Sujet: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Mar 5 Fév - 22:12
Peyton Abel « It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind »
Il pleuvait. D’aucun aurait pu y voir là une reflection de son esprit mais la météo, elle en avait rien à foutre de ça. Et c’était juste un putain d’orage, qui vous gâchait la vue et l’ouïe et rendait un trajet ordinaire trois fois plus dangereux parce qu’on ne savait pas prévoir grand-chose. En temps normal, et vu la rareté de ce genre de déluge ici, on s’abstenait de bouger quand on avait le choix. Aux portes d’Olympia, on mit plus de temps qu’à l’ordinaire avant de le reconnaître, le manteau cache-poussière et la grisaille trouble de la pluie battante gênant les gardes perchés là-haut. Mais les canassons étaient un bon indice… la silhouette du gamin à l’avant de la selle aussi. Forcément, on ne l’attendait pas, ou pas avec une semaine d’avance en tout cas. Le passage lui fut ouvert, la jument abandonnée à l’entrée avec ceux des deux cavaliers qui l’avaient escorté jusqu’ici. Il attrapa au vol le garde qui, il le savait, allait prévenir Peyton, prétextant qu’il était encore très bien capable de s’annoncer tout seul. L’autre… il paraissait jeune, en âge comme en ancienneté à ce poste. Jeune donc influençable devant le regard acier du cavalier ; il obtempéra après quelques secondes d’une lutte interne évidente et lui indiqua où trouver l’olympienne. En retour de quoi il se retrouva avec le mioche à conduire séance tenante jusqu’à l’infirmerie où l’on saurait le prendre en charge.
S’il frappa à la porte du bureau par principe, Abel n’attendit pas de réponse avant de s’y introduire. Elle était seule là-dedans après tout et lui, il n’avait pas de patience, pas aujourd’hui… Il referma derrière lui et tourna la clef ; elle se leva en reconnaissant son "invité" et il traversa la pièce en quelques pas d’une foulée ample, la rejoignant sans lui laisser le temps de lui poser la moindre question, d’exprimer la moindre surprise quant à sa venue imprévue ici. Il ne la laissa pas parler parce que parler, c’était mettre les mots sur la raison de sa présence, sur un potentiel problème… Sa bouche s’empara de celle de l’olympienne, farouche et possessive, et ses mains lui agrippèrent les hanches, pressantes, demandeuses. Et il savait que faire cela n’était rien d’autre qu’une fuite en avant pour retarder l’inévitable mais il s’y employa tout de même avec une sorte de désespoir furieux, refusant de rendre à Peyton le moindre espace, la moindre possibilité de se dérober, insistant jusqu’à ce qu’elle lui cède et finisse par lui donner ce que réclamaient ses gestes exigeants. Agacée par son comportement peut-être, elle le poussa dans son fauteuil et lui imposa ses propres règles. Il n’y eut pas vraiment de plaisir. Il était encore en elle, le souffle court d’un orgasme bâclé, lorsqu’elle lui demanda finalement ce qui n’allait pas. Silence. Assise à califourchon sur lui, Peyton le surplombait et il soutint un instant son regard scrutateur avant de fuir la confrontation, venant appuyer son front contre l’épaule de l’olympienne. Silence, toujours. Les doigts se crispèrent contre la peau d’albâtre de sa compagne ; dans sa nuque, ses cheveux détrempés par la pluie laissaient filer à intervalles irréguliers quelques gouttes désagréablement froides. « Silas », il laissa échapper enfin, relevant la tête vers elle. Quoi d’autre ? Il ne serait pas venu ici que pour elle, non ?
Peyton Yates
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Sujet: Re: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Mer 6 Fév - 1:35
- it’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind. -
Les lèvres pincées, l’air contrit et les yeux rivés aux nombreuses annotations quelque peu brouillons, Peyton réévalue encore une fois, et non sans une certaine lassitude, l’état actuel des stocks de la ville. Depuis la mise à sac du grand marché de la Carrière, sans compter sur l’empoisonnement d’une partie de leurs vivres, les stocks d’Olympia sont mis à mal et ont pour le coup largement diminués. Le don était nécessaire mais pour le moins coûteux. Heureusement, la situation n’est pas critique, mais cela n’empêche guère l’Olympienne de la prendre d’ores et déjà en compte. Il vaut mieux prévenir que guérir. Surtout en sachant que Lazare et ses sbires ont une sale tendance à ralentir leurs raids. Un souci de plus à ajouter à la liste donc, une très longue liste d’ailleurs. Peyton soupire, referme finalement le maudit carnet, repoussant ce dernier sur le bureau et clôt l’espace d’un instant ses paupières. Elle ne sait plus à quand remonte exactement sa dernière nuit sans aucune once d’insomnie. Plusieurs semaines ? Mois ? La révélation concernant le virus Lazarus et l’évolution de ce dernier impliquant un nouveau de type de rôdeurs n’a pas franchement contribué à lui octroyer quelques nuits sereines. Elle doit également l’admettre, l’idée qu’elle se rapproche de plus en plus de la tragique date d’anniversaire d’Isaac semble raviver certains souvenirs douloureux. Mais, elle ne veut pas y penser, pas déjà, ce n’est pas maintenant, pas encore pour tout de suite. Il faut qu’elle reste concentrée, sur l’antiviral notamment, c’est primordial. Machinalement, elle masse ses propres tempes du bout des doigts, comme pour tenter en vain d’apaiser ses maux.
Surprise, le myocarde manquant un battement, elle sursaute. Sauvée par le gong, tirée d’une douloureuse nostalgie. La silhouette d’Abel Rhodes se dessine distinctement dans l’encadrement de la porte tandis qu’un flot de questions la submerge. Qu’est-ce qu’il fiche ici ? Est-ce qu’il s’est passé quelque chose de terrible ? Non pas qu’elle considère comme indésirable la présence du Cavalier. Mais, la mine sinistre et tourmentée de ce dernier ne lui indique rien qui vaille. Mauvais pressentiment. Le silence domine la pièce tandis qu’elle quitte son bureau, venant à la rencontre du Rider. Que se passe-t-il ? Est-ce que tout va bien ? Sont les deux questions supposées briser ce mutisme pour le moins déroutant, à l’exception près qu’elles ne franchiront jamais la barrière de ses lèvres, pas cette fois. Il n’est pas décidé à parler, pas décidé à la laisser parler non plus. Ses mains, rustres, précipitées, dévalent le long de ses hanches, emprisonnant son corps contre le sien. Ses lèvres, abruptes, catégoriques, pressent les siennes, l’enchaînant dans un baiser autoritaire. Il est en colère, blessé, furieux, effaré, presque… désespéré. Un moment, elle tente de se soustraire à son emprise, souhaitant interrompre cette impérieuse étreinte, s’extirper de sa poigne pour le moins inflexible. L’instant d’après, elle cède, répondant aux impulsions du Cavalier, comprenant rapidement qu’il n’a aucune intention de lui accorder la moindre chance de se soustraire à son emprise farouche. Pour le moins légèrement excédée, elle l’avoue, d’être ainsi privée de son libre-arbitre, elle finit par réacquérir ne serait-ce qu’un semblant de contrôle, poussant Abel dans son fauteuil et reprenant en quelque sorte les rênes de cette situation pour le moins confuse. L’étreinte est sauvage, brusque, presque primaire. Les gestes sont empressés, possessifs, abrupts. Rien d’autre que du sexe, ni plus ni moins. Une diversion pour l’esprit. Un simple exutoire, ce dont il a besoin en somme. Une brève échappatoire n’étant cependant qu’éphémère.
« Qu’est-ce qui ne va pas, Abel ? » Encore assise à califourchon sur lui, leur ébat à peine achevé, elle le toise de ses prunelles pour le moins intransigeantes. Elle veut des réponses. C’est le silence qui s’installe pourtant au cœur de la pièce, reprenant possession du lieu. Elle n’est pas franchement surprise. Il n’est pas doué pour se livrer. Elle sent les doigts du Cavalier se crisper contre sa peau tandis qu’il prononce le prénom de son fils. Elle comprend mieux. En une seule et unique fraction de seconde, l’aigreur et l’exaspération éprouvées à l’égard d’Abel Rhodes s’envolent. Silas est ici, déjà. Il est trop tôt, plus tôt que prévu. L’angoisse lui noue soudainement l’estomac, s’emparant de son être. Elle s’est prise d’affection pour le gosse, elle l’avoue. Les mains de l’Olympienne glissent dans les cheveux du Rider, alors que le menton trouve sa place contre le sommet de son crâne. Elle ferme les yeux, resserrant son emprise. Les secondes défilent, peut-être même quelques minutes, leurs souffles comme unique symphonie, les gestes exprimant ce que les mots ne peuvent dépeindre. De toute façon, il n’accepterait jamais aucun mot d’excuse, d’apitoiement, de sa part, ni de la part de personne d’autre d’ailleurs. « L’examen des échantillons prélevés sur Jackson s’est terminé hier. » Qu’elle lâche finalement, relâchant son étreinte et accordant de l’espace à l’aîné des Rhodes. Elle se relève, ne tardant guère à retrouver une tenue décente. « Ils vont s’en servir pour l’élaboration du nouvel antiviral. » Mais, cela risque de prendre du temps. Peyton n’est pas certaine que Silas en dispose encore énormément et cette fatalité lui brise le cœur. « Est-ce qu’il a développé de nouveaux symptômes ? »Dis-moi que non. Elle espère qu’il s’agit simplement d’effets secondaires dus à l’antiviral actuel. Est-ce que c’est vraiment mieux ? Elle n’en sait rien. Elle a bien l’impression que le remède est sur le point de bousiller le système immunitaire de Silas.
Sujet: Re: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Sam 9 Fév - 21:11
Peyton Abel « It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind »
Peyton s’écarta de lui et il quitta le fauteuil à son tour, imitant l’olympienne en réarrangeant promptement les fringues débraillées. Les gestes machinaux et le regard perdu dans le vague, il se dirigea à la fenêtre et l’ouvrit sur le déluge extérieur, lequel ne semblait toujours pas vouloir donner l’air de se calmer. Mais il ne faisait pas froid, l’hiver texan leur concédait au moins ça… Le Zippo crachota une paire de fois avant de lui sortir une flamme décente pour embraser l’extrémité de la clope. « Ce sera trop long », il répliqua sans la regarder, dos à elle et les coudes appuyés contre le rebord de la fenêtre. Conclure un examen était une chose. Déterminer comment utiliser ses résultats à bon escient, une autre. Et quant à arriver à un produit fini et utilisable… il aurait fallu un miracle pour pouvoir se vanter d’un résultat concret dans les prochaines semaines. Or les miracles, Abel avait toutes les raisons du monde de les mépriser. « Je sais pas s’il pourra attendre jusque-là, Peyton… » Dans sa voix, le trouble était clairement perceptible bien qu’il s’efforçât au mieux de tout ravaler en lui-même. Bah, c’était ça ou la colère, une colère vaine cherchant une cible pour se défouler jusqu’à épuisement comme il avait utilisé Peyton, lui, pour évacuer sa frustration face à une situation sur laquelle il n’avait aucun contrôle. Si au moins il y avait un responsable à pointer du doigt, quelqu’un qu’on pourrait lui mettre sous le nez là tout de suite, et sur lequel il pourrait déverser tout ce qu’il gardait en lui depuis que Silas était tombé malade… Mais Lazare n’était rien de plus qu’un nuage de fumée, insaisissable, et il pouvait bien le haïr de toutes ses forces que cela ne changerait rien à la situation.
« Non, pas encore. » Il tira sur la roulée, et sa main tremblait légèrement. Pas de peur ou d’angoisse, non, mais de cette rage qui bouillait sous la peau. De toute évidence, le sexe n’avait pas suffi à le calmer. « Il est malade, c’est pas la première fois. » C’était la première fois qu’il lui en touchait mot cependant, sans doute parce qu’il y avait plus qu’un front un peu trop chaud qu’on qualifiait de phénomène isolé, désormais. Peut-être avait-il simplement espéré que cela passerait avec le temps… Mais les espoirs, il avait eu bien assez d’occasion pour s’en rendre compte, ne menaient le plus souvent qu’à une déception encore plus grande. Entre ses doigts, la clope à moitié consumée s’écrasa contre le rebord de la fenêtre sous l’effet d’un geste rageur ; l’espace d’un instant, ce fut comme si tous les soucis du cavalier s’étaient cristallisés dans l’objet. Il se retourna vers Peyton, la contrariété brillant comme une flamme au fond de son regard. Bien sûr, l’agacement qui l’agitait n’était pas pour elle, mais ça ne l’empêcha pas de gonfler crescendo au fil de ses propos. « Sauf que c’est de pire en pire. Cette merde d’antiviral est en train de complètement le dérégler. Je m’en fous qu’il résiste au virus, si c’est pour crever derrière d’être incapable de se nourrir correctement ou d’une montée de fièvre trop forte, merde ! » Fin prêt à exploser, Abel. Mais il se battrait pour son fils, il ne lâcherait rien tant que subsisterait une possibilité, et ce peu importe ce que cela pouvait bien inclure. Dans l’immédiat, Silas pouvait être monitoré à Olympia, surveillé rigoureusement afin de limiter la casse. Ils savaient que l’antiviral actuel n’était pour le gamin qu’une solution à court terme, mais entre le fait d’en être conscient, et celui d’assister aux dommages que le vaccin était en train de créer au fil de ses injections trop rapprochées…
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Sujet: Re: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Sam 9 Fév - 22:07
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Le temps. Une notion complexe, incontrôlable, et pour le moins abstraite. Plus de temps, toujours plus de temps. Du temps pour aimer. Du temps pour grandir. Du temps pour s’épanouir. Du temps pour trouver sa place. Du temps pour vivre tout simplement. Cela n’est-il guère ce que tout le monde désire ardemment ? C’est ce qu’elle souhaite, Peyton. Du temps pour Silas. Elle n’imagine pas l’injustice qu’Abel doit ressentir à cet instant précis, ni même la douleur lui étreignant le cœur, et encore moins la rage s’imprégnant de son être. Elle ne sait pas quoi dire, parce qu’il n’y a tout simplement rien a dire. Aucun mot ne peut soigner, réconforter. Elle ne veut pas lui mentir. Elle n’est pas persuadée que Silas puisse tenir jusqu’à l’élaboration du nouvel antiviral. L’actuel est sur le point de le détruire peu à peu, tel un énième fléau. Un remède qui tue. Il faut garder espoir. C’est ce que lui répète Alma, Evie, même Willa. C’est facile pour elles, de lui dire cela. Les espoirs de Peyton ont été réduit en poussière il y a presque un an. Désormais, elle ne souhaite plus s’en remettre à ce fameux espoir. Mais, elle tente de rester optimiste, de conserver un semblant de foi. Que peut-être faire d’autre après tout ? Elle est totalement impuissante. Elle n’est pas scientifique, pas médecin. Alors, elle se contente de rester auprès de Silas lorsqu’il séjourne ici, de lui changer les idées, de subir ses combines, d’être présente, tout simplement.
Une pointe de soulagement apaise l’esprit agité de l’Olympienne alors qu’Abel l’informe que le môme n’a guère développé de nouveaux symptômes. Une petite victoire, rien d’exceptionnel, elle le sait, c’est pour cette raison qu’elle n’en montre rien. Elle se contente de garder le silence, mordillant l’intérieur de sa joue. Dos à elle, elle observe ses muscles tendus, sa posture affligée. Encore une fois, l’impuissance l’envahit. Elle ne sait ni quoi faire ni quoi dire. Elle ne sert strictement à rien, non. Si ce n’est, éventuellement, d’un futur réceptacle à la colère du Rider. Elle n’arrive même pas à lui en vouloir d’avance face à cette perspective peu enchantante. Elle a le sentiment que c’est la première fois qu’il se confie vraiment à elle depuis des lustres. D’ailleurs, ce n’est pas qu’un sentiment, c’est la réalité. Il lui confirme ce qu’elle ne veut pas vraiment entendre, ce qu’elle sait déjà. La fièvre, les plaintes de Silas. Elle les connaît. Alma lui avait assuré que ce n’était que des symptômes isolés. Mais, il semblerait que ce ne soit plus le cas désormais. Lors des rares fois où Silas s’est avéré être ainsi mal en point au sein d’Olympia, elle a veillé sur le môme, avec un instinct de protection qu’elle ne s’imaginait même pas, se relayant avec Willa lorsque la fatigue la gagnait. Elle pensait, espérait plutôt, que cela ne se reproduirait plus. Foutu espoir, encore lui. Abel lui fait à nouveau face, au bord de l’implosion, elle le voit. Ses prunelles fixent son regard d’acier, ne s’en détachent pas. Il dit vrai, tout est vrai. Silas ne peut pas attendre. Mais, l’antiviral 2.0 a besoin de temps. S’il arrête son traitement actuel, il meurt. S’il continue ainsi, il meurt. Que faire alors ? « Peut-être qu’il faut espacer les doses. » Sans pour autant le laisser se transformer en monstre, mais espacer les doses permettrait à son corps de mieux assimiler l’antiviral, de gagner du temps. Il risquerait de développer de nouveaux symptômes… Mais, le remède actuel le tue lentement de toute évidence. Et si, son système immunitaire devenait trop faible, incapable d’assimiler le prochain traitement, ce serait la fin. Alors, autant tenter le tout pour le tout. « Il devrait rester ici, être surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre mais si on peut gagner du temps… » Elle sait qu’il n’aime pas ça, Abel, elle le comprend. Mais Olympia dispose d’un matériel non-négligeable. « Sinon, il y le sérum. Evie et d’autres travaillent dessus. Il est presque au point, mais étant donné son état je ne suis pas certaine non plus que ce soit l’idéal de lui administrer ce dernier. » A voir avec Evie. Mais, elle doute que Silas le supporte. Un putain de beau merdier en somme.
Sujet: Re: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Dim 10 Fév - 1:05
Peyton Abel « It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind »
Et qu’est-ce qu’il attendait au juste d’elle, en abordant ce sujet ? Qu’elle contre toute la noirceur qui lui oppressait les pensées en lui annonçant une bonne nouvelle inattendue ? Non, il savait très bien que ce ne serait pas le cas. Il n’y avait rien qu’elle puisse dire, rien qu’elle puisse faire, pour changer quoi que ce soit à la situation désastreuse dans laquelle son fils était enlisé et risquait de s’y perdre. Rien sinon attendre, tenter de retarder ce qui lui semblait pratiquement inévitable désormais… Elle parla de l’éventualité de garder Silas en permanence ici et Abel sentit les muscles de ses épaules se nouer davantage, la simple idée de l’abandonner ici… Olympia n’était pas si éloignée que ça du ranch, mais tout de même beaucoup trop pour qu’il puisse se permettre des visites trop fréquentes. Et il ne pouvait pas délaisser la Crimson Valley, pas en ce moment où elle avait un besoin crucial qu’il soit présent après Jackson et ses complices exécutés, après la décision controversée qu’il avait pris vis-à-vis de la traîtresse. Chacune de ses absence était une porte laissée ouverte à un complot éventuel. Et toutes les fois où il ne se montrerait pas ici, seraient tout autant de champ libre laissé à Elisa. « Y a pas d’autre choix, hein ? » Il savait parfaitement la réponse. Oui, il pouvait très bien repartir avec l’enfant une fois que celui-ci semblerait aller mieux, oui, ils pourraient continuer de jouer le feu en se refusant de diminuer la fréquence de l’administration de l’antidote. Le choix était sien, pas vrai ? Celui de prendre tous les risques, de précipiter peut-être quelque chose que l’on pourrait éviter autrement. Ou bien d’accepter, à contrecœur et avec toute la réticence du monde, de faire confiance aux personnes les mieux calées pour soigner Silas. Dieu qu’il aurait aimé bénéficier d’une troisième option !
Peyton semblait patauger dans l’indécision, et une partie de lui s’en voulut, momentanément, de lui infliger tout ça. Un anniversaire funeste les attendait d’ici un mois, date morbide qui semblait se rapprocher sournoisement jour après jour pour leur rappeler ce qu’ils avaient perdu. Et lui… il venait juste amener plus de tracas, toujours plus de problèmes à ajouter sur le tas. Le sérum ? Les quelques pensées dissidentes s’envolèrent, tandis que son regard durcissait. « Il ne sera pas un cobaye pour quelque chose de presque au point. » Subitement, la voix semblait avoir perdu quelques degrés. Entre l’antiviral pas adapté à un gosse et un sérum encore en phase de conception, c’était comme si l’olympienne lui donnait le choix entre la peste et le choléra. « Je prendrais pas ce genre de risque. C’est trop dangereux. » Et espacer les doses ? C’était peut-être la solution la moins pire, tout dépendrait de la vitesse d’apparition d’autres symptômes… parce qu’il y en aurait forcément, pas vrai ? Ça lui fichait une de ces angoisses, mais qu’est-ce qu’il pouvait faire de plus ? Abel se passa une main sur le visage, le front venant trouver appui contre la paume de cette dernière. Un soupir s’échappa de ses lèvres, il était tellement las de tout ça et il savait que c’était égoïste de se plaindre que le sort s’acharnait sur lui parce que d’autres survivants, en comparaison, avaient perdu beaucoup plus que lui. Sauf qu’en avoir conscience ne rendait pas la réalité plus facile à avaler : il n’en avait rien à foutre, du malheur des autres. Il releva les yeux vers elle, chercha son regard et s’y ancra avec ce besoin d’un homme perdu en haute mer et cherchant désespérément quelque chose à quoi se raccrocher. « On fera comme tu as dit, pour l’antiviral. » Et Silas resterait ici, définitivement. Ou a tout le moins, jusqu’à ce qu’une meilleure solution soit trouvée (ou qu’il meure, mais ceci était refusé en bloc, la pensée rejetée avec force). « Mais, s’il lui arrive quoi que ce soit… » On ne pouvait pas parler d’une menace à proprement parler : même lui ne savait pas ce qu’il ferait, dans cette hypothèse.
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Sujet: Re: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Dim 10 Fév - 18:53
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Le choix, non, il n’y en a pas vraiment. Du moins, aucun choix ne semble satisfaisant ni même suffisant. Trois options seulement, uniquement deux d’envisageable. Espacer les doses de l’antiviral. Injecter le futur sérum à Silas. Ou, baisser les bras, abandonner. La dernière est à rayer de la liste. Les deux autres ne s’apparentent pas réellement à de véritables solutions. Pourtant, elle n’a rien à lui proposer d’autre. Bon Dieu qu’elle aimerait. Elle rêve d’apporter de bonnes nouvelles au Cavalier, mais cette idée ne reste qu’à l'état de songe pour l’instant. Alors, oui, Abel doit faire un choix, c’est à lui de décider ce qui est le mieux pour son fils, puisque ce dernier n’est certainement pas en âge de prendre ses propres décisions à ce sujet. La vie de son enfant est entre ses mains et elle n’imagine pas à quel point cela doit s’avérer être une torture, un véritable tourment. Elle ne peut qu’envisager cette douleur, lorsqu’elle repense à l’impuissance ressentie alors qu’elle éprouvait les premières contractions annonciatrices de la naissance et de la mort d’Isaac. Et, encore, ce n’est en rien comparable, elle en a parfaitement conscience.
Les traits du Cavalier se durcissent, le regard devient plus sec, presque foudroyant. Instinctivement, l’Olympienne se mure à nouveau dans le silence, les lèvres pincées. Bravo, Peyton, quel tact, se flagelle-t-elle mentalement. Ce qu’elle peut être stupide parfois. Ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, ce qu’elle insinuait. Non, elle n’a aucunement l’intention de transformer Silas en cobaye, en rat de laboratoire. Elle soulignait simplement l’éventualité du sérum dans un futur proche. Enfin, de toute évidence, elle n’est pas Alma, ni Evie, ni une personne bien placée pour suggérer ce genre de choses, elle n’est pas celle qui peut continuer à soulever ce genre d’éventualité. Elle se fustige mentalement une dernière fois. « Je comprends, je suis désolée. » Désolée pour tout, y compris ses propres mots. C’est trop dangereux, c’est sûr et certain, il faut d’abord prendre du recul vis-à-vis de sérum, tester ce dernier sur des adultes consentants. « On trouvera un moyen de tester le sérum et d’être sûr de son efficacité avant de songer à l’administrer. » Il le faut. Pas seulement pour Silas, plusieurs adultes commencent à réagir difficilement au premier antiviral. Il est nécessaire de trouver une solution ne serait-ce qu’éphémère visant à les maintenir en vie le temps qu’un nouveau remède soit conçu. Peyton opine du chef, encore silencieuse, suite à la décision d’Abel. Le cœur se serre tandis que la détresse du Cavalier est clairement perceptible malgré la colère et la rage. Elle s’avance sans vraiment réfléchir, se plantant face à lui, glissant sa main dans la sienne et entremêlant leurs doigts. Elle sait qu’il n’est guère très démonstratif et qu’il n’est pas toujours réceptif aux signes d’affection, aux marques de consolation, mais elle s’en fiche. Après tout, il est venu la trouver elle, pas un médecin, pas un scientifique, personne d’autre. Au fond, il doit être là pour autre chose que de simples termes médicaux. « On veillera bien sur lui, je te le promets. » Elle ne veut pas envisager ce que la séparation avec son fils peut bien lui faire. Ce sera sûrement pénible et douloureux. Elle a conscience qu’Abel ne peut guère se permettre de s’éterniser à Olympia, surtout depuis le démantèlement du complot. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour subvenir aux besoins de Silas. « Il dispose même de son propre harem ici. Il est bien entouré. » Par elle-même, par Malini, par Alma, par Evie, par Willa, par Elisa même. Il séduit toutes les Olympiennes autant qu’il les fait enrager. « Bien sûr, ça ne vaut pas la présence de son père, je le sais. » Qu’elle ajoute simplement, la voix quelque peu éprouvée par la situation. Elle presse un peu plus la main du Cavalier. « Je m’en voudrais terriblement s’il arrivait quelque chose à Silas, crois-moi. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir afin qu’il se sente bien ici. Il faut que tu me fasses confiance même si je sais que tu n’en as pas le moins du monde envie. » La confiance d’Abel est presque intouchable, inatteignable. Elle le sait plus que quiconque. Mais, force est de constater qu’il n’a pas le choix, il doit lui accorder cette dernière, parce que c’est ici que Silas vivra pour l’instant, jonglant entre l’infirmerie et la demeure familiale Yates.
Sujet: Re: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Dim 10 Fév - 23:21
Peyton Abel « It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind »
Le contact de la main de Peyton contre la sienne sembla le surprendre, un tressaillement nerveux agita ses doigts mais il ne se déroba pas : il y avait un réconfort simple dans ce seul geste, quelque chose qu’il voulait bien accepter en échange de toutes les paroles de pitié et de compassion qu’il ne tolérerait jamais. Mécaniquement, il resserra sa main sur l’intruse ; la pression de ses doigts pour un remerciement muet, tacite, face à la promesse de l’olympienne de veiller au bien du gamin. « Y a plutôt intérêt. » Les mots secs formaient un contraste amusant avec ce que dénonçait son langage corporel, mais il ne sembla pas s’en rendre compte. Et finalement un très mince sourire vint tirer ses lèvres, le premier depuis longtemps, alors qu’elle évoquait l’entourage de Silas. Un harem. Le gosse était terrible, mais Abel avait bien remarqué qu’il savait comment s’attacher l’affection des autres, des femmes plus particulièrement – peut-être parce qu’il avait grandi sans sa mère ? Il avait même dans ce domaine un talent tout particulier et certainement pas hérité de son père…
« Je t’en voudrais aussi », il répliqua, terriblement sincère dans ses mots et pas le moins du monde rassurant. Pourtant, il n’était pas insensible aux efforts qu’était en train de déployer Peyton pour tenter d’adoucir au mieux la situation. Mais, c’était la vérité : qu’elle soit responsable ou non, il y aurait un fossé entre eux que plus rien ne serait capable de combler après ça. Sa main libre se glissa contre la joue de l’olympienne et il se pencha pour l’embrasser ; cela fut radicalement différent de ce qu’il lui avait imposé quelques minutes plus tôt et il y eut cette fois, dans le contact de ses lèvres, une sorte de langueur traduisant mieux que n’importe quoi d’autre le désespoir qui lui serrait le cœur à l’heure actuelle. Il ne voulait pas quitter Silas. Il ne voulait pas laisser son fils ici et avoir conscience qu’il serait toujours prévenu trop tard si un problème quelconque survenait. Isaac était mort dans cette même infirmerie… Mais il ne condamnerait pas le gamin en le ramenant à la Crimson Valley, il ne serait pas l’acteur d’une telle décision. Abel rompit le baiser mais la garda contre elle, front contre front, la main ayant fini par glisser jusqu’à sa taille et y retrouver une place là-bas. « J’ai pas d’autre choix que celui de te faire confiance, Peyton, il lâcha finalement alors qu’il sentait la caresse chaude du souffle de sa compagne effleurer sa peau. A qui d’autre je pourrais me fier ici, hein ? Y a personne d’autre que toi pour ça, t’es la seule. » Sa main affermit sa prise contre la taille, crispée avec une force qui n’était sûrement pas des plus agréable pour celle qui la subissait. « Et tu peux pas me décevoir, pas cette fois. Tu le sais. » Cela sonna comme un ordre, cela se voulait comme tel aussi. Comme s’il était seulement possible de décider de la suite des événements juste avec la force de quelques mots prononcés sur un ton inflexible. Il l’embrassa, encore, peut-être pour ne pas avoir à entendre la réponse qu’elle avait à retourner face à ça.
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Sujet: Re: (XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind Mar 12 Fév - 1:27
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Le moins que l’on puisse dire est que l’instant est particulièrement troublant. Peyton ne sait plus sur quel pied danser. Les mots d’Abel sont en parfait contraste avec ses gestes. Elle ne sait pas exactement si elle est supposée se fier à la dureté de ses paroles ou au désespoir traduit par ses actes. Elle l’admet, elle soutient difficilement le regard du Cavalier tandis qu’il lui déclare purement et simplement qu’il lui en voudrait également s’il arrivait quelque chose à son fils. Elle ne sait pas réellement pourquoi elle s’avère surprise, elle ne devrait pas. Elle connaît Abel, après tout. Elle a bien conscience qu’il est parfaitement capable de la tenir pour responsable de la mort de Silas et qu’ainsi, il ne resterait plus rien d’eux, de leur relation, de leurs sentiments. Elle garde la face, difficilement il faut l’avouer. Ce n’est pas le moment de flancher, peu importe ô combien son interlocuteur se montre déconcertant et pour le moins alarmant. Elle a l’impression de retenir son souffle tandis qu’il glisse sa main le long de sa joue, effleurant délicatement cette dernière. Encore une fois, son esprit semble pour le moins totalement dérouté par l’instant présent et ce n’est pas prêt de s’arranger. Finalement, il scelle leurs lèvres avec une tendresse presque désespérée. Un simple baiser qui pourtant regorge de sens. Peyton se sent soudainement submergée.
Front contre front, ses propres mains nouées dans le dos du Cavalier, l’Olympienne accuse les paroles peu agréables. Pourquoi a-t-elle soudainement l’impression que tout ce qu’elle peut bien faire se révèle toujours insuffisant ? Elle déteste cette sensation. Elle est la seule. C’est surtout qu’il lui est impossible de se fier à quiconque et qu’elle n’est autre que son dernier recours. La solution du dépit. Elle a bien conscience qu’il ne souhaite guère réellement lui accorder sa confiance. Après tout, Abel Rhodes ne se fie qu’à lui-même, c’est tout. Les lèvres pincées, elle subit la pression exercée fermement contre sa taille et cette sensation d’étouffement s’emparant de son être. Les mots du Cavalier raisonnent comme une sommation, presque une menace. Clairement, il lui fait passer un message. Elle foire, c’est terminé. En somme, tout est de sa faute. Certes, elle a pertinemment conscience qu’elle n’a plus le droit à l’erreur, pas après Caden. Mais, soudainement, elle a le sentiment d’être un monstre. Comme si elle était la seule et l’unique à avoir fauté, comme si elle était la seule et l’unique à être l’auteur du désastre qu’est leur histoire. Lui aussi, il dispose de ses propres torts, et pas des moindres. Les doigts se crispent contre le bout de tissu, exprimant la tension l’animant, alors qu’il l’embrasse encore, l’empêchant de rétorquer. De toute façon, que peut-elle bien répondre à ceci ? Ce n’est pas le moment de s’épancher sur eux, pas alors que Silas est mal en point. Leurs lèvres se séparent, pourtant elle ne se soustrait pas à son étreinte, relevant légèrement le visage et ancrant ses prunelles à celles du Rider. « Je le sais. » Le ton est plus froid, franc, offensé aussi peut-être. En même temps, elle a de quoi être blessée, bien qu’elle refoule cette sensation. « Mais, je me serais volontiers passée de ton injonction. » Elle n’a pas intérêt à le décevoir, c’est très clair. Lui, il n’a aucun droit de la culpabiliser, de se montrer aussi… Elle n’a pas de mot. Elle s’écarte finalement, déposant cependant un baiser fugace sur les lèvres du Cavalier avant de rompre tout contact entre eux. « Je vais aller prévenir Evie. Alma est déjà à l’infirmerie il me semble. » Sans tarder, elle esquisse quelques pas en direction de la sortie. Une partie d’elle ne souhaite guère le laisser seul, une autre sait pertinemment qu’elle ne saurait supporter en silence de nouvelles paroles dures et inflexibles. « Préviens Silas que je passerai le voir tout à l’heure. Et, si tu as besoin de quoi que ce soit tu sais où me trouver. » Elle esquisse un sourire, léger, tendre. Elle veut être présente pour lui, oui, pour autant elle redoute déjà les accès de colère et le comportement souvent injuste d’Abel à son égard. Sur ces quelques mots, elle s’éclipse finalement, le cœur serré et l’esprit naviguant dans le flou le plus total.
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(XXVI) It’s a story of love, of hatred, and of the dreams that live in the shadow of the wind
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