ton cinéma, mais tu vas finir par y venir! Regardes ce soleil, les oiseaux qui chantent, ce lac parfait, l'eau est sublime... et moi... regarde moi, je suis tout ce que tu as toujours voulu non, quel homme! Je souris, prête à rire, et se dresse devant moi, Ryan, avec sa blondeur parfaite, sa barbe mal taillée que j'ai essayé mainte et mainte fois de disciplinée, sans succès. Son regard est joueur, son petit sourire en coin, annonce une certaine envie et je ne peux pas m'empêcher de rire. Il y arrive toujours. Je n'ai pas de maillot. Lui dis-je comme si ça pouvait l'arrêter de me teaser.
La voix change, elle est bien plus mature, bien plus expérimentée, avec ce petit accent des pays de l'est en fond. Le corps mute, plus robuste, les épaules plus larges, des tatouages et des cicatrices dessinent ce corps, que la vie n'a pas épargné. Allez viens poule mouillée, tu vas pas me laisser seul... Ton ventre rond me dit que tu veux me rejoindre. Tu l'écoutes... écoutes le. Aaghen est un charmeur, et je lui lance une œillade de biche, je l'embête comme ça, ça me va bien, et puis je sais qu'avec lui non plus, je n'aurais pas peur. Il sera là pour nous protéger. Dans le ciel, les nuages noirs commencent à venir; Il va pleuvoir Aaghen, il faut rentrer...
Ma voix se perd, je pose une main sur mon ventre rond de femme enceinte, et une goutte puis deux sur mon visage, me fait relever le regard. Il est grand, maladroit, brun à ne plus en pouvoir, pas taillé pour la survie, et il est là, il me regarde, toujours dans l'eau. Il est beau, je ne peux pas le nier, mais... mais ce n'est pas possible. Je ne peux pas le suivre dans l'eau. Et là tout revient, mon esprit s'éclaircit, je reviens à la réalité la plus terriblement présente.
"Okay" Répondis-je pour toutes réponses d'ailleurs. Quoi dire de plus au juste?