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 final warning (oomy)

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MessageSujet: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyLun 10 Oct - 20:46

final warning + oomy
Good morning gorgeous, I drove your truck in the lake last night. Hope she was worth it. Don't worry, I slept just fine. You keep throwing punches but you won't win this fight, You're just fucking yourself when you don't read the signs. I'm going to the kitchen, coming back with a knife, Cause I've had enough this time... This is your final warning. There's a dark cloud overhead. This is your final warning. Just remember what I said.

Because someone's gonna get hurt, yeah someone's gonna get hurt,
and it's not gonna be me.
Elle revenait à peine, avait promené son gun toute l'après-midi et une bonne partie de la soirée, quand on l'avait sauvagement plaquée contre un des murs crasseux du Mall. Sa première réaction avait été de repousser aussi fort qu'elle le pouvait l'intrus, avant de ne finalement se fairi écraser la cage thoracique contre les parpaings à nu. La force de l'assaillant était de toutes manières bientôt épuisée, et il laissait son corps courbaturé s'affaisser contre celui d'Immy. Son souffle chaud et fétide caressait la nuque de la jeune blonde. Il puait la transpiration. Quelques sillons de sang parcouraient son crâne rasé. "Ethan a été buté," son poing avait frappé le mur, "et c'est de ta faute, Reid." Il s'était détaché de quelques centimètres, avait regardé la coupable dans les yeux puis avait laissé son regard lécher chaque once du visage juvénile. "J'vais faire payer ta copine de crimson de merde, mais ça sera rien à côté du carnage que j'ferai de toi, j'te préviens p'tite bâtarde." Sa main avait glissé sur sa gorge, l'avait serrée juste assez pour obtenir de la jeune femme toute l'attention. Son pouce avait pressé sa peau, palpé son pouls. "Ce sera long, t'as pas idée." Il avait fait passé sa langue sur sa lèvre supérieure, essuyant une énième coulure vermeille. Et Bennett était parti.

Du coup la nuit était déjà bien tombée, mais Immy ne pouvait pas dormir. Naturellement, puisqu'elle n'était pas stupide, elle gardait un œil ouvert sur le plafond qui menaçait toujours de s'abattre sur son front. Les secondes s'égrainaient, puis les minutes, puis les heures. Elle aurait dû éclater le crâne de cet abruti. Elle aurait dû lui faire ravaler ses mots et quelques dents. Elle aurait dû lui arracher la langue et la donner en pâture aux rôdeurs de l'étage inférieur. Comme elle aurait dû presser la gâchette, ce soir où elle avait rencontré Oona Miller. Une toute petite pression : Ethan ne serait pas mort, Bennett ne se serait pas mis en tête de la bouffer toute crue, elle pourrait dormir tranquille entre ses deux pouilleux préférés. Mais elle n'avait pas tiré. Pas parce qu'elle en était incapable, pas parce que la brune aurait été sa première, mais parce qu'elle n'avait pas voulu le faire : et ça, d'abord c'était très stupide, mais ça la maintenait peut-être plus éveillée que la promesse sanglante et salée de ce sale skin de Bennett.

Et le temps passait. Jusqu'à ce qu'Immy ne le rattrape, ne se lève de ses couvertures tâchées et n'extirpe de sous son oreiller de fortune le corps glacé de sa nouvelle arme. Elle était imposante et plutôt lourde. Elle ne rentrait pas dans l'élastique de sa culotte comme le canon de son M1911 pouvait le faire, alors Immy la calait sous sa tête pour dormir. A terme il lui déformerait peut-être le crâne, mais c'était la seule façon qu'elle avait trouvé pour se sentir en sécurité. Donc. Elle s'était levée, avait glissé la sangle de l'arme sur son épaule, attrapé son maigre sac à dos et tout ce qu'elle possédait en fait, parce que tout entrait dedans, avait quitté le mall et s'était dirigée vers la propriété des Rhodes. (Elle aurait pu aller trouver ce salopard de Bennett, mais Immy se figurait qu'elle s'occuperait de son cas plus tard. Il avait besoin de repos avant de ne se faire gifler par le destin.) Evidemment, elle n'en avait rien à foutre des Rhodes. C'avait déjà été mis au clair. Les crimsons en général n'étaient pas ses affaires, seulement celles des jackals... Mais Oona Miller, parce que ça ne pouvait avoir été qu'elle, Oona Miller était la sienne. Plus qu'un vrai intérêt à ses yeux, elle était le tir qu'elle avait manqué. Sa bêtise, sa petite conne illuminée. Elle réveillait en elle quelque chose que le monde avait toujours essayé de faire taire. Des desseins que mêmes les jackals n'avaient su nourrir. Et comme elle avait réveillé en la jeune blonde ce goût pour la destruction, il était en quelques sortes de son devoir de la détruire.

C'était en effet tout l'intérêt de l'expédition.

Dans le brouillard et l'atmosphère glaciale du petit matin, car le soleil à tout instant aurait percé l'horizon, Immy arrivait à la lisière du territoire des cavaliers et se planquait dans l'un des fossés qui entourait les pâturages. Ses doigts engourdis bien serrés autour de son arme, elle cherchait déjà des yeux la haute silhouette d'un crimson. Si possible Miller, sinon... Sinon elle aviserait, quitte à s'attirer des ennuis.

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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyLun 10 Oct - 23:14

Déception, c'était le mot qui pendant à mes lèvres, qui se promenait innocemment dans mon esprit depuis quelques temps, la vie était devenue ennuyante, plus que d'habitude. C'était le prix pour avoir approché de trop près le jardin d'Eden et d'en être partit, tout paraissait fade par rapport à cette petite emmerdeuse. J'avais adoré chaque seconde de notre rencontre, le frisson de notre étreinte, le plaisir de son corps, mais elle m'avait quitté, elle m'avait volé et quitté. Mon arme est une chose vraiment personnelle pour moi, mais elle m'avait mordu, cracher au visage, voler et même scarifier, pourtant je ressentais encore de l'excitation en y pensant. J'y pensais alors que je regardais les étoiles le soir, que je mangeais mon repas, que je décompressais avec une quelconque femme dans sa tente, elle était partout. Oh elle m'obsédait avec sa chevelure blonde, ses traits de gamine mais sa grande gueule, elle m'avait fait des choses que beaucoup de gens auraient réprouvées, mais je ne suis pas normal.

Je l'avais cherché, me défoulant sur ceux qui osaient troubler ma tranquillité, je la désirais juste pour moi et elle ne me fuirait pas éternellement car même le sang et les animaux sauvages n'étaient pas assez. J'étais marquée, envoûter par son charme, attirer par sa flamme comme un papillon de nuit, j'allais brûler, nous allions brûler dans un feu spectaculaire, il me suffisait d'attendre. Elle l'avait également senti et si je ne la retrouvais pas, ce serait elle qui le ferait, bientôt se faire face serait la réalité, je me demandais comment finirait une telle rencontre. J'espérais qu'il y aurait du sang, peut-être de la mort, c'est ce que nous aimions et si pour atteindre ce nirvana, il nous fallait nous consumer entièrement, c'est ce qui arriverait. Comme chaque main je m'équipais de ma lame, de mon nouveau pistolet et je chevauchais mon destrier.

Comme chaque matin je profitais de la fraîcheur, patrouillant dans mon royaume, comme chaque matin je ne faisais plus véritablement attention à ces pensées sur ma flamme. Elle était là dans mon esprit, mais je devais effectuer mon travail en toute conscience des choses, rêvé encore et encore des choses que je lui ferais n’étaient pas productifs. Cela même si je sentais de temps à autre ma main se resserrer sur ma lame, la caressant comme je l’avais fait lors de cette fameuse soirée. J’avais pensé à ce que je lui ferais lorsque nous serions enfin réunie, tellement de possibilités s’offraient à nous, peut-être encore une fois elle s’imposerait sur l’échiquier. Peut-être que cette fois ce serait moi qui graverait un poème dans sa chaire, je pouvais de toute façon me faire la main sur ce puant non loin.  Avec de la chance, plusieurs s’étaient infiltrer du côté des pâturages, ceci aurait au moins le mérite de m’occuper quelques temps.

Il n’était pas une menace, néanmoins je n’arrivais pas à quitter des yeux ce pitoyable mort vivant, il ne bougeait pas comme ils le faisaient habituellement, avait-il remarqué quelque chose ?
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyMar 11 Oct - 0:58

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Good morning gorgeous, I drove your truck in the lake last night. Hope she was worth it. Don't worry, I slept just fine. You keep throwing punches but you won't win this fight, You're just fucking yourself when you don't read the signs. I'm going to the kitchen, coming back with a knife, Cause I've had enough this time... This is your final warning. There's a dark cloud overhead. This is your final warning. Just remember what I said.

Because someone's gonna get hurt, yeah someone's gonna get hurt,
and it's not gonna be me.
Tic, tac. On n'entendait vraiment que le bruit du vent dans les feuilles qui viraient déjà à l'orangé. Pas de doute cette fois : l'hiver arrivait, et il arrivait à grands pas. D'ailleurs Immy commençait sérieusement à se les cailler, le nez planqué dans son buisson... Ses dents claquaient, et tout son corps se tendait vers le moindre rayon de soleil. Elle devait le discipliner à l'extrême, ses dents plantées dans sa lèvre gercée. Sa petite veste ne faisait plus l'affaire ; il faudrait bientôt qu'elle s'en trouve une nouvelle, plus grande, plus chaude. Et, puisqu'elle en était à faire une liste des choses auxquelles elle devrait bientôt remédier, il vînt également à Immy, dans un de ces éclairs de lucidité assez rares dans leur intensité, qu'elle devait (mais vraiment) arrêter de tenter le diable.

Mais en même temps, le diable semblait assez con, ou du moins peu réveillé ce matin-là. Deux patrouilleurs à cheval lui étaient passés devant sans la remarquer. Ou alors ils l'avaient fait, et n'avaient pas jugé le danger assez grand pour intervenir. Une tête dans les buissons, si loin de toute civilisation, à la toute frontière d'un territoire sur-protégé, qu'est-ce que ça pouvait bien leur foutre après tout ? Et si c'était juste un rôdeur qui s'était coincé la patte dans un terrier ? Et si c'était juste une gamine, morte de faim, morte de froid ? On s'en branle dans les deux cas, ces enfoirés avaient dû se dire avant de ne tracer leur chemin. Ça avait assez bien arrangé la blondinette, même si l'ennui commençait sérieusement à la ronger et que le manque d'adrénaline se faisait subtilement ressentir. Quand la troisième silhouette s'approcha, le bruit distinct des sabots frôlant l'herbe l'annonçant, elle pria pour que ce ne soit pas un énième dégonflé sur un grand poney, mais bien quelqu'un d'intéressant. Ou quelqu'un qui sache saigner, à défaut...

Immy poussa un petit soupir, relevant tout juste les yeux de l'arme qu'elle avait posée à ses côtés (ses doigts avaient faibli, et surtout ils étaient si sensibilisés par le froid qu'ils ne tenaient plus rien) pour les poser sur la silhouette. Et froncer les sourcils. Et plisser les yeux. Non seulement on l'avait remarquée, mais en plus l'allure du cavalier lui rappelait vaguement celle de ses souvenirs... "Merde," marmonna-t-elle tandis qu'une chaleur illusoire la gagnait. Pas le genre qui lui ferait réchapper à une grippe assurée, quelque chose de plus subtil que ça. Bien malgré la chacal en elle, un semblant de sourire étira les lèvres pâles d'Immy Reid.

Bientôt elle attrapait la sangle de l'arme, la jetait sur son épaule en grimaçant. Chaque mouvement la tiraillait plus que le précédent. Elle se redressait, dépassant tout juste d'une tête sa cachette. A cette distance, elles ne pouvaient encore aisément se dévisager, mais au moins pouvaient-elle se deviner. Immy avait quelques peu changé. Ses cheveux étaient plus clairs, presque peignés. Son visage aussi, semblait plus lumineux. (Enfin, l'ombre du coup qu'on lui avait mis plus tôt était toujours gravement présente. Une chance qu'elle n'en ait pas eu le nez cassé, en fait,  mais s'en tirait juste avec une sale écorchure et une douleur insupportable.) Quelques flaques d'eau et un peu de cendre l'avaient débarbouillée, la veille - ou le jour d'avant, ou le jour encore avant, peu importait, vraiment, mais ses vêtements restaient invariablement les mêmes. Ce devait être assez pour qu'Oona la reconnaisse, et ne tire pas à distance. De toutes façons, Immy le savait, ça n'était pas franchement son genre...

Son sourire s'élargit alors qu'elle faisait un pas de côté, s'apprêtant à contourner le buisson, à gagner du terrain. C'était encore elle qui s'invitait là où elle n'avait pas lieu d'être, elle qui s'imposait. Elle caressait le métal gelé de la machine à boom qu'elle avait volé à la cavalière, comme pour lui souffler qu'elle aurait bientôt besoin d'elle, ne serait-ce que pour la forme, pour faire flipper, pour menacer. Pour la mise en scène. "Oona Miller. La vaincue. Ma vaincue," lança Immy dans un élan de théâtralité, hautaine comme pas possible, arrogante comme pas deux et ayant bien sûr le soucis de se faire entendre tandis qu'elle faisait le premier pas de sa conquête militaire.

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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyMar 11 Oct - 16:44

Un petit sourire éclairait mon visage dans cette froide matinée, la providence avait enfin décidé de montrer le bout de son nez, je pouvais le sentir, voir ce que j'attendais. Oh elle avait changé, la saleté de son corps avait été lavé, mais son être restait sale, sale comme à la première nuit de notre rencontre, comme un ange déchue. Elle s'approchait de moi, fière, sans l'ombre d'un doute apparent, je la laissais marcher vers moi, l'observant de loin, étudiant ses mouvements tandis que je me préparais à la confrontation. J'aurais pu marcher, descendre de mon destrier, mais à quoi bon ? Je profitais de ma supériorité évidente, surtout que je pouvais deviner qu'une telle chose n'allait pas rester innocente sur l'esprit de ma compagne, j'aimais la provoquer, elle méritait de l'inconfort après notre dernière rencontre. C'est tout en patience que je la laissais affirmer haut et fort sa domination sur moi.

Mon sourire s’agrandissait alors que je levais mon regard vers le ciel quelques instants, relâchant un léger soupire qui très vite se transformait en rire.

-Toujours aussi grande gueule à ce que je vois Immy, heureuse de voir que depuis la dernière fois tu n’as pas perdu ton cran, accessoirement tu as aussi pris une douche, bonne idée.

Mon sourire s'était néanmoins amoindri après avoir fait une inspection plus rigoureuse de son corps, je pouvais la voir, mon arme, je n'appréciais le fait qu'elle me l'ait volé. J'aimais le reste, mais ce pistolet avait une valeur sentimentale pour moi, je préférais le voir dans mes mains que dans les siennes, c'est donc avec lenteur que je relevais mon bras. Je la pointais avec mon arme, son corps était joli, il ne méritait pas de se prendre une balle, mais tout pouvait arriver avec ma chère Immy. J'avais attendu quelques secondes avant de prendre la parole d'un ton un peu moins enthousiaste, cette fois je ne rigolais pas.

-Tu sais, tu m’as fait mal , tu as brisé mon petit cœur, tu es bien cruelle, mais je te pardonne, lâche mon arme et sois une bonne fille.

Je lui faisais une petite moue triste, à vrai dire cette rencontre ressemblait en beaucoup de points à notre premier rendez-vous, humiliation, provocation, je voulais voir sa flamme. Je voulais que la folie nous engloutisse toutes deux dans ses indécents délices, que le sang coule et nos cris emplissent l’air comme une si douce mélodie.

-Je dois avouer que j’ai un peu douté de ton retour, mais il faut croire que par une si froide matinée, tu as besoin que je te réchauffe, je le ferais avec plaisir chérie.

Il était là, mon sourire malicieux, mais également lubrique, mon esprit était plein de pensées impures de toutes sortes en ce moment, le clin d’œil que je faisais à ma belle était sans équivoque. Cette matinée s’annonçait prometteuse, je le savais, je pouvais sentir qu'elle se disait exactement la même chose que moi, la question était, quand allait-elle essayer de me poignarder ?
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyMar 11 Oct - 21:50

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Good morning gorgeous, I drove your truck in the lake last night. Hope she was worth it. Don't worry, I slept just fine. You keep throwing punches but you won't win this fight, You're just fucking yourself when you don't read the signs. I'm going to the kitchen, coming back with a knife, Cause I've had enough this time... This is your final warning. There's a dark cloud overhead. This is your final warning. Just remember what I said.

Because someone's gonna get hurt, yeah someone's gonna get hurt,
and it's not gonna be me.
Immy semblait attendre que la brune ne descende de son cheval, mais ses désirs n'étaient pas comblés tout de suite, et ne le seraient vraisemblablement pas de si tôt, à l'air têtu qui s'imprimait sur le visage de la cavalière. Oona. Qu'il était bon de la retrouver. S'aventurer à nouveau sur ce terrain de rivalités. L'excitation dévorait déjà Immy, les joues rougies par le froid, étirées par un sourire profond. Et le rire de cette sanglante crimson, comme elle s'était elle-même définie, ne faisait que creuser un peu plus cette expression... Presque euphorique, Immy voulait rire avec elle - mais ce qu'avança la téméraire la stoppa dans son élan. "Toujours aussi grande gueule à ce que je vois Immy, heureuse de voir que depuis la dernière fois tu n’as pas perdu ton cran, accessoirement tu as aussi pris une douche, bonne idée." Ses lèvres se pincèrent subtilement, même s'il ne suffisait pas de ça pour effacer toute satisfaction du visage d'Immy. Oh, et puis... Si elle voulait jouer, elles allaient jouer. C'était tout l'intérêt de cette rencontre de toutes manières. Mais Oona devait rester sur ses gardes. Un renversement de pouvoir était si vite arrivé.

Surtout avec Immy. Surtout Immy lorsqu'elle était avec Oona. Elle ne s'était jamais sentie pousser des ailes, sinon en la présence de la jeune femme. Et ça n'avait pas duré longtemps, mais le souvenir était si bien ancré dans sa mémoire qu'il prenait des proportions incroyables. Cette sensation, cette impression de vie ou de mort sur quelqu'un d'autre, et ce plaisir malsain à rabaisser plus gros et plus méchant qu'elle... Elle avait fait naître en elle l'étincelle qui elle-même donnerait naissance à un brasier. Flamboyant, magnifique, et en dernier lieu fatal. Sans trop le savoir, ou peut-être le savait-elle justement, la crimson soufflait sur ses braises endormies, attisait la flamme. Et Immy lui répondait. Dansait d'impétuosité devant ses yeux. Elle aurait pu s'avancer et lui voler son air, la faire se taire. Mais elle s'en serait brûlé les doigts.

A la demande de sa chère amie, Immy retira lentement la sangle de l'arme de son épaule, comme on retire la bretelle d'une robe. Avec douceur, langueur. Son sourire était toujours présent. Elle ne faisait que jouer celle qui obéit aux ordres. De toutes manières, son M1911 caressait son bas ventre, bien caché sous les couches de vêtements. Oona le connaissait déjà. Mais si elle ne le mentionnait pas, Immy n'allait certainement pas le rendre, lui. "Je suis une bonne fille, tu as vu ?" lui fit-elle en tenant l'arme à quelques dizaines de centimètres du sol. Ses longs cils papillonnaient, avant qu'Immy ne laisse s'échapper un léger ricanement de ses lèvres engourdies... Et qu'à bout de bras elle ne lance l'arme à deux ou trois mètres. Elle tomba dans un bruit plutôt sourd, et Immy se félicita de ne pas avoir déclenché le mécanisme de la machine par mégarde. Oona serait forcée de se déplacer pour la récupérer. Un point pour Immy, la balle au centre.

Le clin d'oeil d'Oona sembla lui donner un peu de courage pour poursuivre, endossant à la perfection ce costume de tortionnaire qu'elle s'était taillée. On n'aurait pas cru qu'il lui siérait si juste.

"J'ai douté revenir," lui avoua Immy en faisant un pas sur le côté, observant les alentours sans se soucier plus que ça de l'arme qui menaçait sa vie. Oona ne tirerait pas. Ou elle tirerait, et Immy lui faisait ce dernier affront en n'en ayant rien à faire, ce sourire plaqué toujours sur les lèvres. Elle passa distraitement une main dans ses cheveux, comme pour rendre compte de leur couleur naturelle. Immy prenait déjà son pied. "Même si je sais ; et tu sais aussi, qu'au fond de toi tu mourrais d'envie que je revienne, et que j't'écrase comme la petite..." Elle tourna la tête vers elle, la penchant légèrement pour mieux dévisager cette amante qu'elle ne connaissait encore que trop peu. Quel regret. "...la petite chienne que tu es. Mais j'en ai rien à foutre, de toi." Et la sentence tombait. Seche, abrupte. Le terrain avait à peine été préparé. La jeune blonde s'avança, le pied déterminé. Bientôt elle tendait le bras et attrapait délicatement le harnais du cheval, caressant du bout des doigts sa joue brûlante. Elle reposa même son front contre l'animal dans un énième effet de style, et releva lentement les yeux vers la cavalière. "Donc... puisqu'on en vient à l'essentiel : qu'est-ce que t'as foutu avec Bennett, sale conne ?"


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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyMer 12 Oct - 1:59

Elle était une bonne fille, je le pouvais le voir, elle suivait mes instructions, oh elle me narguait, se moquer de ma personne, mais elle était sage comme une image. Elle était à la limite de devenir une nuisance pour moi, la limite qui déterminait où s’arrêtait mes frissons et où commençait la moment où je ne voudrais plus l’entendre. Elle excédait à cela, malgré mon arrogance, elle savait comment réveiller toutes ces choses en moi, mon arme était éloigner, je n’irais pas la chercher dans l’immédiat. Je préférais au lieu de ça continuer à écouter ma compagne, elle aimait parler, me rabaisser, jouer avec moi, pensait-elle vraiment avoir tant de pouvoir sur ma personne ? Était-ce que l’esbroufe d’une gamine qui cherchait les limites de notre relation ? Elle ne me contrôlait pas, mais ses mots résonnaient en moi, je mordillais instinctivement mon ancienne plaie à la lèvre, la dominatrice était de retour.

Je pouvais le voir dans son regard, dans son sourire, la dureté de ses morts était enivrante, je voulais prendre ma lame et l’égorger, voir son sang irriguer sa douce peau. Je voulais qu’elle me fasse du mal, qu’elle aime chaque seconde de notre petite torture intime, c’était la limite, cette zone où je ne savais plus si je voulais la tuer ou qu’elle le fasse. Peut-être étais-je sa chienne, obéissante et soumise à ses désirs ou peut-être étais-je enrager, prête à la dévorer toute entière dans une relation violente et passionnelle. Mais elle n’était pas là pour ça, pas ici pour nous, elle préférait parler d’une vermine comme une autre, un certain Bennet, elle venait vraiment parcourir tout ce chemin pour parler de ça ? Je levais un de mes sourcils en entendant ses propos, me permettant même au passage d’hausser les épaules tandis que je répondais à ses propos teinté de tant de grâce.

-Qui ? Je suis vraiment désolée chérie, mais tu vois je garde pas vraiment la liste de ceux que j’ai défoncer, on a dû passer un super moment, mais c’était une histoire d’une fois.

Mon regard s'était soudainement illuminée après quelques secondes de réflexion, je voyais exactement qui était ce parasite, ainsi donc ma chère Immy avait un lien avec lui ? Il est vrai qu'il m'avait dit qu'il la connaissait, mais je n'avais pas eu le temps de lui tirer les vers du nez efficacement à cause de cette légère mésaventure en forêt. A vrai dire je pensais qu'il s'était fait dévorer par un ours des marais ou une connerie dans ce genre, pour le coup cela m'enthousiasmait tellement qu'un nouveau rire sortait de ma bouche. Mes yeux pétillaient d'excitation alors que je me chargeais de raconter à ma compagne le pourquoi du comment tout comme un enfant raconterait comment il a vécu sa dernière aventure.

-Alors je dois te l’avouer, j’ai eu un léger problème pour me souvenir de lui, mais c’était parfait, je veux dire imagine toi, lui et son copain, je pense qu’ils étaient en couple. Non pas qu’ils se faisaient des trucs ou quelque chose, mais je veux seulement croire que l’Amour a su persévérer dans ces froides et mortes terres. Bref ils se baladaient dans les pâturages car c’était des chacals, donc leur objectif était, je sais pas moi, voler, tuer, violer, baiser un cheval, du coup j’ai été obliger moralement d’intervenir. J’ai donc fais ce que j’avais à faire, j’ai tué leur amour naissant avec une lame dans la gorge de chacal un, c’était super, du sang partout, là Bennet a fait son malin. Je l’ai donc tabassé, je lui ai posé des questions, puis je l’ai attaché à mon cheval et l’ait traîné jusqu’à Pedernales Falls, c’était amusant, il est tombé partout, non vraiment c’était super. Donc on était dans cette forêt car quand je lui ai posé ma question il m’avait dit  « Je sais qui est Immy, me tue pas ! Je peux tout te dire ! ». Sauf que version courte, j’ai rencontré une fille, des chiens féroces et monsieur s’est échappé, je pensais qu’il s’était fait becter, mais apparemment non.

Je m'étais arrêtée, un grand sourire ornait mon visage, c'était vraiment une belle histoire, qui en plus m'apportait une information importante, ma compagne était de près ou de loin affiliée aux chacals. C'était étonnant et non étonnant en même temps, cette gamine avait clairement le potentiel pour être une destructrice de monde, techniquement cela voulait dire que je devais l'abattre sur-le-champ. Mais j'avais l'a fâcheuse habitude de ne pas écouter les règles, surtout que désormais j'étais vraiment de bonne humeur, comme un de ces enfants qui découvraient son cadeau à Noël.

-Merde, je raconte tellement bien les histoires ! Sinon et toi ? Tu as fait quoi de ta vie  ces derniers temps ? Tu as beaucoup chacaler ?
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyJeu 13 Oct - 1:23

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Good morning gorgeous, I drove your truck in the lake last night. Hope she was worth it. Don't worry, I slept just fine. You keep throwing punches but you won't win this fight, You're just fucking yourself when you don't read the signs. I'm going to the kitchen, coming back with a knife, Cause I've had enough this time... This is your final warning. There's a dark cloud overhead. This is your final warning. Just remember what I said.

Because someone's gonna get hurt, yeah someone's gonna get hurt,
and it's not gonna be me.
Le pire, c'était que c'était vrai. Ca n'était pas la promesse d'une destruction mutuelle assurée qui l'avait traînée chez les crimsons, pas plus que celle d'une matinée d'ébats obscènes. C'était ce sale con de Bennett. Et Oona ne voyait même pas de qui elle voulait parler... Peut-être aurait-elle dû invoquer la carte qui se prénommait Ethan. Ce fameux dommage collatéral. Immy elle-même ne l'avait jamais vraiment porté dans son coeur. Ils ne se fréquentaient pas plus que Bennett. Ils étaient des... collègues de raid, au mieux, à toujours se foutre de sa gueule et à essayer de la jeter en pâture aux rôdeurs. Il fallait dire, quand elle ne passait pas inaperçu dans sa nouvelle famille, elle n'était pas pour autant appréciée. Ils n'étaient qu'une poignée à la considérer comme un être humain à part entière, et à la traiter comme tel. Mais c'était aussi la particularité des chacals. Les bons sentiments, les bonnes intentions, même entre eux, n'existaient pas.

Immy observa Oona hausser les épaules, elle avec un sourcil arqué, attendant patiemment sa répondre. "Qui ? Je suis vraiment désolée chérie, mais tu vois je garde pas vraiment la liste de ceux que j’ai défoncer, on a dû passer un super moment, mais c’était une histoire d’une fois." Un petit sourire s'imprimait sur les lèvres de la jeune fille téméraire. Elle en avait presque oublié à quel point la voix d'Oona était appréciable. Et ses mots toujours emprunts de cette ironie très malvenue... Son rire déclencha un l'intérêt d'Immy, l'espace de quelques secondes tandis qu'elle triturait le harnais du cheval avec douceur. Elle le caressait avec une certaine tendresse, sans forcément le regarder, son attention concentrée sur la brune. Qui parlait, parlait, n'en finissait plus de parler.

La blonde soupira avec le cheval, retenant tout de même un rire candide. Un peu plus loin de la maîtresse, et plus proche de... Non. "Merde, je raconte tellement bien les histoires ! Sinon et toi ? Tu as fait quoi de ta vie ces derniers temps ? Tu as beaucoup chacalé ?" Non, non. La cadette des soeurs Reid tira doucement sur le harnais, entraînant le cheval qui n'hésita pas beaucoup avant de s'avancer avec elle. "C'est pas trop tes affaires, Oona," répondit la jeune blonde en lui tournant le dos, traînant à la fois la monture et sa cavalière vers le buisson où elle s'était cachée, premier rempart du bosquet en bordure des pâturages. "Mais... je me sens l'âme clémente, alors je vais tout te dire," fit la jeune fille en se retournant juste assez pour décocher un sourire à la jeune brune, comme enjouée. "On a braqué des olympiens qui cueillaient des fleurs pour les foutre dans leurs tresses, c'était à mourir de rire. On a pas eu grand chose mais ils se sont assurément chiés dessus," inventa Immy avec un petit air satisfait. Enfin, c'était quand même le genre des habitants d'Olympia, alors c'était crédible... "Et Bennett, justement, a déboîté la mâchoire d'un rôdeur. C'était super drôle franchement, de le voir essayer de mordre alors qu'il pouvait plus. Il avait la gueule sur le point de se décrocher. J'ai eu pitié, je l'ai tiré. J'suis pas inhumaine non plus, quoi..." Elle inventait encore. C'était à elle que Bennett voulait décrocher la mâchoire. Et c'était pas avec ses mains qu'il comptait le faire. "Donc tu vois, Ethan, Bennett, même s'ils en avaient pas l'air... C'est mes grands potes." Plutôt crever, ouais, que d'être potes avec eux. Elle lâchait le harnais du cheval et glissait sur son côté, ses doigts glacés caressant les flancs de l'animal avant de ne s'approcher de l'étrier d'Oona et de n'en sortir son pied. "Et tu sais ce que je fais, aux gens qui se prennent à mes potes ?" demanda la blonde, ses deux mains serrées autour du mollet de la jeune femme. Elle attendit une seconde, hésitant à rajouter quelque chose, pour finalement tendre vers la crimson son menton. "Hm, tu sais ce que je leur fait ?" répéta-t-elle en la regardant d'en bas.

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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyJeu 13 Oct - 16:12

Je pouvais encore goûter à son arrogance, elle avait développé un goût particulier pour le fait de mal me parler, elle était sûre d’elle, mais elle me sous estimais. Je l’observais silencieusement, mon enthousiasme semblant de résorber petite à petit alors qu’elle m’exposait sa vie, ainsi c’était ça les exploits des chacals ? Braquer des cueilleurs de fleur et jouer à coucou puant ? Un léger reniflement amuser sortait  alors que ma très chère Immy me comptait l’histoire de son amour avec Ethan et Bennet, les deux vermines qui avaient été frappé par mon courroux divin. Mais sa voix résonnait dans mon esprit, se mêlant avec celle de ma tendre amie, de son regard oscillant entre douceur et cruauté dominatrice, j’avais adoré le voir me supplier de lui laisser la vie sauve. Mon petit ange déchue connaissait ce sentiment, celui du pouvoir absolu, pourtant elle venait m’importuner avec ses sois disant amis.

Elle ne comprenait pas, elle n'était pas là pour moi, mais pour une de ces ordures, désormais elle me posait innocemment une question, que préparait cette fille ? A vrai dire cela n'était pas une question importante, j'étais blessée dans ma fierté, c'était supposé être un grand moment entre nous, éclat et brûlant de mille feux. Pourtant elle se contentait de vouloir venger des gens dont je me foutais éperdument, où était sa passion ? Son feu ? Je voulais le voir, le goûter encore une fois, ce véritable élan de puissance émanant d'elle, pas cette déception flagrante, cette contrefaçon elle pouvait aller se faire voir avec son âme clémente ! Je la sentais me toucher, je la voyais prendre ma jambe et la serrer de ses forces, j'étais piégée dans sa toile, quelle pauvre humaine j'étais. Tout du moins c'est ce qu'elle pensait, elle savait que je n'allais pas lui tirer dessus.

-Tu sais quoi ? J’en a rien foutre de ton histoire ma belle, je n’ai pas accepté un second rendez-vous pour t’entendre parler de tes goûts de merde en amitié. Là maintenant, je veux une ballade en amoureuses.

Je ne lui avais pas laissé le temps de réagir, déjà mon sourire s'agrandissait alors que mes mains se resserraient fermement sur les sangles de mon destrier, il n'avait suffi que d'une seconde. Une petite seconde et le cheval partait en trombe, tirant ma compagne avec lui, mon rire résonnait dans les airs tandis que je m'accrochais de toutes mes forces pour ne pas tomber à cause d'Immy. Je ne sais pas exactement combien de temps elle est restée accrocher à ma jambe, mais lorsque je me suis retournée, elle était au sol et mon mollet était griffer, une réaction naturelle. Cette vision était tellement plaisante à voir, celle de ma belle au sol, elle ne s'attendait pas à cela venant de ma part, cela lui apprendrait la notion de respect. C'est tout en prudence que descendais de mon cheval, récupérant mon arme volée au sol avant de revenir vers ma compagne.

-Ton grand pote Ethan a chialé comme une merde alors que je l’égorgeais comme une truie, je crois même qu’il s’est chié dessus le con, en tous cas c’était le pied de sentir son sang sur mes mains. Bennet était un peu plus digne, ça ne l’a pas empêché de me supplier pour sa vie alors que je le traînais comme la merde qu’il était sur le sol avec mon cheval.

Je lui faisais une bouille triste et compatissante à la fois alors que je pointais désormais mon pistolet sur elle, l’enthousiasme pouvait se voir sur mon visage, j’aimais tellement la voir souffrir.

-Merde, je suis tellement désolée Immy, dis-moi, qu’est-ce que tu leur fait à ceux qui s’en prennent à tes potes ?
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyJeu 13 Oct - 23:41

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Good morning gorgeous, I drove your truck in the lake last night. Hope she was worth it. Don't worry, I slept just fine. You keep throwing punches but you won't win this fight, You're just fucking yourself when you don't read the signs. I'm going to the kitchen, coming back with a knife, Cause I've had enough this time... This is your final warning. There's a dark cloud overhead. This is your final warning. Just remember what I said.

Because someone's gonna get hurt, yeah someone's gonna get hurt,
and it's not gonna be me.
Bruit de vinyle rayé. Arrêt sur image. Gros plan. Oui, c'est moi, Immy Reid. Et ce que vous voyez sur mon visage, c'est de la boue, ou au moins j'espère que c'en est. La tarée là-bas ? Une crimson. Je hais les crimson. J'ai passé les dernières semaines à dire le contraire, mais cette fois, c'est bon, je suis fixée : je hais les crimson. Et surtout je hais Oona Miller, se dit Immy dans sa tête quand elle mord la poussière. Ça non, elle ne l'avait pas vu venir. Se faire traîner sur quelques mètres, accrochée à la botte de cette raclure ? Y'avait de quoi en rire comme de quoi en rougir de honte. Quand elle se redressait sur un coude et essuyait du revers de la manche la boue qui maculait sa joue comme son arcade sourcilière, la blondinette se faisait promettre d'annihiler cette enculée de cow-boy wannabe. Et elle se rendait compte que coincer son flingue dans l'élastique de ses sous-vêtements pouvait faire vachement mal quand on se ramassait sur le ventre...

En grimaçant, et sans comprendre réellement ce qui venait de lui arriver, Immy observait Oona récupérer son arme et se rapprocher, son air victorieux sur le visage. La blonde se contenta de serrer les dents. Et de rester au sol. L'amertume et la colère mélangée la réchauffaient bien mieux qu'Oona ne pourrait jamais le faire. La façon dont elle parlait de ces culs terreux d'Ethan et Bennett la faisait néanmoins sourire de l'intérieur. Alors il avait chialé ? On n'en aurait pas attendu moins de lui, en même temps. Une mise à mort, ça génère toujours de l'émotion... Chez la victime ou chez le bourreau, peu importe. Et Bennett, qui n'avait jamais été grandement apprécié, même au lycée où il avait appris à se faire respecter en tapant sur plus petit que lui ou dans l'entreprise de son père où il fliquait tout le monde sans exception, avait dû être pas mal chamboulé de la nouvelle. Ethan était son plus fidèle suiveur. De là à dire, néanmoins, qu'ils s'aimaient... Enfin, bref, là n'était pas la question.

Il était amusant, tout de même, de voir à quel point Immy avait su s'accoutumer au caractère d'Oona. Elles se connaissaient à peine et regorgeaient toutes deux de secrets inconnus de l'autre, et pourtant. Elles étaient sûrement bien pires que ce qu'elles avaient pu laisser entendre, et pourtant. L'arme qu'on lui braquait dessus n'effrayait pas Immy. Le ton d'Oona n'effrayait pas Immy. Elle se sentait étrangement en sécurité avec la crimson. "J'ai pas de potes, Oona. T'as été vachement naïve de me croire sur le coup," commença calmement Immy. "J'en ai rien à foutre que tu t'amuses avec eux. Mais tu aurais dû finir Bennett. Maintenant avec tes conneries je vais devoir m'en charger et j'aurais préféré ne pas me salir les mains avec sa merde à lui." Sa voix était si posée, presque las, qu'on n'en soupçonnait pas le stock de dynamite qu'elle avait sous la peau. Elle même l'oubliait en fait. Quand on est si disposée à exploser, on ne tend pas la main vers une armée chargée. Elle désignait le canon de l'index, un sourcil arqué. "Range-moi ça, tu veux ?" lui proposa Immy en détournant déjà le regard, indifférente à son sort tandis qu'elle se frottait les mains et s'appuyait sur son genou pour se relever enfin. Une petite voix lui disait que ça ne servait à rien, de se relever, puisqu'elles finiraient bien assez vite à se rouler dans l'herbe. "Alors tu me cherchais..." susurra la petite blonde avec un sourire amusé. "Je te manquais tant que ça Miller ?" Encore, elle tendait la main vers le danger, s'apprêtant à effleurer les lèvres de son amante.

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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyLun 17 Oct - 22:54

Je ne savais pas exactement quelle était l’émotion que me caractérisait le plus en ce moment, le plaisir d’avoir joué un tel tour à ma chère Immy. Ou bien l’envie de lui donner un coup de crosse pour la forme, j’étais toujours un peu en colère contre elle, ceci ne s’arrangeait pas en voyant la suite de notre rendez-vous. Immy était au sol, boueuse et humiliée, pourtant elle se permettait encore de l’ouvrir, cela forçait l’admiration, elle était une véritable lionne, c’est là que j’apprenais le plus intéressant. Enfin c’était plutôt un effet de style, savoir la nature du lien entre chacal, chacal deux et ma compagne ne m’importait pas véritablement, mon épisode coléreux était plus là pour l’énerver qu’autre chose. Donc les chacals et elle n’étaient pas amis, il était également possible qu’elle ne me dise ça que pour garder la face, il est vrai que j’avais du mal à cerner cette petite vicieuse.

C’était à cause de notre connexion, notre lien si spécial, elle savait comment l’abuser, me duper dans ses jeux, le pire était que j’aimais ça, cette sensation d’être à un tel point sienne. Je n’avais pas pu m’empêcher de relâcher un petit reniflement amuser tandis que je voyais la gamine se relever, elle était mignonne comme ça, toute sale pour moi. J’avais envie de fondre sur elle et d’à nouveau la jeter au sol, mais je laissais faire, ne me contentant que de lui adresser un regard qui montrait la crédibilité que je lui donnais. Non je n’allais pas ranger le pistolet, il allait rester très sagement là où il est, c’est-à-dire pointer sur ma très chère Immy, prêt à lui exploser la boite crânienne s’il le fallait. Bien qu’il y avait plus de chance que je la touche dans les poumons, la voir se vider de son sang tandis que ses organes respiratoires se remplissaient de liquide carmin était une possibilité également appréciable.

Pourtant je la laissais finalement faire, je lui permettais silencieusement de m'approcher, baissant au fur et à mesure mon arme alors qu'elle venait à moi, me perdant dans son sourire. J'affichais rapidement une réplique du sourire de ma compagne, plongeant mon regard dans le sien, c'était bon, pur, à nous, ses mots résonnaient comme une dernière provocation à mon encontre. Ses murmures étaient une invitation au jeu, elle tendait sa main vers moi, elle m'invitait dans son jeu, je me laissais faire dans un premier temps, la laissant explorer mes lèvres du bout des doigts. C'était doux, j'aimais cela, me perdre dans ses caresses, pourtant mon sourire amusé se voulait désormais malicieux, il n'avait qu'une seconde et j'attrapais du bout des dents l'index de ma compagne. Ma main droite s'était positionnée sur le dos de la jeune fille, l'attirant contre moi tandis que le mouvement de son corps faisait râper son doigt contre mes dents.

Ma seconde main, celle qui tenait toujours le pistolet désormais au repos était venu se calé contre la cuisse de ma compagne. Je relâchais un gémissement de plaisir alors que ma langue jouait avec le doigt de ma bien consentante captive, faisant pendant quelques instants un mouvement de succion avant que je ne la libère. Je la tenais toujours, la passion pouvait se lire dans mes yeux tandis que je prenais enfin la parole.

-Même si tu es une petite emmerdeuse, j’ai tué pour toi, tu m’as manqué.

Je n’avais pas attendu, remontant ma main droite le long de son dos jusqu’à la base de son crâne, attirant une bonne fois pour toute la jolie blonde contre mes lèvres. Je l’embrassais sans détour, ma tendresse faisant vite place au désir, le besoin de la sentir contre ma peau, de respirer le même air que le sien, de sentir chaque muscle de son corps frémir. Je l’embrassais passionnément, ne m’arrêtant que lorsque la nature et les lois de la biologie nous obligeraient à le faire, que lorsque l’air deviendrait si rare entre nous. Ce n’est qu’à ce moment, celui où ma respiration devenait plus saccader, anarchique, que mes lèvres étaient encore contre les siennes que je lui susurrais avec douceur quelques mots.

-Je veux tellement te voir saigner, seulement pour moi mon ange…
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyJeu 20 Oct - 0:52

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Because someone's gonna get hurt, yeah someone's gonna get hurt,
and it's not gonna be me.
Immy regardait la brune lui résister, lui résister, et ses barrières tomber les unes après les autres. Elle avait observé l'arme fermement braquée sur elle, et vu le bras qui la tenait s'affaisser. Oona, dans le fond, ne pouvait rien contre elle, contre sa bouille d'ange, contre ses caprices. Du moins c'était ce qu'Immy pensait, et c'était là qu'elle avait tort. Cet index qu'elle lançait en éclaireur, rattrapé par les lèvres d'Oona, fut en quelques sortes ce qui lui mit la puce à l'oreille. Ce qui l'alarma et lui criait qu'elle n'avait peut-être pas le contrôle de toute la situation, en fin de compte... Parce que lorsqu'Immy plongea ses yeux dans ceux de la brune, qu'elle décela cette humeur joueuse dans ses iris, elle se sentit emprunter la pente descendante. Si elle ne contrôlait plus la situation, elle ne se contrôlait plus non plus. Et il fallait absolument éviter cela.

Elle n'était pas venue pour perdre les pédales. Pourtant l'arme saillait contre sa cuisse, et la main d'Oona remontait le creux de ses reins, se glissait dans son dos et la sensation était absolument exquise. Ses lèvres qui se pressaient autour de son index étaient à la limite du supportable. Immy voulait juste se soustraire à cette étreinte avant qu'il ne soit trop tard. "Même si tu es une petite emmerdeuse, j’ai tué pour toi, tu m’as manqué," répondit Oona au silence de la petite blonde, qui dans ce dernier avait d'ailleurs perdu son sourire amusé. Elle était à la fois subjuguée par la tension qui venait de se créer, si vite, ou plutôt qui venait de s'embraser entre leurs deux corps, et à la fois appréhendait cet instant où tout partirait en vrille. Contrairement à la cavalière, Immy ne vivait pas pour cet instant. Pas encore, peut-être.

Elle n'était pas venue pour que ça parte en vrille. Dans un frisson, la jeune fille sentit cette main qui avait remonté le long de sa colonne vertébrale, se saisir de sa nuque. Et les lèvres qui avaient murmuré, venir se presser contre les siennes. Et ce baiser gagner en intensité, sans forcément qu'elle y réponde au début. Et puis petit à petit, comme on s'avance dans le vice, elle avait aussi senti les siennes céder à la tentation. Les derniers instants de lucidité étaient les pires : ses démons la suppliaient de se laisser faire, de les laisser faire. Peut-être qu'en rouvrant les yeux quelques longues minutes plus tard, elle n'aurait plus le moindre souvenir net de cette entrevue secrète et sanglante. Peut-être que plus tard, elle ne rouvrirait plus les yeux. Peut-être qu'elle resterait dans cet état de transe pour toujours. Les démons étaient très convaincants. "Je veux tellement te voir saigner, seulement pour moi, mon ange..." Oona la première. Ses murmures la firent frissonner, elle qui était déjà glacée et à bout de souffle.


Elle n'était pas venue pour que ça finisse comme ça... Et pourtant Immy s'élança, sans répondre. Revint chercher cette bouche dont elle était momentanément folle, les mains de chaque côté de ce visage qui l'inspirait. Son corps se pressait davantage contre celui de la crimson, d'une façon qu'il l'avait rarement fait. Il le poussait. Poussait à tomber. Mais Oona était sensiblement plus résistante qu'elle et Immy était bien trop faible... Ses mains retombèrent sur les épaules de la brune, caressant par instant sa gorge chaude. Ses empruntes dévalèrent ensuite sa clavicule, pour dégager tendrement le tissu qui recouvrait l'épaule de la brune. Qui recouvrait la cicatrice. Elle espérait qu'elle y soit encore. Puis Immy baissa les yeux, juste pour mieux cacher ce sourire qui naissait sur ses lèvres gercées. "Vas-y, Oona, fais-moi mal," lui chuchota la blondinette que tout bon sens avait décemment quittée.


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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyJeu 20 Oct - 18:42

A partir de là, certains propos peuvent être jugés choquants pour le lecteur non-averti.


Elle était là, mienne, serrer contre moi, je pouvais lui faire tout ce que je voulais et elle le désirait, elle était froide, mais je n’en avais rien à faire. J’avais besoin d’elle, de son corps contre le mien, de sa douce voix, de son sourire et ses regards, elle avait planté ses griffes dans mon cerveau et en tirait désormais les ficelles. C’était un jeu, celle qui ferait perdre la tête à l’autre, je pouvais voir son plaisir, son corps tout entier frissonné à mon contact, à mes caresses. Mais elle n’était pas que l’angélique Immy qui restait et endurait mes manœuvres, à nouveau la bête en elle se réveillait, la passion brûlait et mes lèvres exultaient de cela. Chaque partie de mon corps aimait cette présence, criait pour son retour je ne sentais plus le froid, seulement elle et ses lèves contre les miennes.

Je laissais faire ses mains baladeuses qui me palpaient, leur donnant libre accès à mes épaules, mon gorge et toute autre partie de mon corps qu'elles voudraient s'approprier. Je ne pus pas m'empêcher de sourire en voyant où elles se dirigeaient, en les sentant lentement me dénuder l'épaule, occasionnant un coup de froid de plus. On pouvait tout deux voir la jolie cicatrice laisser ma compagne, son I, sa marque, son acte de propriété sur moi, c'était étrange, dérangée, romantique, parfait. Ses paroles étaient de vrais mots, son âme était à nue devant moi, sa peau à vif, je la regardais, lâchant sa nuque pour laisser ma main reposée dans sa longue chevelure, la caressant avec tendresse. Je n'étais plus armée, ayant préférée ranger l'arme qui était contre la cuisse de ma compagne, il n'y avait plus qu'elle et moi.

Ma main libre remontait progressivement les courbes de son corps depuis la cuisse jusqu’à atteindre sa joue, j’étais douce avec elle, mais la contemplation était terminée. C’est avec lenteur que je me serrais un peu plus nos deux corps, avançant mon visage jusqu’à son lobe d’oreille, d’où quelques mots encore susurrer sortaient.

-Tout ce que tu désires mon cœur…

J'attrapais rapidement du bout de mes dents son lobe, le mordillant affectueusement, jouant avec tandis que mon corps se frottait contre celui de ma compagne. Le jeu avec son oreille n'avait pas duré bien longtemps, je préférais descendre mes lèvres sur tout le côté de son cou, ne laissant pas un centimètre sans baisers. Je ne m'arrêtais pas, continuant mon voyage contre la gorge de ma partenaire, la gratifiant un peu partout de mes douceurs jusqu'à atteindre son autre épaule. La main sur sa joue avait elle aussi parcouru le voyage, se plaçant aussi de la clavicule d'Immy, la dévoilant à nue comme elle avait pu me le faire lors de notre premier rendez-vous. Je ne sais pas combien de fois mes lèvres se sont posées sur cette clavicule, mais j'en avais profité pour chercher ma lame, la remontant juste au-dessus de la clavicule de ma compagne.

J'avais enfin arrêté mes baisers, arrêté de remuer sensuellement mon corps contre celui de mon ange, je me contentais que de lui offrir un autre sourie alors que je plongeais mon regard dans le sien. Que je posais en douceur ma lame froide sur sa peau, lui tenant de l'autre main son épaule pour l'empêcher de bouger, ça n'avait pas été rapide, mais méticuleux, précis. J'étais expérimentée dans l'art de la chair et chaque contraction de son fragile corps était un plaisir de plus pour moi, chaque gémissement une déclaration d'amour, elle était véritablement exceptionnelle. C'était finit, un O parfait, pas une de ces monstruosités que personne n'arrive à faire à main lever en classe de mathématique, un O parfait, placer exactement au même endroit sur la clavicule opposer ayant eu le I. Comme si à part pour le signe, nous étions face à un miroir, elle et moi identique, connecter.

La lame était ensanglantée, la clavicule également, cela ne m’empêchait pas de poser mes lèvres dessus, d’y déposer mes douceurs qui désormais devaient amener une délicieuse douleur à ma compagne. Je voulais profiter, goûter, bientôt ce fut ma langue qui se mêlait au bal des baisers, ce n’est que quand ma bouche était rougie du sang d’Immy que je m’en retirais. Je l’embrassais à nouveau, lui permettant cette fois ci de profiter de son propre sang.

-Tu es si belle comme ça.
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyVen 28 Oct - 3:27

Ouais, ça part sévèrement en couilles. Lisez pas.

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La lame entra dans les chairs de la blondinette et ses yeux se remplirent tout à coup de larmes. Ses lèvres tremblaient d'une douleur aux couleurs pourpres et au goût âcre. La sensation n'avait rien pour lui plaire : la lame était si froide... Elle s'insinuait sous sa peau avec dextérité mais si peu de considération. La torture sembla durer une éternité, une éternité qu'Immy laissait passer les mâchoires serrées. C'était ce qu'elle avait demandé. Qu'on lui fasse mal. Qu'on la blesse. Qu'on l'abîme. Elle le voulait. Elle le voulait, non ? Les mots faisaient écho dans son esprit tandis qu'elle poussait un gémissement, en réponse à la marque qu'on lui infligeait. Elle n'était plus sûre. Elle n'était plus sûre de vouloir que ça se passe comme ça. Mais l'arme s'éloignait, tout s'enchaînait. La bouche de la brune remontait le long de son cou, cette pente diaphane tiède. Son pouce qui avait frotté le relief d'une joue trouva d'autres courbes à épouser. Et bien trop vite les lèvres d'Oona reprenait leur ballet contre les siennes, et Immy n'eut le temps que de protester sommairement avant de ne se laisser aller à ces caresses dérangeantes.

Le goût métallique qui noyait ses papilles la ramena à la réalité. "Tu es si belle comme ça," lui souffla-t-on, et la poupée de chiffon sembla se raidir. Son regard trouva celui d'Oona pour l'interroger gravement. Comme le silence qu'on brise, comme un fil qu'on casse : le non-dit qui régulait tout ce qui circulait entre elles venait d'être enfreint, au moins aux yeux de la plus jeune, qui sans autre forme de procès envoya violemment son poing dans le visage de l'autre. Elle avait visé le nez, mais ce fut sous la pommette que ses phalanges trouvèrent refuge. Et elle réitéra, avec une rage qui ne prenait racines nulle part ailleurs que dans l'irrationnel, avec une force qui n'avait d'autre origine qu'une envie de destruction. Mais ça n'avait rien d'une invitation, Immy s'en assura d'ailleurs : "T'as vraiment rien compris, sale conne," marmonna-t-elle entre deux coups qui faisaient se tendre tout son corps. La douleur brûlante de son épaule fut vite oubliée, remplacée par celle qui irradiait son poing tandis qu'Immy clopinait pour s'éloigner de ce visage de diable.

Ses tempes bourdonnaient encore. Son cerveau marchait à cent à l'heure et son cœur battait à vive allure. C'était après cette sensation là qu'elle courait, comme un junkie qui cherche à revivre inlassablement son premier trip.  Elle pivota sur ses talons, regardant rapidement autour d'elle tandis que le monde tanguait. Un ricanement souleva ses épaules frêles et encore tremblotantes. "Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre d'être belle ?!" grogna l'animal, car il n'était plus question que d'un animal. Qui revenait à la charge, quelque chose de prédateur dans les yeux, quelque chose de joueur aussi. Quelque chose de fou. Le terrain de jeu du chaos. "Tu penses que ça veut dire quelque chose pour moi, ça ?" demanda-t-elle tandis que son index faisait rageusement l'aller retour entre leurs épaules mutilées. C'était d'un ridicule, putain. "T'es pathétique Miller..." fit-elle dans un dernier souffle qui tordait ses intestins, dans un dernier rire qui ébranlait ses poumons. "J't'ai demandé de me faire mal." Elle la regarda comme si elle avait été une abrutie, ce qu'elle était peut-être en fin de compte, et leva les bras pour encourager à cette débauche qu'elle voulait contrôler. Ses larmes avait roulé sur ses joues et dessinaient des sillons grisâtres sur sa peau."Alors fais-moi mal, putain ! Pas ces conneries-là !" hurla la petite Reid qui ne savait vraiment pas dans quel merdier elle s'embarquait, mais était trop aveuglée par la promesse d'un rush d'adrénaline pour s'en rendre compte. Elle voulait se sentir à deux doigts de clamser pour mieux revivre la seconde d'après. Immy toisa encore son adversaire, avant de ne glisser un regard sur le O qui éparpillait son hémoglobine et de ne secouer la tête d'un air désapprobateur.
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyVen 28 Oct - 21:22

Pourquoi ? Pourquoi avais-je mal ? Ce n'était pas une douleur classique, je n'étais pas coupée, une balle ne m'avait pas traversé, je ne m'étais pas fait briser une côte, mais je le sentais. Une fois, deux fois, j'avais mal, mais ce n'était pas son poing sur mon visage, pas que, elle n'avait pas attaqué mes pommettes, elle n'avait pas attaqué mon corps. Elle avait attaqué mon âme, mon être tout entier, c'était une brimade, une insulte de plus, je ne comprenais pas, pourquoi ? J'avais fait tout ce qu'il fallait pour qu'elle puisse s'épanouir, c'était beau, poétique, je ne souriais plus, j'étais confuse, je me tenais le visage d'une main, ma respiration plus forte qu'elle ne le devrait. Mon corps s'était réveillé, mais je ne ressentais rien d'autre que cette douleur, l'adrénaline ne se faisait que bien trop absente en ce moment, le sang ne bouillonnait dans mes veines comme dans mes combats.

J’étais réduite à observer Immy s’éloigner de moi alors que moi-même la regardait sans comprendre ce que j’avais fait de mal, pourquoi étais-je punie, pourquoi était-elle cruelle ? Je ne la voyais pas bien, ma vision était troublée par la force de ses deux coups, j’étais à peu près sûre que mon œil devait être totalement rouge, mais il irait bien, contrairement à mon moral. Mais elle avait raison, j’étais pathétique, elle était exigeante, je pouvais voir avec ma vision troubler le dédain sur son visage, son mépris pour mon œuvre, pourquoi ? Pourquoi avoir laissé les clés de ma vie à une chieuse pareille ? Elle me réveillait comme personne ne l’avait jamais fait, elle faisait se contracter chaque muscle de son corps rien qu’avec son toucher, son sourire, sa voix, mais ce n’était pas assez. Elle ne comprenait pas, pas à quel point je m’ouvrais à elle, je me liais à elle.

Nous étions les mêmes, deux magnifiques âmes torturer dans l'infinité de ce monde, morts, mais ressentant tout plus intensément lorsque que cela en valait la peine, mais elle s'en fichait. C'était elle, toujours elle, je lui avais fait un cadeau et elle le dénigrait devant moi, elle pleurait, pourquoi ? Je ne la comprenais pas ? Elle voulait que je lui obéisse comme une petite chienne, que je lui fasse véritablement mal, elle voulait tout, je pouvais le voir malgré mon état. J'essayais tellement fort de bien être, d'avoir ce parfait rendez-vous, mais elle n'en avait rien à faire, la petite égoïste, oh non, elle ne voulait que son propre plaisir. Je savais que ce que j'avais à faire, aucune parole n'était sorti de ma bouche alors que je retournais vers mon cheval, la vision brouillée et la tête qui tourne, la confusion était évidente à voir.

Mais j’y étais, tenant toujours ma lame trempée du sang de ma compagne, le silence était palpable, presque étouffant, mais je l’aimais. C’est avec lenteur que je fouillais dans la sacoche en cuir sur le harnais de mon destrier, j’en sortais quelques objets que je fourrais dans mes poches. Ma lame encore magnifiée par le sang de ma compagne se trouvait dans ma main tandis que je m’approchais pas à pas de la principale intéressée. J’étais proche d’Immy, je plongeais mon regard dans le sien, ma confusion et mon silence faisant progressivement place à une lueur dans mes yeux. Je ne disais rien, me contentant de laisser tous mes sentiments remonter d’un coup dans une explosion de colère. Je ne l’avais pas prévenu, ma main libre avait attrapé les cheveux de ma partenaire  à l’arrière de son crâne, les tirants avec violence vers le bas pour relever sa tête.

Un coup brusque, violent, prolongé dans le temps alors que je la faisais s'exposer sa si jolie gorge. Mon autre main levait cette lame, la plaquant contre sa gorge comme dans une réédition un peu plus violente de notre première rencontre, la haine pouvait se lire dans mes yeux. Je finissais éventuellement par faire glisser avec rapidité le couteau contre sa gorge, tranchant la peau en une fine entaille, rien de sérieux, juste de quoi faire couler un léger filet de sang. Mais je n'avais pas laissé à ma compagne le soin de réagir à cette attaque, relâchant immédiatement l'emprise de ma poigne sur ses cheveux pour lui asséner un coup de poing dans le torse.

-Tu as mal ? ! C’est bien ce que tu voulais non ? !

Encore une fois je n’attendais pas la réponse avant d’enchaîner, poussant avec violence ma compagne en arrière, la faisant s’écraser sur le dos, lui permettant de retrouver son amie la boue. Mon cœur battait si fort, le calme de mon corps n’était plus, il brûlait à l’idée d’une violence brutale, aveugle, salvatrice, il vibrait tandis que j’assénais un coup de pied sur les côtes de ma compagne à terre.

-Bien sûre tu ne sais pas apprécier mes putains d’attentions ! Saloperie d’ingrate !

Je donnais un autre coup de pied, puis un autre et un autre, je n'avais pas compté, me contentant d'en administrer un peu partout sauf sur son joli visage. Coup après coup  je sentais ce plaisir de laisser exprimer ma rage, Immy aurait bien des bleus suite à notre rendez-vous, mais toute bonne chose avait une fin. C'est après l'avoir passé à tabac que je m'abaissais à son niveau, accroupie, un grand sourire se formant sur mon visage tandis que j'approchais mes mains de ses chaussures. J'avais tiré sans grâce ni considération pour le bien-être de ma compagne, les lui retirant, passant ensuite à son bas, que je tirais à mon tour, déchirant avec ma lame ce qui était dur à retirer. Il faisait froid, mais je m'en fichais, il pouvait y avoir de la boue, ce n'était pas mon problème, son haut à son tour retirer.

Elle n'était pas nue, il restait ses sous-vêtements, mais je souriais de la voir ainsi, dans la saleté comme le ver qu'elle était, allongée à côté de ses habits en partie déchirer.

-Enfin à ta place, l’aimes-tu Immy ? Non…non…non…c’est pas finit, c’est pas finit ! Tu as raison, je suis ta chienne, toujours à faire ce que tu désires, je suis ta chienne et j’aime ça !

Je pouvais voir l'impact des nombreux coups que je lui avais donné un peu partout sur son corps, mais ce qui m'intéressait était plus haut, sa gorge, j'avais posé mon pied dessus. Je serrais, je serrais, encore et encore, la laissant doucement perdre l'air, très doucement tandis je rangeais contre ma ceinture ma lame, sortant à la place mon paquet de cigarette. Je la regardais perdre pieds petit à petit au rythme de mes bouffées, elle souffrait, c'était ce qu'elle voulait, mon visage était désormais plus calme, plus contemplatif.

- Tu es si belle quand tu meurs mon ange…

Un sourire se formait sur mon visage, un sourire vite suivi d'un rire, je prenais mon pied à l'écouter s'étouffer, à voir sa vie quitter progressivement son corps, ses si beaux yeux.
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyMar 1 Nov - 22:56

Ouais, ça part sévèrement en couilles. Lisez pas.

final warning + oomy
Good morning gorgeous, I drove your truck in the lake last night. Hope she was worth it. Don't worry, I slept just fine. You keep throwing punches but you won't win this fight, You're just fucking yourself when you don't read the signs. I'm going to the kitchen, coming back with a knife, Cause I've had enough this time... This is your final warning. There's a dark cloud overhead. This is your final warning. Just remember what I said.

Because someone's gonna get hurt, yeah someone's gonna get hurt,
and it's not gonna be me.
Tout s'était passé vite. Trop vite. Dans une confusion folle, dans une chaleur abominable. Les coups s'étaient enchaînaient sans accro, comme les notes sous les doigts d'un pianiste expert. Et elle avait voulu ça. Elle l'avait voulu... Putain qu'est-ce qui allait pas chez elle ?! La douleur était flanquée partout, dans tous ses os, dans chaque centimètre de sa peau, aussi bien bouffée par la chaleur que par le froid, par le sang que par la terre. Y'avait rien, y'avait pas un seul endroit qui pouvait prétendre être fonctionnel dans son petit corps de merdeuse. Petit corps mis à nu. Le souffle court, les côtes en compote, Immy pensait alors rependre son souffle. Elle voulait oublier quelques temps le fait qu'elle était à moitié à poil au milieu du territoire des Riders, elle voulait oublier qu'elle venait de se faire passer à tabac par l'une d'entre eux... Mais déjà la semelle de la brune s'imprimait sur sa gorge et faisait se plier sa volonté de vivre. Elle allait pas la laisser crever comme ça quand même.

Dans la hâte, la main pâlotte d'Immy se posa sur son ventre définitivement creux. La trace de son M1911 y était encore, rougie par les coups que lui avait mis Oona... Elle n'avait même pas dû sentir l'arme en métal, dans sa folie meurtrière. Ce qu'elle racontait n'intéressait même plus Immy, même si on lui criait dans les oreilles les mots étaient couverts par le bruit odieux du sang qui circule dans ses veines. Tout son cerveau irrigué par une sensation de brûlure... Etait-ce un glup ? Un psh psh ? Pas moyen de mettre une expression sur le rythme de son flux sanguin. Immy savait juste qu'il fallait qu'elle agisse. Ses doigts tâtaient encore le vide à ses côtés tandis qu'elle tremblait autant de froid que de peur. L'adrénaline n'avait pas duré longtemps. Mais quand elle mettait la main sur le flingue, les forces semblèrent s'équilibrer. Il n'était peut-être pas chargé, ou alors il ne lui restait qu'une balle, Immy avait oublié de compter, mais ça Oona ne devait pas le savoir. Elle la garda bien hors de vue, hors de portée aussi.

"Si je pars, tu pars avec moi."

Elle chuchota ces derniers mots dans une sorte d'agonie si lente qu'elle en était supportable. Le temps venait de s'arrêter. Son regard se figea un instant, quittant lentement celui de la crimson pour se perdre dans le bleu d'un ciel qui s'éveille. Fallait être con pour penser que c'en était fini d'Immy... Fallait mal la connaître aussi. Même si elle avait fini au bout du tunnel, la blondinette aurait tapé le sprint dans le sens inverse. Y'avait rien qui l'intéressait plus que la survie. Elle avait la niaque de vivre, l'avait toujours eue. Oona avait dû le voir, ça, la première fois qu'elle lui avait volé son oxygène. Cette petite salope prétentieuse, qui riait sur son cadavre pas encore tout à fait vidé de tout. Pas encore déshabillé du chaos qui était le sien.

Une inspiration. Singulière. Tranchante. L'air qui éclata ses poumons lui fit autant de bien que de mal. Comme le premier souffle d'un nourrisson. Elle avait envie de crier à s'en péter les cordes vocales tant cette renaissance était intense. Ses côtes étaient si douloureuses... La main d'Immy, terminée par le flingue qui ne l'avait jamais quittée depuis des mois, frappa sèchement sur la cheville d'Oona et quand elle la sentit faiblir, finit de la foutre au sol.

Immy se redressa, l'arme pointée sur Oona.

Fallait toujours se battre pour le pouvoir. Et le pouvoir, vraiment, n'est qu'une force que deux protagonistes s'arrachent sans relâche. Il ne saurait résider que dans une seule main. Mais pour l'instant, il est dans celle de la jeune blonde. Trop jeune pour le pouvoir d'ailleurs, et surtout trop faible... La jeune blonde cracha un peu de sang sur le revers de sa main, franchement en piteux état. Et surtout elle était en lambeaux. Son regard tomba sur les fringues aux côtés d'Oona et les bouda un long moment. "Refais plus jamais ça," fit-elle du fond de sa gorge, des larmes sur les joues qui dégoulinent sans qu'elle n'y puisse rien. Elle réapprouve la prise qu'elle a sur son arme, tendit son bras encore une fois. "Dis-le que tu le referas plus !" bredouilla la gamine avec un visage qu'elle ne contrôlait plus. Elle était si innocente, et si brisée tout à coup, qu'elle semblait ne plus tenir sur ses pieds. Ses jambes s'affaissèrent lentement, tandis que l'arme sombrait une fois de plus dans la distance qui la séparait de ses vices.

Ses doigts se refermaient sur la crosse de son revolver. Elle voulait le tenir droit, le tenir fermement, le brandir comme un jackal. Elle voulait aussi s'en servir comme un jackal. Son dernier murmure encore sur les lèvres, elle redressa l'offensive dans un énième effort alors que ses épaules se secouaient de sanglots. Y'avait rien qui tournait rond dans sa tête. Son index se posa doucement sur gâchette. Un frisson la parcourut alors qu'elle fermait un oeil pour mieux se concentrer sur sa cible.

Et elle pressa la gâchette. Mais la balle dévia, pour s'enterrer dans l'herbe glacée à côté de la tête d'Oona, si près de son oreille qu'à quelques centimètres près elle aurait pu se déguiser en Van Gogh pour Halloween. "Merde !" gémit Immy en se laissant tomber brusquement par terre : un pantin à qui on coupe les fils. "Merde ! Oona ! Je voulais pas !" Non. Ça n'était pas vrai, elle l'avait voulu. Mais elle ne l'avait voulu qu'une fraction de seconde. Ça avait été une fraction de seconde de trop, visiblement. Elle ne voulait pas tuer Oona Miller. Le doute avait plané pendant trop longtemps. Et pourtant. Elle ne voulait pas tuer Oona Miller. Et se détestait pour ça.

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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyMer 2 Nov - 3:28

Je gémissais, le corps à terre et les mains contre l'oreille droite, c'était de la douleur, de l'incompréhension, je pouvais le sentir couler contre ma paume, du sang. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? J'avais entendu ce qui semblait être une explosion, mais je ne l'entendais plus, des voix ? Peut-être, mais c'était étrange, tout sonnait différemment, les bruits que je faisais, mes mouvements, je sentais un gros bourdonnement dans mon oreille droite. Pourquoi gisais-je à terre tel un vers, comme un enfant qui venant de tomber à vélo et de se déboîter le genou, pourquoi était-ce si difficile de réfléchir, de se souvenir ? J'essayais de protéger mon oreille du mieux que je le pouvais, comme si tout contact avec l'air froid matinal la torturait un peu plus, mais je devais retirer mes mains et ouvrir mes yeux que j'avais fermés instinctivement à cause de la douleur.

Ma respiration s’était accélérée tandis que je retirais mes mains, essayant de me relever, me dirigeant vers mon cheval avant d’immédiatement tomber à terre, ma vision semblait tourner. Du sang coulait de mon oreille, il amenait avec lui de la terre qui avait éclaté à cause de l’impact au sol, l’impact ? Je me relevais pour arriver vers mon cheval, m’accrochant difficilement à son harnais, tombant une nouvelle fois à terre, je me souvenais, tout était clair à présent, je l’avais entre mes mains. Mon pied sur sa gorge comme elle le voulait, donc pourquoi m’avait-elle fait cela ? Je ne comprenais rien, elle avait une deuxième arme et me l’avait pointé dessus, me forçant à la laisser respirer, j’allais mourir si je la tuais, c’était l’accord, je pouvais comprendre. Mais Immy voulait refaire notre jeu de la dernière fois, prendre le pouvoir en m’humiliant après avoir eu son moment de plaisir malsain aux yeux des Hommes.

Je ne pouvais pas le nier, c’était excitant de la voir ainsi à terre, s’imposant, me défiant, la gamine avait encore un tour dans sa manche, elle en avait toujours eu. Je me souviens du moment où je suis tombée pour la première au sol, frapper dans le tibia par son arme, obligée de rester immobile alors qu’elle me visait. Une parfaite réédition de notre premier rendez-vous, mais quelque chose avait changé, ses yeux, son petit visage, elle pleurait, elle était choquée, plus que la dernière fois. Elle l’avait voulu, désirer de toute son âme, elle s’ne était assurée lorsqu’elle m’avait fait du mal, qu’elle m’avait provoqué, qu’elle me l’avait ordonné, n’arrivait-elle pas à assumer ses désirs ? Étais-je allé trop loin ? Le doute commençait à m’envahir, avions nous véritablement eu ce lien que je pensais si fort ou était-ce une transition salvatrice ?

Il est bien compliqué d'être Dieu, il est dur de comprendre ses créations lorsqu'elles ont une vie à elles, lorsqu'elles se décident à volé de leurs propres ailes. Mais ses sanglots n'étaient pas la seule étrangeté, elle me visait, avec sa faiblesse, mais également une force que je ne soupçonnais pas de se réveiller en ce moment. Ce n'était pas ses ordres qui me faisaient froncer les sourcils alors que j'étais toujours à terre, ne pouvant pas bouger sous peine de me faire tirer dessus. C'était son aura, elle avait quelque chose de fort, elle dégageait une impression qui me faisait progressivement comprendre une chose, la soirée n'allait pas se répéter comme la dernière fois. Je n'avais pas peur, mais j'étais troublée, c'était inattendu, pourquoi ? J'entendais le déclic, la voyait mettre le doigt sur la gâchette et en un instant je réalisais la vérité, elle voulait me tuer.

C’est comme cela que je m’étais retrouvée à terre près de mon destrier, le visage plus troublé que jamais tandis que je rampais, un long gémissement douloureux sortant de ma bouche. Je la voyais un peu plus loin, à genoux, elle semblait parler, mais ce foutu bourdonnement m’empêchait d’entendre ce qu’elle voulait me dire, je me relevais donc difficilement, essayant de rester en équilibre. Je sortais ensuite mon arme à feux, un long soupire sortait de ma bouche alors que j’attrapais les rennes du cheval, l’utilisant pour m’aider à marcher jusqu’à la petite blonde. Le sang coulait tout le long de mon oreille et de mon cou, me transformant en un de ces costumes d’Haloween genre la dame blanche ou je ne sais quel stupide fantôme. J’étais désormais devant elle, la visant à mon tour avec mon arme, elle avait essayé de me tuer et elle avait raté.

-Immy !

J’avais crié, finissant par un léger gémissement, j’avais mal et j’entendais très mal, ce bourdonnement me bousillait le crâne, ma main tremblait alors que je la visais.

-QU’EST-CE QUE T’AS FOUTU BORDEL DE MERDE ? !

Je grimaçais à chacune de mes paroles, lorsque ce n’était pas le bourdonnement, c’était ma voix ou mes pas qui semblaient résonner dans mon crâne, rendant le tout désagréable. Mais même ma respiration chaotique se calmait doucement, en même temps que je baissais mon arme, l’air véritablement perdu sur mon visage, j’avais mal, je n’avais jamais ressenti quelque chose comme ça. Mais je pouvais le voir, elle ne voulait pas me tuer, elle était dévastée, c’est la raison pourquoi je n’étais pas morte, elle avait changé son avis au dernier moment, elle ne pouvait pas me tuer. Je la regardais, brisée et je lâchais mon arme, m’approchant d’Immy en lâchant les rennes du cheval, m’effondrant à ses côtés en face d’elle, genoux contre genoux.

-Immy…j’entends rien…j’entends rien putain…

Je parlais aussi faiblement que je le pouvais, je n’arrivais plus à distinguer si c’était fort ou faible à cause de ce foutu bourdonnement.

-Je…

Je n’avais pas finis ma phrase, entourant mon petit ange de mes bras, je pouvais la haïr si facilement, l’aimer si facilement, vouloir lui faire du mal, la détruire, mais je voulais la préserver. Je voulais me préserver également, moi qui me sentais si perdue à cause de toutes ces choses dans ma tête et mes oreilles, donc je serais contre moi. Je serais cette jeune fille à moitié nue, blessé, brisée et en pleurs contre moi, doucement je caressais sa chevelure, déposant un dernier baiser sur son front avant de la blottir contre moi.

-Je suis là…
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MessageSujet: Re: final warning (oomy)   final warning (oomy) EmptyDim 6 Nov - 0:25

final warning,
oomy

L'instant d'avant n'a aucune importance. Parce qu'Immy, même quand on lui crie dessus, ne bouge pas le moindre os. Son corps est une statue. Immobile, imperméable, il entoure le revolver. Comme pour le protéger. Ou pour protéger le monde tout autour de l'arme. D'la petite meutrière. Son cavdavre est encore chaud. Elle sanglote dessus. L'odeur de la poudre lui colle à la peau. A sa peau qui tire, qui frissonne, qu'est inconfortable comme jamais. Parce que le froid à l'intérieur est plus grand que le froid à l'extérieur... Et que le froid veut gagner de la place, il veut progresser, il veut s'imposer. Et Immy le combat. Immy le combat depuis trop longtemps. Pourtant c'est ce froid qui l'a faite avancer, depuis que les choses ont mal tourné. Froid, feu, chaos, ça a pas d'importance, comment on l'appelle. C'est une force qu'elle a dans le ventre. Dans ce ventre qui se tort. Et qui s'désole.

Elle n'a pas pu tuer Oona Miller. Ouais, mais ça on s'en fout. Elle n'a pas pu tuer ce crevard de Bennett. Elle n'a pas pu tuer Brady quand elle le pointait du bout de son arme. Elle a pas pu buter Gabriel, sur le toit. Elle a pas pu tuer, tout court. Elle a jamais pu. Parce qu'elle est faible. Et c'est ça, plus que ses côtes douloureuses ou n'importe quoi d'autre, qui lui fait mal. Lentement, recroquevillée sur son revolver, c'est cette pensée qui se développe dans la tête d'Immy Reid. Et elle ne lui plait pas, il faut dire. Seulement au même instant les bras d'Oona viennent l'entourer et la réchauffer. La réalisation se met momentanément en pause. Et tout à coup, ça semble moins grave, d'être une putain de poule mouillée au milieu d'un monde en friches. Ça semble moins grave d'avoir gâché sa dernière chance de se faire pousser des couilles. Ça semble moins grave d'être ce terrain où le chaos et la peur s'affrontent. Elle se laisse aller dans les bras de la brune, déconnectant son instinct pour quelques poignées de minutes. Les larmes sur ses joues n'ont rien d'accessoires. Elle n'a même plus l'air de se souvenir de tout ce qu'il s'est passé avant qu'on ne vienne la tenir, et la serrer pour remettre en place tous ses morceaux brisés. Elle a presque oublié ce coup de feu, ce tir manqué. Pourtant il va la hanter, et il va la hanter longtemps... Il la hantera même bien après Oona. Mais la crainte ne l'étreint pas pour l'instant. C'est juste la brune. Qu'elle joue à détester. Qu'elle joue à humilier. Faut pas qu'elle regarde la vérité en face, surtout, parce que sinon Immy risque de sombrer un peu plus dans le dégoût qu'elle a déjà d'elle-même. Mais qu'elles sont ridicules, toutes les deux... Deux estropiées, deux incapables aux pulsions inassouvies inassouvissables, qui sont d'un assez mauvais goût il faut le dire, dans c't'univers qui crache à la gueule des survivants les pires galères. Pour Immy, pour qui le confort de l'étreinte s’effrite, leur relation n'a plus rien de romantique. Elle est un non-sens, dans un monde qui n'en a pas plus.

Un non-sens. Un pull qui gratte, vraiment. Elle qui se lovait volontiers dans les bras de la crimson, commence à gigoter. Elles sont restées si longtemps dans cette tendresse mièvre qu'Immy s'en détache sans peine. C'est bien assez de sentiments. Elle voudrait lui donner plus, lui rendre ces attentions, ce désir de protection. Elle voudrait lui rendre au centuple ce qu'elle vient de lui donner, quand elle était serrée tout contre son torse. Ces caresses du bout des doigts, ces baisers du bout des lèvres. Ces mots doux du bout du cœur. Mais Immy en est bien incapable. Quelque chose s'est réveillé en elle, ou quelque chose s'est éteint, peu importe : c'est la fin et le début d'une ère. Immy se redresse lentement, et sa colonne vertébrale craque un peu. Elle grimace, ses joues endolories par le froid et les larmes. Ses cils emmêlés se démêlent. Elle tâtonne le sol stérile, fouille entre les brins d'herbes, cherche ses vêtements. Grelottante, elle murmure :  « Je dois partir, » et ça n'est pas douloureux. Sa gorge ne se serre pas, son cœur ne rate pas un battement.  « Oona, je dois partir, » ses grands yeux bleus cherchent ceux de la brune. Il reste encore un peu d'émotion au fond, quand elle attrape le visage triste de la cavalière. Quand, aérienne, elle embrasse ses lèvres. Elle voudrait avoir l'air un peu plus pressée, un peu plus paniquée. Mais la peur ne la reconnait plus. « Le coup de feu va ramener tes petits copains, tu vas devoir me laisser partir, sinon... » sa voix se meurt lentement. Elle pose pour la première fois les yeux sur l'oreille ensanglantée d'Oona. Ça doit faire mal. Peut-être même qu'elle ne l'a pas entendue, tout ce temps. Peut-être qu'elle regarde sa bouche s'ouvrir et se fermer sans comprendre, sans comprendre pourquoi tout à coup elle n'est plus assez pour retenir le corps fragile d'Immy. « Sinon on pourra plus se revoir, » ment la jeune blonde en enfilant lentement sa veste par dessus son sous-vêtement. Sa peau est si claire, que les veines qui la teintent ressortent comme sous du papier calque. Elle rattrape son jean et passe une jambe tremblante, puis l'autre. Et c'est comme si elle n'avait jamais été à nu devant Oona Miller. C'est comme si elle n'avait jamais été faible devant Oona Miller, debout et droite. Les larmes ont séché, le trouble s'est dissipé. Elle tient toujours son M1911 dans le creux de sa paume. Cette arme qui la répugne, qui la terrifie. Elle fait un pas de recul, lance son sac à dos sur son épaule fragile. La douleur aussi, s'est amenuisée. Elle trouvera bien de quoi la neutraliser sur la route. Ou elle continuera à clopiner jusqu'au mall, où Bennett enfoncera ses phalanges dans tous les endroits qui font mal, et la douleur se noiera dans la douleur. Elle passe ses doigts endormis dans ses cheveux, et prend le temps de contempler Oona. Elle revient même sur ses pas pour relever doucement la jeune femme. Là, alors qu'elle s'était résolue à ne plus parler, les mots viennent se bousculer entre ses dents qui claquent.

Seulement son regard dévie. C'est ce qu'elle craignait. La silhouette d'un autre rider approche prudemment. Deux fois plus haute que celle d'un humain, elle se détache dans le brouillard. Immy secoue la tête. « Tu me laisses partir ? » elle lui demande. Si elle voit le rider, le rider l'a vue. Elle tapote l'épaule d'Oona, consciencieuse. « Désolée pour tout, Oona, j'recommencerai plus, » dit-elle, et cette fois c'est ce qu'elle veut dire. Elle ne peut pas continuer d'infliger ce genre de choses à Oona. Ni à elle-même. Surtout à elle-même.




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