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 if you told me the truth (mallie)

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MessageSujet: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyDim 12 Fév - 17:35

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?


C'est maintenant ou jamais. Allez Mallory, debout. Elle ne sait pas quelle heure il est, juste qu'il doit être tard. Le ciel est dégagé et la lune est haute. Dans son poêle de fortune, le feu meurt doucement -il ne reste que des braises rougeoyantes. Elle n'a pas dormi. L'anticipation l'empêche de dormir depuis des heures. Ce qu'elle s'apprête à faire la rend... nerveuse ? Elle ne saurait même pas dire quelles sont exactement les émotions qui lui nouent la gorge. Sans un bruit, elle quitte la chaleur de son sac de couchage et s'empresse d'enfiler des vêtements chauds. Elle ne prend pas la peine de lacer ses bottes, puisqu'elle se rend tout près, à une dizaine de mètres seulement. Coincé dans la ceinture de son pantalon, son couteau de chasse offre une présence à la fois rassurante et inquiétante. Et si ça tournait au vinaigre ? Elle préférerait ne pas avoir à réellement s'en servir, surtout à l'intérieur du campement. Et surtout, le métal froid sur sa peau lui rappelle sans cesse qu'un seul faux mouvement pourrait lui être très dommageable.

C'est l'insistance de Jamie qui l'a poussée à l'action. Mais selon ses propres méthodes, et non en suivant les conseils foireux donnés par le rider alors qu'elle n'avait rien demandé. Elle s'est appliquée, dans les dernières semaines, à tenter d'être plus gentille. Rien de vraiment visible pour qui ne la connaît pas. De l'extérieur, on pourrait penser que rien n'a changé mais elle s'est permis des remarques plus gentilles. L'a aidé au lieu de le regarder se démerder. Pas pour essayer de se rapprocher comme le suggérait le blond aux allures de guerrier viking, mais plutôt pour tenter de parler à Indiana. Et, si jamais la solution diplomatique venait à échouer, pour le découper en rondelles en commençant par les doigts de pied.

Elle traverse les quelques mètres qui séparent la fragile construction de bois qui l'abrite pour se rendre à celle d'Indiana. Elle prend une grande inspiration, frappe quelques coups à ce qui sert de porte. « Indiana ? T'es debout ? J'arrive pas à dormir. » Elle entend du bruit à l'intérieur, mais le battant ne s'ouvre toujours pas. « Ouvre, j'ai froid. » Et puis, même si ça lui écorche presque la bouche: « s'il-te-plaît. »
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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyLun 20 Fév - 22:57

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?

Il y a des nuits où tout se passe relativement bien, et il y a le reste. Ces heures interminables où t'as froid, t'as chaud, t'as envie de tout renverser, de tout foutre en l'air, de te foutre en l'air. Les minutes s'égrènent plus lentement que tout et chaque seconde parait plus longue que la précédente. Un vrai plaisir.
Ca fait déjà quelques nuits que ça va moins bien, pour être honnête. La vérité c'est que t'as beau te planquer sous quatre couches de fils de puterie saupoudrés d'une bonne dose de fatalisme un brin cynique, il y a quand même un petit coeur qui bat là dessous. Un peu rabougri et putréfié, mais quand même. Alors, le fait que Mallory semble faire des efforts envers toi, ça arrange pas du tout tes affaires. Quand elle te gueule dessus, quand vous vous embrouillez pour des conneries, c'est plus simple de te justifier : d'accord, t'as agi comme un con mais c'était pour sauver ta peau, elle est folle cette nana elle t'aurait écorché vif si t'avais dit la vérité.

T'es encore bien loin du stade où tu risques tout pour lui dire ce qu'il s'est vraiment passé: elle est instable, la jolie rousse, et prête à te découper un sourire à l'aide de sa machette.
Mais tu culpabilises. Un peu. Et ça a le chic pour te rappeler tout ce que t'as pu faire de mal depuis six ans, tout ce que tu as d'habitude tendance à embrasser sans te poser de questions : ce qui est fait est fait et si tu l'as fait c'est que c'était mérité. C'est ce que tu te dis pour mieux dormir, prétendraient certains blaireaux.


Allongé sur le dos, mains jointes derrière ta nuque, tu tentes vaguement de retrouver le sommeil. sans vraiment y croire. T'as pas la moindre idée de l'heure qu'il est et de toute façon il est hors de question que tu te lèves 3 heures plus tôt que tout le monde. Ca fera juste trois heures de pelletage en plus.
Alors quand tu entends dehors qu'on frappe à l'entrée de ta "maison", tu hausses un sourcil inquisiteur et te relève à moitié dans une grimace d'inconfort - les courbatures, contrairement à ce que tu pensais, ne passent pas si facilement que ça -. Et quand la voix familière achève le silence, tu te redresses complètement dans un grincement de matelas: c'est pas normal, ce qui est en train de se passer. « j'suis là », tu annonces un peu bêtement sans trop élever la voix, même si elle t'a sûrement entendu bouger. Est-ce qu'elle vient finalement tenir sa promesse ?

Est-ce que ça serait si terrible, que tu rejoignes les morts pour de bon ?

Mallory dort pas, Mallory a froid, Mallory demande poliment.
Merde, est-ce vraiment l'apocalypse 2.0 qui s'annonce là ?
Mécaniquement, tu t'exécutes. Tu te lèves, jettes un coup d'oeil dans ta pièce pour vérifier que si jamais ton heure a sonné tu partiras pas sans te défendre comme un diable. Pied-de-biche à côté du lit, lame à côté de ta veste: c'est bon, tu devrais t'en sortir. Alors tu ouvres doucement la porte, méfiant, surpris de voir qu'elle est toujours là « ça va pas ? » t'es obligé de poser la question, pour que la jeune femme vienne te voir toi c'est une situation de crise. « attends jte laisse entrer... » et tu t'effaces pour la laisser passer, si elle le souhaite, car discuter ici c'est en faire profiter le reste des rescapés (quoique c'est pas l'insonorisation qui va donner un semblant d'intimité, mais c'est psychologique !). « il fait pas plus chaud ici » tu commentes en retournant t'assoir sur la couchette.
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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptySam 4 Mar - 4:46

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?


La porte finit par s’entrouvrir et elle se tient là, immobile, les bras croisés dans une vaine tentative de se protéger contre le froid. Il y a un sale petit vent dehors, qui perce ses vêtements et la glace jusqu’aux os. À la question (un peu) stupide d’Indiana, elle ne répond que d’un soufflement impatient du nez. Elle vient juste de lui dire ce qui n’allait pas, non ? Et pourtant elle s’efforce de ne rien dire, de ne pas le bousculer pour entrer. Elle attend patiemment qu’il daigne s’effacer pour lui céder le passage, et une fois qu’il a dégagé elle s’empresse de se faufiler à l’intérieur pour refermer la porte : elle a FROID.

Grâce au peu de lumière qui entre par une petite fenêtre, elle arrive à distinguer ce qui l’entoure. L’intérieur de l’habitation est relativement semblable à la sienne. Il a, lui aussi, un petit poêle dans un coin, un truc de tôle tordue, avec une cheminée en coude qui crache la fumée vers l’extérieur par une ouverture dans le mur. « Ça t’ennuie si je fais un feu ? » Parce que non, il fait pas beaucoup plus chaud à l’intérieur, mais ça pourrait être le cas si le poêle ne contenait pas qu’un tas de cendre et deux bouts de bois à demi-brûlés. Sans vraiment se soucier de sa réponse, elle commence déjà à préparer le nécessaire, exécutant un joli petit tipi de bois en quelques secondes, avant de l’enflammer, et de souffler doucement pour donner vie aux flammes.

Et puis lorsque les alentours du poêle de fortune commencent à se réchauffer, elle se retourne vers Indiana. Elle le regarde de ses grands yeux glacés, pas encore très certaine de la marche à suivre. Elle note le pied de biche appuyé près de lui, et ne doute pas un seul instant qu’il ait un couteau ou une autre arme planquée pas loin. Elle peut en dire ce qu’elle veut, s’il a survécu juste ici c’est qu’il sait être prudent, et Mallory n’est pas idiote au point de le sous-estimer de la sorte. Elle soupire, contourne le lit pour retourner se planter près de la porte -en réalité, elle s'y adosse. S'il veut sortir, il devra la dégager de là, et elle ne serait pas prête à miser tout ce qu'elle a sur la victoire d'Indiana. Sinon, la rouquine ne serait pas là. « J'ai quelque chose à te proposer. » Elle ne passe pas par quatre chemins, Mallory. Le temps file et ils ont assez joué. « Je pense que ça va t'intéresser. » Elle lui fait un bref sourire, qui dont la chaleur n'atteint pas ses yeux. Les choses sérieuses commencent.
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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyLun 13 Mar - 0:14

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?

Tu n'en sauras donc pas plus sur la raison de cette visite, pas tout de suite néanmoins. Bon, soit. Comme tu l'avais annoncé, il fait pas beaucoup plus chaud ici que dans son abri, probablement : tu es du genre à vouloir préserver tes ressources pour les jours de grand froid, quitte à serrer les dents pour les empêcher de claquer quand tu es vraiment trop obstiné. Tu as toujours été du genre à avoir tout le temps chaud, de toute façon. « non, non, vas-y » tu réponds par principe d'un haussement d'épaules alors que la rescapée a déjà commencé son oeuvre. Tu l'observes faire du coin de l'oeil, ne sachant pas à quoi t'attendre. Malgré la récente amélioration de vos échanges, les visites de courtoisie semblaient encore bien loin sur la liste des choses que Mallory aimerait faire de sa soirée - et tu étais à peu près certain qu'un duel avec un rôdeur n'était pas très loin -. ouvre, j'ai froid, qu'elle a dit. En fait, ça te rend nerveux ces conneries.

Alors tu glisses tes mains sous tes cuisses pour ne pas trahir ta nervosité, pour ne pas commencer à jouer avec tes doigts comme un gamin pris au piège.
Mille idées te viennent en tête et tu te forces à les faire taire, à attendre patiemment que la rousse prenne la parole ; peut-être qu'elle en a simplement assez de mener deux guerres, une contre les morts et une contre un vivant, peut-être qu'elle va foutre le feu à ta cabane et réduire le campement en cendres. Finalement la chaleur du poêle parvient à toi et tu te détends un peu. D'un coup de fesses tu te recules sur ta couchette, jusqu'à pouvoir t'appuyer contre le mur de bois de ta cabane. Tu croises son regard, aussi froid que l'extérieur, en essayant d'y déceler le moindre indice. Mais malgré les mois passés à ces côtés, dans ces yeux là tu sais seulement détecter l'agacement à divers degrés, la colère sous plein de formes, la peur à quelques occasions.

Ici c'est un mélange de tout, mélange de rien, et Mallory fait quelques pas pour aller s'adosser contre la porte. « Quel genre de "quelque chose" ? » tu demandes, ta curiosité piquée, « et comment ça pourrait m'intéresser ? » tu plisses les yeux une seconde comme si ça pouvait t'aider à mieux comprendre ton interlocutrice, mais rien. « Je suis pas sûr de te suivre. » tu confesses, admettant là que tu n'as pas la moindre foutue idée de ce qui lui passe par la tête.
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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyLun 13 Mar - 1:19

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?


Indiana est un peu perdu et c’est normal. Ils n’ont plus parlé de cette histoire de famille perdue depuis longtemps, déjà. Trop longtemps. Mallory a trop attendu. Elle aurait du lui soutirer les informations dès le départ, sous la torture si nécessaire. Parfois elle se dit qu’elle aurait pu simplement accepter l’offre de Jamie, le laisser faire le sale boulot à sa place –ça avait tellement l’air de lui faire plaisir ! Et alors, Indiana aurait craché la vérité (et quelques dents par la même occasion). Mais Mallory s’est confortée dans son nouveau rôle au ranch, ainsi que dans ses principes. Elle s’est laissé le temps de réfléchir, d’attendre que la rage diminue.

Et maintenant, elle veut des réponses. Elle a choisi la diplomatie, ou du moins l’une de ses formes légèrement détournées. Elle ne veut pas que ça finisse dans un bain de sang, mais y est préparée. Ce qu’elle veut d’abord, c’est piquer sa curiosité, qu’il comprenne qu’elle est vraiment là pour parler. « Je t’explique : il y a déjà… - elle fait mine de compter sur ses doigts – quelques mois, on s’est rencontrés sur la route, et tu m’as dit avoir vu mes parents et ma sœur. » Elle le fixe d’un regard égal, essayant tant bien que mal de ne laisser percer aucune émotion. Si c’est incroyablement difficile avec Jamie, ça l’est beaucoup moins avec Indiana. Elle réussit sans mal à rejoindre cette part d’elle-même qui n’est constituée que de pierre, et de glace. « On sait tous les deux que t’es encore envie que parce que j’avais besoin de savoir où, et quand. » Ce qu’elle ne sait toujours pas. Et c’est là toute l’étendue du problème. « J’ai besoin de savoir, Indiana. » Lentement, elle porte une main à sa hanche, enroule les doigta autour du manche du couteau de chasse planqué sous son t-shirt. D’un geste calme, elle l’extirpe de son étui. « Le deal que j’ai à proposer est le suivant : tu me dis la vérité, et je m’en vais. La vérité. Et si tu refuses de parler, ou que je sens que tu me mens… J’te plante, comme c’était initialement prévu. » Elle ne fait pas même l’effort de cacher ses intentions ou d’adoucir ses paroles. « En soi, t’as tout intérêt à parler. J’préférerais ne pas avoir à m’en servir. » Gardant simplement la lame en main, elle la tient de façon nonchalante. Elle ne cherche pas à l’agresser, mais simplement à lui démontrer qu’elle est sérieuse. « Donc, la question est la suivante. Tu les as vus, ou pas ? »

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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyMar 14 Mar - 22:55

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?

La chaleur commence à peine à se faire ressentir sous ton toit que le ton glacial de Mallory se charge de te rappeler toute la tension qui règne là. vous êtes pas là pour parler tricot, c'est bien noté. Mallory lance les hostilités et aborde le sujet tabou, l'éléphant dans la pièce, le squelette dans le placard: la vérité. Lèvres pincées, tu lèves les yeux vers la rousse jusqu'à croiser son regard froid qui tranche avec le son posé de sa voix. Tu hoches presque imperceptiblement la tête sans cesser d'essayer de voir ce qu'il se passe derrière le voile distant. Tu n'as pas besoin qu'elle te rappelle ce qu'il s'est passé, oui ; et le mensonge s'était présenté à toi comme une évidence à la seconde même où tu avais réalisé qu'elle était séparée de ses proches. Ils auraient pu être morts, tu aurais pu être grillé au moment même où tu ouvrais la bouche, et pourtant. Tu devais probablement ta survie à cet éclair de génie, à cet éclat d'un opportunisme complètement pourri.

Et pourtant.
Elle a besoin de savoir et tu le sais, et t'as beau être un salopard tu peux pas lui en vouloir. Tu te crispes quand elle pose la main sur son arme, tes mains quittent la chaleur confortable du duvet pour s'agripper au rebord de ta couchette : au moindre mouvement brusque, tu bondis. Et ces mots te transpercent comme des lamelles un peu glacées, comme un avant-goût de ce qui t'attend par la suite. Elle n'est pas vraiment en position de supériorité, elle aurait pu assouvir sa vengeance au beau milieu de la nuit, quelque part ça veut dire que la vérité lui importe plus que te découper - pour le moment.

Tu la laisses dérouler le fil de sa pensée, te permets juste de quitter les yeux une seconde pour vérifier que ta propre lame n'est pas si loin, que ton pied-de-biche est toujours au pied du lit, puis le couperet tombe enfin ; alors indie, t'as menti ? « Je dois dire que je m'attendais pas à ça, quand tu as dit que ça allait m'intéresser... » tu marmonnes un peu le temps de te trouver du courage, le temps de retrouver tes couilles. Tes doigts resserrent leur emprise contre le bois, tu cherches tes mots et te décides enfin à arrêter le suspens.
« Ce jour où tu m'as retrouvé - je savais qu'il fallait que je trouve quelque chose pour m'en sortir, que sans ça ça finirait à celui qui a le moins faim l'emporte sur l'autre. » car à peu de choses près, vos forces devaient être égales. « Je les ai vus la nuit où j'ai pris vos sacs et vos vivres. Je les ai jamais recroisés depuis » tu confesses et tu te sens obligé de détourner le regard, incapable de soutenir ces yeux là. Merde, le savoir et s'entendre le dire, c'est pas la même chose hein indie ?

« Si les situations étaient inversées je t'aurais sûrement déjà collée une balle. Je »
(suis un connard, mérite de crever, vaut pas mieux que les morts)
« suis tellement désolé. C'est la vérité, cette fois. Je sais pas où ils sont, Mallory » tu articules, la gorge un peu serrée quand tu contemples ce que tu es devenu. Et rien n'a de valeur hormis ta vie, mais ça donne quoi quand même ta vie ne vaut plus rien ?
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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyJeu 16 Mar - 21:47

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?


Elle hausse les épaules d’un air désintéressé. Qu’il s’y attende ou pas, elle s’en fiche. Intéressé ou pas, elle s’en fiche aussi d’ailleurs. Elle veut la vérité et elle va l’avoir, même s’il refuse de parler, même s’il essaie de l’en empêcher, même s’il agrippe la barre à clous au pied du lit pour lui casser tous les os du corps. Il ne sortira pas de cette putain de cabane sans avoir parlé, elle n’en démordra pas. Et c’est peut-être la lame qui pend au bout de ses doigts ou peut-être les remords, elle en sait rien, mais il se décide à parler et dès les premiers mots elle se doute de leur finalité. Elle n’est pas surprise : elle avait toujours soupçonné, dès le départ, qu’Indiana ne lui disait pas la vérité. Pas entièrement désillusionnée, Mallory n’avait pas perdu la mince lueur d’espoir qu’il faisait miroiter avec de beaux mensonges.  

Ça ne l’empêche pas de sentir la colère gronder, sans pitié pour Indiana qui s’excuse, Indiana qui détourne le regard comme un gamin fautif. Elle se retient pour ne pas prendre le couteau d’une poigne ferme, pour ne pas franchir la distance qui les sépare en deux enjambées pour le lui planter entre les yeux. Il lui aurait collé une balle, il se serait pas embarrassé de sa conscience, comme Mallory le fait. Et c’est peut-être ça aussi qui fait mal, parce que quelque part, malgré leurs différends, elle n’a jamais songé à l’attaquer en traître, elle lui a donné le bénéfice du doute. Ils se sont entraidés lorsqu’il le fallait, de mauvaise foi toujours mais avec une efficacité surprenante. Et là… Il les a pas vus. Il l’aurait éliminée sans un regard en arrière. Et elle range le couteau dans son étui d’un geste raide, les doigts crispés sur le manche. « J’aurais dû te tuer. J’aurais dû t’attacher à un arbre pour que tu te fasses bouffer. » Le ton est trop calme, trop détaché. En quelques pas elle traverse la cabane et l’agrippe par le devant de ses vêtements d’une main. Et c’est pas son poing qu’elle lui fout sur le nez, c’est sa paume grande ouverte qui frappe sa joue avec violence. Il mérite même pas un vrai coup, Indiana. Elle a déjà assez souffert par sa faute, pas besoin de s'écorcher les jointures en plus. « C’est tout c’que tu mérites, putain » elle siffle entre ses dents serrées. Elle le relâche d'une poussée brusque, espérant qu'il se fracasse le crâne sur le mur derrière lui. « T'as de la chance que j'sois pas comme toi, enfoiré. » Elle sait pas comment elle fait pour ne pas se jeter sur le pied de biche pour lui enfoncer le crâne de quelques coups bien placés, elle ne sait pas même comment elle s'est retrouvée dehors mais le fait est que la porte claque violemment derrière elle, l'air froid mord sa peau et elle se dirige vers on ne sait où, tant que ce soit le plus loin possible d'Indiana.
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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyVen 17 Mar - 0:04

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?

Certains disent qu'admettre la vérité, ça aide à se sentir mieux, ça retire un poids sur la conscience.
Bullshit.
La vérité sort de ta bouche et elle pue l'amertume, elle pue le regret, elle pue la pourriture. Elle te fait sentir plus bas que Terre, à l'endroit même où ton regard s'est perdu. Il y a un monde entre vivre en refoulant quelque chose et crever l'abcès, un pas gigantesque que tu viens de franchir - et t'as cette sensation d'avoir loupé la marche et être tombé dans le vide. Et tu sais que c'est plus dur encore à entendre qu'à énoncer, alors tu ne sais pas ce qu'il peut passer dans le crâne de la rousse. La tempête se prépare et risque bien de t'avoir sur son passage, ça tu peux le deviner.

Tu t'attends honnêtement à la voir fondre sur toi, lame en avant, toutes griffes dehors. Tu t'accroches un peu plus fort à ta couchette, te demandant presque si tu n'es pas prêt à recevoir ta sentence (non). Tu relèves les yeux quand t'entends le son si particulier du métal contre l'étui, quand sa voix vient clôturer ta tirade d'un coup de cutter dans la gorge. Tu discernes le vert orage qui trouble son regard, la voix tranchante qui planque le moindre signe d'hésitation. Elle aurait probablement dû te laisser crever là, oui ; elle te devait rien, au contraire. Tu ne trouves rien à y répondre : elle aurait dû, et tu vas pas remuer le couteau dans la plaie - sinon ledit couteau finira dans tes entrailles, très probablement.

Tu as le temps de la voir venir, pourtant tu fais à peine mine de vouloir éviter le contact ; tu peux pas reculer et y'a probablement une partie de toi qui espère qu'elle va t'achever. Mais ce serait trop clément.
La famille, c'est sacré indie, putain comment tu as pu l'oublier ?

La claque est soudaine, inattendue, et tu fermes les yeux au moment de l'impact. Merde. Dents serrées tu ravales ta fierté, tu l'as pas volée. Tu sens ta joue te chauffer - tes joues, en fait, car l'humiliation là te rappelle soudain ta tendance à virer au cramoisi quand ça ne tourne pas à ton avantage -. tu mérites même pas de crever indie, tu mérites rien qui soit vivant, pas le moindre caillou sur ta tombe. L'impulsion te balance contre le mur, qui en tremble de mécontentement.

(pourri pourri pourri pourri pourri)
l'instant d'après tu te retrouves sur tes pieds, alors même que l'ouragan cox a quitté ta cabane ; tu sais pas ce qu'il faut faire, et si tu t'écoutais vraiment t'irais te rouler en boule sur ton duvet en vomissant tes tripes. T'es égoïste indie, tu pourris la vie des gens et ça te convient bien, jusqu'à ce qu'on vienne te foutre le nez dans ta merde et que tu réalises les dégâts que t'as fait gaiement.
t'as pas la moindre idée de quoi faire et tes joues te brûlent, mais tu peux pas en toute décence rester planté là ; alors avant qu'il soit trop tard (c'est déjà trop tard) tu sors dans la foulée, sans même prendre le temps de prendre une arme ou ta veste et sans réaliser que c'est complètement insensé.

Une fois dehors, tu te prends une seconde claque quand le vent t'en fout une, et tu t'élances sans réfléchir à la suite de la silhouette que tu reconnais être celle de la jeune femme - qui a déjà pris de l'avance, faut dire qu'elle met un point d'honneur à être le plus loin possible de toi - et tu creuses l'écart au plus vite, d'un  « mallory ! » qui fend l'air. Quand tu finis par la dépasser, vous êtes déjà bien éloignés des autres tentes et tu lui barres la route.  « je peux réparer ça, on peut toujours les retrouver. on peut partir et les chercher, on sait pas, peut-être qu'ils sont à la Mine, on a qu'à demander à Archer, ça veut rien dire ils doivent être dehors, je peux réparer ça » tu te répètes, tu parles trop vite, tu préfères encore plonger tête baissée dans les illusions qu'admettre la vérité, qu'assumer que sans ton mensonge elle aurait eu une chance de les retrouver. Un mois dehors aujourd'hui, c'est l'équivalent d'un siècle hier ; mais tu préfères mettre tes œillères.
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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptySam 18 Mar - 0:59

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?


Et elle ne s’arrête pas même quand il crie son nom, elle accélère le pas pour le distancer. Qu’est-ce qu’il a pas compris, Indiana ? Elle veut pas le voir, elle veut pas l’entendre, elle sait pas pourquoi elle a réussi à tenir sa parole et à remettre la lame dans son étui au lieu de la lui planter dans le ventre. La rouquine essaie tant bien que mal de l’ignorer, peut-être que si elle marche assez vite et assez loin il va comprendre le message et abandonner. Mais non, il persiste et puis il décide de se mettre en travers de son chemin, l’imbécile. « Dégage. » Elle va pour le contourner mais il prend la parole, essayant de se rattraper sans que Mallory sache pourquoi. Elle sait vaguement que quelque part, le mensonge d’Indiana était nécessaire à sa survie : s’il ne lui avait pas menti, il ne serait peut-être plus en vie à présent. Mais ça n’efface pas tout ce mois passé ici, au cours duquel il aurait très bien pu parler. Est-ce qu’il croyait vraiment qu’elle l’aurait écharpé en plein milieu du campement ?

« Je veux pas de ton aide » elle lance avec hargne, la rage au cœur et au ventre, les poings serrés. « Tout ce que tu touches devient de la merde » elle poursuit, s’avançant de quelques pas sans s’en rendre compte. Elle ne parle plus que de leur recontre avant d’atterrir ici. Elle parle de l’aide qu’elle a voulu lui apporter, lorsqu’elle était encore avec sa famille, alors qu’elle les a convaincus de prendre Indiana avec eux. Ils étaient réticents et elle leur a assuré qu’elle le connaissait, qu’ils ne pouvaient décemment pas laisser le jeune homme seul. Et, la nuit même, il s’est barré avec tout ce qu’ils avaient. Elle lui en veut, Mallory, pour tout ce qu’il lui a fait subir en prétextant vouloir survivre. Pour la première fois depuis qu’elle a mis les pieds dans la cabane d’Indiana, elle voit rouge. Promesse envolée, deal effacé, elle lui fait un croche-pied en le poussant violemment, s’asseoit à califourchon sur lui en lui mettant le couteau sous la gorge. « Y’a pas de on. Tu viens pas avec moi. Si je te croise en-dehors du campement, le deal tient plus. Compris ? » Elle profère les menaces sans savoir si elles sont sérieuses. Elle veut juste qu'il comprenne le message, qu'il lui foute la paix et surtout qu'il vienne pas fourrer son nez dans ses affaires. Elle peut très bien se passer de sa pseudo aide, qu'il lui retirera probablement lorsque le vent soufflera dans une direction plus favorable.

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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyMer 5 Avr - 23:08

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?

Y'a quelque chose qui s'est brisé Indie, un minuscule impact sur le vernis qui te donne l'impression d'éclater en mille morceaux. tu ramasses les miettes au fur et à mesure que tu les sèmes, tu blêmis à vue d'oeil en constatant ce joyeux bordel. c'était pas censé se passer comme ça, tu te répètes, car elle était censée les retrouver ; vous auriez dû croiser leur chemin avant que tu ne t'embourbes pour de bon dans ton mensonge, avant que tu finisses d'enterrer toute once de bonté. Ravagé dévasté par ce que tu as fait, par ce qu'il t'est arrivé, Indie est-ce que tu perds pied ?

Tu te rattrapes, tu t'accroches aux branches, t'encaisses tout ce que Mallory peut te cracher au nez. Tant qu'elle t'insulte, tant qu'elle se défoule, ça veut bien dire que t'es encore vivant et que t'existes toujours. Tu laisses échapper des phrases qui ne veulent plus rien dire, des mots qui ne font aucun sens, comme si quelque chose encore avait un sens. Tu coures après la rouquine car c’est ce que tu fais depuis le début, t’accrocher à elle comme la vieille sangsue que tu es – pourquoi tu fais ça ? c’est le côté bribe du passé qui te fait triper ainsi ? – et ne pas lâcher prise. C’est seulement une fois que tu es à terre, lame sous la gorge, que tu te poses vraiment la question de savoir si elle pourrait t’égorger ici-même. Elle en a déjà eu l’occasion, à plusieurs reprises, et vous vous êtes mutuellement menacés trop de fois pour les compter ; mais là, maintenant qu’elle sait la vérité ?
Dans un geste désespéré, inespéré, tu avances ta tête jusqu’à sentir le couteau contre ta peau, tu arrêtes seulement lorsque le métal toujours plus chaud que les yeux de la Cox vient dessiner une ligne rouge dans ton cou, quand même respirer semble plus dangereux. « fais le ? » tu demandes sans savoir pourquoi, car c’est plus simple de dire que tu t’es fait buter plutôt qu’admettre que tu as abandonné, « y’a rien qui t’en empêche », allez, deviens comme moi sembles-tu lui murmurer, paumé dans son regard noir car quitte à y rester tu mourras pas les yeux fermés.

Et tu ne saurais dire si c’est à force d’essayer de t’empaler sur la lame comme un demeuré ou si Mallory a resserré son emprise et décidé de te couper, mais ça finit par être douloureux et tu sens comme un filet de sang commencer à perler ; mais t’as pas envie de crever comme ça, pas vrai indie ? Tu portes ta main à ta ceinture avant de te souvenir que, trop con, tu as laissé ton arme à côté de ta couchette. Alors tu paniques un peu et balances ton poing gauche contre le visage de la Cox, quelque part contre sa mâchoire et termines de la déséquilibrer d’un coup de hanche sur le côté pour te dégager de son emprise, avant de t'extirper d'une roulade dans la boue des plus primitives. Tu jures en portant ta main à ton cou, ça pisse pas le sang et tu vas probablement survivre, mais ça te laisse un goût ferreux en bouche (mélangé à la poussière et l’amertume, le cocktail est délicieux). Tu zieutes la lame qu’elle a eu le réflexe de ne pas lâcher et même si tu t’es éloigné de quelques pas, elle te semble encore bien trop près. « Si tu veux partir, je te retiendrai pas. Je sais pas si tu vas les retrouver, je sais pas comment tu vas les retrouver » tu craches de ton air le plus mesquin, impossible de savoir si ça relève de l’attaque purement gratuite, de la mise en garde, de l’inquiétude ou de la simple réalité. Finalement, te retrouver sous la menace, ça t’a rapidement fait oublier des belles intentions de chevalier presque blanc. « Tu me vois, tu me plantes. Compris. » tu acquiesces finalement, sur tes gardes, prêt à tout pour défendre ta peau.

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MessageSujet: Re: if you told me the truth (mallie)    if you told me the truth (mallie)  EmptyMer 10 Mai - 0:38

Indiana & Mallory
« would it keep you alive ?

Elle ne sait pas si elle aurait le cran de le tuer. Au milieu du camp, probablement pas. Seuls, en plein milieu de nulle part ? Elle ne sait toujours pas. Elle l’aurait fait, autrefois, peut-être, lorsqu’elle avait passé tellement de temps en-dehors du monde qu’elle ne considérait plus les autres que comme des objets. Maintenant, elle n’en sait rien. Elle ne sait plus si elle pourrait causer la mort de quelqu’un de nouveau, et encore moins enfoncer la lame dans la gorge d’Indiana. Ce n’est pas l’envie qui manque, mais sa main reste malgré tout immobile, pointant la lame crantée sans toucher la peau. Et Indiana le sait, il en profite, il la met au défi, presque. Elle voudrait le prendre au mot, lui montrer qu’il ne devrait pas la provoquer comme ça. Ça n’est pas la première fois qu’ils se menacent, ni la première fois qu’ils se foutent sur la gueule : le vainqueur n’a jamais été très clair. Cette fois, elle semble avoir l’avantage, alors pourquoi Indiana la nargue de cette façon ? Elle en oublie presque comme il est retors, jusqu’à ce qu’elle voit le sang couler, et qu’elle hésite. Ça n’était probablement pas le but initial du brun, mais la vue du filet écarlate qui roule sur la peau la fait marquer un temps d’hésitation, et il en profite pour la déstabiliser d’un crochet du droit. Elle roule dans la poussière, les doigts fermement accrochés au manche de son arme. « Ce sera pas grâce à toi, en tout cas » elle crache d'un ton agressif, prête à bondir de nouveau.

« Ça t'fait plaisir ? Ça te botte, Indiana, d'me faire ça, encore ?! » À croire que ça lui plaît de planter des couteaux dans le dos, juste pour le fun. S'il avait demandé des vivres, ils auraient pu lui en donner. Mais bien sûr, une partie ça n'était pas assez. Il aurait pu lui dire la vérité une fois dans le camp. Combien de fois sont-ils sortis ensemble ? Jamais. Mallory n'aurait pas pu le tuer en plein milieu du camp. Il aurait pu aider à les chercher d'abord, mais ne propose son aide que maintenant, lorsque c'est trop tard, comme si ses pauvres paroles pouvaient faire autre chose que lui donner bonne conscience. « C'est quoi ? Une vengeance ? J't'ai fait quoi putain, pour que tu me pourrisses la vie comme ça, hein ? » Elle a regardé sans rien dire, comme tant d'autres ? Non, elle ne l'a jamais défendu, mais ne l'a jamais repoussé non plus. Peut-être est-elle aussi coupable que les autres. Mais ne lui a-t-elle pas tendu la main, plus tard ? Sans poser de questions, juste parce qu'elle le connaissait ? Ça n'efface pas tous les torts, mais c'était plus important là qu'auparavant. Devant la menace pour sa vie, elle a posé un geste, en dépit des réticences de tout le monde. Rangeant la lame dans son étui, elle lève les mains en l'air, comme pour lui démontrer qu'elle n'est pas armée. Elle veut endormir sa méfiance en les mettant au même niveau. En démontrant qu'elle n'a pas pour idée de le planter. Et c'est vrai, elle ne se sent pas capable de le blesser sérieusement, malgré toute sa rancoeur. « J't'ai fait quoi, Indiana ? » elle répète, la rage au ventre et le coeur lourd. Elle l'a menacé, l'a frappé. Il ne faisait que se protéger, Mallory. Et pourtant elle a l'impression que ça ne justifie pas tout et que ça n'explique rien. Chacun fait ce qu'il a à faire pour survivre et pourtant... Ils auraient pu faire une bonne équipe si Indiana ne retournait pas sa veste plus vite que le vent tourne.
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