(XXIX) i don't understand and you can't explain + abel
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Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1717
visage : bryce dallas howard.
crédit : diamond heart (avatar) astra (sign) joe (gif)
survit depuis le : 28/09/2016
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Sujet: (XXIX) i don't understand and you can't explain + abel Mer 17 Juil - 23:09
- i don't understand and you can't explain -
Le quotidien de Peyton est presque trop bien rôdé à son goût, ficelé à la minute près. Petit-déjeuner, conseil, paperasse, administration, maison. Ces quelques activités entrecoupées de moments précieux avec Willa, Silas et Elie. Métro boulot dodo version post-apocalyptique. Plutôt lassant mais sécurisant. Pour autant, c’en est presque trop calme. Elle s’attend quasiment à ce qu’un problème imminent lui tombe sur le coin de la figure sans crier gare tel un boulet de canon. Une attaque ? Une nouvelle épidémie ? Une seconde fin des temps ? Willa enceinte ? La dernière option étant probablement la pire, rien que d’y penser elle en grince des dents. Il est préférable qu’elle chasse cette idée atroce de son esprit au risque d’en cauchemarder cette nuit. D’un pas tranquille, elle gravit les quelques marches menant au porche, cherchant tranquillement ses clefs dans sa poche (on ne la reprendra plus à laisser sa porte ouverte désormais). Elle pénètre au sein de la paisible demeure. Encore une fois, c’est silencieux, trop silencieux. Aujourd’hui, elle ne garde pas Elie, mais à priori Silas passe la nuit ici. Il n’a plus besoin d’être constamment vissé à son lit d'infirmerie depuis l’administration du sérum. Il s’agit d’un soulagement certain. « Silas ? » Où est Silas ? Version post-apo d’où est Charlie ? Au moins, quand il se trouvait à l’infirmerie, elle savait toujours exactement où le dénicher. Il est encore assez tôt. Il la fait surement tourner en bourrique, c’est une passion chez lui. Il a plutôt intérêt à ramener son popotin Rhodes ici avant la nuit sinon… Aucune idée, mais elle compte bien lui passer un savon avant qu'il ne lui dégaine son regard de chien battu.
Elle n’a même pas encore le temps de prendre ses aises, trop occupée à tergiverser, qu’un invité s’annonce à l’aide de quelques coups frappés à la porte. Elle espère que ce n’est pas Oscar qui vient lui faire la morale. On est même plus tranquille chez soi. Sur cette pensée, elle revient sur ses pas, faisant demi-tour dans l’entrée. La présence de l’individu se trouvant actuellement sur son porche est plutôt inattendue. Abel Rhodes. Oh, elle espère qu’il ne compte pas lui demander où se trouve Silas, ce serait assez ennuyant pour elle. Sans un mot, elle s’écarte, l’invitant à entrer d’un signe de la main. Comme souvent, elle ne sait pas exactement sur quel pied danser avec lui. Elle ne s’attendait pas à le revoir, d’ailleurs elle est presque certaine qu’il l’évitait jusqu’à maintenant. Il faut dire qu’entre leur entrevue concernant la prise de la Mine et leur échange plutôt silencieux et hasardeux le jour du décès d’Isaac, ce n’est pas évident de savoir de quelle manière elle est supposée se comporter. Sans parler du fait qu'il n'y a pas si longtemps que ça ils s'envoyaient à nouveau en l'air. Chaotique tout ça. Est-il ici pour l’incendier ? Est-il ici pour lui parler ? Justement, elle n’en sait foutrement rien et c’est plutôt déstabilisant. C'est un peu étrange entre eux, beaucoup en fait. De toute façon, voilà longtemps qu’elle ne comprend plus rien à Abel Rhodes. Autant se comporter avec une certaine distance, c’est préférable. Tandis qu’elle gère le flot incessant de pensées lui traversant la caboche, Abel s’avance, prenant la direction du salon. Elle le suit, bien sûr. Et, peut-être devrait-elle aussi lui adresser la parole accessoirement. Hum. « Alors, en quoi puis-je t’aider ? » D’un air détaché, elle prend appui contre le chambranle qui mériterait d’ailleurs un bon coup de peinture. En réalité, elle n’a rien de décontracté intérieurement. Peut-être que c’est lui, le truc qui est supposé lui tomber sur le coin de la figure et bouleverser son petit train train quotidien.
Sujet: Re: (XXIX) i don't understand and you can't explain + abel Jeu 1 Aoû - 18:54
i don't understand
(and you can't explain)
Il n’était pas à l’infirmerie. Pas réellement surprenant en fait, vu l’avancée des traitements et les progrès stupéfiants que cela avait eu sur lui, mais Abel avait tenu à se pointer là en premier, juste au cas où. En sachant pertinemment qu’il n’avait aucune manière d’ignorer la confrontation qui allait forcément suivre, mais l’idée de passer quelques instants seuls à deux avec le môme était peut-être ce dont il avait besoin pour faire taire cette petite voix qui le harcelait sans répit depuis qu’Abel avait appris que Silas était enfin sur la bonne pente. Mais qu’importe : le gamin n’était pas là. En fait, il l’avait trouvé sans vraiment le chercher alors qu’il cheminait sans hâte jusqu’à la baraque du chef de village, à jouer dans la poussière avec le clébard qu’il avait ramené ici plus d’un an plus tôt. Clébard qui avait considérablement grandi d’ailleurs, depuis la dernière fois qu’il l’avait vu, et l’enfant semblait se ravir de sa compagnie ; sans doute que celle des corniauds du ranch, de la sienne tout particulièrement, en était venue à lui manquer depuis le temps qu’il n’était plus sorti hors les murs d’Olympia. Il était resté près d’un quart d’heure avec lui, assis sur les pierres chaudes du muret d’une petite placette, à observer le chien faire l’andouille pour un vieux bout de bois détrempé de bave et feindre d’ignorer les quelques regards circonspects qu’il sentait parfois se poser sur lui – on aimait pas trop voir Abel Rhodes sourire ici, ni même avoir l’air de bonne humeur. (Peut-être parce que ça leur paraissait trop bizarre pour augurer quoi que ce soit de bon.)
Son regard affronta celui de Peyton en silence, ni hostile ni chaleureux et il se tint sous le porche sans un mot, sage, jusqu’à ce qu’elle l’invite finalement à entrer d’un geste simple. Longtemps qu’il n’y avait pas fichu les pieds, dans cette foutue baraque, mais il l’avait suffisamment arpentée pour s’y comporter comme s’il y était à sa place – or on savait pourtant très bien que ce n’était pas le cas, ou plus depuis quelque temps du moins. Il se laissa choir dans un fauteuil, nonchalant, résistant à l’envie première d’aller se servir un verre de son propre chef et retourna son attention sur l’olympienne à la place. Toujours debout, à se tenir dans l’embrasure de la porte comme si pénétrer la pièce alors qu’il y avait pris ses aises lui coûtait. Elle affectait un air détaché mais, à l’observer sans d’abord répondre à sa question, il la devinait plus tendue que ce qu’elle voulait bien laisser voir. Des détails insignifiants, qui seraient passés inaperçus au regard de n’importe qui. Pas de lui : il la connaissait trop bien pour ça.
« Comment va Silas ? demanda-t-il, gardant par devers lui son objectif premier. Je suis passé à l’infirmerie d’abord mais il n’y était pas et tes gars là-bas... soit ils me détestent, soit ils ont peur de moi. Ou les deux à la fois ? Bref, je me suis figuré que c’était plus simple de venir de demander un bilan en personne. » Sa voix présentait une tonalité tranquille, presque affable : il n’était pas venu pour la brusquer aujourd’hui, ni pour lui reprocher tous les maux de l’Amérique. Il n’était pas venu pour noyer une quelconque frustration dans une crise de colère. En fait, il se sentait même d’humeur plutôt conciliante et entendait bien en faire profiter leur échange, pourvu que cela aide ce dernier à se régler plus vite. Abel n’avait pas besoin de grand chose après tout : juste qu’elle lui dise exactement ce qu’il souhaitait entendre quand à l’état de santé de son fils. Qu’il allait mieux, qu’il n’avait plus besoin d’être constamment supervisé. Qu’il pouvait le ramener à la Crimson Valley, loin des griffes d’Elisa. Il s’essaya à un sourire, mais celui-là ne monta pas jusqu’à ses yeux qui continuaient de fixer Peyton, imperturbables et dans l’expectative. Rien de plus qu’un maigre rictus policé pour “faire bien” dans un échange respectable entre deux adultes bien éduqués. A ceci près qu’Abel n’avait jamais appartenu à cette catégorie : il souhaitait simplement plier cette histoire au plus vite. « Tu pourrais au moins me proposer quelque chose à boire, avec cette chaleur. » Le rictus s’étira pour se parer d’un petit accent moqueur. Il pouvait très bien se servir lui-même, non ? Mais la voir s’obstiner à se tenir debout sur le seuil, comme une étrangère dans sa propre maison, avait un petit côté inconvenant sinon perturbant.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (XXIX) i don't understand and you can't explain + abel Mer 4 Sep - 14:51
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Peyton n’arrive pas à baisser sa garde, pas cette fois. Très étrange, à moins que cela ne soit complètement naturel. Il faut avouer qu’il est préférable de ne jamais baisser cette dernière en compagnie d’Abel Rhodes au risque de se prendre un coup de bâton. C’est l’expérience qui parle pour le coup. Non pas qu’elle souhaiterait qu’il disparaisse de son salon d’un tour de baguette magique, elle n’en est guère à ce stade, après tout elle est l’une des rares personnes à apprécier la compagnie du Cavalier (pour une raison qui échappe au commun des mortels). Elle aimerait simplement pouvoir accéder à ses pensées ou simplement savoir si elle se trouve actuellement en terrain miné. Elle plisse les yeux, observant son invité, le détaillant des pieds à la tête sans aucune once de gêne. Il est comme chez lui ou presque. Il n’a guère perdu ses habitudes, c’est comme s’il n’avait jamais quitté les lieux. Plutôt perturbant. La posture disons détendue, les traits du visage presque décontractés (pour un Rhodes du moins). Encore plus perturbant.
Silas. Ouf. Un sujet positif, un terrain stable. La pression redescend, un peu du moins. Cela a le mérite de lui dénouer certains muscles, déjà ça de pris. L’idée de choper un torticoli en présence d’Abel Rhodes ne l’enchante pas vraiment. Cette fois, les nouvelles sont bonnes et a priori, il y a peu de chance qu’il soit pris de l’envie de passer ses nerfs sur elle. Mais, bien évidemment, avec lui, tout est dans le terme “a priori”. « Il va mieux. Il a repris ses aises ici d’ailleurs. » D’un geste furtif de la main, elle démontre les lieux. Elle aimerait prétendre qu’il s’agit de la faute de Silas si la demeure se trouve actuellement en pagaille mais en réalité, aucune Yates n’est reconnue pour sa passion du ménage. Elle est presque persuadée que le morveux Rhodes range parfois derrière elle. Quelque chose qu’il tient de son père ça c’est sûr. « Bien sûr, il passe tous les jours quelques temps à l’infirmerie histoire d’effectuer quelques tests basiques, mais dans l’ensemble, tout se profile bien. » Elle ne préfère pas trop s'avancer, ce serait risqué. Silas se porte bien, pour l’instant. Ce qu’il adviendra dans le futur, elle n’en sait strictement rien. Elle fonde tous ses espoirs sur le nouvel antiviral. Abel qui sourit, vraiment ? La voilà qui en revient à plisser des yeux, une énième fois prise au dépourvu. D’accord, les nouvelles sont bonnes, mais généralement il a plutôt tendance à rester de marbre, dans le style robot dénué d’émotions. Si elle n’était guère habituée à sa présence, elle en viendrait presque à se sentir mise à nu par le regard scrutateur qu’il lui adresse. En vérité, elle est persuadée d’être démasquée, sa fausse attitude décontractée ne doit pas lui échapper. Peut-être qu’il la connaît vraiment mieux qu’elle ne l’imagine. Elle ne sait pas trop quoi en penser d’ailleurs, mais autant éviter de se triturer les méninges. Finalement, elle roule des yeux suite à la réflexion du Cavalier, quittant l’encadrement de la porte pour mieux s’avancer au cœur du salon. « Il est vrai, je manque à tous mes devoirs, je n’aimerais pas que tu finisses déshydraté sur mon canapé. » Ce serait ennuyant. Qu’est-ce qu’elle ferait de son cadavre au juste ? Trop encombrant. « Alors, qu’est-ce qui vous ferait plaisir, monseigneur ? » Moqueuse, bien sûr. Il aurait pu se servir lui même. Il le sait et elle aussi d’ailleurs. Elle esquisse un sourire, le premier du côté Yates pour aujourd’hui. Peut-être que cette rencontre ne se terminera pas avec fracas et douleur finalement.
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