Fermeture définitive de Influenza ! each hour was a war I fought to survive (harrison) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 each hour was a war I fought to survive (harrison)

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MessageSujet: each hour was a war I fought to survive (harrison)   each hour was a war I fought to survive (harrison) EmptyJeu 1 Juin - 1:56

Harrison & Maxine
❝ and I dreaded closing my eyes


Elle n’a pas dormi plus de quelques minutes en deux jours. Elle ne dort jamais vraiment beaucoup, Maxine. Elle tombe endormie un peu au hasard, parfois dans l’infirmerie, parfois ailleurs, mais jamais dans son lit, dans lequel elle ne fait que se tourner, puis se retourner, en espérant se voir happer par le sommeil. Cette fois, c’est différent. Un mélange d’adrénaline et d’inquiétude la tient sur ses pieds, tous les sens en alerte, depuis qu’Harrison est sorti et que Joséphine dicte ses indications aux Miners à l’ouvrage. Tour à tour, Arte et Maxine se relaient, quoique cette dernière passe le plus clair de son temps à l’infirmerie même quand ça n’est pas son tour.

Tout va bien, pourtant. Les blessures qu’elle doit soigner sont, pour la plupart, bénignes. Il n’y a aucun décès à déplorer, et l’opération se mène rondement, sans anicroche majeure. Maxine tourne en rond, devient encore plus fermée que d’ordinaire. C’est qu’elle attend de le voir reparaître, ce crétin d’éclaireur qui s’est jeté dehors après lui avoir fait jurer de s’occuper de son crush, au cas où il ne reviendrait pas pour le faire lui-même. Les minutes passent, les heures, interminables, grugent ses nerfs. Le soleil se couche et se lève à nouveau sans qu’elle ne le voit passer, enfermée comme les autres entre les murs de pierre humide et froide. La Mine ressemble plus que jamais à une fourmilière. On s’agite, on travaille en coopération. Les uns prennent la relève des autres – et Maxine songe avec amertume que personne ne relève Harrison. Bien sûr, il a beaucoup d’expérience. Bien sûr, il est loin d’être un gamin, là n’est pas la question. La tâche est périlleuse, et les chances sont fortes qu’il n’en revienne pas. Maxine ne s’aurait même pas dire si, de jour en jour, elles s’amenuisent. La situation au-dehors ne lui parvient que parfois, lorsqu’elle se trouve près de l’entrée de la Mine qui, plus que tout autre secteur, grouille d’activité. C’est la voix de Joséphine qui lui parvient, alors qu’elle informe les Miners et leur leader de ce qu’il se passe. La brune songe que tant que les informations continuent à arriver, c’est qu’il est toujours là.

Le temps se fait de nouveau immobile, passé à rafistoler les courageux qui affrontent les rôdeurs pour permettre aux autres de sortir. Jusqu’à ce que, enfin, l’annonce ne parvienne à tous : la Mine est de nouveau libre.

***

Ça n'est pas une surprise lorsque Joséphine se presse à ses côtés, au détour d'un couloir, pour la prévenir: ils ont récupéré Harrison. Elle lui emboîte le pas à toute vitesse, alors que l'éclaireuse l'emmène vers l'infirmerie qu'elle a quitté quelques minutes à peine. Il est là. Il est vivant, et Maxine en est tellement soulagée qu'elle sent presque ses genoux se dérober sous son poids. Il est dans un sale état, la cuisse de son pantalon est déchirée et le tissu est imbibé de sang coagulé. De beaucoup de sang, d’ailleurs. Et c’est sans même lui dire quoi que ce soit qu’elle commence à s’affairer, dégageant l’espace autour du blessé de quelques remarques particulièrement désagréables, refusant toute aide sauf celle de Joe. Il n'y a plus que la médecin qui est là, posant quelques questions précises, refusant de faire autre chose, de s'intéresser à quoi que ce soit d'autre que l'état de santé de son patient, et plus précisément de la plaie qu'il arbore à la cuisse. Penchée sur sa tâche, elle lève brièvement les yeux pour s'adresser à la jeune femme. « Prends le trousseau de clés dans le tiroir du bureau. » Attendant d'entendre le tintement des clés, elle ne reprend que lorsque Joséphine a ce qu'elle a demandé. « Dans la pharmacie, à gauche, il y a des antibiotiques. C'est la clé bleue. » D'après ce qu'elle a pu voir, la blessure n'est pas fraîche. Profonde, oui. Sale, assurément. Et malgré la faible quantité de médicaments disponibles, elle n'hésite pas une seconde. « On a quoi ? » s'enquiert-elle, attendant (pour une fois) patiemment que Joséphine lui fasse la lecture.

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MessageSujet: Re: each hour was a war I fought to survive (harrison)   each hour was a war I fought to survive (harrison) EmptyJeu 1 Juin - 10:31

« Ça va, Joe… Arrête, peste Harrison après sa comparse. » Sa tentative de la repousser manque autant de force que de conviction. Depuis qu’ils l’ont ramassé, et fait s’allonger avant de le porter à l’infirmerie, l’adrénaline s’est dissoute, le laissant atone. Depuis, la douleur fait la course à la fatigue et c’est à celle qui le remportera la première. Sous-alimenté, partiellement déshydraté, l’éclaireur ne croit pas qu’il pourrait se relever tout seul, même si sa vie en dépendait. De toute façon, dans la sécurité des parois d’Hamilton et entre les mains envahissantes de Josephine, il n’a pas besoin de s’en soucier. Les phalanges s’échinent à lui palper la poitrine, les côtes, le ventre : elle cherche après l’intégrité de tous les organes vitaux. Au fur et à mesure, elle décroit. Il n’y a qu’à la cuisse qu’elle ne touche pas. La blessure est évidente, sale. Depuis qu’elle a sanglé le quadriceps avec sa ceinture en cuir, elle a décidé de laisser cette tâche à quelqu’un de plus compétent. Quand le crâne d’Harrison a été inspecté à son tour, et qu’on en a conclu que le sang dans ses cheveux n’était pas le sien, elle appelle deux mineurs en renfort afin de déplacer l’éclaireur.

Dès l’instant où il est soulevé de terre, les pensées d’Harrison sont confuses.

Il sait qu’il a mal, c’est à peu près tout. Alors, à l’entrée de Maxine, il doit conjurer un effort insupportable pour 1/ rester conscient 2/ retranscrire chacun des détails en sa possession. Pour cela, c’est rapide : il ignore quand et comment il s’est blessé, sinon qu’il ne s’agit pas d’une morsure. Il n’a pas été en contact avec du sang contaminé. Il n’a pas soigné la plaie mais de la terre s’est agglutinée. C’est, il le sait, à la fois une bonne et une mauvaise chose. Tout dépend de quel côté se sont tenues les bactéries…

Quand il achève son rapport, les doigts d’Harrison pressent autour du draps qui couvre le lit de fortune. Son cerveau est curieusement ralenti tandis que ses sensations sont démultipliées. Chaque éclair qui cisaille dans sa chair a une forme qui lui est propre, et une couleur et une aura. À plusieurs reprises, suivant qu’on le palpe ou qu’on le laisse, il jure au travers de ses lèvres pincées par deux rangées de dents serrées. Harrison voudrait dormir, qu’on l’assomme… Ou il voudrait que l’urgence le frappe et que l’épinéphrine refasse son œuvre. Tout le temps où la douleur serait anesthésiée, il quitterait la prison épuisante de son propre corps.

« Non. » L’éclaireur s’entend parler, à peu près comme si son inconscient s’était approprié sa voix et la main qu’il enroule autour du poignet de Maxine. Et il presse, fort. En tous les cas, c’est ce qu’il croit alors qu’un fourmillement assourdissant s’est répandu dans tous ses membres. Compulsivement, il cligne des yeux sans s’être vu fermer les paupières. Ça chasse les larmes qui affluaient. « J’en v-veux pas. » Les alentours sont constitués d’une brume opaque, et Maxine Warren n’est qu’une silhouette, une ombre, dans la mauvaise lumière de l’infirmerie. À la réflexion, ses doigts se sont peut-être refermés sur du vide et il hallucine la quasi totalité des impressions qui ne sont pas désagréables à ses nerfs. « Qu’est-ce que tu racontes, abruti ? » Ça pourrait être le médecin, mais c’est le timbre charmant de Josephine qui perce. Il devait s’attendre à la protestation, voire à l’injure, car il rétorque du tac-au-tac : « Je veux pas d’antibo… d’antibiotique, il articule en même temps qu’il tente de se redresser. » Même s’il y parvenait, ses yeux refusent de lui montrer autre chose qu’un agrégat de blanc, de gris et de noir, qui ne forme rien d’humain ou d’un décor palpable. « Ferme, et c’est tout. »
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MessageSujet: Re: each hour was a war I fought to survive (harrison)   each hour was a war I fought to survive (harrison) EmptyVen 2 Juin - 1:16

Harrison & Maxine
❝ and I dreaded closing my eyes


Joe commence à énumérer les inscriptions sur les contenants de plastique, et Maxine les écoute d’une oreille attentive sans interrompre son ouvrage. Ou du moins, jusqu’à ce que les doigts d’Harrison ne l’arrêtent, et qu’il prononce un simple mot : Non.  Muette, elle lui laisse le temps de s’expliquer, terminant simplement le nœud qu’elle n’avait pas encore noué correctement. Elle ne sait pas trop s’il parle des points de suture ou des antibiotiques – c’est Josephine qui clarifie la question, de façon tout aussi douce que l’aurait fait la jeune médecin. « Bouge pas. » intime-t-elle au jeune homme d'un ton ferme, en l'empêchant de se relever d'une simple main sur la poitrine. Ses sourcils se froncent, et l’agacement monte lentement, alors qu’il réitère son refus. Il ne veut pas d’antibiotiques. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire, exactement ?! Il veut crever, l’imbécile ? « Josephine, t’es sûre qu’il s’est pas blessé à la tête ? » lance Maxine, et avant que l’autre femme ne puisse continuer sur sa lancée, elle s'adresse au blessé. « Sois honnête. T’es tombé sur la tête, ou t’es juste con ? » Elle le fixe avec une intensité qu’il ne peut probablement pas percevoir. Il est pâle, et a les traits tirés. Il est épuisé, dans le brouillard, ça se lit dans chacun de ses mouvements. Dans ses paroles entrecoupées. Mais la décision qu’il vient de prendre, elle, ne semble pas être le fruit du hasard, ni provenir de délires causés par la retombée d’adrénaline, ou le choc, ni même la fièvre – il n’est pas fiévreux, du moins pas assez pour causer des hallucinations. « Si t’en prends pas, ça va s’infecter. Si t’as de la chance, ce sera que là. Et si t’en as pas, tu vas faire une septicémie et je vais devoir couper des morceaux. » Et, très franchement, elle préfèrerait passer cette douloureuse étape. Rien ne dit que la situation s’améliorerait, même après.  

Peut-être veut-il conserver les antibiotiques pour d’autres. Se sacrifier, encore une fois, comme il l’a déjà fait en effectuant la sortie plus que périlleuse qui lui a valu la plaie profonde que Maxine s’affaire à recoudre. Peu importe ses raisons, cependant, la brune n’en a rien à faire – et cet avis est tout à fait partagé par la meilleure amie et partenaire d’Harrison. « Je vais recoudre ta cuisse, je vais te donner des antibiotiques, et tu vas me faire le plaisir de les prendre, imbécile », gronde-t-elle alors que la colère brille au fond de ses yeux sombres. Elle n’est pas tendre avec le blessé et n’en a rien à faire. Si les quelques personnes présentes la regardent avec des yeux ronds, elle n’en a rien à faire non plus. Elle les lui enfoncera au fond de la gorge s’il le faut, l’obligera à les avaler comme s’il s’agissait d’un gamin récalcitrant. À son insu, même, au risque de le voir lui retirer sa confiance. Harrison a, pour Maxine, une importance toute particulière. C’est lui qui, avec patience, l’a gagnée à la cause d’Anita. Et, en ce sens, c’est plutôt lui en qui elle a confiance, plutôt que la leader de la Mine. Elle respecte Anita, lui obéit. Elle reconnaît l’importance de la leader et de son rôle, mais il n’en demeure pas moins que Maxine est prête à beaucoup plus pour le jeune homme que pour quiconque dans la Mine.
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MessageSujet: Re: each hour was a war I fought to survive (harrison)   each hour was a war I fought to survive (harrison) EmptyMer 14 Juin - 1:39

La poigne de Maxine est ferme, même lourde : elle le fait coucher plus diligemment qu’un clébard. Harrison a vaguement l’impression qu’on lui écrase la poitrine avec deux ou trois épaisseurs de plomb (ou que l’attraction de ce mauvais matelas est, soudainement, irrésistible). De toute façon, la tête lui tourne et il presse fort les paupières pour chasser les points blancs par de l’obscurité. La tâche est d’autant plus ardue que les voix, et les invectives, combinées de Joe et de Maxine ricochent partout autour de lui, depuis son crâne jusqu’aux cavités éloignées de la Mine. On dirait des projectiles lancés à toute vitesse et qu’il ne fait que discerner, qu’il peine à suivre, sans pleinement les saisir. « Il est con, en profite Josephine pour répondre à sa place. » Dans le timbre, on remarque d’abord le sarcasme puis, en filigrane, il y a de la colère, un reproche tenace et virulent. Harrison est à la fois trop épuisé et trop résolu pour s’en soucier. Ses efforts sont tous concentrés sur Maxine, ce qu’elle dit ou, plutôt, qu’elle aboie. Ils s’attendait à l’opiniâtreté du médecin alors, dans la brume qui se répand et s’éparpille toujours plus loin, il rassemble ses idées.

Dès qu’il a vu qu’il était blessé, Harrison a su qu’il devrait être soigné. Ce n’est pas une égratignure et ç’a eu l’occasion de s’infecter (il ne sait combien de fois sur combien de jours). Sur le moment, il était tellement sûr de mourir qu’il était certain d’être déjà mort. Le deuil a été plus facile et, simultanément, l’éclaireur n’était plus qu’intelligence froide et réduction des dommages ; même avec des antibiotiques, il était possible qu’il ne vive pas. Le prochain, blessé, malade, aurait peut-être de meilleures probabilités que les siennes. En vérité, ne pas être Harrison suffirait.

« J’ai dit non ! » Les mots raclent la gorge, la langue et le palais mais ils préservent l’intonation définitive. « J’en veux pas, je veux pas. » Il se sent affreusement creux et cependant à vif : ça a des allures de béance, qui croît et croît encore dans l’unique but de se remplir avec davantage de douleur. Arrivé là, Harrison sait bien qu’il s’aliène, qu’il réfléchit moins bien, si ce n’est plus. Comme ses pensées vont être de plus en plus primitives, tournées vers ses besoins vitaux, l’essentiel, il se cramponne à sa décision. « Non. » Il répète quelques autres fois. Non. Non. Non. Ses yeux sont ouverts ou fermés, il ne sait pas trop. « Donne-lui, tranche la voix de Josephine, quelque part entre le creux de son tympan et l’autre bout de l’ancien État du Texas. Donne-lui et qu’on n’en parle plus. » S’il tente un sursaut, il y a la pesanteur de chaînes invisibles attachées à ses bras, ses épaules et sa nuque pour le retenir. Ses doigts, ankylosés, parviennent tout juste à chasser de l’air. Harrison en veut terriblement à Joe mais il en veut pire encore à son corps, qui ne répond pas, qui s’altère, qui n’a pas la décence de le supporter quelques secondes encore. Par chance ou par instinct, ses doigts se referment pourtant sur du tissu. Maxine ? Joe ? Le drap ? Une hallucination précoce ? Reste qu’il tire de toutes ses forces pendant que l’écume lui monte aux lèvres. « Je v. Pas. »

Il croit qu’il le dit. À tout le moins, Harrison le croit lorsqu’il s’évanouit.
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MessageSujet: Re: each hour was a war I fought to survive (harrison)   each hour was a war I fought to survive (harrison) EmptyDim 3 Sep - 17:30

Harrison & Maxine
❝ and I dreaded closing my eyes


Maxine se trouve presque désemparée face à son insistance. Elle sait très bien qu’Harrison peut être borné; il n’est normalement pas stupide. Il est blessé et fiévreux, et elle songe que son état explique probablement son refus tenace d’être soigné convenablement. Après autant de jours dehors et beaucoup de sang perdu, il est peut-être confus, ou alors il délire, tout simplement. Joséphine semble balayer son insistance d’un revers de la main, après tout. Mais Maxine, malgré l’évidence proposée par Joe, ne peut pas s’empêcher de considérer qu’il y a peut-être autre chose à son acharnement. Un fond de vérité au-delà du délire.

Son regard balaie la pièce alors qu’elle réfléchit, se pose brièvement sur Joséphine qui l’incite à faire fi du refus de son patient pour lui administrer tout de même les antibiotiques qu’il s’épuise à refuser. Oh, elle y a pensé. Elle y pense toujours, d’ailleurs. Mais elle ne peut pas faire ça. Ou du moins, elle tente de s’en convaincre en s’accrochant aux principes de son (ancien) métier. Elle s’apprête à répondre à Joe lorsqu’Harrison perd conscience, et oublie momentanément la discussion pour s’assurer que tout va bien et qu’il ne va pas lui clamser entre les doigts – pas immédiatement, en tout cas. « Je peux pas les lui donner sans son consentement– » elle commence d’un ton où perce la frustration, avant d’être interrompue par l’éclaireuse. « Et pourquoi pas ? » Maxine croise les bras, laisse échapper un rire sans joie. « C’est pas parce que j’ai le pouvoir de le faire que j’ai le droit de le faire. Il a dit non. » C’est la base, non ? Elle ne peut pas obliger quelqu’un à recevoir un traitement s’il ne le veut pas. Et Harrison a été très, très clair. « Ça va s'infecter, toi-même tu l'as dit ! » L'air incrédule, elle fixe Maxine de longues secondes. « C'est pas un traitement expérimental, c'est des antibiotiques, Maxine ! » Exaspérée, elle retourne auprès d'Harrison, tirant une chaise près du lit.

Soupirant bruyamment, le médecin se dirige vers la pharmacie laissée ouverte par Joe, fouinant dans les bouteilles pour en tirer ce dont elle a besoin. « Si on n'arrive pas à le convaincre, il faudra lui faire prendre à son insu. » Joe relève la tête, et Maxine lui lance le contenant orangé. « Deux comprimés par jour jusqu'à ce que la bouteille soit vide. Sans faute. »

***

Une fois Joe chassée de l'infirmerie, Maxine s'étend sur le lit du médecin de garde (le sien, donc) et ferme les yeux. Elle ne dormira pas. Ses problèmes de sommeil ne se sont pas arrangés, et elle est bien trop préoccupée par Harrison pour pouvoir véritablement dormir. Ses pensées tournoient et s'entrechoquent; a-t-elle bien fait de céder à l'éclaireuse ? Si Harri s'en aperçoit, qu'est-ce qu'elle va faire ? Il ne réagira pas bien, c'est certain. Mais peut-être vaut-il mieux qu'il soit en vie et en colère contre elle que six pieds sous terre, à bouffer les pissenlits par la racine. Elle ne veut pas aller contre la volonté du jeune homme. Convaincre quelqu'un d'obtempérer et agir à l'insu de cette même personne sont deux choses totalement différentes. Elle ne veut pas lui mentir, et ne souhaite pas s'attirer ses foudres. Mais le laisser faire à sa tête risque d'apporter beaucoup plus de problèmes sur le long terme.

Et elle n'est pas prête à le perdre, non plus.

***

Elle ne le voit émerger que le lendemain, après de longues heures d'un sommeil qu'elle espère réparateur. Il a l'air faible, et épuisé. Sa plaie est rouge vif, brûlante, et si la fièvre n'a pas augmenté -pour l'instant- elle n'a pas diminué et Maxine se doit d'agir rapidement. Qu'il le sache ou non. S'approchant du lit, elle pose une main légère sur son front pour en jauger la température, avant de s'asseoir sur le rebord du matelas trop mince. « Comment tu te sens ? » Sous peu, elle enverra chercher Joe. Pour le moment, elle veut lui parler, à lui seul.

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