Sujet: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl Mer 28 Sep - 17:17
Il fallait s’avouer vaincu, il n’avait plus rien à manger. Il devait aller faire les courses. Clayton était assis sur sa bécane, réfléchissant tout en jouant avec son paquet quasi vide de cigarettes. Le paquet de papier tournait entre ses doigts. Il devrait y aller, sauf qu’il n’était juste pas d’humeur. Il était encore en rogne, il valait mieux que son humeur s’améliore avant qu’il ne se lance. Sauf qu’il doutait sérieusement du fait que sa bonne humeur vienne. Il devant être de bonne humeur une fois tous les trois mois et encore. Clayton fit basculer sa bécane, rangea son paquet de clope et alluma les gazes. Il roulait relativement vite, mais il s’en fichait comme pas possible. Dans ce bas monde infernal, il n’y avait plus de limitation de vitesse, on pouvait faire ce qu’on voulait. La zone particulière ne lui faisait pas peur, par contre il savait qu’il allait devoir s’intéresser aux groupes dans la zone. Cela ne le réjouissait pas, il détestait les groupes et leurs envies de survivre. C’était tout simplement ridicule. D’accord lui survivait, mais Clayton avait toujours été ainsi, un foutu survivant incapable de mourir ou se donner la mort. Le suicide ce n’était pas pour lui. De toute manière il n’avait pas de flingue. Une connerie sans nom selon lui par les temps qui couraient.
Il arriva dans cette zone vide qui avait été habitée un jour. Ce qu’on aurait pu appeler une ville. Mais c’était une ville fantôme. Clayton décida de cacher sa moto et de faire le reste du chemin à pieds. Il visita ce qui semblait être un vieux bar et chercha ce qu’il pouvait trouver. Bien entendu c’était vide, mais à force de fouiller, il trouva une planque moisie, mais une bouteille pleine semblait en état. L’alcool ne moisissait pas jusqu’à nouvel avis. Il glissa la bouteille dans son sac, en toute tranquillité. Maintenant il lui fallait de la bouffe. L’homme regardait attentivement autour de lui, se déplaçant lentement et silencieusement. Il pouvait y arriver, il avait souvent fait ce genre d’expédition. Il se glissa dans ce qui semblait être un ancien supermarché. Un bruit attira son attention et il avisa un rôdeur seul. Il lui planta sans attendre sa hache dans sa tête. Clayton n’allait pas non plus lui demander son avis ! Il retira sa hache et repoussa le cadavre du pied avant de retourner dans les rayons. Il y avait encore quelques boîtes de conserves dégueulasses qu’il ramassa. Lui s’en fichait du goût, il avalait tout.
Il n’avait pas le luxe de faire sa diva. Il entendit du bruit et se figea. L’oreille aux aguets, il bougea légèrement pour voir un petit groupe d’une dizaine de rôdeurs, saloperies. Il serra les dents et s’éloigna. Son sac cogna une étagère vide qui s’effondra bruyamment. Il jura alors que les rôdeurs s’approchaient de lui. Armé de sa hache, Clayton en tua un premier avant de partir en courant à travers le magasin. Il lançait des objets au sol pour ralentir et poussa même une armoire, mais à dire vrai il se demandait sérieusement où il se dirigeait là. Merde, merde, il avait été imprudent.
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Sujet: Re: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl Jeu 29 Sep - 17:28
C'était apaisant, ce petit bruit de roue rognant le sol. Cela faisait un moment que Meryl n'était pas montée sur un skate, et pourtant elle n'avait rien oublié. C'était un peu comme le vélo, en fait, inoubliable. Un tout petit peu bruyant mais généralement les zombies se tournaient sur son passage sans la suivre. Elle allait trop vite et la résonance s'évadait rapidement dans le ciel. Un ciel légèrement orangé et obscurci par les nuages, qui laisserait place à la nuit dans deux heures tout au plus. Meryl avait déjà trouvé refuge dans une petite maison abandonnée mais il lui fallait quelque chose à manger. Il lui restait bien des réserves dans son sac, mais si elle pouvait choper quelque chose directement ailleurs et pour remplacer ce qu'elle allait manger ça serait pas mal. Du coup elle avait vidé la nourriture de son sac à dos dans la baraque qui lui servirait de refuge pour la nuit. C'était un risque à prendre, après tout n'importe qui pouvait entrer, voir les provisions et se barrer avec, mais dans une ville paumée comme ça il y avait peu de chance qu'elle croise des survivants. N'est-ce pas ?
Faut croire que même ici ils avaient l'idée complètement stupide de venir. Au carrefour d'une rue, Meryl remarqua un homme -dont la silhouette lui disait vaguement quelque chose d'ailleurs- entrer dans un des magasins de la ville. Elle stoppa son skate et appuya sur l'arrière pour le relever et l'attraper. Elle l'observa rentrer, fronçant les sourcils en voyant que des zombies le suivaient de près. Mais qu'est-ce qu'il foutait ? Il les avait pas vu ou quoi ? Ca ne loupa pas. A peine trois minutes après qu'il soit entré, elle entendit un fracas de choses qui tombaient. Aucun cri mais quelques grognements... Bon, ben plus qu'à faire demi-tour. Quoi ? C'était pas son problème après tout. Quoi qu'il pouvait y avoir des choses intéressantes à l'intérieur... Elle avait un magasin sous la main et sûrement quelques trucs à l'intérieur. Et puis, si elle pouvait rendre cet inconnu redevable, elle pourrait éventuellement lui demander un service. Le plan se traça tout seul dans un sa tête.
Elle se faufila jusqu'à l'entrée du petit commerce et jeta un coup d'oeil à l'intérieur. C'était le bordel, l'inconnu avait renversé une armoire, jeté des trucs par terre, les zombies se dirigeaient vers lui et allaient le bouffer à coup sûr s'il n'avait pas la présence d'esprit de faire autre chose qu'un boucan d'enfer. Posant son sac au sol, Meryl en sortit une chaîne de quarante pétards reliés. Elle les posa sur le skate, qu'elle glissa devant l'entrer, prit son briquet puis se releva en remettant son sac sur son dos. Elle se mit un peu plus devant la porte et glissa deux doigts dans sa bouche, sifflant aussi fort que possible. Bingo. Quelques regards se tournèrent vers l'entrée. La jolie blonde s'était déjà planqué de nouveau, mais plutôt que de laisser les rôdeurs retourner à leur envie de bouffer l'inconnu, elle alluma la mèche des pétards. Elle attendit un peu, et lorsque le premier pétard explosa, attirant les rôdeurs à l'intérieur, elle poussa aussi fort que possible le skate avec son pied. Elle s'éloigna un peu et regarda les rôdeurs sortir un par un pour suivre l'objet qui faisait tant de bruit. Ils n'avaient peut-être pas tous suivit, mais ça allait déjà être plus facile à gérer pour l'imbécile qui s'était coincé à l'intérieur.
Le danger étant écarté, un petit sourire espiègle sur les lèvres, l'aînée Reid se faufila à l'intérieur du magasin en prenant soin de refermer les portes derrière. Elle attrapa un balais pour coincé la porte et se tourna enfin vers les rayons. C'était un peu le bordel, mais il était là, elle en était sûre. Par contre il avait peut-être été mordu. Elle sortit son couteau et commença à s'avancer dans les rayons, le pas léger, mais faisant tout de même craquer quelques morceaux de verre sous ses chaussures. "Eh oh ? Je les ai fais partir... Sors de ta cachette..." lâcha-t-elle. Elle était bien consciente de prendre un risque. Ce type qu'elle avait vu entrer, si ça se trouve il allait juste lui trancher la gorge et lui prendre tout ce qu'elle avait. Pas grand chose en fait, vu qu'elle avait laissé toutes ses provisions dans son refuge. Mais ça, il ne le savait pas. Elle continua d'avancer doucement, méfiante et sur ses gardes. "Tu sais, je viens de te sauver la vie, tout ça, et j'ai la dalle. Alors peut-être qu'on pourrait partager les boites de conserve, vu que je t'ai empêché d'en devenir une ?" ironisa-t-elle. Elle ne savait absolument pas à qui elle parlait, ni même si elle parlait encore à quelqu'un, puisque personne ne s'était encore montré. Il était peut-être mort ?
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Sujet: Re: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl Jeu 6 Oct - 22:12
Son heure aurait pu venir. Clayton sentit la peur l’effleurer et il se dit que cela devait être ainsi quand on allait mourir. Il n’en crut pas ses oreilles, mais les rôdeurs oui. L’homme tourna la tête vers un sifflement et plissa les yeux. Ce qu’il détestait par-dessus tout en plus des arrogants, c’étaient les gens qui sauvaient les vies. La plupart de la horde s’avança vers les bruits de… pétards ? Oui c’était ce qu’il se disait. Il n’allait pas philosopher là-dessus toute la soirée et sans plus attendre, il enfonça sa hache dans un crâne. Le sang gicla, abimant ses habits, mais il s’en fichait bien. Il retira sa hache et observa ce spectacle macabre. Pas le temps de réfléchir trop longtemps, sa hache s’enfonça dans un second crâne. Son sang rugissait à ses oreilles alors qu’il se sentait revivre. Au troisième rôdeur, il fut enfin libre et Clayton observa cet étrange spectacle. Il sentait qu’il flottait, qu’il n’était pas dans son assiette. Mais il n’avait pas le temps de faire une étude sur lui-même et tout le blabla de connerie. Il était convaincu que la fille, il avait cru voir une fille, allait revenir. Il se cacha derrière les rayonnages, essuyant son visage couvert de sang pourri.
Il entendit un bruit, le bruit que faisait un objet qu’on coinçait. Seul un humain pouvait faire cela. Elle dit ce genre de phrase qui donnait envie à Clayton de mordre. Il regarda discrètement entre les rayonnages et discerna sa chevelure blonde. Il n’avait pas envie de parler et cette gamine avait quelque chose de glauque. C’était étrange, mais sa voix lui était étrangement familière. Un air de déjà vu passa devant ses yeux. D’un côté, il était facile de confondre les gens. Clayton trouvait que tout le monde se ressemblait et cela le blasait d’avance. Il ne répondit pas. « Va te faire foutre. » Il ne donnerait rien de bouffe. Il apparut sur le flanc de la demoiselle, mais garda ses distances et la toisa froidement, hache en avant, prêt à frapper. « Je ne t’ai rien demandé gamine. » Il cracha sur le sol, passant sa langue au niveau de ses dents comme pour vérifier que tout était en place. C’était fou, mais elle ressemblait vraiment à quelqu’un. Clayton recula légèrement, plissant les yeux en la fixant. Il avait reculé pour avoir de la marge de manœuvre au cas où elle se jette sur lui. Elle lui disait vachement quelque chose. « On se connaît ? »
Ouais, il la connaissait. Elle venait d’une époque où il bossait. C’était quoi son prénom déjà ? « Melinda ? » Un truc en M, ouais, mais il ne savait plus trop. Clayton se massa pensivement sa barbe sale et couverte de sang qui séchait doucement. Une bonne douche ferait du bien, mais à moins de trouver un point d’eau, il ne dépenserait pas une bouteille d’eau pour se laver. Il ne fallait pas déconner non plus. Il se demandait si la blonde allait lui jeter un pétard à la figure. C’étaient les surprises de ce nouveau monde, tout le monde essayait de survivre et on pouvait se sauter à la gorge de l’un et l’autre pour rien. Il se demandait vraiment comment elle s’appelait et où il l’avait vu. Il n’avait même pas dit merci pour son sauvetage, pas assez fou pour cela. Il n’avait pas envie de s’engager dans ce genre de paroles inutiles qui pour lui n’apportaient que la misère. Il n’avait envie de se lier à personne, surtout quand ce genre de femme venait de lui sauver la vie, son orgueil en avait pris un sacré coup. Peut-être bien commençait-il à se faire trop vieux.
Spoiler:
désolé du retard
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Sujet: Re: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl Mar 11 Oct - 23:51
Le verre brisé et le mélange poisseux des denrées brisées sur le sol crissaient sous les pieds de Meryl. Le silence était plutôt pesant, elle ne savait pas si la personne à qui elle venait de sauver la vie allait simplement sortir de sa cachette avec calme ou juste lui sauter dessus par derrière et se débarrasser d'elle. Alors elle avançait, concentrée sur les sons qui l'entouraient, aux aguets. Et c'est un magnifique "Va te faire foutre" qui lui répondit. Elle se stoppa net à ces mots, les captant vraiment proches d'elle. Elle tourna calmement la tête vers l'endroit d'où provenait la voix et c'est sans surprise qu'elle se retrouva face à une homme, ou plutôt face à sa hache, menaçante et tranchante. Elle se tourna entièrement et haussa un sourcil en le regardant. Clayton Thompson. Elle oubliait souvent des choses mais jamais les visages et encore moins les noms qui allaient avec. Comment aurait-elle pu oublier quelqu'un comme lui de toute façon ? Ce regard méprisant, cette allure débauché, cette voix dure et rocailleuse... Un fin sourire se dessina sur le coin des lèvres de Meryl tandis que lui aussi essayait de se souvenir d'elle. Elle squattait la plupart du temps dans le bar dans lequel il travaillait pour revendre ou acheter de la drogue. Un endroit pas du tout regardant sur l'âge tant que tu portes un peu de maquillage et une mini-jupe... Alors Meryl prenait un jean dans son sac, venait habillée de sorte à faire plaisir au patron, et remettait son jean une fois dehors. Et lui, il aimait pas trop sa présence, ça se sentait à son regard, mais il n'avait pas d'autre choix que de faire ce que son patron lui disait et de la fermer.
La jeune femme croisa lentement les bras, penchant légèrement la tête sur le côté en le laissant réfléchir. Ce genre de type, ça grogne beaucoup mais ça mord pas des masses. Peut-être que l'apocalypse l'avait changé, néanmoins. Encore pire, peut-être se trompait-elle et avait-il toujours été un psychopathe en puissance. Mais elle en doutait fort... Elle aurait déjà la hache fracassée dans le crâne, sinon. Un pervers sexuel qui voulait juste en profiter avant de la tuer ? Non plus. Elle ne l'avait pas connu personnellement, mais c'était pas le genre. Pas de ce qu'elle avait vu néanmoins. Il était sûrement capable de bien des choses, mais pas ça. "Meryl. Et toi, t'es Clayton Thompson, le barman du Volsek. J'me trompe ?" Elle décroisa les bras, les mettant sagement dans son dos, tout en les gardant précautionneusement à portée de son couteau au cas où il faille dégainer en vitesse pour se défendre. "Tu veux bien baisser ta hache ? Elle me fait de l'oeil et je trouve ça très perturbant." Et puis, surtout, elle voulait récupérer ce qu'elle pouvait et se barrer d'ici. Il lui devait bien ça. "Tu t'es toujours pas fait bouffer, même à ton âge ? Chapeau, tu m'impressionnes. N'empêche que t'as failli y passer y a deux minutes, si j'étais pas intervenue." Elle planta ses yeux bleus dans ceux du barman et reprit, de son visage juvénile, avec un petit sourire doux. "Loin de moi l'idée de vouloir piétiner la fierté d'un homme de ton âge en lui rappelant qu'il est redevable envers une gamine de 25 ballets, mais je suis certaine que ta conscience, elle, ne te lâchera pas la grappe tant que tu m'auras pas rendu la pareille. Alors tu vas me laisser prendre une ou deux boîtes de conserve, histoire que ta fierté ne te rappelle pas qu'en plus de ça, t'as joué les gros durs avec quelqu'un qui fait pas le poids. N'est-ce pas ?" Son sourire s'élargit, hypocrite et joueur. Mais au fond elle était pas méchante. Juste... Asociale et affamée.
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Sujet: Re: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl Jeu 27 Oct - 22:03
Clayton n’avait pas une mémoire d’éléphant, mais pas non plus une mémoire en passoire. Ce fut donc pour cette raison qu’il détailla cette femme pour tenter de comprendre qui elle était. Car sa figure lui rappelait vraiment quelqu’un et il avait besoin de réponses. Il avait l’impression d’être l’idiot de l’histoire, mais cela ne le vexa pas. Que ce sentiment soit provoqué pour de vrai ou juste de son imagination, il avait suffisamment senti durant sa vie d’adulte majeur que la société portait un regard dur et empli de pitié sur lui. Lui l’idiot qui n’avait pas fini l’école. Sans penser une seule seconde que Clayton ne souffrait pas et refusait juste d’entrer dans un système, selon lui, complètement inutile. Et il avait eu raison de penser cela, car le système était tombé avec l’épidémie. Meryl, ah cela lui revenait, la vendeuse de drogue qui n’avait pas l’air majeur. Mais son patron lui avait dit de ne pas regarder et le barman avait obéi. Clayton ne l’avait jamais apprécié, elle avait toujours dégagé quelque chose d’étrange et encore aujourd’hui c’était le cas. « Ouais… Et toi la petite maquillée ? » Il restait poli, mais il était convaincu qu’elle comprendrait son allusion. Le maquillage ne l’avait jamais dupé, mais bon il avait dû fermer sa grande gueule.
Aussi atypique soit-il, Clayton avait dû faire avec, tout simplement. Il restait un gars qui ne supportait que très moyennement quand les enfants sortaient de leurs rôles d’enfants. Elle avait été une enfant à l’époque selon lui. Pourtant il n’avait pas la fibre paternelle selon lui. Mais il appréciait bien que chaque chose et chaque personne reste à sa place sans broncher. Sauf qu’on ne lui avait jamais demandé son avis au final. Il servait des verres, rien d’autre. Il n’avait pas une formation dans l’assistanat ou ce genre de connerie sans fond selon lui. Clay n’avait pas envie de baisser sa hache quand elle le lui demanda, mais il décida d’obéir, une rare fois dans sa vie et lentement, abaissa sa hache. Malgré tout, il ne la rangea pas. Elle était le long de sa cuisse et il regardait la blonde avec attention. Il n’hésiterait pas à lui fracasser le crâne et partirait en courant s’il le fallait. Même pas il ne l’achèverait pas. Oui il était ainsi, un sombre cona**. On ne se refaisait pas après tout. Son âge, grand sujet de discussion car il n’était pas foutu de crever en paix. Elle n’était pas la première à lui faire une remarque, ni la dernière. Il se contenta de hausser les épaules. « La mauvaise herbe ne crève pas. Mais la chair tendre oui. » C’était une pique bien placée. Il ne se gênait pas après tout. Le brun affronta son regard sans broncher.
Son instinct lui soufflait qu’elle n’avait plus rien de la gamine qui vendait de la drogue dans le bar. Elle semblait bien plus différente. Il se demandait bien ce qu’elle lui voulait. Pourquoi elle ne partait pas ? Cela serait bien plus simple. Elle partait et fin de l’histoire. Ils n’avaient jamais été les meilleurs amis du monde. Clayton arqua un sourcil quand elle parla de sa conscience. Elle avait vachement plus foi en sa conscience que lui, mais bon, il la laissait rêver. « Ma fierté t’emmerde. Si tu crois que je vais me faire duper. Faudrait être sacrément stupide pour voir que tu n’es pas aussi venimeuse que certains serpents. » Pourtant il s’écartait du chemin car les lieux ne lui appartenaient pas, pas parce qu’il était sympa, oh non. « Je te laisse fouiller. Une gamine de ton âge doit avoir l’énergie de fouiner. » Elle était vraiment étrange et quand il voyait son sourire, il se disait vraiment qu’elle ne tournait pas rond. Il ne la quitterait pas des yeux. Il ne lui donnerait rien. Elle n’avait qu’à utiliser ses mains et chercher. Il se demandait ce qu’elle allait faire. Lui ne donnerait rien de sa petite collection de boîtes de conserves mangeables. Elle n’avait pas été assez agréable avec lui pour qu’il se montre généreux. Il avait pris ce qu’il avait pu, mais peut-être qu’il restait quelque chose ici. Et s’il n’y avait rien ? Tant pis pour elle. Il n’avait rien demandé.
Elle pourrait toujours tenter de le tuer avec son sourire psychopathe, il ne demandait qu’à voir. Malgré cela, Clayton se doutait qu’elle devait être plus rapide et agile que lui, alors il restait éloigné. Il ne voudrait pas d’une dingue sur lui.
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Sujet: Re: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl Ven 4 Nov - 20:02
Faut croire que les cons restent des cons. Déjà à l'époque Meryl avait eu un peu de mal à ce type. Il avait voulu la foutre dehors la première fois qu'elle était venue, c'était son patron qui l'en avait empêché. Au fond, Meryl ne lui en voulait pas, c'était même normal qu'il n'ait pas voulu qu'une mineur foule le bar bondé d'alcooliques et de drogués. Sauf que pour le coup Meryl était la dealeuse en question. Alors oui elle avait mis un peu plus de maquillage que d'habitude, mais c'était pas pour les flics. C'était pour les clients eux-même qui n'auraient peut-être pas voulu marchander avec une gamine. Du coup c'était tout ce que Clayton avait sûrement dû retenir d'elle. Une gamine poudrée qui n'avait rien à foutre ici et qui l'avait fais grogner. Elle était tellement plus que ça. Peut-être que s'il avait su pourquoi elle faisait tout ça, il n'aurait pas porté un jugement aussi hâtif et aigri ? Du coup, un simple sourire discret s'inscrivit sur les lèvres de la blonde qui ne commenta pas. Ce connard n'avait pas de leçon de moral à lui donner et ses réflexions lui passaient au dessus de la tête. Elle voulait juste prendre la bouffe et partir. "Ouais... Ben on doit être nourri au même engrais alors. Quoi que, un peu plus et t'étais plus nourri à rien du tout..." Histoire de lui rappeler que sans elle il serait déjà mort à cette heure-ci. De toute façon ça n'avait pas d'importance, puisqu'il l'autorisait à aller fouiller les rayons sans venir lui pourfendre le crâne.
Meryl ne se fit pas prier et le laissa planté là. Il ne lui ferait pas de mal, elle en était sûre à 99,9%. Déjà parce que c'était pas le genre. Il ressemblait à un gros dur grognon et menaçant, mais ce genre de gars aboie plus qu'il ne mord. "J'veux pas te duper, Caliméro, juste prendre à bouffer. Alors détends toi." Il avait déjà pris le plus gros et n'était visiblement pas décidé à lui partager. Mais tant pis, il devait bien rester quelques broutilles dans un coin. Elle n'avait pas besoin de sa pitié. C'est pas comme si elle venait de l'empêcher de mourir dans d'atroces souffrances en se faisant brutalement arracher la chaire par des dents pourries mais en très bon état de marche. Elle ouvrit son sac et longea les rayons, prenant les deux paquets de serviettes hygiéniques qu'il restait, une bouteille de jus d'orange et deux boîtes de champignons. Y restait pas grand chose, clairement. Elle poussa des couches culottes et des casseroles par terre, attrapant un paquet de gâteaux qui était périmé depuis à peine trois jours, et fourra le tout dans son sac à dos. Ca suffirait jusqu'au prochain supermarché qu'elle trouverait. Elle referma son sac, se tourna vers l'homme et le regarda un moment, de bas en haut, avant de hausser un sourcil. C'était à cause de gars comme lui que le monde s’entre-tuaient au lieu de s'entraider, elle en était certaine. Elle soupira et leva légèrement les bras avant de les laisser retomber contre son corps. "Tu vois, t'es pas mort." Elle se dirigea vers la sortie, lâcha un petit "Bouh" joueur en passant près de lui. Retrouverait-elle son skate, dehors ? Ce serait cool pour se promener. Elle s'arrêta à la porte et reposa les yeux sur lui, avec douceur cette fois. "Bonne chance, Clayton..." C'était sincère au moins. Elle sortit, tirant son couteau pour disparaître dans les rues dangereuses de la ville.
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Sujet: Re: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl Mer 16 Nov - 21:07
Clayton savait qu’il aurait dû être content ou au moins reconnaissant, mais non. Il se sentait d’une mauvaise humeur évidente. Plus il la regardait et plus la colère léchait ses entrailles. Il ne savait pas pourquoi. Il ne souhaitait pas non plus sa mort, mais bon, s’il avait pu éviter de la voir, cela aurait été bien. Il fallait avouer qu’il la trouvait menaçante. Il était quasi sûr que s’il lui tournait le dos, elle le tuerait. Il n’avait absolument pas confiance. Une gamine qui dealait, cela ne pouvait pas être bon, forcément. Oui il comptait continuer un moment avec sa morale à deux sous. C’était tout ce qui lui restait, lui et sa mauvaise humeur habituelle. Il répondit avec mordant quand elle le taquina sur le fait qu’il était encore en vie. Quoi qu’il ne décryptât pas forcément son expression et ne savait pas comment interpréter ce qu’elle disait. Par contre la fin de sa phrase le piqua et il ne tint pas sa langue. « Dis-le carrément si tu veux que je te lèche le cul. » Et encore, il ne disait pas ce qu’il voulait, pas aussi vulgaire que dans sa tête. Mais il était convaincu que la gamine comprendrait ses mots. Clayton la provoquait, se demandant jusqu’où cet échange irait sans qu’ils ne s’arrachent la tête. Cela s’avérait compliqué. Il ne comptait pas lui faciliter la vie, ni même lui dire merci. Elle devrait sacrément l’amocher pour qu’il dise merci et encore.
Il serait capable de lui cracher à la figure avant de mourir. Oui vraiment une vermine ce gars-là. Le genre qui ne se laissait pas faire et qui ne disait pas merci. Peut-être le regretterait-il un jour, mais pour l’instant sa conscience se portait très bien. Il se contenta de la suivre du regard. Elle venait de le traiter de Caliméro et il avait bien envie de la violenter pour le coup, mais il avait des principes. Elle avait beau avoir une apparence de femme, un corps de femme, Clay n’y adhérait pas. Il voyait toujours la gamine d’autrefois. Certains mecs auraient tué pour ce corps, lui pas. Il gardait un regard dur sur elle. Il aurait dû se montrer sympathique, faire un pas en avant, mais non. Son antipathie pour elle prenait le pas sur le reste. Le solitaire pinça les lèvres, songeur. Il la regardait prendre son butin sans s’offusquer. Elle avait à prendre ce qu’elle devait, point à la ligne. Quand elle le dévisagea, il posa sa main sur sa hache. « Change de regard, surtout quand on fait ton gabarit. » Il l’avertissait qu’il était sympa pour le coup, mais le prochain gars risquait de la transformer en une chose moins sympathique. Quand elle affirma qu’il n’était pas mort, il ne dit rien, encore moins quand elle lui lança un bouh. Par contre il resta étonné quand elle lui souhaita bonne chance. « Crève pas trop tôt. » Il faisait un effort. Elle pouvait en faire ce qu’elle voulait. Il la laissa partir, ne la retenant pas et appréciant la légèreté de l’ambiance. Il avait été tendu à l’extrême en sa présence.
Merde, il détestait croiser les fantômes du passé, vraiment.
RP TERMINÉ
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Sujet: Re: Sauve-moi et je te fais la peau. | Meryl