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 Ride a boar, share the mud

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyJeu 16 Mar - 18:31

Mallory & Jamie
❝ Ride a boar, share the mud

Il a raison, Jamie. Elle et lui ne sont pas si mal lotis. Ça n’a été facile pour personne, et les cicatrices de chacun sont autant visibles, comme celles de Jamie, qu’invisibles, comme celles de Mallory. Elles ont contribué à les construire, à leur faire prendre un chemin qu’ils n’auraient probablement jamais envisagé autrement. Et ça n’est pas forcément mauvais, juste incroyablement différent. Somme toute, elle a de la chance d’être en vie, même si les autres membres de sa famille n’ont peut-être pas eu cette chance. Les révélations d’Indiana et le commentaire qu’elle vient de passer ramènent d’ailleurs cette dernière au premier plan : son regard s’assombrit visiblement. Elle ne tient pas à alourdir l’atmosphère, mais les retrouver a toujours été son but premier, du moins jusqu’à tout récemment. « Je t’ai jamais dit ? » interroge-t-elle d’un air étonné. Lors de leur rencontre, elle était bien plus distante que maintenant –de toute évidence- mais elle pensait lui avoir fourni quelques détails sur les circonstances de leur séparation. Pensant d’abord marchander une histoire contre une autre, elle change finalement d’avis, et après une courte pause pour remettre ses idées en place, commence son bref récit. « C’était plusieurs mois avant qu’on se rencontre. On était en train de traverser un ruisseau, l’autre berge était cachée par une rangée d’arbustes probablement plantés là quand les terres étaient encore habitées. Mes parents ont traversé d’abord, puis ma sœur, et moi. J’étais encore en train de traverser quand j’ai entendu un coup de feu, et des cris. Ma sœur a traversé sans même regarder en arrière, elle m’a prise par la main en courant en sens inverse. J’ai regardé par-dessus mon épaule et j’ai vu mon père balancer la planche dans l’eau. À bien y penser, je ne me souviens pas avoir vu ma mère. » Elle hausse les épaules, lui offre un pauvre sourire.« Ma sœur m’a obligée à courir. On a été surprises par des rôdeurs, forcées de se séparer. J’ai trouvé un endroit où passer la nuit, en me disant qu’au matin j’irais voir à tous nos points de rencontre… Je crois pas que j’aie dormi, cette nuit-là. Et le lendemain, plus personne. Pas la moindre trace d’un autre groupe de survivants, ou de mes parents. Pas de corps, pas de sang, rien. » Comme si elle avait rêvé tout ça. « J’ai cherché les environs pendant des semaines sans rien trouver. »  Souvent, elle se demande s’ils ne sont pas simplement partis. Peut-être qu’ils se sont manqués de trop nombreuses fois, et que ses parents ont tout simplement décidé d’abandonner.

« Je devrais réessayer. » Elle se relève brusquement, sans prévenir, avant de s'enfoncer un peu trop dans la mélancolie et dans les vieilles frayeurs qui l'habitent depuis leur séparation. Ils ne sont pas là pour ça, après tout, et même si elle a apprécié de pouvoir partager l'histoire avec une oreille attentive, elle n'est là ni pour geindre, ni pour qu'on s'apitoie sur son sort. « Cette fois c’est la bonne, je te jure ! » Et, comme dans une volonté d’oublier ce qu’elle vient de raconter, de repousser toutes les peurs et les hypothèses dans un recoin de son esprit où ils pourront prendre la poussière, elle se remet en position. Il y a l’arbre, là plus loin, l’arbre qui la nargue (si si) depuis tout à l’heure, dans lequel elle va réussir, cette fois, à planter une flèche. Elle bande l’arc au maximum, se réfugiant dans la douleur qui irradie de ses doigts jusque dans sa paume. Elle prend son temps pour viser du mieux qu'elle le peut, et lâche enfin la corde. La flèche vole dans un sifflement, et se plante en plein milieu du tronc. « ENFIN ! » Éclatant de rire, elle se retourne vers Jamie, sourire enfantin (et fier) au visage.


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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyVen 17 Mar - 22:44

   
Mallory Jamie
Ride a boar, share the mud

Jamie écouta chaque détail de son histoire sans montrer aucune émotion, il se contentait d’hocher la tête. Non il n’était pas indifférent mais il savait que l’expression de son empathie pourrait affecter la jeune femme dans son récit et il voulait entendre la fin. C’est pour cette même raison qu’il ne posa pas la main sur son genou pour lui montrer sa compassion. Elle ne semblait pas en avoir besoin et surtout elle semblait être trop fière pour accepter ce genre de geste. Le blond ne tenta donc pas sa chance. Mallory ne lui avait effectivement jamais raconté en détails ce qui c’était passé ce jour-là. Et maintenant qu’il savait, il pouvait comprendre sa frustration. Ils avaient disparu mais sans laisser de trace et c’était horrible de ne pouvoir faire aucune supposition sur le problème. A sa place, il aurait même préféré retrouver du sang, histoire de clore ses interrogations pour pouvoir passer à autre chose. La rousse n’avait pas eu cette chance et il comprenait pourquoi, encore aujourd’hui, ça pouvait la tirailler. Pourquoi Indiana n’était toujours pas mort. Il lui adressa un sourire mais avant qu’il n’ait pu dire un mot, elle lui annonça qu’elle voulait réessayer."Très bien, je…"Non, elle ne parlait pas de repartir à la recherche de sa famille mais du tir à l’arc. Jamie fut décontenancé par ce changement brutal de sujet puis se releva à son tour. Il la dévisageait, attendant une suite, un commentaire, une émotion en lien avec l’histoire qu’elle lui avait raconté mais rien n’apparut. Il la regarda faire, ne prêtant pas grande attention à l’arbre. En réalité, il ne supposait pas qu’elle allait le toucher mais si. Jamie écarquilla les yeux et rigola devant sa propre stupéfaction, rire qui se mêla au sien. D’un bras, il lui entoura les épaules et lui fit une demi-étreinte, tout autant pour sa victoire que pour cette histoire."Il était temps quand même !"Dit-il taquin avant de l’embrasser rapidement sur le front et de s’écarter. Il prit son carquois et l’enfila sur l’épaule puis son arc."Félicitations! Maintenant faut que tu réussisses une deuxième fois. C’était peut-être la chance du débutant." Il lui tendit une autre flèche avant de poursuivre."Si je t’emmène à la chasse c’est pour ramener à manger, pas pour perdre les flèches."Jamie lui donna un léger coup de coude pour bien montrer qu’il ne faisait que la provoquer rien d’autre"Tiens, si tu sens que t’as plus assez de force dans les doigts, tire comme ça. Tu ne veux pas en parler, n’est-ce pas ?"C’était sorti l’air de rien et il ne parlait pas de tir à l’arc mais bien de la famille de son interlocutrice. Le jeune homme ne voulait pas la mettre mal à l’aise donc il lui laissait l’opportunité d’ignorer sa question. Il positionna trois de ses doigts juste en dessous de l’encoche prévue pour la flèche et tira légèrement sur la corde pour lui faire une démonstration. Jamie lui fit un clin d’œil et dégaina une flèche, la tira, atteignit l’arbre, une deuxième et une troisième qui touchèrent leur cible. Non, ce n’était pas pour la décourager, ni même pour pavaner, à cette distance, il n’avait aucune raison de le faire."C’est un peu moins rapide comme méthode mais ça marche pas mal." Il haussa les épaules et se dirigea vers l’arbre pour retirer les flèches du tronc. Les laisser-là n’était pas une bonne idée s’ils continuaient à s’entraîner. Par la même occasion, il ramassa les quelques flèches qui trainaient à proximité de l’arbre et les remit dans le carquois. "En plus je dois tout faire ! Ah et me tire pas dessus hein?"Dit-il sur un ton plus fort, pour se faire entendre. Il avait oublié que Mallory détenait encore une flèche en sa possession. Pas question de se retrouver avec une flèche plantée dans le derrière.En parlait de flèche, il faisait ce qu’il disait qui ne ferait pas. "Je suis trop bon avec toi"Lui fit-il avec un large sourire alors qu’il revenait vers elle.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyDim 19 Mar - 2:01

Mallory & Jamie
❝ Ride a boar, share the mud

Elle se jette dans le tir à l’arc comme sur une bouée de sauvetage. Elle n’a pas envie de penser à sa famille, elle ne veut pas penser à Indiana. Elle a une décision à prendre, à ce sujet. En fait, elle est probablement déjà prise : elle doit quitter le campement, au moins pour quelques jours, elle doit écumer tous leurs points de rendez-vous afin de trouver un signe de vie. Elle préfère repousser l’échéance d’encore une soirée, oublier la réalité encore un peu pour profiter de la présence et de l’insouciance du blond. Elle a beau lui en vouloir pour l’épisode de la rivière, elle n’en apprécie pas moins leurs petits jeux. « Oui bon, ça va » répond-t-elle d’un ton faussement bougon. Ça ne se commande pas, le talent, hein. Elle fait de son mieux, c’est pas faute d’essayer. « Oui chef… » dit-elle en prenant la flèche, les yeux levés au ciel dans un semblant d’exaspération, démenti par les débuts d'un sourire niais qui éclôt sur son visage sans qu'elle puisse le réprimer.

Sans perdre le nord, Jamie lui montre une autre façon de tenir la corde et Mallory se montre, comme toujours, une élève attentive. Du moins, jusqu’à ce qu’il ne lâche une question en apparence innocente et qu’elle ne fige. Sur le coup, elle ne répond rien, un peu sous le choc. Il a vraiment le don d’appuyer là où ça fait mal. Il pourrait probablement lui demander n’importe quoi, elle finirait toujours par répondre –quelques part ça lui fait peur. Elle le regarde tirer d’un air distrait, notant tout de même qu’il atteint trois fois la cible sans même faire d’effort. « Frimeur… » l’accuse-t-elle juste avant qu’il ne parte chercher les flèches. Elle le regarde s’éloigner, pas trop sûre de la marche à suivre. Doit-elle lui en parler ? Continuer à ignorer toute cette histoire ? Il n’est pas aveugle et ne l’a jamais été : il sait à quel point retrouver sa famille est important pour elle. Depuis qu’elle lui a parlé d’Indiana, il lui a proposé son aide –à de nombreuses reprises- sans rien demander en retour. Et, chaque fois, elle l’a refusée. Mais cette fois, elle sait pertinemment qu’elle ne peut pas lui demander de l’accompagner. Il a ses ordres, ses obligations et se doit de les respecter. Et puis pourrait-elle réellement l’embarquer dans toute cette histoire, sans même savoir si elle reviendra au camp ? Répondant d’un sourire vacillant au large sourire qu’il lui offre, elle encoche la flèche sans trop d’enthousiasme. Son tir est de travers, la flèche atteignant l’arbre un peu trop sur la gauche, sans y rester plantée. Manque de force. « Tu l’es. Tu devrais pas. » Trop bon. Trop gentil. Trop attentionné. Elle ne peut pas se permettre de dépendre à ce point de quelqu’un d’autre et pourtant… elle sait très bien que sans lui elle n'aurait jamais survécu à l'hiver.

S’approchant jusqu’à le frôler, elle s’étire pour récupérer une flèche dans le carquois qu’il tient sur l’épaule, s’appuyant sur son torse au passage. « C’est pas que je veux pas en parler… Je veux juste pas plomber l’ambiance. Tu repars demain, autant en profiter. » Et le regard qu’elle lui jette est peut-être ou peut-être pas chargé de sous-entendus, alors qu’elle se recule d’un pas pour encocher la flèche tout juste récupérée.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyDim 19 Mar - 14:15

   
Mallory Jamie
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Il ne devrait pas ? Etait-elle sérieuse ou faisait-elle de l’humour ? Jamie ne savait pas quoi en penser mais ne rétorqua rien. Si Mallory le voyait de cette façon, lui son avis était beaucoup moins optimiste le concernant. Le blond ne prenait jamais le temps de savoir s’il était le genre d’homme à être quelqu’un de bien ou non, ce qu’il s’avait c’est qu’il était un survivant. A ce jour, rien d’autre ne comptait et se fier aux normes d’une ancienne civilisation pour s’évaluer, n’avait aucun sens. Il la regarde s’approcher de lui et sourit devant le contact qu’elle amena. Jamie eut envie de la rattraper avant qu’elle s’éloigne mais ce n’était pas le moment. Surtout qu’il ne savait pas lui-même si c’était pour la réconforter ou pour une intention moins « honnête ». Enfin, elle répondit à sa question, du moins à moitié. Le blond s’approcha d’elle et posa sa main sur la sienne, qui tenait l’arc, pour la forcer à baisser l’arme. Son regard se plongea dans le sien, gardant ce sourire bienveillant qu’il affichait déjà depuis quelques minutes."Les deux ne sont pas incompatibles." Sa main se posa sur l’épaule de Mallory exerça une légère pression. Ce n’était pas tous les jours qu’il était au ranch et il vrai qu’ils devraient en profiter, toutefois, si la rousse avait l’esprit perturbé par quelque chose, ça risque d’être difficile. De plus, la soirée n’était pas encore finie, le soleil ne se coucherait que dans une bonne demi-heure. "Ce n’est pas comme si je n’allais pas revenir non plus." Jamie ne comptait pas rester vivre à Olympia et ne pas revenir au ranch régulièrement. De toute façon, ses ordres étaient clairs, il devait revenir lors du transfert des raids, notamment pour faire son rapport à Abel. Il rajouta avant que la jeune femme n’ait le temps de le répondre :"En plus, plomber l’ambiance quand je suis là, ça me paraît très difficile." Dit-il avait un petit air d’arrogance. C’est vrai que Jamie tournait toujours tout en dérision et faisait surtout attention à ce que l’atmosphère ne devienne pas trop lourde. Il savait être sérieux mais n’aimait pas les situations dans lesquelles une gêne s’installait pour son interlocuteur ou pour lui. Quoi qu’à part avec le chef des Riders, il était rare qu’il se sente mal à l’aise. Il écarta ses mains d’elle et attrapa la main qui lui servait à tirer. Après un examen visuel, il sourit. Elle était rouge et il se doutait que demain, elle allait se maudire d’avoir insisté comme ça pour tirer à l’arc. "J’espère que tu n’as pas prévu de jouer au piano." Fit-il sur un ton ironique avant de déposer un baiser dans le creux de sa main puis de s’écarter."Si tu veux, tire ta dernière flèche ou continue mais je te conseillerai d’arrêter avant de ne plus pouvoir utiliser du tout tes mains demain. Voire ce soir." Jamie rigola et haussa les épaules devant sa propre réflexion. Oui il y avait bien un sous-entendu dans sa phrase. Comme elle l’avait dit, il n’était pas là pour longtemps alors autant en profiter, « profiter ». Il fit un signe de tête en direction de l’arbre pour l’inviter à tirer. Encore une fois, il lui permettait d'éviter le sujet si elle le désirait, même s'il préférait que les choses soient dites.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyDim 19 Mar - 18:29

Mallory & Jamie
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Elle résiste quelques secondes avant de finalement baisser l’arme et détendre la corde. Lâchant un soupir imperceptible, elle soutient tout de même son regard, résistant à l’envie de se blottir contre lui. Elle ne veut pas tomber dans le mélodramatique et l’apitoiement, ne veut pas redevenir la gamine perdue qu’elle était lorsque sa famille a disparu. Elle doit être forte, assez pour les retrouver. Et Jamie s’emploie allègrement (et sans difficulté) à réduire en poussière tous ses efforts. « Ça va, les chevilles ? Pas trop lourd ? » Elle ne sait jamais s’il est vraiment sérieux ou pas, mais ça n’a que peu d’importance, au final. Ça la fait rire et c’est le principal (non, malgré toutes ces fois où elle lève les yeux au ciel, elle n’est pas si exaspérée que ça). Et puis malgré son attitude bravache, Mallory sait très bien qu’il risque de ne pas revenir, chaque fois qu’il repart vers Olympia, ou vers le ranch. Elle ne veut pas paraître pessimiste, ou désillusionnée, mais se refuse à être autre chose que réaliste : on ne sait jamais ce que demain nous réserve, et tout le monde finit par partir, un jour ou l’autre, même sans le vouloir.

Il examine sa main douloureuse, et la jeune femme se prête patiemment à l’exercice cette fois, sans retirer sa main d’un air impatient comme elle l’a repoussé lorsqu’il l’interrogeait sur sa jambe douloureuse. Grand mal lui en prend : il embrasse le creux de sa main, et son cœur rate un battement. Il fait quoi, là, au juste ? « Je sais pas jouer de piano » elle souffle, toute remarque acerbe ayant déserté son esprit. Elle garde l’arc et la flèche dans sa main gauche, pliant et dépliant les doigts de la main droite en espérant chasser la sensation de ses lèvres sur sa peau. Il sait pas ce qu’il fait, il peut pas savoir. Hein ? Clairement, il ne peut pas savoir dans quoi il est en train de s'embarquer, se répète-t-elle obstinément. Il désigne l’arbre et Mallory s’exécute avec l’impression d’avoir soudainement deux mains gauches. Il lui faut quelques longues inspirations pour retrouver assez de concentration pour viser à peu près adéquatement, et la flèche se rend une fois de plus, mais bien trop sur la droite. Elle accroche l’arbre avant de se planter au sol un peu plus loin.

« Je vais partir. » Elle l’avoue d’un ton calme, mais catégorique. « Sortir du camp quelques jours, visiter nos anciens points de rencontre. Chercher pour un signe de vie, un message, n’importe quoi… » Elle le fixe d’un air de défi : qu’il ose essayer de l’en empêcher, de la dissuader. Elle doit le faire, sans quoi elle sait pertinemment qu’elle ne pourra pas continuer à vivre l’esprit en paix. Indiana a menti, ils sont toujours dehors, peut-être ont-ils rejoint un regroupement de survivants mais elle en doute : ce qu’elle sait de leur disparition la porte à croire que d’autres survivants sont en cause. Si c’est le cas, ils seront devenus encore plus méfiants par rapport aux vivants. « J'peux pas rester ici les bras croisés, plus maintenant. » Ni les bras ballants, d'ailleurs. Chaque jour compte, et les mois déjà perdus peuvent faire la différence entre la vie et la mort, entre les trouver ou pas.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyDim 19 Mar - 23:28

   
Mallory Jamie
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Pour illustrer ses propos, il regarda ses chevilles et agita ses pieds. Manifestement, tout allait très bien de ce côté. Se moquer d’elle ? Non jamais ce n’était tellement pas son genre. Puis elle l’avait un peu cherché. Par la suite, il sourit à son aveu. Au moins, ils étaient deux à ne pas savoir jouer du piano. Jamie n’était même pas sûr d’avoir eu l’occasion, une fois dans sa vie, de toucher cet instrument ou un autre en fait. La musique ne l’avait jamais intéressé plus que ça et il n’avait pas l’argent pour s’y intéresser non plus. Trèves de souvenirs, voilà que la flèche de la rousse était partie. Le blond ne put retenir un sourire fier. Certes, elle n’était pas au centre de l’arbre, ni même plantée dans l’arbre mais elle l’avait frôlé. Au final, elle avait réussi ses derniers tirs – plus ou moins, c’était largement suffisant pour une première fois avec arc. Le jeune homme tournait déjà le dos à son interlocutrice, pour aller chercher toutes ses flèches perdues, quand il entendit sa confession. Sortir ? Partir ? Quoi ? Il se retourna d’un mouvement et la regarda surprit, se demandant ce qui pouvait lui passer par la tête pour vouloir partir comme ça, d’un coup. Son ton ne prêtait pas au doute, sa décision était prise depuis quelques temps. Heureusement, elle compléta sa phrase pour préciser qu’il ne s’agissait que de quelques jours. Jamie se remit à respirer normalement et ravala la gueulante qu’il allait pousser. C’était en rapport avec sa famille, il comprenait maintenant que l’étonnement était passé. Le regard qu’elle lui adressait, l’amusa. On aurait dit un chaton qui essayait de faire peur à un tigre mais il ne voulait pas verbaliser cette pensée alors que le sujet était aussi sérieux. "Mallory…"Dit-il dans un soupir avant qu’elle n’achève son argumentaire. Jamie pouvait comprendre sa frustration et surtout sa détermination. Il était sûrement l’être le plus obstiné au Texas, toutefois, il ne pouvait s’empêcher de penser au bien-être physique (c’est-à-dire qu’elle soit en vie) plutôt qu’à son bien être psychologique. Plutôt de s’en inquiéter. "Je comprends et je viendrais même avec toi si je le pouvais."Mais ses ordres étaient clairs et ses priorités aussi. Effectivement, il était tiraillé par son envie d’accompagner Mallory dans sa recherche et celui de retourner à Olympia mais de façon rationnelle, il connaissait ses devoirs. Et hélas, aujourd’hui, ses devoirs n’étaient pas en accord avec ses sentiments. A nouveau, il posa sa main sur l’épaule de la jeune femme et chercha son regard."Prend quelqu’un avec toi. Partir toute seule avec les hordes qui tournent n’est pas la meilleure des idées."S’il n’y avait pas eu les hordes, il aurait sûrement trouvé une autre excuse. Ok, elle avait réussi à se débrouiller pour rester en vie entre le moment où ils s’étaient rencontrés et celui où ils s’étaient retrouvés au ranch. Néanmoins, tenter la chance – pour les autres, en tout cas – n’était pas dans les habitudes du blond. "Ou attend au moins encore un peu. Je sais que c’est difficile mais tu dois comprendre que se précipiter dans les conditions actuelles serait une grave erreur. Puis le ranch a aussi besoin de toi. Tu veux que je te trouve des personnes pour t'accompagner?"Il pouvait sûrement faire ça, que ce soit des personnes d'Olympia ou du ranch, il y avait toujours quelque chose à gagner à sortir surtout pour les raiders. Sa deuxième main vint imiter la première et se posa sur son autre épaule. Aucun moyen de s’échapper pour la jeune femme et surtout il voulait un contact physique pour lui montrer qu’il parlait pour son bien. Il ne cherchait pas à la dissuader, juste à lui faire comprendre les risques encourus pour des enjeux limités. Même si cette dernière réflexion, il la garda pour lui. L’espoir était une émotion importante et la briser se révélait douloureux. "Et certainement pas avant d’avoir appris à tirer correctement !"Dit-il avec un sourire amusé. Jamie, détendeur d’atmosphère depuis 1989.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyLun 20 Mar - 3:16

Mallory & Jamie
❝ Ride a boar, share the mud

« Je comprends et je viendrais même avec toi si je le pouvais. » Mais il ne viendra pas. Parce qu’il ne peut pas et elle le sait, et parce qu’elle ne le lui demanderait jamais, de toute façon. Elle regarde ailleurs, jusqu’à ce qu’il pose la main sur son épaule. Et alors, elle soutient son regard d’un air qui se veut neutre mais qui peine à l’être. Elle fronce légèrement les sourcils, à la fois touchée et agacée par ses recommandations. Mallory sait qu’il veut seulement la protéger, mais ça a la don de la rendre furieuse : n’a-t-elle pas prouvé qu’elle sait se débrouiller ? Si tout le monde peut être malchanceux, elle se sent parfaitement capable de survivre dehors pendant quelques jours, malgré les hordes. Si lui y arrive, pourquoi en serait-il autrement pour elle ? « Non. » Non, elle ne veut pas qu’il s’occupe de lui coller un chaperon. Ni un garde du corps, d’ailleurs. Elle a refusé l’aide d’Indiana, et n’a pas demandé à Ada de venir avec elle. Elle aurait très bien pu demander à la blonde de l’accompagner pour une mission de recrutement : les deux objectifs se seraient très bien conjugués. Mais Mallory refuse de mêler qui que ce soit à sa quête. Pas simplement par question de fierté, mais par question de responsabilité : la seule vie qu’elle est prête à risquer dans cette escapade, c’est la sienne.

Toujours égal à lui-même, il brise le sérieux de la situation avec une blague (pas très drôle, certes) et Mallory se surprend à laisser un sourire étirer le coin de sa bouche. Il est tellement bête, quand il s’y met ! Dégageant l’une des mains sur son épaule d’une tape impatiente, elle soupire lourdement avant de répondre. « Hors de question. Si j’attends ça, je partirai jamais. » C’est le but, sûrement. Mais il se trouve que Mallory a un sale caractère et refuse de se laisser embobiner par des excuses minables. Et puis elle n’a pas besoin de sa permission et n’attendra pas qu’il déclare que c’est le bon moment pour partir. Quand elle sera prête, lorsque ses affaires seront en ordre, elle préviendra Ada et se faufilera hors du campement, en s’assurant qu’Indiana ne décide pas de la suivre. Mais elle garde ses plans pour elle-même –Jamie n’a pas besoin de savoir. « Je ne m’attendais pas à ce que tu m’accompagnes. » Le sourire dont elle le gratifie est sincère, cette fois. Elle prend un appui léger sur son bras, se hissant sur la pointe des pieds pour l’embrasser doucement sur la joue. « T’en as déjà assez fait pour moi, tu sais. » Il ne s’agit pas d’un reproche, mais bien d’un remerciement. Elle ne sait pas pourquoi Jamie s’est allié à elle pour piller de pauvres voyageurs, au lieu de simplement prendre toutes ses affaires en plus de celles des autres. Il n’aurait eu aucun mal à la dépouiller de son équipement et des quelques vivres qui lui restaient. Elle n’a pas le souvenir de s’être mise en culotte, pourtant. Quoi qu'il en soit, Jamie ne lui doit rien et n'est pas tenu de la traiter comme une demoiselle en détresse. Ce faisant, il prend une place qu'elle se refuse à lui laisser. Il a ses problèmes, et elle a les siens, et ça doit rester comme ça.

« Maintenant qu'on a fait le tour de la question » commence-t-elle en entremêlant ses doigts aux siens, « et que je viens de me garantir des courbatures pour une semaine -elle exagère à peine- tu m'avais pas parlé d'un poker ? » Elle a encore l'espoir ténu de le voir abandonner la conversation sans chercher à connaître tous les détails, et celui, encore plus vain, de ne pas se faire plumer aux cartes en réussissant à tourner les choses à son avantage. Et elle devine sans peine qu'elle sera déçue: certains combats sont tout simplement perdus d'avance.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyLun 20 Mar - 20:47

   
Mallory Jamie
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Non. Mais d’où sortait ce non si affirmatif ? Pour la première fois depuis longtemps, Jamie fronça les sourcils. Le ton qu’avait pris son interlocutrice n’était pas à son goût. Comme si la jeune femme faisait un caprice. Il inspira un grand coup et se força à contenir ses arguments et autres remarques, comme par exemple : que c’était juste de la folie pure de bouger son cul en dehors du ranch pour se prouver quelque chose à soi-même. Tout le monde était en autarcie depuis l’arrivée des hordes et tout le monde faisait extrêmement attention. Mallory se prenait pour wonder woman version rousse ou elle ne se rendait pas compte du danger. Le pire c’est qu’elle s’acharnait en plus ! La tête de Jamie fit quelques mouvements désapprobateurs. Certes, elle lui adresse un sourire qui apaise quelque peu les tensions qui montent lui mais pas suffisamment pour les faire disparaître. Son baiser continue dans cette lancée mais encore une fois ne réussit pas à évacuer totalement l’agacement qu’il ressent depuis quelques – longues – secondes. Par ailleurs, il n’avait pas la moindre idée de ce dont elle parlait. Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire pour elle ? Elle devait parler de leur rencontre mais honnêtement, c’était déjà très loin dans son esprit. Trop de choses s’étaient passées entre temps et entre eux. Le blond reste sur place et examine ce qu’il ressent, prend le temps de respirer et de voir si son état se dissipe de lui-même. Qu’elle clôture la conversation de cette façon lui plaît tout autant que ses premières paroles. Un rapide soupir s’extirpe de sa bouche avant qu’il n’arque un sourcil devant la proposition du poker remise sur le tapis (sans jeu de mots). "Tu as fait le tour de la question, manifestement t’as déjà pris ta décision."Le ton de Jamie était calme et posé mais pour une fois, ni son regard, ni ses lèvres n’affichaient une sa décontraction ou amusement naturel. Jamie prit quelques secondes pour peser la suite de ses propos."Toutefois, et si je peux me permettre, ta décision est basée sur les sentiments et non sur la logique. Imaginons que tu trouves des traces, un signe, quoi que ce soit, explique-moi comment tu vas faire pour les traquer avec tous les rôdeurs en ce moment ? La plus grande chance que t’aies c’est de tomber directement dans leurs gueules."Le jeune homme la regarda et leva son index pour lui signaler qu’il n’avait pas fini. Autant anticiper sur la réaction de la rousse. Elle avait du caractère, il n’en doutait pas mais là, il était sérieux et ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds juste parce qu’elle était trop têtue pour comprendre ce qu’il avançait, ni même parce qu’elle ne voulait pas le laisser parler."La deuxième chose c’est que partir seule dans ton état actuel est du suicide. Ton genou te fait mal, tes mains font être sacrément courbaturés demain. Au point que simplement tenir un couteau te fera mal. Si tu penses que le surlendemain sera mieux, tu te trompes. Il va te falloir quelques jours rien que pour récupérer tes doigts. Ton genou n’en parlons même pas. Et la dernière chose, pas des moindres : tu crois franchement que ta famille voudrait que tu risques ta vie juste parce que tu culpabilises ?"Oui Jamie avait été un peu dur dans le contenu de ses propos mais il essayait de toucher juste dès le premier tir. Comme s’il s’agissait de tir à l’arc finalement. Il reprit la parole avant qu’elle ne puisse le faire. Non, ce n’était pas fini et il n’était pas en train de la sermonner. Son ton restait égal et son visage stoïque, n’affichant aucune l’agacement qu’il avait pu ressentir un peu plus tôt. "Si tu me dis que je ne sais pas ce que tu sais, tu te trompes. Lors de mon retour ici, j’aurais pu passer par la maison familiale, vérifier, chercher, trouver une preuve de quoi que ce soit, je ne l’ai pas fait. Parce que quand on est seul sur la route, on fait en sorte de survivre, quitte à faire des sacrifices. Même si ses sacrifices impliquent de ressentir de la culpabilité à un moment ou à un autre."Mais depuis Jamie avait résolu ce problème. Le seul rappel de son échec était lorsqu’il avait revu Ada puis Bass. Au final, il n’était pas à plaindre mais il préférait taire cette partie de l’histoire pour marquer ses points. "Tout ce que je te demande c'est d'y réfléchir un peu plus, de t'organiser un peu mieux, pas d'abandonner"

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyVen 24 Mar - 13:59

Mallory & Jamie
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Évidemment… Ça n’est jamais simple et le blond ne lui simplifie pas la tâche. Il voulait savoir, elle a parlé, et maintenant ça ne va plus. Elle ne demande ni sa permission, ni son avis pourtant ; elle dit simplement ce qu’il en est. Elle s’apprête à marcher vers le campement, accrochée à la main de Jamie, lorsqu’il l’interrompt. Le et si je peux me permettre n’attend pas de permission, lui non plus. Elle pourrait très bien lui dire que non, il ne peut pas se permettre, il est déjà lancé dans une tirade qui ne lui plaît pas, dès les premiers mots. Mallory lâche sa main, croise les bras dans une attitude aussi défensive qu’irritée. Il se prend pour sa baby-sitter ou quoi ? Elle apprécie l’intention, mais pas les reproches, ni le ton froid et détaché avec lequel il lui expose toutes les raisons pour lesquelles son comportement est (selon lui) stupide et irréfléchi.

Lorsqu’il marque une pause elle ouvre la bouche pour parler, mais il la fait taire d’un geste, et Mallory la referme aussitôt. Loin de le faire parce qu’elle accepte gracieusement de le laisser continuer, elle encaisse plutôt les multiples claques qu’il lui fout froidement dans la gueule sans même cligner des yeux avec l’intention bien réelle de les lui refoutre dans la tronche un peu plus tard. Elle l’observe, l’écoute attentivement malgré tout (les détails sont importants) en produisant mentalement l’équivalent d’un sifflement de cocotte-minute. Si c’était physiquement possible, de la fumée lui sortirait déjà par les oreilles. Son regard s’assombrit à mesure qu’il parle, du ciel clair d’été à un noir d’orage. Si elle a toujours évité le conflit, si habituellement Jamie réussissait à la faire rire –du moins sourire- avant qu’elle ne prenne la mouche, cette fois il est complètement sérieux et rien, pas même une tentative perfide de la déconcentrer, ne pourrait la désamorcer. « C’est bon, t’as fini ? » demande-t-elle d’un ton exaspéré. Elle comprend ses réticences, vraiment. Ce qui la met hors d’elle, c’est plutôt ce que ses commentaires impliquent. Qu’elle soit une idiote, pour commencer. « On va commencer par mettre les choses au clair : je ne suis ni une enfant, ni stupide, et je ne t’ai pas demandé ton avis. » Elle a arrêté d’être une gamine il y a bien longtemps, et si sa décision s’apparente à un caprice, elle est en fait plutôt réfléchie. « D’ailleurs, je n’ai pas mentionné quand je comptais partir. Évidemment que je vais attendre de récupérer mon genou et mes mains ! Tu me prends pour une imbécile ? » Sans arme à longue portée comme un arc ou un flingue, elle ne va pas se lancer sur les routes sans pouvoir tenir son couteau correctement, et encore moins sans pouvoir marcher ou courir. Mais elle veut partir le plus rapidement possible, dès qu’elle se saura apte. La question lancée d’un ton agressif n’attendait évidemment pas de réponse, et elle continue sans s’arrêter. « J’ai passé six ans sur la route, au cas où t’avais oublié. J’ai jamais été en sécurité au sein d’un campement de cent survivants, derrière des barricades et un périmètre patrouillé. Je sais ce qu’il y a dehors, j’vis pas dans un monde de paillettes et de papillons ! » Et elle en a bavé, la rouquine, que ce soit avec sa famille ou sans, elle a vu des horreurs, des gens bouffés, des gens abandonnés par leurs proches après avoir été mordus. On l’a blessée, agressée, poussée dans ses derniers retranchements. Elle a passé des jours bloquée dans une même zone sans pouvoir en sortir, épuisée et affamée. Et, sachant tout ça, elle n’hésite pas une seule seconde à retourner à l’extérieur pour chercher un signe, aussi infime soit-il.

« Une dernière chose. » Et c’est peut-être la plus importante, du moins pour Mallory. « C’est pas parce que tu peux supporter d’abandonner ta famille que j’peux faire pareil. » C’est peut-être injuste. En fait, ça l’est certainement. « Je peux pas être comme toi. Si t’es capable de mettre ce que tu ressens de côté pour survivre, tant mieux pour toi. Mais je peux pas faire ça, pas quand il s’agit de ma famille. Je préfère crever en les cherchant plutôt que de savoir que je les ai abandonnés, que j’ai pas fait tout ce que je pouvais pour les retrouver. » Elle a attendu des mois, qui pourraient être des années, des siècles avant de reprendre les recherches et déjà elle s’en veut. « J’peux plus attendre des mois que les hordes se dissipent. Et je ne peux décemment pas demander à quiconque de venir avec moi, je suis pas prête à mettre la vie de quelqu’un d’autre en jeu. »

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 14:17

   
Mallory Jamie
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Si elle n’était pas une enfant, elle agissait pourtant comme telle. Jamie n’avait émis aucun jugement sur elle, pourtant elle semblait croire que si. La rousse agissait comme s’il l’avait insulté, l’accusant de pensées qu’il n’avait pas eues. Certes, il pensait que l’idée était stupide mais pas elle. En même temps, se promener parmi les rôdeurs, pour aller chercher sa famille qu’elle n’avait pas vu depuis des siècles, n’étaient pas au summum de l’intelligence. Le jeune homme se taisait pendant qu’elle continuait d’enchaîner les paroles, si on pouvait appeler ça des paroles. Le ton était monté, ça ne lui plaisait pas mais il préférait attendre la fin de son monologue pour répliquer. Surtout, qu’il essayait tant bien que mal de garder ses émotions en lui et ne pas se laisser subjuguer par la colère. Paillettes et papillons, il aurait presque pu sourire, amuser par cette réplique mais il se contenta de lever les yeux au ciel. Elle avait raison, elle avait réussi à survivre 6 ans, toutefois, ce n’était pas une raison valable pour tenter la chance aussi naïvement. Jamie allait lui suggérer de se calmer lorsqu’elle l’interrompit pour « la dernière chose ». Là, il resta figé devant la réplique qu’elle venait de lui asséner. Abandonner sa famille ? Bordel, il avait juste parlé de ça pour la réconforter ou appuyer ses arguments, pas pour s’en prendre plein la gueule. Le reste de son discours ne franchit pas l’obstacle que la colère installa dans son esprit. Comment osait-elle lui balancer un truc pareil ? Il n’avait pas abandonné sa famille. Il avait tout donné pour aider sa famille à survivre mais quand l’influenza était survenue, il n’avait pas été assez fou pour traverser le pays et constater leurs morts. Au final, il avait eu raison puisque Bass et Ada étaient toujours en vie, ici : au Texas. Néanmoins, ça ne donnait pas le droit à Mallory de proférer cette accusation. Il était sûr que si son interlocutrice avait été un homme, son poing serait déjà parti dans sa figure, et l’espace d’un instant il regretta que ce ne soit pas le cas. "Ne parle pas de choses que tu ne sais pas."Dit-il en articulant lentement. Sa colère était bien présente mais il luttait toujours pour la contenir et ne pas la laisser exploser. "Si t’as envie d’aller te suicider dehors, c’est effectivement ton problème. Libre à toi. Si en plus tu veux t’en prendre à moi pour essayer de te convaincre de ta connerie, tu ferais mieux d’y réfléchir à deux fois." Jamie fit quelques pas pour se rapprocher de la rousse. Si les traits de son visage étaient relativement neutres, son regard en disait long sur les sentiments de violence et de rancœur qui l’animaient. "Je ne suis pas responsable de ta frustration ou de ta culpabilité." Pendant qu’il parlait, il posa un doigt accusateur sur son épaule."Ne t’avises plus de reporter tes problèmes sur ma famille. J’ai fait mes choix et je les assume mais ce n’est pas pour autant que je te permets de les juger !"Généralement, quand quelqu’un essaye de t’aider, tu ne te jettes pas sur lui pour lui arracher la gorge. Mais qui suis-je pour te donner des conseils ?!"Il s’écarta, la mine écœurée par la tournure des évènements ainsi que par le comportement de la jeune femme. Jamie ne comprenait pas comment les choses avaient pu tourner aussi mal en si peu de temps. Lui avait été ravi de revenir au ranch même si ce n’était que pour 48h, voilà qu’il regrettait son passage. "Certainement pas ton père parce que je suis sûr qu’il t’en aurait collé une pour te comporter comme une gamine capricieuse qui n’a pas ce qu’elle veut." Elle l’avait attaqué sur sa famille, il lui rendait juste la pareille. "Tape du pied, peut être que ça ira mieux après !" Il poussa un soupir exaspéré pendant que sa tête faisait des mouvements de négation. Le blond préféra ne pas surenchérir et alla ramasser ses affaires. Il passa son arc autour de son buste pendant qu’il jetait un regard noir à son interlocutrice. Il lui en voulait, non seulement pour l’avoir attaqué personnellement mais aussi pour avoir transformer le bon moment qu’il passait en conflit.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyVen 7 Avr - 5:07

Mallory & Jamie
❝ Ride a boar, share the mud

Elle ne sait pas de quoi il s’agit. Elle ne sait pas si c’est la peur, l’anxiété, la culpabilité. Peut-être que c’est parce que Jamie ajoute un peu plus de poids dans la balance : elle se sent impuissante, et elle déteste ça. Elle ne peut pas, à elle seule, parcourir tout l’état pour retrouver sa famille. Elle ne peut pas buter tous les rôdeurs qui les menacent, tous les pilleurs qui guettent sur les routes. Ça la rend malade, de n’être qu’une seule personne et pas une armée, pour pouvoir protéger les siens. Et Jamie, sans le vouloir, renforce ce sentiment. Ses attentions, son aide ne viennent que de bons sentiments, une part d’elle le sait pertinemment. Mais cette part raisonnable d’elle-même est repoussée bien loin sous les aveux d’Indiana. Elle a perdu trop de temps. Elle se sent impuissante, enfermée, prisonnière de ses propres limites. Elle n’a pas la carrure ni la force de Jamie ou de Beckett, ne possède pas d’arme à feu, sait à peine tirer à l’arc. Le jeune homme, dans toute sa bonté, ne fait que retourner le couteau dans la plaie et Mallory réagit de la seule façon qu’elle connaît : en attaquant. C’est injuste, et vicieux d’ailleurs –elle le voit à son attitude. L’expression de son visage ne révèle rien, mais la tension du corps et la noirceur du regard sont suffisamment clairs. Elle l’affronte sans reculer, menton levé, alors qu’il s’approche. Elle ne sait pas si c’est parce qu’elle sait qu’il ne la frappera pas, ou parce qu’elle souhaiterait qu’il le fasse. Elle écarte sa main d’un geste brusque lorsqu’il la touche : le contact ne fait que la provoquer davantage.

Chaque mot qui sort de sa bouche touche sa cible. C’est douloureux à entendre, et Mallory se braque. Elle n’écoute plus, fait la sourde oreille. Oh, elle entend bien tout ce qu’il lui balance, d’une véracité déconcertante. Comment fait-il pour la déchiffrer aussi facilement, elle ne le comprendra jamais. Si pour elle, il reste (la plupart du temps) un mystère, il arrive à déceler les moindres changements dans son humeur, à justifier des réactions qu’elle même ne sait toujours pas analyser. Et ça aussi, ça a le don de l’agacer –prodigieusement. « Je vais faire ça, ouais » déclare-t-elle entre ses dents serrées, avant de balancer l’arc à ses pieds et de lui tourner le dos. Elle voudrait plutôt répliquer, le frapper, pourquoi pas –mais elle a encore assez de jugeotte pour ne pas l’attaquer de front. Elle s’éloigne d’un pas rapide, le dos raide, résistant pour ne pas rebrousser chemin et faire quelque chose qu’elle regretterait.

Les mètres défilent et ses pensées aussi, allant du simple crétin à une flopée d’insultes beaucoup plus fleuries. Et à mesure qu’elle s’éloigne, l’impression d’avoir fait une erreur se fait de plus en plus dérangeante. Elle n’a même pas atteint le cœur du campement qu’elle s’arrête brusquement, laissant échapper un soupir exaspéré. Il l’énerve. Putain. Elle voudrait lui en vouloir, être assez remontée contre lui pour s’enfermer dans sa minuscule cabane en continuer de proférer des insultes à son endroit, à rivaliser d’imagination pour trouver de nouvelles façons de caractériser son imbécilité et la colère qui en découle. Mais tout ce que les minutes apportent son des arguments en faveur du jeune homme. Rien pour la rousse et ses inquiétudes, rien pour la gamine qui voudrait faire croire qu’elle n’en est plus une. Et alors elle reste plantée là, plusieurs minutes, à ne pas savoir quoi faire. Sa fierté lui dit de continuer, la tête haute, et de ne plus y penser. Et quelque chose d’autre lui dit qu’il a raison, qu’elle agit comme une enfant capricieuse, et l’incite à tourner les talons.

Lorsqu’elle retourne sur leur lieu d’entraînement il n’est plus là, et elle parcourt le campement en espérant le croiser. Elle paye une visite à Sam, qui ne mène à rien. Elle espère qu’il n’est pas avec Abel. Ou pire, reparti vers Olympia. Mais lorsqu’elle se dirige vers sa tente, cette dernière est toujours érigée au bon emplacement, et Mallory reste longuement debout devant à se demander si elle réussira vraiment à piétiner son orgueil  pour demander pardon –et si ça sera récompensé. « Jamie ? » elle commence d’une voix hésitante. « Je veux juste parler…. » sans crier, idéalement. Et sans lui sauter à la gorge. « À toi, pas à la toile de ta tente. » Et puis, peut-être qu’il n’est pas là. Elle ne sait pas. Et, dans le doute, elle reste là, les bras croisés, à attendre une réponse.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud - Page 2 EmptyLun 10 Avr - 19:18

   
Mallory Jamie
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Son regard se pose sur l’arc qui venait de tomber à ses pieds puis sur la jeune femme. Manifestement, elle rendait les armes autant au sens propre qu’au sens figuré. Tant mieux, il ne savait pas combien de temps il aurait pu tenir sa colère en laisse. Il la regardait s’éloigner, le regard noir, presque déçu de ne pas avoir explosé comme toute autre personne l’aurait fait à sa place. Ses dents se desserraient au fur et à mesure que le nombre de mètres augmentait entre Mallory et lui. Il finit par pousser un soupir et ramasser ainsi que toutes les affaires qu’il avait emmenées pour ce cours improvisé. Au moins, c’était réglé pour l’activité de la soirée : dormir. Clairement, aucun autre choix ne s’imposait à lui et ce n’était pas plus mal. Il avait besoin de se reposer avant de retourner à Olympia. Entre le sanglier fou et la rousse folle, il se sentait fatigué et il avait, étrangement, hâte de repartir d’ici, de retrouver son frère. Lui, qui avait été absent si longtemps de sa vie, était aujourd’hui un point d’ancrage dans sa vie. Une certitude sur laquelle il pouvait compter. Du moins, c’est ce qu’il ressentait. Un dernier soupir et il se sépara du terrain de jeu pour retourner chez Sam, lui ramener ses affaires.
Il était bien trop tôt pour aller dormir, par ailleurs manger ne serait pas du luxe. Après une hésitation, il décida de se joindre à un groupe de Riders qu’il avait vu sur le chemin. A l’odeur et à la fumée qui se dégageait du petit groupe, aucun doute qu’il se faisait une bonne bouffe. Autant en profiter et laisser de côté tout ce qui venait de se produire. Ruminer ne servirait à rien à part augmenter sa colère et sa déception par rapport à leur conflit. Se changer les idées, décompresser semblait une bien meilleure idée, surtout pour sa dernière nuit au ranch avant un moment. Usant de ses qualités sociales, il s’intégra facilement et finit par obtenir sa part de gibier. Alors que les rires commençaient à se développer au sein du groupe, et sur la demande d’Alex, il se décida à aller chercher son jeu de cartes. Finalement, sa partie de poker aurait lieu mais pas avec la personne initialement prévue. Lorsqu’il arriva à sa tente, la rousse était devant, en train de parler. Arrivant silencieusement derrière elle, il la laissa déblatérer son monologue. Si les termes avaient été différents entre eux, cette situation l’aurait fait sourire mais ce soir, ce n’était pas le cas.  "J’ai bien peur que ni la toile de tente ni moi soyons vraiment disponibles. Et faute de répondeur…Bref content de voir que t'as fini ta colère."Dit-il froidement. Jamie se glissa devant elle pour ouvrir son habitation temporaire et y chercha le jeu de cartes avant d’en ressortir. Le blond lui fit face, lui qui s’était détendu peu de temps auparavant, était maintenant crispé à nouveau.  "On parlera un autre jour Mallory. Ce n’est pas le moment. T’as eu ta chance, t’as pas voulu. Là, c’est moi qui n’ai pas envie, tout simplement." Il haussa les épaules devant une évidence qui ne l’était pas. Malgré sa rage bien envolée, Jamie était rancunier et son interlocutrice avait été trop loin plus tôt. Il lui faudrait certainement un petit moment avant de pouvoir passer outre les paroles qu’elle lui avait balancé à la figure. Tout ça dans l’hypothèse qu’ils se recroiseraient un jour. "Bon courage pour ta recherche en tout cas !" Même si son ton ne semblait pas convaincu, le cœur y était. Il lui souhaitait de retrouver sa famille dans son espèce d’épopée perdue d’avance. Jamie se dirigeait déjà vers son groupe alors qu’il lançait un : "A plus !" … des plus communs. Une partie de poker l’attendait avec sa – potentielle - nouvelle partenaire de jeu : Alex, entre autre.

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