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Sujet: how do you live in a world of fog ? Mer 23 Aoû - 10:46
bass & elanor
« There are some things that time cannot mend. »
juillet 2017
Son petit monde presque parfait avait fini par s'effriter, perdre ses jolis couleurs sous son regard impuissant. Sa bulle protectrice avait éclaté et ses illusions s'étaient envolées, balayées par un vent puissant qui menace encore. Une seule bourrasque suffirait pour la faire tomber. Se lever chaque matin est une épreuve, une souffrance qu'elle cache avec peine derrière un sourire qui n'a plus rien de doux. D'abord convaincue que la vie avait fait un choix pour elle, que tout s'arrangerait finalement parce que c'est ce que Dieu avait décidé, elle n'est aujourd'hui, plus si sûre que ça. Une fois encore, elle a réussi l'exploit de garder Beckett loin d'elle. Elle ? Non. La vie. Elle ne croit plus devoir le garder à distance, voudrait qu'il soit là pour la rassurer, la prendre dans ses bras et la bercer. Trop tard. Le choix ne lui appartient plus. D'erreurs en erreurs, un mot plus haut que l'autre, la vérité crachée comme le venin d'un serpent. Le cœur meurtri, mortellement blessée, Elanor se relève, petit phénix aux ailes brisés pour qui voler n'est plus qu'un souvenir flou, un rêve. Elle s'efforce de regarder en avant sans pour autant y parvenir, le cœur irrésistiblement attiré vers l'arrière. Torture volontairement infligée à son esprit désormais trop faible pour en supporter d'avantage. Hélas, la vie n'en a pas fini avec Elanor Barnes. Le Ciel lui envoie de nouvelles épreuves, se moquant bien de savoir si le petit ange résistera à ces tornades. Sa petite voix passe inaperçue, rien qu'un murmure inaudible que l'on ignore volontairement. Impuissante, elle regarde le monde avancer sans elle et les siens se perdre, partir pour ne pas revenir. Elle ne compte plus les pertes, ne laisse plus le chagrin l'envahir en public. Cœur de pierre, âme en peine, ses mouvements sont mécaniques. Bandages après bandages, soins après soins. Ombre parmi les ombres.
Plus rien n'a de sens sous le soleil d'Olympia. A la recherche de réponses, ses jambes molles la conduisent jusqu'à la petite Chapelle déserte. Assise sur le banc le plus proche de la Croix où repose le Fils, elle observe de ses yeux qui ne voient plus vraiment. Elle attend une réponse dans le silence pesant du lieu. Elle ne sait pas si elle croit encore en Dieu. Ne sait pas si Il croit encore en elle. Et avant qu'elle ne s'en rende compte, des larmes salées glissent le long de ses joues. Frustrée, incapable de comprendre ce monde ni pourquoi les choses arrivent, elle laisse un cri de rage emplir le silence et résonner. Les sanglots suivent. Son petit corps tremblent. Elle n'est pas forte Elanor. Elle n'est rien qu'une ombre qui essaie de comprendre le monde qu'elle parcourt. Elle regarde ses proches partir pour ne plus revenir, la peur au ventre, le sourire quittant définitivement son pale visage. « Je veux que ça s'arrête ! » crie-t-elle, désespérée, à court d'idées. Elle ne veut plus de départs, plus de morts, plus de larmes ni de douleur. Elle ne veut plus de ses souvenirs qui l'empoisonnent et de ces sentiments qui l'accablent. Elle voudrait s'endormir et enfin être libre.
Bass Ferguson
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Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Lun 2 Oct - 15:29
egotrip
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Elanor & Bass
Juillet 2017 Plus rien n’a de sens sous le soleil d’Olympia. Pour la première fois, Bass s’aperçoit de la cruauté du simulacre de civilisation que se coltine la ville modèle. Après Halloween, cela n’était pas aussi criard. Les idées d’Elijah étaient dépassées, mais c’était quelque chose encore, contre quoi se dresser, contre quoi bâtir. Les idéaux d’Olympia tenaient encore chaud au creux de sa poitrine, la nuit, lorsqu’il replongeait dans l’abysse de ses doutes et de ses démons. Ils avaient eu des morts, ils avaient soufferts, intensément, mais ils s’acharnaient à que ce ne soit pas en vain, à se relever. Cette fois, aucun enfant n’est tombé - si l’enfant dont Bass garde un souvenir précis. Le petit bambin aux yeux étincelants, à qui il avait appris à marcher, qu’il avait encouragé à partir à l’autre bout du pays, l’ado un peu effrayé de partir à l’université. Elias est mort sous ses yeux et Bass se souvient d’un bambin. Les rues lui semblent criardes, de plastique, et il est incapable d’interagir avec le monde, cela glisse autour de lui comme de l’eau, il se noie. Il voit des fantômes, Elias, Malini, il n’arrive pas à se persuader qu’il est encore en vie. Bass est terrassé par le chagrin et se transforme en coquille vide, qui protège, qui veille, qui ne lâche pas les jackals - et lorsqu’il est seul, s’écroule, presque impossible à bouger, à attirer un sourire. Iris a réussi à lui faire avoir un sursaut, à lui faire vider son sac - il s’est mis en branle, gestes mécaniques symptômes d’un coeur de pierre qui scelle une âme en peine. Il a fait un effort. Mais c’est peut-être trop cassé à l’intérieur maintenant.
Il se souvient de la première fois qu’il a pénétré dans cette chapelle. : tout pareil, de ses cheveux tressés à moitié rasés, au vêtement de désillusion qui l’enveloppait sans cacher le sang sur ses mains. L’espoir d’une seconde chance en moins. Elijah n’était plus un messie, ni un mentor, et Bass ne posait plus un regard mi-effrayé mi-plein d’espérance sur les murs d’Olympia, sur le Christ, sur le Martyr et le Pénitent. Tout le monde a droit a une seconde chance, le remords et la bonté peuvent racheter les pires crimes, paye juste pour ça, paye, donne ton âme à Olympia et tu en auras une . Il était juste plein de courbatures et de bleus à l’âme, d’os brisés et d’être perdus. L’espoir fait mal lorsqu’il meurt la deuxième fois. Pourtant, Bass a trouvé le chemin de la chapelle, comme un pénitent celui de Compostelle. Semblable au passé, et pourtant très différent. Un pas en avant, un pas en arrière. Il est assis dans un coin - non pas dans un coin, au centre de la chapelle, simplement caché aux yeux des visiteurs par la masse de solitude de l’autel. Il est assis par terre, le cul sur le marbre froid, le dos ankylosé par le bois de l’autel contre lequel il s’appuie. A contempler le père, le fils et le saint esprit, à espérer un ange. Il a entendu quelqu’un entrer, les portes lourdes de l’église se refermer et les pas résonner dans la solennité vide de Dieu; il a attendu que la personne s’en aille. Y compris quand il a entendu des sanglots, qui lui brûlent l’estomac comme si les larmes étaient de l’acide. Le recruteur se sentait mal pour son concitoyen, qui qu’il soit. Il aurait voulu sécher ses larmes, les protéger, tous. Mais il était un incapable et reste immobile, le corps gelé de l’intérieur. Jusqu’à ce qu’il entende le cri de rage et de supplique de sa petite Elanor. Elanor. Sa lumière, celle qui parvenait autrefois à la faire sourie, qui lui rappelait pourquoi il se battait. Celle pour qu’il s’était battu, en avril. Parce qu’il avait peur de ce que Beckett pourrait lui faire - pas au sens dégradant qu’insinuait l’homme, ce jour-là. Non, la façon dont il pourrait la briser - briser sa pureté, sa lumière, souiller l’étincelle qu’était Elanor avait la réalité - les meurtres, les carnages étaient une chose dont Bass pouvait essayer de la protéger, mais contre la réalité de l’homme qu’elle observait avec tendresse, il était sur la touche. Cela n’aidait pas qu’il l’avait évité ces dernières semaines, depuis le centre commercial; La honte. Incapable de la regarder en face, incapable de s’inquiéter pour elle. Il avait failli, jeté du conseil, il avait mis en danger Olympia et avait eu son frère mort dans les bras. Disons que Bass était certain qu’il ne voulait pas en plus décevoir son Elanor.
Il se déplie. Bass prend appui sur le sol, puis sur l’autel pour se relever et venir à ses côtés. Il se plie à côté d’elle, autour d’elle tandis qu’il l’attire contre son torse, sans réfléchir. L’instinct de protéger son étoile. Il l’attire contre lui, referme ses bras sur elle, autour d’elle jusqu’à ce qu’il puisse pose son menton et sa joue rugueuse contre ses cheveux, sans rien dire, parce qu’il n’y a rien à dire, il connait le sentiment - mais elle, elle n’est pas toute seule.
Elanor Barnes
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Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Lun 9 Oct - 12:26
bass & elanor
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juillet 2017
Elle est perdue, emportée dans une tempête de sentiments trop fort qui la balaie d'un coup, d'un seul. A terre, elle ne parvient plus à se relever. Le sourire sur son visage n'est qu'un gros mensonge. Trop abbatue par les éléments extérieurs, elle laisse le vent la souffler, la pluie la noyer. Le soleil ne la réchauffe plus. Elle ne sait pas ce qui la pousse à encore quitter son lit le matin. L'habitude. La routine. Elle s'efforce d'être encore humaine, rien qu'un tout petit peu. Rongée par l'envie de tout lâcher, c'est peut-être bien la peur qui la retient d'abandonner pour de bon. Peur de quoi ? Elle a déjà perdu énormément. Vidée de tout, elle ne sait même plus ce qu'elle ressent. Elle sait seulement qu'elle doit continuer parce que Dieu ne voudrait pas qu'elle abandonne. Parce qu'Avalon ne le permettrait pas. Elle se doit de continuer pour ceux qui ne peuvent plus. Pour tout ceux qu'elle a perdu sur la route qui la conduise jusqu'ici. Une route qu'elle croyait enfin finie. Son refuge enfin trouvé, sa sœur à nouveau à ses côtés, des amis, un travail, une belle maison. Elle y a cru au bonheur. Et puis tout s'est écroulé. Encore une fois. A croire que ses fondations ne sont pas si solides que ça. A croire qu'elle passe son temps à mentir. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Démunie, désespérée, elle cherche des réponses dans le Ciel, espérant que celui-ci ne l'a pas complètement abandonné. Elle espère entre Sa voix dans sa tête, qu'Il la guide, lui montre le chemin. Dans le silence de la chapelle, ce n'est pas Lui qu'elle entend. Dans le froid qui la transperce, ce n'est pas Lui qui la réchauffe. Elle relève la tête au bruit de pas et ce n'est pas Dieu qu'elle voit. Peut-être un de ses envoyés. Peut-être pas. Bass est là. Bass est toujours là. C'est lui qui vient s'installer près d'elle, l'entourer de ses bras, la réchauffer de sa chaleur, la protéger. Elle ne l'avait pas remarqué, trop occupée à se lamenter, trop aveuglée par ses larmes pour voir. Elle a beau ne plus vouloir être si faible, elle ne peut pas contrôler son petit corps qui sursaute ni les larmes qui inondent son beau visage. Elle est trop fatiguée pour réussir à mettre un sourire sur ses lèvres, trop épuisée pour avoir l'air d'aller bien. Brisée par trop d'épreuves, elle laisse la vie l'accabler. Aucun mot ne sort de sa bouche. Ni de celle de Bass. Il se contente de la serrer dans ses bras. Le geste est chevaleresque et elle ne demande rien de plus. Rien qu'un peu de chaleur et de générosité. Un petit geste pour se sentir un peu mieux. Un petit geste pour se sentir aimé. Est-ce que Beckett a serré Malini comme ça aussi ? Un violent hoquet de sanglots la prend et elle sent ses poumons se vider. Elle ne panique pas. Elle a simplement peur. Elle réalise finalement qu'elle a perdu la seule personne qu'elle pensait ne jamais perdre. Elle réalise qu'elle a échoué. « Je suis désolée. » Articule-t-elle, avec difficultés. Désolée pour mes faiblesses, désolée que tu doives souffrir aussi. Désolée d'être un poids mort dans tes bras.
Bass Ferguson
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Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Mer 11 Oct - 15:34
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Elanor & Bass
Juillet 2017 Bass laisse Elanor pleurer contre lui, étouffant ses hoquets de ses bras qui serrent la jeune femme contre lui, comme une luciole qui cherchait à s’évaporer, à se fondre contre son torse. Il caresse doucement ses cheveux tandis qu’il la laisse pleurer tout son soûl, le cœur haché menu à chaque fois qu’il al sent tressauter contre lui. Il ne sait que faire, il n’a pas le pouvoir de recoller les morceaux d’une étreinte magique, il n’est pas capable de lui murmurer que tout ira bien, d’une façon ou d’une autre. Parce qu’il n’y croit plus depuis longtemps et que c’est elle censée lui insuffler l’espoir. La foi, Elijah la remis dans son cœur, goutte à goutte et maintenant qu’Elijah a suivi le chemin de son paternel, c’est de l’acide qui lui ronge le cœur qui descend des larmes du Christ en croix. Mais l’espoir, il s’y était accroché – il avait trouvé sa place, son nouveau foyer. Lorsqu’il n’y croyait plus, un sourire d’Elanor lui rappelait qu’il y avait du bon en ce monde – pas en lui, mais quelque part, et que se sacrifier avait du sang. Que son existence avait du sens grâce à ceux qui l’entouraient. Lorsqu’après octobre dernier, il avait perdu courage, il avait eu l’impression de revivre le cauchemar, chaque nuit, impuissant à faire quel que soit d’utile, elle lui avait promis qu’ils s’en remettraient. Qu’il y avait encore une raison pour lui de vivre. Elle le regardait, lui souriait, le tenait dans bras menus comme le soleil qui éclaire les premières journées de printemps. Mais ce n’est pas la première fois que les larmes d’Elanor trempent son sweat. Après les mots haineux de Malini. Après Pâques. Lorsque leurs vies ont continué à partir en vrac. Ça ne devrait pas être sa place – il ne devrait pas essayer de lui dire que tout va bien, à la réconforter. Ce devrait être le contraire. Elle doit tirer sa force de lui, lui l’espoir d’elle, c’est comme ça que ça marche. C’est comme cela que le monde a un sens. Mais tout fout le camp, et Bass devrait s’habituer à sécher ces larmes, à avoir mal au cœur, à se sentir brisé, chacun de ses os cassés en morceaux sur le bitume. Il n’y arrive pas. Il ne s’habituera jamais. Je suis là. Cela, cela n’est pas un mensonge. Il sait que ce n’est pas assez, mais il essaie. Alors il essaie de lui promettre qu’il est là pour elle, qu’il sera toujours là pour elle – qu’il ne finira pas par disparaître dans les bois même si l’envie le tenaille, qu’il ne se laissera pas dévorer vivant, martyr volontaire et suicidaire pour sauver leurs peaux. Il est là, il endure et il ne la lâchera pas. « - Ce n’est pas de ta faute, ce n’est pas de ta faute. » Il murmure doucement, une litanie rassurante qui passe ses lèvres pour mourir directement dans ses cheveux d’or. Après un long moment, il l’écarte doucement de lui, le tenant par les épaules comme si elle allait s’effriter entre ses doigts, ou qu’il allait la briser de la tenir trop fort. « - Tu n’as rien fait de mal, tu m’entends. Tu n’as rien fait de mal. » De toute ta vie, pense Bass alors qu’il la regarde, dans les yeux, le regard aussi aimant que perdu, malgré la fermeté de sa voix. Il ne comprend pas, les sourcils froncés, comment Elanor, d’entre toutes peut s’en vouloir, peut avoir quelque chose à se reprocher. Et il est inquiet pour, le visage chiffonné alors qu’il secoue légèrement la tête. Il relève légèrement son menton, son doigt quittant celui-ci presque aussitôt, petite chiquenaude pour lui relever la tête. « - Ne les laisse pas voler ta lumière, s’il te plaît » Plutôt une prière qu’une demande. Pitié. Ne la lui enlevez pas aussi.
Elanor Barnes
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Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Mar 24 Oct - 16:23
bass & elanor
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juillet 2017
Elle n'a que ces mots à la bouche. Des excuses vides de sens, quelques petits mots, une prière. Elle est désolée de tout sans savoir pourquoi. Désolée pour la vie qui n'a plus aucun sens et qui continue de s'écouler. Fleuve immuable que rien n'arrête. Comme les larmes qui coulent sur son visage, menace de la noyer. Le corps de Bass ne suffit pas à la rassurer, pas plus que son étreinte. Perdue, elle préfère s'abandonner au chagrin, faire taire la lueur d'espoir qui vit en elle. Elanor n'est plus vraiment Elanor. Elle laisse son étincelle de vie s'éteindre, n'a plus la force de garder sa flamme vivante et vivace. Pour qui ? Pour quoi ? Olympia a pourtant encore besoin d'elle et de sa foi. On continue de croire en elle même si ses ailes brûlent, qu'elle n'est qu'un pale reflet d'une jeune femme autrefois pleine de vie. Elle écoute la litanie de Bass sans y croire. Il y a toujours un fautif et en ce moment elle n'en voit qu'un seul. Elle. Elle et ses peurs irrationnelles. Elle et son inaction. Elle et son déni. Elle n'a rien fait. C'est vrai. Et c'est tout le problème. Elle est incapable de bouger, d'ouvrir la bouche au bon moment. Trop fragile, trop gentille. Elle pense d'abord aux autres parce qu'elle a déjà tout ce dont elle a besoin. Elle pense aux autres parce que c'est dans sa nature, presque dans son ADN. Elle ne sait pas faire autrement. Même maintenant elle pense à Bass et à la douleur qu'il doit ressentir. Elle voudrait arrêter de se lamenter et être un peu plus forte. Rien qu'un peu. Elle lève son regard embué vers lui. C'est un Bass trouble qui se dessine devant ses yeux mouillés. Toujours aussi bienveillant, quoiqu'un peu perdu, un peu triste aussi. A cause d'elle. A cause d'eux. A cause de la vie qui ne leur laisse aucun répit. « Je ne voulais pas causer de peine. » Ni de problèmes. Elle voulait juste vivre sa vie. S'éloigner. Oublier. Elle voulait prétendre qu'il n'y avait rien dans son cœur, que tout ça n'était qu'une illusion. Elle croyait pouvoir réussir à duper son cœur et son esprit. Elle pensait sincèrement pouvoir commencer un nouveau livre. Elle aurait voulu gommer tous ces chapitres pleins de souffrances et qui pourtant l'ont amené jusqu'ici. Sans ça, elle n'aurait jamais retrouvé Avalon. Elle n'aurait jamais partagé cette belle amitié avec Bass. Elle n'aurait pas vécu. Elle serait morte à New-York avec tous les autres. « Je ne sais pas quoi faire. » Prise d'un violent hoquet, elle presse sa petite main contre sa bouche pour faire taire ses sanglots. Elle a déjà eu mal comme ça. Une fois. Elle se souvient avoir passé des jours sans parler, muette, aveugle au monde extérieur. Elle se souvient d'avoir appris à vivre de nouveau. Pour les autres. Mais cette fois, elle ne pense pas en être capable. Pas encore. C'est trop. « Je ne veux pas abandonner. » Pourtant elle a déjà baissé les bras. Elle n'arrive plus à se lever. A assumer. C'est trop difficile. La vérité lui explose à la figure et elle entends en boucle les paroles malfaisantes de Malini. La voix de Beckett. Les autres. Tous ceux qui ne font que confirmer la chose. La vérité lui transperce le cœur, plus tranchante qu'un poignard. « Mais... c'est trop tard. » Elle sanglote, minable, pathétique. Ils ont tout volé. Coquille vide, son regard se voile. Elle disparaît Elanor, avalée par les vagues du monde. Balayée par des vents trop puissants. « Je ne comprend pas Bass. Je ne comprend pas. » La situation la dépasse, menace de la tuer. Elle ne veut pas comprendre. Parce que ça pourrait l'achever. Parce que ce serait encore plus difficile que tout ça. Parce que si elle avoue, formule à voix haute ses sentiments, alors ce sera terminé. Elle effacera le passé. La réalité lui explosera au visage. Et elle perdra bien plus qu'un ami.
Bass Ferguson
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Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Sam 25 Nov - 19:05
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Elanor & Bass
Juillet 2017 Il la serre dans ses bras, avec force. Une force qu’il avait oublié avoir ces dernières semaines, à sentir le monde glisser sous ses doigts, et la force lui manquait au point de le rendre chancelant, hagard. Il la serre dans ses bras comme si cela lui permettrait de s’embraser à nouveau. Qu’il puisse décalquer ses muscles à lui dans son petit corps à elle, que la joie, l’espoir qu’elle lui a insufflé au compte-goutte depuis qu’ils se sont rencontrés, ressurgissent soudainement et retournent à elles, au centuple, comme si passé par les expériences de Bass avait été nécessaire pour fleurir en tant que lumière, rayonnante comme une auréole autour d’Elanor. Il attend, sans poser de questions, simplement à écouter le rythme de ses sanglots et les battements de son cœur. Il fronce les sourcils en l’entendant parler de faire de la peine ? Faire de la peine Elanor Barnes ? Il avait mal au cœur à la voir pleurer, oui. Il avait… il s’était senti brisé en petits morceaux lorsqu’il avait perdu Malini, lorsqu’il avait du la voir partir, remonter la rue et qu’il luttait pour ne pas laisser de larmes couler au milieu de la grande rue, des passants. Il avait eu de la peine lorsqu’il l’avait trouvé en pleurs après le passage de Malini. Lorsque discuter à voix basse avec Avalon réveillait la sourde constatation que Beckett briserait ce qu’il aimait en Elanor. Mais, elle faire de la peine ? Elle n’en serait jamais capable volontairement. Et encore moins à quelqu’un d’aussi usé, brisé, perdu que Bass, il avait déjà vu, vécu, et commis pire que tout ce qu’elle pourrait imaginer de méchanceté. Même s’il ne voyait pas ce que lui pouvait bien venir dans la conversation. Il s’était senti misérable, pitoyable, mort à l’intérieur. C’était pour cela qu’il s’était caché comme un enfant sans foi, derrière l’autel pour laisser la douleur sourdre hors de son corps, dans le silence de la chapelle. Elanor lui permettait de croire qu’il avait encore une raison d’être là, quelqu’un à aider, à protéger. Bass secoue la tête de droite à gauche, de gauche à droite, lentement. Fermement. Non, non. Il essuie les larmes naissantes du pouce, sans réussir à articuler un mot, son regard doux se perdant juste sur ses traits. La liste des choses que Bass ne comprend pourrait faire un de ses gros livres qu’il n’a jamais lu. Il ne cherche pas à comprendre, son esprit est trop pragmatique, trop celui d’un survivant, depuis qu’il sait marcher, pour cela. Comprendre apporte peut-être du repos à l’esprit, à l’âme. Peut-être – ou pas. Ce n’est pas ce qu’il ne peut comprendre qui le maintient éveillé la nuit, ce n’est pas aussi simple. Mais comment lui dire que ce n’est pas grave, de ne pas comprendre ? Qu’il faut faire avec ? « - C’est ce que j’aime de toi. » Il lâche doucement, attentif. Pas qu’elle soit idiote, et Bass lève la main pour l’empêcher de dire des idioties. « - Tu ne comprends pas comment on peut être horrible. Lorsque je suis arrivé, ici, je ne comprenais pas comment on pouvait… s’entraider, et avoir de l’espoir. » Elle l’avait aidé à s’intégrer ici. Bass remonte ses genoux sur le banc de bois, dans un mépris total du fait qu’il doit se plier en deux pour ça. Il continue à l’observer attentivement, et passe une main sur sa propre joue, chassant les émotions qui le noyaient avant qu’il ne l’entende hurler. Il s’éclaircit la voix. « - Qu’est-ce que tu ne comprends pas ? » Il pouvait deviner l’ensemble. Beckett. Les morts. Beckett. Malini. Le sexe et le désir qui supplante la civilisation, dans sa pulsion de mort. Il pouvait deviner qu’il comprendrait et qu’il se sentirait minable d’être capable de le faire, face à son innocence pure à elle. Il lui prend doucement la main, sa main sur laquelle il hallucinait encore toujours le sang d’Elias, qu’il déteste, qu’il sent sales, mais qu’il s’efforce d’utiliser pour prendre ses doigts, sans trembler – en vain. Tout ça pour réclamer une promesse à mi-voix, qui se veut réconfortante. « - Je suis là. Tu ne peux pas m’abandonner, ici. Okay ? Je suis là pour toi.»
Elanor Barnes
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Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Jeu 28 Déc - 12:04
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Elle aurait peut-être mieux fait de ne pas parler. Elle aurait dû tenir sa langue comme elle le fait toujours. Elle s'était sentie pousser des ailes, convaincue du bien fondé de ses paroles, de ses actes. Si sûre d'être dans le vrai, d'avoir vu juste. Elle a cru pouvoir être comme les autres, aussi forte et convaincante. Mais non. On ne peut pas changer si facilement et Elanor demeura Elanor, petit ange fragile aux ailes brisées. Et c'est peut-être mieux comme ça. Elle ignore ce qui la prit, pourquoi elle a soudainement ressentie le besoin d'être différente. A trop regarder les autres, a entendre Malini parler avec aisance et confiance, elle a voulu toucher du doigt une personnalité qu'elle ne sera jamais. C'était idiot de sa part. Vaine tentative pour retenir le temps, garder un semblant de contrôle sur sa vie et les événements. Son échec flagrant parle de lui-même. Assise sur un banc froid de la chapelle, coincée entre les bras rassurants de Bass, Elanor épuise ses poumons. Bientôt, toute l'eau de son corps se sera évaporée dans des larmes salées qui s'écrasent tout autour d'eux. Si la présence de Bass l'apaise, il ne parvient pas à lui faire oublier la réalité, à lui faire croire à un mauvais rêve. Elle le laisse effacer les larmes de son petit visage souillé, comme si ce geste allait effacer tout le reste. Entendre sa voix la rassure, calme ses tremblements qu'elle croyait incontrôlables. Dans cette situation, Elanor n'est plus aussi pleine d'espoir. Sa lumière s'éteint et c'est presque comme si elle s'était enfouie dans le cœur de Bass qui prend sur lui pour la rassurer alors qu'il avait l'air aussi abattu qu'elle. Elle s'en veut de ne pas être si forte, de ne pas être capable de se relever d'un événement aussi banale, aussi insignifiant. C'est l'accumulation des mauvaises nouvelles qui l'accable complètement, la maintien au sol.
Elle fronce les sourcils, cherchant à comprendre les propos de son ami. Il s'avère qu'il dit vrai. Bass a raison. Elanor ne comprend pas le mal. Petit être remplie de lumière, elle ne comprend pas que certains portent en eux les ténèbres. « Tout. Rien n'a de sens. » Son petit monde s'écroule tandis qu'elle s'efforce de le maintenir à bout de bras. Elle n'a plus la force de se battre et Elanor le sait : elle va lâcher prise très bientôt. « Je ne sais plus ce que je dois faire. » Complètement dépassée, elle n'est plus certaine qu'être la bonté incarnée apporte quoique ce soit. N'est-ce pas ce que Malini lui a fait comprendre ? Doit-elle arrêter ces niaiseries, enfin grandir ? Elle n'en a pas vraiment envie. Ce n'est pas das ses gênes. Élevée en petit poupée, elle a grandi en croyant fermement en l'humanité. Elle a évolué en offrant des sourires, donnant de l'espoir à ceux qui se perdait dans les ténèbres. Aujourd'hui, c'est elle qui se perd et qui demande de l'aide. « Est-ce que j'ai eu tord ? Est-ce que j'ai mal fait ? » Elle cherche des réponses. Ses yeux clairs noyés dans des larmes infinis se perdent dans ceux de Bass qui implorent une promesse qu'elle ne se sait pas capable de tenir. Les rôles s'inversent et il lève les ténèbres qui encombrent sa vue, brouillent ses sens. Elle est soulagée d'entendre ces mots et respire un peu mieux à l'idée que Bass sera toujours là pour la protéger, l'épauler. « Je ne veux pas abandonner. » qu'elle répète, faible, secouée d'un énième sanglot qui parcoure tout son corps. Elle ne peut pas abandonner Bass qui l'a toujours épauler comme un frère. Véritable membre de sa famille, elle ne supporterait pas de le perdre au même titre qu'Avalon. Ils sont ses piliers, ses raisons d'avancer, de ne pas perdre complètement la tête. « Je reste avec toi. » Pas question d'aller voir ailleurs. Pas question d'abandonner Olympia et ses braves gens, sa famille. Elle se sert à lui, l'entourant de ses petits bras, espérant très fort qu'il ne disparaisse jamais.
Bass Ferguson
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Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Mer 24 Jan - 13:31
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Elanor & Bass
Juillet 2017
Rien n’a de sens et le visage de Bass se tort d’un sourire sans joie. Un sourire en coin qui illumine ses traits mais ses yeux presque blancs dans la lumière de la chapelle sont des puits sans fonds, sans âme, vides. Il envie Elanor de se désespérer encore à cette révélation, cette conscience cynique qui creuse petit à petit l’abdomen de Bass. Depuis 35 ans. Rien n’a de sens, rien n’est juste. On peut être juste, bons, aimant, travailler de toute son âme, se donner jusqu’aux os pour sa famille, et finir enroulé dans le tapis de son salon, en prison, sans force et sans vie, sans espoir. Rien n’a de sens. Ni avant, ni après l’apocalypse, et la juste rétribution est un mensonge inventé par ceux ayant bâti cette église. Bass aimerait tellement y croire que les larmes brûlent à son tour le coin de ses yeux. Malini pourrait le comparer aux masques de théâtre antique, de carnaval, de tous ces lieux et époques dont le bougre rustre et non cultivé n’a jamais entendu parler : la vision serait belle, digne d’une peinture, peut-être. Dans un autre monde. L’ange brisé, aux larmes ravageant ses joues, le corps frêle ébranlé de sanglots. La brute, le démon en repentance, qui l’enveloppe de tout son corps immense, comme pour la protéger des rayons de soleil poussiéreux et éteints qui traversent les vitraux jusqu’à eux, souvenirs d’un temps où l’église apaisait les âmes. Il ferme les yeux pour voiler la naissance de larmes avortées, tandis qu’une grimace en forme de sourire sépare sa barbe en deux, rictus envers le tout puissant, dénué de joie. Il ne sait plus ce que c’est que sourire ces derniers mots, les regrets et remords ont pourrit jusqu’à la moelle de ses sentimens. A leurs pieds, la haine des autres, l’impossible sens, l’espoir démuni, piétiné par les regrets et les incompréhensions. Elle était sa lumière. Elijah était son guide. Ils lui disaient quoi faire, et lui apportaient du sens, remettant espoir et amour de Dieu dans son cœur perdu. Grâce à eux, il pouvait être pardonné, grâce à eux, il pouvait être utile, se racheter dans l’existence et dormir en paix. Mais plus rien n’a de sens, l’idole est tombé, l’ange est en pleurs.
Il ne sait pas ce qu’Elanor doit faire. Ce qui est juste, ce que tu estimes être juste est creux. Il a toujours été niais et nul quant à savoir qui doit être fait. Idéaliste influençable, manipulable. Tu sais ce que tu dois faire est creux, vide, et ne lui ferait que du mal. Il dépose un baiser sur ses cheveux, un nouveau et ses mains usées par la mort caressent ses cheveux, la berce jusqu’à ce qu’elle s’apaise ; Il n’a que son cœur et sa gentillesse à lui offrir, lui qui par ces mêmes mains a meurtri l’homme qu’elle est censée aimé. Sa gorge se bloque et il rive son regard à celui d’Elanor. « - Malini a tort. » Il articule lentement, pour la convaincre et se convaincre, tandis qu’une ombre passe sur son visage. Il se souvient lui avoir dit qu’elle était mauvaise, envieuse, qu’elle n’égalerait jamais Elanor, qu’elle ne comprenait jamais ce qu’ils essaient de construire ici, et ce qu’il doit à Olympia. « - Elle détruit tout ce qu’elle touche. » Et je l’aime pour cela. Elle lui manque cette femme, chaque jour, c’est une gêne dans sa poitrine à y penser. Elle lui manque, parce qu’il n’a rien avoir avec Elanor non plus, parce qu’il ne vaut pas mieux que Malini et qu’elle est la seule à pouvoir faire vibrer son âme dans son entireté, sans le faire se sentir mal à l’aise, pas à sa place, incomplet et mauvais ou trop bon. Elle lui manque.
Il enveloppe Elanor dans ses bras, et la serre avec force, comme pour combler ce manque par l’empreinte du corps d’Elanor contre le sien. Son regard se trouble, et se perd sur les dalles de la chapelle vidée de toute présence métaphysique. Oui, il comprends les pleurs d’Elanor, mais ses yeux se sont asséchés, il ne reste que sa respiration, lente et basse, comme pour apaiser Elanor de manière inconsciente. « - On va s’en sortir ; Nous sommes une famille. » Il murmure, et c’est une promesse qu’il fait à lui-même alors que son cœur est écorché de milles épingles qui s’enfoncent dans sa poitrine à chaque respiration. Il a perdu Elias. Il a perdu Malini ; Il a perdu ses rêves d’une vie meilleure, et d’un foyer. Il refuse qu’Elanor ressente ce qu’il ressent, de l’entraîner dans sa chute et sa douleur.
Elanor Barnes
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1093
visage : emily kinney
crédit : blossom & crimson tiger & sign by ad astra
survit depuis le : 04/11/2016
capsules de troc : 3040
Sujet: Re: how do you live in a world of fog ? Lun 12 Fév - 17:16
bass & elanor
« There are some things that time cannot mend. »
juillet 2017
Elle pensait trouver une réponse en ce lieu saint, autrefois béni de prières et de bonnes volontés. Elle n'y trouve que le silence et l'écho de ses propres sanglots, rappel douloureux de la solitude dans laquelle elle se trouve. Elle s'accroche à Bass de toutes ses maigres forces, de tout ce qui lui reste d'humanité et de vie. Elle s'accroche à lui comme pour prouver qu'elle n'abandonne pas, qu'elle a encore besoin de lui pour s'ancrer dans cette vie. Elle ne veut pas abandonner, refuse de toucher le sol et d'y rester. Elle dit non à ses faiblesses, non à ces blessures qui lui martèle le corps, la laisse tremblante. Si elle se laisse abattre, laisse ses démons l'emporter alors qui sera là pour sourire ? Qui aura le courage d'égayer les sombres journées à venir ? Elle ne peut pas décevoir ses proches, ne veut pas. Elle ne s'accorde finalement que très peu de moments de faiblesses. Elanor c'est le soleil d'Olympia, elle réchauffe les cœurs avec son sourire candide et ses mots pleins d'espoir. Mais de l'espoir, elle n'en n'a plus beaucoup Elanor. Elle se sent stupide à espérer, à croire à un monde qui n'existe plus. A croire que l'humain est encore bon. Bass l'est. Il la protège, la fait se sentir mieux avec ses quelques mots, ses gestes tendres. Ses sanglots s'apaisent, sa respiration se calme mais les larmes elles, restent, coulent sur ses joues, vont se noyer dans les creux de son cou. Elle sourit tristement, repensant douloureusement aux paroles de Malini. Tord ou pas, la recruteuse du ranch avait touché à un point sensible, sonnait l'alerte dans sa petite tête. Peut-être est-elle effectivement trop pleine d'espoir. Peut-être. Mais Elanor préfère y voir une force. Bass a raison. Elle ne doit pas changer. Elle doit poursuivre sur cette voie et continuer de croire en l'humain, en la vie. Alors oui, Malini a tord de vouloir la changer, d'insulter sa façon d'être. Elanor n'a rien fait pour mériter toutes ces souffrances, même si son inaction n'a pas aidé. Elle garde le silence, appréciant le calme de la chapelle, leurs respirations qui se répondent. Les minutes s'écoulent et elle se détache de lui pour planter ses grands yeux bleu dans les siens. « Oui. Tant qu'on est ensemble, ça ira. » Elle y croit sincèrement. Tout ira bien parce qu'elle sera là pour lui et qu'il sera là pour elle aussi. Ils sont une famille. Ils se sont trouvés, se sont choisi et continuent leur route ensemble, côte à côte. « Est-ce que tu veux venir manger à la maison ? » Elle retrouve des couleurs, chasse les larmes de son visage et vient y accrocher un sourire plus ou moins sincère. Elle n'est pas encore pleinement remise, sait que la route sera encore longue. Pourtant, Elanor se sent un peu mieux. Moins seule aussi. Elle est heureuse de vivre à Olympia, parmi des gens bien au cœur aussi grand que le sien.