Fermeture définitive de Influenza ! Dziki Łów 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Dziki Łów

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MessageSujet: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMar 12 Fév - 21:34

Lucan Adam
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Novembre 2012 + Deux, c’est un bon nombre pour chasser : il y a plus de sécurité qu’à se retrouver seul dans une contrée hostile, mais suffisamment peu de présence humaine pour risquer de faire fuir le gibier à des miles à la ronde. Cela fait bien deux heures que Lucan et Adam ont quitté le ranch, armés tout aussi bien pour l’éventualité d’une rencontre avec un autre survivant que pour leur but premier : la chasse.
Pour Adam, il s’agit également d’une sorte d’évaluation, parce que cela fait déjà de longs mois que son compagnon s’évertue à lui enseigner les rudiments de la traque, comment déchiffrer les signes, suivre les pistes, se déplacer sans bruit ni trace… Il s’est montré élève assidu, certes, mais entre la pratique et la théorie il reste encore un gouffre à franchir. Parce qu’il n’a pas ça dans le sang, le texan, et comment le contraire aurait-il seulement pu être possible ? Des années à vivre dans un cocon de confort ne lui auront certainement pas enseigné l’art de la débrouille.
Le réveil des morts, davantage, certes. Mais pas suffisamment.

Si le trajet jusqu’à leur objectif est agrémenté des échanges entre les deux hommes, le silence se fait dès lors qu’ils s’approchent de la lisère des bois. Ici, ce n’est plus la place des bavardages futiles : il leur faut se concentrer à la tâche, voir sans être vus et se méfier de tout ce qui peut se cacher à la faveur des fourrés denses. Parler comme si de rien n’était rendrait au mieux leur expédition vaine, au pire suicidaire…
L’attention des deux hommes est accrue, le regard sur tous les fronts à la recherche des indices susceptibles de dénoncer celui qui deviendra alors leur proie ; le bruit de la vie forestière semble amplifier jusqu’à remplir tous les coins tandis qu’ils sortent des sentiers battus pour s’enfoncer plus en avant dans les sous-bois. Là-bas, ils finissent enfin par tomber sur quelques traces plus fraîches au bout d’un temps dont Adam a complètement perdu la notion. Forcément, il y a beaucoup plus de passages ici qu’à la proximité de l’orée des arbres mais le cavalier, à mi-chemin entre un amas d’informations religieusement retenues, et un manque flagrant d’expérience du terrain, se retrouve en conséquence bien vite dépassé. Ce n’est pas tant son œil pour les signes visibles qui lui fait défaut, mais plutôt sa lecture de ces derniers, comment les classer dans le temps, comment les rattacher à quelque chose de plus précis. Il sait que l’indien l’observe plus qu’il ne participe, sans doute dans l’optique de déterminer ce que vaut son élève pour sa première classe verte.
Forcément, ça n’a plus rien à voir avec la chasse à l’aide des pièges…

Au bout d’un moment, Adam finit par s’avouer vaincu. Il se tourne vers son partenaire, drôle de rictus fiché aux lèvres. « Je ne sais pas quelle piste suivre. » Elles se croisent et se recroisent, témoins muettes des occupants de la forêt.  
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyJeu 14 Fév - 16:16

Lucan Adam
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Novembre 2012 + Adam observait les traces, Lucan observait les papillons en une juste répartition des tâches...ou pas. Sortir du ranch était toujours une joie. Dans quelques années, la sécurité et la méfiance feront que beaucoup d'éventuels rescapés et nouveau-venus auront à faire leurs preuves avant de revoir l'extérieur, mais ils n'en étaient pas encore là.
Néanmoins, Lucan ne pouvait passer sa vie dehors pour autant. Elles étaient loin, les forêts du nord, bien des jours avaient passé depuis sa cabane là bas, obligeant l'Indien à connaître d'autres errances et bien des changements. Etre “enfermé” restait quelque chose de profondément dérangeant pour lui malgré tout, contre-nature presque. Une peur étrange de ne pas pouvoir et de ne pas avoir le droit tout autant...
Adam l'aidait du mieux qu'il le pouvait, avec sa sympathie, son humanité et au nom de cela Lucan tachait de ne pas le décevoir, du moins pas trop. Se mêler aux autres restait compliqué, il était bien plus sauvage que beaucoup, néanmoins petit à petit, l'homme apprenait à se laisser approcher.
Et puis, il n'était pas toujours en position de faiblesse, bien au contraire. Si Adam lui apprenait la vie au ranch et ses règles autant que possible, il avait également donné à Lucan le rôle de professeur pour que celui-ci lui apprenne des choses également.
La traque, sa propre langue aussi. Il suffisait à Adam de prononcer un mot même avec maladresse en cree ou en ojibwe quand il sentait Lucan sur le point de perdre pied, pour que celui-ci redresse la tête et retrouve son calme.

Ils avaient décidé d'un commun accord, de partir chasser aujourd'hui. Une évaluation pour le plus vieux, Lucan restant en retrait pour le voir appliquer tout ce qu'Adam avait pu retenir ou non. Parfois, il regardait l'autre, parfois juste le paysage, heureux de voir autre chose que la boue du ranch.
Adam le ramena à la réalité dans ce qui était un appel à l'aide plus ou moins subtil. ”Hum?” commenta l'Indien en guise d'aide précieuse. ”On chasse le cerf, Adam. Il suffit d'aller dans la direction du cerf...”

No shit, Geronimo.

Un silence un peu pesant s'installa, lourd de plusieurs secondes. Puis, Lucan comprit que son élève attendait d'autres explications. Il se pencha un peu, lui montrant quelques empreintes. ”Les sabots, là. Ceux des cerfs sont deux demi-lunes et font un peu plus que six centimètres en taille. Suis-les, tu tomberas certainement sur des excréments. Ce seront eux qui t'apprendront depuis combien de temps l'animal est passé... Près d'arbres, regarde pour des morceaux de fourrures, le bestiau doit faire son pelage d'hiver, là. Un animal laisse toujours des traces, pas que au sol...”
Une pensée le fit plisser le front un peu, réfléchir beaucoup, et Lucan se corrigea. ”En fait non, un animal laisse pas toujours de traces...les papillons sont des animaux, non? Je sais pas si on pourrait les traquer, ces enfoirés...”

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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMar 19 Fév - 22:12

Lucan Adam
« Dziki Łów »

« Sans blague, Lucan, il rétorque d’un ton pince sans rire tout en faisant un gros effort pour ravaler le rictus amusé. Merci du coup de pouce. » La répartie de l’indien est imparable, logique, indémontable. Sauf qu’elle ne l’avance en rien et qu’il est tout aussi perdu qu’avant son aveu.
Un instant, Adam se demande si son camarade plaisante, mais il a bien assez vite fait de se trouver tout seul la réponse à cette question tandis qu’il se tait, que Lucan se tait, que les arbres se taisent pour observer les deux hommes se faire face et l’élève fixer le maître dans une attente patiente et évidente. Un ange passe.
Enfin, le plus jeune des deux rompt son immobilité et daigne enfin se fendre de sa science. Studieux, l’aîné l’écoute comme si c’était là la sainte parole qui sortait de sa bouche, désireux de mener à bien son évaluation et que cette expédition se solde par un succès : il y a dans la traque un côté excitant indéniable qui lui plaît et, il s’en est rendu compte, cela lui tient à cœur de réussir ce pour quoi ils sont venus ici. Depuis l’Influenza, il éprouve comme une sorte de nécessité permanente de faire ses preuves, de prouver qu’il n’a pas survécu à ça pour rien. De se dire qu’il a mérité de survivre à ce putain de bordel alors que son père est mort, que ses gosses sont morts, que la plupart de ses amis sont morts… Il a besoin, pour lui, de se dire qu’il est fait de cette étoffe du survivant, qu’il n’a pas dû tout ceci à quelques coups de chances hasardeux : cela passe par l’apprentissage et la maîtrise de compétences désormais précieuses sinon vitales, dont la chasse fait évidemment partie.
Bien sûr, il y a également cette autre partie en lui désireuse de ne pas décevoir Lucan. L’homme lui semble un peu étrange parfois, aux antipodes de tous ceux qu’il a toujours fréquentés dans son petit coin du Texas, mais il a appris à le connaître au fil du temps, à l’apprécier. Puis, il lui doit la vie et beaucoup d’autres petites choses. Il faut qu’il lui prouve qu’il est digne de tout ça. Il s’agit d’un besoin de reconnaissance dont il est conscient, mais face auquel il est incapable de lutter.

La surprise passe dans son regard, sur son visage, dans son attitude alors qu’il contemple l’indien, incertain de ce qu’il vient d’entendre. Avant qu’il n’ait le temps de le museler, un éclat de rire s’échappe de sa bouche. « T’as pas croyable, il laisse échapper d’une voix amusée, loin d’être moqueuse. A chaque fois que je crois commencer à te cerner un peu, tu parviens toujours à me prendre de court. » Ni un reproche, ni une critique.
Adam secoue doucement la tête, le sourire qui s’obstine à rester fiché sur ses lèvres, puis continue : « De toute manière, pourquoi tu voudrais qu’on les traque ? Ils se planquent pas, eux. » Un lépidoptériste convaincu pourrait peut-être présenter une opinion divergente de la sienne, mais il est pratiquement convaincu que son compagnon ne fait pas partie de cette espèce-là. « En plus, continue-t-il sur sa lancée, profitant d’un petit interlude récréatif pour laisser filer doucement toute la tension accumulée par sa vigilance accrue depuis qu’ils ont pénétré les sous-bois, t’admettras que ça aurait pas trop d’intérêt, c’est pas vraiment nutritif comme bestiole. C’est pas spécialement intelligent non plus ; on peut pas les dresser. Et ça vit pas assez longtemps pour leur trouver une utilité quelconque, à notre échelle. Autant leur foutre la paix. » Il s’amuse. Il s’amuse à l’inverse de Lucan qui, lui, semble avoir eu l’air drôlement sérieux quand il a abordé le sujet. Il s’amuse comme un enfant désireux d’échapper à la leçon cinq minutes avant qu’un regard réprobateur ne le remette droit sur les rails.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyJeu 21 Fév - 16:15

Lucan Adam
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”Certaines choses sont si subtiles que là où un bulldozer échouerait à les détruire, seul un pet de papillon y parviendrait”, déclara sentencieusement Lucan.
Il sentait le soleil comme un engourdissement étrange sur son corps entier, incapable de savoir si cela lui déplaisait ou non. Parce qu'on était en novembre, qu'en novembre Lucan avait l'habitude de voir les derniers oiseaux quitter la forêt vers le Sud avant les longs hivers. Que lui même aurait du se préparer à se replier un peu plus sur lui-même, protégé par les murs de sa cabane à écouter la vie s'endormir sous la neige et le froid glacial.
Sauf qu'il n'était plus dans le Maine, qu'au Texas en novembre, il faisait encore chaud. Que ses priorités pour survivre avaient changé.

”Les papillons sont utiles pour les cultures aussi, tu sais? “ Sans attendre, le jeune homme se lança sur un cours théorique à propos des bienfaits des lépidoptères. Il avait lu un livre sur le sujet, un jour, ne se rappelait pas de tout mais d'assez cependant pour passer pour quelqu'un de bizarre.
Du moins, plus bizarre que d'habitude...
Adam était déconcentré, à tel point que Lucan devait traquer Adam pour qu'Adam traque le cerf.
Qui était là où le cerf se devait d'être.
Un peu d'ordre dans ce monde de brutes....
L'Indien regarda son ami, puis la forêt tout autour d'eux. Il ne savait pas ce qui se planquait ou non dans la tête de l'autre, et puis il ne demandait pas. Avoir un ami, une chose compliquée pour Lucan qui ne savait trop comment parler ou paraître. Ils avaient un lien, Adam et lui, mais beaucoup de choses s'y rajoutaient : l'un apprenait à l'autre à vivre en société, l'autre à survivre dans la nature. D'une certaine manière, ils représentaient les deux faces d'une même pièce: le sauvage et le civilisé, un équilibre se construisait quand ils étaient ensembles.
Plus ou moins.

”Tu vas y arriver, tu sais? Le cerf n'est pas un homme, il ne sait pas qu'il est traqué, que quelqu'un peut se pencher et regarder ses traces... Tu as les empreintes, tu as la direction. Suis la, je reste derrière toi.” Rassurer, pas un truc facile ça non plus. Rien ne l'avait jamais été en fait, pas même avant l'apocalypse...
La main de l'Indien se posa sur l'épaule de son ami, la serrant brièvement, il fut heureux du contact, d'avoir osé le geste comme si cela lui apportait quelque chose à lui aussi. ”Tu sais, ces trucs d'initiations comme quoi on devient un homme après sa première chasse, c'est des conneries. T'es déjà un homme, tu vas pas redevenir un enfant parce que tu rates un truc aujourd'hui. Le problème des erreurs, c'est qu'on les fait tout le temps alors... “ Alors merde aux conséquences, parce qu'il y en aurait toujours, qu'il fallait faire avec.

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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyDim 3 Mar - 22:23

Lucan Adam
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La vie secrète des papillons, quoique non dénuée d’intérêt – et surtout quand elle est contée par un individu tel que Lucan – a vite fait d’éparpiller ce qu’il reste encore de sa concentration. Oh bien sûr, Adam écoute son interlocuteur, ne lui ferait pas l’irrespect de détourner son attention de lui mais… force est de constater qu’il n’est plus tout à fait dans l’instant présent, l’élève dissipé.
L’indien, néanmoins, est fin observateur et a vite fait de constater que son élève s’est égaré sur le fil de ses paroles. Comme l’on passerait du coq à l’âne, son partenaire quant à lui saute du papillon au cerf et ramène ainsi le cavalier dans le droit chemin de la traque. Celui pour lequel ils ont fait tout le trajet jusqu’ici.

Un léger sourire se dessine sur les lèvres d’Adam. « Le sous-estime pas, il est peut-être juste planqué à nous écouter débattre depuis tout à l’heure et à se ficher de notre gueule. » Et de son incompétence, à lui. La main de son compagnon sur son épaule, la légère pression exercée… Lucan lui donne l’air de savoir lire en lui comme à travers un livre ouvert et, oui, il ne le nie pas, cela a un petit quelque chose d’apaisant. « Quand bien même… j’ai l’impression d’avoir raté déjà beaucoup trop de trucs pour pouvoir me permettre ce luxe… »
Il s’épargne toute précision supplémentaire là-dessus et remonte sur son épaule la lanière qui maintient le fusil de chasse en travers de son dos. « C’est trop tard pour redevenir gosse… y a pas de place pour eux dans ce foutu monde complètement barré. J’aimerais bien pourtant. » Pas retomber en enfance, non, mais sa famille lui manque parfois. La déchirure est encore vive, et sans doute qu’elle le restera encore un certain temps.
Le sentiment d’un échec qui ne disparaîtra probablement jamais vraiment.

« Ça reste quand même une initiation pour moi, tu sais ? Qu’il reprend après un court silence. Et j’en ai besoin. Pour moi. Pour te prouver que t’as pas perdu ton temps pour rien aussi, peut-être. » Le sourire un peu tordu revient ourler ses lèvres. « Parce que merde, j’oublie pas que j’ai été à une pointure près de canner, ce jour-là… » L’amusement s’en vient éclairer son regard tandis qu’il aborde leur première rencontre avec nonchalance, un sujet lâché sur le ton de la plaisanterie alors que tous deux sont très conscients de la vérité contenue dans ces quelques mots légers. « Donc… oui, je vais y arriver. Je nous le dois, à tous les deux. »
Ainsi donc Adam s’en retourne à sa tâche première, rassemble les miettes de sa concentration et se met en devoir d’appliquer ce qu’il vient de déclarer à son ami. Il le sait, Lucan ne le laissera pas tomber, et c’est cette confiance qu’il a en lui qui le pousse également à avoir foi en ses propres capacités. Parce qu’il suffit juste de ne pas se laisser démotiver, apprendre à regarder autrement ce qui les environne…
Et puis… bingo ! Voilà que les affaires reprennent, et il a le regard brillant de cette sensation de micro-victoire, bien qu’il s’en garde de l’exprimer à haute voix – pas envie de reperdre la piste à peine trouvée et puis, de toute manière, son comportement le trahit plus efficacement que n’importe quelle parole.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMer 6 Mar - 15:53

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Lucan eut un léger rire bref tandis qu'Adam rappelait cette histoire de pointure. A quoi avait-il du ressembler, lui, avec toute la saleté de la route, sa fatigue et ses pieds nus quand l'autre avait ouvert les yeux? Pourtant, Lucan ne se rappelait pas qu'Adam ait crié...
Lui, il se souvenait du cheval qui l'observait, attentif, attendant de voir ce qui allait se passer pour lui. Et puis l'homme étendu à terre, le sang que le sol n'avait pas bu... le cavalier avait du tenter de s'échapper, aidé par sa monture, avant que la blessure ne le rattrape. A présent, il n'avait pas d'autre choix que de mourir si personne ne faisait rien.

Aujourd'hui, Adam portait sur lui une cicatrice dégueulasse en souvenir de cette aventure. Si Lucan avait fait de son mieux, ses mains habiles n'étaient pas celles d'un chirurgien.
Les séquelles auraient pu être pires, tous deux le savaient.
La vie pendant une apocalypse perdait sens et repères, Lucan remplissait les jours qu'Adam possédait à nouveau grâce à lui, par ses enseignements. En échange, le plus vieux lui offrait son amitié et Lucan réapprenait petit à petit ce que cela faisait de compter pour quelqu'un, d'avoirs un poids dans son existence. Adam l'ancrait dans une réalité étrange, loin du silence des forêts, mais salvatrice, aidant l'Indien à trouver ses marques. Métaphoriquement et non métaphoriquement, l'homme empêchait son cadet de ne pas se faire dévorer.
Lucan se trouvait dépendant d'Adam de bien des façons, mais ne l'exprimait pas. Il pensait cependant que l'autre le savait quand même.
Lui-même portait ses propres erreurs, les conséquences de choix et d'actions. Il n'avait rien construit de durable, ni amitiés, ni famille, perdant simplement celle qu'il possédait déjà par sa naissance. Aujourd’hui, Lucan regrettait de n'avoir pu vivre, simplement. A sa manière, Adam corrigeait cela.

Adam qui relevait la tête, le regardait, une étincelle féroce dans les yeux. Aussitôt, la silhouette flegmatique de Lucan retrouva tout son dynamisme, refaisant de l'homme un prédateur et un chasseur tout à la fois. Il hocha la tête, invitant Adam à partir devant, tandis que lui se contenterait de le suivre.

”Si tu veux réellement être initié alors je te ferai manger son foie cru et ses yeux. Pour nous, le courage se cache dedans, on vous laisse le coeur à vous, les hommes blancs”' s'amusa-t-il.
Pas un branchage ne craquait sous le passage des deux hommes. Ils étaient deux ombres, chacun à leur manière.
Brusquement, Lucan stoppa son ami, la main à nouveau sur son épaule. En contrebas, à demi masqué par les arbres et le feuillage au sol, un ruisseau.Près de ce ruisseau, un cerf.
Un grand cerf, comme jamais encore Lucan n'avait pu voir depuis toute cette merde.
Les animaux qu'il avait prit l'habitude de chasser étaient maigres, faméliques, pas ici. Un mince soupir s'échappa de ses lèvres : s'ils revenaient avec ça au ranch, Adam serait le héros du jour.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMar 19 Mar - 21:08

Lucan Adam
« Dziki Łów »

« Pourquoi pas après tout », Adam rétorque à mi-voix, plus concentré sur sa tâche que sur la voix de son compagnon mais néanmoins parfaitement sérieux dans sa réponse. Pourquoi pas, hein ? Cette manière de procéder appartient peut-être à un autre monde que le sien, et peut-être qu’avant l’Influenza l’homme aurait-il regardé tout cela avec dédain et dégoût, habitué à acheter sa viande toute prête au supermarché du coin.
Bah, bien des choses ont changé au cours des années passées. Et l’Adam d’aujourd’hui est, en ce qui le concerne, désireux de connaître un peu mieux cet autre monde ; celui de Lucan…
Alors il pourrait le faire, oui, sans croyance particulière et pourtant tout prêt à accepter que ce vient de lui dire l’indien est vrai.
Puis du courage, de toute façon, on n’en avait jamais trop.

Dans le silence revenu, la traque suit son cours et le temps qui passe disparaît au pris d’une concentration et d’une attention à toute épreuve. Lentement peut-être, mais sûrement, les deux hommes remontent une piste qui se fait plus fraîche d’instant en instant.
La main de Lucan se pose sur son épaule et le cavalier marque l’arrêt au premier contact des doigts contre son articulation. Il n’a pas besoin de regarder son ami pour comprendre la signification de son geste : la réponse est juste là, sous ses yeux, à une vingtaine de mètres en contrebas.
Quelques longues secondes s’étirent, presque surréelle, tandis que deux paires d’yeux fixent l’animal ignorant de leur présence et du danger qu’ils représentent pour lui. Le cerf est magnifique, tant par sa stature que par ce qu’il dégage et Adam sent naître une certaine admiration à l’observer ainsi à son insu, insolemment royal jusque dans sa façon de se mouvoir.
Il a quand même l’intention de le tuer.

D’un geste infiniment précautionneux, il fait glisser de son épaule la bandoulière de son fusil de chasse et met en joue l’animal. Ils ne vivent pas dans un conte de fée, et ils ont besoin de ce que l’animal a à leur offrir alors, il n’y a pas de place pour l’hésitation. Si Adam manque cette opportunité, cela reviendra à dire qu’ils viennent de perdre des heures de leur journée pour… rien. Pour un échec sans raison valable.
L’homme prend son temps, observant par le biais de la lunette de précision le cervidé occupé à paître tranquillement sur la berge du ruisseau. Il n’a droit qu’à un essai et il en a pertinemment conscience : ne pas hésiter est une chose, se précipiter une autre. Entre les deux, il y a le seul tir qu’il ne lui faut pas rater.
Brusquement, l’animal lève la tête et se fige, comme attiré par un bruit qu’il leur est impossible d’entendre à cette distance. Elle est là, l’occasion parfaite, une fenêtre complètement dégagée pour un coup impossible à manquer. Il glisse le doigt contre la gâchette et l’excitation de la traque laisse place à un calme parfait.

Le coup de feu part, véritable coup de tonnerre au milieu de tout ça et le cerf bondit, détale et bientôt disparaît de leur champ de vision. Il baisse son arme, mais ne se retourne pas immédiatement vers Lucan. « Ils l’auraient eu avant qu'on ait le temps d'arriver à la carcasse » commente-t-il simplement d’une voix dont on ne saurait trop si elle est triste ou écœurée.  
Attiré par un mouvement flou et quasiment invisible, tenant peut-être plus d’un instinct viscéral que de la réelle perception d’une menace, Adam a dévié sa visée d’un iota au tout dernier moment, causant – volontairement – la fuite de l’animal plutôt que son exécution. L’attitude raide, le canon du fusil pointant désormais le sol, il observe encore l’endroit où se tenait sa proie à peine quelques instants auparavant.

Cela ne tarde plus trop : deux créatures décharnées investissent l’endroit et il sait que le bruit de la détonation va les attirer droit vers eux.  Fort heureusement, la pente escarpée qui les sépare assure aux deux vivants une relative sécurité face à ceux-là. « Conneries d’infectés de merde ! » Il se sent volé – il a le droit, non ?
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptySam 23 Mar - 16:49

Lucan Adam
« Dziki Łów »

« Lentement, avec rien d'autre qu'un visage imperturbable, Lucan tourna la tête vers son aîné. Le coup de feu semblait encore déchirer le silence, masquant les autres bruits possibles de la forêt, tout ce qu'ils pouvaient entendre, tout ce qu'ils ne pouvaient pas. Quant à la tristesse du métis, elle ne portait aucun son, peut-être avait-elle débuté avant même qu'Adam trouve le cerf à nouveau... Il était rare de trouver des rôdeurs aussi égarés, leurs instincts n'étaient pas ceux d'animaux, la conscience qu'ils avaient d'un environnement quelconque, dangereux ou non, n'existait juste...pas. De la malchance, une foutue malchance.
”Hm, le cerf n'avait pas des sabots à ta taille, c'est ça?” demanda le cadet à son aîné. Puis, les yeux sombres revinrent aux rôdeurs, à l'envie de les maudire plus qu'ils ne l'étaient déjà.
Finalement, après une tape rapide sur l'épaule d'Adam, l'homme se redressa. Il était inutile de suivre un cerf en pleine forme et en panique, leur journée n'avait servit à rien. Ce n'était pas juste, aurait-il voulu dire, penser. Comme un enfant. Ce n'était pas juste, mais qu'est-ce que cela changeait? Adam avait déjà perdu bien pire qu'un cerf, tout ce que la vie lui offrait en échange de sa famille et du reste, c'était un espèce d'Indien à moitié contrefait, alors...

”Ils ont la peau sur les os, leurs vêtements ne tiennent presque plus...” commenta-t-il. ”Rôdeurs de puis un moment, des isolés.”
Le traqueur en lui repérait ces choses là. Selon son apparence, on pouvait parfois comprendre quand un Rôdeur était encore “frais”, pouvait être le triste vestige d'un camp de fortune saccagé plus loin et avoir plusieurs de ses petits copains avec.
L'état du corps, l'état des vêtements... Lucan avait déjà dû regarder tout cela sur des morts, des vrais morts avant. Ranger dans une forêt, cela demandait parfois d'y récupérer des suicidés ou bien de tirer des premières conclusions sur des cadavres quelconques.
Animaux, accidents, meurtre parfois...

”Tu veux rentrer?” De mauvaises chasses, cela arrivait. Lucan était également prêt à en prendre le blâme, Adam ayant au moins pu voir les rôdeurs et empêcher de la nourriture d'être gâchée. Lui, n'avait servi à rien si ce n'est observer les papillons. Même dans ce qu'il savait faire, l'Indien peinait à trouver sa place sitôt que quelqu'un d'autre était à ses côtés. Seule la solitude le rendait utile, au fond...

”On peut trouver d'autres traces, mais cela risque de prendre du temps...”
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyDim 7 Avr - 19:12

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Adam a un sourire sans joie face à la pique d’humour de son compagnon, va même jusqu’à laisser échapper un petit ricanement. « Qu’est-ce que tu veux, je suis sélectif… et je fais comme toi : si sa mort n’a aucune utilité, autant lui permettre de rester vivant. » La remarque surjoue une désinvolture qu’il est loin de ressentir, qu’il ne cherche même pas à feindre en dehors de sa réponse un brin cynique. Le cavalier est écœuré d’avoir perdu sa journée pour rien, d’avoir perdu son gibier, d’avoir perdu cette exaltation précédant la mise à mort de l’animal comme l’on s’apprêterait à réclamer une victoire difficilement remportée.
Écœuré, aussi, d’avoir manqué un bon repas chaud et savoureux ce soir…

« Rôdeurs depuis trop longtemps, si tu veux mon avis », Adam rouspète en réponse à l’observation de Lucan. Et on pourrait presque dire qu’il boude, le grand gamin, mais sa mauvaise humour ici est légitime. « Non », il affirme encore en réponse à sa question. Rentrer maintenant, ce serait être défaitiste jusqu’au bout, revenir les bras ballants et les sacs vides. Cela arrivait, bien sûr, les chasseurs ne revenaient pas systématiquement victorieux à chaque journée… Mais Adam a bien du mal à l’accepter aujourd’hui, pas pour sa première fois et avoir pratiquement touché du doigt son trophée.
Lucan, en ce qui le concerne, semble accepter la situation beaucoup plus stoïquement que lui. Mais l’indien n’est pas un débutant, il ne goûte sûrement pas à la frustration de l’échec de la même manière. Déjà, parce que ce n’est pas son échec et puis, peut-être qu’Adam a donné beaucoup trop d’importance à cette traque pour pouvoir en digérer la chute aussi aisément.

« Il nous reste quelques heures de jour encore. Et on a de quoi passer la nuit au besoin. » Est-ce que son obstination va un peu trop loin ? De nuit, la forêt n’est pas sûre, mais l’homme est bien trop obnubilé par sa colère pour le prendre en compte. Tout ce qui lui importe à l’heure actuelle, c’est de ne pas rentrer au ranch comme un perdant  et si cela doit prendre un jour de plus, pourquoi pas ?
On ne leur en tiendra pas rigueur de rentrer avec du retard, du moment qu’ils rentrent avec une preuve que cela était justifié.
Putain de fierté blessée, tout de même. Adam observe les choses moribondes en contrebas, et une grimace méprisante déforme ses lèvres tandis qu’il suit leurs déplacements balbutiants. Ces monstres gâchent le paysage presque paradisiaque de la petite clairière et la mort qu’ils trimballent avec eux est sans doute la pire des incarnations de la grande faucheuse, la plus dégueulasse, et contre-nature en prime.
Une insulte fuse en même temps que la main du cavalier vient agripper le manche de son couteau de chasse, l’extirpant de son fourreau dans la foulée. « Ils me doivent une mort. » Son regard les abandonne finalement pour se tourner vers son camarade. « T’en es ? Ça te changera de tes papillons… » Un vague rictus revient brièvement étirer les coins de sa bouche et puis, sans attendre la réponse de Lucan, Adam s’élance en avant.
La pente est plutôt escarpée et il glisse plus qu’il ne la dévale, se raccrochant d’une main occasionnelle lorsqu’il sent son équilibre trop menacé. Des gravats et de la terre meuble accompagnent sa trajectoire semi-maîtrisée, annonçant on ne peut plus clairement sa présence aux deux rôdeurs dont il a fait sa nouvelle cible.
Et il s’en fiche d’être repéré, attendu : tout ce qu’il veut, à l’heure actuelle, c’est un défouloir.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMar 9 Avr - 16:51

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Il n'a pas le temps de répondre, Lucan, il n'a pas le temps de penser à la forêt sombre la nuit, à ce qu'elle cache de vie et de mort, à ce que eux méritent, et ce qu'ils ne méritent pas car, l'Indien en est convaincu, plus que toute autre chose ils ne méritent pas de mourir. Les mots d'Adam sont autant de couteaux lancés au hasard dans une furie aveugle, espérant atteindre leur cible sans pourtant savoir ce qu'est justement leur cible.
Le meilleur moyen de perdre quelque chose, métaphoriquement ou non, et ce con de visage pâle s'élance alors. Un instant, Lucan a la gorge sèche ”et ta mère à toi, trou du cul, t'oublies que tu me la dois?”, il se vautre dans son hésitation, incapable de savoir s'l lui faut suivre son ami ou non.
S'il y a une décision à prendre et si oui, pourquoi. Il laisse part alors à ses instincts, à ce que lui dicte son corps dans les gestes les plus simples à faire. D'une certaine manière, là est la vérité.
Il encoche une flèche dans son arc, tend la corde, sent à peine la sueur froide lui couler le long du dos. Devant lui, en contrebas, Adam s'apprête à venir à bout du premier Rôdeur, pas du second. La rage rend aveugle, la tristesse aussi, et so,n aîné éprouve tout cela en cet instant. Il avait certainement envie de se sentir chasseur, puissant, de...de maîtriser les choses enfin, pas comme dans les heures sombres traversées avant le ranch. Les rôdeurs lui avaient supprimé cela...encore une fois. Comme avant de détruire son premier monde, celui d'avant l'apocalypse.
Il ne se sent pas lâcher la corde, Lucan, mais la flèche part, se fiche dans le crâne du dernier mort vivant. Lorsqu'il tombe, c'est sur Adam, de la même manière qu'il lui serait tombé dessus pour le mordre avant que la pointe en fer de la flèche ne le cueille. Sauf que cette fois ci, chose ne mord pas...

”Ducon, t'as rien?” Le brun a besoin d'insulter son ami, de l'entendre réagir tout autant que de s'entendre réagir. Si lui-même reste debout sans bouger, c'est que sinon ses jambes trembleraient trop, seraient incapables de le porter.
Quelques secondes passent, puis enfin la grande carcasse de Lucan s'ébranle. Il rejoint son ami, le saisit au col et le porte, l'étranglant à moitié. Il veut parler, mais n'y arrive pas, sa fureur est trop grande, alors Lucan se contente de le regarder droit dans les yeux, sa colère est proche de celle d'un enfant, définitivement adulte aussi. Sa colère est pareille à la fureur éprouvée par Adam, quelques instants plus tôt, chacun des deux tombant dans le même piège. Finalement, Lucan le lâche et se détourne, boudeur.

”Tu veux passer la nuit dans la forêt? On va passer la nuit dans la forêt, et crois-moi que tu vas apprendre la vraie valeur des choses ou bien mourir...Putain de merde, je fais quoi moi si j'ai plus de frère ou d'ami, hein?”
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyVen 12 Avr - 19:40

Lucan Adam
« Dziki Łów »

A peine ses pieds retrouvent-ils la stabilité d’un sol ferme que le cavalier se retrouve obligé d’engager le combat. Qu’importe, il est prêt pour ça, ou du moins le croit-il puisqu’il commet une grave erreur… et lorsqu’il le réalise, c’est déjà trop tard : l’autre rôdeur est sur lui, pesant de tout son poids.
Mort.
Adam n’a pas entendu le sifflement de la flèche ou alors il n’y a juste pas prêté attention, sa concentration vouée à une toute autre tâche. De la même manière, il n’a pas interprété l’impact de cette dernière dans le corps de l’autre créature avant de sentir celle-ci s’effondrer sur lui.
Dans la surprise, l’homme perd à moitié l’équilibre et se retient de justesse à un tronc d’arbre salvateur, s’épargnant ainsi de chuter avec le cadavre nauséabond dans une étreinte morbide. Les doigts crispés contre l’écorche, a moitié courbé en deux, la conscience d’avoir vu sa propre mort lui passer juste à côté lui donne le souffle court tandis qu’il observe les deux corps gisant à ses pieds, l’un de son œuvre et l’autre…

La voix lui fait lever la tête, se redresser tandis qu’il lève un pouce en l’air à l’attention de Lucan. Lucan qui vient de lui sauver la vie. Encore ? Il pourrait le remercier mais aucun son ne sort de sa bouche alors il se contente de rester planté là, le regard rivé à son camarade.
Lequel finit par s’élancer à son tour en bas de la pente, rejoignant Adam en un tour de main. Dans les quelques secondes qui suivent, celui-ci est trop pris au dépourvu – ce réflexe stupide qui amène parfois à baisser sa garde trop tôt après la fin d’un combat – pour opposer une quelconque réaction face à l’indien.

« Mais si tu m’étrangles, tu seras le seul responsable de ta solitude. » La toute première bouffée d’air qui s’engouffre dans ses poumons après le geste impulsif de Lucan est savourée et l’autre cavalier, fidèle à ses habitudes, ne peut s’empêcher de glisser une pointe d’humour dès qu’il en a l’opportunité. Ici en l’occurrence, le maigre sourire qu’il lui tire après sa réplique passe incognito puisque son compagnon ne le regarde pas.
Aussi le rictus finit par devenir un peu plus fade, arborer un air un peu plus penaud. « Okay… j’aurais dû réfléchir un peu mieux. » Et heureusement que t’étais là pour m’éviter de canner comme le dernier des connards. Il fait un pas vers Lucan, qui lui tourne toujours le dos, et pose une main sur son épaule. « J'suis désolé ? » Et il est sincère, parce qu’il sait qu’il a déconné. Qu’il aurait pu se casser la gueule dans la pente escarpée en se précipitant de la sorte sans la moindre précaution vers eux, qu’il leur aurait ainsi offert sa mort sur un plateau doré.
En l’espace de quelques secondes, il y a tout un tas de scénarios catastrophiques susceptibles de découler de son acte irréfléchi qui lui poussent en tête.

« C’est une menace ? Ça ressemble à une menace. » Après un très bref silence, il reprend la parole en retrouvant rapidement ce ton un peu enjoué qui lui est propre. « J’ai pas peur de passer la nuit ici. » Il devrait peut-être mais, de toute évidence, il a besoin d’une bonne leçon. Teach me senpai?
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMar 16 Avr - 21:00

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Le silence d'une main sur son épaule, les arbres qui ne parlent pas, les morts qui enfin ne bougent plus et son coeur à lui, mort de peur, qui ne veut qu'une chose : s'enfuir.
S'enfuir d'Adam, de chacun de ses gestes, des conséquences qu'ils peuvent avoir, s'enfuir de cet autre être humain pas vraiment comme lui mais qui est là, avec lui, et de toutes manières les mots sont rauques dans la gorge, beaucoup trop rauques, même quand on ne les prononce pas.

Lucan avait déjà senti le chagrin revenir une fois, grand chien noir à la gueule dégoulinante de sanglots. Le chien-mélancolie, le chien-mauvais esprit pour lui rappeler la mort de son père, la mort de sa mère, sans que rien d'autre ne puisse être dit. Le chien qui lui assombrissait un peu plus les yeux, le coeur, le rendait un peu plus silencieux, un peu plus effrayant, incompréhensible surtout, le chien...le chien dont Adam n'avait pas eu peur, lui, même s'il ne l'appelait pas “chien” mais “dépression”, “traumatisme” peut-être.
Et quand Lucan s'était retrouvé seul face à ce clébard de métaphore, l'autre était resté avec lui, l'aidant à pleurer un peu de son poison. Si un jour Adam disparaissait, qui d'autre viendrait entre Lucan et le chien, qui d'autre aurait assez d'amour en lui pour simplement sourire et, des yeux ou des mots, dire “je sais”?


La forêt garde son calme, Lucan reprend le sien. Il tourne la tête, le corps avec, regarde son aîné. C'est lui le cadet, c'est lui qui dépasse Adam aussi, tant pis pour la logique. L'homme a du mal à sourire, ses mains ne tremblent pas, ses émotions par contre... Il porte le stress au coeur, Lucan, pas dans les bras et dans le corps, un jour ça lui posera problème. Il aimerait secouer la tête, mais regarder Adam lui semble plus important, ça lui rappelle que non, il ne veut pas profiter de l'obscurité grandissante pour l'abandonner entre deux arbres, qu'il l'aime comme un frère et que même avec un frère, ça fait désordre ce genre de querelles, celles où on s'en veut quand rien ne s'est passé.

”J'veux pas que t'aies peur, mais j'veux pas que tu fasses de conneries non plus parce que sincèrement, quand je les rattrape c'est sur un coup de chance.” Il ne peut pas s'empêcher de grogner, désabusé, jeune aussi et c'est peut-être ça le problème, jeune. ”On va voir si on trouve d'autres traces, allez... “
Un cri le fige sur place, ce n'est pas un cri d'homme, ce n'est pas un cri de femme. Côte à côte, les deux cavaliers progressent le plus discrètement possible, à l'affût d'autres rôdeurs jusqu'à ce qu'enfin, ils ne le voient : plus loin, le cerf qu'Adam a épargné gît à terre, une jambe brisée par sa fuite. Les cris qu'ils poussent résonnent à travers les arbres, cela est autant un coup de chance que ça sent mauvais.

”Va l'achever, vite. On va avoir toutes les hordes du Texas entier au cul, sinon...”
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyDim 21 Avr - 23:58

Lucan Adam
« Dziki Łów »

« C’est sur un coup de chance que j’ai pas crevé dès le début de ce merdier, j’peux bien continuer à parier là-dessus. » Il lui tire un rictus où l’amusement le dispute à la sincérité, tandis qu’il reprend : « Surtout si t’es impliqué dans l’histoire. » Parce que je te fais confiance, parce que je te laisserai ma vie entre tes mains sans hésiter. Parce qu’il sait qu’il a merdé son coup, aussi, et que dédramatiser la situation lui permet de contrer les reproches – justifiés – de son compagnon de chasse.

A l’image de Lucan, Adam suspend ses gestes alors que le cri paraît les transpercer tous deux. Putain ! Tu parles d’une trace… Et sans perdre de temps, ils remontent la piste auditive, discrets mais pas moins rapides.
Sans trop savoir pourquoi, la vue du cerf à terre lui serre le cœur, lui qui pourtant rageait tant de s’être fait voler sa proie quelques minutes plus tôt. Les choses sont différentes ici, toutefois, et il n’y a aucune dignité dans cette créature qui gît à terre et dans sa souffrance, aucune gloire pour eux de récupérer l’animal d’une telle manière. Rien qu’une sorte de tristesse indéchiffrable, qui le fige dans une torpeur contemplative d’où Lucan ne tarde pas à l’en tirer de quelques simples mots.
Obéissant, l’autre cavalier se dirige vers la bête et lui porte le coup de grâce d’un mouvement rapide de sa lame, abrégeant ses souffrances au profit d’une mort plus rapide de laquelle il ne retire rien sinon la satisfaction – quoique pour l’instant étouffée – de viande fraîche pour agrémenter leur repas de ce soir.

Un genou encore à terre et la lame maculée d’un sang épais et chaud, Adam se retourne vers son camarade, la mine un peu grave. « On fait quoi alors, dis ? On rentre ? Sinon faut qu’on se trouve un abri plus concret que le feuillage des arbres pour s’occuper de lui… » Parce qu’il paraît impensable de passer la nuit avec une carcasse en l’état, au risque d’en gâcher la venaison – et à ce stade-là de leur chasse, pour peu qu’on puisse encore qualifier de telle leur traque étant donné la manière peu conventionnelle dont ils ont mis la main sur l’animal, le geste serait presque criminel.
L’homme essuie le couteau dans l’herbe avant de le rengainer, puis se tourne vers Lucan : « On doit probablement pouvoir trouver une cabane de chasseur dans le coin. » Si le temps et les intempéries ne l’ont pas détruite, certes… « J’ai une carte, mais… il s’interrompt brièvement, détachant une bretelle de son sac pour y fourrer le nez à l’intérieur, guettant la fameuse qu’il se souvient avoir fourrée dans l’une des poches intérieures. Pas la moindre idée d’où on est supposés se trouver. » Parce qu’ils ont très rapidement quitté les sentiers battus pour suivre la piste du cerf, et que ce genre de chemin-là n’est pas représenté sur un vieux morceau de papier.
En plus, ils ne peuvent décemment pas partir en quête de leur Graal personnel en se trimbalant une carcasse plus lourde qu’eux…
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMar 23 Avr - 17:38

Lucan Adam
« Dziki Łów »

« Tout bruit cesse avec le mouvement de couteau d'Adam. Lucan est désormais plus calme que son ami, plus apaisé aussi : bien que rationnel, l'homme ne croit pas au hasard. Quelque chose, un esprit quelconque semble avoir décidé de l'injustice de leur situation, jugeant le geste charitable du chasseur désirant sauver sa proie d'un autre destin, comme assez suffisant pour leur offrir cette même proie qui leur aurait échappé sinon. Il y a donc encore des esprits en ces bois, songe l'Indien. Peut-être plus pour longtemps car tout chose semble vouée à mourir désormais, cela reste un réconfort quand même.
Adam toujours auprès de la bête, Lucan regarde parmi l'ombre des arbres, y cherchant des ombres autres. Ses yeux ne voient rien, évidemment, il ne connaît pas assez les superstitions du Texas pour cela. Des superstitions qui ne sont que des superstitions, rien de plus...
Il se rapproche finalement de l'autre, le pelage du cerf mort semble avoir les mêmes reflets que les cheveux d'Adam, dans la lumière déclinante. [color=olive]”On va camper pour cette nuit, trouver ou se faire un abri...”[color] L'Indien tire un rouleau de corde de sa besace, commence à attacher les pattes de l'animal en paires. ”Ensuite, on videra notre ami bien comme il faut et on le débitera pour le transporter. Il est plutôt costaud, même à deux on prendra pas tout...faudra se faire une cache de viandes, je t'apprendrai.”

Lorsqu'Adam déplie la carte devant lui, Lucan lui laisse quelques secondes seul à seul avec le morceau de papier avant de finalement intervenir, la mettre dans le bon sens. Du bout du doigt, il montre le ranch Rhodes, la direction qu'ensuite ils ont suivit. Il désigne à Adam la position du soleil dans le ciel, ce que cela veut dire quant à l'endroit où ils peuvent se trouver maintenant. De toutes évidences, Bébé Peau Rouge et Grand Frère Homme Blanc sont plutôt au sud-est...
La carte indique un refuge pour randonneurs non loin, le genre d'endroit avec une ligne d'urgence pour joindre les secours au besoin. Si la cabane est encore debout, cela leur ferait un possible abri pour la nuit. ”Normalement, c'est par là... Une heure de marche avec le cerf sur le dos, peut-être moins si le terrain est pas trop accidenté. Autant s'y mettre tout de suite, il commence déjà à faire sombre.

Finalement, les deux hommes perdent encore un peu plus de temps à fabriquer une civière pour mieux transporter l'animal. Ils trouvent même des branches qu'ils élaguent suffisamment pour que celles-ci, sous la civière, fassent office de roues autant que possible. C'est près de deux heures plus tard qu'ils atteignent l'abri, miraculeusement debout. Epuisé, torse nu de traîner la civière, Lucan fait signe au plus vieux de passer devant, vérifier si la voie est belle et bien libre.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyDim 26 Mai - 13:55

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Sans contester la moindre directive, Adam écoute et obéit sagement aux propos de son compagnon, clairement plus expérimenté que lui dans le domaine. Ce n’est pas un réel exploit quand on connait le passif très citadin du cavalier mais, quoi qu’il en soit, l’indien a clairement l’air de savoir ce qu’il convient de faire, à l’inverse de lui ; travailleur silencieux mais travailleur efficace, il exécute donc ce qu’on lui dit de faire.
Adam n’est pas mécontent lorsque l’abri repéré sur la carte pointe enfin le bout de son nez : civière ou non, le cerf pèse son poids et le trimbaler jusqu’ici n’a clairement pas été de tout repos. Et encore l’homme se doute-t-il bien que cela n’est même pas la partie la plus désagréable de leur périple, qu’ils viennent ici de terminer, se doutant bien que le dépeçage ne sera pas davantage une partie de plaisir que le transport du corps jusqu’ici.
Heureusement qu’il a le cœur bien accroché, depuis le temps…

La fatigue de toutes ces heures qu’ils ont derrière eux n’excuse pas l’imprudence pour autant et, lorsque Lucan lui signifie d’ouvrir la voie, Adam garde la lame du couteau au clair et son manche bien serré dans sa main droite avant de se rapprocher à pas mesurés de l’entrée du cabanon. Pas question de se faire avoir aussi bêtement après tout ça, hein ?
D’abord collé au mur entre la porte close et les quelques carreaux poussiéreux de la fenêtre, l’homme jette un rapide coup d’œil à travers cette dernière mais n’apprend pas grand-chose vu la saleté apparente qui encrasse le verre. L’oreille tendue, il n’y a pas davantage de bruit pour lui informer d’un éventuel coincé à l’intérieur et dont leur avancée aurait avivé le flair. Quant à l’éventualité d’un survivant, à leur image ? L’hypothèse n’est pas à exclure, le jour déclinant et leur avancée relativement silencieuse pas forcément suffisante pour camoufler leur approche – parce qu’aux dernières nouvelles, ils ne sont toujours pas devenu invisibles…
Adam glisse sa main sur la poignée et appuie dessus sans geste brusque ; la porte s’ouvre sans résistance mais avec un vieux grincement de gonds fatigués et il la pousse du pied sans faire un pas à l’intérieur, attendant que les rayons d’un soleil faiblissant lui éclairent la marche.
Vide.
Il prend tout de même le temps de s’assurer que personne ne pourrait se cacher dans un recoin d’obscurité avant de ressortir, faire un signe à Lucan et l’aider à remorquer le cerf à l’intérieur. La porte refermée derrière eux, ils prennent soin de pousser le loquet : sécurité maigre si quelqu’un est déterminé à investir les lieux, mais la protection minime leur servira au moins d’alarme au cas où.

L’intérieur est vétuste, mais fonctionnel. Une grande table, quelques chaises et des rangements aux murs ayant sans aucun doute dû connaître des jours meilleurs. La couche de poussière non-uniforme déposée sur tous les reliefs de la pièce indique assez clairement qu’ils ne sont pas les seuls à être passés dans le coin récemment. « A ton avis ? il demande, coulant un regard interrogateur à l’indien après l’avoir aidé à se débarrasser de son fardeau sur la table. Quelqu’un est venu ici y a pas longtemps. Je dirais trois-quatre jours, peut-être moins… » Mais il n'irait pas jusqu'à en mettre sa main à couper.
Derrière la constatation, vient aussi une interrogation d’une toute autre sorte : est-ce que l’individu risque de revenir ? Est-ce qu’il convient de se méfier, de monter la garde ? Dans le doute : oui.
Le regard d’Adam parcourt leur environnement à la recherche d’ustensiles susceptible de leur être d’une quelconque utilité, mais également d’indices signifiant un retour potentiel : vivres planquées dans un coin, vêtements, outils entretenus… il ouvre un à un les quelques placards et tiroirs sans hâte, mais sans rien laisser au hasard non plus, examinant ses trouvailles et jugeant de leur intérêt potentiel – pillard ? Certainement, mais c’est l’époque qui l’exige de lui aussi…
Toutefois, la tâche qui les attend ne s’échappe pas de ses pensées pour autant, l’homme bien conscient que le cervidé ne va pas s’évider tout seul et pas de nature à tirer au flanc et laisser son compagnon s’occuper de tout. Après quelques minutes, donc, il revient se glisser aux côtés de l’indien. « Et maintenant ? il lui souffle, la curiosité plus que le dégoût sur ses traits tandis qu’il contemple la grande carcasse devant eux. On commence par quoi ? » Pas totalement ignare, il se souvient de ses leçons concernant le petit gibier mais là, la tâche à accomplir lui semble dantesque et gâcher une pièce d’une telle taille à cause d’un mauvais geste n’est vraiment pas une erreur qu’il a envie de commettre.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMer 29 Mai - 15:17

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Il y a une table dans l'abri. Pendant qu'Adam furète et observe, Lucan y dépose le cerf. Une odeur de vieux bois flotte autour d'eux, quelque chose de sec qui pique la gorge. L'Indien est surpris : il a déjà cherché refuge dans des cabanes de ce genre, là dans le sud. L'humidité les attaquait toujours, comme une preuve que ces foutus rednecks ne savaient rien construire de durable. Ici, sans regarder par la fenêtre, simplement par l'imagination, Lucan peut imaginer être ailleurs, sentir les ombres du nord, d'une forêt différente, de sa forêt.
Il se sent nostalgique, quelque chose de triste et d'heureux. L'homme n'en montre rien lorsque Adam revient vers lui, il se contente d'acquiescer.
Aucun des carreaux de fenêtre n'est brisé, la porte à l'extérieur marche convenablement dans ses gonds :la (les?) personne ayant vécu ici en est partie sans revenir, n'a pas été attaquée à l'intérieur.
Ou alors...le temps s'est figé sans qu'ils ne le sachent, ils sont perdus entre deux minutes, entre deux secondes, à l'écart du monde des hommes et des morts, maudits. Ils sont perdus et ne peuvent plus voir les humains, parce qu'eux-même ne le sont plus. Alors ils partagent cet espace sans le savoir, avec des hommes encore vivants, eux.
Des hommes peut-être attablé autour de la table, alors même que Lucan y a déposé le cerf...
Sa tête tourne un peu, il détourne le regard, pense à autre chose.
Cette horreur est trop poétique pour être vraie, Lucan le sait, l'accepte.
Ils sont seuls, voilà tout.

Les mots sortent de sa gorge, un peu rudes, un peu rauques. Parce que c'est pas simple à expliquer, comment dépecer quelque chose. C'est pas simple, c'est toucher la mort, s'en emparer, en faire quelque chose à soi. Lucan sait qu'il parle un peu comme son père, en cet instant. Avec la vie sauvage, son père a été son professeur. Désormais, le fils n'est plus l'élève mais le professeur d'un autre homme à présent tandis que le père, lui, est mort.
La fumée d'un feu, il la sent encore dans ses narines. Enterrer les gens ne voulaient plus rien dire depuis longtemps, la terre ne voulait plus des morts et les morts ne voulaient plus de la terre.
Ils travaillent en silence, l'un comme l'autre. Les bruits ne sont pas si horribles que cela quand on dépèce un gros animal, ou alors Lucan comme Adam en ont simplement entendu des bien pires déjà...
Du coin de l'oeil, Lucan observe Adam qui s'essuie le front entre deux gestes. Cela laisse une trace sanglante sur sa peau, ils ont les mains sales jusqu'aux avant bras après tout.A dam semble l'avoir oublié, ne le sent pas...
Les viscères fument encore, Lucan les rassemble en paquet Il prévient Adam qu'il va les jeter un peu plus loin, à l'écart de la cabane.
Cela lui prend une vingtaine de minutes, dehors il fait noir et Lucan veut s'écarter assez pour ne pas attirer des animaux ou bien pire près de leur retraite. Quand il revient, il rapporte un peu de la nuit avec lui, du moins en donne l'impression.

”On emportera pas tout.” Ce qu'il dit, Adam le sait déjà : ça n'a pas d'importance, devant eux il y a plus de viande qu'ils n'en ont eu depuis lon long moment. ”Si la cheminé marche, on peut s'en faire griller pour nous déjà ce soir. Autant le manger, ce ne sera pas gâché...Les meilleurs morceaux sont les plus périssables, tu vas manger comme un roi ce soir, Adam.”
Faire des caches de nourriture leur prendrait trop de temps, ils n'ont pas de quoi conserver la viande et creuser la terre leur demanderait d'être immobile trop longtemps. Ils ne sont que deux, les rôdeurs pourraient bien trop facilement les avoir...

”On mange, on profite et on ramène le reste. “

Il se rince les mains dans un seau d'eau rapporté de la rivière non loin, cela n'enlève pas la nuit autour d'eux, en eux, mais qu'importe?
Les mains à peu près propres, Lucan reprend la carte, note au crayon à papiers l'endroit où ils ont croisé les rôdeurs.
Il y retournera, lui ou d'autres raiders. Il y retournera, vérifiant ainsi qu'il s'agissait là de rôdeurs isolés, pas d'une horde à venir ou d'un groupe de survivants complètement décimé. Savoir quelle partie des bois est plus dangereuse que les autres, cela est toujours utile...

Il laisse Adam en charge de la cuisine : son cerf, sa responsabilité. Quand la porte s'ouvre, Lucan n'est pas plus surpris que cela : l'habitant de la cabane est revenu.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMar 11 Juin - 23:43

Lucan Adam
« Dziki Łów »

La tâche est à la hauteur de ce qu’il a imaginé : complexe, longue, épuisante… mais valorisante. Avec les conseils avisés et l’aide de son compagnon et professeur improvisé, Adam exécute au mieux les missions qui lui sont confiées, la concentration réduisant son champ de vision à la grande carcasse devant eux et à la silhouette de l’autre homme à ses côtés. Sa voix, ce qu’il fait ou lui dit de faire.
Le reste est entièrement flou.
Le cavalier n’a aucune notion du temps qui passe mais à l’impression de sortir d’une étrange torpeur quand il se retrouve finalement avec entre les mains le sentiment agréable du devoir accompli. Dehors, le soleil s’est couché et il fait nuit noire : aucun rayon de la lune, aucune étoile ne perce l’épaisse frondaison des arbres.

Une petite lampe tempête jette sa lueur à travers la cabane, créant dans son sillage quelques ombres démesurées menaçant de prendre vie à chaque fois que la flammèche ondule – quand Lucan revient, par exemple, portant un seau d’eau fraîche bienvenue après ce labeur salissant.
On emportera pas tout. Adam hoche la tête sans répondre, parce que peut-il dire de toute manière ? L’indien n’a rien fait d’autre qu’énoncer un fait et, au vu de la masse de l’animal, on ne peut pas dire que cela soit une surprise. Demain, ils se chargeront au maximum de cette précieuse cargaison mais tout ce qui restera ici, sera définitivement gâché. Peut-être pourront-ils fabriquer quelques pièges à rôdeurs avec, histoire de leur trouver une utilité quelconque malgré tout…
Un sourire léger s’en vient adoucir les traits fatigués du cavalier. « Si j’avais su qu’il faudrait attendre la fin du monde pour me payer ce luxe… » Les yeux retrouvent un peu de leur éclat rieur et puis il se détourne tout juste le temps de jeter un rapide coup d’œil à la cheminée tout juste mentionnée. « Il reste quelques fagots, observe-t-il en contemplant le bois soigneusement entreposé sous le socle de l’âtre. On devrait pouvoir se débrouiller. » L’idée du festin à venir lui donne déjà l’eau à la bouche. Habitué des repas frugaux, la simple pensée d’avoir pour une fois ce droit à manger sans regarder la quantité semble absurde tellement le temps a passé depuis la dernière fois qu’il s’est prêté à l’exercice.
Dieu sait que ce soir, il ne va pas se priver : cela sera toujours ça en moins qu’il faudra abandonner au lendemain.

Adam imite son frère tandis qu’il se débarbouille les mains, avant-bras, puis le visage – fraîcheur bienvenue après cette longue journée à crapahuter et suer ! Ensuite, il récupère quelques ustensiles dénichés plus tôt et entreprend de démarrer une flambée dans la gueule de la cheminée. Au moins quelque chose qu’il maîtrise sans qu’on ne doive lui donner un quelconque conseil… Bientôt, une odeur alléchante s’en vient remplacer celle, douceâtre, du sang et de la mort.
Puis la porte s’ouvre.
En même temps que le déclic de la poignée, Adam a bondi sur ses pieds pour faire face à l’entrée, le feu lui chauffant l’arrière des jambes. Dans sa main, le couteau tandis que ses yeux glissent rapidement de Lucan à l’intrus qui se tient sur le seuil de la porte. Lui n’a pas l’air surpris de les trouver ici : la lumière passant à travers les carreaux sales l’aura averti aussi sûrement qu’un néon clignotant.
Les regards se croisent, s’affrontent ; le nouvel arrivant est armé et le canon scié de son arme les vise indistinctement. Vu la distance qui les sépare, il n’aura besoin que d’un infime mouvement au dernier moment pour faire un choix définitif et toucher sa cible à coup sûr. L’hostilité, cependant, ne transparaît pas à travers ses actes : rien de plus qu’une méfiance légitime. « C’est vous qui les avez tués ? » Lorsqu’il prend enfin la parole, sa voix est rauque et éraillée. Celle d’un homme resté seul trop longtemps sans parler à personne… Le cavalier acquiesce d’un hochement de tête, les mâchoires crispées. « Alors je vous dois un remerciement. » Difficile de savoir sur quel pied danser avec cet inconnu qui, par essence, lui apparaît comme étant parfaitement imprévisible. Il n’a jamais été très doué pour lire le comportement de ses pairs.
Mais Lucan a l’air bien moins tendu que lui, alors il décide de se fier à son cadet : il lui fait confiance, de la même manière qu’il lui a toujours fait confiance pour toutes ces choses traitant de la survie en milieu hostile. Lentement, signe de paix, sa posture se défait de cette impression de fauve prêt à bondir. Le bras armé se détend et, de manière visible, il déplie ses doigts un à un du manche de son couteau jusqu’à ce que celui-ci ne soit plus guère maintenu qu’entre le pouce et la paume de sa main. Puis posé à côté de lui, abandonné sur le meuble.
De toute manière, il ne lui aurait été d’aucune utilité face au fusil de l’étranger.
Lequel, acceptant le signe de paix, baisse à ton tour son arme ; la tension baisse de quelques crans perceptibles. Adam prend une inspiration profonde. « On a bien assez à manger pour trois, laisse-t-il enfin échapper. » Inutile de se battre pour une carcasse. Inutile de se battre tout court : y a déjà bien assez de morts comme ça pour allonger davantage encore la liste de la Grande Faucheuse.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyMer 12 Juin - 14:58

Lucan Adam
« Dziki Łów »


Lucan tend son regard de la même manière qu'Adam, ses muscles. Il y a un homme devant eux, un homme avec un fusil, en plus de l'arme il porte une odeur de forêt et de deuil, l'Indien n'aime pas cela, a l'impression de laisser un mauvais esprit passer le seuil de leur refuge.
Quelques secondes, un long silence. Il se demande quel poids a le couteau dans la main d'Adam, si cette question a la moindre importance aussi. Il se demande aussi pourquoi son aîné dégage quelque chose de protecteur aussi, Lucan n'a pas l'habitude d'être protégé.
Il y a quelque chose de jeune qui passe sur le visage du brun, alors, celui de l'inconnu reste indéchiffrable.
L'inconnu parle, ses mots claquent et grondent, il y a quelque chose d'animal dans les sons produits, ce qu'il dit est cependant profondément humain : je vous remercie.
Lucan ne bouge pas, il n'a pas les muscles tendus comme Adam, il n'en reste pas moins méfiant, sur ses gardes. Non pas prêt à attaquer mais capable d'attaquer si besoin, une subtilité étrange, Lucan est ainsi.
Il y a une histoire ici : l'homme a un fusil, l'état de la cabane montre qu'il sait vivre seul et seul, il aurait pu éliminer les rôdeurs aussi.
Quelque chose l'en a empêché, si ce n'est une histoire de capacité qu'est-ce que c'est alors?
Une histoire de moralité? Connaissait-il les deux défunts, avaient-ils été pour lui des compagnons perdus?
Une faute à porter que l'on se refuse de détruire par contre d'être seul, définitivement seul....
Adam fait le premier pas, Lucan reste imperturbable, ne peut s'en empêcher. Il n'a aucune arme dans les mains, regarde à peine le fusil tandis que l'autre le baisse enfin.
Quelque chose le répugne dans cette rencontre, dans cette situation, il n'a aucun moyen de le dire à Adam.

Celui-ci invite l'homme à partager leur repas. Il y en a assez, c'est vrai...
Lucan essaye de repenser aux rôdeurs, de se souvenir de quelque chose, d'un détail important. Les remerciements de l'inconnu flottent encore dans l'air, peut-être Adam est-il plus à même de comprendre que lui? Les tragédies de son aîné sont différentes du peu qu'a vécu Lucan, protégé par la forêt, protégé par la solitude...

”Vous avez un nom?” Sa propre voix est rauque, comme s'il se pliait lui aussi à une langue étrangère pour se faire comprendre de l'autre. Une langue de forêt et de solitude, animale, humaine, triste...
Sa peur est toujours là cependant, viscérale. C'est le Sud ici, on y aime pas les étrangers. Les étrangers ce sont ceux pouvant difficilement avoir des cheveux blonds, des yeux bleus, des gens comme lui dont le peuple courait cette terre bien avant pourtant.
Adam, lui, n'est pas un étranger.
Il y a un fusil, un fusil baissé...

”Et eux, ils avaient un nom?” Peut-être que Lucan parle trop, à sa manière.
Il se retient d'effleurer la manche d'Adam, d'y demander de l'aide, un réconfort. Une preuve qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur...
Il se retient et quelque chose sur son visage reste là, profondément enfantin.
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Adam Redfield
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyJeu 20 Juin - 23:04

Lucan Adam
« Dziki Łów »

« Milton », répond l’inconnu à Lucan, énonçant son prénom comme on énoncerait une banalité et, l’espace d’une seconde, Adam ne peut pas s’empêcher de se demander s’il n’a pas balancé le premier patronyme venu à l’esprit. Comment savoir s’il leur ment ou non ?
Plus important : pourquoi s’en soucier ?
Il s’agit juste, pour eux deux, d’associer le visage à une identité histoire de faciliter la conversation : s’ils doivent passer la soirée ensemble, cela sera moins gênant. Sauf que l’homme – Milton – ne leur retourne pas la question, ne semble pas habité d’une once de curiosité à ce sujet. Alors l’indien reprend la parole à nouveau et, cette fois, son interlocuteur se contente d’un hochement lent de la tête en signe d’assentiment. Pas un mot de plus ne sort de ses lèvres à ce sujet mais, en soit, il en a le droit : c’est son histoire et nul ne peut l’obliger à la partager s’il ne le désire pas.

Quelque chose est parti du cabanon en même temps que l’inconnu y est rentré : un peu de chaleur, beaucoup de légèreté ; une bonne humeur tranquille flottant dans l’air entre deux frères après une bonne journée, complicité discrète au détour de quelques paroles échangées de temps à autre ou à travers les regards, les sourires.
L’arrivée d’un élément imprévu dans l’équation vient d’en bousculer l’équilibre à un point qu’Adam n’est pas trop sûr de mesurer à l’heure actuelle.
Un pas le rapproche de Lucan (de l’autre aussi) et, sans trop y penser, le cavalier vient poser la main sur l’épaule de son compagnon, y exerçant une légère pression du bout des doigts. Il est moins serein que son attitude ne le laisse à penser, la venue de cet homme agite une méfiance instinctive dans ses tripes mais il veut croire que tout n’est pas forcément mauvais, dans ce monde, que les bonnes rencontres peuvent encore exister et celui-là en fait partie (et il essaye de faire passer tout cela à travers ce simple contact, mais contre épaule). S’il a l’air si peu amène, c’est sans doute la solitude et le fait de trouver deux personnes chez lui à utiliser ses affaires, à se comporter comme si tout cela leur appartenait…
Adam pense soudainement au conte de Boucle d’Or et la comparaison lui arrache bien malgré lui un petit rictus.

« Si vous n’avez pas l’intention de vous en servir contre nous, vous feriez mieux de poser votre arme, s’enquit-il avec une politesse distante, peu sûr de l’attitude adéquate à adopter et craignant par-dessus tout une réaction imprévue. Nous, on a rien. » Ou rien dans l’immédiat, en tout cas. Il ne peut s’empêcher de lorgner sur son propre fusil, abandonné dans un coin de la cahute, et sait que Milton a suivi son regard quand ses yeux rencontrent à nouveau les siens.
L’homme s’exécute, enfin à moitié : il passe son arme en bandoulière en travers de son torse et le message qui passe ainsi est plutôt clair. Il ne veut pas leur faire confiance et le fait est qu’il a raison. Même si Adam et Lucan ne sont pas animés de mauvaises intentions, il n’a aucun moyen de le savoir malgré l’invitation à partager la venaison.
De la même manière qu’eux-mêmes ne savent rien à son sujet.
La pression de sa main s’accentue doucement tandis qu’Adam se penche vers son compagnon pour lui murmurer quelques mots d’une voix basse, destinée à lui et à lui seul (il incline la tête de sorte à ce que l’autre ne puisse pas même lire sur ses lèvres) : « Je le sens pas, nishiime. Y a un truc qui va pas. » Il espère se tromper. Les yeux, pour le courage, il se rappelle alors les paroles de son jeune compagnon. Dieu sait qu’il en aurait bien besoin à cet instant, du courage : il fait illusion à merveille, se donne l’attitude et l’assurance qu’il faut pour ne pas apparaître comme proie facile aux yeux de l’inconnu, mais les racines ne vont pas bien loin sous l’épiderme. Après cette longue journée, Adam est bourré d’une lassitude imprégnant son essence au moins autant que la fatigue tiraille ses muscles ; il ne se sent pas de taille à devoir affronter un nouvel élément dangereux, pas maintenant…
Mais l’odeur de la viande qui continue de griller malgré tout le reste le ramène au temps présent et il se détache de Lucan pour lui tourner le dos, retourner s’occuper du repas qui cuit sans se soucier du reste.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyVen 21 Juin - 14:36

Lucan Adam
« Dziki Łów »

« Une main sur son épaule, un étranger devant eux... Est-ce que ton coeur bat aussi vite que le mien, a aussi peur?
Mais Lucan ne demande rien. A sa façon il se rappelle lorsque Adam aussi était un étranger, au choix de le tuer, au choix de le sauver. Un jour, mais il ne le sait pas encore, Lucan aura à recommencer ce choix. Le monde est ainsi fait...
A Adam déjà, il avait offert son épaule pour que l'homme puisse marcher malgré sa blessure. Aujourd'hui, le geste se répétait, différent. Ce n'était plus l'épaule, le soutien, c'était la main.
Adam.
Milton, l'homme devant eux. Il donne son nom, il reste étranger pourtant. Quelque chose en Lucan gronde encore, il a la gorge sèche. Ce n'est pas comme protéger Adam des rôdeurs, c'est pire, tellement pire.
Ils ne savent pas, ils ne savent rien et l'homme dit un nom que Lucan connaît pour d'autres raisons mais les coïncidences existent aussi alors il ne peut rien dire, terrorisé.
L'homme qui ne pose pas son fusil, les visages pâles se fichent des règles d'hospitalité...
Quand Adam l'appelle “frère” (et il n'avait pas besoin de le faire, le poids de sa main s'en chargeait déjà), Lucan quitte l'autre du regard pour regarder le cavalier une fraction de seconde à peine.
Frères, cela est étrange mais ils semblent réellement l'être d'au moins un parent. Une complicité entre eux, une confiance pure, totale alors que le monde tout autour voyait les hommes s'entretuer et se trahir pour survivre.

”Ne meurs pas” murmure-t-il simplement en réponse à son aîné. Il le murmure en ojibwe, cela a son importance, cela n'est qu'un simple détail aussi.
Finalement, Adam se détourne pour s'occuper de la viande. Plus de main sur l'épaule de Lucan, une sensation de vide, un gouffre pour les engloutir. L'Indien continue d'avoir peur à sa manière, ses yeux sont sombres, ne montrent rien.
Il se décale un peu, juste un peu. Il fait cela pour ne pas qu'dam soit vulnérable, car il est dos à eux, car il est dos à lui, pas Lucan mais l'Inconnu.
L'Inconnu qui a dit son nom, qui a dit un nom.

”Le Paradis perdu?” Milton, c'est ce que cela évoque pour lui. Lucan pense à Lucifer, il n'est pas chrétien mais se méfie du diable comme des anges. L'Autre ne répond pas, le regarde juste. Cela pourrait être un affrontement...
Il y a un silence de plus, bientôt Lucan commettra son erreur. Pas encore, celle-ci ne fait que s'annoncer, inéluctable, les secondes passent, s'étirent.
L'Indien parle à nouveau, encore une question. Il en pose beaucoup, est toujours ainsi. Ca fait rire Adam parfois, et Lucan a un peu honte de communiquer avec les autres ainsi, comme un enfant ayant désespérément besoin de réponse.

”Êtes-vous méchant?” Devant lui, l'homme secoue la tête, un geste simple. Et l'erreur arrive, tragique, idiote. Parce que Lucan fait confiance, accepte ce “non” qui pourtant ne veut rien dire.
Il se détend, estime que cela suffit. A vivre dans les bois pendant des années, ou oublie parfois le mensonge, la nécessité du mensonges.
Il n'a jamais menti à Adam en le rencontrant, Adam ne lui a jamais menti non plus, cette simple possibilité semble impossible à Lucan. Il en oublie son existence, au mensonge, et le mensonge est là, il explose.
Il explose alors que l'Indien se détend un peu, pense qu'il n'y a pas d'autre réponse possible que celle que l'Inconnu lui a donné.
L'inconnu le frappe, cela le déséquilibre. Il est fatigué de la traque, fatigué de la chasse, d'avoir du traîner le cerf sur une telle distance...
Il est fatigué, son visage lui semble en feu après le coup reçu. Déjà, l'Autre le saisit et Lucan sent quelque chose de froid contre sa gorge.
Un couteau.
Il y a un tatouage qui apparaît un peu sur le bras de l'Autre, de Milton. Du coin de l'oeil, Lucan distingue des formes, des couleurs.
Un drapeau confédéré.
Ah...
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyDim 23 Juin - 17:15

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Adam s’accroupit près de l’âtre, attrape un tisonnier pour ré-agencer les bûchettes en train de brûler et faire tourner la viande. Dans son dos, un mouvement sourd et soudain se produit alors et tous ses muscles contractés, le cavalier se fait violence pour ne pas se relever, se retourner d’un bond et attaquer à l’aveugle : cela serait stupide.
Lucan n’est pas mort, il n’a pas besoin de tourner le regard vers lui pour le savoir. Pas blessé non plus, du moins il l’espère, mais il sait que ce n’est pas impossible que son compagnon ait eu la résilience nécessaire pour étouffer un cri, un geignement de douleur.
Lentement, ses paupières s’abaissent avec tout le poids de la fatalité et il ferme les yeux pour une seconde, ou deux, comme si cela lui permettrait d’effacer où il se trouve, ce qui vient de se produire. Mais la chaleur des flammes continue de lui chauffer doucement le visage, et leur ronronnement de résonner à ses oreilles. Pourquoi faut-il que tout se passe toujours comme ça ? Il y a peu de chance, cependant, que ce Milton soit à même de lui apporter la réponse…

« Drôle de manière de nous remercier » commente-t-il d’une voix un peu attristée sans se retourner encore. Et, profitant qu’il sait que son corps cache en grande partie ses mouvements à l’inconnu, Adam enfonce bien profondément la pointe du tisonnier au plus chaud du feu de bois. Puis, les gestes toujours tranquilles, il sort la venaison à l’aide d’une pince et la dépose dans une assiette en terre cuite récupérée un peu plus tôt.
Là, l’homme se relève enfin sans hâte – il sait que tout signe de précipitation risquerait fort de signer l’arrêt de mort de son frère, qu’il pressent en danger avec une acuité féroce – et se retourne pour poser sur le spectacle un regard las.
Lucan, un couteau sous la gorge et bouclier humain entre Milton et lui.
Le cavalier fait glisser l’assiette sur la table avec une lenteur étudiée et se retrouve là, les mains vides, désarmé. Le couteau est inaccessible et l’étranger le voit, le sait : si Adam fait le moindre geste en sa direction, il n’aura même pas le temps de l’atteindre qu’un sourire aura été dessiné dans la trachée de l’otage. « Vous auriez pu simplement nous demander de décarrer d’ici. » Et c’est même bien volontiers qu’ils lui auraient abandonné le surplus de viande, parce qu’entre ça et la laisser se gâcher inutilement…
Mais sur le visage de l’hostile, un vieux rictus se tord sur ses lèvres perdues dans une barbe poivre et sel hirsute. « Pour que vous reveniez mieux armés, plus nombreux ? » Dans la lumière pauvre de la lampe tempête, le visage de Milton se pare d’ombres dansantes qui lui confèrent un aspect dément. Il pense qu’on vient pour lui, songe Adam en considérant l’individu dépenaillé d’un drôle d’air. Peut-être a-t-il quelque chose à se reprocher ? Ou bien agit-il simplement en bête traquée, conscience d’avoir été débusquée sur un territoire de chasse ne lui appartenant pas… « On est arrivé ici par hasard, tente encore Adam avec l’ultime espoir que quelque chose de bon peut encore sortir de cette situation. On cherchait juste un endroit où passer la nuit. » Et où s’occuper de leur butin de chasse, forcément.

Si tout dans son attitude s’efforce de ne pas représenter une menace quelconque, l’inconnu ne l’entend pas de cette oreille tandis qu’il crache par terre entre eux. « Espèce de fils de pute, tu crois que je vais gober tes conneries ? » s’énerve-t-il brusquement et le cavalier se crispe face à l’hostilité qui vient soudainement de grimper en flèche dans son attitude. L’autre vient d’accentuer la pression contre la gorge de Lucan en même temps qu’il lui a craché son mépris et les prochaines secondes risquent d’être décisives pour bien des choses… L’atmosphère semble désormais comme saturée de gaz, il ne faudrait rien de plus qu’une simple étincelle pour que tout explose.
Puis ça s’enchaîne sans crier gare. Les regards d’Adam et Lucan se croisent, communication silencieuse qui se solde par un infime hochement de tête de la part de celui qui dispose encore de sa pleine liberté. Et qui a besoin d’une diversion, n’importe quoi, afin de gagner du temps. Une seconde, il n’a guère besoin de plus pour agir, pour saisir à l’aveuglette le manche du tisonnier qu’il sent frotter contre le creux de son genou, derrière lui.
Une seconde, pour effectuer un large mouvement circulaire avec autant de vélocité qu’il aura été capable de lui en insuffler et que la pointe de l’outil chauffée à blanc achève sa course contre la tempe de Milton. Et espérer ne pas se heurter à Lucan entre temps… Un cri, une odeur infecte de chair humaine carbonisée envahit brusquement l’habitacle et il sent son estomac se retourner, lui qui tout à l’heure salivait d’avance à l’idée de leur repas de rois.
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyJeu 4 Juil - 13:54

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Il n'a pas de prière dans la tête, lui qui croit plus facilement aux arbres et aux fleurs qu'aux dieux, mais il a une chanson. C'est un début, diraient certains, connard d'Indien, diraient d'autres...
Lucan ne sait pas ce qu'il va faire, s'il s'ajoutera à la longue liste des morts ou non. Il n'a pas peur, trop surpris, la lame du couteau appuie contre sa gorge.
Dans sa tête, Freddy Fucking Mercury continue de chanter, un signe divin (ou manitouesque) pour lui dire que Bohemian Rhapsody est dans la playlist de sa vie.
Pas un requiem, juste un morceau d'exécution. Le requiem viendra après et voudra plus dire grand choses à ses oreilles sourdes en fait.
Faut dire qu'une fois mort, on est pas doué pour entendre...
Attention solo musical, vas y que ça gratte sur les cordes et Lucan hocherait presque la tête en rythme si...S'il venait pas de se rappeler que ça pouvait peut-être un peu beaucoup l'égorger.
Adam aussi a le sens du rythme, il swingue et balance le tisonnier de toutes ses forces et Lucan a un peu peur. Plus grand que Milton, c'est son crâne à lui qui peut se retrouver en danger, en fait...
Sauf qu'Adam sait viser, à défaut de réfléchir et puis tant mieux. Parce que ce genre de situation, non, faut pas réfléchir, faut faire quelque chose que l'on crève ou non.
L'homme s'écroule, dans le même mouvement, Lucan lui écarte le bras le plus possible. Le couteau tombe lui aussi et Milton n'est pas mort, juste secoué de spasmes, qui eux aussi auraient pu être fatal à Lucan s'il avait encore la lame contre la gorge de l'Indien.
Les choses ne se calculaient pas, elles se passaient simplement.
Il avait survécu, point final. ”On sera donc que deux pour le dîner”

Dehors, le silence de la nuit. Un instant, Lucan voit en Adam le petit garçon que l'autre avait été un jour, visage un peu plus rond, cheveux un peu plus bonds peut-être. Un enfant qui venait d'avoir un geste qui faisait peur, et l'Indien comprend que son compagnon est sans doutes en état de choc. Alors Lucan essaye d'agir, de faire au mieux. ”Va t'asseoir, nisayenh. Il lui désigne la chaise sur le côté, garde une voix normale.
L'Indien cherche quoi faire de Milton, il ne veut pas le garder dans la cabane, il ne veut pas le garder en vie nécessairement non plus. Peut-être que l'autre avait ses raisons, ça change rien pour lui. De toutes manières, le coup reçu allait probablement le laisser complètement légume, alors Lucan fait simplement appel à ses dernières forces, hisse Milton sur ses épaules et sort. Il y a un point d'eau pas loin, pas la rivière de laquelle il a ramené le seau, mais quelque chose plus proche d'une tourbière.
Avec son propre couteau, Lucan achève l'homme à la tête et y fait glisser le corps. Si des rôdeurs viennent pour dévorer ce qu'il en reste, la boue les coincera après.
Il s'essuie les mains sur le pantalon, prend le chemin pour rentrer.
Quand il pousse la porte de la cabane à nouveau, Lucan tient des herbes aromatiques. Il les a prises sur le bord du chemin, en garde certaines pour le cerf, fait brûler les autres.
Dans la cabane, une odeur de sauge, de gibier aussi un peu. Adam a dû surveiller la viande sûrement...
a chair brûlée purement humaine se fait oublier, Lucan en chasse le souvenir de la même manière qu'un exorciste s'occuperait de fantômes.
Ah, autre bonne nouvelle : l'Indien n'a plus Bohemian Rhapsody dans la tête.


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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyVen 2 Aoû - 16:32

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Adam obéit sans réfléchir à l’injonction de Lucan et se laisse lourdement tomber sur la chaise, le regard vide, un peu hagard. Milton s’agite par terre, le corps secoué de spasmes et maintenant que tout est fini, la scène se rejoue en boucle dans sa tête, ponctuée de “et si… ?” qui ne se sont jamais arrivés.
N’empêche qu’il peut sans peine s’imaginer une dizaine de scénarios dans lesquels Lucan aurait pâti de son geste et, même si aucun d’entre eux ne s’est produit, ils s’activent dans sa tête comme on re-visionnerait un mauvais film.
De ce fait, l’homme ne remarque même pas le départ de son compagnon et du troisième homme. Ou plutôt si mais, comme à travers un voile : les pas lourds, le bruit sourd et étouffé de la porte qui se referme… il entend tout ça sans réellement l’interpréter et ne réalise sa solitude que de longues minutes plus tard, quand le feu se met à dégager une épaisse fumée qui lui pique la gorge, les yeux, et le saisit d’une quinte de toux.

Quand Lucan passe à nouveau le seuil de la porte (seul), Adam s’est activé, a nettoyé les l’endroit, s’est occupé de toute cette viande qu’ils ne mangeront pas ce soir et devront ramener demain. Ils ne s’échangent pas un mot, leurs regards transmettent bien plus que quelques vulgaires paroles et bientôt, l’odeur des aromates brûlés lui soulage l’odorat tandis que l’odeur infecte de la chair humaine s’échappe de la cabane comme l’on en chasserait un mauvais esprit.  
Le cavalier ne pose aucune question à propos de Milton : savoir ce que l’indien en a fait ne l’intéresse pas du moment qu’il est persuadé que l’autre ne représente plus une menace, pour aucun d’eux deux.
Parfois, il envie ces gens capables de tuer un confrère comme l’on écraserait une mouche : les quelques (rares) personnes sur qui il lui est arrivé de lever la main de cette manière hantent ses nuits sans relâche et ont depuis longtemps éradiqué le terme “serein” des rêves qui l’habitent pendant ses repos.

« Hey, t’arrives juste à temps pour mettre les pieds sous la table on dirait. » Adam se force à jouer pour balayer ce qui vient de se passer parce qu’il a ce besoin de s’aérer les pensées au moins un moment, de ne pas regarder son frère pour lui voir le couteau sous la gorge, ou de laisser errer ses yeux sur le plancher et y contempler le visage de Milton, défiguré par son oeuvre.
Mais si la voix est légère (trop ?), n’empêche que l’homme a tiré le loquet après le passage de Lucan : ce soir, on ne les prendra plus à l’improviste. Ils auront droit à leur solitude tranquille, et à tout le repos que leur esprit voudra bien accorder à leur corps.
Demain, ils partiront d’ici aux premières lueurs de l'aube probablement. Laisser cette foutue cabane loin d’eux et rapporter au ranch ce qui leur vaudra sans le moindre doute un bel accueil.
Demain, Adam prétendra sans doute que tout va bien et aura remis son masque habituel empreint d’affabilité et de légèreté mais ce soir, il n’en a pas la force, tandis qu’il mange en silence et sans savourer à un seul instant le labeur de leur dure journée de chasse.



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Lucan Longshadows
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MessageSujet: Re: Dziki Łów   Dziki Łów EmptyVen 9 Aoû - 11:27

Lucan Adam
« Dziki Łów »

Adam plaisante avec un rire sans coeur, qui n'existe pas. C'est comme une toux mauvaise dont l'autre ne parvient à se défaire, et Lucan le regarde, pense au monde, pense au silence des bois. Est-ce que Adam aurait aimé une telle vie? Peut-être, faire des choix ne semble pas réussir à l'autre, trop de choses à porter pour une peine déjà grande.
Lucan comprend que son ami a peur, peur de perdre des choses, peur de perdre des gens. Des gens, il en a déjà perdu, il sait le poids à porter, la douleur. Quelque chose différent de Lucan, car le deuil de l'Indien possédait une logique : il était normal que ses parents partent avant lui.
Il continue de penser à eux, de les pleurer à sa manière et puis il en parle peu. D'une certaine manière il aimerait, là, maintenant, mais n'y arrive pas.
Les mots d'encouragement que son père a pu lui apprendre, la façon étrange dont sa mère pouvait le regarder, et il ne sait pas reproduire ces choses là, Lucan. Il ne sait pas, en souffre car il ne peut donner ce genre de soutien à Adam.
Désormais, la seule chose sur laquelle l'Indien possède un contrôle quelconque, c'est épargner ou laisser mourir.
Tuer.
Devant lui, Adam mange, se force. Ne pas gaspiller de la nourriture, qu'elle soit durement acquiesce ou non. Ils veulent survivre, tous les deux, le savent.
Ils veulent survivre comme deux frères mais ont compris ce soir ce que cela signifiait : que si l'un d'eux mourait avant l'autre, alors l'autre prendrait le deuil d'un frère et de ce genre de chose, le coeur ne peut se remettre.
”Adam, tu veux bien me promettre quelque chose? Si je meurs avant toi, continues à parler ma langue.” La demande est simple, il sait que son ami va accepter, qu'il le dise ou non. ”Je m'en fiche que tu aies ton accent de visage pâle, je m'en fiche que tu fasses des erreurs, utilise mal les mots et te trompe, parle la juste. Merci.”

Il débarasse les assiettes, prend le premier tour de garde. Demain, au ranch, ils apporteront la viande, la peau à traiter également ainsi que la ramure du cerf. Les gens ne retiendront que cela de leur expédition, pas la longue attente de la traque, pas un inconnu et son couteau, non. Juste qu'ils sont revenus tous les deux, avec de quoi manger.
Peut-on survivre en simplifiant les choses autant, se demande Lucan? Oui. Parce qu'ils n'ont pas d'autres choix...



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