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  I don't want to be afraid of being alive (elsie)

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Elsie Ferguson
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MessageSujet: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyMar 25 Juil - 22:17



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Elsie Adaline Ferguson


Nom & Prénom Elsie Adaline Ferguson. Des prénoms symboliques. Honneur aux défuntes dames de la famille, une arrière tante oubliée, une grand-mère inconnue au bataillon. Naissance Le dix-sept janvier 1988 (trente ans), dans le Wisconsin à Madison (USA).  Vie avant l'épidémie Elle tentait de garder la tête hors de l'eau. Le jour, employée dans une pâtisserie du coin, la nuit, commise de salle. Entre temps, leucémique prise en pitié. Un fardeau dans toute sa splendeur. Vie aujourd'hui Arnaqueuse notoire, voyante aux prophéties mensongères, elle est au service de Suzy. Elle distribue de l'espoir à qui veut bien l'entendre, des vivres en échange d'un présage heureux. Elsie a élu domicile à Auspex, l'antre des excentriques, traînant sa carcasse  au sein de la carrière depuis presque deux ans. Nombre de rôdeurs tués à n'en plus compter. Nombre d'humains tués Deux humains, des infectés, dont sa mère, regret immense, un mal pour un bien, elle n'a fait qu'écouter, ou plutôt exécuter, sa demande. Arme(s) de prédilection  Une matraque volée à un policier, une machette empruntée à un cadavre, un couteau de cuisine provenant de la maison de son enfance.
Caractère du personnage Elsie n’est pas bien différente de son ancien soi. Pas plus sombre qu’autrefois, pas plus déprimée, pas plus pessimiste. Il faut bien avouer que vivre une vie de merde a aidé à forger son caractère, à survivre à la fin des temps. Elle est presque intacte, peut-être ébréchée par la mort de sa mère et la culpabilité endormie. Elle vit, elle survit, elle n’a pas peur.
Elsie inspire confiance, Elsie sait trouver les mots. Peu importe la situation. Les mots pour réconforter, les mots pour provoquer le sourire, les mots pour arracher des rires, les mots pour apporter du baume au cœur, les mots pour tromper, les mots pour manipuler. Elle a le fond bon, elle arnaque pour survivre, trompe pour garder la tête hors de l’eau. Pas méchante pour autant, elle se dit diseuse d’espoirs.
La rancune tenace, peut-être trop, le pardon est quelque chose qu’elle ne conçoit que de manière abstraite. Une fois blessée, elle se referme comme une huitre, quitte à ignorer la cause de son malheur. On cherche, on trouve. Elle est plutôt du genre à rendre coup pour coup. Tu me blesses, je te blesse. Point.
La capacité d’adaptation d’Elsie est indéniable, femme caméléon, elle s’adapte rapidement à tout et n’importe quoi. Elle improvise, elle agit à l'instinct, c'est son credo, sa façon de faire. Il faut dire que son caractère sociable a tout pour aider.
La solitude est sa plus grande peur. Survivre seule, vivre seule, à quoi bon ? Elle hait le silence, le calme, l’isolement. Elle a besoin des autres pour marcher droit, garder le cap. Elle a besoin d’attache, de sentiments. Pour autant, cette crainte n’est pas un frein à sa débrouillardise, si elle a besoin de compagnie pour apaiser son esprit, elle n’a besoin de personne quand il s’agit de sa propre survie, d’évoluer parmi les morts. Pourtant, elle n’est pas revêche à un coup de main.
Un brin excentrique, parfois décalée, elle a la hargne de vivre. Parfois agaçante, souvent fatigante, elle n’est autre qu’une concentration d’énergie débordante. Elle s’épuise elle-même. Surplus d’optimisme, elle tranche avec l’ambiance lourde et typique de ce monde post-apocalyptique. Elsie est une bouffée d’air frais.

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Derrière ton écran
Prénom & pseudo Laura/Crimson tiger. Âge Vingt-trois ans. Pays Frites. Où as-tu trouvé le forum ? Dans ton cul. Mot de la fin Salut bisous. Mon personnage est pré-lien. Crédit tumblr & tyrells.
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<impann>+</impann> [url=URL DU PROFIL]<pris>CAITLIN STASEY</pris>[/url] ㅡ [i]elsie ferguson[/i]


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MessageSujet: Re: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyMar 25 Juil - 22:17



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DEATH IS HARDEST ON THE LIVING. YOU NEVER EALLY STOP FEELING THE LOSS. L’absence, la solitude. Peu importe le nombre de personnes qui vous entourent, qui vous chérissent, cette notion d’absence est immuable. Elle n’a que cinq ans pourtant à l’époque, elle est déjà confrontée à la mort, à la perte. Ça remonte si loin, si loin qu’elle en oublie leur visage, le sourire chaleureux de sa mère, le regard bienveillant de son père. On nait, on vit, on meurt. Certaines personnes n’ont pas le temps de vivre pleinement, certaines personnes partent trop tôt. Ils lui ont été arraché. C’est injuste, oui, c’est tragique. Elle est trop jeune pour comprendre réellement, trop jeune pour appréhender la mort, pour envisager l’impossible : plus jamais elle ne reverra ses parents. Peut-être que c'est mieux ainsi, peut-être que la douleur disparaîtra comme elle est venue, rapidement, en un éclair. Si, seulement...

Elle pleure beaucoup, Elsie, elle sanglote seule dans sa nouvelle chambre avant que les bras réconfortants de sa tante ne viennent la chérir, la serrer fort contre elle, à lui couper le souffle. Femme remarquable subissant un fardeau supplémentaire. Elle lui doit tout. Pourtant, elle n’est rien pour elle. Une simple nièce par alliance, elle n’en reste pas moins la cousine de ses fils. Elle a le cœur sur la main, cette nouvelle mère d’adoption, peu importe qu’elle ne connaisse pratiquement pas cet enfant, peu importe qu’il lui remémore son mari, l’absence de ce dernier, la rancune qu’elle éprouve à son égard. Peut-être qu’elle n’est pas de son sang à proprement parler, pourtant elle l’aimera comme sa propre fille. Elle ne le sait pas encore à l’époque, elle ne sait pas à quel point elle risque de s’attacher à cette orpheline. Elle replace une mèche brune rebelle, caressant les cheveux de la gamine, fredonnant une mélodie familière, apaisante. « Little sparrow, little sparrow, flies so high and feels no pain. » Les sanglots disparaissent peu à peu, les larmes s’estompent. Et, la vie, elle reprend son cours, c’est une fatalité.

Le nom de famille Ferguson n’a jamais rien évoqué de bon, du moins de ce côté de la branche familiale. Ce sont ces gens qu’on ne côtoie pas. Cette femme qu’on surnomme de mère pondeuse, cette femme qui a été abandonnée par son mari. Cet époux absent, cet époux lâche. Puis il y a la ribambelle de gosses, dont on ne retient jamais les prénoms, parce qu’ils sont beaucoup trop nombreux, on se contente de les appeler de la mauvaise graine. Ce n’est pas faux, ce n’est pas totalement vrai. Il suffit de creuser. Sous ces apparences, il se cache tout de même une famille soudée, une famille aimante, une mère qui se démène pour ses mômes qu’elle adore, qu’elle chérit. Alors non, elle n’a pas eu la meilleure des enfances, Elsie, elle l’a même débutée par une tragédie, elle a subi les préjugés depuis son plus jeune âge mais jamais, jamais elle n’a eu honte de sa famille. Elle lui doit tout.

HISTORY REPEATS ITSELF, FIRST AS TRAGEDY, SECOND AS FARCE.  C’est compliqué d’être adulte, de grandir, d’assumer des responsabilités. Pas le droit à l’erreur, un faux pas, un mauvais choix et votre existence vous file entre les doigts, prenant un tournant décisif et non souhaité. C'est effrayant, mais elle garde la tête haute, elle n'a pas froid aux yeux, elle se pare de son optimiste à toute épreuve. Et puis, il y a le reste, ce qu'on ne peut pas calculer, prévoir, éviter. C'est juste la vie. Elle vous rattrape, vous tombe dessus, vous défie. C'est injuste, incompréhensible, affligeant. Et vous vous demandez : pourquoi vous et non les autres ? C'est égoïste. Elle aimerait que le temps s’arrête, Elsie, revenir en arrière, repartir à zéro et tout recommencer. Puis, non, elle se ravise, elle ne serait pas elle. De toute façon, la question ne se pose pas, dans la vie, on a le droit qu’à un seul et unique essai. Alors, elle n’a plus qu’une option : faire face et assumer, sourire aux lèvres, comme elle en a l'habitude. Le carrousel ne s’arrête jamais de tourner.

Ce soir-là, elle est rentrée le visage tuméfié, les yeux brouillés de larmes, la démarche maladroite, le cœur battant. Résultat des courses : deux côtes brisées, une épaule démise, des hématomes, beaucoup d’hématomes, sur le cou, le ventre, les cuisses… Le verre de trop, le mauvais garçon de trop. C’était l’ami de Bass, comment elle aurait pu deviner qu’il deviendrait fou ? Fou au point de la frapper, fou au point de vouloir abuser d’elle. Il n’a pas réussi, non, parce qu’elle n’est pas une demoiselle en détresse, surement pas. Elle a riposté, elle a couru, couru jusqu’à en perdre haleine. Elle est rentrée, puis elle l’a vu, Bass. Elle a volé en éclats, pleuré toutes les larmes de son corps, elle ne voulait pas lui cracher le morceau. « Chase Sanderson. » qu’elle a murmuré. Il a su, il n’a pas eu besoin d’autres explications. Il lui a déposé un baiser sur le front, a ordonné à leur frère de l’emmener à l’hôpital, a franchi le seuil de la porte et elle ne l’a plus revu. Maintenant, elle est seule, parce que ce soir-là, elle a aussi perdu son grand frère.

Bass,
Excuse-moi pour ce silence radio, ce n’était pas voulu, pas volontaire (ne t’avises pas d’imaginer le contraire). En tout cas, j’espère que tu ne t’es pas fait un sang d’encre, même si je suppose que oui, tu ne peux pas t’empêcher de t’inquiéter continuellement pour nous, alors forcément…
Tout le monde se porte bien, pas de mort à déplorer, pourtant Dieu sait ô combien j’ai souvent l’envie irrésistible d’étouffer Jamie (oui, comme tu l’as compris, il est toujours aussi tête à claques). D’ailleurs, parlant de lui, il a décidé de s’engager dans la police (qui l’aurait cru). Tu l’imagines déjà en uniforme ? Rien que l’idée me donne le sourire aux lèvres ! Bref, on verra bien par la suite, si ça se trouve il a trouvé sa vocation. J’espère pour lui.
Malheureusement, je n’ai aucune nouvelle d’Elias, pas depuis son départ pour l’université. Un long moment donc. Je suis toujours persuadée que son professeur de français lui a retourné le cerveau, ce n’est pas possible autrement. Je ne comprends toujours pas son silence en tout cas, j’essaye de ne pas y penser. D’ailleurs, elle fait comme moi, maman, elle évite de songer à son absence, elle fait de son mieux pour nous, comme toujours en somme. J’essaie d’être présente pour elle.
On en vient à moi, c’est ça ? Je touche du bois, tout semble aller bien. Enfin, je suis crevée. Je cumule deux boulots, celui à la pâtisserie puis un de nuit, ne panique pas, j’évite les bars, je bosse dans un restaurant en tant que commise. Double salaire, ce n’est pas du luxe. Ça me permet d’aider maman, de nous sortir la tête hors de l’eau. Par contre, t’aurais pu me prévenir, me dire ô combien c’est galère, de devenir adulte ! Et voilà, fin de la parenthèse me concernant.
Je suis désolée, Jamie ne se sent pas vraiment l’âme d’un écrivain, je crois surtout qu’il se cherche des excuses. Maman est en larmes dès que je prononce ton prénom, elle n’a pas le cœur non plus pour t’écrire. Mais je sais qu’ils pensent à toi.
Je promets d’éviter les ennuis, bien sûr, de reprendre le stylo plus souvent aussi. Ne te fais pas de soucis pour nous et prends-soin de toi.
Elsie, aussi surnommée ta sœur adorée.

Leucémie lymphoïde aiguë. Des termes abstraits, difficilement concevables. Elle n’arrive pas à réaliser, plantée au milieu de la salle d’attente, comme paralysée suite à cette annonce. Peut-être qu’elle nourrissait encore un peu d’espoir, peu importe la prise de sang alarmante, peu importe la biopsie imposée par son médecin. En réalité, elle ne sait pas exactement ce qu’elle ressent ou ce qu’elle est supposée ressentir si ce n’est une sensation de solitude intense. Personne n’est au courant, pas encore, elle était trop optimiste concernant sa situation, pas assez réaliste pour assumer la possibilité qu’elle soit atteinte d’une connerie de maladie affectant son système sanguin. Putain, la blague. Encore un beau malheur pour la famille Ferguson, à croire qu’ils subissent une malédiction. Machinalement, elle soupire, massant ses tempes du bout des doigts. Quelques termes lui reviennent : évolution rapide, causes inconnues, cellules souches, lymphocytes, blastes leucémiques. Du chinois, en somme. Elle a le sentiment de nager dans l’incertitude et la confusion la plus totale, son esprit n’étant qu’un épais brouillard. Tout ce qu’elle sait, à cet instant précis, c’est qu’elle ne veut pas mourir, hors de question.

Bass,
Mes lettres s’épuisent ces derniers temps, sache qu’elles risquent de reprendre plus d’allure d’ici peu, bonne nouvelle du jour donc. Je viens de terminer la première phase de mon traitement contre la leucémie, autrement dit la chimiothérapie intensive. Ces dernières semaines n’ont été qu’une succession de jours plus atroces les uns que les autres (du coup, je vais t’épargner les détails gores). Je vais bientôt débuter la phase de consolidation du traitement, (re)bonjour aux cycles supplémentaires de chimiothérapie. Les médecins sont encourageants en tout cas, c’est déjà ça. Ils ne parlent pas encore de rémission complète, trop tôt pour cela, mais tout porte à croire que j’ai mes chances pour traverser cette épreuve sans y laisser ma peau. Fin du chapitre intitulé « les malheurs d’Elsie Ferguson : la leucémie, cette chienne ».
Concernant la famille, je crois que j’ai un peu foutu la merde pour tout t’avouer, ce qui n’est pas franchement étonnant étant donné ma condition actuelle. Jamie est en Alaska par ma faute (faut bien que quelqu’un paie mon traitement, je n’ai pas vraiment le temps de bosser entre deux vomissements), maman est en pleine dépression nerveuse par ma faute (je crois qu’elle gère encore plus mal la maladie que moi, un coup supplémentaire pour la matriarche Ferguson), Elias est aux abonnés absents (une constante toujours fidèle) et tout le monde croule sous les dettes (enfin, sauf Elias peut-être). Bonne ambiance comme tu peux t’en douter. Mais bon, on essaie de maintenir la tête hors de l’eau, comme on l’a si bien fait jusqu’ici.
Je sais que mes lettres sont déprimantes ces derniers temps, je parie que j’ai le don pour pourrir doublement ton séjour à l’ombre. J’en suis désolée.
Maman t’embrasse,
Je t’aime,
Elsie, aussi surnommée ta warrior de sœur.

Bass,
Je suis débarrassée de cette crasse de leucémie ! Enfin, j’espère être à l’abri des risques de récidives, les médecins sont confiants, donc je le suis également, pas la peine de broyer du noir ou d’imaginer le pire. J’ai l’impression de tourner une nouvelle page. Maman a retrouvé le sourire, malgré l’absence de ses trois fils. Elle pense souvent à toi ainsi qu’aux deux autres bougres, mais elle s’est faite – dans la mesure du possible – à cette distance qui la sépare de ses fils, elle garde la tête froide. Je compte personnellement reprendre des études, des cours du soir plutôt (secrétaire médicale), cumuler deux boulots ce n’est pas quelque chose que j’ai l’intention de réitérer, trop de temps gâché pour un salaire de misère. En attendant de reprendre du poil de la bête (et de combler ma dette colossale de traitement et d’hospitalisation), je reste auprès de maman, au sein du cocon familial qui est bien moins bruyant qu’avant sans toi, Jamie et Elias (c’est un plaisir pour l’ouïe). La vie reprend son cours comme tu peux donc le lire, j’espère qu’aucun autre malheur ne pointera le bout de son nez d’ici au moins une bonne dizaine d’années (ou vingt, ou trente, ou mille pour être certaine).
Au fait, je ne sais pas si tu en as entendu parler (surement que non, parait que tu captes mal le câble depuis que t’es passé à l’uniforme orange - blague de merde, oups -), le monde part en sucette, littéralement. On parle d’épidémie, en Asie pour l’instant, une épidémie fulgurante. Je ne m’inquiète pas trop, après tout l’Asie n’est pas l’Amérique. Et puis, tu me connais, je ne suis pas du genre à me faire du mouron, pas rapidement.
Je dois te laisser, ça évitera d’autres blagues de mauvais goût.
Je t’envoie de l’amour à volonté,
Elsie, ta sœur qui n’est plus leucémique (mais qui n’en reste pas moins malade dans sa caboche).

WHEN THERE'S NO MORE ROOM IN HELL THE DEAD WILL WALK THE EARTH. Parfois, on pense avoir touché le fond, puis il y a cet événement destiné à vous prouver le contraire. Tout s’enchaîne et vous vous retrouvez plus bas que terre. L’apocalypse a tout emporté sur son passage, ne laissant derrière elle que désespoir et noirceur. Démunie et seule. Trop tard pour ses proches, trop tard pour sa famille. Abandonnée et livrée à elle-même. Plus aucune âme qui vive dans le paysage bien triste qu’est devenu sa vie après le réveil des morts. Elle s’est accroché malgré tout, parce qu’elle le devait, parce qu’elle ne pouvait tout simplement pas se résoudre à abandonner, pas après avoir vaincu la maladie, pas après s'être battue pour vivre. Puis finalement, la lumière au bout du tunnel, l'ange gardien.

La fin du monde. Quelques mots abstraits, dont le sens est bien souvent sous-estimé, incompris, jusqu’à ce moment, ce fameux moment où tout prend vie. La brutalité de la réalité est fracassante, presque insupportable. Une page qui se tourne. Un claquement de doigts et quelques instants plus tard, tout part en vrille. Elsie perd pied, cloîtrée entre les quatre murs de la demeure familiale, le cadavre de sa mère empestant de jour en jour. L’odeur nauséabonde lui remémore la fièvre, la maladie, les cris suppliants de sa mère, puis vint le coup de grâce, l’acte irréparable. Elle a tué la femme la plus importante de toute son existence. Pas de Bass. Pas de Jamie. Pas d’Elias. Seule au monde. Elle a attendu, terrée dans le Wisconsin, encore et encore, jusqu’à en perdre patience. Ils ne sont pas revenus, jamais. L’abandon, sentiment douloureux, sentiment qu’elle espérait ne plus devoir endurer après la mort de ses parents, après le départ d'Elias. Elle est restée quelques temps encore, dans l’attente d’un miracle, sursautant à chaque bruit susceptible d’impliquer la présence d’un membre de sa fratrie. Déception cuisante. Elle s’est relevée les jambes flageolantes, le sac à dos trop lourd pour ses épaules, un simple couteau de cuisine fermement enserré dans sa main droite. Pas question de crever, pas question de se laisser mourir, pas sans se battre, pas sans avoir tenté l’impossible, tenté de survivre.

Qu’elle est bête, conne, complètement stupide ! Elle ne trouve pas de mots pour définir son acte irréfléchi. Elle court, elle court à en perdre haleine, les poumons en feu. Elle ne peut pas s’arrêter, pas maintenant. La faim. La faim rend vraiment débile. Elle se moleste mentalement, elle aurait dû se contenter de sa dernière barre de céréales. Trop tard désormais. À bout de souffle, les nerfs en pelote, les muscles sur le point de flancher, elle stoppe enfin sa course folle, le dos calé contre un pan de mur défraîchi. Bibliothèque municipale de Bull Creek (Missouri), qu’il est indiqué, à l’entrée de la bâtisse ayant perdu toute splendeur. Elle a du mal à réaliser. Le Missouri, sérieusement ? Elle n’a aucun repère, rien, nada, aucun sens de l’orientation non plus manifestement. Où est-ce qu’elle va ? Aucune idée, tant qu’elle ne tourne pas en rond. De toute façon, la question n’est pas de mise. Un bruissement de pas. Elle va à la bibliothèque municipale manifestement. Le myocarde s’emballe alors qu’elle s’introduit dans le bâtiment à toute vitesse. Elle ne l’a pas semé. Elle retient un putain de justesse. Pas l’instant idéal pour les exclamations injurieuses. Camouflée entre deux allées de livres, main plaquée sur la bouche, la peur au ventre, le temps lui semble long, c’est insoutenable. Les minutes défilent, quelques pas retentissent, un sifflement résonne, brouhaha indistinct, porte qui claque. Ouf. Elle se relève, non sans peine, les jambes encore tremblantes. Il lui faut prendre ses distances. Le pas lent elle se dirige vers la sortie… ou pas. Elle lâche un grondement sourd tandis que son dos heurte violemment la paroi la plus proche, deux mains puissantes enserrant fermement ses bras. Merde. « Je… J’ai tout mangé, il ne me reste rien. » Elle a envie d’hurler, d’appeler à l’aide, à quoi bon ? L’homme lui faisant face la surplombe, ses traits sont durs, fermés, pourtant son regard est incroyablement… doux, brisé. Elle fronce les sourcils, incapable de savoir qu’elle attitude adopter. « Ecoutez, je sais que je n’aurais pas dû vous voler mais.. » Mais quoi ? Elle cherche mentalement une excuse potable. « Je n’ai que la peau sur les os, vous comprenez ? Vous… vous êtes un grand gaillard, moi, j’allais crever de faim ! » Pour l’excuse potable on repassera. Elle retient son souffle, les prunelles plantées dans celles de son assaillant, les soutenant. Le silence, c’est surement le pire. Puis, la délivrance, ou plutôt, la confusion. Un rire franc retentit, brisant la glace. « Donc, c’est ta défense orale ? » La pression se relâche, il s’écarte d’un pas alors qu’elle se frotte machinalement les bras désormais libres. « Ça me semblait plutôt bien, sur le coup, dans ma caboche, avant que ça ne franchisse la barrière de mes lèvres… » Il roule des yeux, soupire bruyamment et tourne les talons. « Toute cette filature pour… ça ? » Donc, pas de punition, pas de passage à tabac, pas de menaces ? « Tu causes toujours autant ? » Elle hausse les épaules, penaude. Avant, oui. Quand elle avait un interlocuteur du moins. « Je ne pense pas que vous souhaitez vraiment connaitre la réponse à cette question. » Il la jauge un moment, sourire amusé rivé aux lèvres. « Suis-moi, sac d’os. » Il tourne les talons, sans autre explication, sans un autre mot. Elle est figée, d’abord hésitante, tandis que la silhouette imposante s’éloigne. Finalement, elle se réveille, accélérant le pas. « Ça signifie que je suis votre… otage ? » Deuxième tranche de rire de la part du grand gaillard. Décidément, elle ne comprend plus rien à rien.

Ce n’était pas pour elle, le ranch, non. Les corvées, le train train quotidien bien rôdé et puis, pelleté de la merde de cheval à longueur de temps, sérieusement ? Y’a de quoi devenir folle. Ça fait quoi ? Trois mois, quatre mois peut-être, à moins que ce ne soit cinq, qu’elle traîne sa carcasse d’un bout à l’autre du ranch ? Ou plutôt, traînait. Elle a plié bagage, s’extirpant de l’enceinte du ranch par miracle, elle ne voit aucune autre explication. Le soleil est de plomb aujourd'hui, midi a sonné depuis longtemps. Elle a mal aux mollets, déjà, quelle petite nature ! C’est ça de poser ses affaires et de ne rien foutre pendant quatre mois. Elle soupire, s’intime mentalement de prendre sur elle, elle y est presque. Elle doit bien avouer que la Crimson Valley n’a pas que de mauvais côtés. Un semblant de civilisation et d’ordre, c’était satisfaisant parfois. Pas suffisant cependant. Puis, de toute façon, Elanor est partie. Alors, oui, elle a tissé d’autres liens, elle est d’un naturel sociable après tout, mais pas assez forts pour la pousser à rester. Une page qui se tourne donc. Encore une. Elle se faufile entre les échoppes, non sans jeter quelques coups d’œil curieux, le pas léger. Le fouillis apparent, pour ne pas dire chaos, la frappe, c’est sacrément différent du ranch par ici. Différent, c'est bien. « Je te manquais à ce point ? » Thomas. Elle sursaute, cœur sur la main, regard noir. « Non, je viens juste voir si l’herbe n’est pas plus verte dans le coin. » La carrière, nouveau tournant de son aventure post-apocalyptique.  

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MessageSujet: Re: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyMar 25 Juil - 22:53

Soit polie  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 1595489718
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MessageSujet: Re: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyMer 26 Juil - 9:37

*attend sagement la suite, assis dans un coin, frétillant*  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 2492396994
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MessageSujet: Re: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyMer 26 Juil - 13:44

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MessageSujet: Re: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyMar 1 Aoû - 18:01

Floflo, je suis polie si je veux d'abord  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 1595489718 puis, j'ai le droit de pas l'être, c'est mon forum  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 958701893 amour sur ta face de sale gueuse ! :marisa:
Bass, oui attend sagement mon petit, j'espère que ça te plaira I love you
Minus,  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 1005141593  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 1005141593  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 1005141593 I love you
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MessageSujet: Re: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyMar 1 Aoû - 20:53

On dit quoi du coup? Re-re-re-re-re Bienvenue?  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 841112372

Bonne rédaction  I don't want to be afraid of being alive (elsie) 320942538
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MessageSujet: Re: I don't want to be afraid of being alive (elsie)    I don't want to be afraid of being alive (elsie) EmptyVen 15 Sep - 23:57





« we're all gonna die »
Petite Fergu   I don't want to be afraid of being alive (elsie) 678823872   I don't want to be afraid of being alive (elsie) 678823872  Je t'aime fort et j'exige un rp, on a des choses à réparer   I don't want to be afraid of being alive (elsie) 678823872  T'es parfaite   I don't want to be afraid of being alive (elsie) 2492396994

Et te voilà officiellement validé/e ! Pour commencer, il te faut remplir ton profil, afin que les membres en sachent plus sur toi et ce, d'un simple coup d'oeil. On t'invite ensuite à revendiquer ton titre tes responsabilités, si tu en as. Et, si ce n'est pas déjà fait, pense à t'inviter dans le flood ou sur la chatbox, question d'intégration.

Pour bien démarrer, tu peux poster une fiche de liens (en pensant bien à la tenir à jour) et en demander aux autres, créer un scénario si tu as des besoins précis ou un pré-lien s'ils le sont moins. On rappelle qu'il faut impérativement poster un sujet d'activité et que les Wanderers doivent intégrer un groupe dans le mois qui suit leur validation.

Tu peux maintenant gambader librement sur le forum et surtout RP.

Et tout le staff d'Influenza te souhaite un bon jeu.  

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