Sujet: welcome back sis' (cirilla) Mar 9 Aoû - 12:22
Olympia était une ville paisible malgré l’environnement palpable qu’il pouvait y avoir, la plupart des habitants de la ville ne connaissaient rien en dehors de ces murs qui les enfermaient et Noah n’était pas sûr que ce soit un plan si judicieux que cela. Les murs protégeaient des rôdeurs et de certains solitaire ou groupe armés, mais en cas d’attaque réelle, le chef de la sécurité n’était pas sûr que l’on puisse se protéger réellement. La majorité des Olympians ne savait pas se battre et n’avait aucune notion avec les armes et pour lui, il serait peut-être normal de les entraîner en cas de force majeure. Le trentenaire avait quelques notions pour avoir évolué, avec ses deux sœurs, en dehors de ces murs et il savait se protéger et se défendre mais il s’agissait désormais d’une grande ville et petit à petit, elle s’agrandissait.
Noah sortit de l’infirmerie de la ville après avoir subtilisé quelques calmants. Peu de personnes étaient au courant de ce lourd secret que portait le chef de la sécurité, et mieux valait que cela continue ainsi. Il prit deux calmants et les avala avant de marcher dans les rues de la villes pour se rendre aux portes. De cette manière, il put vérifier que tout était en ordre de ce côté-là, c’était un peu son travail de voir que tout fonctionnait à merveille et dans de bonnes conditions. Le shérif contrôlait l’intérieur, et lui, il contrôlait tout ce qui se passait à l’extérieur. A Olympia, les tâches étaient très bien faites et contrôlées et cela évitait donc bien des maux de têtes.
« Je vais m’absenter quelques heures, je vais voir si les pièges que l’on a mis tiennent bien. Je reviens rapidement. »
Déclara-t-il à l’un des gardes qui surveillait l’entrée, puis il prit la sortie. Au cas où, il s’était armé de son pistolet et de son couteau de chasse, ces deux armes de prédilections. Il espérait n’avoir à utiliser aucune des deux, préférant ne rencontrer ni marcheurs, ni solitaire, ni groupe quelconque comme les Jackals. D’ailleurs, Noah se demandant comment un groupuscule de la sorte pouvait encore tenir. Il n’y avait pas vraiment de leader, pas vraiment de lois et surtout c’était une anarchie basé sur la loi du plus fort. Le brun ne s’y sentirait pas à l’aise, déjà qu’il avait un léger handicap au niveau des médicaments, il boitait légèrement ce qui faisait de lui une proie non négligeable pour ses fous.
Dans ses pensées, ses pieds l’avaient amené dans une petite ville désertique. Il n’y avait plus une âme vivante ici, et l’état de la cité était désolant à voir. Sa main se porta sur son pistolet alors qu’il avançait petit à petit, lui qui souhaitait seulement vérifier les pièges autour d’Olympia, le voilà dans une ville avoisinante. Soudainement, il entendit des cris d’une voix de femme et il s’empressa d’aller en voir la provenance. Arrivé et ce discrètement, Noah put voir une femme prise au bec par une dizaine de rôdeurs, elle était dans un merdier pas possible. Il n’avait aucune vue sur la femme et n’arrivait donc pas à voir si c’était une connaissance : elle pouvait être d’Olympia, comme de la mine ou pire.
Peu importait, sortant son couteau de chasse, il s’approcha furtivement des rôdeurs pour commencer à planter l’arme blanche dans le crâne du premier venu. Il enchaîna sur un deuxième, espérant que l’inconnue l’aide dans cette tâche… Elle pouvait aussi fuir et laisser Noah à l’abandon alors qu’il avait tenté de la sauver.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Sam 3 Sep - 19:13
Il est humain d'oublier. Pourtant, Cirilla n'avait jamais oublié les premiers mois de l' « apocalypse ». Non pas le retour des morts, fait devenu presque banal dans un environnement sauvage de cruauté et d'absurdité, mais l'épidémie qui avait décimé en une année plus de la moitié de la population. Elle l'avait vécue à sa manière, murée dans son appartement, observant au loin la ville qui l'avait recueillie huit ans plus tôt. Elle avait vu les femmes tressaillir, trembler, et tomber à la renverse, dispersant avec elles leurs maigres achats. Elle avait regardé les hommes se tenir hauts et droits pour tomber à leur tour, leurs jambes autrefois fortes et dynamiques rétrécies et squelettiques. Petit à petit, les rues de New York s'étaient vidées d'habituels piétons, de sourires et de chaleur, pour ne laisse en octobre 2010 que le froid glacial de l'absence et du silence. Elle en avait vu, des morts, des vrais, des familles déchirées par la disparition subite du père, de la mère, d'un frère ou d'une sœur. Elle avait guetté en frissonnant un appel des siens lui annonçant la mort d'un être aimé. Et les lignes téléphoniques avaient été coupées, définitivement. Manque de personnel, panique, plus personne ne voulait travailler, on ne pensait qu'à sa pomme. Et dans l'hiver agressif et désolant, puant la mort et la tristesse, elle avait regretté le Texas. Elle avait regretté la chaleur assommante d'une après midi au soleil. Elle avait pleuré pour cette terre qu'elle détestait pourtant, pour la douceur ennuyante de ses parents (qu'elle ne reverrait jamais) et pour son frère et ses sœurs dont l'absence se faisait plus douloureuse que jamais. Seule et isolée dans une ville désertique, elle avait maudit l’égoïsme et l'ambition qui l'avaient amenée dans la capitale culturelle des États-Unis pour finir en voleuse à la tir et criminelle. C'était son frère qui lui manquait le plus. Noah avait toujours été son pilier, comme elle avait pu être le sien dans ses instants difficiles. Il l'avait poussée à déployer ses ailes pour enfin quitter le joug parental et aller à New York, sa ville de rêve. Il avait su le moindre de ses secrets, même les plus inavouables, avait eu des comptes rendus détaillés de ses méfaits sans jamais porter de jugement. Et il était sans doute mort. Peut-être était-il devenu l'une de ces marionnettes de chair grotesques, grognant et bavant, n'ayant plus rien du frère et du fils qu'il avait un jour été. Peut-être était-il enterré, une balle logée profondément dans son crâne, pharmakon en ce monde azimuté : maux et remède à la fois. Pour continuer, pour avancer sans sentir son cœur se serrer à chaque réflexion nostalgique, Cirilla avait appris à oublier. Mais on n'oublie jamais vraiment. Où es-tu, ô frère aliéné ?
La vie prend souvent des détours très inattendus, pensait Cirilla en ce 9 aout 2016, entourée d'une dizaine de rôdeurs, exceptionnellement seule. Elle était déjà venue une quinzaine de fois dans cette ville. Elle n'avait jamais croisé âme qui vive (ou qui ne vive pas d'ailleurs), il était donc ironique et franchement décourageant, qu'il ait fallu que la chance tourne autant en une si belle après midi, alors qu'elle était simplement venue pour dévaliser le magasin de sucrerie pour Chloë. Seulement, voilà qu'elle était à présent aux prises avec ces imbéciles de zombies, et à deux doigts d'y passer. Elle maudit silencieusement la hasard, le destin (le cheval?), enfonçant ses saïs à tour de bras (littéralement) sans jamais sembler voir le bout de ces assaillants boiteux. « GROS » jura-t'elle, à haute voix cette fois « CONS » un coup de pied dans les parties qui aurait mis n'importe quel homme à terre, quel dommage « DE RÔDEURS » et cette fois, elle embrochait le globe oculaire d'un vieux monsieur pas tout à fait frais. Mais déjà, une main crochue et insistante se posait sur son épaule. Elle se laisse tomber et roula plus loin ; s'éloignant comme elle le pouvait des putréfiés, mais ils avaient tôt fait de la rattraper. « Merde merde merde MERDE » hurla-t'elle en continuant à se battre comme une furie, la sueur perlait son front et elle se sentait à bout de souffle. Elle n'aurait bientôt plus de force, mais elle ne pouvait pas voir de percée ; pas un espace où se faufiler sans risquer une morsure assassine. Le salut lui vint d'un arrivant surprise dont elle décela simplement les cheveux blonds. L'homme, sur lequel elle ne se concentra pas, trop occupée à survivre, avait déjà réussi à tuer trois rôdeurs, lui redonnant un temps suffisamment d'énergie pour se débarrasser des autres. Bientôt, ils se trouvèrent tous deux entourés de cadavres, ruisselants et couverts d'un sang putride. Effrayée, elle profita du dos tourné de son sauveur et s'empressa de presser sa larme au cou de ce dernier, serait-il un jackal prêt à venir à la rescousse de sa victime avant de la mettre à mort qu'elle n'en serait pas étonnée. On racontant bien des choses sur les Jackals, mais jamais rien de sympathique. « Qui êtes vous ? » susurra t'elle à son oreille « Quel genre d'homme sauve une femme en pleine apocalypse, quel genre d'homme risque sa vie, si ce n'est pour obtenir des services et des faveurs en retour ? ».
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Mer 7 Sep - 12:13
En soi, tuer des marcheurs n'était pas du tout un supplice pour le chef de la sécurité. Mais parfois, il se posait des questions : qui étaient-ils avant d'être revenu à la vie ? comment en étaient-ils arrivés là ? C'était des questions qui n'auront jamais de réponse, puis pour lui, il valait mieux n'avoir aucune réponse... Noah n'était pas sûr de parvenir à les re-tuer s'il connaissait la vie des marcheurs. Imaginons l'une de ses soeurs... C'était quasiment impossible pour lui. Il ne voulait pas s'habituer à ôter la vie que ce soit rôdeurs ou humain et bien sûr, il pensait encore aux humains à qu'il avait déjà retirer la vie. Leurs visages le hantaient, mais il l'avait fait par manque de choix. Tuer n'était pas quelque chose de simple mais dans ce monde dans lequel il vivait, il fallait tuer pour ne pas être tuer. Olympia vivait comme si l'apocalypse n'existait pas, mais était-ce la meilleure solution ? Noah faisait véritablement tout pour améliorer au maximum la sécurité de la ville, cependant en cas d'attaque, rôdeurs ou humains, il n'était pas sûr que les habitants puissent se défendre. C'était sa mission première : parler à Elijah pour arrêter cette mascarade. Car pour lui, il en agissait d'une grande.
En tout cas pour l'heure, Noah se devait de vérifier quelques pièges qu'il avait tendu avec ses camarades. Il avait accompagné les chasseurs pour trouver du gibier. Ses pas l'avaient mené jusqu'à une ville totalement abandonné et c'était main au pistolet qu'il avançait prudemment dans la ville. Maintenat que Noah s'y trouvait, il s'était dit qu'il pouvait en profiter pour trouver certaines choses utiles : médicaments, nourriture... Cependant, des cris le firent stopper sa recherche pour se rendre jusqu'à la provenance des hurlements. Une femme entourée de rôdeur et c'était sans réfléchir et sans voir la femme que Noah s'attaqua aux premiers marcheurs. Utilisant son couteau de chasse, il commença à planter son couteau dans le crâne du premier rôdeur croisant sa route, puis un second. En quelques minutes, les deux humains s'étaient débarassés des rôdeurs et ils étaient désormais entourés de leurs cadavres purulants. Dos tourné à la femme blonde, il ne s'attendait pas à la suite, mais il sentait la lame de son couteau sous son cou. Et elle prit la parole, Noah la reconnut directement et un sourire s'affichait sur son visage fatigué.
« Le genre d'homme que l'on appelerait grand frère... Ciri. »
Lâcha-t-il simplement et sans nul doute qu'elle avait reconnu la voix de son frère puisque la pression de la lame se fit moins forte que tout à l'heure et le trentenaire put se débarasser de son etreinte. Se retournant pour fixer sa petite soeur, il avait les yeux emerveillés de pouvoir la retrouver. Mais, cela faisait déjà longtemps qu'ils ne s'étaient plus vus. Plus de six années et Noah ne savait pas la réaction qu'il devait avoir en voyant Cirilla. La prendre dans ses bras alors qu'il avait stoppé de la rechercher... Il n'était pas sûr qu'elle comprenne cela, mais Noah avait pris cette décision pour mettre ses autres soeurs en sécurité.
Ni une, ni deux, il prit la blonde dans ses bras et la serra plus que fort. Elle lui avait tant manqué qu'il ne voulait plus la lâcher et même la ramener jusqu'à Olympia.
Dis moi que c'est bien toi, je veux en être sûr !
Pincez-le, il rêve sûrement. Se détachant légèrement d'elle, il ne pouvait maintenant plus quitter sa petite soeur des yeux.
« Le genre d'homme que l'on appellerait grand frère... Ciri. » sa main s'affaisse doucement, et avec elle son épée. Son premier réflexe est de ne pas y croire, de froncer les sourcils et de remonter un temps le saï, avant de le laisser à nouveau tomber. L'homme, son frère ? qu'elle menaçait deux secondes plus tôt se retourne, l'étreint, et elle ne peut plus bouger, paralysée. C'était sa voix à lui, elle l'eut reconnue entre mille, il n'était pas possible de s'y tromper. Et c'était bien ses épaules puissantes, qui avaient toujours su la protéger du monde. Et son odeur rassurante, cette odeur qu'elle adorait et qui avait toujours été synonyme de famille. Sa silhouette et son ombre en dessous desquelles elle avait grandi. Mais Cirilla n'est pas du genre à crier victoire. Cela lui semble trop beau, trop improbable. Soixante cent pour cent de la population mondiale qui succombe à une épidémie. Des morts qui reviennent à la vie. Les survivants qui s'entretuent. Et son frère qui malgré tout survit? Et lui tombe dessus en plein milieu de nulle part ? Elle ne pouvait qu'halluciner. Jenna avait du mettre des champignons dans son eau ce matin, elle n'y voyait aucune autre raison. Alors qu'il s'éloigne comme pour mieux la regarder, elle recule. Les yeux si atypiques de Noah lui renvoient son incrédulité. Elle a envie de se perdre dedans. Elle avait vécu les retrouvailles de Jenna et sa famille, avait regardé de loin et avec une envie à peine dissimulée la fratrie à nouveau complète. Avait caché sa jalousie, sourit joliment en serrant leur main et en s'abritant de leur suspicion derrière de faux semblants.
« Dis moi que c'est bien toi, je veux en être sûr ! » dit-il.
Elle laisse s'échapper un rire mouillé de larmes. A envie de se pincer, elle ne peut que rêver. Et le réveil allait être difficile. Très difficile. Elle peine à articuler ne serait-ce qu'une réponse, n'est pas elle même certaine d'être bien "elle". Elle a tant changé, en six ans (quinze, si l'on considère ses visites sporadiques après son départ à New York). N'est plus la même personne. Lui aussi, a changé. Elle devine au coin de ses yeux et entre ses sourcils épais des lignes autrefois absentes, des rides d'inquiétude, de lassitude, d'anxiété. Mais toujours le même sourire. Toujours les mêmes cheveux ébouriffés. Le connait-elle encore seulement?
« Je crois. Noah. Je crois bien être moi » plaisante-t'elle, sans réelle conviction.
Elle se mord la lèvre inférieure, porte ses mains à ses joues, lui écrase presque le visage pour vérifier que oui - il est bel et bien présent face à elle, bien vivant. Cirilla retient un bon million de questions, mais craint tellement les réponses qu'elle se tait, et reste bras ballants devant lui. En fait, elle ne sait pas comment réagir. Elle avait certes, déjà imaginé sans réellement y croire, leurs retrouvailles. Mais jamais, au grand jamais, n'avait-elle imaginé que ces divagations sentimentales et nostalgiques se vérifieraient. Alors elle reste murée dans un silence obstiné, absorbée uniquement par la contemplation quasi obsessionnel de son frère. Finalement, parce qu'il ne semble pas plus disposé qu'elle à briser le moment, elle murmure, en jetant pour la première fois depuis quelques minutes un regard autour d'eux.
« On devrait se mettre à l'abri, au cas où, tu ne crois pas ? »
Elle est presque froide, ce n'est pas volontaire mais elle est partagée entre l'envie de le frapper, de le maudire de l'avoir autant inquiétée, et le désir de l'étreindre à nouveau, de sentir son coeur qui bat. Le charnier qui les entourait est toujours présent, cependant, et un putréfié rampe sur le sol dans leur direction, la moitié du corps sectionné par un quelconque véhicule. Sans mot dire, elle attrape la main de Noah et le conduit à l'intérieur d'une maison au hasard. Les murs sont encore couverts de photographies, ce qui lui laisse à penser que les propriétaires n'ont jamais eu l'occasion de s'enfuir. Finalement; elle s'assoit sur le canapé confortable du salon et inspire à fond.
« Est-ce que ... papa, maman .... et .. Est-ce qu'il y a des survivants ? »
Elle aurait enfin la réponse définitive à la question qu'elle se pose depuis plusieurs années.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Mar 13 Sep - 14:20
Difficile de croire ce qu’il voyait, se demandant si les médicaments qu’il avait pris plus tôt faisait effet et commençait à lui donner certaines hallucinations. C’était fort probable, il en avait déjà eu dans le passé et bien que cela s’était calmé avec le temps, il espérait d’un côté que Cirilla soit une hallucination. Tant d’années à la chercher, tant d’années sans nouvelle et il la retrouve ici, au beau milieu de nulle part. Etait-ce vraiment possible ? Le destin lui jouait-il un tour ? Sans le cacher, sa sœur était sa moitié, sa vie entière. Il n’avait eu de cesse d’espérer de pouvoir la retrouver et l’enlacer, comme il venait de le faire à l’instant-même. Son rire également lui avait manqué, tout chez elle avait manqué au pauvre Noah. Sa sœur, après avoir plaisanté, touchait son visage, et sentir les mains de sa sœur se posaient sur lui l’amenait dans un paradis alors qu’autour d’eux n’était qu’enfer. Le silence s’installait, mais leurs regards ne se quittaient pas. Noah ne pouvait s’empêcher de regarder le fond des yeux de Cirilla, comme s’il voulait lire en elle, comme il l’avait toujours fait quand Cirilla et lui se voyaient.
Sa petite sœur coupait ce silence, proposant qu’ils se mettent à l’abri. Il acceptait, se laissa prendre la main et amener dans une demeure toute proche et vide. Enfin, c’était que l’homme voulait penser, il ne pensait pas même à vérifier si la maison était sécurisée. Noah observa la maison où des photographies de famille était accrochées au mur, il soupira… La question de Cirilla lui faisait revivre des moments qu’il préférait oublier et mettre loin derrière lui. Contrairement à elle, il décida de rester debout et s’appuya sur le buffet juste en face de Cirilla. Il prit du temps pour répondre, il ne savait pas comment lui avouer tout ce qu’il s’était passé sur leur famille. C’était bien compliqué.
« Tu sais… Papa et maman, ils étaient croyants, hein. Enfin… Ils ont été les premiers infectés et je n’ai pas réussi à.… »
Noah se stoppa. Il préférait ne pas parler de cette situation, ne plus revivre ce moment où il a vu ses parents se transformaient devant lui. Il était parti comme ça, faisant croire à ses sœurs que c’en était fini. Enfin, c’était des souvenirs qu’il souhaitait effacer de sa mémoire. Son regard s’était assombri en repensant à cela, mais là-dedans il pouvait apporter une bonne nouvelle à Cirilla.
« Olivia et Lola vont bien, elles sont avec moi. Pas là, mais nous sommes tous ensembles… »
Au moins, il pouvait être rassuré que les enfants Schuyler soient tous en vie et en bonne santé. Le trentenaire regardait sa sœur, attendant une réaction de sa part. Qu’avait-elle fait durant tout ce temps ? Pourquoi avait-elle quitté New-York pour revenir ici ? Cherchait-elle sa famille ? Les questions allaient pleuvoir, mais il préférait tout d’abord profiter de sa petite sœur adorée qui lui avait tant manqué.
« Tu sais… Papa et maman, ils étaient croyants, hein. Enfin… Ils ont été les premiers infectés et je n’ai pas réussi à.… »
Son coeur se serre. Elle n'est pas surprise, en fait elle est soulagée. Elle est contente que sa vieille mère n'ait pas à supporter le monde tel qu'il l'est aujourd'hui. Qu'elle n'ait pas à vivre au jour le jour, dans l'inquiétude du genre nouveau et de ce qu'il amenait. Que son père, bourru mais aimant, n'ait pas à prendre la responsabilité d'une famille en pareilles circonstances, sur ses frêles épaules. C'est une libération, de les imaginer en un meilleur endroit, sans rôdeurs, heureux et apaisés. Elle ferait son deuil plus tard, sans doute. Dans la solitude de la nuit, cachée au plus profond de la forêt qui jouxte le ranch.
« Est-ce que tu ... Est-ce que tu les as descendu ? » demande-t'elle à mi-voix.
Elle ne peut pas supporter la possibilité qu'ils errent à jamais sur la surface terrestre, putréfiés parmi les putréfiés, leurs traits autrefois doux et tendres déformés par le temps et la pourriture. Elle n'avait pas toujours été d'accord avec ses parents, leurs belles paroles et leur religion l'agaçaient plus qu'elles ne l'apaisaient. D'ailleurs, quand elle en avait eu l'occasion, elle s'était enfuie. Elle les aimait, mais elle ne pouvait pas assumer une vie comme la leur, dépourvue d'ambitions et d'extraordinaire, fade et quotidienne. C'était à leur contact qu'elle s'était découverte une haine du christianisme, du spirituel institutionnalisé et de l'hypocrisie de certains hommes d'Église qui n'hésitaient pas à prêcher la haine en se cachant derrière de la bien-pensance. Maintenant que le monde avait changé, dévoilant sa part d'ombre et d'horreurs, elle ne pouvait se résoudre à se tourner vers l'existence d'un Dieu et la possibilité d'un Paradis.
« Olivia et Lola vont bien, elles sont avec moi. Pas là, mais nous sommes tous ensembles… »
Lola. Olivia. Saines et sauves. Cirilla se demanda à quoi ressemblait Lola, à présent, qu'avait-elle de la petite gamine souriante et timide d'autrefois? S'était-elle affirmée avec l'âge, plus sûre et plus mature, ou au contraire était-elle toujours la fillette effacée qui la regardait avec ses grands yeux subjugués, désireuse plus que tout de lui ressembler, parfois même en lui volant son maquillage pour s'en badigeonner sans subtilité le visage. Oh, comme elle aimerait la voir à nouveau, la serrer dans ses bras et discuter des heures durant de la femme qu'elle était devenue.
Olivia, c'était une autre affaire. Elle était bien entendu rassurée de la savoir vivante, mais craignait malgré elle des retrouvailles avec cette cadette foncièrement butée qui aimait plus que tout l'insulter et chercher la dispute. Elle ne s'était jamais accordée avec elle, malgré quelques maigres efforts de sa part. Et elle ignorait si la nouvelle de sa survie rendrait Olivia heureuse, ou simplement rancunière.
« Où est-ce que vous demeurez ? » s'enquit-elle, curieuse.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Mar 20 Sep - 16:42
« Est-ce que tu ... Est-ce que tu les as descendu ? »
Noah avait cette impression que sa sœur prononçait ses mots avec facilité. Allait-elle être déçu que son grand frère n'ait pas réussi à mettre fin aux jours de ses parents ? Noah appréhendait la réaction qu'aurait Cirilla, il savait qu'elle n'avait jamais été réellement proche de ses parents et il l'avait toujours compris. Cependant, il avait toujours su qu'au plus profond d'elle, elle les aimait. Elle les avait toujours aimé, c'était simplement le style de vie qui ne lui avait jamais convenu. Trop droit, trop religieux, pas vraiment de rêve possible. Il lui devait la vérité après tout, il ne devait pas lui cacher ce qu'il n'avait pas pu faire. Prenant une inspiration, il était prêt à tout dire.
« Je suis désolé, Ciri... Je n'ai pas réussi. »
Il avait commencé yeux baissés, mais il avait fini sa phrase en regardant sa sœur droit dans les yeux. Noah assumait pleinement son incapacité à avoir achevé ses parents, son incapacité à avoir dit la vérité à ses deux autres sœurs. Il avait été faible, très faible, mais pouvait-on réellement lui en vouloir ? Ses parents avaient été enfermé dans la chambre et ils n'en sortiraient pas, après tout Noah savait que leurs âmes s'étaient envolés au paradis. Seul leurs enveloppes terrestres étaient resté"s sur la terre. En tant que croyant, Cirilla devait comprendre, bien qu'il se doutait qu'elle ne croyait plus forcément en une entité supérieure telle que Dieu.
Par la suite, le garçon lui faisait part de l'état de ses deux autres sœurs et qu'ils étaient bien installés. Il se demandait s'il y avait une possibilité que Cirilla les rejoigne à Olympia ? Elijah ne lui refuserait pas une telle opportunité, Noah avait fait énormément de choses pour Olympia. Curieuse, elle demandait alors où est ce que les enfants Schuyler habitaient.
« En fait, nous avons erré pendant un an et ça a été dur pour les filles.. mais au bout d'un an, on est tombé sur Olympia. Ce n'est pas loin d'ici, nous avons été accueillis dans cette ville, je ne sais pas si tu connais, mais je suis sûr que tu serais la bienvenue !»
Bien entendu, Noah allait tenter de tout faire pour que sa sœur l'accompagne, mais elle semblait se porter plutôt bien. Elle devait déjà être dans un campement. Était-elle seule ? Les questions s'entassaient dans le cerveau du drogué alors que les secondes et minutes défilaient.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Mer 5 Oct - 23:18
« Je suis désolé, Ciri... Je n'ai pas réussi. »
Cirilla dévisage son frère. A l'impression de ne plus le connaître. Comment avait-il pu ? Comment avait-il pu laisser aussi égoïstement leurs parents, les condamner à jamais à n'être ni véritablement vivants, ni véritablement morts, fantômes d'entre deux mondes ni d'ici ni d'ailleurs ? Elle se remémore le visage des rôdeurs qu'elle a descendu récemment, leurs yeux blancs, leurs peaux noires de putréfaction, leurs mains implorantes et leurs bouches à jamais affamées. Elle ne peut le concevoir. Ne reconnaît plus Noah, était-il devenu si lâche, son frère ? Était-il devenu si faible ? Elle se souvenait d'un Noah protecteur, auprès duquel elle se réfugiait systématiquement. Qui savait panser ses blessures, la défendre et lui inculquer courage et raison.
Déçue, choquée, elle ne répond rien, continue de l'observer fixement. Ne sait plus quoi penser. Qui es-tu ? Elle veut retourner dans la maison qui les avait vu grandir, pour finir elle même le boulot. Elle a envie de lui cracher sa couardise à la gueule, se sait hypocrite et injuste. Après tout, n'avait-elle pas été la première à fuir le foyer, dès que l'occasion s'était présentée... Mais les arguments logiques n'ont plus prise sur son psyché. Elle pense à Chloë, se dit qu'elle l'aime trop, que c'en est étouffant, quand elle regarde sa fille, tout cet amour, prête à tout même aux pires extrêmes pour ce petit être qui ne savait même pas parler. Et elle ne peut que penser, d'une petite voix sournoise, dans un coin de son esprit, tu ne devais pas les aimer tant que ça, nos parents, si même par amour tu ne peux pas les achever. D'une voix chevrotante, elle relance tant bien que mal la conversation mais son esprit est ailleurs. Vers les grands yeux vides et écarquillés de leurs parents. vers leurs mains charnues. Vers leurs dents ensanglantées. Ils détesteraient en être réduits à ces monstres, à ces pantins.
« En fait, nous avons erré pendant un an et ça a été dur pour les filles.. mais au bout d'un an, on est tombé sur Olympia. Ce n'est pas loin d'ici, nous avons été accueillis dans cette ville, je ne sais pas si tu connais, mais je suis sûr que tu serais la bienvenue !»
Olympia. Bien sûr, elle connaissait cette ville, en avait entendu parler comme tout cavalier qui se respecte. « Les planqués », on les appelait. Et d'autres noms moins agréables, moins diplomates. Elle avait même fait parti des premiers à moquer les Olympiens, avaient refusé de leur rendre visite "par principe". Elle n'aimait pas faire l'autruche, ils faisaient l'autruche, ils étaient donc incompatibles.
« Je n'arrive pas à croire que tu les aies laissé » dit-elle, sans chaleur ni pardon. Reine des glaces « Je n'arrive pas à croire que tu aies été aussi lâche. Tu me fais honte. ».
Elle ravale un flot de larmes. Elle ne veut pas pleurer, n'a pas pleuré depuis des années, elle ne va pas commencer maintenant. ELLE n'est pas lâche. ELLE aura le courage de faire ce que son frère s'est refusé à accomplir.
« Où est-ce que tu les as laissé ? J'irai m'en occuper, puisque tu en as été incapable. »
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Ven 7 Oct - 15:43
A son regard, il comprit qu'elle n'approuvait pas ce qu'avait fait Noah (ou plutôt n'avait pas fait). Mais, elle n'avait pas été à sa place. Elle ne l'avait jamais été, elle était partie, elle. Son regard toucha gravement Noah, elle n'avait jamais eu ce genre de regard envers lui. Elle l'avait toujours regardé avec fierté et autre chose de ce même genre, sauf que cette fois-là, il sentait que sa sœur était déçue par le comportement qu'il avait eu. Mais, encore une fois, elle n'avait pas été à sa place. Malgré tout, Noah tentait de changer de sujet, préférant parler de la famille restante encore vie. Il lui parla des deux autres sœurs, d'Olympia. Il lui suggéra même indirectement de venir les rejoindre, après tout elle était une Schuyler. Ils se devaient d'être tous réunis. Malheureusement, Cirilla revenait sur le sujet de leurs parents. Les mots qui sortirent de sa bouche étaient durs à entendre pour son frère, trop dur. Après tout ce qu'il avait vécu, c'était sûrement de trop. Elle frappait là où ça faisait mal. Trop mal. Ses parents avaient toujours été là après son accident (et même avant), il regrettait de ne pas avoir eu le courage de les achever. Elle avait peut-être raison, il était lâche.
« Tu as changé. »
C'était une simple phrase qu'il lâcha dans le vent. Mais, il n'en avait pas fini. Noah n'était pas du genre à se laisser faire, surtout pas par sa petite sœur. Il la défia du regard, prêt à continuer.
« Tu as abandonné ta famille bien avant que cette putain d'épidémie ne commence, alors ne me parles pas de lâcheté. J'ai eu honte de te défendre, alors qu'ils pensaient que tu reviendrais. Tu n'as pas eu le courage d'assumer ton départ auprès de notre petite sœur. Alors, ne me fais pas la morale. »
Il prit une pause, prenant ainsi compte du regard de Cirilla. Ses yeux étaient rempli de colère, il se lâchait et cela depuis bien longtemps.
« Tu n'as pas été là, tu ne sais pas ce qu'on a vécu. »
Et maintenant, il s'en voulait d'avoir dit de tel propos à sa sœur. Elle comptait énormément pour lui, c'était l'une des personnes les plus importantes de sa vie en réalité.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Ven 7 Oct - 16:58
« Tu as changé. »
La remarque de Noah lui coupa le souffle. Plein d'accusation, de la même déception qui avait animé ses propos à elle quelques secondes plus tôt. Elle sentit à son regard, comment aurait-elle pu l'ignorer, c'était la première fois qu'il la regardait comme ça. Comme s'il ne la connaissait pas. Elle imaginait que la même expression était renvoyée sur son visage à elle. Ils avaient passé sept ans sans la moindre communication, après tout, survivant chacun au pire qui puisse arriver à des êtres humains, faisant face à la mort, à l'horreur, chaque jour. Il ne pouvait pas être le frère qu'elle avait connu, de même qu'elle n'était pas la soeur qu'il avait connu. L'avait-il seulement connu? Pourrait-il voir en celle qui avait abattu sans ciller huit hommes, des violeurs et des cannibales certes, mais l'allégresse en avait-elle été pour autant justifiée - sa soeur, Cirilla, la petite fille de 6 ans qui avait pleuré sur ses genoux quand elle était tombée durement sur le gravier ... Elle ne se trouvait plus rien en commun avec celle qu'elle avait été dans le passé. Plus courageuse, plus directe, moins soucieuse de blesser les autres et de se comporter « comme il faut ».
« Tu as abandonné ta famille bien avant que cette putain d'épidémie ne commence, alors ne me parles pas de lâcheté. J'ai eu honte de te défendre, alors qu'ils pensaient que tu reviendrais. Tu n'as pas eu le courage d'assumer ton départ auprès de notre petite sœur. Alors, ne me fais pas la morale. Tu n'as pas été là, tu ne sais pas ce qu'on a vécu. »
Cirilla eut un mouvement de recul. Elle ne s'attendait pas à une telle rancoeur de sa part. Non, en fait, c'était faux, bien sûr qu'elle s'y attendait. Cela faisait quinze ans qu'elle s'attendait à ce moment. Sa famille avait toujours eu du mal avec l'idée qu'elle n'ait pas besoin d'eux, qu'elle ne leur accorde qu'une importance minime dans sa vie. Elle était même surprise que Noah ne lui ai pas envoyé sa colère à la gueule plus tôt, elle l'avait souvent senti tendu au téléphone. Tu reviendras quand, Ciri ? Lola veut que tu nous rendes visite. Maman préparait ta tarte préférée l'autre jour, ça l'a fait penser à toi. Elle avait du revenir à tout casser, 10 fois ? Depuis son départ. Presqu'à chaque Noël. C'était tout, elle avait eu mieux à faire, toujours entourbillonnée dans sa propre vie, dans ses désirs d'argent, de gloire, dans son élitisme et son dédain des gens de la campagne. Le pire, c'est qu'elle ne regrettait pas cette distance, même maintenant. Elle avait été heureuse, elle avait aimé vivre, ne s'était pas ennuyée.
« Moi, je n'ai jamais prétendue être plus que ce que je suis » dit-elle brutalement « J'ai été égoïste, je n'ai pas de remords. Regarde notre vie, aujourd'hui. Je suis bien contente d'avoir pu m'échapper de ce trou à rats quand je l'ai pu. De me donner l'opportunité de vivre. » elle se lève, regarde à la fenêtre.
La petite bourgade est silencieuse, mais le silence est devenu un compagnon, ces sept dernières années. Il n'y a plus un rôdeur. Elle voit le soleil, au loin, il doit être dix-huit heures. Elle doit partir bientôt. Mais malgré sa colère, elle ne veut pas laisser Noah maintenant. Même si c'est pour se disputer, se taper dessus, elle veut rester avec son frère.
« Mais oui. J'ai changé. Ça va te surprendre, mais c'est souvent ce qui arrive quand on vit ce que nous avons vécu. L'apocalypse, tout ça. Ça doit te dire quelque chose. Ça endurcirait n'importe qui. Quoique, ce n'est pas en te cachant à Olympia que tu vas comprendre ce que nous, on vit. Pourquoi les gens changent. Pourquoi on a plus peur d'un mec vivant que d'un mort.»
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Mer 12 Oct - 23:20
Noah s'était laissé emporté, il ne savait pas ce qui lui arrivait. Entendre ces mots de la bouche de Cirilla l'avait blessé, elle ne savait rien. Elle n'avait plus été là, durant quelques temps, elle venait leur rendre visite une fois voir deux par an. Puis, elle ne venait plus. Leurs parents se posaient des questions, leur sœur également, mais lui, il savait. Il savait qu'elle pensait que sa place n'était pas dans cette famille, pas dans cette campagne. Elle avait toujours eu besoin d'air, elle avait ce sentiment d'étouffer avec eux. Noah le savait, mais n'avait jamais dit qu'il la comprenait. Qu'il la pardonnait. Piqué au vif, il lui avait dit une partie de ses pensées, il voulait lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à lui dire de telles choses. Il était rare que Noah et Cirilla se querelle, mais là... c'était bien parti pour. Est-ce qu'elle regrettait ses choix ? Le garçon n'en était pas sûr, il ne pensait pas. Elle avait bien trop été préoccupée par ses propres problèmes. Il lui en voulait de ne pas avoir été là lorsqu'il eût son accident, Noah avait eu besoin de son soutien, il n'avait eu que silence pour ami.
Elle répliqua, ses propos ne convenaient toujours pas au grand frère de la fratrie Schuyler. Elle ne regrettait rien comme il l'avait pensé, elle avait vécu sa vie. Sa famille avait du en faire de même malgré l'absence de Cirilla.
« Alors, ne juge pas mes actes. Cirilla, tu es mal placée pour me donner des leçons, pour me faire la morale. Tant mieux que tu es fait ta vie, tant mieux. Tu as été égoïste, mais ils t'ont en jamais voulu. Ils t'aimaient, alors que tu les abandonnais. »
Cirilla critiquait le fait qu'ils se soient terrés à Olympia, elle ne comprenait pas. Ou alors, elle n'avait pas envie de comprendre. Lui n'était pas seul, il avait une famille sur qu'il se devait de veiller.
« Je sais ce que c'est de vivre en dehors des putains de murs d'Olympia. Pendant un an, on a galéré. Un an où on se faisait souvent attaquer, putain. Mais, je devais penser à mettre en sécurité ma famille, Cirilla. Je ne suis pas seul comme toi, je ne peux pas me permettre de ne penser qu'à moi. »
Là, elle devait bel et bien comprendre que se terrer à Olympia était pour assurer la protection de ses deux sœurs qui étaient restées à ses côtés. Elles n'approuvaient pas forcément les choix de leur grand frère, mais elle n'avait pas le choix. Il n'accepterait pas qu'elles s'en aillent, comme l'a fait Cirilla. Une erreur qu'il n'aurait jamais dû laisser passer.
« Tant que tu ne sais pas ce qu'est famille, tu ne comprendras jamais. »
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Ven 28 Oct - 21:55
« Alors, ne juge pas mes actes. Cirilla, tu es mal placée pour me donner des leçons, pour me faire la morale. Tant mieux que tu aies fait ta vie, tant mieux. Tu as été égoïste, mais ils t'en ont jamais voulu. Ils t'aimaient, alors que tu les abandonnais. »
Elle lève les yeux au ciel. C'est un peu simpliste, lui enlever tout droit de jugement parce qu'elle n'a pas été une fille exemplaire. Elle est énervée, et les mots qui sortent de sa bouche sont coupants comme des lames de rasoir. Elle se sait injuste, cruelle même. C'est difficile de gérer toutes les émotions qui viennent la déchirer après tant d'années de séparation, de les démêler. Elle voudrait pouvoir lui expliquer à quel point elle a été libre, à quel point c'était bon de n'avoir pour autre responsabilité qu'elle-même. D'être merveilleusement égoïste, égocentrique, de rire et de ne s'embarrasser d'aucune opinion que la sienne. Mais elle a peur de ne pas pouvoir trouver les mots. Elle a toujours eu cette impression de décalage entre ce qu'elle voulait et ce que lui voulait. Ils s'aimaient quand même, s'aiment quand même, mais alors qu'elle se voit à nouveau enfermé dans son Texas détesté, claustrophobe, comme un animal terré contre un mur obligé de montrer les dents pour ne pas perdre face.
« Je sais ce que c'est de vivre en dehors des putains de murs d'Olympia. Pendant un an, on a galéré. Un an où on se faisait souvent attaquer, putain. Mais, je devais penser à mettre en sécurité ma famille, Cirilla. Je ne suis pas seul comme toi, je ne peux pas me permettre de ne penser qu'à moi. »
puis, il rajoute, et la sentence tombe, glacée:
« Tant que tu ne sais pas ce qu'est famille, tu ne comprendras jamais. ».
C'est faux. Cirilla sait ce qu'est une famille. Depuis 7 mois, plus que jamais. Son ventre se serre. Elle sait ce qu'est une famille, et ne peut donc permettre à cette dispute d'aller plus loin. Ce serait trop douloureux, elle ne veut pas le perdre à nouveau, ce frère. Elle s'assoit à nouveau sur le canapé, a conscience que depuis toute à l'heure elle fait des allers retours entre le sofa et la fenêtre. Son manège incessant trahit en un sens la dualité des émotions qui la déchirent. Colère. Soulagement. Agacement. Tendresse. Tristesse. Allégresse. Mais au final, c'est la tendresse qui l'emporte. Après tout, c'est son frère, son meilleur ami.
« Je sais ce que c'est. » murmure-t'elle.
Elle se touche le ventre, même si Chloë n'est plus là
« J'ai une fille. Elle a sept mois. Elle te ressemble un peu, d'ailleurs. J'ai la peur viscérale chaque jour qui passe qu'il lui arrive quelque chose. Parfois, je n'arrive pas à dormir. Tu peux venir la voir, si tu veux. Au ranch des Rhodes. » elle laisse échapper un rire sarcastique.
Portant son regard vers Noah, un peu timide, elle lui adresse un sourire rougissant. Un instant, elle s'imagine dans un lit d'hôpital, entourée de son père, de sa mère, et de sa fratrie, leur présentant avec pudeur le visage du nouveau membre de la famille. Elle espère que Noah voudra la rencontrer, sa nièce. Qu'il l'aimera comme elle l'aime, comme elle sait qu'il peut aimer. En un sens, cela la rassure, de savoir qu'il existe quelqu'un capable d'aimer Chloë inconditionnellement. Elle sait que si elle meurt, cas de figure plus que probable en leur enfer terrestre, il sera là. Machinalement, elle porte une main à ses cheveux et les délie pour passer ses doigts dedans.
« Je suis désolée de t'avoir crié dessus. » dit-elle après quelques secondes.
Elle se mordille la lèvre, joue avec une mèche de cheveux blonds, la laisse rouler dans sa paume. Puis elle propose, la voix tremblante d'appréhension :
« Est-ce qu'on pourrait aller libérer papa et maman ? Ensemble ? »
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Lun 31 Oct - 16:42
Il avait l'impression de faire un monologue à parler seul comme cela, il se demandait s'il n'était pas allé trop loin en voyant que Cirilla ne réagissait pas. Elle lui aurait déjà sauter au coup en temps normal, ils étaient tout les deux assez impulsifs. Noah tentait de faire comprendre qu'il n'avait jamais pu se montrer égoïste, qu'il avait toujours dû penser aux autres avant lui-même. Encore plus maintenant, et il insinuait (plutôt assumait) que Cirilla ne pouvait pas comprendre cela. Son égoïsme était contradictoire avec le mot famille. Noah la regardait marchait dans le petit salon, faire les cent pas. Elle s'assit finalement, et il se plaça face à elle, debout. Noah haussait le sourcil en voyant Cirilla se touchait le ventre. Serait-elle enceinte ? Allait-il être oncle ? Il ne comprenait pas, mais ses oreilles étaient grande ouvertes.
La nouvelle lui donna un coup de massue. Un véritable coup. Cirilla lui avouait qu'elle avait une fille depuis sept mois, qu'il était tonton. Noah ne savait pas comment réagir, il restait bouche bée, ne s'attendant pas une nouvelle aussi grande. Par la même ocassion, elle lui apprenait qu'elle vivait au ranch des Rhodes. Famille amie de la famille Schuyler à l'époque. Il ne parlait pas, ne réagissait pas vraiment. Cirilla coupait le silence en s'excusant de s'être énervée. Demandait alors de s'occuper de leurs parents, tout les deux. Noah était encore sur le cul.
Je... Euh. Oui, ce serait mieux comme ça.
A deux, ils réussiraient à libérer leurs parents. A deux, ils avaient toujours été plus forts. Unis. Mais pour l'instant, Noah préférait revenir sur ce qu'il venait d'apprendre. Sa soeur est maman.
Tu.. Comment elle s'appelle ? Bien sûr que je veux la voir, et pas que moi !
Il savait plus que très bien que ses deux autres soeurs voudraient voir la fille de Cirilla. C'était la famille après tout, la relève Schuyler. Il en oubliait presque de s'être pris la tête avec elle, peu lui importait maintenant. Il soupira, il était à la fois content et surpris.
Le père... ?
Demanda-t-il aussi, il voulait savoir si Cirilla partageait sa vie avec quelqu'un. C'était tout aussi important.
Commentaire admin : fais gaffe Nono, c'est 400 mots minimum ;)
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Jeu 3 Nov - 18:41
À son grand plaisir, il accepte. Elle est conscience qu'elle aurait pu le faire seule, elle n'a jamais été de ceux qui reculaient face à l'adversité, mais savoir que son frère serait à ses côtés quand ils mettraient fin à leur errance la réconfortait. Elle sent cependant qu'il est secoué par la nouvelle de sa maternité. Il faut dire que c'est beaucoup d'informations, sa survie, les accusations, la dispute, et puis soudainement là, comme ça, elle lui envoie l'existence de sa fille à la gueule. Il en a le souffle coupé, et elle aussi.
« Tu.. Comment elle s'appelle ? Bien sûr que je veux la voir, et pas que moi ! »
Il a l'air heureux. Et ça la rend heureuse, elle sourit et rit un peu, soulagée. Libérée d'un secret qui n'en était pas un, mais qui l'était devenu par l'absence. Avant de répondre, elle prend le temps de réfléchir au visage poupin de Chloë, à ses gazouillis et ses petits mains d'enfant. Ses grands yeux bleus pleins d'une confiance aveugle en elle, en l'avenir. Elle qui riait encore avec abandon et innocence, ignorante de la véritable nature du monde qui la verrait grandir. Cirilla n'avait jamais aimé les enfants. D'ailleurs, elle ne les aimait toujours pas. Mais, en considérant son dédain pour les enfants des autres, elle s'était étonnée de ne pas projeter sur sa fille tout l'agacement que les hurlements des nourrissons lui procuraient. Il faut croire que devenir mère l'avait changée du tout au tout.
« Elle s'appelle Chloë »
Elle n'avait jamais su pourquoi ce prénom. Après tout, ce n'est pas comme si elle avait déjà rencontrée des Chloë, avant. Mais quand Jenna et elle s'étaient penchées sur les livres de prénom qu'elles avaient récupérés dans une librairie désaffectée, elle avait aimé la sonorité douce et féminine. En tout cas, elle a hâte que Noah la rencontre.
« Le père... ? »
Demande Noah. Elle pince les lèvres. Sujet qui fâche, comme qui dirait. Elle hésite, ne sait pas quelle version lui donner. La version officielle, ou celle officieuse qu'elle cache à tout le ranch et en particulier à Caden ? Mais ce n'est pas n'importe qui. C'est Noah, son frère. Elle sait qu'il ne la jugera pas,il ne l'a jamais fait. Elle espère simplement qu'il n'en parlera à personne, quoiqu'il n'ait jamais été du genre à commérer.
« N'est pas au courant » finit-elle « C'est la fille de Caden, le benjamin des Rhodes. »
Elle ajoute sur un air de confidence :
« Je compte sur toi pour n'en parler à personne. Surtout pas à Olivia, d'ailleurs. Tu sais qu'elle ne m'a jamais eu dans son cœur. Je l'aime, mais je ne peux pas ignorer le fait qu'elle irait probablement en parler au premier venu juste pour me faire du tord. »
Elle le regarde avec attention. Elle veut chercher les petits bêtes qui font de Noah Noah ; ne veut plus l'observer et se découvrir incapable de décrire son propre frère. Ils étaient soudés comme les cinq doigts de la main, autrefois, elle espère que la distance entre eux n'est pas irréversible.
« Et toi, raconte moi. Tu as une révélation aussi magistrale que la mienne ? » plaisante Cirilla.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Ven 4 Nov - 15:54
Chloé. Sa nièce portait le doux nom de Chloé. Jamais, Noah aurait pensé que Cirilla serait première de la fratrie Schuyler a avoir un enfant. En réalité, il avait toujours pensé que ce serait lui le premier parent ou bien Olivia. En fait, il n'arrivait pas du tout à imaginer Cirilla en maman. Elle n'aimait pas les enfants, il le savait très bien, mais c'était souvent différent quand on mettait au monde un petit être. Quel genre de mère était-elle ? Celle qui était complètement gaga de son enfant, non, loin de là. A vrai dire, il n'arrivait pas à se décider. Cirilla avait changé, ils ne s'étaient pas vus pendant tant d'années... Il voulait voir sa fille comme il voulait continuer à voir Cirilla, mais il ne supportait pas l'idée de continuer à ne plus voir sa sœur adorée. Elle représentait énormément de choses à ses yeux.
Il demanda alors pour le père. Qui était-il ? Comment était-il ? Il ne resta pas longtemps dans l'ignorance, Cirilla décida de lui avouer la vérité. Caden Rhodes. Encore eux. Non pas qu'il n'avait jamais apprécié la famille Rhodes, c'était surtout que Noah n'avait jamais été très proche de leur famille. Il n'était d'ailleurs pas au courant de sa paternité, et Cirilla décida de mettre le garçon dans la confidence. Noah ne devait parler de la paternité de Caden à personne, surtout pas à Olivia. Il pouvait la comprendre, c'était une guerre fratricide entre elles et c'était bien dommage.... Il faut dire qu'elles n'avaient quasiment aucun point en commun, ces deux-là.
« Tu peux me faire confiance, tu le sais. Tu comptes lui en parler ? Je pense qu'il mérite de savoir qu'il est père... Surtout vu la situation actuelle. »
Lui demanda-t-il. Il aurait été à la place de Caden, il aurait voulu savoir qu'il était le papa d'une jolie petite fille. Cirilla lui demanda alors s'il avait des choses à lui dire. Il sourit, mais c'est vrai que les nouvelles qu'il pouvait apporter était moindre par rapport à celle de sa soeur. Haussant les épaules, il décida de lui parler de Billie.
« J'ai revu Billie. Et tu sais quoi ? Je l'aime encore. C'est bizarre hein, avec tout ce qu'elle m'a fait. Elle m'a parlé de toi, que vous avez fait la route ensemble. »
Il lui demandait surtout confirmation, et surtout savoir ce qu'il s'était réellement passé entre son ex-petite amie et sa soeur. Noah ne savait pas les relations qu'elles entretenaient et là, il pouvait être clarifier sur le sujet.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Mar 15 Nov - 7:13
« Tu peux me faire confiance, tu le sais. Tu comptes lui en parler ? Je pense qu'il mérite de savoir qu'il est père... Surtout vu la situation actuelle. »
Sèchement, elle le coupe. « Il est passé à autre chose. Je ne veux pas l'encombrer d'un enfant qu'il n'a pas voulu. Et je ne veux pas que Chloë subisse l'indifférence de son père. ».
Elle est injuste, sait que Caden ne se détournerait jamais de Chloë, quoiqu'il en dise, il était honorable. Les mots sont amers, parce qu'elle aimerait avoir tord, qu'elle ne rêve que de dire à la vérité à Caden, de revenir vers lui à genoux pour lui expliquer qu'elle n'est jamais passée à autre chose, qu'elle a prétendu pour lui faire du mal, un peu trop bien, qu'elle est bonne actrice pour tout sauf quand il s'agit de se convaincre elle-même. Mais il est mieux sans elle, elle n'est pas aveugle. Elle n'est peut-être pas une grande fan de Malini (euphémisme de l'année) mais elle le voit plus détendu, plus heureux à ses côtés. Moins belliqueux. Il n'avait jamais été comme cela avec elle, s'était elle aperçue douloureusement. Aussi amère soit la jalousie en les voyant ensemble, elle ne pouvait que s'incliner et admettre la défaite. The winner takes it all. Ils avaient tous deux joué, et il semblait que Caden remporte la mise. Mais ces considérations ; elle pouvait difficilement les confier à Noah, n'avait pas envie de montrer à quelle point elle était pathétique. Avoir un enfant en dehors des liens du mariage aurait fait grimacer ses parents, elle le savait. Elle ne pouvait qu'espérer que son frère ne la jugerait pas aussi durement.
« J'ai revu Billie. Et tu sais quoi ? Je l'aime encore. C'est bizarre hein, avec tout ce qu'elle m'a fait. Elle m'a parlé de toi, que vous avez fait la route ensemble. »
Elle frissonne de dégoût. Et de crainte. Il n'y avait pas à dire, plus les années passaient, moins elle supportait Billie Trager. Cirilla l'avait prise en grippe, détestant aimablement dès les premières rencontres cette femme qui lui volait son frère. Et puis, elle ne méritait pas Noah. Billie lui avait généreusement rendu cette aversion. Quand la jeune femme s'était retrouvée sur sa route à nouveau, elle avait tenté de lui donner une chance. Honnêtement. Pour finir par l'abandonner sans remords, alors qu'elle était sur le point de se faire dévorer par des rôdeurs, pour sauver sa peau. Si elle n'avait pas eu de regret face à cet acte que d'autres auraient considéré comme lâche, elle ne s'en était pas sentie coupable.
« Je ne comprends pas ce que tu vois en cette … Fille. Elle est quelconque. » lâche-t-elle, méprisante « J'espère qu'elle t'a fait son récit mélodramatique. Sur le fait que j'ai essayé de la tuer. C'était nous ou elle, Noah, et je n'ai pas songé un seul instant à la sauver elle. Je l'admets sans honte »
Elle est tendue, à nouveau, irritée par la mention de Billie. Elle pensait s'en être débarrassée définitivement. Qu'est-ce qu'il faudrait pour que cette gourde cesse de hanter ses pas, et ceux de son frère ? 99% de la population mondiale qui meurt, et qu'on lui fasse croire qu'entre tous les survivants, il fallait qu'elle en soit ? Elle marmonne dans sa barbe, plus pour elle que pour son frère ; les mille et uns supplices qu'elle aimerait infliger à cette harpie, en passant de l'écartèlement à la bonne vieille pendaison. Elle hésitait. Voulait-elle une mise à mort efficace ou douloureuse et longue ? Difficile à dire. À méditer.
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Sujet: Re: welcome back sis' (cirilla) Jeu 24 Nov - 17:11
Cirilla lui faisait clairement comprendre la situation auprès de sa fille, Chloë. De ce côté là, Noah pouvait la comprendre, cependant il n'était pas sûr que sa petite sœur ne lui dise l'entière vérité. Elle cachait quelque chose, il la connaissait assez bien pour s'en douter. Il préférait ne pas lui parler plus de cela, il avait remarqué le ton sec qu'elle avait pris pour le couper. C'était un sujet difficile à aborder, il le ferait plus tard. Noah marcha dans la pièce où ils étaient, il regardait les photos collées au mur, c'était une belle famille qui avait habité ici. Il s'imaginait alors ce qu'ils étaient à l'heure actuelle. Étaient-ils encore réunis ? Séparés ? Morts ? Rôdeurs ? A Olympia, Noah s'imaginait souvent ce qu'aurait été sa vie si l'apocalypse n'avait pas eu lieu ou à imaginer celles des autres habitants. C'était idiot, mais cela faisait passer le temps au moins. Enfin bref, Cirilla lui demanda s'il avait des nouvelles de son côté. Il en avait, même si elle n'était pas aussi surprenante que l'annonce de sa sœur. Bien qu'il était au courant de la relation conflictuelle entre elles, Noah lui avoua avoir revu Billie et que cette dernière lui avait parlé de Cirilla. Qu'elles avaient fait un bout de chemin ensemble.
Sans oublier une remarque piquante, Cirilla lui fit un rapide résumé de ce qu'il s'était passé. Il ne savait pas trop comment réagir face à sa sœur, il lui en voulait de l'avoir laissé tomber, mais il n'était pas là. Il ne pouvait pas forcer sa sœur à aimer une personne. Voir, apprécier.
« Elle s'en est sortie, c'est le principal. »
Lui dit-il, et il savait que cela allait agacer sa pauvre sœur. De ça, il s'en fichait. Ce qu'il lui trouvait ? Noah pouvait énumérer tant de choses. Et pourtant, il ne le fit pas, disant simplement.
« C'est l'amour qui est comme ça, Ciri. J'ai envie de la reconquérir... J'ai réussi une fois, pourquoi pas deux. »
Bien que l'avis de sa sœur comptait, il ne s'attendait pas à de bons conseils de sa part pour cette périlleuse mission qu'il allait tentait d'accomplir. Au contraire, il était quasi-sûr que Cirilla serait contre cela. Peut-être même qu'elle lui mettrait des bâtons dans les roues, mais Noah ne pouvait pas ne pas en parler à sa sœur. Elle avait toujours été une confidente hors pair.