Sujet: The dead leaves, they are alive - Eli Mer 27 Mar - 18:11
Joe Eli « The dead leaves, they are alive »
Le sommeil n'était que rarement paisible, depuis des années. Ce n'était qu'un instant ou ceux qui vivaient encore mettaient en pause leurs esprits à jamais changer. Hanté par ceux qui était désormais parti. Le sommeil était donc parfois compliqué à obtenir. Il se voulait fugace, mais en rien bienfaiteur. Josephine, elle avait beaucoup trop de choses à penser, beaucoup trop de choses à oublier. Le sommeil n'était qu'un lieu trompeur présent pour trop souvent la tourmenter. Par des visages dont elle avait oublié les noms. Et par ceux dont elle ne connaissait pas le destin. Alors le sommeil se faisait absent, ou c'était elle qui se refusait à lui. Peut-être. Allongée sur son matelas de fortune, elle fixait le plafond, certaines planches ne se touchaient pas tout à fait, si bien que la lumière de la lune en était perceptible dans l'obscurité de l'habitation. Et elle ne voyait que ça. Elle s'était tourné dans tous les sens, mais elle n'arrivait pas. À atteindre les bras de morphée. Un soupir émergeant de ses lèvres, elle se redressa à l'aide de ses bras. Une inspiration saccadée par beaucoup de choses, dont elle-même, ne serait pas capable d'expliquer. Une de ses mains vint se détacher du matelas pour se poser sur son visage, frottant ses yeux en ne pouvant retenir un tremblement. SI le sommeil était absent, la fatigue était réelle. Ses yeux cherchaient quelque chose dans le noir, encore une fois, elle-même ne savait pas ce qu'elle pensait trouver dans l'obscurité de sa modeste demeure.
Mais elle cherchait quand même quelques instants. Puis elle se remit sur ses pieds. Attrapant une grande veste en laine qui semblait être beaucoup trop grande pour elle, lui arrivant presque aux chevilles. Elle sortit prendre l'air. La lune était pleine. Éclairant le paysage sous une lumière qui avait une certaines tristesse. Fermant la veste sans bouton avec les bras, elle les garda contre elles et commença à marcher. Du moins, avec sa démarche à elle, celle qui était boiteuse et qui donnait l'impression qu'elle finirait par tomber sur le côté. Elle prit la direction du feu qui servait à beaucoup de choses pour vous les Riders, à vous réchauffer, principalement. Mais il était rarement éteint, et Joe, elle aimait regarder les flammes danser, entendre la musique que le bois faisait lorsqu'il craquait sous la chaleur. Puis elle s'assit silencieusement sur le sol, devant le brasier. Ramenant ses jambes contre elle qu'elle vint prendre dans ses bras. Fixant les flammes. Il y en avait d'autres comme elles, ceux qui n'arrivaient pas à fermer l'oeil. Ceux qui avaient leurs tâches à faire également. Mais la nuit, tout était silencieux, ils ne cherchaient pourtant pas à respecter la nuit des autres. Mais c'était une tout autre dynamique la nuit. Les gens semblaient simplement à moitié présents, comme elle. Ils pensaient simplement, sans pouvoir s'arrêter, à des choses trop sérieuses ou futiles.
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Sujet: Re: The dead leaves, they are alive - Eli Dim 7 Avr - 17:21
Joe Eli « in the long run we are all dead »
C’est la nuit parfaite pour être de garde. La lune est haute dans le ciel, tellement lumineuse qu’on pourrait se croire en plein jour. Il y a peu d’endroits où se cacher, ou du moins, il est bien plus difficile de passer d’une ombre à l’autre. Et puis Eli ne peut pas s’empêcher de remarquer à quel point tout est différent sous la lumière glacée de la lune; la rivière tout près et ses reflets argentés, les champs couleur d’acier. Mais elle n'a pas trop le temps de rêvasser; elle bosse. Et d'expérience, elle sait que quelques minutes d'inattention peuvent faire toute la différence entre une raid raté et un raid réussi. Les cavaliers ont assez souffert comme ça, elle ne va certainement pas risquer qu'une autre tuile leur tombe sur la tête par sa faute. Alors, jusqu'à ce qu'on vienne la remplacer, Eli se concentre sur une seule chose: s'assurer que les riders soient en sécurité.
Lorsqu'enfin quelqu'un d'autre vient prendre le relai, elle quitte les gardes et s’approche du feu, l’arrêt presque obligatoire avant de rentrer se mettre à l’abri dans sa minuscule piaule. C’est qu’en finissant ses rondes, Eli n’a jamais sommeil. Elle est encore en état d’alerte; il lui faudra au moins une heure ou deux pour cesser de tendre l’oreille au moindre bruit. Ou du moins, de le faire assez pour dormir. Contournant le brasier par la gauche, elle offre des salutations, des gestes de la main et des sourires, sans pourtant s’arrêter, jusqu’à se poser à côté de Joe sans demander la permission. Silencieuse pendant quelques secondes, elle prend le temps de retirer ses gants et de réchauffer ses doigts glacés avant d’ouvrir la bouche : « Toujours du mal à dormir ? » Ce n’est pas la première fois qu’elle voit Joe rôder autour du feu en plein milieu de la nuit, et ce n'est probablement pas la dernière.
Elle se sent mal pour la gamine, parfois. Elle n'aime pas trop la voir seule, perdue dans ses vêtements trop grands, un peu comme un oisillon tombé du nid. Même si elle sait que Joe est capable de s'occuper d'elle-même (et qu'elle a un ange gardien bien plus grand et musclé qu'elle), Eli ne peut pas s'empêcher de la chercher du regard pour s'assurer qu'elle va bien. Elle qui n'hésite généralement pas à se moquer de tout un chacun, n'oserait jamais rire de Joe. Il y a quelque chose qu'elle aime chez l'apprentie vétérinaire, quelque chose qu'elle ne saurait pas identifier si on le lui demandait. L'affection rigolote qui la lie à Sancho, peut-être. La vérité sans filtre qui sort de sa bouche, qui lui fait penser à sa propre propension à dire tout ce qu'elle pense sans trop se soucier du résultat. « Comment va Sancho ? » elle demande, l'air le plus sérieux du monde, lançant un regard noir à un cavalier qu'elle entend ricaner un peu plus loin. « Du nouveau ? »
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Sujet: Re: The dead leaves, they are alive - Eli Lun 8 Avr - 1:57
Joe Eli « The dead leaves, they are alive »
Son regard s'était égaré, perdu dans la danse des flammes qui lui faisait face. Profitant de la chaleur qu'elles pouvaient lui offrir tout en restant muette. Les pas, les paroles, les gens, elle n'était pas seule et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de la sentir, pesante, sa solitude. Marqué au fer, depuis des années, si elle s'était faite une place dans le camp, elle n'avait l'impression de n'être qu'une façade. Qu'un élément dans un tour qui continuerait de fonctionner s'il venait à être brisé et qui pourtant n'aurait aucune place ailleurs.
Si bien qu'elle reste muette lorsque les pas s'approchent lorsque son regard croise Eli et qu'elle prend place à ses côtés. Et dans une inspiration, Josephine pose ses lèvres sur le tissu de sa veste, en tournant la tête vers la blonde. Et laissant échapper une inspiration elle se contenta de murmurer « On ne change pas les vieilles habitudes » un sourire triste se dessine sur sa bouche. Puis elle vint passer sa main sur son visage, dans ses cheveux comme pour se donner un peu d'énergie, ou pour balayer les pensées de son esprit. « C'est amusant, j'ai toujours plus de mal à dormir quand la lune est pleine. » Elle leva les yeux vers le ciel, pour fixer la lune puis reporta son regard sur ce qu'elle aimait penser être son amie.
Laisse échapper un rire lorsqu'elle parle de son âne, des deux, c'était lui qui c'était le mieux fait à cette communauté, et plus rapidement. Il n'avait pas besoin de se sentir chez lui, un animal se contentait de l'essentiel, de l'eau, de l'herbe, de la compagnie de ses pairs, et il pouvait vivre comme si de rien était. L'humain, par contre, c'était une autre histoire. « Il va très bien. Même si en ce moment il n'a pas beaucoup de compagnie dans l'écurie » Certains étaient parties en mission, emportant avec eux leurs chevaux pour faire le trajet. Ça laissait beaucoup de temps libre à Josephine, mais c'était ce qui l'empêchait de dormir justement, elle avait trop de temps pour réfléchir. La jeune femme tendit les mains vers le feu pour en absorber la chaleur. « Ça ira mieux quand ils seront de retour. Ils ne sont peut-être pas à moi, mais j'aime savoir les chevaux ici. » Elle pencha légèrement la tête sur le côté, peut-être qu'elle ne parlait pas des chevaux finalement. Ce n'était jamais plaisant de savoir une partie du groupe dehors pendant qu'une autre était en sécurité au ranch.
« Et toi ? Pas trop fatiguée ? J'imagine que tu viens de finir ton tour de garde. »