Sujet: dream a little, dream of me. (romandel) Lun 10 Déc - 20:51
dream a little, dream of me
Romandel
« Just hold me tight and tell me you'll miss me while I'm alone and blue as can be, dream a little dream of me. »
Une semaine.
Cela fait une semaine qu'il n'avait plus envoyé de texto à Roman, après un énième message de bonne nuit sans réponse, il avait décidé d'arrêter les frais. Car c'était toujours cette attente, à fixer son téléphone, vérifier que le son était bien mis, que le vibreur aussi, c'était à vérifier qu'il ait toujours du forfait et qu'il recevait les messages en prenant discrètement le portable de Richard pour s'envoyer des texto et vérifier qu'il pouvait les recevoir ; ce qu'il pouvait. Cela devenait n'importe quoi. Une semaine qu'il avait cessé, car Roman ne lui répondait de toute façon jamais et qu'après une semaine, il n'avait pas eu de retour de Roman. Cela faisait plus longtemps encore que Roman avait cessé de lui répondre. Cette semaine, les premiers jours, il avait cru qu'en ne recevant rien, Roman finirait par répliquer, c'était pour cela qu'il avait encore vérifier son portable chaque jour et qu'à certain texto qu'il recevait, il se ruait pour lire et pour tristement constater que ce n'était que des amis ou Richard mais jamais Roman.
Une semaine qu'il n'était plus allé au bureau de Richard, prétextant un trop-plein de travail. Pas le temps pour passer, pense à prendre ton repas pour le midi. C'était surtout pour ne pas croiser Roman, comme si le message était passé ; tu ne veux plus rien avoir à faire avec moi, ainsi soit-il. Mais il aurait eu du mal à le croiser et agir comme si de rien n'était. Il avait besoin de prendre du recul sur la situation avant que Richard ne se doute de quelque chose.
Puis au bout d'une semaine à souffler et se concentrer sur le travail et quand il n'était pas au travail, sur le sport, il avait fini par reprendre le cours de sa vie. Il avait commencé par ne plus prendre son portable avec lui, se disant que s'il partait toute la journée sans son portable, il ne serait pas tenté de regarder toutes les cinq minutes après un appel ou texto. Puis il avait pris le pli et après une semaine, il avait décidé de recommencer à apporter le repas de son conjoint. Principalement parce qu'en ouvrant le frigo à midi, il avait remarqué que le paquet était toujours dans le frigo et que Richard l'avait encore oublié là. Il l'avait donc pris, avait été dans sa voiture et s'était rendu au bureau de Richard. Il devait prendre sur lui pour ne pas craquer et faire demi-tour, au pire, Richard irait s'acheter quelque chose ou irait au restaurant. Ce n'était pas comme un bon repas maison mais ce n'était pas dramatique. Adel aimait cuisiner et pensait que lorsqu'on avait une journée de travail assez longue et chiante dans les pattes, un repas maison pouvait remonter le moral alors il s'efforçait chaque soir de préparer le repas pour le lendemain. Il commençait à se dire que ça passait au dessus de la tête de son compagnon ou que la différence d'âge y jouait beaucoup, Adel était plus tatillon sur des détails que Richard ne remarquait pas ou dont il se moquait, ou alors il était trop habitué puisqu'à peine avait-il divorcé, il s'était remis en couple avec lui, ça devait jouer.
Arrivé, il se garait sur le parking réservé aux avocats, tant pis pour Maître IlNeSavaitPasQui. Il prenait le paquet installé sur le siège. Il soufflait parce qu'il avait quand même une boule au ventre mais vu l'heure qu'il était en arrivant, Roman était sûrement parti manger. Il prenait donc le risque de monter jusqu'au dit étage et aller dans le bureau de Richard, sans se soucier de la secrétaire qui le connaissait bien, à force. Richard perdu dans ses dossiers, remarquant à peine qu'il arrivait. Il déposait donc le paquet sur le bureau, sur des dossiers. Richard qui relevait la tête de ses dossiers, semblant si perdu que lui. Il se penchait juste au dessus du bureau pour déposer un baiser sur ses lèvres.
Je passais juste t'apporter ça, tu ferais mieux de prendre une pause et manger un peu.
Ce à quoi Richard répondait d'un simple hochement de tête, retournant bien vite à ses papiers. Il n'avait pas pris la peine ni le temps de l'écouter ces derniers temps, il ne savait donc pas du tout sur quoi il travaillait actuellement. Bon, ça, c'était fait et il n'avait pas croisé Roman dans l'entrée ou l'ascenseur. C'était bon signe jusque là.
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Sujet: Re: dream a little, dream of me. (romandel) Lun 10 Déc - 23:14
Dream a little, dream of me
Romandel
« I'm on a mission and it involves some heavy touching, yeah. You've indicated your interest, I'm educated in sex, yes. And now I want it bad, want it bad. I love game, I love game »
Roman pourrait dire qu'il est perdu dans ses dossiers mais ça ne serait pas tout à fait vrai. Disons que le jeune avocat peut faire deux choses à la fois, surtout que ce qu'il a sous les yeux n'est pas le plus passionnant de la terre. Laissant tout le loisir à son esprit de vagabonder vers autre chose ou plutôt vers quelqu'un d'autre. Alors que ça fait une semaine que le russe ne reçoit plus aucun appel ou message de sa part. Il imagine facilement que l'autre homme doit pourtant continuer à vérifier son téléphone, voir si Roman s'est enfin décidé à donner signe de vie et cette idée est jouissive au possible. Parce que non, Roman ne risquait pas de faire ça, de réagir ainsi, eh, c'est lui qui s'amuse au suis moi je te fuis, il ne va pas inverser les rôles de cette façon. Non, à la place il a laissé mûrir la situation pour l'amener là où il peut avoir envie et maintenant, il faut qu'il reprenne contact avec lui.
Pourquoi ne cesse t-il pas définitivement son petit jeu ? Parce que le russe ne supporte pas que quelque chose lui résiste, que quelqu'un lui résiste. Il veut avoir ce qu'il veut et l'a toujours eu jusqu'à présent, il n'y a pas de raisons pour que les choses soient différentes avec Adel. Il le veut, il l'aura et le mettra dans son lit ou contre un meuble, peu importe. Et le pire dans l'histoire c'est...au choix en fait...Est-ce que le pire c'est qu'Adel a déjà un mec et que Roman veut qu'il le trompe ? Ou est-ce que le pire c'est qu'en même temps le russe continu de sortir et de coucher à droite et à gauche ? Roman dirait que c'est ni l'une, ni l'autre en réalité, que c'est juste quelque chose de logique. Pour lui.
Il en est à chercher à quel moment doit-il précisément reprendre contact avec le blond, levant les yeux vers l'horloge accrochée au mur. Une semaine sans plus aucun message et une semaine sans qu'Adel ne mette un pied dans le cabinet d'avocat. Alors qu'il y venait tous les midis avant et là aucun signe de vie depuis une semaine. Hum. Et Roman s'est refusé par principe de demander de ses nouvelles à son mec, Richard lui sort par les yeux ces derniers temps. Mais surtout ce vieux crétin aurait pu en parler à Adel en rentrant le soir et c'était hors de question que ça arrive.
Bon, le dossier peut attendre, le russe pensant surtout à aller déjeuner d'ici quelques minutes, enfin, d'abord Roman doit aller poser certains papiers sur le bureau d'un autre des avocats. Chose qu'il s'empresse de faire même si l'homme lui parle un peu trop à son goût, obligeant le russe à se montrer charmant avec lui pour mieux avoir ce qu'il veut. Ce n'est qu'en ressortant du bureau que les yeux de Roman sont attirés vers celui de Richard...pour voir Adel à l'intérieur. Approchant alors pour finir par voir le blond se pencher vers son mec et l'embrasser. Ew. Les poings de Roman se serrant sans même qu'il n'y prête attention mais le faisant surtout aller à son propre bureau qui est juste en face de celui de Richard. Pour mieux attraper son téléphone et envoyer un sms à Adel.
"Et moi, j'ai le droit à un baiser et un repas ? Par contre ce n'est pas Richard qui a la meilleure des vues. Ce pantalon met particulièrement bien tes fesses en valeur."
Terminant avec un smiley clin d'oeil pour l'envoyer aussitôt. Est-ce que Roman se cale sur le pas de la porte de son bureau ? Oui, tout à fait. Le russe attend maintenant la réaction qui ne saurait tarder.
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Sujet: Re: dream a little, dream of me. (romandel) Lun 10 Déc - 23:39
Il partait souvent courir ou s'entraîner en salle, il en avait besoin pour décompresser. Il avait découvert ce fabuleux moyen pour se changer les idées et ça fonctionnait plutôt bien, en général. On ne pouvait pas se concentrer sur sa posture, ses gestes, sa respiration et réfléchir à propos d'un sms. Et comme ces deux options lui permettaient quand même de garder son portable dans l'attente obsessionnelle d'un texto, il lui arrivait d'aller nager un peu aussi dans la piscine du jardin. Parfois parler avec les voisins. Il songeait même à adopter un chien mais sa vie ne lui permettait pas de le faire, le travail passait avant et on ne le ménageait pas. Il avait aussi besoin d'oublier ce qu'il voyait au quotidien au travail, des heures de chirurgie jusqu'à parfois 3h du matin, au moins au bloc, pas de portable non plus mais le besoin de se changer les idées. Et rentrer à 4h du matin après avoir trouvé quelque chose à manger dans le frigo ne lui permettait pas de parler avec son conjoint ou se changer les idées, ça devenait un peu compliqué ces derniers temps. Il fallait juste trouver un équilibre mais en même temps, l'avocat s'y attendait en se mettant avec un chirurgien - ou futur chirurgien puis chirurgien dans leur cas. Au moins la paie était très bonne.
Il n'avait pas encore mangé, il avait encore un peu de temps pour lui à moins d'être bipé. Ca lui permettait de souffler un peu et compenser ses heures supplémentaires. Apporter un repas n'avait rien de compliqué et le faisait au moins sortir un peu de chez lui, même s'il n'y était déjà pas des masses ces temps-ci. Alors avoir un chien ? Ca lui aurait au moins fais un peu de compagnie la nuit en rentrant puis en faisant son sport.
Il regardait, une fois sur place, les papiers, il n'aimait pas le manque d'organisation et là, les papiers semblaient justement en bordel au point que Richard ne savait plus quel papier appartenait à qui, s'il comprenait bien ce qu'il se passait. Bien. Il n'allait pas rester longtemps, il comprenait plus ou moins le signal du "j'ai pas le temps" même s'il n'aimait pas ça. Depuis le temps, ils se connaissaient assez pour qu'il sache que Richard était juste débordé et que ce n'était pas contre lui mais... Malgré lui, Adel aimait les petites attentions quotidienne et les semaines comme celle-ci étaient difficiles à encaisser, quand bien même il n'avait pas été le conjoint le plus attentif qui soit cette même semaine.
Quelque chose vibrait dans sa poche. Il sursautait, surtout, ne s'y attendant pas, ce n'était pas son bipeur qui sonnait. Il prenait le portable dans sa poche. C'était ce genre de manie qui lui faisait se dire qu'il perdait la tête ; il vérifiait si souvent son téléphone que, machinalement, il le remettait dans sa poche alors qu'il était convaincu l'avoir laissé chez lui, dans sa table de chevet. Mais non, il avait fallu qu'il le mette dans sa poche.
Un sursaut supplémentaire en remarquant qui lui avait envoyé un message. Lui qui était convaincu ne pas avoir croisé Roman. Il lisait le message et soupirait, refermant aussitôt son portable à clapet et le remettant dans sa poche. C'était.. blessant ? Être ignoré de la sorte et que l'air de rien, Roman lui renvoie un message comme ça. Il levait le regard vers le bureau de Roman sans l'y voir puis autour d'eux. Ah, la porte. S'il était capable de lancer un regard noir à quelqu'un ? Non, mais il s'y essayait à cet instant.
A ce soir. Et mange bien.
Il s'était retourné vers Richard, avait déposé un baiser sur son front et s'était reculé. Il ne voulait pas rester en présence de Roman, pas plus que le regarder ou l'entendre, il ne saurait dire pourquoi mais c'était difficile. Il avait considéré l'avocat comme un ami, ils s'étaient parlés, énormément. Ils s'étaient confiés l'un à l'autre, s'étaient ouverts. Adel lui avait même certainement dit des choses qu'il n'aurait dit à personne d'autre. Tout cela pour que Roman cesse pendant des semaines, si ce n'est des mois, de lui adresser un mot. Il y avait pris goût à leur petits messages, à leur appels. Même si ça durait deux minutes, c'était le fait d'entendre sa voix, de discuter un peu avec quelqu'un qui, il l'avait cru, le comprenait. Un ami, en somme. Tout avait dérapé un soir et il avait l'impression que Roman attendait quelque chose de lui. Il n'était pas aveugle, il savait très bien ce qu'il attendait mais c'était un non catégorique. Que cela puisse anéantir leur amitié était blessant, en un sens, comme si Roman n'attendait que ça de lui alors qu'il lui avait si longtemps fais croire l'inverse. Il ne l'avait pas digéré, même s'il essayait de lui pardonner, se disant qu'il était juste ainsi et qu'il ne fallait pas le prendre mal ou personnellement.
Il préférait sortir de là et repartir vers l'ascenseur sans le regarder ou lui répondre. Ceci dit, il avait toujours tous leur messages sur son portable, il n'en n'avait effacé aucun. Il pourrait même dire qu'il les connaissait par coeur à force de les avoir lu et relu. C'était ridicule. J'ai douze ans à nouveau, qu'il se disait souvent, à réagir comme ça. Il pensait avoir évolué depuis mais il semblerait que Roman le faisait régresser.
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Sujet: Re: dream a little, dream of me. (romandel) Mar 11 Déc - 14:22
Dream a little, dream of me
Romandel
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Le russe s'est quand même interrogé dans la semaine pour savoir pourquoi Adel avait cessé ses messages. Quelque part il aimait bien tout ça, lire ses sms ou entendre le son de sa voix, à des moments pouvant être incongrus mais oui, il aimait bien. Même si Roman ne répondait plus, il les lisait tous malgré tout et s'il n'avait pas décidé de jouer à ce petit jeu, sans doute aurait-il répondu à certains. Tout en sachant qu'Adel devait attendre une réponse de sa part ou un signe de vie depuis une semaine même en ayant cessé ses messages. Est-ce que quelque part ça l'obsède de ne pas encore avoir eu Adel ? Oui, totalement mais Roman n'est quand même pas dans une espèce de trip ou il ne sait quoi qui donnerait un "tant que je l'ai pas, je me fous des autres". Non, le russe a continué à sortir et à coucher avec les mecs à son goût, il y en a toujours de ces mecs là et Roman ne risque pas de se priver, c'est un bon moyen de décompresser après tout. Bouffer, boire, dormir, baiser, la base pour le russe. Même s'il pourrait éventuellement avouer qu'il a déjà lu un sms d'Adel tout en étant en pleine action avec un autre mec.
Il s'est interrogé et ce n'était pas normal qu'il ne passe plus non plus, hors visiblement toute la semaine ça a semblé surtout le dérangé lui et pas le vieux. Richard a donné l'impression qu'il n'y avait aucune différence. Et finalement le blond revient ce jour là et honnêtement, le russe aurait pu le louper à quelques minutes près. Sauf qu'il voit ce baiser et que...Sérieusement pourquoi Adel reste avec ce machin ? Ou plutôt pourquoi Adel ne cède t-il pas à Roman ? Qu'est-ce que Richard peut avoir alors que Roman est jeune, beau, un corps à se damner, qu'il réussit dans son boulot. Il suffit de voir l'appartement qu'il a pu se payer, la voiture de luxe garée en bas et tout le reste. Non, vraiment ça lui échappe alors que pourtant Adel a été proche, si proche de se laisser avoir. Roman se souvient parfaitement de la soirée pour célébrer son diplôme et ce qui allait se passer.
Lui envoyant finalement ce sms sans réfléchir à ce qu'il peut y mettre mais, eh, c'est quand même flatteur pour Adel de savoir qu'il est bien foutu, non ? Tout comme le russe n'a jamais caché une seule seconde qu'il veut l'avoir, qu'il veut le mettre dans son lit. Peut-être qu'il s'est trop pris au jeu du je réponds à chacun de tes messages ou appel, au jeu du raconte moi tout, tu peux te confier. Mais c'était une tactique comme une autre après tout. Guettant surtout les réactions qu'il va pouvoir avoir et n'en loupant aucune d'entre elle. Adel s'empresse de lire le massage mais semble faire la tête. Ok. Bien. Parfait. Roman avait raison, le blond devait guetter son téléphone et avoir l'espoir que ça soit le russe. Enfin faire la tête, peut-être, toujours est t-il qu'au moment où leurs regards se croisent, Roman lui adresse un grand sourire charmant et charmeur. Oui, c'est bien moi.
Suivant le reste de ses réactions pour rouler des yeux en voyant Adel faire avec Richard. Sérieusement. Ah, tu veux jouer à m'ignorer, pourquoi pas. Sans doute que si ce n'était pas l'heure de manger, Roman ne bougerait pas mais là...Il a déjà son téléphone en main, il attrape sa veste où il y ses clés et son portefeuille et embraye. Mettant sa veste en cuir sur le dos dans le mouvement, oui en cuir alors qu'il porte un costume de luxe mais bon, c'est son style après tout. Bref, il arrive à l'ascenseur et se glisse dedans pour mieux se glisser près d'Adel. S'amusant à lui frôler volontairement une main au passage. Quand bien même Adel risque de se reculer puisque monsieur semble faire la tête.
Ce qui n'empêchera pas Roman de ne pas le lâcher des yeux une seule seconde, de l'observer tout en se régalant du corps d'Adel. Après tout même avec des vêtements, on voit bien que le blond est plus que bien foutu et ça serait mentir de dire que le russe n'a jamais tenté d'imaginer ce qui se cache vraiment sous ces fringues. Attendant surtout que l'ascenseur soit presque au rez de chaussée pour finir par briser le silence.
- Tu sais, je ne plaisantais pas pour le repas tout à l'heure.
Bon, Roman ne plaisantait pas pour le reste non plus mais il est pas idiot et a vite compris qu'Adel n'a pas envie que le russe lui parle de son physique. Mais comprendre que ce sont surtout les mois de silence qui déplaisent à Adel ? Pas vraiment, enfin, il s'en doute un peu mais ce n'est pas ça qui va le stopper. Toujours est-il que oui, il ne plaisantait pas, ce n'était pas à l'ordre du jour mais oui pourquoi pas faire en sorte qu'ils mangent ensemble. Que Roman se rattrape pour le fait de l'avoir ignoré.
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Sujet: Re: dream a little, dream of me. (romandel) Mar 11 Déc - 20:01
Il prenait trop les choses à coeur et ça se retournait contre lui. Souvent. Il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui. Il avait un grand sens de l'amitié mais il était aussi passionné, pas forcément obsessionnel mais il avait du mal à se raisonner parfois sur les limites à ne pas franchir. Sauf qu'il était plus que clair qu'avec Roman, des limites avaient été franchies et il s'en voulait de ne pas avoir pu lui faire comprendre que rien de charnel ne se passerait jamais entre eux, qu'ils ne seraient jamais que des amis et ça... pour un tas de raisons. C'était dommage, il pensait que leur amitié avait plein de potentiel, que le feeling était là.
Recevoir ce sms le gonflait, en même temps qu'il en avait un sursaut, ce "enfin". C'était bête mais il avait pris goût aux remarques de Roman, il avait longtemps cru que ce n'était qu'un petit jeu jusqu'à ce que Roman lui tourne le dos et qu'il se mette à sérieusement cogiter. A rougir, aussi, le message n'était pas soft, dans le genre. Et s'il avait été à l'université comme tout le monde, il avait quand même été élevé dans la bourgeoisie anglaise où on ne parlait pas de cette façon ou de ces choses. Comme quoi, l'argent de Roman n'aidait pas pour tout, il manquait encore d'une certaine classe. Ca lui faisait surtout penser à la belle et le clochard. Malheureusement, pas le coeur à rire mais plutôt à déguerpir, le repas était livré et Richard était occupé, il n'avait pas de raison de s'éterniser ici, pas plus que répondre au message de Roman.
C'était peut-être l'énervement ou la surprise de voir Roman, qui faisait que son coeur avait comme un sursaut en le voyant, surtout en le voyant sourire. Sourire captivant, il fallait le reconnaître. Mais il n'allait pas jouer longtemps les gamines de douze ans, c'était d'un ridicule.
L'ascenseur mettait trop de temps à arriver à son goût, trop de temps pour que Roman le rattrape et... Cela ne manquait pas. Il avait pourtant eu l'espoir en voyant la porte se refermer, comptant presque les secondes avant d'être vraiment tranquille et il avait fallu qu'il débarque. Un nouveau sursaut quand Roman effleurait sa main, un soupir, aussi, il se décalait d'un pas pour être certain de ne pas être touché à moins que Roman ne le cherche. Il avait l'impression qu'avec ce silence, même déglutir était bruyant. Il avait croisé ses mains dans son dos, s'évertuait à regarder un point invisible devant lui, sur le sol. Si tu ne voulais pas de mon amitié il fallait le dire mais n'agis pas comme ça après tout ce silence.
Tu ferais peut-être mieux de te trouver quelqu'un pour ça, dans ce cas.
Il apportait de quoi manger à Richard, quelque chose qu'il cuisinait lui-même et il songeait que Roman était au courant de ce détail. Donc s'il voulait des bons plats préparés à la maison, il n'avait qu'à se trouver quelqu'un pour le faire. Et en même temps, il comprenait où il voulait en venir mais préférait rester sur cette réponse. C'était difficile pour lui de la jouer ainsi, il n'était pas quelqu'un de méchant, au contraire. Ce n'était pas parce qu'on le blessait qu'il voulait blesser en retour. Sauf que là, Roman l'avait blessé et pas qu'un peu et qu'il allait avoir du mal à pardonner cet arrêt brutal dans leur conversation et le manque qu'il avait pu ressentir. Le manque, l'incompréhension, c'était blessant, c'était frustrant. Il sortait bien assez vite de l'ascenseur si tôt les portes s'ouvraient au rez-de-chaussés. Il ne voulait pas faire d'efforts pour arranger la situation ou relancer la conversation, il avait essayé de trop nombreuses fois et pour rien.
Bonne journée.
Sous-entendu, au revoir et malgré tout, je n'oublie pas les bonnes manières, même si tu me tapes sérieusement sur le système. En même temps, Adel était fatigué par le travail et n'avait pas envie de prendre de pincettes à chaque fois. Il avait envie de profiter de son temps libre, sûrement pour manger un bout et faire une sieste, tant qu'il le pouvait encore. C'était difficile de s'éloigner de Roman et de s'évertuer à ne pas le regarder. Il savait que Roman en profitait, qu'il se savait beau et attirant et qu'il en jouait. Il le savait. Il le voyait à son comportement. Il n'allait donc pas lui faire ce plaisir et n'allait pas se faire ce mal non plus. C'était plus facile de lui dire ça comme s'il parlait dans le vent à ne pas le regarder.
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Sujet: Re: dream a little, dream of me. (romandel)
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