ryan havener amalia ortiz « don't look back, move on. »
mars 2019
La vie au Ranch était à des années lumières de sa vie à la Carrière. Amalia n'y avait aucun privilèges, aucun passe droit. Aucun droit à l'erreur. Les Rhodes le lui avait bien fait comprendre. Elle était ici sur invitation et ils auraient vite fait de l'expulser. Son tempérament tout feu tout flamme, brute et égoïste, était mis à rude épreuve et la jeune femme serrait les dents, consciente qu'elle ne trouverait pas un autre toit de si tôt. Le Ranch était sa dernière chance, son seul véritable choix. Elle ne pouvait pas s'éloigner davantage de la Carrière qui abritait encore son fils, sa seule lumière. Pour lui, elle devait rester forte, tout faire pour rester en vie près de lui. Sa situation était d'autant plus précaire que Wyatt ne s'était pas gêné pour parler d'elle en des termes peu élogieux. Le chef de la sécurité n'attendait qu'un seul faux pas de sa part pour la faire dégager de la propriété. Et Amalia préférait l'éviter plutôt que d'entrer dans une bagarre quelconque dont elle sortirait de toute façon perdante. Résolument seule, elle ruminait en silence la perte de ses privilèges mais surtout ses erreurs l'ayant conduite jusque là. Seule réelle responsable, la voix de Ryan résonnait parfois dans sa tête et alors elle n'avait qu'une envie : lui frapper la tête contre un arbre en l'injuriant de tous les noms d'oiseaux espagnol qu'elle connaissait. Et quand elle ne pensait pas à lui de cette façon, le souvenir de leur baiser se rappeler à elle et Amalia ne pouvait que se radoucir. Elle redoutait pourtant le moment de leur prochaine rencontre. Naturellement inévitable, peut-être déjà écrite. Ils avaient tous les deux de bonnes raisons de se rendre à la Carrière. Et les routes sillonnant cette région n'était finalement pas si nombreuses. Tôt ou tard ils finiraient par se croiser. Et Amalia n'avait aucune idée de la réaction appropriée. Ni de ce qu'elle ressentirait en se trouvant face à lui après tout ce temps… Après leur dernière conversation. Les émotions qui la submergeait étaient toutes contradictoires. Secouant la tête, elle s'oblige à ignorer l'image de Ryan qui s'entête à revenir. Elle ne doit penser qu'à son fils et à la pseudo mission qu'Abel Rhodes lui a confié. Elle doit réfléchir, être plus maline tout en offrant à Rhodes un os suffisamment gros à ronger. Chacun devait y trouver son compte. Elle avait déjà trahie Aaren Diggs une fois et l'idée de réitérer l'expérience ne l'enchantait guère. Elle aimait sincèrement la Carrière et ses habitants. Aujourd'hui encore, alors qu'elle n'était plus des leurs, Amalia les portaient encore dans son cœur. On oublie jamais d'où on vient. La Carrière avait été là dans les bons et les mauvais moments, l'aidant à supporter la mort d'Emilio. Et si la condition ultime qui régulait son séjour au Ranch était d'espionner son ancienne famille, de rapporter à Abel Rhodes toutes les informations importantes, Amalia ne pouvait s'y résoudre. Elle trouverait un moyen de concilier les deux. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix. La décision s'était imposée d'elle-même, naturellement.
Et alors qu'elle débat encore en son for intérieur, les murs en taule de la Carrière se profile. Bientôt elle pourrait serrer son petit Leandro entre ses bras et oublier ses problèmes, ne plus penser à ses obligations. Pour quelques courts instants, elle serait en paix. Mais pour l'instant, Amalia se rappelait les derniers événements, la montée de Lazare et ses suiveurs, la prise de la Mine par son ancien clan. Autant de changements qui avaient dû impacter la vie de son fils, sa mère et Lake. Elle espérait seulement que rien ne leur était arrivé en son absence. Pendant de longues minutes insupportables, Amalia n'avait pas respiré, dans la crainte de découvrir une mauvaise nouvelle. Arrivée devant le garde à l'entrée, une vieille connaissance qui agissait comme le premier des connards, elle attend avec impatience qu'on lui ramène son fils. Et quand enfin le visage de l'enfant se dessine devant elle, Amalia laisse échapper un soupir de soulagement. Enfin elle peut serrer son enfant dans ses bras, inhaler son odeur, caresser ses cheveux. ”Mi pequeňo!” Elle revit enfin. Et pour quelques heures, Amalia peut tout oublier et simplement profiter de l'instant. Jusqu'à ce que la réalité la rattrape. Elle apprend ce qu'elle peut de son fils, de Lake. Moins de la part de sa mère avec qui les liens sont devenus froid. Abel aura quelque chose à se mettre sous la dent et c'est tout ce qu'il lui importe.
Pas franchement concentrée sur sa conversation avec sa mère, elle a le regard perdu qui fini par accrocher un grand blond. Elle a le cœur lourd, la bouche desséchée et pourtant elle sait qu'elle ne peut pas laisser passer sa chance. Lake et Leandro sont déjà rentré et elle n'a aucun remord à laisser sa mère en plan pour interpeller Ryan. ”On en est là alors ? Tu vas m'ignorer, prétendre que tu m'avais pas vu ?” Elle le suit, quelques pas derrière, trottinant jusqu'à ce qu'on lui barre le chemin. L'accès à la Carrière lui est définitivement refusé et Amalia jure entre ses dents, bien obligée de baisser les armes. ”Et si tu te comportait en homme pour changer Havener ?”
Ryan Havener
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Sujet: Re: don't look back, move on. Dim 3 Mar - 15:17
Amalia Ortiz Ryan Havener « don't look back, move on »
L’ambiance était morose à Olympia. Tout le monde s’inquiétait des avancées scientifiques sur l’évolution du vaccin Lazare. Maintenant, les enfants et les malades ayant subi de lourds traitements par le passé supportaient de plus en plus mal l’anti-viral. On savait que le fils d’Abel, atteint du virus, créchait dans la ville pour se faire soigner. On savait également la relation tumulteuse qui unissait les leaders des deux clans, donc ça promettait un sacré merdier. Après l’autre découverte d’une nouvelle forme de rôdeurs comme transformation, probable à ce stade, en cas d’une mauvaise prise de l’anti-viral, les nouvelles n’étaient pas franchement bonnes. On regardait désormais Ryan et son colocataire, lui aussi infecté, avec un mélange d’inquiétude et de pitié. Déjà que le blond devait se taper une défiance généralisée en raison de son passé houleux de jackal, il devait désormais composer avec la crainte qu’il devienne un espèce de super rôdeur. S’il comptait aujourd’hui rester à la ville pour se reposer et être un peu oisif, il se rétracta au vu de l’ambiance toxique de la ville et décida de partir pour la journée. Il irait à la Carrière, ferait peut-être quelques affaires, se rendrait ensuite au Caveau boire quelques verres, voilà le programme.
Dans le nouveau clan de la Carrière et Mine réunies, désormais appelé Hamilton’s Kingdom, cela grouillait encore plus de vie qu’auparavant. Ryan trouva quelques biens rares et intéressants, sûrement jalousement gardés par des mineurs depuis tout ce temps. Il but ensuite quelques bières au Caveau, atteignant une ivresse agréable, sans être complètement beurré. Il partit et c’est sur le chemin qu’il croisa Amalia. Il écarquilla et fit les gros yeux, mortifié à l’idée de seulement lui adresser la parole depuis leur dernière rencontre et ce qu’il avait fait. Il avait croisé le regard de la brune mais il n’avait pas envie d’aller lui parler, au contraire, il voulait l’éviter. Il tenta donc de prendre la fuite en tournant les talons et marchant dans la direction opposé, faisant un détour pour quitter la Carrière. Mais il ne pouvait pas courir sans avoir l’air d’un abruti. Et avec le taux d’alcool qu’il avait dans le sang, il était difficile d’adopter une marche très rapide sans prendre le risque de se casser la gueule, pour toujours plus de honte en résultat. Il entendit la remarque de la mexicaine dans son dos qui le suivait et accéléra tant bien que mal son allure. Celle qui le pourchassait n’eut cependant aucun mal à le rattraper voire à se mettre sur son chemin et lui barrer la route. Avec ses réflexes un peu en berne, il vint buter contre la poitrine d’Amalia, et recula dans un second temps. « Laisse-moi partir, j’ai rien à te causer et toi non plus t’as rien à m’dire. » Après tout, elle ne voulait pas de lui, l’attraction était à sens unique. Qu’était-il donc censé lui dire et quel était l’intérêt de l’affronter ? Elle voulait probablement le simple plaisir de le voir gêné et le rembarrer à nouveau. « Et puis qu’est-ce que tu fous ici ? T’as couché avec qui pour avoir l’autorisation de revenir ici ? » C’était, dans son cerveau alcoolisé, la seule option possible dans l’immédiat pour qu’elle ait obtenu un passe-droit. Et puis, il était agacé. Agacé car il pensait avoir fait une croix sur elle. Il voulait faire une croix sur elle. Alors pourquoi revenait-elle le hanter de la sorte ?
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: don't look back, move on. Mar 5 Mar - 6:57
ryan havener amalia ortiz « don't look back, move on. »
mars 2019
Il ne faut généralement pas bien longtemps pour que Ryan exaspère la belle Latina. Mais aujourd'hui, le blond a battu tous les records. Sa simple vue à suffit à mettre Amalia en rogne et son ignorance feinte n'aide en rien. Elle entend vaguement sa mère l'appeler, la traiter d'idiote et l'avertir. Cuidado mi hija. Combien de fois elle a entendu ça ? Finalement, dame Alvarez tourne les talons comme pour éviter d'assister à ce triste spectacle. Amalia se fiche bien d'être vue et entendue. Guidée par la rage, la jeune femme veut régler ses comptes avec ce Ryan qui n'a pas l'air disposé à discuter, ni même à l'écouter. Il se heurte brusquement à elle ce qui a le don de m'agacer davantage (à supposer que ce soit possible). Elle jure entre ses dents, les yeux braqués sur lui, capable de le tuer net. Elle essaie de faire bonne figure, de ne pas basculer en arrière et de rester bien droite. L'effort est louable. Elle se veut forte, voudrait que son visage reste impassible. Peine perdue. Ses sourcils se froncent face aux mots de Ryan et à l'haleine alcoolisée qu'elle peut vaguement sentir. Des choses à dire elle en a des tas. Tout se bousculent dans sa tête et elle n'a pas le temps de réagir, pas le temps de tout ordonner. Elle ne sait pas par où commencer. L'attaquer de front ou obtenir des réponses. L'accuser de tous les maux, le détester pour éviter de ressentir la moindre émotion positive. Elle ne veut pas de ces sentiments amoureux, ne veut pas que son cœur s'emballe dès qu'il s'approche, n'aime pas les papillons qui volent au creux de son ventre quand il la touche. Finalement, sans s'en rendre compte, Ryan l’aide à se décider. ”Pourquoi t'es jaloux ?” Il la met en colère, l'oblige à se concentrer sur tout ce qu'elle déteste chez lui. Même si elle aimerait que la réponse soit oui. Elle aimerait qu'ils puissent discuter en adulte. Mais Amalia n'est pas franchement prête. ”Ça me tue de le dire mais ma mère a raison à ton sujet. T'es vraiment un sale con.” les mots de madame Alvarez avaient été bien plus durs en réalité. Et en espagnol. Mais Amalia n'avait pas la force de tout déballer. Malgré tout elle est blessée Amalia et il lui est difficile de le cacher. Fatiguée, ses émotions et ses sentiments transparaissent plus que jamais dans chacun de ses gestes. Peut-être parce qu'elle vient de passer un moment avec son fils et qu'elle sait que ça ne se reproduira pas avant un moment. ”Quoi j'suis bonne qu'à ça selon toi ? Me taper la bonne personne pour réussir dans la vie ?” Elle rit jaune. Mais elle sait qu'une fois qu'elle aura tourné les talons, que la Carrière sera loin derrière elle, elle sait que les larmes couleront le long de ses joues poussiéreuses. ”Si c'est tout ce que tu penses de moi alors ouais on a plus rien à se dire.” Mais ça la démange de lui demander ce qu'il lui a pris la dernière fois qu'ils s'étaient vu. Elle meurt d'envie de crever l'abcès. Mais puisqu'il ne veut pas lui parler, qu'elle ne vaut pas mieux qu'une putain à ses yeux, peut-être qu'elle devrait simplement arrêter de perdre son temps. Arrêter de s'accrocher à son passé. Plus facile à dire qu’à faire. ”Mierda, jte croyais différent ! Mais je suis juste une conne de plus qui s’est laissé avoir.” Et pour ça elle s’en veut.
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Sujet: Re: don't look back, move on. Sam 9 Mar - 19:24
Amalia OrtizRyan Havener «don't look back»
Il en avait marre d’essayer d’entrer dans ses bonnes grâces, d’être compréhensif et complaisant avec elle. Il n’était pas venu la voir. Il n’était pas venu l’emmerder. Il demandait seulement à ce qu’elle en fasse de même. Bizarrement, quand c’était elle qui venait le voir, ce n’était que synonyme d’emmerdes. La dernière fois qu’elle était venue à sa rencontre, c’est quand elle s’est rendue à Olympia pour lui demander de passer sa drogue, aujourd’hui à l’origine de sa déchéance. Il avait évité une sacré tuile avec ça, même si elle avait réussi à la refiler sans le savoir probablement à son colocataire. Alors, désormais, le numéro du mec gentil qui encaisse, c’était terminé. Elle sortait les crocs, il était tout à fait capable de le faire aussi. « Attention, tu vas bientôt battre ton record de temps de parole. » dit-il dans un premier temps, amusé par ce soudain revirement et le fait qu’elle s’exprimait en fleuve, quand c’était plutôt lui qui tenait ce rôle. Preuve que la situation avait bien changé, ce qui lui fit pointer un sourire carnassier aux lèvres. « Si tu crois que j’en ai quelque chose à foutre de ce que ta mère pense. Si je suis un sale con, ça fait de toi une sacrée salope. Moi j’abandonne pas mon gosse pour un trafic absurde sans intérêt. » Mais bon forcément, quand ça concerne ses propres enfants, on est toujours aveugle à la critique. Critiquer ses enfants reviendrait à se critiquer soi-même en partie, puisqu’on a fait leur éducation. Et à ce titre-là, Ryan avait bien compris que la mère d’Amalia ne le supporterait jamais : il ne respectait pas la hiérarchie et les traditions, il n’était pas latino, pas d’attaches particulières à sa famille, arrogant et bavard, bref, tout le contraire de ce qu’elle avait visiblement dû inculquer à ses enfants : respecter ses aînés, se taire ou l’ouvrir pour une bonne raison… On voyait les dégâts lorsqu’il avait Amalia devant lui. Il ria cette fois-ci à grands éclat lorsqu’elle resta focalisé sur sa petite mesquinerie de promotion canapé, prenant cette fois-ci la peine de s’allumer une clope. « J’me tape de savoir qui tu baises et pour quelles raisons, j’mattendais juste pas à te voir ici aussi rapidement, et encore moins à ce que tu viennes me parler. M’enfin si c’est pour cracher ton venin, c’est finalement pas si surprenant. » Pour le coup, il avait vraiment l’impression qu’elle n’était bonne qu’à ça, à lui balancer des insultes et des saletés à la gueule. Avec elle c’était soit elle pipait pas un mot, soit elle proférait des jurons à foison. Comme s’il n’y avait pas d’entre-deux. Il lâcha un long soupir de fumée, le regard un peu vitreux qui se baladait dans les airs, partout sauf là où se trouvait la silhouette et figure de la mexicaine. Elle semblait brasser de l’air, se demandant elle-même ce qu’elle foutait là visiblement, à lui parler. Lui aussi se posait la question. Dans sa tête, il était clair que ce qu’il éprouvait vis-à-vis d’elle n’était pas réciproque, ou alors enfoui et complètement nié, enfoui à un endroit si profond que ses tentatives pour le sortir s’étaient soldés par des échecs et qu’il ne voulait plus se lancer dans cette entreprise. Trop d’efforts pour si peu de récompenses. Il pointa le doigt dans lequel se trouvait sa clope vers elle, la regardant enfin. « Excuse-moi, mais je te dois rien, alors si t’aimes pas la façon dont je te parle, tu peux très bien retrouver le chemin vers ta petite famille là-bas et vers ta mère qui me dévisage. » Toujours avec son doigt, il lui montra cette fois-ci le chemin qu’elle avait parcouru pour le rejoindre. Terminé le mec bavard qui fait la conversation ou adoucit les angles pour percer sa carapace.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: don't look back, move on. Mer 13 Mar - 2:15
ryan havener amalia ortiz « don't look back, move on. »
mars 2019
Elle ne sait vraiment pas ce qu'il l'empêche de lui sauter à la gorge. Si, en vérité elle le sait : son bon sens, tout simplement. S'attaquer physiquement à Ryan ne rimait à rien. D'abord parce qu'il aurait vite fait de la neutraliser, ensuite parce qu'un excès de colère aussi violent et brutal n'arrangerait en rien sa situation actuelle. Les agents de Diggs auraient vite fait de rapporter à leur patron qu'Amalia Ortiz avait définitivement pété les plombs et qu'il valait mieux pour tout le monde qu'elle n'approche plus la Carrière. Et alors elle ne servirait plus à rien au Ranch. Retour à la case départ. Alors Amalia serre les poings à s'en faire pâlir les jointures, elle serre les dents à s'en faire mal à la mâchoire. Elle prend sur elle et imagine qu'elle lui envoie un bon coup de poing dans la bouche. Elle en a mal au ventre. La situation la dégoute. Atteinte en plein cœur par ses réflexions, le sang chaud d'Amalia bouillonne dans ses veines, l'empêche de raisonner. Impossible pour elle de rester stoïque face à ces insultes, face à cette cruauté gratuite qu'il lui crache à la figure. Lionne en cage, Amalia ne tient plus en place. Elle passe d'une jambe à l'autre dans un équilibre précaire, prête à bondir sur sa proie. Le rire qui s'échappe de la gorge de Ryan lui donne la nausée et elle grimace, dégoutée par son comportement. Pourtant, elle a toujours su à quoi s'en tenir avec lui. Elle comprenait enfin pourquoi Emilio le détestait tant, pourquoi sa mère se méfiait et lui répétait de tenir ses distances. Ryan était un être malsain. Ce comportement c'était aussi ce qu'il l'avait attiré. Ce qu'il l'attrait encore. Il y a chez lui une part d'animal, quelque chose d'incontrôlable. Comme elle. Emilio était plus calme, elle savait toujours à quoi il pensait et pouvait anticiper ses faits et gestes. Avec Ryan, elle était toujours dans le flou, un peu perdue. Et elle adorait cette sensation d'inconnu, cette impression de perte de contrôle. Elle avait tout de suite aimé ce côté bestial chez lui, l'imprévisibilité de ses paroles et de ses gestes. Il était tout ce que les siens détestaient et c'est aussi pour ça qu'elle était attiré par lui. ”Je serais pas ici si j'avais abandonné Leandro ! Tu crois que ça me rend heureuse d'être loin de mon fils ? Tu crois que c'est ça que je voulais depuis le début ?” Elle se rapproche, furieuse, oubliant les regards alentours, oubliant les oreilles indiscrètes. Oubliant presque sa mère qui se tient encore droite, les bras croisés, jugeant le comportement de sa fille. Il suffit d'un seul regard dans cette direction pour que madame Alvarez se détourne. Et Amalia peut sentir toute la déception dans son regard, la désapprobation dans sa démarche. Elle soupire en fermant les yeux une seconde. Les relations avec sa mère s'étaient dégradées d'années en années et aujourd'hui Amalia avait l'impression d'avoir atteint un point de non retour. La cassure était désormais plus nette et la matriarche s'en allait sans un regard en arrière.
Quand elle rouvre les yeux, Amalia n'hésite pas à avancer encore. Des pas francs qui la mène droit sur un Ryan qui tente bêtement de se défiler. ”Au contraire, jcrois que tu me dois des explications.” Elle venait peut-être de tirer un trait sur sa relation avec sa mère et Ryan était partiellement responsable de cette situation. Consciemment ou non. Finalement dressée devant lui, elle cherche son regard qui fuit le sien. Elle serre les dents, la mâchoire contractée par des mots qui ne veulent pas sortir, qui lui coûte trop cher. ”Pourquoi tu m'a embrassé ? Por qué corriste como un cobarde ?” Elle n'arrive pas à se défaire de la colère qui l'anime. Elle a envie de lui sauter à la gorge, de le frapper encore et encore, jusqu'à ce qu'elle se sente un peu mieux. Elle a aussi envie de le planter là, d'abandonner ce combat perdu d'avance. Mais c'est plus fort qu'elle. Le souvenir de ce baiser la hante et elle a besoin de réponses pour passer à autre chose, se convaincre qu'il n'y avait rien. Ce qu'elle ressent n'est qu'un leurre, un besoin physique. Elle a besoin de croire ça pour ne pas trahir la mémoire d'Emilio. Nerveusement, sans même s'en rendre compte, elle fait tourner son alliance autour de son doigt.
Ryan Havener
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Sujet: Re: don't look back, move on. Jeu 28 Mar - 22:33
Amalia OrtizRyan Havener «don't look back»
La scène de dispute ne passe pas inaperçue dans une Carrière pourtant toujours vivante et dense, encore plus avec le rattachement de la Mine. Les Carrières du coin doivent être surpris de revoir Amalia, exclue il y a plus d’un mois, refouler les terres du clan. Surpris de la voir avec cet ex-jackal et miraculé olympien. Surprise qu’elle choisisse de s’engueuler avec lui quand son fils et sa mère sont juste à côté, n’attendant que sa présence. Tout cela n’a pas beaucoup de sens mais Ryan n’a pas le discernement d’insister et s’en aller. Elle n’allait tout de même pas le suivre éternellement. Pourtant, ses pieds étaient comme enracinés dans le sol, incapables de bouger. Peut-être souhaitait-il que ce soit elle qui parte. Il en avait marre de la fuir, d’être celui qui se donne l’image de lâche quand elle l’était tout autant que lui. « Si t’es si malheureuse que cela sans ton fils, pourquoi tu perds ton temps avec moi là tout de suite hein ? » Il regarde Leandro au loin, qui a un oeil sur eux, suffisamment intelligent pour comprendre que Ryan et sa mère se disputent. Ryan cherche à la mettre face à ses propres contradictions, lui montrer qu’elle gâche sa si précieuse salive pour rien. En vain. Son stratagème ne fonctionne pas et elle veut des explications, savoir pourquoi il l’a embrassé. Ryan grogne, sortant une flasque de l’intérieur de son veston avec un fond d’alcool qu’il ingurgite, même si ça ne l’aiderait aucunement. « Tu sais pourquoi. Tu sais pourquoi j’ai refusé et j’ai voulu te dissuader de dealer à Olympia. Tu sais pourquoi j’ai cherché à m’assurer que tu allais bien après ton exclusion. Tu sais pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait à ce moment-là. » Il se gratte la tête, rit nerveusement de se retrouver au pied du mur, pour une histoire stupide de sentiments. Il refusait de s’abaisser à cela. Il s’approche donc d’elle pour la prendre entre quatre yeux, et parler à voix basse, se sentant gêné des regards indiscrets autour d'eux. « Qu’est-ce que tu cherches au juste Amalia ? A m’humilier ? A me faire avouer des raisons que tu connais déjà pour t’en moquer ensuite et m’envoyer paître ? Tu m’as rejeté une fois, je ne te donnerai pas le plaisir de le faire une deuxième fois. » Encore moins avec un tel public pour spectateurs. Lui non plus n'avait pas envie de gâcher sa salive davantage et de se mettre à nu comme il avait pu le faire avant qu'elle ne soit exclue de la Carrière. Il était d'ailleurs étonnant qu'il ait tenu tout ce temps avec sa fierté bafouée, continuant à revenir vers la brune dans un ultime espoir qui n'avait pas abouti selon lui. Il devait définitivement en terminer avec cette histoire, mais surtout avec elle.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: don't look back, move on. Dim 31 Mar - 7:56
ryan havener amalia ortiz « don't look back, move on. »
mars 2019
Son regard se tourne brièvement sur sa mère qui disparaît derrière les murs de la Carrière. Un endroit dont elle a été exclue. Un endroit qui avait déjà dû changer et dont elle ne verrait probablement plus rien. Jamais. Le souffle court, le coeur battant dans ses veines, elle regarde Lake écarter son fils, le faire rentrer à son tour. Il en a assez vu et Amalia ne peut que s'en vouloir, se mordre l'intérieur de la joue jusqu'au sang. Réfléchir à l'instant présent n'était pas franchement son fort et une fois de plus elle avait manqué à ses devoirs de mère. Elle avait laissé ses émotions prendre le dessus, laissé son cœur parler plutôt que sa raison. Le sang brûlant dans ses veines avait décidé d'exploser à la face de Ryan. Et pour quel résultat ? De nouvelles questions, d'avantage de colère. Il n'y avait rien à tirer de l'Olympien dans cet état. Le faible espoir qui avait animé Amalia s'éteignait finalement. Ne restait que quelques braises à peine chaudes, une fumée blanche épaisse qui vous aveugle. Elle secoue tristement la tête tandis que ses yeux passent de la flasque au regard du grand blond devant elle. Si seulement elle savait pourquoi il l'attirait autant. Les réponses restent coincées au fond de sa gorge. Des réponses qu'elle refuse de s'avouer. Une certitude qui la dépasse, lui donne la nausée. Amalia le sait : elle devrait tourner les talons tout de suite. Se retourner, marcher droit devant elle, repartir vers le Ranch sans un regard en arrière. Oublier toute cette histoire, effacer Ryan de sa mémoire. Elle en serait capable. Quelques temps. Et puis l'image du blond reviendrait la hanter. Comme une fatalité. Terrible épée de Damocles dont elle ne sait pas comment se débarrasser. Elle le cherche. C'est plus fort qu'elle. Il faut toujours qu'elle le pique au vif, lui envoie des insultes à la figure. Comme si ça pouvait la débarrasser des autres sentiments qui l'anime quand il s'agit de Ryan Havener.
Il lui renvoie la balle. Lui comme elle porte sa fierté haut et tous les deux refusent de faire le premier pas, d'être celui qui mettra des mots sur leur situation. Elle sait sans savoir, refuse d'y croire, d'assumer. La réalité de ces mots qui restent invisibles, suspendus au-dessus de leurs têtes, est un fardeau déjà trop lourd. Elle en a peur autant qu'elle les attends. Parce qu'elle en a besoin pour avancer. Amalia les cherchent tout en les redoutant. Il n'y a jamais eu qu'Emilio pour lui dire ces petits mots qui changent tout. Et si Ryan avait été une sorte de flirt, une parenthèse dans son couple, à l'époque, aujourd'hui il pouvait être autre chose. Plus. Beaucoup plus. Et cette idée là terrifiait. Mais la peur qu'elle ressentait n'était rien en comparaison de la colère qui l'aimait. D'un geste vif elle envoie valser la flasque de Ryan, son agacement finalement arrivé au point culminant. ”Dis le !” Qu'elle puisse enfin respirer, retirer ce poids qui pèse sur sa poitrine. Mais non. Au lieu de ça, Ryan s'approche et baisse le ton, comme pour garder secret la suite de leur échange houleux. Amalia se fiche désormais des oreilles indiscrètes. Elle sait déjà que leur conversation sera rapportée mot pour mot au Roi, que cet échange fera le tour du marché. Ça n'a plus aucune importance pour elle. Elle ne cherche qu'à entendre la vérité, à mettre des mots sur ses propres sentiments. Peut-être qu'elle cherche le contact physique à entrer en conflit pour se persuader que tout ça n'est rien. Rien d'autre qu'un besoin physique. Corps contre corps, le pêché de la chair. Mais Ryan s'entête, alcoolisé, trop fier pour expliciter tout ça. Et Amalia n'en peut finalement plus de l'entendre parler encore et encore. Les longs discours d'Havener l'ennuie et m'agace davantage. Leurs visages si proche l'un de l'autre elle n'a pas besoin de faire d'effort. Seulement d'allonger son corps, de se mettre du la pointe des pieds pour atteindre le visage de Ryan et plaquer ses lèvres contre les siennes. Désespérée, violente et en colère, Amalia ne lui laisse pas le plaisir d'aller plus loin. Et alors qu'elle peut encore sentir son souffle chaud, son haleine amère et sucrée d'alcool, elle murmure à son tour. ”Ils disent toujours qu'on est une race de débiles, bons qu'à servir. Mais toi Havener, tu prouves que les blancs ont un sacré niveau de débilité.” Torturée, elle s'accroche encore de lui, ses doigts crispés sur ses hanches, aggripant, maltraitant le tee-shirt de Ryan. Elle s'accroche désespérément à quelque chose qui la terrifie mais qu'elle ne peut surtout pas perdre. ”No sabes nada de las Latinas eh ? ” Et il ne comprenait clairement rien à Amalia. C'était à elle de prendre les choses en main, d'attraper les couilles de Ryan et d'assumer ce qu'il se passait entre eux. Elle garde son visage proche du sien, murmurant contre ses lèvres sans pour autant assumer pleinement. Elle prend bien soin de ne pas rencontrer les yeux de Ryan. ”J'ai envie de toi. Mais j'ai aussi envie de te frapper.” Lequel des deux sentiments allaient primer, Amalia se le demandait encore. Enfin, la jeune femme ose affronter le regard du blond et elle ajoute, la voix tremblante, ses émotions prenant finalement le dessus. ”Et être avec toi ce serait trahir Emilio.” La voilà son épée de Damocles.
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Sujet: Re: don't look back, move on. Jeu 4 Avr - 20:37
Amalia OrtizRyan Havener «don't look back»
Pourquoi elle ne part pas ? Pour quelqu’un d’assez observateur, Ryan manque cruellement de discernement face à la mexicaine. S’entêtant dans le fait que c’est une peine perdue. Il a peut-être du mal à croire que quelqu’un parviendrait à l’aimer. Enfin, il arrivait à faire en sorte qu’on l’aime, par la manipulation, par ses services rendus, par son charisme. Mais une fois qu’on l’avait rejeté, une fois qu’on le portait en désaveu, il était rare qu’on puisse à nouveau l’aimer. Quand le masque tombait, quand la personne aveuglée se rendait compte de ses nombreux défauts et de ses penchants, il était impossible de revenir en arrière. Pourtant, avec Amalia, il n’était pas tombé dans ses coins les plus obscurs, au contraire. Il avait refusé son traffic. En temps normal, il aurait accepté, il aurait eu un certain succès et puis ce même succès lui serait monté à la tête, il se serait permis des libertés, aurait peut-être même voulu doubler la brune ou s’en débarrasser, pour gouverner comme il aimait : seul. Peut-être se connaissait-il suffisamment bien, et c’est pour cette raison qu’il avait refusé la proposition de l’ancienne chef de zone. Il savait que ses penchants assoiffés de pouvoir et égoïste étaient trop forts, que dans une opération comme celle offerte, il aurait fini par tout casser. Il ne voulait pas qu’Amalia le voit ainsi, et surtout, il ne voulait peut-être plus se comporter de la sorte avec ses proches. Un autre bien grand mot qui comportait des noms aussi hétérogènes que WIlla, Adam, et justement Amalia. Alors que d’habitude les gens partaient malgré lui, échappaient à son emprise une fois que l’hypnose de son charme et de ses plans machiavéliques n’opéraient plus, cette fois-ci, c’est lui qui essayait de dégager celle qu’il avait pourtant convoitée. Etrange situation schizophrénique. Si Ryan n’était pas aussi aveuglé par sa fierté bafouée et l’alcool, il analyserait probablement mieux la situation. Lorsque la brune envoie balader sa flasque quelques mètres plus loin d’un revers la main, l’ôtant littéralement des mains de l’ex-jackal, il sent son corps fulminer et ronronner comme un animal prêt à attaquer. Il a soudainement envie de lui sauter à la gorge, l’attraper par le cou de ses mains puissantes pour la voir s’affaiblir et dominer la conversation. « T’es sérieuse là ? J’ai buté des gens pour moins que ça alors ose pas m’exiger quoque ce soit. » Il la pointe du doigt, toujours près d’elle, les crocs apparents. La bête qui sommeille en lui a de plus en plus de mal à rester contenue. Cette même bête qu’il a réussi à plus ou moins apprivoiser à Olympia, en grande partie grâce à la présence de Willa et d’Adam. Mais, face à la mexicaine qu’il connaissait bien, il voulait lui rappeler qu’il n’était pas inoffensif, que des morts, il en traînait pas mal derrière lui, et parmi eux des gens qu’ils connaissaient aussi bien qu’elle. Il ne voulait certainement pas qu’elle pense faire exception. Et pourtant, quand elle approcha les lèvres des siennes pour couper court à tout le blabla et venin du blond, ses traits s’adoucirent. Le baiser fut un peu plus long que celui qu’il avait entrepris la dernière fois, sûrement pensait-elle que Ryan n’allait pas le rompre d’immédiat. Ce qu’il ne fit pas. Il resta comme un peu incrédule lorsqu’elle s’écarta de lui pour se moquer de lui. La chose lui importait peu. Il savait désormais qu’il n’était pas fou d’avoir imaginé quelque chose entre eux, une étincelle de plus qu’un simple badinage amusant. Alors oui, cela faisait du bien, d’une certaine manière, et il était prêt à prendre les moqueries de son interlocutrice. « Eres la primera. » répondit-il en espagnol, pas forcément au courant de la réputation sentimental associé aux femmes latinas. Il n’en n’avait jamais réellement fréquenté de manière assidue, à part pour tirer un coup ou deux. Novice en la matière, il ne savait pas si cela allait lui porter préjudice. Il n’eut pas beaucoup de plus de temps pour jouer la carte charmeuse, la mexicaine rétropédalant assez bien vite. Il avait presque envie de rire lorsque ce foutu Emilio réapparut dans la conversation. Ce putain de fantôme le faisant chier même depuis la mince tombe qu’il lui avait creusée. Il recula, plaçant ses mains dans ses poches pour éviter tout contact avec la brune, ses pieds tapant les petites feuilles et rocasses par terre. « Alors quoi, tu vas rester mariée toute ta vie à un fantôme ? Qu’est-ce que je dois faire alors moi ? Disparaître de ta vie pour t’éviter toute tentation car je suis un problème c’est ça ? Ca va être difficile si t’es de retour à la Carrière, je m’empêcherai pas de vivre pour toi. » Manquerait plus que ça. Il pouvait comprendre que c’était une étape difficile à franchir pour elle, le premier homme après son mari, mais il refusait qu’elle continue à le faire tourner en bourrique, entre ce qu’elle dit et ce qu’elle fait, ce qu’elle pense et ce qu’elle dit, ça faisait beaucoup à supporter et déchiffrer pour un seul homme. « On va faire simple, tu n’as qu’à dire que tu ne m’aimes pas, que toute ta vie ton coeur n’aura de place que pour ton Emilio, car moi je pourrais… je pourrais t’aimer, mais je refuse de me battre avec un mort que j’ai enterré. »
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: don't look back, move on. Dim 7 Avr - 1:56
ryan havener amalia ortiz « don't look back, move on. »
mars 2019
Ça lui arrache un bout de fierté d'avouer à demi mots ce qu'elle ressent. Elle se sent nue face à un Ryan en colère qui ne cherche pas à entendre ce qu'elle dit. Tous les deux s'entêtent, bien décidés à faire entendre sa propre voix, à prendre le dessus sur l'autre. Amalia en a assez de jouer. Ses mains se crispent davantage contre le tissu du tee-shirt de Ryan. Elle pourrait presque agripper sa peau et le pincer jusqu’à ce qu’il se torde de douleur. Ca lui ferait au moins ressentir quelque chose. A lui comme à elle. Comme si elle avait besoin de ressentir de la rage, une colère quelconque contre tout et n’importe quoi. Contre lui surtout. Parce que tout ce qu’elle ressent en ce moment la perturbe, qu’elle déteste se souvenir, sourire aux lèvres, du baiser qui lui a laissé un goût amer. Elle en veut plus tout en le redoutant. Et une partie d’elle se déteste. Elle a la désagréable sensation de trahir celui qu’elle avait un jour promis d’aimer jusqu’à la fin. Fantôme qui hante ses rêves, entité qui suit chacun de ses pas, Emilio était encore là pour Amalia. Elle le voyait dans les sourires de son fils, dans la façon que le gamin avait de se comporter parfois. Un petit homme en devenir. Le fils de son père. Et ça lui faisait toujours quelque chose de le voir. Un pincement au coeur. Une blessure qui ne se refermera jamais. Ryan ne pouvait pas comprendre. Tiraillée de la sorte, Amalia ne savait pas comment agir autrement. Repousser Ryan avait été le seul mécanisme de défense qui avait l’air de faire sens à l’époque. Mais aujourd’hui, la jeune femme n’y arrivait plus. Elle n’avait plus en elle suffisamment de force pour le repousser, le faire taire. Elle voulait de lui dans sa vie et c’est pour ça qu’elle le cherchait à chaque fois. Même si il se comportait comme le dernier des connards, que son comportement laissait à désirer et qu’il avait le meurtre dans le sang. Elle cherchait cette violence Amalia, attirait par le côté animal de cet homme qui, dans une autre vie, n’aurais jamais été sienne. ”T’en fais pas va, je suis pas de retour à la Carrière. Ca risque pas d’arriver.” Aaren Diggs ne reviendrait jamais sur sa parole, elle en était convaincue. Et si il le faisait, ce ne serait pas sans conditions. ”Mais tu crois quoi hein ? Que je peux juste oublier comme ça d'un claquement de doigts ? Tu me rend folle Havener ! Je suis paumée parce que j'ai peut-être des sentiments pour toi et ça me fout la trouille.” Son mince sourire s’efface complètement et elle fronce les sourcils, lâchant finalement Ryan pour s’éloigner d’un pas en arrière. La fatalité qui reprend le dessus. ”Je serais toujours mariée que tu le veuilles ou non. Bien sûr que tu te battra avec lui. Je peux pas effacer Emilio ! Mais contrairement à ce que tu crois, je suis capable d'ouvrir mon cœur à quelqu'un d'autre.” Elle sent ses boyaux se tordre et son coeur battre à tout rompre dans sa poitrine. Les confessions à demi-mot lui font peur. Ses mains tremblent de fureur mais aussi d’angoisse. Elle a la gorge sèche et finalement les mots refusent de franchir la ligne de ses lèvres. Elle reste silencieuse, le dos droit, le regard planté dans celui de Ryan. A attendre un miracle. Un long soupir lui échappe tandis que sa voix se mue en un murmure qui pue l’incertitude. ”Je pourrais aussi.” La vulnérabilité de sa voix la dégoûte presque et elle détourne le regard, croisant ses bras sous sa poitrine. Elle n’aime pas cette Amalia qui a l’ait faible, fragile. Une femme parmi tant d’autres. Ce n’est pas vraiment elle. Cette Amalia était d’ordinaire réservée à Emilio. Et si elle pourrait accepter que Ryan la voit comme ça, elle ne peut pas se permettre d’être aussi faible quand des regards étrangers s’attardent sur eux.
Ryan rageait. Contre Amalia. Qu’elle soit là, à le mettre dans l’embarras. Contre lui, qu’il se mette à nu un peu malgré lui, n’écoutant pas sa raison qui lui crie de partir et d’en finir une bonne fois pour toute avec la dealeuse. Contre les gens autour d’eux, spectateurs indirects ou directs qui lui empêchent d’agir pleinement, de parler plus librement. Contre sa famille, ce poids permanent qui la retient et en même temps indispensable à sa vie. Contre cette situation de merde. Il avait encore le goût de ses lèvres. Il en voulait davantage, mais il était comme bloqué, bloqué car il sentait bien qu’elle ne pouvait pas s’offrir pleinement à lui. Sûrement retenu par un engagement moral passé, par une culpabilité profonde envers Emilio. Et Ryan était jaloux, possessif, il n’aimait pas partager quoique ce soit, encore moins les personnes qui lui étaient chères. Cela dit, ces personnes étaient si peu nombreuses et en règle générale aussi torturées que lui, donc il n’était pas difficile de les garder uniquement pour soi-même. Qui se ressemble s’assemble, et Ryan n’était pas du genre à s’attacher à quelque petite midinette fragile. Il était probablement attiré par Amalia en raison de sa force physique et mentale, cette coquille qu’il avait envie de briser, espérant que le fruit à l’intérieur en sera d’autant plus délicieux une fois dépouillé. Heureusement, la brune lui offrit un bref moment de répit en abordant son appartenance à un autre clan que la Carrière. Il arqua un sourcil, surpris et perplexe. « Comment ça ? Où est-ce que tu crèches alors ? » Ce n’était certainement pas Olympia, Ryan aurait été au courant et cela aurait été un sacré rétropédalage de la part d’Amalia, même s’il était venu la trouver la dernière fois avec l’espoir peut-être crédule qu’elle aurait envie de le rejoindre dans la ville. Mais il n’a jamais pris le temps d’aborder la question. La Mine n’était pas envisageable non plus, plus maintenant en tout cas, restait le Ranch ou un groupe extérieur. Il aurait peut-être dû continuer un peu plus sur ce sujet, car la mexicaine revint de plus belle sur le sujet de la discorde et Ryan recula de quelques pas, à nouveau avec un sourire désabusé aux lèvres. « Patient, je l’ai été. Je t’ai laissé un moment tranquille après… lui. C’est toi qui est revenue me voir avec ton traffic idiot, j’ai pensé que... j’ai pensé que c’était bon. » Ryan n’avait jamais eu de femmes décédé, il y avait bien eu Eliza, mais il ne l’avait jamais revue depuis l’apocalypse, alors le deuil avait été fait depuis un moment. Il ne pouvait pas compatir, simplement se mettre en retrait et attendre qu’on vienne vers lui. Il tira sur sa clope avant d’aller chercher sa fiole, l’essuya quelque peu avant de boire ce qu’il restait dedans. La situation semblait inextricable, il ne voit pas bien comment il pourrait s’en satisfaire. D’un ton cynique. « Comment veux-tu que je me batte avec quelqu’un que je ne peux pas tuer ? » Le mot d’affrontement était fort, et suggérait forcément un vainqueur et un perdant à la fin. Or, l’un était déjà devenu immortel dans sa mort tragique et accidentelle. Ryan ne pouvait plus essayer de le discréditer ou de faire en sorte qu’Amalia ne l’aime plus. Il avait déjà gagné en quelque sorte. Il tira sur sa clope avant d’aller balancer le mégot quelque part d’un coup de doigt. Il s’avança à nouveau un peu vers elle, pour la fixer dans les yeux, l’air solennel. « Si tu ne peux pas entièrement m’appartenir, je ne peux pas entièrement m’offrir à toi. Je ne peux pas tricher et faire dans la demi-mesure, faire mine d’accepter. » C’était sûrement trop égoïste de sa part, il le savait. Mais il savait aussi qu’une relation sur cette base ne lui serait pas supportable. Il aurait aimé que ce soit le cas. Pourquoi n’y arriverait-il ? Sombre idiot qu’il était, lui et sa nature détestable.
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Sujet: Re: don't look back, move on. Sam 27 Avr - 0:38
ryan havener amalia ortiz « don't look back, move on. »
mars 2019
Elle ne sait plus sur quel pieds danser quand il s'agit de Ryan. Ses émotions sont décuplées, toutes trop fortes et elle n'arrive plus vraiment à les maîtriser. Même ici, aux portes de la Carrière où elle se sait épier, Amalia se risque à se rapprocher de l'Olympien. Si leur relation chaotique n'est plus un secret pour personne, les prémices d'une éventuelle relation amoureuse ne devrait appartenir à personne d'autre qu'à eux, les principaux intéressés. Se donner en spectacle comme ça n'avait rien d'exceptionnel pour la jeune femme, pourtant elle aurait préféré que cette scène reste entre elle et Ryan. Ils rageaient l'un contre l'autre, s'écoutant à moitié. Et Amalia balaie d'un revers de main la question sur son nouveau lieu d'habitation. Ça ne changerait rien à leur situation. Elle ne veut plus détourner la conversation sur des futilités. Enfin libérée d'un poids, elle a besoin d'avancer, de se confesser encore. Elle a besoin d'entendre ce que Ryan a dire. Même si ça ne lui convient pas, qu'elle a encore envie de le frapper jusqu'à ce qu'il accepte ses conditions. Amalia n'était pas du genre à se soumettre. Et Ryan non plus. Dans une impasse sentimentale, elle soupire, lassée par cette conversation qui ne menait à rien. A croire que ses mots n'atteignaient pas Ryan. Comme si se mettre à nue de la sorte ne suffisait pas au grand blond. Amalia avait toutes les raisons du monde de le croire dépourvu d'un cœur. Mais à chaque fois que cette pensée effleurait son esprit, Ryan lui donnait une raison de ne pas y croire. Elle pourrait presque s'en vouloir. Sourcils froncés, elle décroise lentement les bras, les laissant battre ses flancs. Les mots lui manque et elle a la désagréable sensation d'avoir eu tord depuis le début. La sensation pénible d'avoir fait fausse route. Amalia a perdu son compas et elle tâtonne dans l'obscurité. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, Emilio avait été son phare, sa lumière. Loin d'être une femme soumise, à la merci de son époux, elle avouait avoir eu besoin de lui durant toutes ces années. Et elle avait su rester indépendante, marquée par la vie. Bien obligée de se montrer forte. Baisser sa garde maintenant face à Ryan lui demander un effort presque surhumain. Personne ne pouvait se vanter de posséder ne serait-ce qu'une infime partie du cœur d'Amalia Ortiz. Il n'y avait de place que pour son Emilio et son petit Leandro. Aujourd'hui pourtant, elle avouait avoir céder une place à Ryan Havener. Et cela n'avait pas l'air de le contenter. ”On en reste là alors ? Tu ne va même pas essayer ?” Elle aurait aimé avoir la voix plus sûre, plus ferme aussi. Mais Amalia doit se rendre à l'évidence : elle est déçue. Déçue et passablement triste. ”T'as pas idée de ce que ça me coûte de te dire tout ça.” Elle a la désagréable sensation de perdre une énième personne, d'emietter encore une fois son cœur. Elle détourne vaguement le regard, se mordant l'intérieur de la joue. ”Ma situation ne va pas changer Ryan. Et ce que je ressens non plus. C'est tout ce que j'ai à t'offrir.” Elle croyait sincèrement que ça suffirait. Et elle s'en veut d'être si naïve, comme une gamine amoureuse pour la première fois. Ridiculisée par sa propre comportement. Amalia se reprend en se raclant la gorge, chassant vaguement la tristesse dans sa voix. Pas l'amertume. Encore moins la jalousie. ”Tu comptes faire quoi ? Boire jusqu'à oublier ? Te taper toutes les nanas d’Olympia ?” Elle vient à nouveau planter son regard dans le sien alors qu'il se rapproche de nouveau. Amalia se sait faible. A cet instant précis, elle sait qu'il brise quelque chose en elle. ”Ne me fais pas devenir quelqu'un que je ne suis pas Havener.” qu'elle murmure, presque honteuse. Et derrière elle retentit un sifflement qu'elle reconnaît comme étant le signal du départ. Son garde du corps, un redneck du ranch, en a finalement assez d'attendre. Amalia grimace sans se retourner, agacée. ”Moi j'oublierais pas. J'en ai pas envie.” Elle serre les dents, a demi consciente des changements qui s'opèrent chez elle. Parce qu'il la change Ryan. Parce qu'elle n'aurait jamais supplié avec un autre. Elle le veut. Et Amalia Ortiz obtient toujours ce qu'elle veut. Un nouveau sifflement retentit et, sans se retourner, Amalia adresse un doigt d'honneur en direction de l'homme, signifiant qu'ils partiraient quand elle l'aurait décidé. ”J'suis fatiguée de tout ce blabla.” Derrière elle, le redneck s'excite en l'insultant et elle réplique en espagnol, bien décidée à faire enrager davantage le type. Elle se hisse sur la pointe des pieds, son visage à quelques centimètres de celui de Ryan, leurs souffles qui se chatouillent, ne demandent qu'à être réunis. ”Fais en sorte que je sois entièrement à toi.” Comme un challenge murmuré, un ultime affront. Une requête pas franchement assumée, un appel à l'aide. Elle ne sait pas si elle est capable d'oublier Emilio, de l'abandonner dans un coin de sa tête. Mais elle sait qu'elle refuse de perdre Ryan. Manière détournée de le garder, d'être presque certaine de le retrouver. Elle espère secrètement, en silence. Amalia s'éloigne à reculons, le coeur battant à tout rompre dans sa poitrine. Elle n'a plus rien à miser. Tout ce qu'elle a, Amalia le lui a donné. Les cartes sont désormais entre les mains de Ryan. ”J'suis au ranch. Je viendrais régulièrement à la Carrière pour Leandro.” L'envie de le toucher encore une fois lui brûle les entrailles et Amalia doit se forcer à ne pas bouger, à ne surtout pas s'approcher pour a nouveau goûter les lèvres de l'Olympien. Quelque chose se brise en elle. Son cœur ? Elle n'est pas bien certaine qu'il en reste quelque chose. Pourtant, sa gorge se serre à l'idée de ne plus le revoir. A l'idée qu'elle ne le touchera plus et qu'il appartiendra peut-être à une autre. ”J'ai toujours détesté les au revoir.” qu'elle lâche, incapable de se détourner, attendant encore un miracle.
Ryan Havener
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Sujet: Re: don't look back, move on. Mer 8 Mai - 21:54
Amalia OrtizRyan Havener «don't look back»
Cette conversation ne rime plus à rien. Il sait bien que s’il reste buté sur sa position, la brune ne pourra pas lui offrir grand chose de plus que ce qu’elle lui propose à demi-mot. Mais Ryan en veut plus, il est comme ça, il n’a pas l’habitude qu’on le prive partiellement de sa volonté. Il s’est toujours débrouillé pour faire des compromis, essayer d’obtenir plus que son voisin ou son interlocuteur, mais quand cela concerne les sentiments, le compromis lui paraît toujours impossible. Il ne sait pas aimer quelqu’un qui ne peut pas l’aimer entièrement, car c’est comme ça que l’ex-jackal lui-même aime : à cent pour cent. Il prend le mauvais, le bon, le moyen, et il en fait son affaire. Il n’est de toute façon pas capable d’aimer quelqu’un dont mêmes les pires défauts ne lui plairaient pas au moins un peu. Il faut dire qu’il n’a jamais lui-même été un ange, et qu’on aime aussi souvent les défauts du blond comme ses qualités, même si ces dernières sont plus rares ou du moins, plus difficiles à discerner. Alors oui, ça l’agace. Mais il n’y peut rien. Il est ainsi. « Tu crois que ça me fait pas chier ? Je me connais suffisamment pour savoir que ça ne marchera pas, que ça va me ronger de t’imaginer penser à lui quand t’es avec moi. J’ai un esprit torturé, c’est comme ça. » Il mordille très légèrement sa lèvre, se grattant frénétiquement la tête, signes d’un certain stress rien qu’en pensant à cette idée, la première d’une nombreuse série de tortures mentales qu’il serait capable de s’infliger au cours de sa relation avec la mexicaine. Il rigole lorsqu’elle lui demande s’il compte essayer d’oublier cela, de l’oublier elle, par le sexe ou par l’alcool. « Peut-être bien les deux, ce sont des options comme des autres, ça a certainement marché pour certains. » Au point où il en était, il n’y a pas grand chose qu’il ne tenterait pas pour se la sortir de la tête. Peut-être même que s’il finit par perdre la boule, il irait voir un ou une des chamans du coin, il avait entendu que la Carrière avait son lot de tarés dans le genre. Parce qu’il aurait presque pu finir par croire qu’il était victime d’un mauvais sort, d’un philtre d’amour sans fin qui s’acharnait à le vilipender. Amalia n’en démord pas non plus, visiblement appelé d’un sifflement par un homme que Ryan ne connaît pas à le rejoindre. Semblant presque lui lancer une pointe de défi malgré la lassitude apparente de son ton. Énième stratagème de sa part ou discours vraiment sincère ? Ryan, embrumé par l’alcool et la rage, ne saurait trop dire. Toujours est-il qu’elle se rapproche dangereusement de lui pour marquer son départ, presque lèvres contre lèvres, mais Ryan reste de marbre. « Eh bien, fais-toi y vite car je pense que c’est un adieu. » Il recule instantanément après sa petite punchline, la laissant rejoindre ce qui est apparemment un cavalier. Ryan ne voit pas bien comment elle a pu se retrouver au Ranch mais à ce stade, cela ne devrait même plus l’intéresser. Il la regarde s’éloigner sans rien dire et avant qu’elle n’ait peut-être le réflexe de se retourner pour le regarder, il tourne le dos pour s’éloigner en trombes. Direction le caveau et l’oubli. Jusqu’à quand ?
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don't look back, move on.
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