Fermeture définitive de Influenza ! Mistral perdant • Oona Miller 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Mistral perdant • Oona Miller

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MessageSujet: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyJeu 13 Oct - 0:35


Mistral perdant

« A marcher sous la pluie cinq minutes avec toi... »
feat Oona Miller

Manquait plus que ça. Les crétins de zombies et les connards d'Humains ne suffisaient pas, il fallait que le temps s'y mette en plus. Cela faisait déjà bien une heure que la pluie tombait, Meryl avait tout fait pour passer d'un abris à un autre, pour essayer de passer entre les gouttes, mais maintenant l'orage se mettait à gronder et c'était le signe que ça n'allait pas s'arranger. La blonde était déjà trempée quand elle se décida à quitter la route principale  vers une ferme abandonnée. Hors de question de s'aventurer dans la maison et de devoir affronter un quelconque zombie, elle était bien trop fatiguée pour ça. Elle se dirigea donc tout naturellement vers ce qui ressemblait à une grange, pas très grande mais assez massive pour comporter 2 ou 3 vaches à l'intérieur, et frappa trois coups brutaux sur la porte. Le but était uniquement de réveiller un grognement suspect si quelque chose tramait à l'intérieur, mais visiblement non. Aucune masse crétine ne s'étala contre le bois alors Meryl entra, prenant soin de refermer la porte derrière elle. Une cachette plutôt efficace puisque ni le vent ni la pluie ne passaient au travers de la structure. Il y avait une agréable odeur de bois mouillé et de foin, pas une seule trace de sang ou de rôdeurs, Meryl se voyait déjà passer une nuit excellente là dedans.

Elle posa son sac dans un coin et examina un peu plus l'endroit. Un rez-de-chaussée banal, avec quelques outils de fermiers, de la paille, du bois. Et puis un espèce de second étage qui n'était autre qu'une grosse bordure de 3 mètres de largeur. Elle pourrait dormir là haut, une fois qu'elle aurait bloqué la porte. Ca serait plus sécurisé, surtout si elle remontait l'échelle. Rien ne pourrait l'atteindre en fait. Et plus elle cogitait, plus elle pensait à l'éventualité de rester ici quelques jours. Elle avait récupéré un peu de provisions depuis sa dernière virée en ville et un peu de repos ne lui ferait pas de mal avant de repartir à la recherche d'Immy. Elle monta tranquillement en haut, jetant un coup d'oeil à la bande de bois. Vide. Elle redescendit pour prendre son sac et remonta l'échelle pour le jeter en haut, avant de redescendre encore une fois. Elle se dirigea vers la paille et en ramassa autant que possible dans ses bras, avant de remonter l'échelle et de rester en haut, cette fois. Elle allait quand même pas dormir dans un tas de puces... Alors elle se mit à trier la paille, rapidement, vérifiant juste qu'aucune bestiole ne logeait déjà à l'intérieur. Et plus elle triait, plus elle avait envie de dormir. Elle allait dormir comme un bébé, ce soir... Ou du moins c'est ce qui était prévu, jusqu'à ce que la porte s'ouvre d'un coup.

La tête de Meryl se tourna d'un coup, tandis qu'une silhouette se dessinait sous les lumières des éclairs et de la pluie. Meryl se laissa glisser le long de l'échelle rapidement, tirant son couteau, prête à se défendre... Avant de reconnaître cette femme avec qui elle avait si souvent partagé la couche."Oona... ?" C'était bien la dernière personne qu'elle pensait voir ici. "Mais qu'est-ce que tu fous ici ?" Elle rangea son couteau. Peut-être faisait-elle une erreur, après tout elle avait déserté le camp, volé de la nourriture, abandonné Oona, mais Meryl était persuadée qu'elle ne courrait aucun danger auprès de la cavalière. La petite blonde croisa lentement les bras, les sourcils froncés, comme si elle se souvenait soudainement de ce qu'elle avait "fait". Elle était quand même partit du jour au lendemain sans rien dire à la Miller, alors que les deux jeunes femmes étaient plutôt... Proches. Mais qu'aurait-elle pu dire ? Salut, moi c'est Meryl, je reste un mois le temps de voir si ma soeur que je suis persuadée de savoir encore vivante est là, et si elle y est pas ben je me tire, en emportant de la bouffe bien sûr, sinon je vais crever de faim. Et sinon, on s'envoie en l'air ? Quoi que, peut-être qu'Oona aurait préféré ça... Mais Meryl n'avait jamais été une grande bavarde, encore moins sur sa vie privée, et l'apocalypse n'avait rien changé à son manque cruel de sociabilité.

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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyJeu 13 Oct - 3:39

Je haïssais le climat, vraiment, tout avait pourtant si bien commencé, mais il avait fallu que je joue les héros, comment ? Et bien de temps à autre, il arrive parfois qu’un cowboy se sente pousser des ailes et décide de foutre la merde au ranch, en l’occurrence cette fois ci c’’était Gary. Je ne le connaissais pas très bien, mais  cet abruti avait eu la bonne idée de voler une arme dans la réserve, en plus de cela il avait eu le talent pour se faire prendre. Dans ces cas-là la procédure est plutôt simple, généralement on se fait arracher un doigt, quoique pour un vol, peut-être que sa main toute entière aurait été coupé. Mais jamais n’aurais pu connaitre la réponse  cela car notre cher Gary avait décidé de filer en toute vitres, foutant accessoirement un poing dans le nez à au garde en faction avant de fuir.

Comment je le savais ? J'ai vu le garde déambuler à toute hâte dans mes pâturages, poursuivant Gary à toute allure sur son cheval, il allait d'ailleurs bientôt le rattraper lorsqu'il se pétait magistralement la gueule au sol. J'avais donc eu le droit à un rapide résumé une fois arrivée à ses côtés, mais cela n'avait pas duré plus longtemps que ça, en effet je m'étais rapidement élancée à sa poursuite sur mon destrier. J'étais une telle héroïne, pendant je ne sais combien de temps j'ai poursuivi ce fouteur de merde à travers la pampa jusqu'à qu'un puant sortit de nulle part ne fasse cabrer mon compagnon à sabot. Heureusement pour moi j'avais su me rattraper, mais c'était assez pour me faire perdre ma cible, j'ai donc dû utiliser mes légendaires techniques de pistage de sabots de cheval. C'était dur, mais j'arrivais toujours à suivre sa trace.

Je ne pouvais pas abandonner la poursuite, il avait volé une arme, blesser un garde et voler cheval, il allait perdre la vie au lieu de sa foutue main. Mais la vie est une chienne, particulièrement lorsqu’elle décide de convier les forces de la nature lors de notre petite traque. Ce fut rapide, la pluie tombait, les trombes d’eau  avaient très rapidement trempé mes vêtements et comble du bonheur, effacer les traces de sabots de ma cible. J’avais néanmoins continué à le suivre du mieux que je le pouvais, la pluie s’intensifiait, la boue commençait déjà à recouvrir ces terres et on ne voyait presque rien. Je n’avais pas affaire à une simple pluie, oh non cela devenait véritablement problématique, les précipitations abondantes, la joie de n’absolument rien voir  et le vent qui allait m’envoyer une branche dans le visage à tout moment.

J'étais tombée sur une bonne vieille tempête, la joie pouvait se lire sur mon visage tandis que je pestais contre tous les éléments,  le terrain devenait quasiment totalement impraticable. Je ne pouvais pas non plus revenir en arrière, je ne voyais rien et allait à tous les coups me perdre ou pire, me faire tuer, c'est en pensant à ce problème que le pire arrivait. Il n'avait fallu que d'une seconde d'inattention pour que le coup du coucou puant ne repointe le bout de son nez, en bref, je suis tombée au sol puis me suis fait attaquer par un mort-vivant. La bataille a été rude, mais j'ai survécu, malheureusement en me relevant, mon cheval n'était plus là, mon chapeau avait lui aussi disparu, j'avais laissé éclater plusieurs jurons. Mais je devais me rendre à l'évidence, j'étais seule sous une tempête, trempée de la tête aux pieds et remplie de boue.

Néanmoins la vie aime jouer, que ce soit en bien ou en mal, je pouvais voir ma providence non loin, une forme, celle d’un bâtiment, d’une grange, la zone regorgeait de fermes abandonnées. J’étais fatiguée, mais c’est avec une fougue que je me dirigeais vers la porte de ce lieu abandonner, la poussant, la respiration forte et le pas chancelant. J’étais frigorifiée, affaiblie, mais j’étais en vie, rien ne pouvait empêcher cela, c’est avec rapidité que je dégainais mon arme, manquant de la faire tomber en ouvrant la porte. J’avais fermé la porte, je pouvais déjà sentir l’odeur du foin, la chaleur d’un bon nid douillet, mais la vie est une chienne, je m’en rendais compte en me retournant.

-Me…mais putain tu fous quoi ici ? !

J’avais élevé la voix, plus par une frustration évidente que par colère, à vrai dire je ne comprenais rien et je n’eus pas véritablement le loisir d’y penser alors que je m’étalais au sol. Je relevais lentement le regard vers mon inattendu compagne, la regardant en silence avant d’entamer un long rire nerveux, c’était véritablement le meilleur jour pour jouer le héros !



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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptySam 15 Oct - 0:10


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« A marcher sous la pluie cinq minutes avec toi... »
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Elle semblait épuisée, c'était un fait. Elle s'était écroulée contre la porte, le cul par terre et de la boue partout. Comme si elle s'était roulée dedans... Elle ne devait pas avoir atterrit ici de sa propre volonté. Et il avait dû se passer un sale truc en route. En tout cas, elle avait l'air aussi surprise qu'elle de la trouver ici. Eh bien quoi ? Elle pensait quoi ? Que Meryl allait se planquer à tout jamais de peur de recevoir le courroux des Crimsons ? Que dalle. La petite blonde n'avait pas peur, de personne, ni des Hommes, ni des zombies. Tout ce dont elle avait peur, c'était de ne jamais retrouver sa soeur. Alors voir Oona ici ne lui faisait ni chaud ni froid. "La même chose que toi je suppose, je m'abrite. Tu t'attendais à quoi ? A ce que j'ai quitté le pays ? C'est un peu surestimé ta capacité à faire peur aux gens, non ?" demanda-t-elle avec un sourire en coin on ne peut plus ironique et moqueur. Elles avaient pourtant passés beaucoup de temps ensemble, des moments intimes, sexuels, mais aussi à parler, du passer, du futur. Pas une seule fois pourtant Meryl n'avait confié sa quête désespérée de retrouver Immy. Pour autant elle n'était pas insensible et elle aimait bien Oona...

En la voyant, cette Oona habituellement si forte, assise comme ça, l'air éreinté, Meryl se sentit incapable de ne pas réagir. Et pourtant elle devait être en colère, tout autant que les autres de son groupe. Il y avait de quoi après tout... Elle approcha doucement, les bras toujours croisés. "T'es vraiment dégueulasse, Miller." Elle parlait évidemment de la boue qu'elle avait sur elle. Et apparemment elle n'avait pas perdu cette manie de l'appeler par son nom de famille. Oona avait râlé, à l'époque, à chaque fois que Meryl l'appelait comme ça, mais ça n'avait pas empêché la blonde de continuer. Blonde qui s'approcha finalement d'Oona, lui tendant la main pour l'aider. "Aller, lève toi. T'as déjà l'air assez misérable comme ça pour t'affaler par terre." La botaniste ne faisait pas dans la tendresse, mais elle n'avait jamais été comme ça. Discrète, taciturne, mais incapable de gérer les relations sociales. C'était à se demander comment Oona avait pu la supporter jusque là.

Une question que Meryl ne s'était évidemment pas posé. Elle avait l'habitude, y compris avant l'apocalypse, de ne pas s'attarder sur les gens avant d'avoir construit quelque chose de vraiment solide avec eux. Alors, et seulement après, elle s'attardait sur les détails. Pour Oona c'était un peu différent. Ca n'avait été qu'un plan cul d'un mois, mais un plan cul qui l'avait soulagé de beaucoup de peine et de souffrance au cours de nombreuses heures de jeux en tout genre et de sourires radieux. Jusqu'à ce que Meryl se tire comme une voleuse. Une voleuse qu'elle était puisqu'elle avait embarqué de la bouffe sans autorisation. Et pas une seule seconde Meryl n'avait pensé que la jeune femme brune puisse vouloir rendre justice à ça. Elle voyait juste en face d'elle la Oona qu'elle connaissait, joyeuse et souriante, un peu psychopathe et dérangée sur les bords, mais pas bien dangereuse. Pas avec Meryl, du moins.

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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyLun 17 Oct - 22:55

Ma tête était une véritable bouilloire, remplie de toutes sortes d'ingrédients, l'incompréhension, la colère, l'envie de sortir une blague de merde, mais j'étais trop fatiguée pour ça. J'essayais déjà de comprendre ce qu'il se passait, une minute je fuyais une tempête des plus sympathiques et l'autre je me retrouvais dans les bras de mon ancienne amante. Un mois, nous étions restées un mois ensemble, c'était déjà un miracle pour moi de faire ce genre de choses, un plan cul véritablement régulier, un qui reposait sur autre chose que du sexe. Ce n'était pas de l'amour, nous n'étions pas ce genre de personnes, mais je ressentais quelque chose pour elle, quelque chose qui me faisait sourire quand je la faisais sourire, qui me faisait me sentir bien. J'aurais tué pour elle, j'aurais tué beaucoup de personnes si elle en avait besoin, mais elle était juste partie sans prévenir, comme si je n'importais pas.

Ma fierté me poussait à l’envoyer balader, elle et ses remarques moisies, mais je ne pouvais pas me permettre ce luxe, c’est donc à contre cœur que je lui avais tendu la main. Je profitais à nouveau de son étreinte, même si c’était simplement pour m’aider à me déplacer, honnêtement cela m’avait donné quelques frissons, des souvenirs de nos moments ensemble. Tout cela ne m’avait néanmoins pas empêché de répondre à mon interlocutrice avec toute la grâce qui m’était caractérisé.

-Je vois que tu as toujours tes phrases de merde, je suis rassurée.

Un sourire sortait de ma bouche alors que je finissais par me dégrader de son étreinte sans violence, préférant rester le plus droit et la plus digne possible dans cette situation. Mon pas était hésitant, mais je ne me laissais pas faire si facilement, même si secrètement, je remerciais ma compagne de m'avoir aidé à faire la majorité du chemin. Je n'avais toujours pas dégainé mes armes, je n'étais pas vraiment en forme pour un combat à mort, surtout que je ne voulais pas d'affrontement. Ça pouvait sembler stupide après ce qu'elle m'avait fait, mais je ne lui voulais pas de mal, le fait qu'elle ait volé de la nourriture me passait totalement au-dessus de la tête. Ce qui me peinait était plutôt son abandon, qui plus est sans prévenir, principalement car je ne savais même pas pourquoi, ça ne m'avait pas empêché de dormir la nuit et je pouvais très bien vivre sans elle.

Mais la vérité était que j'aurais préféré qu'elle reste, qu'elle soit avec moi et non à crapahuter dans ce monde mort, ma mine mi-pensive, pensive-mi frustrer laissait progressivement place à un petit sourire. J'avais tendu ma main vers le bas de l'échelle, l'attrapant d'une main tandis que je l'utilisais comme point d'équilibre pour tranquillement me tourner vers ma compagne et lui parler.

-Je pensais pas te revoir, le pays est grand, mais je sais la vérité, je te manquais trop, c’est tout, je te pardonne, toutes les filles viennent me supplier pour un dernier coup.

Mon sourire devenait plus malicieuse alors que j’observais de haut en bas la jeune femme, elle était vraiment jolie, j’aurais pu rester avec elle dans sa tente durant des jours si le monde ne nous avait pas rattrapé. Néanmoins, autant cette pensée réchauffait mon esprit, elle ne faisait pas grand-chose à mon corps, je crevais de froid à cause de ma petite expérience mouillée dehors. Oh la frustration était à nouveau de retour tandis que je frottais du mieux que je le pouvais ma main de libre sur ma jambe, espérant me réchauffer.

-Quel bonheur, une tempête et toi en même temps, l’univers doit vraiment m’en vouloir, au moins je n’ai pas la chiasse, c’est déjà ça.

Je ne pensais pas cela, je ne croyais pas en l’univers et être avec Meryl n’était pas si mal habituellement, j’étais juste énerver, frustrer et fatiguer.
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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyDim 23 Oct - 12:02


Mistral perdant

« A marcher sous la pluie cinq minutes avec toi... »
feat Oona Miller

Meryl était persuadée que la fierté beaucoup trop grande d'Oona allait lui faire refuser l'aide qu'elle lui proposait, mais non. Elle avait saisi la main que la blonde lui tendait, et cette dernière l'aida à se relever, la prenant dans ses bras pour l'aider à se déplacer. Hors de question de rester en bas, n'importe qui pouvait débarquer par la porte d'en bas. Et de toute façon la chaleur serait plus concentrée en haut. "Tais toi et monte, la monteuse de poney." lâcha Meryl. Elle la poussa doucement sur l'échelle puis la rejoignit en haut. "Voilà, c'est exactement ça, j'avoue. J'étais en manque et je me suis dis que j'allais t'attendre sagement ici, le temps que tu te fasse rétamer par la pluie, les zombies, et puis la boue visiblement." Elle sourit en coin. "Même pas un petit bikini pour aller avec toute cette crasse, c'est triste quand même." Elle fouillait son sac, jusqu'à ce qu'elle en trouve un t-shirt à elle. Elle le jeta un boule sur Oona. "Enfile ça, avant de vraiment avoir la chiasse." Elle referma son sac et redescendit de l'échelle. Meryl n'avait pas froid, elle. Elle n'arrêtait pas de bouger et avait eu le temps de sécher le temps qu'Oona arrive. Mais tous ces mouvements cachaient autre chose.

Elle se sentait mal. En elle, revoir Oona lui faisait mal. Elle avait eu du mal à quitter le camp, vraiment, même si elle ne lui avait rien dis. Elle était à deux doigts d'abandonner son plan mais repenser à Immy, à sa pauvre petite soeur qui était peut-être cachée dans un coin, morte de peur, l'avait convaincu de poursuivre sa route. Alors elle avait abandonné les Crimsons, elle avait abandonné la nourriture et la sécurité, elle avait abandonné la chaleur d'un toit. Elle avait abandonné Oona. Elle ne regrettait pas d'être partie, c'était pour la bonne cause après tout, mais elle culpabilisait. Elle aurait pu en parler à la Miller, c'est clair. Alors pourquoi ne l'avait-elle pas fait ? Parce qu'elle était incapable de partager quoi que ce soit avec qui que ce soit, tout simplement. Incapable de s'ouvrir, de libérer un peu tout ce qui lui traînait dans la tête, de s'attacher réellement à quelqu'un à part Immy. Et cette personne, elle l'avait perdu. Elle lui avait dis de partir, sans penser qu'elle partirait vraiment, et aujourd'hui elle faisait tout pour la retrouver parce qu'elle se sentait vide. Elles avaient passé leur vie toutes les deux... Et sans Immy, Meryl n'était rien. Alors elle s'activait en bas, essayant de ramasser le plus de paille possible pour faire une couverture descente. Pour s'occuper les mains. S'occuper la tête. Et éviter les questions qui allaient sûrement débarquer d'une minute à l'autre.

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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyJeu 27 Oct - 20:06


Elle n’était plus là, je m’étais laissée faire comme une chiffe molle, même si j’avais bien eu envie de retourner un peu plus tôt en entendant ses paroles, cette fille savait répliquer comme une championne. J’avais une méthode bien à moi pour la faire taire elle et sa grande gueule, mais l’heure n’était pas à ça, je l’avais laissé me monter plus haut comme une vulgaire poupée. J’avais monté cette échelle et je m’étais assise dans un coin, pensive, enfin jusqu’à que je ne me prenne un t-shirt dans le visage, ceci avait au moins eu le mérite de me réveiller. Je m’exécutais donc sans attendre, j’avais déjà perdu ma crédibilité en me faisant victimiser par toute la faune, la flore et le climat ce jour-là, puis en tombant comme un déchet. Puis en me laissant faire par cette jolie blonde, non vraiment si je n’étais pas fatiguée, la honte m’aurait déjà submergé.

Mais je m’étais laissé faire sans problème, je l’aimais bien et au fond je pense que je voulais la prendre dans mes bras un peu plus longtemps, une dernière fois. Donc oui je l’avais laissé faire, je portais désormais ses habits comme dans une mauvaise comédie romantique, il y a toujours ce moment où la fille porte la chemise de l’homme qui vient de la troncher. Je reposais donc ma tête contre la paroi de la grange, mon visage toujours aussi pensif tandis que ma compagne décidait de passer du temps loin de moi. Elle avait fini par revenir avec de la paille, je me contentais de regarder devant moi en silence avant de me remettre à parler après ces quelques moments sans discutions.

-Tu n’es pas stupide, ton plan c’était de venir pour une dernière baise, tu avais juste pas prévu la tornade, tu sais où je patrouille, ça aurait été facile pour toi de me prendre et…

Je relevais doucement le visage vers elle, un léger sourire sur mes lèvres, il n'avait suffi qu'un d'un clin d'œil pour appuyer mes propos, je détournais néanmoins mes propos après quelques secondes à la regarder. Ma main venait se perdre dans ma poche pour en sortir un paquet de cigarette, mais un léger soupire sortait de ma bouche alors que je l'ouvrais, elles étaient toutes brisées. Apparemment tomber par terre et se mouiller n'aide pas pour conserver son poison, j'arrivais néanmoins à en sortir une, la dernière, j'arquais avec amusement mon sourcil alors que je la plaçais entre mes lèvres. Heureusement mon briquet marchait lui, déjà je pouvais tirer une longue et salvatrice bouffée, ne regardant à nouveau plus ma compagne alors que je lui adressais à nouveau la parole.

-Je me souviens que tu aimes les miennes, qui sait, peut-être que si tu demandes gentiment, je te laisserais en profiter, mais je ne garantis pas par où.

On peut dire que je carburais aux sous-entendus sexuels en cette journée, réveil soudain des désirs charnels en voyant mon amante ? Peut-être, mais pas que, une question me taraudait, je ne voulais pas y penser, pourtant je le faisais, encore et encore dans mon esprit, c’est donc avec une voix bien plus sérieuse que je disais enfin le fond de ma pensée.

-Est-ce que tu nous as trahis ? Je ne parle pas de voler de la bouffe, j’en ai rien à foutre de ça, mais est-ce que tu nous a compromis pour quelqu’un autre ? Est-ce que c’était réel ou une couverture ?

Que ce soit en donnant des informations, faisant du sabotage, du vol plus sérieux qui serait passé inaperçu, je craignais au fond de moi qu’elle n’ait jamais été vraiment là. Que depuis le début elle soit une infiltrée, qu’elle soit partie car elle n’avait plus besoin de nous, qu’elle m’ait manipulé, la vraie question était plutôt, est-ce que tu m’as trahie ?
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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyLun 31 Oct - 0:32


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« A marcher sous la pluie cinq minutes avec toi... »
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C'était plus dur que prévu. Meryl avait beau être une asociale comme pas permis, revoir Oona lui avait filé un pincement au coeur auquel elle ne s'attendait pas. D'où le fait qu'elle bouge un peu partout en prenant la paille comme motif d'évitement. Mais il allait bien falloir qu'elle se stoppe à un moment et qu'elle se repose. C'était ridicule, de toute façon. Alors elle rapporta ce qu'elle avait à Oona, pour qu'elle soit confortablement installée, et elle posa ses fesses sur un autre petit tas jaune et un peu piquant. Elle ne regardait cependant pas Oona. Elle était... Impressionnée. C'était le mot. Comme une gosse devant sa mère, qui sait qu'elle a fait une connerie et qui va se faire engueuler. Sauf que là, elle avait couché avec la mère en question. La monteuse de poney se cachait, elle aussi. Mais pas derrière une bougeotte avec de la paille. Elle était fidèle à elle-même, l'esprit pervers et les connotations sexuelles à portée de main. C'était amusant, dans un sens, et ça avait au moins le mérite de tirer un sourire sur les lèvres de la blonde. Mais que pouvait-elle répondre à ça ? De toute façon la fausse bonne humeur de la brune s'effaça rapidement pour laisser place au sérieux de la situation. Des zombies traînaient dehors pour tenter de bouffer tout être vivant mais il arrivait encore que des situations se prêtent au contexte de Gossip Girl. Quel monde pourri. Même en ces temps obscures, il fallait encore se justifier de ses actes. Avec n'importe qui d'autre, Meryl aurait juste dit "merde, je fais ce que je veux". Mais pas cette fois, pas avec Oona. Elle avait passé un mois merveilleux à ses côtés, dire le contraire aurait été un mensonge purement éhonté. Elle lui devait au moins une petite explication, même si elle cachait le plus gros de la vérité.

Après avoir lâché un soupire nulle autre que triste, Meryl finit par se lever de sa paillasse. Elle approche de la brune et s'installa près d'elle. "Pousse tes fesses, fais moi de la place." Elle vint attraper  entre deux doigts la cigarette que son ancienne partenaire avait entre les lèvres, puis la porta aux siennes pour tirer longuement dessus. Elle n'avait pas fumé depuis longtemps et la nicotine lui brûla la gorge, mais c'était agréable. Au moins, elle avait chaud à un endroit. Elle reposa la cigarette là où elle l'avait trouvé, c'est à dire entre les lèvres de Oona, et ferma les yeux. Elle joua quelques secondes avec la fumée puis la laissa s'échapper vers le plafond, rouvrant ses yeux bleus pour la regarder disparaître. "En effet, c'était une couverture. Mais pour moi seule." Elle posa ses mains derrière elle, tendant ses jambes devant, et regarda ses chaussures, continuant ses explications. "Je suis une solitaire... Je passe de groupe en groupe parce que je recherche quelque... Chose." Elle ne parlerait pas d'Immy, c'était mort. Quitte à mentir à Oona et à la blesser. Meryl savait pourtant à quel point la brune pouvait se montrer violente quand elle était en colère, mais la botaniste prenait le risque. "J'avais besoin de voir quelque chose, et je ne l'ai pas vu, alors je suis partie. C'est pas pour autant que j'ai pas passé de bons moments avec toi... Mais..." Aussi asociale soit-elle, Meryl n'était pas méchante par nature. Elle savait que ses paroles allaient blesser Oona, mais c'était une façon de s'assurer que la cavalière ne tente pas de la faire revenir, ou quoi que ce soit d'autre. Même si au fond d'elle, elle doutait sérieusement que la Miller puisse penser à essayer de la faire revenir. Elle était bien trop fière pour ça, un peu comme Meryl.

"C'était rien. Juste une histoire d'un mois. T'es personne pour moi, je te connais pas, tu me connais pas..." Elle se leva pour retourner de son côté. "Si c'était à refaire, je referais exactement la même chose. Je me suis servie de toi pour atteindre mon but, mais après tout c'est pas un drame, hm ? On s'est quand même bien amusé." Elle-même avait du mal à croire en ses propres mots. C'était cruel. Et elle appréciait beaucoup plus Oona que ça. Mais elle se devait de continuer son chemin seule et de retrouver Immy, et c'était vraiment beaucoup trop difficile avec des sentiments pour quelqu'un en parallèle, des remords et des regrets. Avec la culpabilité. Et l'idée de blesser Oona et qu'elle parte en se disant juste que Meryl était la dernière des salopes semblait moins difficile à supporter pour Meryl que de lui dire qu'elle l'adorait, qu'elle aimerait rester avec elle mais qu'elle ne pouvait tout simplement pas. Parce qu'elle n'était pas sûre d'avoir le courage de repartir si elle laissait son coeur fondre à nouveau devant Oona. Alors c'était plus facile de l'énerver, d'essayer de lui faire péter les plombs. Si Oona repartait en colère contre Meryl, elle l'oublierait vite. Alors que si elle compatissait et qu'elle attendait tout simplement son retour, elle risquerait de souffrir pendant longtemps. C'était presque possible de prouver ça mathématiquement pour le cerveau de Meryl. Malgré ses lacunes sociales, l'évidence était là. Si Oona arrivait à remettre ça sur le tapis après tout ce temps passé, c'est que ça la touchait. Et Meryl devait faire cesser ça, parce qu'elle ne voulait pas qu'Oona souffre à cause d'elle. Parce que mine de rien, cette bête "histoire d'un mois", elle était importante, surtout dans un monde ou les Hommes ne peuvent plus se faire confiance entre eux. Avec ou sans virus actif.

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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyLun 31 Oct - 4:42

L'espace d'un instant, elle était là, avec sa grâce et ses manières en carton, sa façon de fumer avec moi, je partageais toujours mes cigarettes lorsqu'elle le désirait. Cela paraissait peut-être un détail tout à fait stupide, mais l'espace d'un instant, tout semblait comme avant, plus simple, jamais je n'aurais pensé ressentir de la nostalgie. Je pouvais mettre de côté ce qu'il se passait et simplement la regarder, l'observer, je voulais la sentir contre moi, me réchauffer contre elle la nuit, pas besoin de discussion, de sentiments. Meryl me comprenait assez pour seulement avoir besoin de me toucher pour que je me sente mieux, je voulais récupérer le tabac à même sa bouche, la prendre sur cette paille comme dans une comédie moisie. Mais je ne le faisais pas, au lieu de cela je lui laissais remettre la cigarette, je la laissais répondre à ma question, à mes interrogations, je la laissais tout briser.

J'aurais pu ne rien demander, préserver cette illusion qu'était notre relation, mais je devais savoir si j'étais la seule personne à avoir ressenti cette connexion, ce besoin de sentir sa peau contre la mienne. J'ai eu beaucoup d'aventures, mais Meryl était différente, c'est pour ça que sa réponse faisait mal, je ne pensais pas pouvoir véritablement ressentir cela, je me fichais habituellement de tout. Mais ce n'était pas une situation normale, je ne pleurais pas, j'avais oublié cela il y a longtemps, je ne faisais pas un seul son, me contentant de l'écouter déblatérer ses conneries. Elle était une traîtresse depuis le début, elle m'avait utilité pour ses plans, rien n'était réel, tout était mort, mort comme tout le reste, mais c'était amusant n'est-ce pas ? Je ne répondais pas, je regardais droit devant moi comme je l'avais fait depuis le début, je restais silencieuse comme une morte.

Parceque c’était ce que j’étais, ce que j’avais toujours été,  sauf lorsque je me battais, que je tuais, que je sentais le sang sur ma peau, je me sentais mieux. Mais Meryl n’avait pas besoin de ça pour me faire revivre, pourtant c’était un mensonge, chaque battement de mon cœur n’existait pas, ce n’était pas de l’amour, c’était puissant, différent et ça devait existe.

-Ça n’a jamais existé…

C'était un murmure ma cigarette était dans ma main et je contentais de répéter cela de temps à autre, l'esprit ailleurs, le visage troublé, confus. Je pouvais vivre sans elle, mais elle n'existait pas, je n'existais pas, tout était un mensonge et je ne comprenais pas, nous étions connectés, je l'avais senti. Je pouvais vivre avec sa mémoire, celle que ses caresses avaient gravé de manière indélébile dans ma peau, mais elle s'en foutait, je n'étais qu'un peu d'amusement.

-Je suis morte, tout le monde est mort…

Ma main gauche tenait toujours cette cigarette qui n'avait pas été touchée depuis longtemps, ma main droite s'était portée instinctivement sur la lame dans ma ceinture, un mouvement. Il ne suffisait qu'un mouvement et je pourrais la sentir, la vraie Meryl, je pourrais son sang sur ma peau et je serais heureuse, je serais en train de sourire. Couper sa gorge et voir la vie à son apogée, sentir la fragile frontière avec la mort, je pouvais le faire, j'étais puissante, sans rien à perdre, je pouvais l'effacer de cette mascarade qu'était le monde. Ma respiration s'emballait doucement, mes pensées devenaient de plus en plus chaotique, mon sang bouillonnait avec force, je le voulais, je n'en avais besoin, l'adrénaline était la chose qui me faisait exister. C'était bon, sentir ainsi la lame danser sur la peau, la tailladant, de voir le sang couler sur la peau et le métal, je me sentais un peu mieux.

L'adrénaline était là, mon visage regardait avec une certaine fascination mon œuvre, un léger sourire se formait sur mon visage tandis que je tenais toujours l'arme du crime. Ce n'était pas de la joie, pas du bonheur, mais c'était quelque chose, ce n'était pas profond, cela guérirait facilement, peut-être une cicatrice se formerait, mais cela servait seulement à faire couler le sang. Une scarification comme si j'étais une adolescente de l'ancien monde, c'était la meilleure solution, je ne voulais pas faire de mal à Meryl, elle me connaissait, moi et mon instabilité psychologique, mes crises de violence. Je ne lui avais jamais fait du mal, elle me stabilisait, c'est donc lentement que je tournais mon visage vers le sien, y cherchant une certaine forme de salut. Moi la psychopathe tenant encore sa lame contre sa plaie  sur mon bras gauche, le tout rougit de sang.

-Je voulais seulement sentir quelque chose…
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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyMer 2 Nov - 23:21


Mistral perdant

« A marcher sous la pluie cinq minutes avec toi... »
feat Oona Miller

C'était douloureux de la voir comme ça. Oona semblait abattue, attristée. C'était compréhensible, Meryl avait bien senti à quel point la Miller tenait à elle. Elle aurait adoré la prendre dans ses bras, la serrer contre elle, caresser ses cheveux et la rassurer. Lui dire qu'elle mentait, simplement pour se protéger, pour protéger sa soeur, pour protéger les autres. Elle aurait aimé lui dire qu'elle ne croyait pas un mot de ce qu'elle avait dis et qu'elle était désolée. Désolée d'être partie comme une voleuse, désolée de l'avoir abandonné sans rien dire, de lui faire du mal. Désolée de la laisser croire des choses qui sont fausses. Désolée de devoir faire comme si elle n'en avait rien à faire d'elle. Elle était l'une des rares personnes avec qui l'asociale Meryl s'était naturellement bien entedu et avait pu se permettre d'elle même, et elle s'en voulait d'être aussi cruelle. Mais c'était comme ça et pas autrement. La Reid avait toujours été solitaire, débrouillarde et protectrice. Elle n'aurait pas voulu que Oona ait ne serait-ce qu'une once d'inquiétude pour elle. Alors malgré toutes ces excuses qu'elle voulait lui faire, elle garda le silence. Elle garda le silence et l'observa s'enfoncer dans les méandres de la folie qui la caractérisait tant. Cette fille était beaucoup trop sentimentale et sensible pour un monde aussi dangereux. Même avant l'apocalypse. Elle aurai aimé, d'ailleurs, rencontrer Oona avant tout ce bordel. Elle n'était pas certaine qu'elles seraient devenues ne serait-ce que des amies, parce qu'elle était trop occupée à gérer leur survie avec Immy et à elle-même, mais ça aurait pu introduire un bon gros rayon de soleil dans sa vie.

En attendant Oona était en train de péter un plomb et Meryl ne savait que trop bien comment ça risquait de finir si elle ne la rassurait pas tout de suite. Tant pis. Elle prenait le risque. Elle la regarda dire des conneries sans émettre le moindre son, la regardant même se tailler une veine sans bouger. Oh elle n'allait pas se tuer avec ça, elle passait à côté de la veine principale de toute façon. Les yeux bleus de Meryl suivirent la trajectoire du sang qui coulait le long de la main de la brune pour venir s'écraser sur le sol, avant de cligner. Pendant une seconde, elle s'était demandé si Oona n'avait pas raison. Si c'était pas stupide de se battre puisque tout le monde était déjà mort. Elle comprenait le geste de la jeune femme en face d'elle, elle voulait se sentir vivante, rien de plus. Quoi de plus vivant que du sang ? Ouais... C'était vraiment difficile. Mais Meryl était bonne actrice, elle avait appris à gérer toute situation avant que les hommes se bouffent entre eux, à faire croire n'importe quoi à n'importe qui, et ce talent ne s'était pas envolé avec la fin du monde. Elle releva les yeux vers Oona, percevant parfaitement cet appel à l'aide, ce salut qu'elle recherchait. Et elle le rejeta. Froidement. Purement. Simplement. "Tu devrais dormir. C'est de la fatigue que tu ressens, et elle te fait agir comme une gosse capricieuse. Bonne nuit." Elle s'allongea sur sa paillasse, sur le côté, pour ne pas voir Oona. Elle se sentait mal... D'être aussi méchante avec. Mais c'était pour son bien. Si Oona en venait à détester Meryl, elle l'oublierait et ne se poserait plus de question sur elle à l'avenir.

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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptyJeu 3 Nov - 15:15

C'était fini, peut-être cela n'avait jamais commencé, un mensonge savamment orchestrer, je m'étais toujours laissé guider par mes ressentis, mes émotions, mes pulsions, je ne me liais pas véritablement aux gens. Mais je sentais une connexion avec Meryl, une connexion qu'elle envoyait encore une fois se faire voir avec ses paroles, même sa souffrance ne lui importait pas, ce n'était pas un caprice d'enfant. C'était un cadeau, le fait que je ne lui enfonçais pas ma lame dans sa gorge et la vidait comme un poisson, mais elle s'en fichait, elle ne voulait pas savoir, c'était un caprice d'enfant. Un caprice, je n'étais pas un enfant, oh je connaissais trop bien cette phrase faite pour me diminuer, me rabaisser, me voler le pouvoir au profit d'un être supérieur. Mon père me le disait, ma mère me le disait, ma famille me brimait, encore et encore, toujours comme si je n'étais rien !

La blonde pensait pouvoir venir dans ma vie, me duper, profiter de moi, me jeter comme si je n’étais rien, puis enfoncer profondément le couteau dans ma plaie, le remuant toujours plus. Elle était ici, à peine plus loin, le sang coulait de mon bras vers le sol, il était magnifique, une blessure superficielle, mais revigorant. Ma compagne était couchée juste à mes côtés, je pouvais le faire si je le voulais, ce serait facile, peut-être pas, mais elle était clairement en état de faiblesse. Elle était aussi arrogante que cela, se mettre dans un état aussi vulnérable car elle pensait que je ne lui ferais pas de mal, malgré tout ce qu’elle m’avait fait. J’étais sa fidèle Oona, celle qui avait toujours une place pour elle dans sa tente, que ce soit pour le réconfort de la chair ou tout simplement se coller l’une contre l’autre.

Celle qui avait une cigarette, de l'alcool pour elle, si elle m'avait travaillé assez longtemps, j'aurais même pu faire une foutue balades à cheval sous le soleil couchant pour elle ! J'aurais pu la poignarder, mais j'étais désormais moi aussi couché sur ma paillasse, ne pouvant m'empêcher de regarder Meryl allonger non loin, c'était plus difficile que je le pensais. La revoir avait réveillé toutes ces choses en moi, les gens ne le savent généralement pas, mais des Miller, je suis la plus sentimentale, la plus passionnée, une psychopathe fleur bleue à ses heures perdues. J'observais sa chevelure blonde, j'étais une imbécile, une part de moi voulait que ce en soit pas vrai, pourquoi avais-je ressenti le besoin de jouer l'héroïne et partir à la poursuite de ce foutu voleur ? Pour l'amusement, pour me sentir en vie, remplie d'adrénaline, regardez où cela m'avait amené.

-Bonne nuit…

C’est après un soupire que je me levais, prenant ce que je pouvais de ma paillasse et redescendais en bas, la posant près de mon cheval, je me fichais du froid. Je ne voulais pas être aux côtés de cette femme pour le moment…

-Au moins comme ça tu voleras pas mon putain de cheval…

J’étais en colère, mais la chose la plus perceptible dans ma voix et mes expressions étaient surtout la déception la tristesse

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MessageSujet: Re: Mistral perdant • Oona Miller   Mistral perdant • Oona Miller EmptySam 5 Nov - 0:30


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« A marcher sous la pluie cinq minutes avec toi... »
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Oona avait beau râler, grogner, la provoquer, agir comme une adolescente en pleine crise existentielle, Meryl savait pertinemment que la brune ne lui ferait strictement rien. Elle lui avait donc tourné le dos sans aucune crainte, fermant même les yeux pour signaler qu'elle ne voulait plus parler. Et d'ailleurs le silence se fit. Pendant quelques minutes... Avant que l'impétueuse Oona ne se lève, prise d'un soudain élan de colère, et descende en emportant sa paillasse. Meryl avait naturellement ouvert les yeux en l'entendant bougé, et elle avait tourné la tête pour voir ce qui se passait. La Miller était descendue et continuait de pester toute seule, râlant quelque chose comme quoi Meryl aurait pu lui voler son cheval. Malgré toute la bonne volonté du monde et le tragique de la situation, un sourire étira les lèvres de Meryl qui tourna de nouveau la tête pour masquer un rire très discret. Oona était adorable, surtout lorsqu'elle boudait. Dommage qu'il ressorte de sa voix autant de désespoir et de tristesse. Au final, elle avait sûrement besoin d'entendre une seule chose... Une chose que Meryl ne dirait pas. Par contre elle pouvait l'écrire. C'était difficile mais Oona lui en voulait tellement maintenant, au moins Meryl était certaine qu'elle ne viendrait pas s'inquiéter pour elle. Elle ne voulait plus d'elle à ses côtés, ou même dans son champ de vision, donc il n'y avait plus à continuer ce petit jeu. Meryl ferma de nouveau les yeux et s'endormi près aussitôt, rassurée par la présence de son ex-amie en bas.

Un sommeil agité, comme presque tous. C'était la culpabilité qui la rongeait. "Ben vas y, dégage !" Elle s'en souvenait encore parfaitement. C'était ses derniers mots pour sa petite soeur avec qui elle venait de se disputer. Mais Immy revenait toujours, comment aurait-elle pu deviner que cette fois elle l'abandonnerait ? Après tout ce qu'elle avait fais pour elle, tout ce qu'elle lui avait donné, tous les sacrifices qu'elle avait dû faire... Et pourtant elle culpabilisait. Elle savait que sa petite soeur était encore vivante, mais où ? Avec qui ? Dans quelles conditions ? Et ça hantait ses rêves. Elle ne dormait presque plus les nuits, ses pensées revenant encore et toujours sur le visage juvénile de celle qu'elle considérait comme son petit bébé. A quelques années près, elle aurait pu être sa fille... Meryl se réveilla en sursaut. Son coeur battait la chamade et elle avait les larmes aux yeux. Elle se mit assise sur sa paillasse, prenant son visage entre ses mains pour étouffer un sanglot. Non, elle devait se reprendre. Elle passa rapidement ses mains sur son visage, ravalant ses larmes, puis sembla se souvenirs de la personne qui était en bas. Elle se pencha pour vérifier et pu constater qu'Oona dormait profondément. Non... Non, ça ne pouvait pas se passer comme avec Immy. Oona devait savoir que Meryl tenait à elle. La blonde sortit du papier et un crayon de son sac et griffonna quelques mots.

"Ma douce Oona.

Je t'ai menti. Je t'ai menti lorsque j'étais dans le camp, mais je t'ai menti hier soir également. Tu vaux beaucoup à mon coeur, et quand je t'ai quitté la première fois, j'ai ressenti une réelle difficulté à ne pas me retourner. Je poursuis un fantôme depuis plus d'un an maintenant et être à tes côtés m'a presque arraché à cette course qui n'a aucune sens. Pour la première fois en six ans de calvaire, je me suis sentie bien, et je ne t'en remercierai jamais assez. Mais ce fantôme que je traque... Je ne pourrais pas profiter d'un quelconque bonheur tant que je n'aurais pas mis la main dessus.

Je te demande de ne pas me pardonner. Tout ça, ce n'est pas une excuse pour le mal que je t'ai fais. Mais j'ai déjà fais l'erreur d'un premier adieu que je regrette, à qui je donnerais tout pour l'effacer, et je ne veux pas recommencer ça avec toi. Je suis désolée. Pour tout ce que je t'ai fais. Je voudrais que tu continues de me haïr, que tu ne t'inquiètes pas ni ne pense à moi. Parce que si je sais que quelqu'un, dans ce monde, m'aime et m'attend, ma culpabilité n'en sera que plus grande.

Ce mot est purement égoïste, parce que je me sens mieux à l'idée de te dire la vérité. J'aurais voulu rester sur notre discussion d'hier soir et te laisser me haïr, mais les cauchemars qui me hantent m'ont fait changer d'avis. Je ne veux pas que tu me pardonnes, je veux simplement que tu saches que tu vaux plus que ce que tu penses. Tu es vivante Oona, bien vivante. Tu es un rayon de soleil et j'aurais adoré te connaître avant tout ça. Ma vie en aurait été plus simple.

Tu vas me manquer. Prends soin de toi.

Meryl."


C'est fou ça, comment les larmes peuvent monter aussi rapidement. Deux fois dans la même journée, en moins d'une heure, ça commençait à faire beaucoup. Meryl essuya ses yeux et plia la feuille de sorte à en faire un origami en forme de coeur. Elle prit ses affaires et descendit en silence. Elle était belle... Elle semblait sereine dans son sommeil. Elle approcha d'Oona, s'accroupit et lui glissa le coeur dans la main. Ses yeux bleus s'attardèrent sur le visage paisible en face d'elle. "Au revoir, Oona..." murmura-t-elle. Elle se pencha pour déposer un bref et doux baiser sur sa tempe, puis se redressa. Il était temps de partir. Elle était sur le point de s'effondrer de tristesse et si elle se retournait, ça allait arriver. Alors elle quitta la grande et referma la porte derrière elle, la bloquant solidement. Le but n'était pas de bloquer Oona à l'intérieur, elle n'aurait aucun mal à trouver une autre sortie de toute façon. Le but était que rien ne vienne troubler son repos. Elle le méritait amplement. Dehors, le soleil brillait sur l'herbe encore trempée de l'orage de la veille. Aucun rôdeur aux alentours. La petite blonde se remit en route, prête à vendre corps et âme pour retrouver le fantôme qu'elle traquait : Immy.

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