mini intrigue #1 : riders

Groupe 2 : Couverture

J’allais égorger cette vulnérable victime, l’imaginer couler sur ma lame faisait déjà palpiter mon cœur, malheureusement capitaine mort de l’amusement était de sortit, mais c’était de ma faute, je l’avais moi-même invoquer. Il est vrai que j’oubliais que techniquement nous étions toujours en négociations, la formalité avait très vite été régler tandis qu’Abel prenait un fusil et tirait sur un des gardes. Je levais mes yeux au ciel, une bouille relativement pensive au visage alors que deux pensées traversaient mon esprit, on venait de perdre l’effet de surprise et la fête venait de commencer. Au moins l’homme avait eu la décence de lâcher la garde de ma lame avant de faire son coup d’éclat, je n’appréciais pas que l’on prenne ce qui m’appartient, surtout quelque chose d’aussi personnel. Je n’avais pas vraiment réagit lorsqu’il s’était décidé à enlever la vagabonde pour nous la refourguer, apparemment ils se connaissaient.

Je n’avais pas eu le temps de réagir, entre ces révélations, le coup de feu surprise, les autres coups de feux provenant de l’enceinte de l’établissement, il fallait que j’agisse, mais comment ? Heureusement  quand la vie me donne des citrons, je cours très vite pendant que la pauvre Lauren se fait plomber par un garde sur le toit, Lauren a toujours su comment être utile. Ma course était rapide, je ne me retournais pas et n’hésitait sous aucun prétexte, l’attention du tireur avait été attiré par la malchanceuse, me permettant d’atteindre le mur de notre objectif. Un sourire éclatant illuminait mon visage, l’adrénaline ne faisais qu’une avec moi, je me permettais un dernier regard vers la dépouille de feu Lauren, accentuant ainsi encore plus mon plaisir. Mais il n’était plus le temps de jouer, je me permettais donc de ranger ma lame sur ma taille et de sortir le grand jeu.

Le pistolet 9mm était dans ma main, ma lame à proximité au cas où et je longeais discrètement ce mur, pas très loin de notre ami gardien au fusil. Encore une fois je remerciais ma petite taille et corpulence, cela rendait l’infiltration plus facile pour accomplir mon objectif, trouver une entrée dans ce bâtiment.

HRP:

Groupe 2 : Couverture
Elle était pas conne, la gamine, mais elle était toute seule sur ce plan : tant que l'ennemi n'était pas abattu, pas un gus ne se risquerait à suivre son chemin.
Quelques coups de feu furent échangés tandis qu'en arrière-plan sonore ils percevaient l'écho de ce qui se passait dans la cour. Mike se prit une balle dans l'épaule qui le dénicha de sa cachette et l'obligea à ramper vers un autre abri, s'offrant ainsi au tireur embusqué qui ne voulut pas manquer l'occasion… et fut, du coup, à son tour touché. Abel ne sut qui était l'as de la gâchette mais le silence en face était assez équivoque. Quant à celui qu'il avait lui-même tiré un peu plus tôt, il avait dû partir gueuler l'alarme à l'intérieur du bâtiment.
Alors, face à ce champ d'opportunité soudain, l'hésitation : débarquement surprise par la porte de derrière qui se trouvait à quelques mètres d'Oona, ou retrait vers les andouilles qui avaient semé la discorde pendant les négoces ? Si le premier groupe s'était tenu sage, le choix aurait été vite fait, mais franchement ça l'aurait bien emmerdé de trouver du butin intéressant à l'intérieur pour ensuite s'apercevoir que sa sœur et son frère avaient été tirés comme des lapins pendant ce temps. Quitte à devoir se battre, il préférait autant avoir Jen à ses côtés. Et Ciri, même s'il se serait coupé la langue plutôt que de l'admettre. « Bon, les princesses ont besoin de se faire sauver les miches, on décarre. » Il détacha néanmoins quelques riders du groupe parce que ça le faisait doucement chier d'être arrivé jusque là pour rien, et les laissa en embuscade du côté de la porte. Si personne n'en sortait d'ici quelques minutes malgré l'alerte donnée, ils entreraient et tenteraient de se faufiler discrétos. Possible que le bâtiment n'abrite qu'un faible groupe et que tous ceux susceptibles de se défendre étaient déjà dehors. « Zineb, tu restes avec nous ou tu dégages illico parce que le boucan va pas tarder à nous ramener des rôdeurs. »

Groupe 1 : « Négociations »
Un homme est mort, encore un, Jenna a visé sans hésiter et Ciri a un haut le coeur. Elle a encore le sang de la femme sur ses doigts, sur son torse. Elle comprend la nécessité de l'action, mais l'idée de s'entretuer, là, maintenant, alors qu'ils sont déjà si peu, que l'humanité est au bord de l'extinction, ça lui fout une nausée pas possible. Les balles perdues semblent venir de toutes parts, la frôler, la remplissant de terreur. Dans quel pétrin ne s'étaient-ils pas fourrés. Et Abel qui n'arrivait toujours pas, qu'est-ce qu'il lui fallait pour intervenir ? Une bombe nucléaire ? Des dragons ? Justin Bieber ? Elle essuie ses saïs sur sa cuisse, l'un d'eux est rouge, et elle a beau savoir qu'elle n'a tué personne, elle culpabilise quand même.
« Je vois plus grand chose. Il faudrait une diversion. » lance Jenna qui tente tant bien que mal de les couvrir avec le flingue. En effet, une traînée de sang sur sa joue suggère qu'elle vient d'éviter le pire.
« Je peux essayer de trouver quelque chose pour détourner leur attention. » dit-elle, en cherchant dans sa tête quoique ce soit pour les déconcentrer. Une idée se presse dans son esprit, et bien qu'elle essaye de l'ignorer un instant, elle finit par craquer et clame de toute la force de ses poumons.
« YOU KNOW YOU LOVE ME, I KNOW YOU CARE, JUST SHOUT WHENEVER, AND I'LL BE THEEEERE, YOU ARE MY LOOOVE, YOU ARE MY HEART, AND WE'LL NEVER NEVER BE APART ... AND I WAS LIKE, BABY BABY BABY OOOOOH BABY BABY NOOOO »  
Et à son grand étonnement, les tirs cessent un instant. Quelque part, elle entend l'un d'eux s'écrier, exaspéré « Putain mais je pensais qu'avec l'apocalypse on pourrait échapper à cette merde... même pas ! ».

Tout s’écoule. Ce monde, ce qui se passe autour. Rien n’est plus supportable dans cet échange. Ils sont venus pour récupérer des bus qui ne sont pas utilisés, et ils en sont désormais à se tirer dessus. C’est une situation qui échappe à la rousse ou qui lui rappelle avec trop d’amertume que le monde n’est plus comme il était, que tout s’est effondré alors qu’elle aurait aimé que tout reste comme c’était. Tout est foutu, en réalité, ou du moins, tout semble l’être. Et elle a peur, aujourd’hui, peur que si un jour, les zombies finissent par disparaître, ils ne soient pas en mesure de reprendre des vies normales. Ils sont foutus dans un monde qui finalement, ne veut plus d’eux. Il n’y a plus rien à faire. C’est tout ce qu’elle sait, la réalité à laquelle elle fait face. La chanson de Cirilla est une manière comme une autre de changer le sujet. Ca fait du bien, ou du moins, même si la chanson est détestable, ça provoque un gros bordel et les tirs cessent, un instant. Janissa choisit de profiter de cet instant étrange pour prendre la parole. Ce n’est peut-être pas bien choisi mais dans le fond, c’est peut-être la seule chose qui ait de la réelle importance. Du moins, elle veut y croire. Une dernière fois, elle veut prendre la parole. « Prenez bien en compte que plein de personnes vont mourir. Vous ne comprenez donc pas que nous ne faisons que nous entretuez pour une source que vous n’utilisez pas ? Ne souhaitez-vous donc pas garder la vie sauve plutôt que de mourir aussi bêtement ? ». Et c’est un point qu’il faut vraiment qu’ils comprennent. Ils vont mourir, s’ils ne changent pas d’avis. S’ils ne se reprennent pas en mains. S'ils n'arrêtent pas d'être cons.

Groupe 2 : Couverture
Les bruits similaires à ceux d'un goret que l'on égorge amenèrent Abel à se demander si Lauren n'était pas venue les chercher simplement pour leur signaler qu'ils se taillaient une bavette tranquille là-bas et que s'ils se dépêchaient, ils seraient pile à l'heure pour le barbec'. La fusillade avait cessé et, alors que le petit groupe se rapprochait le plus discrètement possible, il ne put que constater qu'une grosse fête devait effectivement s'organiser instantanément sous peu : à l'autre bout de la rue où se trouvait l'entrée du collège, une centaine de mètres tout au plus les séparaient d'une masse d'invités affamés. Probablement attirés par les échanges de coups de feu d'un camp à l'autre, ça arrivait de tous les sens pour former ce qui s'annonçait être une jolie petite horde de rôdeurs. Justement, ils avaient bien besoin de ça en plus de tout le reste !
Abel ne fut pas long à repérer ce qu'il restait du groupe chargé des négociations, planqués derrière les bus qu'ils convoitaient. Une micro trêve avait l'air de s'être instaurée, qu'il envoya gicler sans le moindre regard en arrière tandis qu'une partie de ses hommes restaient bien à couvert et visaient l'adversaire.  Le temps pressaient et ils ne pouvaient pas se permettre de le perdre en discours pseudo-pacifistes alors qu'il semblait évident que personne n'avait réussi à établir un marché pendant son absence.
Profitant de la distraction qu'offraient les tireurs, il rejoignit les autres planqués. « Très belle performance Ciri, si c'est comme ça que vous avez mené les négociations, pas la peine de se demander pourquoi c'est un échec. » Mais une excuse pour son retard ? Certainement pas. Le sarcasme perçait dans sa voix tandis qu'il avisait les armes des deux femmes. « Heureusement que vous étiez supposées vous présenter les mains vides. » Sans se poser la moindre question, il assumait directement que la faute pour ce qui était arrivé incombait forcément à l'une des deux. Les reproches n'allèrent néanmoins pas plus loin, il était conscient que l'heure n'était pas aux chamailleries et qu'ils ne pouvaient pas rester là indéfiniment. « On va avoir de la compagnie d'ici peu. Si on se met pas à l'abri, et vite, on aura un problème de taille. »

Groupe 1 : Négociation
Tout ce qu’on peut dire, c’est que la situation prend un sacré tournant tandis que Cirilla s’égosille à tous les assommer avec du Justin Bieber, heureusement grâce à l’apocalypse, le mioche n’a pas eu le temps d’étendre sa carrière. Parfois, L’influenza a du bon. Tandis qu’elle se retient difficilement de rire, ce n’est vraiment pas le moment, Janissa – ça y est, elle se souvient enfin de son prénom- entreprend d’apaiser les tensions avec des paroles de paix et d’amour. Sérieusement, elle se demande comment est-il encore possible de rester aussi… positive. On va peut-être tous crever et elle est tout à fait zen la rouquine, songe-t-elle perplexe. Ou alors elle cache bien son jeu. De toute façon, elle n’a pas le temps d’y réfléchir plus longtemps puisque Abel débarque comme une fleur, décidant enfin de montrer le bout de son nez. Ce n’est pas trop tôt. Elle se garde cependant de lui faire remarquer, du moins pour l’instant, ou plutôt temps qu’il ne lance pas les hostilités ce qui s’avère de courte durée. Elle soutient son regard tandis qu’il inspecte leurs armes. Il ne va quand même pas les blâmer pour ne pas être venue les mains vides et complètement démunie ? D’accord, c’est mal le connaitre. « Ne nous reproche pas quelque chose que tu aurais fait, Abel. » Il ne sort au grand jamais désarmé, alors franchement il est mal placé pour juger. « Et puis, heureusement que tu étais supposé nous couvrir ! » Pas foutu de vouloir mener des négociations et pas foutu de les couvrir convenablement, alors il peut bien ravaler sa salive et ses piques salées. « On ne peut pas partir sans ce putain de bus. » se contente-elle de répondre sur la défensive. Il a vraiment choisi le bon moment pour l’énerver.

Groupe 2 : Couverture
« Il y avait des tireurs sur le toit » répliqua laconiquement Abel, élucidant le reproche de Jenna sans prendre le temps de se perdre dans les détails et surtout, surtout, omettant de préciser que ces derniers ne s'étaient pas du tout intéressés au petit groupe de négociateurs. Caden, sur ses entrefaites, interrompit net l'échange et récolta pour l'effort une œillade agacée de la part de son frère qui, du coup, s'en prit à lui. « Déjà qu'on est même pas sûr que la batterie marche, tu crois peut-être qu'il y a un plein dans le réservoir et les clefs sur le contact ? Tu veux pas leur demander les papiers du véhicule aussi tant qu'on y est ? » Il n'avait pas pour autant l'intention de sonner la retraite, certainement pas. Là où il s'accordait avec son frère et sa sœur, c'est qu'il leur fallait un bus. Au moins un, sinon les deux, sinon plus. Hors de question de repartir les bras ballants et la queue entre les jambes ! Les habitants du collège avaient tués des riders et blessé Jen s'il en jugeait son nez amoché et même si ce n'était techniquement que de la légitime défense, Abel n'avait pas l'intention de les laisser là-dessus et partir bien gentiment sans riposte digne de ce nom.
« On a plus d'hommes dehors qu'eux », reprit-il après un rapide coup d'œil vers l'entrée du collège. « Donc on va faire ce qu'on aurait dû faire depuis le début si tu n'étais pas intervenu avec ta superbe idée : on les dégage et on s'invite à l'intérieur pour voir s'ils ont pas quelque chose de plus intéressant pour nous. »

Groupe 1 : Négociation

Ciri en a un peu marre des tous les autres imbéciles qui l'entourent. Entre Caden et ses idées à la con (elle soutient silencieusement Abel sur celle-ci, même si elle ne le dira jamais) et Abel qui se la joue grand prince sanguinaire, elle a l'impression d'être entourée d'incapables. Un peu sèchement, elle dit, toujours en se cachant derrière le bus. « Donc, vous n'avez pas d'alternative entre on rentre dans le tas et on massacre tout le monde et On passe pour des cons en tentant de démarrer un bus sans essence, sans batterie et sans clefs ? Personne ne voit à quel point c'est ahurissant ?! ». Voyant que son petit discours n'a pas l'effet escompté, sinon de s'attirer le regard foudroyant d'Abel qui est devenu excellent à ce petit jeu, elle soupire, et attrape un flingue à la ceinture de ce dernier. Ce n'était pas avec ses deux pauvres épées qu'elle allait mettre hors d'état de nuire des gens pourvus d'armes à feu. « Bon. Comment on procède, monsieur le stratège militaire ? ». Elle se penche pour observer la position de leurs adversaires. Il en reste peu, peut-être cinq, ils sont campés derrière un mur et elle n'aperçoit que l'éclat de leurs fusils. Il serait plus aisé d'envoyer le reste de la couverture trouver une ouverture derrière pour les prendre en tenaille « J'aperçois cinq personnes. Ils sont planqués derrière des murs, mais suffisamment regroupés pour tous les avoir en même temps si on s'y prend bien. L'idéal serait de leur tendre un piège en les encerclant, mais ça va être difficile quand ils savent où on est. En plus, il y a la nécessité non négligeable d'épargner les bus en évitant un maximum de dégâts, vu que notre but premier c'est quand même la batterie... ». Elle lève les yeux vers les autres cavaliers, attendant une suggestion.

Groupe 2 : Couverture
Les sarcasmes de Ciri portaient sur les nerfs d'Abel et il dut se faire violence pour ne pas répliquer sur le même ton, ce n'était pas vraiment le moment de se chercher des poux alors qu'ils risquaient d'être pris en tenailles entre les rôdeurs et le groupe du collège s'ils ne se trouvaient pas rapidement une solution. « J'ai laissé quelques gars derrière », il répondit sèchement à sa comparse. « Si la seule résistance à laquelle on doit faire face sont ceux qui sont déjà dehors, ils vont nous déblayer le chemin. Y a peu de chance que le collège nous cache un régiment, sinon ils laisseraient pas leur cinq potes se démerder face à nous. » A moins qu'ils aient décidé de les sacrifier pour se sauver les miches  mais Abel préférait éviter de penser à ce genre de scénario et espérait plutôt que, pour une fois, quelque chose puisse se passer comme il avait envie que ce soit le cas. Après tout, le coin ne regroupait pas de campements organisés et armés jusqu'aux dents et il y avait fort à parier que les humains auxquels ils faisaient présentement face ne forment qu'un pauvre regroupement ayant saisi une bonne opportunité au vol.
La prise de parole soudaine de Zineb le pris de court, entre la discrétion de cette dernière et la précipitation des événements, il en était presque venu à oublier sa présence. Se retournant vers la sauvageonne, il arqua un sourcil surpris. « T'as quelque chose à dire Zineb ? Alors fais en profiter les autres. »