Tu commences à faire les cents pas devant tes coéquipiers qui tiennent en joule un prisonnier. Depuis plusieurs heures maintenant il refuse de répondre à vos questions et toi tu tournes en rond, n'arrivant pas à trouver une faille pour y pénétrer. Tu ranges ton arbalète dans ton dos et t'accroupis face à lui. Son visage est quelque peu blessé, du sang coule le long de son nez ainsi que d'une de ses arcades. Votre rencontre s'est mal terminée, tu en as la preuve devant tes yeux. Vous êtes partis tôt hier matin pour un raid afin de récupérer plusieurs affaires nécessaires pour le camp Olympien. Lors de votre marche, vous êtes tombés sur un groupe et les représailles sont tombées. Vous avez réussi cependant à prendre avec vous l'un de vos "ennemis". Tu ne sais pas vraiment si tu peux appeler cet homme ainsi. Il se défendait comme vous tous. L’instinct de survie est bien plus présent depuis cette épidémie. Les gars ont rapidement demandé ce qu'on faisait de lui. Mais toi, toi, la petite rousse incapable de tuer un humain, tu n'en savais rien. Alors tu as pris la première excuse pour détourner le sujet. L'un de tes coéquipiers était blessé. Une balle dans le bras. Rien qui puisse vous retarder, et pourtant...« On va planter le camp vers les zones désaffectées pour qu'il se repose comme prévu au départ...On réfléchira à ce moment là ! » Tu as vu dans leurs yeux une lueur de déception mais tu ne pouvais combler leur besoin à cet instant précis. C'était bien trop au dessus de tes forces. Votre groupe s'est séparé en deux, certains te suivant d'autres poursuivant l'expédition.
Alors t'as continué à poser des questions. Tandis que toi tu laisses ta voix s'élever, d'autres laissent leurs poings se déposer. Une scène que tu n'as pas le courage de regarder. Ta mâchoire se contracte et tes yeux se posent sur un autre endroit. Il n'y a pas grand chose à regarder mais ce taudis en métal est bien plus intéressant que ton prisonnier en sang attaché à une barre en métal. « Ca suffit stop ! Si on l'achève maintenant il ne pourra pas répondre...» Tu inspires un grand coup et t'approches doucement d'un des murs du bâtiment dans lequel vous vous trouvez. Tu te laisses lourdement tomber sur le sol poussiéreux avant de passer les mains sur ton visage en sueur. Tu tentes de trouver un moyen, un échappatoire mais tu te retrouves contre un sans issu. Les yeux fermés ton esprit réfléchit à vive allure avant que des pas ne résonnent autour de vous. Tu te redresses rapidement braquant l'arbalète vers ces dits bruits. Certains pointent comme toi vers l'entrée, d'autres continuent de surveiller le prisonnier. Et puis les inconnus apparaissent. Nathan Eversley avec d'autres gars à ses cotés. Tes doigts s'agrippent contre ton arme et tes phalanges deviennent blanche. Les autres baissent leurs bras mais toi tu restes ainsi. S'il y a bien un humain que tu serais capable de tuer, c'est peut être lui.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: humanity lost (nathan) Mar 6 Déc - 12:43
HUMANITY LOST Nathan & Olivia
Furieux, Nathan s'avançait dans le bâtiment dans lequel l'autre moitié de son groupe s'était installée. Deux des types avaient réussi à s'échapper, et il avait dû en abattre un autre au passage, ne pouvant le capture vivant sans prendre de trop grands risques.Il était suivit de près par deux autres raideurs ; deux des types avec lesquels il avait l'habitude de travailler, l'un d'entre eux ayant même été dans la garde nationale. Ils savaient pertinemment dans quel monde ils vivaient, mais ce n'était pas le cas pour tous aujourd'hui. Puisqu'en plus de ses lascars habituels, Olivia était venue. Lorsqu'elle s'était proposée, il avait d'abord voulu refuser, mais il s'était ensuite ravisé. Il voulait lui laisser l'occasion de faire ses preuves, ou de réaliser que les raideurs n'étaient pas fait par elle.
Quand il émergea enfin dans la pièce où ils se trouvaient, Nathan était furieux. Si on le braquait, on ne le faisait que maintenant. Il annonça alors sèchement : « Si on était des hostiles, vous seriez déjà tous morts. Pourquoi personne ne monte la garde ? » Il réalisa alors que l'erreur venait de lui ; il n'aurait jamais du laisser les bleus entre eux ; ou du moins sans quelqu'un d’expérimenté pour les guider. Il jeta un regard furieux à Olivia qui continuait de le braquer, puis, continuait de parler tout en dévisageant son joli minois. « Rodriguez ; tu prends la tête du groupe d'appui. Laurens, tu viendras avec moi » Rodriguez, c'était le type de la garde nationale, un ancien sergent un peu rouillé et trop procédural, mais un bon leader. Avec cette réorganisation de leurs groupes, il pourrait maintenant surveiller de plus près la jeune enseignante. Il posa le fusil d'assaut qu'il avait récupéré sur l'un des cadavres de leurs assaillants contre le mur sans plus se préoccuper d'Olivia, avant de s'avancer vers l'un de ses gars qui avait été blessé.
S'il ne le montrait pas encore, et si son estime pour eux avait été réduite par ce manque flagrant de vigilance, il restait fier de son groupe. Un seul blessé, alors qu'en face, il comptait quatre morts et un prisonnier. S'il était curieux de savoir d'où venaient ces gars, il allait d'abord s'occuper de son blessé. Il dégaina brusquement son couteau en s'agenouillant auprès de l'homme, puis sans sourciller, lui déchira complètement la manche, en prenant soin de ne pas toucher au garrot. Puis, il défit celui ci, pour inspecter la blessure alors que le sang recommençait à couler. La balle avait traversée ; l'artère n'était pas touchée. Il avait eu de la chance. Il sortit son matériel médical, tandis que Rodriguez prenait déjà les choses en main en ordonnant à l'un des raideurs d'aller monter la garde.
Il s'écoula cinq minutes de silence, durant lesquelles Nathan par des gestes presque mécanique, soigna son gars. Puis, il lui tapota sur l'épaule de son bras valide, et lui annonça simplement, sur le ton d'un ordre plus qu'autre chose : « Tu vas survivre » Il se releva ensuite, et se tourna vers Olivia, pas vraiment par hasard, pour, en faisant mine de demander à tous, demander juste à l'enseignante : « Alors ? Vous avez obtenu quelque chose du prisonnier ? » Il s'arrêta assez proche d'elle, et la dévisageait assez froidement et durement, attendant une réponse, guettant sa réaction fasse à la pression qu'il lui mettait volontairement.