Fermeture définitive de Influenza ! Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze

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MessageSujet: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyMar 6 Mar - 22:01




Et là, normalement il faut une citation latine.
Have you engaged in any activities that might indicates that you may not be considered a person of good character ? | Almaze & Aaren | début mars.

« - Psilocybe azurescens…. » Les lettres des deux mots complexes te volent devant les yeux, lettres luminescentes, bariolées, fluo, type néon qui n’existe plus depuis huit ans et des poussières. Quand ils passent tes lèvres, le latin est ardu, la bouche un peu pâteuse, rien à voir avec la lumière sous laquelle ils dansent dans tes prunelles. Réels à les toucher. Tu les vois. Tu sens le goût encore sur ta langue, petits morceaux de champignons engloutis plus voracement que n’importe quel risotto. Coupés en petits bouts, on les sent à peine, aucun goût puis l’âcreté de la drogue qui fond sur la langue, enflamme l’œsophage, les sens, ton cerveau soudain palpable sous ton crâne, qui se dilate et tes sens qui explosent.  
Tu n’es pas censée être là, réalises tu lorsque tu sens la carlingue métallique, tiède de la fin d’hiver texan, sous tes doigts. Tu sens presque l’odeur, le goût du métal sur ta langue, à moins que ça soit le sang, à moins que tu sois en plein trip et que tu sentes le goût d’un toucher et d’une vision. Les voitures, à la carrière, il n’y en a que sur le parking, le parking où en tant que mineuse, t’as jamais été. T’as écouté des poivrots en parler, de fantômes et de jeux d’enfants et t’as ri avec eux. Tu ris encore. Peut-être bien que t’es partie à l’autre bout du Texas, t’as qu’une vague conscience du temps qui s’écoule. Non tu n’es pas censée être là, tu es là où tu dois être, tu as pris ce que tu devais prendre et le contentement, la fierté enfle dans ta poitrine. Tu n’arrives pas à en avoir quelque chose à carrer. Tu es bien où tu es.

« - Puff. » Le mot roule sur ta langue, crée une sourire gourmand. Tu dois en marchander un peu plus, un peu pour la mine, l’humidité sombre de vos sous-sols sont propices à leur culture, tu t’es renseignée avant de consommer, les yeux brillants de la chance, de la curiosité. Tu n’as eu que des morceaux, des miettes achetées à prix d’herbes chapardées à l’intérieur de la mine et à l’extérieur, promesses de tisanes analgésiques. Tu sais très bien ce que les échanges muets entre toi et la carrière promettent de ce commerce attractif. Personne post-apocalype ne peut dire non à un petit voyage au pays de l’euphorie n’est-ce pas ?

Ils disent qu’il y a des mauvais effets secondaires, que si tu te sens mal, que si tu sens ton cœur s’arrêter, le monde se refermer sur toi come une mine qui s’écroule pour enfermer vos os sous la terre et la boue, tu ne dois pas y croire. L’impression de terreur, l’impression d’être cernée, c’est du chiqué, c’est la dope qui triche et qui te fait croire à la menace. N’ait pas peur. La peur, c’est pas un truc avec lequel t’es familière. T’as jamais eu peur. T’es trop blasée, cynique, enthousiaste de la vie tout ensemble. La voiture n’a pas, plus de portière et tu te glisses allongée, tu laisses le temps passer autour de toi, tu regardes les taches d’humidité du toit et soudain tu écarquilles les yeux, prise de panique d’une ombre qui te fait sursauter, un flash lumineux à la lisière de ton regard, ou du moins tu crois. « - Espèce d’enfoiré. On se glisse pas comme ça derrière les gens. » Derrière ton dos pourtant, il n’y a que le cuir défoncé de la bagnole, lorsque tu te redresses à demi sur tes coudes, le cœur battant la chamade, ça sent la tachycardie, ça sent l’arrêt cardiaque, tu vois rien, t’entends rien.  Ta bottine basse et noire comme le pétrole, crade comme la boue de la carrière, heurte l’encadrement de ce qui était auparavant une portière. Ta respiration affolée s’apaise un peu, tu ris de ta connerie. Yeah. Une sieste. Un rire enfantin t'échappes, si différent de tes mines farouches et moqueuses. "- Ta gueule le fantôme ou viens te pieuter.

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MessageSujet: Re: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyDim 11 Mar - 17:21


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« et là, normalement... »


Aaren bouillonnait. Comment avait-elle osé ? Il venait d’apprendre de la bouche de sa fille des révélations pour le moins choquantes. Père. Ca, il l’était déjà. Mais, visiblement, un nouvel enfant était désormais à ajouter à ses gènes. Et tout semblait prendre désormais forme. La fuite de Jenna. Son silence l’autre jour. Le comportement étrange et distant de Zed qui n’était en fait pas le père de l’enfant qu’elle avait eu. Aaren se sentait trahi. L’impression d’avoir été roulé dans la farine. Elle savait probablement qu’en lui disant, il aurait cherché à s’occuper de l’enfant et peut-être causer plus de problèmes qu’autre chose. Enfin, il ne sait même pas comment il se sentait vis-à-vis de cet enfant dont il avait entendu parler mais qu’il n’avait jamais vu. Ce n’était pas comme si la chose avait été prévue. La chose. Son esprit le trahissait-il déjà ? Il n’arrivait pas à digérer l’information et il avait besoin de s’isoler. Taper dans quelques rôdeurs pour se défouler et agiter ses muscles tendus. Se fatiguer jusqu’à ce qu’il finisse par pouvoir réfléchir. Il pensait d’abord se rendre à la forêt mais il avait peur de faire des mauvaises rencontres ou de rencontrer trop de rôdeurs, et sous la colère, de faire des mauvais choix. Il préféra donc se rendre au cimetière de voitures, ou personne n’osait s’aventurer en raison de la réputation légendaire du lieu, et puis au moins, il restait en territoire familier. L’endroit est silencieux en cette fin de journée avec le soleil qui commence sa descente. Pas de rôdeur dans le coin mais une vieille batte de baseball qu’il trouve coincé sous un pneu. Il décide de s’en emparer et sans réfléchir se met à taper sur la première voiture pas complètement défoncée qu’il trouve. Il casse tous les carreaux avant de commencer à taper sur le capot fort, jusqu’à ce qu’il finisse par se tordre et qu’il le vire d’un coup de main enragé. Il est loin d’être fatigué. Une fois le capot enlevé, il grogne et commence à taper sur l’engin moteur et l’ensemble des autres parties de la voiture. Commençant à transpirer et sentant ses muscles le lâcher, il laisse tomber la batte de baseball des mains avant de donner un coup de pied dedans et reste là quelques instants, haletant. Il met alors les mains dans les poches pour parcourir les allées désertes du cimetière, pensif. Il parle à voix basse à lui-même, se ressassant les événements de ces derniers jours avec Jenna et les paroles il y a quelques heures de sa fille quand soudainement il croit entendre une voix. Comme un murmure même si plongé dans ses pensées, il n’a pas su déchiffrer ce qui a été dit. Devient-il fou ? Il se retourne, regarde aux alentours, ne voit personne. Pourtant la voix semblait si proche. Et puis il entend un bruit métallique et voit une portière lui arriver sur le pied. Il échappe un petit cri de douleur ainsi qu’un juron. Il jette un oeil lorsque sa voix se remet à dire un truc sans queue ni tête pour voir Almaze allongée dans une voiture, visiblement très à l’aise. « Mais ça va pas ou quoi ? Tu viens de me balancer la portière sur le pied. » Il la connaît Almaze, elle est probablement saoûle à l’heure qu’il est, mais sa présence ici semble assez inexplicable, surtout pour une miner. « Je peux savoir ce que tu fous ici ? J’suis pas un fantôme et j’aurais aucun problème à te traîner hors de là dans la boue pour que tu te rendes compte. » C’était le genre de fille sympa avant qu’elle ait cinq ou six verres dans le nez, mais elle lui avait toujours été utile, pas une mauvaise fille dans le fond. Et puis, il la connaissait d’avant l’apocalypse, elle avait été une habituée de son bar et de ses paris clandestins, alors évidemment il avait toujours une forme d’attache particulière pour ceux qui avaient fait partie de sa vie avant ce merdier. Il tapa sur le haut de la voiture violemment afin de la réveiller. « Putain Almaze c’est Aaren et t’as cinq secondes pour sortir de là sinon c’est moi qui te sors. » Ses mots étaient plus durs que d’habitude et sa patience limitée, elle n’aurait probablement jamais dû l’ouvrir car il risquait désormais de passer sa colère sur elle.
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MessageSujet: Re: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyLun 11 Juin - 16:01




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Les fantômes ça a mal, les fantômes ça couine comme des lopettes et ça jure comme des charretiers. Qui l’eut cru ? Toi. T’as toujours su que les humains crevés c’était d’une meilleure compagnie que les connards envie, qui veulent jamais te laisser en paix, qui veulent jamais comprendre que tu ne les aimes pas, que tu n’aimes personne et que tu serais la reine du monde si tu pouvais. Si tu n’avais pas la flemme. Tu ne relèves pas la tête, t’as pas envie de te faire engueuler par un fantôme. Tu fais un doigt d’honneur dans le vide, tu entends une voix, mais déjà en temps normal, écouter ce qu’on te dit n’est pas ton truc. Tu te sens détachée de tout, peut-être un peu trop. Alice au pays des merveilles, Alice avec des dreads et un cuir en guise de tablier d’innocence, Alice qui tombe entre les carcasses de voiture vers un nouveau rêve. Tu te sens entourée d’ombres trop grandes, irréelles, qui te toisent de haut, qui occultent ton soleil et te mettent trois pieds sous terre. Tu tu n’entends pas rire, mais t’as bien le rire qui s’étrangle dans ta gorge. Tu n’es juste pas apte à l’entendre, t’es plus là, plus vraiment, mais ta poitrine menue se soulève d’hoquets qui t’étouffent, d’un rire hystérique. Tu mets un temps infini à aligner les ombres entre elles, et ça devrait te couper le sifflet, l’envie de rire, mais tu dérailles. Les ombres s’alignent comme des étoiles, et ça a vraiment le visage et l’expression patibulaire d’Aaren Diggs. Tu le connais depuis un bail, le monsieur de la carrière. Tu n’as pas peur de lui, mais tu l’aimes bien. Presque bien. C’est totalement con, mais à l’instant t’aurais envie de le protéger. C’est totalement con parce qu’il est deux fois plus large et haut que toi, c’est totalement con parce que tu es griffes et épines, pas maternité ou douceur ou autres foutaises misogynes. C’est totalement con parce qu’il s’apprête te foutre une raclée en règle comme ton paternel n’a jamais osé sur ta gueule de princesse. Mais tu le connais depuis un bail et les champignons te rendent nostalgiques.

« Sur la feuille on voit ramper le mille-pattes aventureux, et la pâquerette blonde rêve d'un papillon sérieux. Tu les vois pas Diggs ? Jesus. Tu les a écrasé. Paf. Il y a de la mort partout. » Tu te redresses sur les coudes, le mouvement saccadé et tu observes l’homme en face de toi. L’œil vitreux, les yeux plissés pour le voir dans les tourbillons des rayons du soleil, la poussière qui vole dans le cimetière métallique. « - Essaie toujours du con. » Réponse automatique autant que sincère. Il n’a aucun problème à te trainer dans la boue ? Tu n’as aucun problème pour t’y battre comme un chiffonnier, contre lui ou contre un autre. Tu pariais là-dessus avant, même si tu portais de trop jolies dentelles pour te salir. Il doit te croire. Tu souffles sans trop de mauvaise intention pourtant. L’agressivité coupée et le ton tranquille dans ton murmure dépité. Tu glapis en entendant la résonnance de son poing sur la carrosserie. Tu hyperventiles, c’est pas ton style, mais c’est comme ça, la tête a envie d’éclater. Tu rampes en dehors de la carrosserie, les pieds devant.

Tu restes assise sur le bord du siège défoncé, mais les bottines cradingues ont retrouvé leur environnement naturel, et tes coudes tes genoux. Tu remontes tes lunettes de soleil en forme de cœur sur ton nez et tu le fixes. Tu essaies de le fixer, mais ta concentration n’est pas au bon fixe. Tu étais heureuse, tu devrais être désabusée, mais t’as pas envie. « - Pourquoi ? » Tu lâches, la moutarde au nez. Qu’est-ce qu’il te veut ? Quel putain de mal tu faisais à délirer dans ta bagnole, à avoir l’extase de ta vie. Il est content maintenant ? Tu fais jouer ta mâchoire avec un agacement perceptible, avant de faire craquer ta nuque, tournant la tête pour étirer ton cou. Tu le regardes par-en-dessous, et putain qu’il est grand la barbaque.  Tu soupires plus que tu t’énerves, calme comme un ange. « - Je parle aux morts et aux fleurs et je pique un roupillon. Pour une fois dans ma vie, j’ai pas envie de défoncer le monde à coup de batte, santé Diggs. Tu as besoin de la voiture pour faire les courses peut-être ? Qu'est-ce que tu veux ? »


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MessageSujet: Re: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyJeu 21 Juin - 14:34


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« et là, normalement... »


Aaren n’avait pas vraiment envie de jouer là tout de suite. Il était hors de lui et l’attitude nonchalante de la mineuse n’aidait pas à le calmer. Elle restait là, tranquille dans sa voiture abandonnée, quand Aaren sommait qu’elle sorte. Aaren n’aimait pas se répéter. Il n’en n’avait plus l’habitude. Les seules personnes qui pouvaient le mettre en pétard et ne pas exécuter ses ordres tout de suite, c’était ses enfants et ce foutu Abel. Personne d’autre n’avait le droit d’avoir son nom en tableau en dehors de ces trois-là. Et le fait qu’il connaisse Almaze d’avant l’apocalypse ne lui permettait pas d’avoir ce droit. Leur relation était comment dire toujours un peu imprévisible et pouvait rapidement osciller entre l’attachement et l’agacement. Aaren ferma les yeux et secoua la tête, tentant de comprendre ce qu’elle pouvait bien lui débiter à l’heure actuelle. Elle délirait complètement. Il se mordait la lèvre. La dernière chose qu’il voulait, c’était la voir bourrée actuellement. Même si cela devait être le cas. Logiquement, elle était saoûle quatre fois sur cinq, donc les statistiques n’étaient pas en faveur d'Aaren. « Ferme ta gueule et sors de là. » qu’il dit simplement, alors qu’elle continue de le provoquer et qu’il se mord de l’intérieur de la joue pour ne pas la traîner d’un coup sec dans la boue. Aaren tonne sur le capot de la voiture et l’ours mal léché finit par sortir de sa tanière. Il la voit traîner son corps las hors de la voiture et la regarde quelques instants. Elle semble saoûle, ça c’est sûre. Mais il y a quelque chose d’autre. Elle n’est jamais aussi… poétique, d’habitude lorsqu’elle dans cet état. Il plisse les yeux, pas sûre de mettre le doigt sur sa condition. Maintenant qu’elle est là, il ne sait pas trop quoi lui dire. « T’es au courant que c’est dangereux de traîner là ? T’es suicidaire ? T’attendais de te faire buté, violée, torturé ou bouffée ? C’est quoi ton problème de rester là ? » Dans le fond, ça lui est peu égal. Mais il a besoin de passer sa colère sur quelqu’un et son ton est donc agressif, un peu disproportionnée par rapport à la situation. Il grogne presque lorsqu’il balance sa verve. Son poing tonne une nouvelle fois sur le capot alors que Almaze s’essaie à un trait d’humour cynique. Ce n’est pas le moment de rigoler. « Ne te fous pas de ma gueule. J’ai pas besoin de tes remarques à la con là tout de suite. Qu’est-ce que tu fous ici ? Si tu voulais te saoûler, tu pourrais le faire à la mine. » Il sait bien qu’Almaze peut se saoûler n’importe où. Mais elle le faisait en ses terres et du coup ça le dérangeait. Enfin pas réellement, mais il était énervé et trouvait une excuse à n’importe quoi.Heureusement que c’était Almaze, punching ball notoire et pas un membre honnête de la Carrière sur lequel un tel excès de colère injuste aurait pu avoir des conséquences. Le vent qui hurlait en lui ne pensait plus à demain, il était bien trop fort il a lutté en vain, rien à faire, il passerait ses nerfs sur elle et cela ne pouvait pas être autrement. Au diable les conséquences de son attitude. Il s’approcha d’elle, la regarda de plus près. Il la renifle même comme un chien méfiant. Son regard était vide, et elle ne sentait qu’à peine l’alcool. Son ton devint plus doux, comme le calme soudain avant une nouvelle potentielle tempête qui gronde au loin. « Qu’est-ce que t’as pris ? Qu’est-ce qui te fait parler de mille-pattes et autres conneries du genre ? » Ses yeux perçaient celle de son interlocutrice. Il doutait qu’Almaze s’était soudainement trouvée une fibre de poète. Elle n’avait pas besoin de cela pour donner du sens à sa vie. Elle vivait une vie épicurienne et elle n’était pas prête de changer son lifestyle du jour au lendemain. Il attendait des réponses tout de suite, et pas des conneries d’insectes et de pâquerettes.
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MessageSujet: Re: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyLun 25 Juin - 19:42




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Leçon pour rendre quelqu’un fou de rage : exister. Tu déranges quoi que tu fasses, tu l’as appris très tôt et c’est peut-être cela qui te fait monter la moutarde au nez, le feu aux poudres, qui te donne l’énergie d’exister. L’esprit de contradiction. Lorsque tu es folle de rage et que les verres se brisent, tu dérange. Apathique et migraineuse, tu déranges. Lorsque tu es douce, calme, extatique, tu déranges. N’était-ce pas un bon jour pour te croiser ? Le jour où tu planes. Aaren te voit sous ton meilleur jour, celui au sourire caressant et le jour où ton dynamisme est feu-follet plutôt qu’incendie hyperactif. Il n’aimait pas qu’on ne l’écoute pas, Aaaren, mais tu n’as jamais bien pris les ordres. Tu les as toujours très mal pris, incapable de savoir qu’en faire de ces conneries. Tu attends, les bras croisés et plus ou moins stable sur tes pieds – adossée à la carcasse de bagnole, toujours – tu attends que Aaren trouve une raison de t’engueuler. En soi, un gamin qui bave en serait capable, mais voir le processus s’effectuer sous son front plissé est intéressant. Il est d’autant plus intéressant que tu vois clairement des bulles de savon s’élever de sa bouche. Difficile de ne pas rire, difficile de ne pas te déconcentrer.

Tu y arrivais pourtant. Jusqu’à ce que cet idiot te fasse rire. Tu pouffes et éclate de rire, incrédule. « - Est-ce que c’est une menace ? »Dangereux de traîner là hey ? Il croyait aux fantômes lui aussi ? Des gens qui risquent de te bouffer, violer, tuer, il n’y en a partout. Il y en a toujours eu partout. Tu as failli être dévorée vivante dans une infirmerie, alors les conneries de cimetière garagiste, tu t’en tamponnes l’oreille avec une babouche. Et sous l’influence du puff, tu ris à la mort. Ton sourire se fait plus calme pourtant, plus narquois et tu hausses une épaule. «- Essaie toujours. » Tu n’attends pas la mort, tu n’as aucun désir de mort, Au contraire – tu serais prête à tout pour sauver ta carcasse, pour boire une gorgée de plus. Tu reprends un peu du poil de la bête, et tu le moques, tu le taquines, sans sembler le moins du monde perturbée – ou ralentie dans ton envie de rester là. Almaze va-t-en guerre sourire aux lèvres.  « - Non, je ne peux pas, ce sont principalement des trous du cul avec un balai dedans. Et le Caveau est sur votre territoire, que je sache. On cultive les champignons, tu cultives les poivrons, démerde toi avec ça Aaren. » Ils devraient faire une publicité à l’entrée. Plutôt que la terre qui se met partout, et la boue en hiver, et leurs taudis – l’alcool fait vendre. Ca et le pardon accordait aux chiens de jackals. Tu les envies. Tu aimes bien Uzo et Anita en réalité ; et quelques fois, quand tu es presque sobre, tu les regardes avec une étrange lueur dans les yeux. Etrange pour toi : reconnaissance, admiration, approbation, affection. Puis évidemment, tu leur dit d’aller se faire foutre une seconde après. Tu lances ce genre de regard à Aaren, puis tu es bloquée dans ton esquisse de calme.

Tu plisses les yeux. Aaren doux, Aaren mielleux. Aaren tout sourire, cabot adorable. Si la résonnance de son coup de poing n’était toujours pas présents dans tes os, vibration distordue, prolongée par la drogue, ton état pourrait s’y laisser prendre. Sauf si tu vibres encore à défaut de trembler. Sauf que tu vois la façon dont son ombre s’étale sur toi. Sauf que tu vois les fantômes qui ricanent sardoniques dans son dos. « - Buvons du thé, encore du thé, en nous souhaitant, mon cher, un joyeux non-anniversaire. » Tu fredonnes comme une ritournelle d’enfant, comptine murmurée d’un ton macabre. Il te demande ce que tu as pris, comme drogue, de ça tu en as bien conscience. Tu as bien conscience qu’il n’est plus Diggs du monde illégal,  il est un leader, le seul job qui a du poids ici-bas. Et ton sourire mystérieux clame bien qu’il ne t’auras pas si facilement. Cafter, c’est perdre ton approvisionnement, et dans le grand jeu d’échec du monde, tu es du côté des alcooliques et des drogués, des expériences de placards et des champignons qui s’échangent sous le manteau. Tu te hisses un peu sur la pointe des pieds mais même si tu voulais lui murmurer un secret à l’oreille, tu n’arrives toujours une tête trop basse.  « - Tu veux de mon thé ? Ouvre la bouche, ferme ta grande gueule et clos tes paupières. Je ne dirais rien pour rien, Aaren. Je ne suis pas une balance. Tu le sais mieux que d’autres. » N’était-ce pas une marque de confiance que de ne rien dire ? N’était-ce pas une loyauté mal placée ? La tête légèrement inclinée sur le côté, tu as presque l’air angélique, frêle à t’envoler au vent. Ta voix est ferme pourtant, sans concession. Prête à te battre et à voir les myriades de fleurs imploser.

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MessageSujet: Re: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyMar 24 Juil - 14:49


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« et là, normalement... »


Quelque chose échappait à Aaren. Il connaissait bien Almaze. Et pourtant, là tout de suite, quelque chose lui échappait. Son comportement était atypique, et pour quelqu’un comme elle, c’était déjà beaucoup. Elle était certes insolente, arrogante, parfois même clairement imblairable sous l’effet de la boisson, mais là elle avait une espèce de malice en plus, cette étincelle dans ses yeux qui était habituellement absent de sa mine ivre grisâtre et blasée. Peut-être qu’Aaren était parano, qu’il s’imaginait des choses sur l’effet de la colère. Cette option était également tout à fait envisageable vu l’état de rage aveugle dans lequel il était. Il grogne à nouveau et la pointe du doigt. « Ne me cherche pas Almaze parce que tu risques de me trouver bien vite et s’il te faut tirer par la peau du cul vers ta grotte de dépressifs, je le ferai sans scrupules. » Peut-être que la Mine avait eu raison d’elle. Il faut dire que cet endroit foutait sacrément le cafard. Depuis qu’Aaren était à la Carrière, il n’était jamais retourné à la Mine, et s’il aimerait récupérer la Mine pour unir les deux clans, la Mine en elle-même ne lui manquait pas. Cette humidité permanente, cette impression de ne jamais respirer. L’atmosphère était étouffante, et le leadership vampirique d’Anita ne devait pas aider à détendre les lieux. Almaze confirma d’ailleurs les pensées du Roi de la Carrière en évoquant le caractère coincé des gens à la Mine. Il n’y avait qu’à voir la gueule des conseillers d’Anita, ou le fait que la plupart des gens ne sortaient pas de leur trou pour se dire que la plupart des miners devaient être des ermites névrosés. Et puis, lorsqu’on regardait Almaze, on voyait très bien que pour une fêtarde comme elle, elle était une fille en manque de compagnie, elle parlait aux murs et à ses portraits qui l’entouraient. Ou du moins, des portraits probablement imaginaires et hallucinatoires sous l’effet de l’alcool… et d’autres trucs. S’il était dans le fond d’accord avec elle, cela ne l’empêchait de vouloir traduire une fois de plus de la haine, juste afin de pouvoir s’énerver davantage et avoir l’impression de se vider de quelque chose. « Eh bah alors pourquoi tu restes avec eux abrutie ? Tu leur prend des champignons c’est ça ? C’est vos merdes qui te rende complètement suicidaire comme ça ? » Aaren se doutait que certains allumés de la Mine devaient cultiver des trucs pas nets, mais dans la mesure où les miners ne quittaient que très peu leur lieu de vie, difficile de se rendre compte du désastre. Et c’est peut-être la première fois qu’Aaren en était par conséquent témoin, si Almaze avait bien pris ces champignons de merde. Mais cette dernière ne semblait que très peu se foutre des questions d’Aaren de toute façon, ni même de ces conseils. Elle nageait encore en plein délire avec des histoire de thé et d’anniversaire. Aaren se mord la joue, se retenant vraiment, mais vraiment de la claquer. Il lui attrapa alors violemment le poignet histoire de se faire entendre et la faire tenir en place, elle qui sautillait partout autour de lui avec sa pseudo chanson débile. C’est alors qu’elle lui fit clairement que c’était de la drogue, lui proposant même d’essayer. Donner son fournisseur ne semblait pas être envisageable vu ses propos. « T’as de la chance, tu es probablement tombée sur le type de la Carrière qui déteste le plus la drogue. Et il se trouve que je suis aussi celui avec le plus d’influence. Jackpot pour toi on dirait. » Le ton cynique mais il avait sifflé entre ses dents, lui faisant des gros yeux menaçants. Le jackpot était à vrai dire probablement plus pour lui, puisqu’il avait peut-être l’occasion de dénicher un traffic qui pourrait éventuellement menacer la Carrière à l’avenir. Face à son refus d’en dire davantage, il attrapa les joues de la métisse d’une main pour la forcer à croiser son regard. « T’es pas obligée de dire un nom, on sait tous les deux que ton sens moral se fait un peu beaucoup la malle parfois, donc je veux des infos, tout ce que tu peux me dire qui t’empêchera pas de bien dormir la nuit si ça peut t’aider. » Autant être conciliant, Aaren sentait que ça sentait très mauvais cette histoire, et sans forcément avoir un nom, il exigeait d’avoir des infos capables de mener une première enquête discrète sur la question. Si cela ne restait qu’entre les murs de la Mine, grand bien lui en fasse ce n’était pas ses oignons, mais si cela venait à toucher des membres de la Carrière… Alors là ça devenait son problème, et il ne lâcherait pas Almaze sans les informations nécessaires.
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MessageSujet: Re: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyMar 18 Sep - 21:21




Et là, normalement il faut une citation latine.
Have you engaged in any activities that might indicates that you may not be considered a person of good character ? | Almaze & Aaren | début mars.

L’une a l’imprévisible et le chaos comme image de marque, l’autre a la charpente virile et l’autorité mal placée. Ils ne sont pas faits pour s’entendre, malgré le passé commun. Tu es après tout, le genre de meuf qui mord le doigt qu’on agite en te criant de pas chercher la merde – il est le genre à être allergique aux provocations et aux défis, tu ne supportes pas les ordres, par principe contestataire. Tu n’as aucun intérêt à ne pas respecter la ligne ici – à la mine, tu as des intérêts, le besoin d’être un Bernard l’Hermite accroché à ton bout de roche. Parfois, cela t’arrive de rendre ce que tu as volé, de fermer ta gueule, d’oublier la puanteur de certains en te noyant sous l’alcool où motiver des troupes, debout sur une table et le sourire pétulant jusqu’aux oreilles. Cela t’arrive. Ici, vous êtes déjà dans un cimetière et t’as les récepteurs du cerveau qui sont partis en promenade.
La menace de te faire revenir à la mine – peut-être la seule qui marque pour le moment. La bouche sèche, t’oublies même ta drogue de prédilection l’éthanol. Mais la mine ? Tu es prise d’un frisson qui se traduit par un spasme qui ébranle ton corps tout entier. Le contrôle n’est plus de mise. La mine. La dernière fois que tu en as vu ses tunnels et ses étais, c’était tout tremblants d’hallucinations. Sols instables, gemmes tournoyantes, menaçantes de t’engloutir, kaléidoscope de tes désirs qui hurlent leur brillance jusqu’à te rendre aveugle et prostrée hurlante dans un coin. Tu ricanes, narquoise, peu impressionnée de ses propres. Voire : méprisante. Pas un bon signe face à Diggs, tu le sais pourtant, mais difficile de ton contenir ton début de fou-rire devant ses illusions et ta sensation d’omniscience. Aux yeux de la mine, le démon vient des gitans, aux yeux de la carrière, le démon vient des profondeurs. La glaise est toujours plus sèche ailleurs.

« - Yeah. Très impressionnant. » Ton rire s’abîme dans ton sarcasme, et tu reprend un peu de ton minois hautain. Tu aimerais le regarder de haut, mais tu as appris très tôt que t’as pas les centimètres pour, bébé. Fou comme on peut transcrire la même intention sans l’action, hein ? Tu le dévisage, maussade, de bas en haut. T’as beau avoir le poignet tordu par son étreinte, tu fais ta fière, t’en démord pas. Tu lui accordes trente secondes de force virile, puis  « - Lâche-moi ; » ton est calme, mais ta langue claque contre ton palais ( sensation de carton mouillé, pourquoi cela produit un son à tes oreilles ? ). Tu roules des yeux, mais lorsqu’il te saisit par le visage, ton sang se glace. Tu le fixes, prête à mordre et l’ombre de tes yeux plus fraîche que du canard WC en glaçon. Les effets du puff, petit champignon angoissé, ne t’aident pas à faire confiance, baisser ta garde. Oh, le champignon fait se sentir bien, ô l’extase. Puis, la descente, la chute, la paranoïa et les murs de la mine qui se referment comme des sépulcres à ton nom. En toi, c’est l’envie de trembler et la crise de panique qui prédomine, mais t’as pas vidé l’équivalent du PIB de ton pays natal en liqueur et en cigares pour t’écraser face aux hormones manipulées par un champignon de rien du tout. Devant un mec baraqué, encore moins.

Influence ne veut pas dire contrôle, Rambo de maternelle, alors descends de tes grands chevaux. » tu articules, bien moins éloquente que tu ne l’aimerais, mais au moins ton dédain est palpable entre tes dents.
Il n’y a pas grand-chose qui peut t’empêcher de bien dormir Almaze. Tu as sectionné des tendons et laissé pisser le sang devant une horde, tu as poussé, trahi, menti. Même avant l’heure, la corruption n’était qu’un moyen de paiement de plus au passage en caisse. Tu as des morts sur la conscience et tes coffres dans lesquels s’amassent encore des joyaux qui ne t’appartiennent pas. Si tu avais des remords, rien ne survit au napalm de l’alcoolisme bien ordonné. Par contre, si tu donnais ton fournisseur à Aaren et qu’il ordonnait la charité parmi les siens – tu n’aurais plus aucun champignon à te mettre sous la dent. Aucun intérêt. Et tu te sens encore moins incline à obtempérée, les joues massacrées par des mains aussi larges que ton minois.

Tu craches au visage d’Aaren Diggs, méprisante, malgré le peur d’espace et de recul qu’il te laisse, le repoussant pour t’échapper ton étreinte.  « - Falafel disgracîeux. » Tu rugis comme une harpie, mais ton mouvement est contraint avant que tu t’en aies ou que tu fasses quelque chose de plus regrettable encore qu’un mollard. Ta poitrine, entre tes seins, te fait un mal de chien, sensation écrasante d’asphyxie. Le puff ne donne pas de tachycardie, ton côté sensée, scientifique, tu as fait des études d’ingénieure après tout, te le rappelle, s’accroche un peu comme les doigts d’un rôdeur s’agrippent à son dîner du soir quand celui-ci le pousse en bas d’une falaise. Tu presses la douleur sous le talon de ta main, te rejetant en arrière ( carcasse de voiture contre tes reins, mâle blanc qui te domine de sa hauteur et de son droit, un délit dont tu te pavanes, le déjà-vu te fout la nausée ), la paranoïa s’installe. Tu feules, hissée sur la pointe des pieds, et tout le corps en recul, tordu de peur, ton teint est livide. Mais ta voix, elle, est claire, brutale.   « - Alors quoi, Diggs ? Tu m’offres la vie sauve, la putain de merci en échange de ma coopération ? Je balance, j’ai plus de fournisseur. Je t’offre des infos, j’ai à baver sur tes genoux. Tu n’as pas besoin de ces infos – tu as besoin d’un foutu bouc émissaire, d’un punching-ball parce que tout t’échappe. Tu ne sais même pas où regarder Aaren, tu es juste bon  à terroriser une noire loin des regards. Je vais pas te dire merci. »

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MessageSujet: Re: Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze   Et là, normalement il faut une citation latine. | Aaren & Almaze EmptyMar 2 Oct - 14:54


Aaren Diggs Almaze Talisker
« et là, normalement... »


Ca va mal finir, il le sait, le sent. Il espérait la sortir de sa torpeur en la saisissant violemment, lui montrer qu’il n’est pas là pour déconner. Il a besoin d’une nouvelle cause, un nouveau truc sur lequel se rabattre pour oublier la terrible nouvelle qu’il vient d’apprendre. Déverser sa rage dans un autre projet. Est-ce vraiment un mal ? Ne vaut-il pas mieux qu’il se focalise sur la drogue, cette espèce de quête souvent assez vaine puisque comme les champignons, ça pousse dans tous les sens et qu’il est impossible de totalement l’endiguer. S’il se focalisait trop sur l’ex-cavalière, il risquait de se mettre dans de beaux draps et rentrer dans un mini-incident diplomatique qui ne serait bon pour personne. Alors oui, peut-être qu’il se défoulait un peu sur Almaze et son attitude de drogué cynique et nonchalante, mais c’était ça ou se jeter sur le premier cavalier qu’il trouvait aux abords de la Carrière. Il se rend compte que sa poigne est forte sur la mineuse et tente de la lâcher doucement mais son regard narquois insupportable ne l’aide pas dans son entreprise. Ses dents grincent et il montre les crocs, tentant de manière presque primate de la forcer à baisser les yeux et s’écraser. Aux dernières nouvelles, il était dans ses terres et c’était lui le Roi de la jungle pour ainsi dire. Si elle n’était pas heureuse, elle n’avait qu’à se défoncer dans le trou noir étouffant de la Mine. « Toi, je te conseille également de changer d’attitude. Tu n’as rien à faire ici et comme tu peux le voir, je ne suis pas dans mon meilleur jour. » Autant mettre carte sur table, oui, il est énervé et pas seulement par la vue d’Almaze. Alors oui, c’est peut-être injuste, mais oui, elle ferait mieux de la fermer un peu et lui donner ce qu’il souhaite. Il s’est désormais reculé d’elle et a lâché sa prise, bien qu’il reste à bonne distance de l’attraper à nouveau. Son souffle est rauque et sa posture jambes écartés et bras le long de ses jambes ne laisse aucun doute : il tente de maîtriser sa colère, respirant fort avec un regard noir dans les yeux. Mais c’est sans compter le geste d’Almaze qui lui crache soudainement à la figure, Aaren ayant le bon réflexe de reculer de deux pas, permettant que le crachat ne l’atteigne que partiellement. Mais il sent tout de même un léger filet de liquide visqueux se poser sur le bout de son menton et il grimace alors, échappant un râle avant de s’empresser de l’essuyer de sa manche. Une plus grande distance s’installe entre eux alors qu’Almaze marmonne une insulte qui n’a aucun sens. Aaren grogne. « Trompe moi une fois, honte à toi. Trompe moi deux fois, honte à moi. Connasse. » Il sent à nouveau son sang ne faire qu’un tour, sa poitrine suffoquer sous le poids de la colère et de la rage. Il fait un pas en avant décidé vers Almaze, prêt à faire quelque chose de peut-être impardonnable. Mais il s’arrête net dans sa course lorsqu’il voit le corps d’Almaze se raidir, comme sous l’emprise d’un second effet secondaire imprévisible. Il s’approche d’elle doucement alors qu’elle bascule en arrière pour taper une voiture dans son dos. « Almaze ? » dit-il simplement, sa voix pointée d’une légère teinte d’inquiétude. Il voit son regard aux pupilles dilatées, le regardant avec mépris et paranoïa. Elle se met alors à débiter une énième bribe pseudo-philosophique, avec sa voix chevrotante qui ne lui donne pas beaucoup de crédit, même si le fond de sa pensée fait tout de même mouche. « Commence pas tes envolées racistes Almaze. On se connaît suffisamment pour savoir que t’essayes simplement de te sauver. » Ca aurait pu être elle comme quelqu’un d’autre, et il ne souhaite pas revenir sur son accusation de punching-ball, puisqu’il sait que c’est vrai. Il rit presque, lorsqu’il se rend compte du ridicule de la situation, espérant vraiment sous-tirer des informations à un déchet public comme Almaze, même pas capable de soutenir une conversation sans risquer de faire une overdose. Il s’approche d’elle, à son tour avec un air narquois au visage, sa tête au-dessus de la sienne alors qu’elle à moitié allongée sur la voiture de la décharge. « Regarde-toi poubelle sur pattes, t’as plus vingt ans tu sais, tu tiendras pas éternellement à ces conneries. Tu sais quoi, tu veux pas te mouiller très bien, j’aurais aucun mal à les trouver sans ton aide. T’as qu’à crever seule dans ce vieux tacot pourri, j’vois plus bien ce que ça peut me foutre à ce stade. » Il frappe du poing à côté d’elle sur la carrosserie rouillée qui fait un bruit sourd avant d’à son tour cracher aux pieds de Talisker. Il s’éloigne, se foutant bien de savoir ce qu’elle va encore pouvoir lui gueuler dessus ou si elle va réellement se taper une overdose dès qu’il sera sorti de son champ de vision. Il l’aura un jour, il l’aura. Elle et son putain de fournisseur.
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