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 ILS PARTENT CHERCHER DES COUCHES (vous ne devinerez jamais ce qu'ils vont trouver) + Roman, Adel, Bass & Hanni

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ILS PARTENT CHERCHER DES COUCHES
vous ne devinerez jamais ce qu'ils vont trouver
(roman & adel & bass & hannibal)
Début janvier.

C’était sa seconde sortie depuis son retour peu glorieux à Olympia. Et si on regardait comment la première s’était terminée -Iris dans le coma, Bass pas content, même si ce dernier point ne changeait pas de d’habitude- Hannibal avait toutes les raisons pour ne pas être rassuré quant à cette petite excursion. Ça ne devait être l’affaire que de quelques jours seulement. Quelques jours durant lesquels il ne pourrait pas veiller Iris, quelques jours durant lesquels il devrait faire face à Bass seul. Impossible cependant de dire ce qui l’inquiétait le plus. Les deux se valaient, chacun d’une manière différente, même si voyager en compagnie de l’autre homme le rassurait au plus haut point. Et si le début du voyage c’était bien déroulé, entendez donc sans accroches ni problèmes majeurs, l’allemand voyait là un moyen de prouver à son ami qu’il pouvait être une personne responsable et capable de survivre à l’extérieur sans disparaître pendant trois mois. Une histoire de seconde chance et de conneries dans le genre. Même si Hannibal était pas certain de mériter une seconde chance au vu de l’état dans lequel se trouvait la mère de son gosse actuellement. Il s’en voudrait sûrement jusqu’à la fin, même si elle finissait par se réveiller, en pleine santé et tout ce qui va avec.

Malgré tout, il fallait préparer la potentielle arrivée du bambin, même si l’incertitude dans cette phrase laissait le blondin dans un constant état d’auto-flagellation. Il avait fallu presque deux jours de voyage pour atteindre un endroit qui n’avait pas encore été totalement pillé. Absolument pas le genre de trajet qu’on s’amuse à faire toutes les semaines entre autres. Alors il fallait prévoir assez, ne serait-ce que pour tenir quelques longues semaines après la naissance du nourrisson. En attendant, maintenant que les lieux avaient plus ou moins été visités, il fallait charger ce dont ils avaient besoin. Et ça ne se ferait clairement pas tout seul. C’était presque étrange comme le rayon des fournitures pour bébés était le moins saccagé et pillé de tous. On se demanderait presque la raison. Et alors qu’il s’apprêtait à passer à continuer dans sa sainte quête, un léger bruit avait attiré son attention, un paquet qui tombe d’une étagère, quelqu’un ou quelque chose qui se prend le pied dans un produit au sol, peu importait réellement, il ne voulait juste pas se laisser surprendre par un mort qu’ils auraient oublié d’abattre. Il aurait peut-être dû reposer ce qu’il tenait en main avant d’aller investiguer. Peut-être. Y penser plus tôt aussi, ça aurait été pas mal. Surtout maintenant qu’il se trouvait dans l’allée centrale du petit supermarché déserté et qu’il faisait face aux présumés auteurs du bruit.

Ils étaient deux, bien humains et bien vivants. Il était seul, ou presque et il ne pouvait clairement pas faire demi-tour et disparaître, pas maintenant que leurs regards s’étaient croisés. Un peu moins de cinq mètres les séparaient et il lui fallait prier pour que les intentions de ces deux hommes ne soient pas mauvaise, autrement, il serait sûrement dans la merde, si ce n’est juste mort, d’ici quelques minutes. Il devait avoir fière allure, avec son couteau dans une main et un paquet de couches dans l’autre. Bass ne devait pas être très loin, peut-être à faire le tour du bâtiment ou quelque chose comme ça, mais il ne pouvait pas non plus commencer à brailler pour le faire rappliquer. Parler un peu plus fort que nécessaire se trouvait être le seul moyen de signaler à son ami qu’ils n’étaient plus seuls, il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne soit pas trop loin. Hannibal et la subtilité, c’était pas vraiment une histoire d’amour. « J’imagine que la situation est gênante.. » Sans geste brusque et malgré le couteau qu’il tenait toujours en main, il avait lâché les couches, les laissant tomber à ses pieds. Avoir une main libre pour dégainer son arme à feu ne serait pas de trop si les choses tournaient mal, mais la proximité qu’il avait avec les inconnus ne le rassurait en rien. « Écoutez, je ne vous veux aucun mal, d’accord ? Soyons.. civilisés, vous voulez ? » C’était maladroit et il espérait de tout son être que Bass rapplique au plus vite. En attendant, il fit un pas en arrière, tâchant de prendre un peu plus de distance. Un adulte responsable et capable de se tenir loin des emmerdes hein ?

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First in line.
Ce jour ne semblait guère différent des précédents. La désolation, le chaos. Rien de nouveau sous le soleil. Parvenir jusqu'au Texas leur avait faciliter les choses tout de même, qu'on se le dise. Le soleil ne pardonnait pas mais c'était toujours mieux qu'être coincé par la neige ou qu'en savait-il encore. C'est ça le problème, quand on a rien à faire d'autre que marcher, on réfléchit trop. A tout. Même quand on avait plus qu'épuisé tous les stocks de réflexions sur sa vie et sur ce qui entourait, on se répétait. C'était marcher pendant des années sans but précis sinon celui de survivre. C'était aller de groupe en groupe, les regarder se décimer et partir au bon moment.

Il gardait juste sa bonne humeur en voyant quelque magasins non loin d'eux, s'il n'avait pas spécialement l'espoir d'y trouver quelque chose, il se disait qu'au moins cela pouvait servir de possible refuge. Puis, finalement, pourquoi ne pas jeter un coup d'oeil ? Il lançait juste un regard vers Roman, l'air de dire, allons jeter un oeil là-dedans. Il avait besoin de fil de couture et il imaginait que ce n'était pas ce sur quoi on se ruait en général, de même pour la petite liste mentale qu'il s'était faite de ce qu'il faudrait avoir. Des vêtements aussi, peut-être. Bref, à voir selon ce qu'il resterait dans ce supermarché. Tout semblait toujours plus grand quand il n'y avait personne dans les lieux.

Ah, ces odeurs de rance et de mort qui chatouillaient les narines, merveilleux. Tellement habituel et pourtant on s'y faisait jamais vraiment à ces odeurs. Il allait entre les rayons sans grand espoir tout de même, juste jeter un oeil, c'est pas comme s'il y avait grand chose d'autre à faire dehors de toute façon, hein.

S'il était attentif aux bruits traînants des cadavres ambulants, il ne remarquait qu'après coup un bruit plus.. humain. J’imagine que la situation est gênante.., il entendait déjà Roman répondre un truc du style "non, tu crois ?"

Et parce qu'il imaginait justement un peu trop bien les réactions de Roman, Adel s'était décidé à prendre les devants, levant les mains pour montrer qu'il n'était pas hostile. Lui, en tout cas. Ce n'était pas que l'homme devant eux qu'il essayait de rassurer, c'était surtout Roman derrière qu'il savait parfois trop prompt à dégainer. Pas besoin d'effusion de sang, pas vrai ?

Nous ne voulons pas de conflit non plus, nous passions juste. Le hasard, rien de plus. Inutile d'en venir aux mains.

Roman lui avait au moins appris à analyser les gens face à lui, juger s'ils étaient ou non armés. Parce qu'avec Adel, ça ne rentrait pas toujours ces trucs sur la survie et les rencontres avec les étrangers. Pas qu'il était un bisounours mais que même après sept années il avait toujours un peu trop foi en l'être-humain et son besoin de se serrer les coudes en pleine apocalypse. Adel avait peut-être des airs d'ours avec sa barbe et ses cheveux un poil trop long, il essayait au moins de contraster avec sa douceur habituel. Un ton posé, calme, ce qu'il était. Bon ok il était angoissé aussi mais il aurait été fou de ne pas l'être face à un inconnu qui pouvait sortir à n'importe quel moment une arme, pas vrai ? Jouez pas au con qu'il se disait intérieurement. Tant l'inconnu que Roman. Qu'ils puissent régler ça et repartir chacun dans leur coin. S'il avait remarqué que l'inconnu avait des couches ? Oui, aussi.

Vous avez un enfant ?

Amorcer une conversation, l'air de rien. Ok son affection pour les enfants jouait aussi, oui, qu'on se le dise.

Il va bien ? Ecoutez, laissez nous regarder ce que l'on a à regarder et je pourrais vous aider ensuite, je suis médecin.

Oui, vas-y Adel, continue, sors ton laïus. Tenir une conversation pour occuper quelqu'un et distraire un peu, pas sûr que ça fonctionne, ça marchait pas toujours à vrai dire mais c'était toujours mieux que se tirer dessus et au pire, Roman l'engueulerait ensuite un bon coup et ils passeraient à autre chose. En même temps, son homme le connaissait assez pour savoir que quand il était question d'enfants, Adel n'était pas l'homme le plus rationnel qui soit. C'était aussi pour ça qu'Adel n'avait pas trop pris la peine de se retourner vers Roman, à part pour lui demander discrètement de rester calme, tout en sachant que demander à Roman de rester calme c'était un peu parler dans le vent, mais soit. Optimiste, le Adel.


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Janvier 2018

Deux journées que Bass ne s’exprimait que par le minimum de borborygmes nécessaires pour ne pas les mettre en danger et apprendre deux ou trois choses à l’homme qui l’accompagner. Silence punitif immature peut-être, mais le blond n’avait jamais été du type loquace. Bass n’était particulièrement effrayé par ce qui les attendait au-delà des murs d’Olympia – ni les rôdeurs, ni les hommes. Pas après avoir passé deux mois à envisager la mort, le martyr, pas avant de partir sur les routes avec pour seule compagnie Malini et le besoin viscéral de s’éloigner de tout. Ce dont il a peur c’est de ne pas revenir à temps avant l’accouchement d’Iris, de Peyton, qu’Iris ne s’éveille jamais, qu’Hannibal soit un mauvais père, qu’Hannibal ait peur et qu’ils ne trouvent pas tout ce qu’il faut, que les nouveaux nés soient en mauvais santé. Non, Bass n’est pas tranquille à l’idée de prendre la route d’ici peu, de délaisser Olympia pour peut-être des mois, peut-être pour toujours. Bass pourtant était incapable de revenir sur sa promesse – il avait parfois l’impression que c’était ce que Malini espérait au fond, attendait, que lui aussi… Non. Il resterait auprès d’elle.  Il profitait alors des derniers jours qui lui restaient pour régler tout ce qu’il pouvait, sauver les meubles, espérer que Vladimir reviendrait du ranch avant qu’il ne parte pour veilleur sur Jézabel et sur Hannibal. Il ne pouvait pas réveiller Iris. Il ne pouvait pas veiller sur le bébé, il n’en avait aucune connaissance, pas la capacité, juste la maladresse et la bonne volonté – mais il pouvait au moins faire ce que lui savait faire, des raids, rendre le monde plus sûr, un peu et garnir une chambre d’une des grandes maisons d’Olympia, maintenant que le toit était réparé.

De quoi les bébés avaient besoin ? Bass se rappelait s’être posé cette question, alors qu’il n’était qu’un gamin et que sa mère tenait sa main si fort qu’il en avait mal, observant les rayons de fournitures de puéricultures qu’ils ne pourraient jamais tous se payer. Ils pouvaient faire des couches lavables et des oursons de tissus rapiécés, mais s’ils trouvaient mieux, Bass avait bien l’intention de l’obtenir. Il avait laissé Hannibal explorer une partie du supermarché, pendant qu’il s’aventurait en réserve, couteau au poing. Il avait fini par dégote un berceau encore emballé au milieu des cartons éventrés, et un sourire fier, un peu soulagé avait illuminé son visage avant qu’il ne fasse demi-tour pour retrouver son partenaire, une peluche toute ronde, toute immaculée sous le bras.

Le pas du blond est vif, pressé, silencieux alors qu’il se glisse entre les rayonnages, trop habitué à des années de raid pour gueuler à tue-tête ou faire du bruit. Il s’arrêt pourtant en apercevant deux autres hommes, un blond, un brun, l’un les mains levées de manières innocentes, s’adressant calmement à Hannibal prêt à se pisser dessus, et l’autre silencieux et Bass se tend, son couteau pivotant machinalement entre ses doigts, prêt à poignarder si besoin. Encore quelques pas. Il reste immobile, dans l’allée, derrière eux, séparés par quelques combinaisons de bébés et des petits chaussons si minuscule qu’ils lui brisaient le cœur. L’ours est sentimental, l’ancien meurtrier s’arracherait le cœur pour un enfant. Il aurait voulu toutes les emporter, ces chaussettes décorées de cœurs et de pingouins ; Mais la lueur hallucinée de son regard ne voit plus rien à part le mouvement des hommes, leurs paroles, qui parlent d’enfants, des enfants. Bass a encore dans les yeux les petits corps qui se vident de leur sang sur l’asphalte, tués sans pitié par les jackals.

 « - Qu’est-ce que vous en avez à foutre ? » s’entend-t-il demander, s’avançant derrière les inconnus, pointe de sa lame en avant qu’il lève comme écho à ses mots. Les enfants, cela réveille l’instinct protecteur de Bass, cela lui fait montrer les dents. Pourquoi voulait-il savoir s’ils avaient des enfants, n’importe qui pouvait s’appeler médecin, mais ce n’est pas comme si Bass pouvait lui demander une preuve, ici et maintenant. Médecin. Arte partie, Alma pas blanche comme une oie, Iris dans le coma… ils avaient besoin de personnel médical, c’était une réalité qui terrifiait Bass et son regard passe d’un homme à l’autre, alors qu’il s’efforce de rester calme, garder ses distances. Et surtout de mesurer les deux nouveaux venus, de les juger – le chef des recruteurs a un bon instinct, en général, mais il reste sur ses gardes pour l’instant. Il fait signe à Hannibal, de l’autre côté, et murmure dans sa barbe ; « - Prend ce qui nous faut. ». Il penche un peu la tête sur le côté, et son regard ne lâche pas le brun des yeux, comme captivé, inquiet, mais qu'il parle au "médecin". Sa voix s’adoucit, presque imperceptiblement, la peluche serrée contre son torse, sur le qui-vive, vaguement menaçant. Vaguement plein d’espérance, mais chat échaudé craint l’eau froide et il sait comment d'autres parlent pour gagner du temps. Ramener Hannibal en vie à Olympia est sa priorité à lui. « - Pourquoi tu nous aiderais ? »

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ILS PARTENT CHERCHER DES COUCHES
vous ne devinerez jamais ce qu'ils vont trouver
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De leurs années sur la route, on aurait pu penser qu'ils allaient tous les deux devenir plus durs mais Adel restait fidèle à lui même et Roman faisait tout pour ça aussi. Tout ce qu'il pouvait pour offrir à son compagnon tout ce qu'il peut et le voir aussi heureux que possible. Alors voir Adel afficher de la bonne humeur, Roman en sourit avant d'avoir un « je te suis » sur le bout des lèvres à la demande muette qu'il lui adresse. Sait-on jamais qu'ils trouvent quelque chose pouvant leur être utile en même temps. C'était aussi l'attirer brièvement contre lui et lui voler un baiser avant d'entrer dans ce magasin mais surtout avant de sortir son arme à feu. Demander à Roman d'entrer quelque part sans son flingue à la main, c'est comme demander à la terre d'arrêter de tourner. Oui voilà, le truc impossible à faire et à obtenir.

Roman observant les lieux sans sourciller, comme si tout était parfaitement normal, comme si le supermarché n'était pas pratiquement ravagé par les années et les pillards avant eux. Jamais bien loin d'Adel, surveillant les bruits et ce qu'il se passe autour d'eux, son arme en main mais la main collée à son ventre. Ah. Un vivant, ça faisait longtemps.

- Bravo Sherlock.

Ce n'est pas un « non tu crois » qui est sorti mais ça reste à peu près la même chose, bien sûr le ton de Roman est tout ce qu'il y a de plus charmant. Ironie quand tu nous tiens. Et voilà qu'Adel prend les devants ou comment faire grimper la nervosité de Roman d'un cran...de deux même en le voyant lever les mains ainsi alors que l'autre a un couteau en main. Et qu'il porte des couches. Eh merde ! De tous les plans possible pour se faire passer pour quelqu'un de gentil, celui-ci est le pire possible face à Adel. Oui parce que son je ne vous veux aucun mal, comment dire que Roman ne va pas gober ça ainsi.Même si le ton employé pouvait le faire douter le russe.

Roman se rapproche d'Adel, restant néanmoins à côté de lui au lieu de se foutre devant son compagnon. Tout comme pour le moment, il ne lève pas plus son arme, ni ne fait sauter la sécurité, pas plus qu'il ne cherche à la cacher. Une mise en garde, un « je suis dangereux dude et prêt à tout ». Et...et, putain de bordel de merde !

- Putain chéri...

À croire que son compagnon n'a rien retenu de leurs années sur la route, bon d'accord demander à Adel d'être rationnel s'il y a des enfants dans les parages est mission impossible mais quand même. Ils s'engueuleront, encore une fois, plus tard, quand Roman aura réussi à redresser la situation.

Ce qui ne va pas arriver tout de suite alors qu'il entend du bruit derrière au moment même où un autre mec prend la parole. Oh ce que ça lui fait grincer des dents à Roman d'entendre de tels mots mais surtout le ton employé. Mais pour le moment, c'est dans un seul mouvement, attraper Adel, le passer derrière lui tout en pivotant avec son arme qui se lève. Ce n'est pas un demi-tour complet, non juste un pivot pour avoir le nouveau venu à sa gauche et l'autre avec ses couches à sa droite. Jugeant que ce nouveau est plus dangereux que l'autre, c'est lui que Roman observe, scrute attentivement.

- Toi, tu viens rejoindre ton copain si vraiment vous ne nous voulez aucun mal.

Pointant du doigt le mec aux couches sans vraiment le regarder, arrivant par miracle à ne pas être agressif, juste froid et distant. Ah. La question adressée à Adel. Quand on connaît Roman, est-ce surprenant de l'entendre répondre pour son homme ? Non pas du tout.

- Mon compagnon en a à foutre qu'il est trop gentil et toujours prêt à aider tout le monde, que vous l'avez entendu il est médecin et donc par logique c'est le propre d'un médecin de vouloir aider les gens.

Surtout qu'Adel n'a que Roman a rafistoler quand le russe fait le con, qu'il sait à quel point son homme veut pouvoir aider, se sentir utile. D'autant plus s'il y a des enfants en jeu. En tout cas Adel pourra facilement juger du niveau d'agacement de Roman alors que son accent russe ne ressort, pas encore du moins. Tout comme Roman fait attention au choix de ses mots pour ne pas involontairement rabaisser son homme, juste essayer de lui faire comprendre que pour le moment il a pas intérêt à parler chirurgie.

- Alors oui il vous propose son aide mais il y a aussi qu'est-ce que vous, vous pouvez faire pour nous ?

L'enfoiré le retour, il ne laissera certainement pas Adel aider des inconnus sans obtenir quelque chose en retour. D'autant plus qu'il se sait en position de force, qu'un médecin ça ne galope pas à chaque coin de rues de nos jours. L'offre et la demande, tout ça mais surtout et avant tout ne pas laisser qui que ce soit abuser de la gentillesse d'Adel, enfant en jeu ou pas.

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First in line.
Un et merde qu'il se retenait de laisser s'échapper d'entre ses lèvres. Et merde parce qu'il comprenait parfaitement où tout ceci allait aller. Parce qu'en sept années, il connaissait Roman sur le bout des doigts, si bien qu'il se connaissait et qu'il était donc capable d'imaginer ce que tout ceci allait donner. Et cela ne manquait pas de l'effrayer, à chaque fois. Parce qu'ils faisaient face à des inconnus, qu'ils ne connaissaient rien de leur intentions et que chaque fois pouvait être la dernière.

Il faisait de son mieux, ce je suis médecin , après tout, c'était rare par ces temps, cela ne courait pas les rues et il valait mieux éviter d'en buter un. Car cela ne pouvait finir qu'ainsi, pas vrai ? La violence. Toujours la violence. Son optimisme qui s'était mué en "ça me blase". Il y avait aussi l'instinct paternel un peu trop prononcé qui refaisait surface et il n'avait suffit que de voir les couches pour qu'il réagisse ainsi. Cette apocalypse l'avait obligé à mettre ses rêves de paternité de côté et les années passant, le forçant à oublier qu'il pourrait peut-être un jour l'être. Il suffisait pourtant de voir ce paquet de couche pour refaire sortir cet instinct. Il entendait bien le putain de son homme, il choisissait juste de l'ignorer. Trop tard, c'est dit, c'est fait.

Il allait pour répondre mais Roman s'en mêlait. Il s'y était fait avec les années. Sur-protecteur, étouffant. Il ne lui en voulait pas, il faisait avec. Il prenait son mal en patience. A vrai dire, la seule chose qui pourrait l'agacer, ce serait les gestes de Roman. Cette impression que c'était lui, l'enfant, dans l'histoire. Ce n'était pas ne pas pouvoir parler qui l'embêtait, c'était que Roman se mette à jouer les gilets pare-balle comme s'il était lui-même incapable de se défendre. Il s'y était fait, à cela aussi, car c'était toujours pareil, à chaque rencontre un peu louche. Une certaine envie de souffler à Roman que ça irait, ne seraient-ils pas déjà morts dans le cas contraire ? Sauf qu'il savait d'avance que Roman lui répondrait qu'il était encore trop naïf s'il croyait ça.

Le ton et l'attitude de Roman étaient clairs mais il avait toujours cette impression amère d'être un enfant et cela n'allait pas l'aider, question crédibilité, devant les autres. Il réprimait un soupir. Il aimerait juste que pour une fois, cela se passe dans le calme, sans que quiconque en ait à venir aux armes pour s'exprimer. Crédule. Naïf. Oui. Adel essayait juste d'attirer le regard de Roman tout en sachant qu'il n'allait pas se risquer à détourner le regard des autres, ne pas leur donner l'occasion de dégainer, sans doute. Il réprimait un soupir. Horreur de la violence, horreur des armes. Il était mal à l'aise dans cette situation. Et s'ils avaient un enfant quelque part qui les attendaient ? Ils ne pouvaient pas tuer leur père, non ? Il y songeait en croisant les bras, de plus en plus mal à l'aise à mesure qu'il imaginait les vies des deux autres en face, à mesure qu'il s'imaginait qui ils pouvaient être.

Il voulait juste aider. Calmer le jeu. Sauf que là ? Il voyait mal comment le faire à cet instant. Il prenait sur lui comme il pouvait, l'envie de parler et s'en mêler pour calmer la situation étaient bien présentes. En même temps, il cherchait le regard de l'autre qui semblait être du même bois que Roman, au moins sur ça. Celui qui tenait la peluche, pas celui qui tenait les couches. Un regard qui pourrait ne pas être compris, mais un regard qui voulait surtout indiquer qu'il espérait que cela n'irait pas trop loin. Qu'il ne voulait pas que ça en arrive là. Tout en sachant que l'autre ne comprendrait pas ou n'en n'aurait strictement rien à foutre, surtout en se faisant menacer d'une arme. Hm. Un ne fais pas le con aussi, sans doute. Ne jouez tous les deux pas aux cons, surtout. L'homme qui tenait les couches lui faisait penser à lui, bizarrement. Se voyaient-ils dans un miroir ?


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Adel & Bass & Hannibal & Roman

Janvier 2018
Il ne se préoccupe pas du brun patibulaire, il ne se préoccupe qu’à moitié de la menace. Son instinct, sa paranoïa, ses nerfs toujours semblables à ceux d’un animal sauvage s’en occupent pour lui. Il n’obéit pas au chien de garde, il ne se déplace pas vers Hannibal. Il n’aime pas montrer son flanc, ou son dos, ou risquer de baisser la garde, ou quoi que ce soit. Ni jouer à la cible facile, années en prison oblige. Bass est sur ses gardes, le pas prêt à bondir, les dents prêtes à mordre. Pourtant, les années à Olympia ont raidit ses réflexes, lui ont appris qu’il y a quelque chose qui n’est pas pourrit dans le parquet moisi de l’humanité. Tout au fond, parfois, il y a quelque chose qui vaut le coup de ne pas se transformer en bête du fond des bois. Toute sa vie, il est tombé sur des portes fermées jusqu’à tomber sur eux. C’est pour ça qu’il est là – dernière sortie avant la recherche de l’espoir en Arizona, dernière sortie pour permettre à un enfant de grandir. Croyance que tout ne peut que s’améliorer aujourd’hui, qu’ils en ont assez baver comme des rats et qu’il s’écorchera vif pour ce gosse si le père ne le fait pas. Lentement Bass dépose au sol ses peluches, et il reste accroupi sur sol. « - Je te parle pas. » Il tique et livre un sourire plein de dents à l’homme qui prend la parole. Ils ne sont pas deux médecins non ? Non, pas avec cette ombre dans les yeux. Alors il s’en fiche. Des assassins, à partir du moment où Olympia l’a accepté lui, il y en a eu forcément un de trop.  Sa langue passe entre ses dents un instant. Il a envie de mordre, mais lorsqu’il repose son regard sur le blond, sur le « gentil » de l’histoire, il y a une étincelle différente de la violence qui brûle. Peut-être.

« - Lorsque j’ai posé la question, ils m’ont dit qu’ils m’apprendraient à faire confiance, une douche chaude, dormir en paix. » répond Bass lentement, pesant ses mots, luttant pour ne pas revenir dans ses souvenirs. Il plisse les yeux, pensif en lui-même. Etrangement, seul le choix du milieu avait tenu la distance, et pourtant, il y croyait. Il se gratte la gorge pensivement, essaie de ne pas retomber dans ses pensées, dans son envie de se tirer d’Olympia et dans son envie de s’y terrer pour ne jamais voir le monde réel. Il jette un coup d’œil à Roman.  « - Je suis celui qui vérifie qu’on est pas trop gentils. »  C’est lui le recruteur, mais c’est lui aussi qui se méfie. Qui ouvre les portes et qui les referme. Qui refuse de voir les jackals avoir un pardon et se promener dans leurs murs, mais qui récupère les anciens drogués et les anciennes mains ensanglantées. Ils ont besoin de ça, parfois. Ils ont besoin de se méfier et ils ont besoin de ne pas être gentils. Il pointe Hannibal du doigt, puis tire un trait sur sa gorge. Tais-toi. Laisse-moi faire.

« - Si vous êtes médecin. » Il doute toujours, comme il doute toujours face à des personnes qui ont fait plus d’études que lui. Bass se sent toujours dupés, ignorant et floué. On pourrait lui promettre la lune, il ne pourrait que regarder le doigt, bien incapable de discerner la vérité de la filouterie. L’olympien grimace et admet à voix basse, promesse susurrée d’un ton sceptique, mais sincère : « - Vous aurez tout en ville. Ce que vous voulez. Avaient besoin. Même un cabinet, et toutes ces seringues. » Et les médocs et les lits et les patients et le matériel. Il n’y connaissait rien, lui, il savait juste que c’était la seconde chose la plus précieuse d’Olympia. Après les enfants.  Le barbu se relève lentement, prenant garde à ne pas surprendre Roman et à ne pas lâcher Adel du regard, comme s’il était un charmeur de serpent aux regards dansants. Il enfouit ses mains dans ses poches et ne semble pas vouloir prendre une arme, le dos rond malgré sa carrure. Pourtant il veut vivre. Il veut voir les petits grandir et Malini sourire comme avant. Un médecin ferait ça, chuchote la voix craintive dans son esprit, celle qu’il parle d’espoir.

Il cherche ses mots, gonfle sa joue avant de lâcher. « - On a des enfants. Ils ont besoin de soins. On a tout le reste. » Il est terrifié à l’idée de montrer Olympia, montrer les enfants d’Olympia aux mauvaises personnes. Encore. Mais il a appris à lire les gens, les gestes et les intentions et il livre un sourire craintif, mais bon enfant, à Adel : il a appris à lire et il a confiance en lui. Quant à l’autre… disons qu’il l’approuve.




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ILS PARTENT CHERCHER DES COUCHES
vous ne devinerez jamais ce qu'ils vont trouver
(roman & adel & bass & hannibal le pnj)


Ils se connaissent mutuellement par cœur tous les deux, à l'opposé total sur le papier d'ailleurs et pourtant leur couple fonctionne, ils sont complémentaires l'air de rien. Couple, dieu que Roman a toujours du mal avec ce mot au début c'était cette idée d'être lié à quelqu'un, de dépendre d'Adel autant que son homme dépend de lui et maintenant ce mot lui semble si fade pour définir ce qu'ils sont. Parce qu'après sept ans sur les routes, sept années ou presque ensemble, le russe tient à Adel encore plus qu'avant et que oui, il ferait tout pour lui même jouer les gilet pare-balles. Même s'il sait parfaitement que son compagnon ne supporte pas ça, mais eh foutez lui une balle à lui mais laissez Adel en paix. Tout pour Adel, il sait que son comportement est excessif, extrême, qu'il peut être étouffant, qu'il peut en être flippant, à la limite de l'obsessionnel mais c'est plus fort que lui. Et encore que son homme l'a calmé sur bien des points et qu'il a réussi à changer Roman mais surtout il a réussi à lui garder un certain équilibre pour ne pas basculer entièrement dans la violence, celle gratuite. Enfin, sans son homme, Roman ne serait peut-être déjà plus de ce monde vu sa propension à se foutre en avant et il a déjà pris des balles pour ça d'ailleurs.

Pourtant, Roman a toujours cette réserve, le fait qu'il observe les autres, les scrutent en détails, les laissant eux attaquer les premiers. Parce que l'air de rien, il a jamais tué qui que ce soit pour le plaisir, ça aurait pu mais non, il tue de sang froid, sans hésitation, sans regret mais jamais pour le plaisir. Et là, il est content le russe, il a pris les devants encore une fois, jouant les brutes de service -encore- mais il a surtout dit ce qu'il voulait pour tâter le terrain, pour essayer de savoir à qui ils ont à faire. Roman adore ça, jouer à passer pour plus con qu'il n'y paraît alors que l'avocat, le requin est toujours bel et bien là quelque part, il suffirait d'un rien pour l'enflammer plus avant et qu'il laisse tomber le masque. Mais lequel de masque ?

Là, il se régale à voir les réactions, tiquant par principe à la première répartie de l'homme, suivant avec attention chacun de ses mouvements, chacun de ses regards. Tu me parles pas mais tu réponds quand même. Amusant ça. Et au fil des secondes, Roman aurait presque l'impression de se voir en reflet, sauf qu'il lui apparaît assez clairement que de base ils ne viennent pas du même monde. Ou alors l'homme en face de lui a réellement entièrement changé depuis le début de toute cette merde, c'est possible aussi. Le russe envisage les possibilités, cherchant à vraiment savoir où ils peuvent mettre les pieds s'ils décident de répondre favorablement à ces hommes. C'est pourtant un bref rire qui le prend quand l'autre lui dit qu'ils auraient tout ce dont ils ont besoin.

- Mais oui bien sûr et moi c'est vrai que j'ai eu des plaintes mais tous comptes faits je suis un saint pour toutes les âmes en perdition.

Sarcastique au possible, de base Roman l'était déjà ou cynique ou blasé et tout ce que vous voulez mais les années d'apocalypse n'ont rien arrangé du tout. Sa version à lui de la marmotte qui met le chocolat dans du papier d'alu, petite allusion à son ancien métier, au fait qu'il ne défendait presque que des criminels aussi mais ça peu pourront le comprendre. Si ce n'est Adel bien entendu.

- Vous n'avez pas un peu l'impression que c'est trop beau pour être vrai tout ça ? Surtout avec les temps actuels quelle communauté pourrait mettre en avant le fait de faire confiance aux autres. Je ne dis pas qu'il ne reste pas des personnes qui en valent la peine mais il y a des limites.

Parlant plus pour Adel que pour l'autre, pour faire passer le message à son compagnon qu'il ne doit pas le croire comme ça sur paroles. Tout comme, oui, les personnes qui en valent la peine, Roman a son homme avec lui et Adel est la bonté, la gentillesse même. Un peu trop naïf aussi.

Le russe le suit du regard quand il se relève, un agacement total le prenant alors que l'autre ne lâche toujours pas son compagnon du regard et putain qu'il n'aime pas ça du tout. Mais surtout ce qui l'achève ce sont les paroles qu'il peut entendre, oui, ça n'a pas loupé, l'autre a bien compris qu'Adel aime vraiment les enfants et joue là dessus. T'as aucun droit de jouer avec MON homme et encore moins de le regarder ainsi ou de lui sourire. Ou comment faire sortir Roman de ses gonds alors que jusqu'à maintenant il se retenait de toutes ses forces. Quand il disait que son homme le connaît par cœur...Il aurait pu lui voler dans les plumes immédiatement à cet inconnu et il allait le faire...Stoppé avant même le moindre mouvement par la main d'Adel qui vient se poser sur son bras, qui le retient légèrement. Adel qui l'incite au calme, à la retenue, à reculer même avec ce simple geste, répété sans doute mille fois d'ailleurs et Roman qui abdique, qui lâche dans un souffle.

- D'accord, chéri.

Fais comme tu veux, prends la relève si tu veux. D'accord, chéri, je suis allé trop loin mais je maintiens, personne n'a le droit de t'approcher. Pas besoin de mots alors qu'ils se connaissent par cœur et que l'un comme l'autre savent ce que l'autre pourrait dire à cet instant précis.

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