mini intrigue (13/05/18) + Almaze

La nouvelle lui avait fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Almaze. Le matériel d’Almaze. La bombe. Il n’y avait pas cinquante personnes ici en possession de ce qu’il fallait pour effondrer une telle quantité de roche. En vérité, il n’y en avait probablement même pas deux. Ou en tout cas, on savait d’une de source sûre qu’elle avait tout l’attirail nécessaire. Pour autant, Uzo n’avait même pas envisagé d’accepter l’éventualité, pas sans preuve, pas tant qu’il n’y avait pas quelque chose d’irréfutable pour pointer Almaze du doigt et dire : “c’est elle”.
Eh bien, c’était chose faite à présent.
Sauf que le doute restait encore en elle, qu’elle se refusait de croire à sa culpabilité. Trop simple, trop évident. Trop stupide pour être l’oeuvre de l’alcoolique en chef de la mine.
La nouvelle, murmurée dans le creux de son oreille par l’un des gardes venu la trouver devant le couloir effondré, avait amené la seconde en chef à quitter les lieux pour se rendre aussitôt dans la salle commune. Trouver celle qu’elle souhaitait trouver n’avait pas été chose bien compliquée : l’éternel mouton noir n’avait pas attendu le résultat des fouilles pour se voir déjà accusée, rejetée par ceux qui supportaient le moins bien la pression et l’attente et s’étaient trouvés dans le besoin impératif d’un défouloir. « Vous croyez vraiment que vous allez régler quoi que ce soit en vous comportant de la sorte ? » Sa voix, un peu sèche, avait claquée par dessus les autres tandis qu’elle se frayait un passage jusqu’à la concernée. « Almaze, avec moi. Tout de suite. » Bien sûr, elle avait terriblement conscience qu’elle ne l’aidait pas en l’isolant de la sorte en ce que certains allaient s’empresser d’interpréter ça comme la confirmation de leurs soupçons mais… avait-elle seulement le choix ?
La géologue sur les talons, Uzo repartit comme elle était venue et sans avoir rajouté un mot de plus. Tant pis pour tous ceux qui allaient s’empresser de monter de nouveaux scénarios : elle n’avait, de toute manière, aucune nouvelle digne de ce nom à leur communiquer.

« Almaze… » À l’écart dans une pièce, les deux femmes étaient à présent seules. Il y avait bien un garde de l’autre côté de la porte, mais elle lui avait ordonné d’attendre à l’extérieur. Sur la table, le matos récupéré dans le dortoir d’un côté, les restes trouvés dans les décombres de l’autre. Et dans la voix d’Uzo, pas la moindre accusation mais une espèce de lassitude fatiguée par tout ce qui venait de se produire subitement. « Dis-moi, hey, qu’est-ce que je suis supposée faire ? » Dis-moi n’importe quoi. Mais ne me dis pas que c’était toi.

Facile de jeter la première pierre dans une mine, non ? Tu restes là à te faire insulter, moqueuse et l’insulte facile, qui vise leurs faiblesses, qui tape bas sans pitié. Sous la ceinture, leurs mères et les ragots de comptoir tout y passe. Tu esquisse un vague salut militaire sous l’ordre d’Uzo, entre tentative de suicide et salutation respectueuse. Tu suis sage comme une image porno. C’est tellement étrange d’être certaine de ta propre innocence, de n’avoir rien à te reprocher. Au moins, lorsque tu fais ta vipère, tu as l’assurance pour toi. Bouche en cœur, et serpent qui se glisse sous les pétales de rose, plan qui joue dans les rouages de ton esprit, rouages huilés par l’éthanol au fil des ans. Là ? Tu as un truc au creux de l’estomac, un truc qui ressemble vachement à de l’anxiété ou à du stress et ce n’est pas juste.
Ton matos.  Tu acquiesces légèrement, et hausse les épaules : évidemment qu'ils l'ont trouvé. Tu rejoins l’établi où tout est entreposé, et tes mains pensent avant toi. Tu viens vérifier qu’ils n’ont rien abîmé, tu soulèves et repose tes outils, les examine, compte les ingrédients, murmurant dans ta barbe. La question d’Uzo te prend au dépourvu et tu te retournes lentement vers elle. Elle ne veut pas que ça soit toi, hein ? Bonne nouvelle que ça ne soit pas le cas. Mais au fond ça te touche même si tu roules des yeux. Tu t’appuies le bout des fesses sur le rebord et tu croises les bras, tu la regardes et partage la même lassitude  « - Je suis la chef de rien du tout, Uzo. C’est ton job. Je suis juste la nana qui parle aux pierres, le mouton noir qui vérifie que rien ne s’écroule et qui retourne pioncer une fois son job terminé. Te dire ce que tu es supposé faire est largement en dehors de mon aire d’expertise. » Tu as un large geste du bras qui englobe à la fois tes affaires ( tu n'aimes pas les voir sorties de ton trou, mais tu fermes ta gueule ) et les dégats, pour ponctuer des paroles. Tu n'aimes pas la pulsation froide qui obstrue ta gorge. Tu n'aimes pas que Uzo doute de toi. Tu n'es pas loyale, tu es opportuniste, et la Mine c'est le combattant sur lequel tu as choisi de parier. « - On va griller le monstre, on va le faire rôtir. Du bois très sec, un peu de paille, ça suffira pour qu'il s'en aille. » Tu proposes, railleuse à demi, mais le cœur n'y est pas. Tu rives ton regard d'onyx aux siens, et tu te essaies de te brider, de ne pas la provoquer. De ne pas chercher la merde comme tu sais si bien le faire. « -Quelqu’un va prendre cher pour tout le monde. On va faire une jolie chasse aux sorcières. Et puis on croira que tout ira bien, grâce à Uzo. »

Son job. Non, pas d’accord. Le job d’Anita. Sauf qu’Anita était peut-être morte, à l’heure actuelle, morte pour une connerie et personne pour l’aider. Ses sourcils se froncèrent devant les absurdités qu’Almaze semblait s’être mis en tête de débiter, peu sensible aux railleries vu où se trouvait attirées ses préoccupations actuelles.
Puis l’agacement, un début de colère due au stress et à l’impression que la géologue, devant elle, faisait preuve d’un stoïcisme à toute épreuve comme s’il n’y avait rien de trop grave à la clef. « C’est comme ça que tu me vois ? » Elle serra son poing, se retint de justesse l’envoyer cogner l’établi. « Tu crois vraiment que je vais faire ça ? Trouver la brebis galeuse à immoler en public pour qu’ils pensent tous que le problème est résolu ? » Non, elle n’acceptait définitivement pas cette image qu’on lui renvoyait d’elle, elle se refusait à croire qu’elle puisse appartenir à cette catégorie de personnes. Uzo avait soif de justice, de vengeance peut-être. Elle voulait la vérité, la vraie, pas un mensonge pour calmer les foules et renvoyer tout le monde se coucher comme si demain tout irait mieux. « Tu crois que c’est pour ça que je t’ai fait venir ici ? T’es volontaire pour ça Almaze, dis ? Parce que moi pas. Je veux comprendre. Je veux le vrai coupable, pas une connerie d’artifice. » Le ou les coupables, peu importait. Des têtes pourraient tomber, pourvu que ce ne soit pas celles de personnes innocentes. Mais à l’heure où son amie se trouvait peut-être ensevelie sous des tonnes de gravas, il était possible que l’ex-militaire n’ait pas tout à fait les idées parfaitement claire malgré tout ce qu’elle faisait pour gérer la crise et les débordements. « Merde, je t’emmène loin des doigts accusateurs et tu trouves encore le moyen de te comporter comme la parfaite coupable devant mon nez. Qu’est-ce que je dois en penser, pourquoi t’as même pas l’air surprise de voir que c’est ton matos qui a été utilisé pour ça ? » Pourquoi est-ce que ça semblait lui faire ni chaud ni froid, l’idée que Jones soit possiblement enterrée là-dessous ? Parce que c’était Almaze dont on parlait, bien évidemment. « Donne-moi quelque chose à me mettre sous la dent. Je peux pas te défendre si tu regardes du même côté que ceux qui veulent te voir sur le bûcher. » Non, tout n’allait pas bien et ce n’était pas prêt de changer tant que le voile ne serait pas levé. La situation était beaucoup trop grave pour ça et plus les heures passaient, plus elle avait l’impression que ça n’était voué qu’à empirer.

« - C’est comme ça que ça se passe ! » Tu lui coupes la parole, et tu élèves un peu la voix, les cordes vocales vibrantes d’émotions. Cette fois, le barrage narquois ( et il faut le dire insupportable ) cède et tu la regardes, l’intensité marquée sur les traits. C’est toi qui devrait être en colère, c’est toi qui risque ta peau. Tu refuses d’avoir peur d’une foule crasseuse. Tu refuses que quelqu’un ait la mainmise sur toi. Tu découvres avec un temps de retard que toi aussi, tu veux le vrai coupable. Le connard qui te fout dans cette situation, qui te vole, toi. Qui utilise tes bébés. La même rage incandescente enflamme ton regard. Tu lèves les bras au ciel avant de les recroiser sur ta poitrine en position de défense. « - Qui d’autre ici, ou même à la carrière, a le matos pour faire ça ? Je devrais être flattée qu’ils aient utilisé le meilleur en stock. » Il y a plein d’amertume dans ta voix. Tu as besoin de boire un coup, tu rêves d’un vin frais et fruité, mais tu entends la voix de ton époux dans un coin de ton crâne, qui rappelle que cela n’a jamais rien résolu. En général lorsque tu te réveilles d’une gueule de bois pourtant, soit le problème a disparu, soit plus personne n’a envie de te casser les ovaires avec.
« - J’ai rien à te mettre sous la dent. C’est pas moi. Je suis une ivrogne, pas stupide. Evidemment qu’on allait me pointer du doigt. » Tu as peut-être perdu une bonne partie de tes facultés mentales à force d’éthanol, mais coup de pot, à la base tu étais brillante. Tu as encore des vieux restes, malgré la compagnie de la migraine qui pulse à tes tempes. « - Pourquoi j’aurais fait ça Uzo ? J’suis bien ici. Anita, toi…. Rayna, quelques-uns. J’vous aime bien. Je ne trouverais pas mieux ailleurs. Ni avec un autre chef. Laisse-moi voir le carnage. Je peux aider. » Tu t’avances sans doute un peu, tu vas trop vide. Tu expires lourdement. « - Faire effondrer la mine en étant de dessous, et enfermer avec toi, les gardes, ceux qui me détestent ? C’est complètement con. Si. » Tu lèves le doigt, tu soulignes l’hypothèse irréelle. « - Si je faisais effondrer la mine, je me serais pas raté, il n’y aurait plus rien et Anita serait morte à coup sûr ; ou j’aurais tué Anita autrement, je sais pas. Je suis une voleuse, okay ? Pas une tueuse à gage. » Tu as toujours trouvé que tuer d’autres humains étaient particulièrement chiant. Les voler est plus facile et profitable – et après quelques temps, reconductible sur la même personne. Ta langue fait une bosse, agacée, de l’intérieure de ta joue et tu poursuis, glaciale. « - Je veux trouver les trous du cul qui m’ont volé autant que toi. »

Au fond Almaze, elle l’aimait bien. Malgré son statut (assumé) d’ivrogne, son caractère de merde, sa putain d’irascibilité et ses foutues tendances cleptomanes, la géologue d’Hamilton était une personne qu’Uzo avait appris à connaître puis à apprécier au fil des ans. Alors forcément, se retrouver ici dans cette pièce avec elle, et après ce qui venait de se passer, était loin de la mettre en joie. Pour des raisons allant de l’hypothétique mort d’Anita au fait qu’elle ne voulait pas que la culpabilité de son interlocutrice soit avérée. « Pourquoi t’aurais fait ça, hein ? Mais pourquoi n’importe qui aurait fait ça, au risque de tuer des centaines de survivants d’un seul coup ? » Qui aurait pu prévoir que les répercussions n’allaient pas être plus terribles que ce simple effondrement ? Le complexe minier était vieux, il pouvait y exister des failles cachées à la vue de tous et que l’on découvrirait seulement une fois qu’il serait trop tard. A retardement, Uzo réalisait qu’ils avaient eu de la chance. La catastrophe aurait pu être tellement, tellement plus dévastatrice que ça…
Il y avait une certaine ironie, immanquable, au fait qu’il fallût au moins un incident de cette envergure pour voir enfin Almaze accepter de coopérer de son propre chef avec l’autorité. De quoi rire jaune, si qui que ce soit fût encore d’humeur à rire en ce moment. Uzo, elle, relevait surtout l’effort. La volonté de l’autre miner, l’éclat qu’elle lisait dans son regard. « Très bien. » Elle avait besoin de ça, de cet écho chez sa camarade, de se débarrasser de cette impression qu’elle allait se battre contre les autres pour une cause perdue. « Tu resteras sous ma supervision personnelle. » Ce n’était pas une punition, loin de là : en la gardant flanquée à ses côtés, Uzo la maintiendrait sous une surveillance étroite tout autant qu’elle la protégerait des autres, de ceux qui voulaient déjà clore l’enquête. « Et je ne veux pas t’entendre discuter le moindre ordre. La moindre remarque, de n’importe qui. Même injustifiée. Compris ? » Chance pour Almaze, les rumeurs n’avaient certainement pas encore atteint ceux qui bossaient dans le couloir effondré. « Si tu choisis de m'aider Almaze, je veux ta coopération complète et entière, au moins pour cette fois. » Qu’elle ravale son cynisme et son humour noir, ses rebuffades, tout ce qui était susceptible d’empirer son cas.

Tu dis compromission, tu dis conspiration, tu dis humiliation. Compromission, le vilain mot dont on t’accuse. T’es corruption, t’es une connasse, il est vrai, mais tu te respectes, à défaut de respecter quelqu’un d’autre. C’est une conspiration. Contre toi, contre Uzo, contre Anita, contre les piliers creusés dans la roche et contre l’équilibre géologique du monde. Humiliation que devoir sans coup férir obéir à l’autorité damnée. Uzo enfonce le clou. Elle doit penser que c’est une merci qu’elle te fait. Une grâce, une gentillesse, mais chacun de ses mots ça ressemble à une envie de montrer les dents. Le mot supervision seul est déjà assez insultant ; tu hausses les épaules, expose un instant tes paumes vers le ciel. Uzo n’a pas plus de réponses que toi, mais au moins vous êtes sur la même longueur d’onde et a peu près plus intelligentes que les bousiers qui ont joué avec le feu dans la roche instable. Fais preuve de bonne volonté, encouragements, sur la bonne voie : le genre de choses qui n’avaient jamais été notées sur tes bulletins de classe. Tu restes coite sous les ordres de ta « supérieure ».

Après tout tu n’as pas l’occasion de discuter quoi que ce soit. Même une gentillesse dans ta bouche passe facilement pour une remarque sarcastique ( même pas fait exprès ). Alors tu te la fermes, tu laisses Uzo profiter du silence, découvrir les craquements sournois des kilomètres de pierre au-dessus de vous. « - Oui maîtresse. » Ouais, ouais tout ce que tu veux : tu lèves les bras au ciel dans l’attitude la moins soumise du monde. Enfin. La plus passive-agressive du monde. « - Je serais sage comme une image. »  Si on pouvait douter de ta sincérité précédente, cette fois le ton est franc, le regard noir et clair à la fois. Furieux et déterminé. Tu croises les bras et tu fais un signe de tête à Uzo pour l’encourager à emboîter le pas, se rendre au tunnel effondré, tandis que de l’autre main elle attrape certains de ses outils, sans avoir besoin de les regarder. « - Comment tu veux que je t’aide ? » Passage à l’exercice pratique, et tu cherches dans la poche interne de ton blouson, à une main, une nouvelle clope que tu fiches entre tes lèvres boudeuses. « - C’est un idiot qui a fait ça, mais pas trop idiot. Juste doté d’une chance insolente. » Trouver l’équipement, lui dérober, placer les charges – cela demandait un minimum de connaissance du fonctionnement de la mine. Tu comptes découvrir fissa si, le fait que vous êtes encore en vie est 1) de la chance 2) prémédité et intelligent 3) momentané. Mesure du QI du protagoniste en cours et ô combien tu n’aimes pas la concurrence. « Vous avez sécurisé ? » Tu lui lances un regard en coin, dont le sérieux grave, le sourcil arqué et l’absence, si rare, de moquerie, souligne bien la dure réalité : vous en êtes à un point où tu la prend même pas pour une conne en posant la question stupide à première vue.

Oui maîtresse. Elle réprima un soupir, manqua de lever les yeux au ciel. Mais notait surtout qu’envers et contre tout, Almaze allait dans son sens alors qu’elle savait très bien, Uzo, elle avait une connaissance marquée d’à quel point sa camarade avait en sainte horreur toute forme d’autorité. « J’ai besoin de tes connaissances, répondit-elle à la question. S’il y a quelqu’un ici capable de nous ébaucher un début d’éclaircissement quant à ce qu’il s’est passé ici, ce sera toi. » Elle ou le coupable. Seulement elle si elle représentait les deux mais cette hypothèse-là s’obstinait encore et toujours à rester en marge de ce que la seconde d’Hamilton était prête à prendre en compte. Et la situation resterait telle quelle tant qu’Uzo ne se retrouverait pas face à une preuve flagrante, irréfutable. « Idiot peut-être, mais toujours trop capable à mon goût » qu’elle grinça, réticente. Il avait su passer outre la vigilance de la géologue et celle des gardes, poser ses charges et tout faire exploser, puis se mêler aux autres ou s’esquiver sans être inquiété le moins du monde.
S’apprêtant à ouvrir la porte, l'ancienne militaire s’arrêta dans son mouvement alors que la voix de sa camarade traversait l’espace. Prête à partir, elle se retourna néanmoins vers elle, chercha dans son attitude un semblant de moquerie et, n’en trouvant aucun, laissa finalement tomber la tronche un peu outrée qu’avait amenée la question. « Du mieux qu’on a pu, dans l’urgence et avec les moyens du bord. » Autrement dit : ça ne ferait pas de miracles, c’était certain. Et si une catastrophe devait arriver ce qu'ils avaient fait n'empêcherait pas grand chose. « Mais, difficile de savoir quoi prioriser quand on ignore l’étendue des dégâts. Ni les endroits les plus fragiles. Ce sont des volontaires, là-bas, pas des experts. Ils font de leur mieux, ça ne veut pas dire qu’ils le font bien. » Ça n’était même pas méchant, mais rien d’autre que la simple et triste vérité, le geste d’un seul pourrait bien les condamner tous mais avaient-ils seulement le choix ? Bien sûr, ils pouvaient toujours consolider le tunnel du mieux qu’ils le pouvaient, abandonner l’effondrement en l’état et se replier vers des zones plus proches de la sortie le temps de voir si quelque chose d’autre ne menaçait pas mais… « Et puis, il y a l’urgence des vies qu’on peut peut-être encore sauver. » Une en particulier, bien évidemment, mais Uzo n’avait pas besoin de lui en décliner l’identité. Sa main accrocha finalement la clenche, et le battant s’ouvrit dans un grincement las. « Suis-moi, on verra mieux ce qu’on peut faire là-bas je suppose. »