Assise derrière ton bureau, tu commences doucement à corriger les exercices que tu as donné à tes élèves. Munie de ton style rouge, tu rayes, tu barres, tu surlignes et tu écris. Perdue dans tes pensées, tu ne fais pas réellement attention au groupe d'enfant qui vient de s'ameuter devant ta porte. Ce n'est que lorsqu'un, hausse sa voix que tu clignes des yeux et reviens à la réalité. « Mademoiselle Laurens ! » Tu relèves ton joli minois, les sourcils froncés. Tu n'aimes pas que tes élèves t’appellent ainsi. Certes, avant tu respectais cette règle mais depuis l'épidémie, tu préfères qu'on utilise ton prénom. La vie est devenue bien trop courte pour mettre des barrières. « Tim, je t'ai déjà dis de m'appeler Olivia...» Puis ton regard se tourne vers les enfants et tu comprends rapidement que quelque chose se passe. Tu recules ta chaise qui grince contre le sol et restes statique, la bouche entrouverte. « Qu'est qui se passe ? » Ta voix est grave, inquiète à l'idée qu'une chose horrible soit arrivée. Puis tu aperçois les grands sourires sur les visages enfantins et ton corps se décontracte. « Liv' il faut que tu viennes ! Y a un nouveau parmi nous...Et c'est un homme ! » Tu hausses les sourcils, surprise par ce que tu viens d'entendre. Cela fait si longtemps que tu commençais à perdre espoir. Alors que tu te mets à ranger tes affaires, l'un des enfants t'attrape la main pour te presser. Lâchant tes stylos, tu le suis aux petits pas de course. Ils te mènent vers le gros troupeau d'humains qui ont, certainement eux aussi, entendu parler de la fameuse arrivée. Tu lâches doucement la petite main de ton élève, incapable de te frayer un chemin comme ils sont en train de faire. Tu frôles les autres habitants pour tenter de te rapprocher mais tu es encore bien loin avant que tu ne puisses te retrouver face à cet inconnu. Tu ne sais pas pourquoi mais ton cœur s'est mis à battre un rythme bien plus pesant. Ton ventre et ta gorge ont commencé à se nouer. T'as l'impression que cette arrivée t'est dédiée. Tu le sens. Tu le sais...
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: past never die (livaï) Mar 25 Oct - 17:10
PAST NEVER DIE
Débarquer dans un nouveau groupe, c’est à chaque fois un peu bizarre. Livaï n’aime pas vraiment s’attarder sur les rencontres, il n’aime pas non plus faire connaissance parce que ça l’énerve. Et que souvent, ça ne tient pas la route. Se faire des amis ? C’est ridicule, dans un monde où il n’est pas vraiment facile d’en garder un. Les amis viennent et partent. On a beau faire ce qu’on veut, ils ne restent jamais bien longtemps. Quand le monde manque de s’écrouler, quand on regarde autour de nous et qu’on réalise que tout peut s’effondrer. Mais le jeune homme, il refuse de se prendre la tête. Disons qu’il estime que ça ne servirait à rien. Il est venu ici parce qu’on lui en a parlé, il ne sait pas vraiment pourquoi. Seulement le besoin de souffler un coup, seulement envie de réfléchir, aussi. De se poser et de comprendre, d’une certaine manière, en tout cas.
Mais le jeune homme n’est pas forcément à l’aise avec l’idée de faire de nouvelles connaissances. Et au final, il est là, avec son sac à dos, il regarde autour de lui, et il ne sait pas vraiment quoi dire ou faire. En même temps, ils sont là, à l’observer de loin, à le regarder en murmurant avec le voisin. Lui, il se contente de lever les yeux au ciel et de ne pas s’attarder sur les choses qui ne vont pas très bien. Il a ce sourire en coin sur les lèvres, ce truc qui ne le quitte jamais vraiment. Et il traîne un peu les pieds parce qu’il n’a pas vraiment hâte de parler au premier venu. Franchement, à les voir comme ça, il se demande depuis quand ils n’ont pas eu de nouveau arrivant. Ils le fixent, se rapprochent, se mettent en groupe. Il glisse sa main droite dans sa poche, la gauche tenant toujours sa batte. Il sait pas quoi dire, et en même temps, il est bien tenté de leurs dire qu’il n’est pas un zombie et qu’il n’a rien d’une bête curieuse, non plus. Pourquoi faut-il à ce point qu’on l’observe, comme ça ? Tout ça, ça n’aurait vraiment pas de sens. Mais est-ce que c’est vraiment à lui d’en dire quelque chose, de faire une remarque, de rapporter quelques mots sur un sujet qui n’aurait pas de sens ? C’est ridicule. Alors il lève les yeux, il s’attarde sur tout ce qui peut bien se passer autour de lui. Il essaie de ne pas faire attention mais il n’y arrive pas forcément. Faut dire qu’il n’est pas évident de prétendre que tout va bien. Parce que là, dans la situation actuelle, il se sent plutôt en dehors de tout ça. Tenté de repartir, il essaie pourtant de serrer les dents, d’agir comme si tout était normal. Rien ne l’est.
Sur la foule, il essaie de ne pas attarder le regard, mais ça finit par le démanger. Faut dire qu’ils sont tous là, avide de l’information du siècle, avide de quelque chose. Il n’a pourtant rien à offrir. Il n’est qu’un jeune un peu paumé qui a dû devenir un adulte pendant une apocalypse. Alors on ne tarde pas à s’écarter, après qu’il ait fait un rapide signe de la main, avec une tête un peu dépitée. Il a vite survolé et les gens ont fini par se désintéresser. C’est mieux. Mais y a une petite tête qui reste. Une rousse. Il lui faut un peu de temps pour faire le lien, c’est vrai. Parce qu’il ne s’attendait pas à la voir, là et qu’il la pensait morte. Tout ressurgie ou du moins, des brides de souvenir d’une vie qui n’est plus la leur. Il grimace alors, il n’a pas oublié ses courbes. Mais il fait abstraction de ça. Tout ce qu’il fait, finalement, c’est resté là, surpris, interloqué, à la fixer sans bouger, ni parler.
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Sujet: Re: past never die (livaï) Mer 26 Oct - 8:28
Livaï et Olivia
past never die...
Tu continues à te frayer un chemin comme si tu en ressentais le besoin. Un besoin presque vital de voir cette personne. Pourquoi ? D'habitude tu attends sagement que les gens s'écartent. Mais là c'est différent. Ton coeur te pousse à forcer le passage. Ta tête t'ordonne d'actionner le pas et d'aller vers lui. T'as l'impression d'être une marionnette n'ayant plus aucun contrôle sur ton corps. Alors tu obéis. Ta chevelure de feu se mélange aux autres habitants. Ton pouls tape contre ta peau et tes tympans. Tu ne comprends pas ce qui t'arrives, vraiment pas. Ta respiration se fait plus saccadée. Tu as accéléré le rythme par peur de le rater. Une peur que tu n'arrives pas à contrôler. Une peur qui commence doucement à te ronger l'esprit...Tu aperçois les autres habitants s'écarter petit à petit. Tes yeux s'arrondissent et tu te maudis d'avoir été si lente à réagir. Ta mâchoire se contracte, t'es prête à retrouver la chaise de ta classe lorsque tu sens un regard sur toi. Un poids doux et léger, un aimant qui t'appelle à te tourner. Il est toujours là...
Tu pivotes sur toi même et ton coeur manque un battement. Tes yeux se plissent, tes sourcils se froncent. Tu ne peux pas y croire. Non tu ne peux pas...Ta bouche s'ouvre légèrement mais aucun son n'en sort. Tu restes statique, pétrifiée par la vision qui s'offre à toi. Livaï. Ton Livaï. Comment est-ce possible ? Tu déglutis avec difficulté ta gorge se serrant un peu plus chaque seconde. Ta cage thoracique se compresse et tu suffoques. T'as besoin d'air. T'es juste en train de rêver. Tout ceci n'est pas réel, n'est-ce pas ? Doucement et inconsciemment tu as commencé à te rapprocher comme hypnotisée par sa personne. Tes yeux sont rivés sur lui et même lorsque tu es bousculée, tu continues de laisser ton regard voyager sur le jeune homme...Tu te trouves tout à coup face à lui, incapable de prononcer quoi que ce soit. Alors ton corps se met à parler à ta place. L'une de tes mains, frêle et froide, se lève avec douceur et vient se déposer sur la joue chaude de Livaï. Tu sursautes et comprends. Il est bien devant toi. Pour de bon.
Tu restes ainsi encore quelques secondes, n'arrivant toujours pas à y croire. Puis tu recules désemparée par ce qui est en train de se passer. Des larmes viennent prendre naissance dans tes yeux. Tu plaques ta main tremblante sur ta bouche, déposes un dernier regard sur ce fantôme de ton passé, avant de te retourner et de te mettre à courir. Une attitude certainement puérile et stupide mais tu ne pouvais rester à ses cotés...Tu arrives dans ta classe, fermes la porte et te laisses lentement glisser contre celle-ci. L'une de tes mains passe péniblement dans ta crinière rousse pendant que l'autre se bat à stopper ses larmes qui coulent le long de tes joues rosies par l'émotion. Comment est-ce possible ?
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: past never die (livaï) Mer 16 Nov - 19:45
PAST NEVER DIE
La voir fuir, ça le surprend et il ne parvient pas à comprendre du tout. Il la fixe, observe autour de lui et il ne fait pas vraiment attention. Il est fou de voir à quel point un visage connu peut faire du bien au moral. Livaï n’est pas le professionnel de la physionomie. Souvent, avant, lorsqu’il était amené à croiser quelqu’un, il parvenait sans difficulté à oublier qui c’était. Que ce soit le nom ou même le fait qu’il l’avait déjà vu. Aujourd’hui, c’est différent, bien sûr parce que ça n’arrive jamais. A aucun moment, il ne lui arrive de croiser quelqu’un qu’il a pu connaître à l’époque ou tout allait bien. La voir, elle, c’est un peu une manière étrange de réaliser qu’il ne faut pas vraiment perdre espoir ou encore, ça lui laisse entendre que tout va bien, pour une raison qui continue de lui échapper. Il ne comprend pas tout et la plupart du temps, il n’aime pas chercher inutilement. Voir son visage, ça n’a rien de rassurant, ça choque, ça bloque le moral et en même temps, il ne sait plus où donner de la tête. Il faut juste faire le point. Qu’elle se barre, comme ça, par contre, ça n’a pas le moindre sens et ça, c’est complètement énervant. Elle n’est peut-être pas contente de le voir, peut-être qu’il s’agit d’une partie de son histoire qu’elle aurait aimé laisser derrière elle. C’est vrai que c’est possible, ça aussi. Elle n’a pas envie de le voir ? Et bien tant pis pour elle, parce que lui, il en a envie. Elle fait partie de son passé. Comme un lien vers tout ce qui a pu se produire avant qu’ils ne s’éloignent l’un de l’autre, avant que le monde ne s’effondre et que l’apocalypse ne se fasse une place. Le temps d’un instant, le jeune homme en vient même à se demander ce qu’aurait pu donner leur relation. Oh, bien sûr, elle le snobait carrément au point de lui laisser entendre qu’elle n’était pas intéressée mais… Mais à côté de ça, il n’aurait certainement pas lâché l’affaire. Aujourd’hui, la situation est considérablement différente mais il n’y a rien à faire pour que ça s’améliore. C’est difficile, c’est énervant aussi. Mais il n’y a rien à ajouter.
En tout cas, pour lui, il est absolument hors de question de tourner en rond ou même de rester ici bêtement, à jouer les animaux de foire. Parce que c’est un peu de ça qu’il est question, dans la situation immédiate. Se frayant un chemin à travers la foule qui s’est doucement constitué (bon, c’pas non plus la foule du siècle d’un village surpeuplé), il cherche la route qu’elle a emprunté. Cela le mène vers une porte fermée, à laquelle il décide de frapper. Elle n’est peut-être pas derrière, bien sûr, il ne sait pas. Il pense qu’elle est venue ici, il l’a vue de loin et bordel, elle a une sacrée tignasse rousse qu’il est difficile de rater. Mais c’est une possibilité alors, il fait comme il peut et il ne s’attarde pas davantage parce que ça n’aurait pas le moindre intérêt. « Tu vas réellement me laisser derrière cette porte ? T’aurais à ce point voulu que je disparaisse ? ». Sa réplique est déplacée, et il se sent un peu maladroit. Mais bordel, elle peut quand même pas lui faire ça ?!
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Sujet: Re: past never die (livaï) Sam 19 Nov - 2:15
Livaï et Olivia
past never die...
Tes neurones tentent de comprendre ce qui est en train de se passer. Pourtant, la situation est plutôt simple. Mais tu te refuses d'y croire. Oh ça oui, tu refuses de voir la réalité en face...Il est bien vivant. Livaï. Cet homme, ou à tes yeux ce jeune homme, qui a finalement tant compté pour toi. Tu t'en veux. Littéralement. Mais tu ne peux pas effacer le passé. Tu as longtemps essayé de l'oublier. Disons même que de le penser mort après tant d'années te facilitait la tâcher. Et puis boum. Tu te prends en plein visage tout ce que tu as tenté de construire autour de cette plaie béante s'étant formé dans ton cœur. Elle se ravive, elle saigne. Comme avant. Tu ne sais sur quel pied danser. Tu te trouves face à deux réactions sans savoir laquelle prime sur l'autre. Tu es à la fois soulagée de le savoir vivant et à la fois...tu n'as pas de mot pour décrire ce second état d'âme. Tu le ressens c'est tout. Et sans grande surprise, il est celui qui a gagné le premier ring. Tu t'es enfuie. Lamentablement et honteusement enfuie pour te diriger vers un endroit où tu te sens en sécurité. Ta classe.
Quelques instants après ton entrée, tu sens quelqu'un frapper contre la porte. Tu fermes les yeux avec force, priant Dieu que ce ne soit pas lui...Raté. Tu entends sa voix. Cette voix douce et mélodieuse qui te réchauffe juste en l'écoutant. Cette voix qui pourrait te bercer malgré une guerre mondiale autour de toi. Cette voix qui te fait te sentir comme chez toi. Mais tu ne l'es pas. Tu ne l'es plus. Et pourtant...Grâce à lui, tu viens de retrouver un sentiment de familiarité. Bon ou mauvais ? Tu serais tentée de dire la seconde option mais tu pourrais te mentir à toi même. Alors tu chasses cette pensée en passant ta main sur ton visage encore mouillé par les larmes. Tu t'apprêtes à te lever quand tu entends une nouvelle voix. Tim, ton élève. « Monsieur...est-ce que vous voulez du mal à notre maitresse Olivia ? » Tes sourcils se froncent avant de laisser apparaitre un fin sourire sur tes lèvres. Tes élèves ne t'ont pas menti la dernière fois. Tout ce qu'ils désirent, c'est de te voir heureuse. Une bouffée de bonheur et d'amour se réanime petit à petit en toi, ce qui te donne le courage de te lever et d'ouvrir la porte. Tu es prête pour te confronter à ton passé. Tu es prête à laisser Livaï entrer une seconde fois dans ta vie. « Tim ça va...On...On se connait depuis un moment déjà. Retournes jouer avec les autres, on se voit plus tard d'accord ? » Tu tentes un tendre sourire pour le rassurer avant d'embrasser le haut de sa tête. Il jette un dernier regard au jeune homme avant de tourner les talons et de partir rejoindre ses camarades. Toi tu le regardes s'éloigner, sentant ta bouffée de sécurité s'en aller avec lui. Tu te tournes vers Liv', tête baissée et bras croisés. « Entres, ce sera mieux à l'intérieur. » Tu te dis que peut être en te retrouvant dans une pièce où tu as une confiance aveugle, tu te sentirais mieux. Tu te dis que peut être ainsi tu auras l'avantage et tu ne perdra pas pied. Quelle blague non ?
Tu le laisses entrer en premier avant de fermer la porte derrière toi. Tu te plaques à nouveau contre elle, avant de t'élancer vers ton bureau. Tu t'assois dessus et agrippes tes mains sur le bois. Tes phalanges deviennent blanches mais tu ne relâches pas la pression pour autant...« Qu'est...Qu'est que tu fais ici ? » que tu balances d'une voix dure mais à la fois tremblante. T'aimerais que tout soit plus simple, oui t'aimerais. Mais ce n'est pas le cas. Loin de là...
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Sujet: Re: past never die (livaï)
past never die (livaï)
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