Sujet: a princess in need of saving (flavie) Ven 5 Avr - 13:50
T’es vraiment trop con, Andy. Tu sers vraiment à rien, mec. T’as du mal à trouver une raison d’être là, dans ton camp, alors que t’es putain d’inutile. Ces sentiments que tu ressens, tu laisses t’affecter bien trop fort. T’es en pleine crise existentielle, mec. Ça te rend triste de te dire que tu sais pas de battre. Ça te rend triste de te rappeler que tu ne seras même pas utile pour repeupler la terre d’être humain vu ton orientation sexuelle. Tu sers à rien. Tu sais même pas te battre. N’importe qui pourrait te remplacer dans ton boulot. N’importe qui pourrait choper une pelle et aider à planter des putains de patates. T’es pas spécial. L’air de que tu respires est de l’air gaspillée.
Elle y va à fond, ta crise existentielle. Elle s’insinue dans ton cerveau, elle te refile des idées noires. T’as beau vouloir la faire taire. T’as beau vouloir la coincer dans un coin de ta tête et ne plus jamais y faire attention, ya toujours une petite voix qui ressort et qui te dit de l’écouter. C’est con. Parce que t’as envie de te bouger. Tu essaies, même, surtout depuis que Kyle a débarqué à Olympia. T’essaies d’être plus que ce gâchis d’être humain. T’essaies de valoir plus que le paumé du coin qui ne sert à rien et qui se tape tous ces p’tits mecs pour oublier que c’est la fin du monde. On a tous le droit de craquer. On a tous le droit de perdre un peu la tête en apprenant un truc pareil. Mais ça fait plus de cinq ans maintenant - bien plus de cinq ans. T’as dépassé la date limite pour te morfondre. Maintenant, tu dois te relever et te battre.
Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, tu t'es cassé aux Augures, à Hamilton, histoire d'aller fumer, histoire d'aller te déchirer proprement la gueule. T'as passé du temps avec quelques gens, quelques autres fumeurs même. T’as allumé un joint et t’es de nouveau un putain de détritus sans nom. T’es complètement déchiré. Tu crois même que ya un des gens qu'a foutu un truc dans ton joint - c'est obligé. Parce que la weed fait pas halluciner, normalement. Normalement, t’imagines pas des trucs qui sont pas là quand tu fumes. Pourtant, ya un panda devant toi, là. Ya un putain de panda qui twerk. Il te fixe, le bougre. Il t'aguiche, tu dirais même. T’es perplexe. Parce que ya un panda qui t’aguiche devant ta trogne - un panda qui te fait signe de le suivre. Et t’es déchiré, toi, et t’aimes les pandas, toi. Alors tu vas à sa rencontre. Ce n’est qu’après quelques minutes, ou sûrement plus, que tu piges que t’as quitté le monde civilisé. Autour de toi, tout est abandonné et… et le panda a disparu. T’es juste planté là, les bras ballants, à regarder autour de toi à la recherche d’une hallucination. Merde. T’es sorti qu’une fois du campement. Une fois. Comment tu vas y retourner alors que t’es incapable de te défendre face aux putains de revenants ? Si seulement il était là, le panda qui twerk. Si seulement il était réel, aussi. Il t’aiderait, lui.
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Sujet: Re: a princess in need of saving (flavie) Sam 6 Avr - 16:47
CRAC. Une flèche s’enfonce sans aucune difficulté dans la chair en état de décomposition, achevant les dernières connexions neuronales d’un rôdeur étendu au sol, à cheval entre un bout de route et un bout de trottoir. Au suivant ! Sans attendre, dans un geste devenu automatique – presque naturel – au fil des années, la jeune femme tend la corde de son arc et arrête son regard aiguisé sur sa prochaine hideuse victime. S’attaquer à tout un groupe d’infectés, de plus seule et sans intérêts particuliers, ne ressemble pas à Flavie. Certes, elle se montre parfois téméraire mais normalement pas au point de chercher de son plein gré les ennuis. Et puis, elle n’éprouve aucun plaisir à ôter la vie même si elle l’a fait plusieurs fois au cours des dernières années et que ces résidus d’être humains sont plus ou moins déjà morts. CRAC. Un autre de ces montres trépasse dans un silence presque absolu. Si ce comportement n’est pas dans ses habitudes, c’est qu’elle traverse un élan de folie et d’abandon mêlé à un peu de colère, aussi. A assister à la fin du monde et ses nombreuses dérives, à intérioriser tout et constamment, c’est le genre de choses qui peut éventuellement arriver sans crier gare. Comme d’autres avant elle, l’aînée des Valesco perd pied et se laisse guider par des instincts qu’elle ne contrôle pas. Cette furie cruelle lui permet de se décharger de tous les sentiments négatifs qu’elle continue d’enfouir au fond d’elle, jour après jour. Elle en avait bien besoin. CRAC. Elle a vrillé mais pas totalement. Un retour à la normale est possible, il se fait lentement mais sûrement. La goutte d’eau qui a fait débordé le vase déjà bien rempli, c’est l’attitude égoïste de son frère. Elle tient à lui plus que tout au monde, le protège de toutes ses forces mais elle a de plus en plus de mal à le canaliser. Il va la rendre chèvre, sérieux. Ce dernier profite de temps à autre de son absence du campement pour s’éloigner quelques heures et ne laisse comme explications que toujours le même petit mot censés la rassurer. La vérité, c’est que leur relation se détériore, rien ne va plus entre eux mais Flavie se voile la face, chercher à se rassurer au lieu de le rassurer lui. CRAC. L’avantage avec ces monstres, c’est qu’ils ne réagissent pas à l’élimination de leurs congénères. Mine de rien, la jeune femme a minimisé le danger encouru en se cachant dans les ruines de ce qui était peut-être un immeuble avant et en prenant pour cibles des inactifs. Si elle doit craquer de nouveau, elle espère faire de nouveau un si bon choix mais dans l’idéal, elle espère ne plus avoir de raisons de le faire. Pour cela, son frère et elle doivent rejoindre une autre communauté, plus forte et plus sûre que les précédentes. Mais laquelle ? CRAC. Elle était à deux doigts de le louper celui-là. Si elle se remet à ruminer, c’est que son élan de folie commence à s’estomper et c’est bon signe. Cela veut par contre malheureusement aussi dire qu’elle est moins concentrée et précise dans ses tirs. Elle fait le choix de prendre une pause pour éviter de gaspiller bêtement ses flèches et reposer ses bras qu’elle n’a pas ménagés depuis son arrivée dans la zone. Se débrouiller correctement n’empêche pas d’avoir besoin de reprendre des forces.
Flavie ne saurait dire depuis combien de temps elle est perchée sur une des tristes ruines du monde d’avant, en revanche elle sait que cette solitude retrouvée lui fait grand bien. Elle se sent d’ailleurs coupable de l’apprécier, car il est vrai que sans son frère sur qui veiller jour et nuit, elle aurait peut-être plus de liberté et de facilité dans certains choix. Si Jeremiah a toujours été une évidence pour elle et qu’il l’est aujourd’hui encore, elle doit admettre que ce n’est pas toujours facile d’assumer la responsabilité qui est la sienne. Elle n’est certainement pas la seule aînée d’une famille qui a choisi de prendre soin des plus jeunes, son histoire n’est pas unique mais dans ces moments-là, quand on est prit dans ses problèmes, on a un peu tendance à le penser. Elle a tendance à le penser. Qu’elle a une situation compliquée et qu’elle souffre plus qu’elle ne le laisse voir du fait que son frère soit un potentiel rôdeur à cause du virus qui traîne dans son sang. Comme si c’était déjà pas suffisamment dur avant... Elle se surprend parfois à se questionner sur le déroulement des dernières années, si il n’y avait pas eu son frère aurait été fait des choses différemment ? Aurait-elle trouver la force de devenir la femme qu’elle est aujourd’hui ? Ces interrogations la font se sentir coupable alors que malgré tout, pour rien au monde elle ne regrette de l’avoir à ses côtés. C’est pas facile tous les jours, mais ils sont deux. Il lui reste un peu de famille. D’autres survivants n’ont plus eu personne du jour au lendemain, elle a eu une chance que d’autres n’ont pas eu... Ils devraient mieux en profiter au lieu de se déchirer...Cela semble pourtant compliqué sachant qu’elle ne pourra probablement pas s’empêcher de lui passer un savon quand ils se reverront. Ayant retrouvé un meilleur état d’esprit, la jeune femme s’apprête à retourner au campement de fortune établi la veille avec son frère quand d’un coup son regard est attiré quelques mètres plus bas. Un instant, elle croit apercevoir un actif, signe que d’autres rôdeurs de la sorte peuvent rapidement débarquer dans le coin à leur tour mais ça peut aussi ne pas en être un. Flavie ne croise pas souvent des gens au milieu de nul part mais ça peut arriver. Tout peut arriver, en fait. Derrière le pan de mur qui lui a servi de planque pour quiller les rôdeurs, elle s’immobilise et observe.
Le verdict tombe au bout de quelques minutes. L’inconnu, hagard, n’est pas un rôdeur mais un être humain tout comme elle. La jeune femme est soulagée de savoir qu’elle n’aura à priori, pas besoin de fuir à toute vitesse une horde de rôdeurs plus hargneux que celle à qui elle vient de faire la peau. La logique voudrait qu’elle attende encore un peu, désormais pour déterminer si cela vaut le coup de se montrer ou non à l’inconnu. Elle veut foncer, sans se poser de questions, parce qu’elle n’a plus vu d’autres humains que son frère depuis que leur ancien groupe a été attaqué mais elle ne sait que trop bien qu’il faut se méfier de tout le monde. Il y a des gens devenus si mauvais... Cachée dans sa ruine, Flavie tergiverse. Faire les bons choix est plus dur que jamais. Elle pèse le pour et le contre, retardant le moment de comprendre que l’inconnu se dirige tout droit vers son terrain de chasse. Elle a achevé pas mal de rôdeurs, c’est vrai, mais elle ne les a pas compté et n’a pas la certitude de ne pas en avoir oublier un. Sans réfléchir davantage, elle arme de nouveau son arc et décoche une flèche qui vient heurter le sol, juste devant les pieds de l’inconnu. Recule, essaye t-elle de lui faire comprendre à coup de grands mouvements de bras. Finalement, elle s'est montrée et voilà, sa cachette n'en est plus une et il ne lui reste plus qu'à descendre...
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