+ La pluie tombait légèrement, mais c’était déjà bien assez pour faire chuter de quelques degrés la température et de la rendre tolérable, quoique un peu chaude pour un mois d’octobre ㅡ mais c’était monnaie courante au Texas, rien à voir avec ses montagnes natales où les températures avoisinaient rapidement le zéro, du moins le matin. Depuis le temps, Lenny avait eu tout le loisir de s’habituer à la douceur des hivers ici, mais se retrouver dans cette cabine au fond des bois lui rappelait un peu le genre de chalets qu’on pouvait trouver à Aspen. Grâce aux indications de Nino, elle avait trouvé l’endroit assez facilement : il n’y avait pas grand nombre de structures dans la forêt ce qui lui facilitait grandement la tâche. Il devait sûrement s’agir d’un ancien poste de rangers qui devaient à l’époque patrouiller dans le parc naturel. Mais surtout, il s’agissait d’une véritable aubaine quand on se trouvait au milieu de la forêt qui s’étendait sur plusieurs kilomètres. Tomber sur un abri de la sorte, c’était vraiment un coup de chance et l’assurance de dormir au sec.
Lenny déposa son sac dans un coin de la pièce en entrant et balaya rapidement des yeux l’endroit. Elle se demandait comment Nino était tombé sur cet endroit : il y avait encore bon nombre de choses qu’elle ignorait sur son frère, sur son parcours. Malgré leurs conversations, ils n’avaient pas eu l’occasion de parler de tout ce qui leur étaient arrivés et certains sujets restaient encore non-abordés. Ils leurs faudraient sûrement encore des mois avant de tout savoir l’un sur l’autre, comme avant. Mais petit à petit, les choses se faisaient et les deux Weaver retrouvaient leurs marques, leurs habitudes. Elle profita de quelques minutes pour faire un petit tour des lieux, un peu curieuse de voir l’endroit où son frère avait, d’après ce qu’il avait rapidement dit, passé quelques temps avec Joey. Elle ne s’attarda pas trop longtemps pour autant, se retenant d’aller ouvrir chaque porte pour assouvir sa curiosité.
Elle revint un peu sur ses pas, vers la pièce principale où se trouvait Nino. La jeune femme s’arrêta pour l’observer, appréciant de pouvoir ainsi passer quelques moments juste avec son frère. Lenny soupira un peu. « J’ai l’impression que ça fait au moins mille ans qu’on ne s’est pas vu. » lança-t-elle à l’adresse du plus âgé avec un sourire, tout en s’asseyant. Il ne devait pourtant s’être écoulé que deux semaines, peut-être même moins depuis la dernière fois qu’ils avaient passé quelques temps ensemble. Mais cela était parfois compliqué de faire entrer Nino à Olympia et même si Lenny tentait de faire les yeux doux pour lui accorder un laissez-passer, cela ne pouvait pas durer éternellement, malheureusement pour eux. Se voir à l’extérieur de l’enceinte d’Olympia et de la Mine restait, pour l’instant, la meilleure mais aussi la seule solution. « Je continue à dire que tu devrais rejoindre Olympia, vraiment. Joey pourrait venir aussi, bien sûr. » Elle jeta un regard à son grand frère. « Tu sais, vous seriez les bienvenus. » Ce n’était bien évidemment pas la première fois qu’elle suggérait une telle chose. Tout serait tellement plus simple si on frère rejoignait la même communauté ㅡ même si les allégeances et rapports entre les groupes changeaient, se dégradaient, au moins les Weaver seraient ensemble. Après tout ce temps, Lenny s’imaginait mal vivre sans lui maintenant ; l’idée qu’ils puissent être de nouveau séparés à cause de leurs groupes différents l’inquiétait un peu. « Enfin, on a le temps de parler de tout ça. Tu vas bien ? » C’était ça le plus important, d’abord.
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Nino Weaver
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Sujet: Re: (nino) into the woods Mer 7 Nov - 23:43
Durant des années, la nature s’était vue soumise et souillée par l’Homme, qui à force de se penser supérieur aux autres espèces avait fini par en oublier sa vulnérabilité. Une fois à terre la race humaine se retrouvait finalement forcée de survivre aussi durement, voir plus que les autres, dans un monde dont seul la nature semblait réellement tirer son épingle du jeu. Sans prévenir, la végétation reprenait le dessus sur les vestiges de cet ancien monde qui aujourd’hui, relevait plus de l’onirique que d’une quelconque réalité. Et pourtant, en arpentant les terres hostiles de l’état, on pouvait encore retrouver les traces d’un monde perdu, même au beau milieu d’une forêt épaisse. Humble, mais solide, la petite maison champêtre se mêlait parfaitement au décor, comme-si elle était finalement exactement à sa place ; éternel refuge pour ceux qui en avait besoin.
Comme des années auparavant, Nino éprouvait une chaleur indescriptible entre les murs vaguement décorés de la demeure. Revenir dans ce lieu lui rappelait autant de bons que de mauvais souvenirs, à l’instar de ses maisons de famille qui renfermaient tout un tas de secrets. Si l’éclaireur n’avait pas spécialement expliquer d’où il connaissait ce lieu à sa soeur, il lui avait tout de même assuré qu’ils seraient en sécurité pour la soirée et que personne ne viendra troubler leur petite réunion de famille. Une fois à l’intérieur, il alluma la lampe à huile qui sommeillait sur une table basse, afin de compenser le manque de luminosité.
Pendant que Lenny faisait le tour du propriétaire, le brun en profita pour épousseter les canapés et les quelques meubles qui occupaient la pièce principale. Loin d’une maison très confortable, la bicoque disposait néanmoins largement du nécessaire pour survivre, surtout pour une durée aussi courte. Finalement, même s’ils ne pouvaient octroyer totalement le monde chaotique que les entourait, les Weavers profitaient presque d’un week-end en cottage. Si le terme pouvait paraître idyllique, la réalité était tout autre, celle d’un frère et une soeur forcée de se rencontrer au clair de lune pour pouvoir discuter sans créer de quelconques histoires entre deux groupes ennemis.
Comme le précisait si bien la plus jeune, les tensions actuelles entre leurs deux groupes ne facilitaient clairement pas les choses et tombaient on ne peut plus au mauvais moment. « La même, c’est chiant que je ne puisse plus entrer à Olympia ou toi à la mine… Je pourrais toujours essayer de demander une autorisation, mais j’en doute. » Aucune chance que les représentants de la mine laisse entrer une Olympienne sur leur territoire, surtout une membre aussi ancienne et fidèle, qui pourraient après tout en profiter pour récolter des informations ou autres idées saugrenues. Malgré le manque et l’envie évidente de vouloir rattraper le temps perdu, ils se retrouvaient désormais forcés de vivre loin l’un de l’autre.
Une situation qui les peinait autant l’un que l’autre, et que la brune espérait visiblement pouvoir changer le plus rapidement possible. Néanmoins sa proposition ne pouvait-être accepté par le plus âgé et ce malgré tout l’amour qu’il pouvait porter à sa très chère soeur. « On peut pas rejoindre Olympia… La mine c’est notre maison ? Je peux pas les trahir ? » Partir, il le pourrait peut-être, mais pas pour un autre groupe. Trop fidèle et trop loyal envers les siens, Nino s’imaginait mal rejoindre un autre camp de la région, d'autant plus si ce dernier se trouvait-être en mauvais terme avec le sien. A force de vivre à la mine, l’ancienne moniteur de snowboard avait fini par les compter comme de véritables membres de sa famille, si bien que par respect, il ne pouvait leur tourner le dos.
Consciente de sa position, Lenny n’insista pas plus longtemps et se reconcentra ainsi sur le plus important ; à savoir eux. « Ouais, ça va et toi ? » Vivre loin ne rendait pas les retrouvailles faciles et en déjà trois mois, ils n’en avaient finalement appris que très peu l’un sur l’autre. Cependant, soucieux de ne pas donner l’impression de lui soumettre un interrogatoire, le brun préférait prendre son temps, persuadé que tout finirait pas arriver en temps et en heure. « Ce soir un aura une super boite de lentilles. » Sourire aux lèvres, il extirpa de son sac à dos, une boîte de conserve qui autrefois aurait sûrement été le repas d’une seule personne.
Maintenant que le repas était annoncé, ils pouvaient enfin souffler un peu et profiter de l’éclairage singulier de la lampe pour discuter à coeur ouvert. Heureux de la retrouver, Nino observait sa soeur s’installer en face de lui, fasciné par ce visage aussi semblable que différent de celui de sa soeur. Depuis leur dernier appel avant la fin du monde, de l’eau avait coulé sous les ponts et bien des choses s’étaient passées, tant pour lui que pour elle. Même s’il aurait préféré avoir sa soeur à ses côté durant tout ce temps, le brun savait tout de même profiter du moment présent. « Tu es devenue vraiment ravissante tu sais ? Tu ressembles à maman. » Son sourire bienveillant en disait long sur le lien concret qui subsistait entre eux, comme-si rien ne pouvait détruire les liens du sang, pas même le temps et le chaos.
jules
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Sujet: Re: (nino) into the woods Sam 24 Nov - 16:15
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+ Olympia pourrait être ta maison, avait-elle envie de rétorquer. Déjà, parce qu’elle y était ㅡ et elle était sûre que les autres habitants sauraient accueillir Nino et Joey à bras ouverts, même s’ils étaient d’ancien miners. La vie serait sûrement plus douce si elle savait qu’elle n’aurait pas à s’inquiéter de savoir quand elle reverrait son frère ; de plus, elle aurait alors l’occasion de lui montrer qu’on pouvait faire un peu plus que survivre malgré tout. Enfin, visiblement, Nino n’envisageait même pas cela et dans le fond, cela brisait presque le coeur de Lenny. Même si, elle pensait la même chose que lui ; Olympia était sa maison et elle ne s’imaginait même pas les quitter, maintenant. Mais pour son frère, peut-être qu’elle en serait capable. Elle se contenta néanmoins de changer le sujet de la conversation avec un pâle sourire qui trahissait un peu sa tristesse.
Plutôt que de rester debout, Lenny rejoignit son frère sur le canapé, ramenant sa jambe contre elle et posant son menton contre son genou. Elle resta un peu pensive quelques secondes avant de répondre. « Ca… va, ça va même plutôt bien, tout compte fait ? » répondit-elle simplement, en se recoiffant un peu et lui adressant un sourire. Lenny observa avec douceur les traits de son visage alors que les mots se ruaient au bord de ses lèvres ; elle avait envie de lui raconter milles et une choses sans pour autant savoir par lesquelles commencer en particulier. Elle n’était pas sûre de savoir quelle réaction aurait Nino si elle lui parlait de Leon. Elle n’était plus une adolescente ou une enfant qu’on devait protéger, mais elle restait sa petite soeur. Sans doute qu’il ne resterait pas impassible et Lenny n’était pas forcément certaine de vouloir l’impliquer comme ça. En temps et en heure, elle finirait par lui évoquer le sujet mais pour l’instant, il y avait d’autres sujets plus importants à aborder. « Quel festin ! » préféra-t-elle répondre avec un rire franc. On était bien loin d’un repas digne d’un roi, mais ce n’était pas l’important. Lenny était contente de pouvoir partager ses instants avec son frangin, peu importe le plan autour duquel ils étaient réunis.
Elle leva un peu les yeux au ciel avec un sourire amusé en entendant le compliment de son frère. Elle n’était pas vraiment sûre d’être aussi ravissante qu’il disait ; il y avait sûrement eu des meilleurs jours et surtout, des périodes où elle se souciait un peu plus de son apparence que maintenant. Lenny joua avec une mèche de cheveux, esquissant un sourire. « Et toi, tu aurais bien besoin d’une bonne coupe. Vous connaissez pas les ciseaux, à la mine ? » s’amusa-t-elle en s’approchant pour ébouriffer la tignasse de son frère. Elle laissa un peu traîner sa main dans les cheveux bouclés de Nino avant de soupirer et laisser retomber sa main.
Parler de leur mère lui faisait penser à quelque chose qu’elle n’avait pas encore trop osé demander à son frère. C’était le moment idéal, il lui semblait. Lenny inspira donc, trouvant un peu de courage en elle-même pour poser la question. « Tu sais, j’y pensais… Tu m’as jamais dit… » Elle se tordit un peu les mains, baissant les yeux, sachant pertinemment qu’elle abordait un sujet sensible. « Tu sais, quand j’étais à Aspen, tout avait brûlé, j’a vu maman… Qu’est-ce qui s’est passé ? » Lenny se mordit un peu la lèvre. Elle voulait savoir ; au moins savoir comment leurs parents avaient terminés, comment ils en étaient arrivés là, laissant derrière eux seulement les ruines fumantes de leur ville natale. « Je comprends si tu n’as pas envie d’en parler, mais j’aimerais vraiment savoir ? » insista-t-elle en prenant la main de Nino, comme pour lui assurer qu’elle était prête à entendre la vérité.
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Nino Weaver
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Sujet: Re: (nino) into the woods Mar 27 Nov - 23:34
A la lueur d’une lampe à huile et de quelques bougies, les deux Weavers s’offraient une veillée familiale afin d’oublier quelques instants le monde dans lequel ils étaient forcés de survivre. Loin l’un de l’autre, ils se voyaient bien moins souvent qu’ils ne le souhaitaient, et même si cela rendait tout plus compliqué, Nino se réjouissait déjà de pouvoir de nouveau la tenir dans ses bras. Savoir être reconnaissant de ce que l’on posséde était une valeur que ses parents lui avaient toujours inculqué et que des années plus tard, il s’efforçait d’appliquer. Sa soeur méritait un frère capable de supporter les injustices du monde et même si ça l’agaçait fortement de ne pas la voir librement, il parvenait à faire la part des choses et ainsi aller de l’avant. « Tant mieux, c’est le plus important. » Un seul sourire de Lenny le remplissait déjà de bonheur, lui qui après tant d’année en avait presque oublié les traits. Des moments simples que celui-ci, il aimerait en connaître tous les jours et même si demain tout prendra fin, il aimait le penser éternel.
En sentant la main de sa soeur dans ses cheveux, Nino ferma un instant les yeux, profitant ainsi de ce geste plein de tendresse. Une douceur et une sincérité qu’aucune des filles rencontrées dans ce nouveau monde n’avait pu lui apporter, et qui quelque part lui rappelait un peu sa mère. « J’aime bien comme ça, trop court c’est pas beau ? » Comme à l’époque, l’éclaireur fuyait les ciseaux, persuadé qu’avec trop de centimètres en moins il ressemblerait à un banquier véreux. Plus soucieux de son apparence qu’il ne le laissait paraître, Nino restait ainsi plus ou moins fidèle à son enfance et son adolescence passer sur les pistes, afin de garder un semblant de lui. Ne pas oublier d’où l’on vient lui avait toujours semblé essentiel pour ne pas se perdre et quand il voyait l’état dans lequel se trouvaient certains survivants, il ne regrettait pas de s’y attacher. Et pourtant, certains passages étaient parfois douloureux à supporter, comme ceux liés à son départ de Aspen et que sa soeur lui réclamait.
Conscient que de ne disposer que de théories devaient-être insoutenable pour Lenny, l’aîné ne pouvait lui refuser la vérité, même s’il aimerait sincèrement pouvoir l’enterrer six pieds sous terre. « C’est … compliqué. » Compliqué, un euphémisme face à la sombre réalité qui existait autour de la mort de leurs parents et plus précisément autour de leur mère. Si l’olympienne avait effectivement vu le corps calcinée de sa mère, elle devait sûrement se douter du scénario catastrophe qui s’était déroulé en haut de piste. Néanmoins, le brun jugeait bon de lui dire la vérité et ainsi d’arrêter de repousser inlassablement la date butoir. Après une grande inspiration de courage, le brun attrapa la main de sa soeur avant de commencer son récit. « Au début de l’épidémie, tout le monde a participé à la protection de la station. Les parents étaient très impliqués et même si le premier hiver a été difficile, on a survécu et tout. Quand les gens de la vallée ont appris qu’on avait encore de l’électricité, ils sont arrivés en grands nombres et ça n’a pas plus à tout le monde... » Parfois, Nino se demandait comment cela se serait passé si ses parents avaient cédé, s’ils avaient fini par limiter les entrées à la stations et même si tout aurait sûrement été différent, il restait certain que la fin aurait été similaire.
Une fin qu’il redoutait sincèrement de compter à sa petite soeur, qui depuis toujours l’avait idolâtré et prit pour modèle. « Même si tout le monde savait que ça allait péter entre les deux avis, personne ne s’attendait à une telle violence. Vraiment, c’est arrivé par surprise… J’étais avec Joey et on a entendu des cris. » Rien qu’en prononçant ses mots, Nino revivait la scène, avec une difficulté étonnante qui lui rappelait à quel point il avait intériorisé tout cela. Tout en serrant un peu plus fort la main de Lenny, il reprit le fil de son histoire. « Quand on est arrivé, le gîte brulait déjà et alors qu’on essayait d’arrêter les flammes, certains ont compris que c’était une attaque contre le conseil. Je pense que papa est mort à l’intérieur, et e pensais que maman aussi. Seulement, alors que tout le monde se battait et se tirait dessus, j’ai vu maman… Je l’ai ramené à l’appartement, je voulais la soigner, mais elle était brûlée et je pouvais rien faire... » Les yeux humides, Nino se refusait de regarder sa soeur, persuadée qu’elle le rejetterait après avoir appris ce qu’il avait pu faire. Un meutre qui aurait pu être évité, s’il s’était donné le temps de réfléchir à une autre solution -du moins c’était ce qui se répétait chaque jour depuis maintenant sept ans. « Elle me suppliait... » Incapable de le formuler, l’éclaireur retenait ses larmes comme il pouvait, tout en fixant le sol poussiéreux de la petit maison.
jules
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Sujet: Re: (nino) into the woods Mer 5 Déc - 16:30
in the woods somewhere
+ Lenny eut un petit rire amusé, se rappelant avec un petit serrement au coeur l’aversion de son frère pour les coupes de cheveux. Il semblait que, même après tant d’années et d’épreuves, certaines choses ne changeraient jamais. Son sourire flotta distraitement sur son visage, observant ce visage qu’elle redécouvrait. « Oui mais, tu serais plus beau si tu dégageais un peu ton visage, tu sais ? » rétorqua-t-elle, repoussant quelques boucles du front de Nino, d’un geste doux et presque maternel. Elle s’amusa pendant quelques instants à reformer quelques mèches pour leur redonner leurs boucles naturelles, avant d’enlever sa main, l’ombre d’un sourire persistant sur ses lèvres.
Elle savait que le reste de la conversation ne serait pas simple. Mais elle ne pouvait pas rester dans l’ignorance ; c’était sa famille aussi, elle avait le droit de savoir comment ils s’étaient retrouvés à être les seuls survivants des Weaver. Une réalité qui la heurtait pleinement, maintenant qu’ils étaient seuls tous les deux dans cette cabane perdue du monde. De leur famille, il n’y avait plus qu’eux. Ses yeux scrutèrent le visage de son frère alors qu’il commençait à raconter : compliqué, ça ne faisait pas de toutes. Les événements qui avaient suivis le début de l’épidémie étaient chaotiques, flous et compliqués ; elle se contenta de caresser le dos de la main de Nino dans un geste qui se voulait rassurant. Elle se doutait bien que des choses affreuses avaient eu lieu, qui avaient contraints Nino et Joey à s’éloigner de leur ville natale. Ca ne ressemblait pas à Nino de partir comme ça ; le connaissant, même s’il avait dû quitter Aspen, son frère aurait voulu passer le restant de sa vie au sein des montagnes du Colorado. Il avait dû en falloir beaucoup pour le pousser à s’exiler de la sorte.
Lenny resta silencieuse pour la grande majorité du récit, ne souhaitant pas l’interrompre dans le flot de ses paroles et le laisser aller à son rythme. Elle pinça les lèvres et baissa les yeux alors que la voix de Nino se serrait, arrivant aux passage plus difficile. Prenant un peu sur elle-même, la cadette rompit son mutisme d’une petite voix. « Tout va bien… » souffla-t-elle alors que Nino serrait un peu plus fort sa main, le rassurant avec douceur pour l’inciter à continuer, sans le forcer. Ses yeux fermés, c’était plus simple pour elle de contrôler ses émotions. Elle inspira profondément, sentant une boule se former dans sa gorge, menaçant à tout instant de lui faire monter les larmes aux yeux. Écoutant la voix de Nino, elle tentait de contrôler sa respiration pour ne pas craquer. Le coeur serré et douloureux, Lenny finit par ouvrir les yeux et interrompre son frère. « Tu as fais ce qu’il fallait, tu sais ? » fit-elle d’une petite voix étranglée, se rapprochant de son frère pour lui caresser la joue, avant de lui relever le menton pour chercher son regard. « C’est ce qu’il fallait faire. » répéta-t-elle d’un ton un peu plus assurée. Elle attira Nino par le bras, le prenant dans les siens pour la serrer contre elle. Elle enfouit son visage dans l’épaule de son frère, inspirant un peu son odeur pour se calmer et ne pas se laisser submerger par les émotions. Elle resta quelques instants ainsi ㅡ sans se soucier des minutes qui pouvaient s’écouler, le plus important était de pouvoir tenir son frère contre elle et le rassurer ㅡ en écoutant la respiration de Nino et les battements de son coeur.
Après quelques instants, sans savoir exactement combien, Lenny finit par s’éloigner un peu, battant des cils pour chasser les larmes qui menaçaient de rouler le long de ses joues. « Je suis désolée de pas avoir pu être là. » murmura-t-elle si bien qu’elle se demanda même si Nino l’avait entendu. Elle releva un peu ses yeux foncés vers son frère, pour les plonger dans les siens avant de soupirer. « J’aurais dû être avec vous à ces moments là. » Elle s’en voulait, vraiment. Elle aurait dû ㅡ elle aurait pu ㅡ retourner à Aspen immédiatement et ne pas attendre inutilement. Lenny aurait dû être avec sa famille dès le début.
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Sujet: Re: (nino) into the woods Dim 9 Déc - 16:16
La gorge nouée et la poitrine serrée, Nino n’osait même plus regarder sa petite soeur dans les yeux, conscient d’avoir commis l’impardonnable. Même si elle lui affirmait l’inverse, l’éclaireur savait que sa soeur souffrait en entendant cette histoire et que quelque part, elle devait lui en vouloir d’avoir ôté la vie de leur tendre mère. Peut-être qu’en faisant des efforts, il aurait pu la maintenir en vie, peut-être quand retournant dans l’affrontement ils auraient pu sauver les autres et la communauté d’Aspen. Avec des efforts et une bonne dose de courage, Aspen aurait pu survivre à cet événement tragique et ainsi tenir jusqu’au retour de la brune. Une culpabilité qui depuis ses retrouvailles avec cette dernière ne cessait de lui trotter à l’esprit, et ce malgré un sourire toujours présent sur son visage. « Non, j’aurai dû essayer d’aider, on s’est barré en laissant tous les autres derrières nous… On aurait dû essayer de sauver la situation ? » Reprendre le flambeau des parents, continuer de croire en ce qu’ils avaient construit avec leurs coeurs et leurs âmes. Un refuge niché dans les hauteurs et impénétrables, qui avec une meilleure organisation aurait sûrement pu perdurer dans le temps. Un espoir qui se basait sûrement sur rien et qui lui rappelait surtout qu’au delà de vouloir sauvegarder leur montagne, ils auraient mieux fait de courir sauver leur famille.
Un détail qui l’avait toujours déplu au lendemain de l’épidémie et qui n’avait jamais semblé venir à l’esprit de leurs parents. Même s’il comprenait la volonté de rester au cas où elle reviendrait, il n’acceptait pas l’idée d’être resté les bras croisés sans rien faire. Si Daisy et Isaiah Weaver s’étaient battus pour offrir un lit à leur fille sur le retour, ils auraient peut-être mieux fait de prendre la route et ainsi, peut-être, ne pas périr sans dire au revoir. « Où alors partir à ta recherche directement ? Avec les réserves d’essence, on aurait pu gagner Houston... » S’il pouvait revenir en arrière, Nino en profiterait sûrement pour changer des millions de choses et même si ça ne servait sûrement à rien de repasser en boucle tout ce qu’il aurait dû faire, il ne pouvait s’en empêcher. « On t’a cherché pendant longtemps… J’ai regardé chaque voiture, et chaque maison sur notre chemin, mais je ne trouvais pas. » Face à la tristesse évidente de sa soeur, Nino ne pouvait pas craquer, il devait rester suffisamment solide pour lui montrer qu’elle n’était coupable de rien, si ce n’est peut-être d’avoir perdue espoir.
« J’avais peur que tu sois morte aussi, en fait je refusais de le croire ? » Un espoir qui l’avait poussé à marcher un nombre incalculable de kilomètres, risquant même parfois bêtement sa vie pour vérifier si elle ne se trouvait pas coincée dans une station service infestée de rôdeurs. Et maintenant qu’elle était de nouveau avec lui, Nino aimerait pouvoir la garder toujours près de lui et enfin rattraper ce temps perdu. Pour dire vrai, même s’il ne l’avouait pas, le brun aimerait sincèrement lui demander de vivre à la mine avec lui, comme une récompense après toutes ses années de recherche. Seulement, par peur de se voir refuser et rejeter, il gardait ses demandes et ses envies pour lui, composant pour le moment seulement avec ce qu’elle lui offrait.
jules
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Sujet: Re: (nino) into the woods Dim 20 Jan - 13:42
in the woods somewhere
+ La voix peinée de Nino lui fendait le coeur. Lenny aurait voulu bénéficier de pouvoirs magiques, à cet instant. Elle aurait voulu pouvoir effacer la douleur d’un simple geste, laisser ces mauvais souvenirs derrière eux. Savoir que Nino avait dû mettre fin aux jours de leur mère était terrible. Terrible de savoir qu’un fils avait du devoir achever sa propre mère, terrible que les choses aient dû en arriver là. Faisant courir ses doigts à travers les mèches sombres de Nino, Lenny secoua un peu la tête avant de le regarder dans les yeux, reprenant la parole pour chasser ses préoccupations. « Non, vraiment. Vous auriez pu mourir vous aussi, et on ne se serait jamais retrouvé. Tu as fais le bon choix. Je pense qu’ils penseraient pareil, tu sais… » Sa voix mourut alors qu’elle prononçait les derniers mots, le silence retombant alors tout aussi rapidement. Elle se frotta le nez et détourna un peu les yeux. Peut-être qu’il y avait d’autres solutions; mais peut-être que celle qu’il avait choisi était la moins affreuse de toutes. Leurs parents n’étaient plus de ce monde : mais au moins, ils avaient encore l’un et l’autre, ils étaient maintenant réunis. Et ça, c’était bien plus important, dans le fond, que d’essayer de changer le passé et refaire l’histoire. « C’est pas ta faute, vraiment. C’est la faute de personne. » Martela-t-elle pour rassurer son aîné. Ils avaient fait du mieux qu’ils pouvaient au vu des circonstances ㅡ ce n’était sans doute pas le meilleur choix, mais qui pouvait vraiment les juger dans le monde semblait s’écrouler autour de vous et qu’il n’y avait plus de références pour connaître le meilleur choix ? Elle ne pouvait pas lui en vouloir, même au fond d’elle-même. Les choses étaient ce qu’elles étaient.
« Je sais… » souffla-t-elle. Elle avait fait de même ; Lenny se souvenait sans aucun efforts des heures, des jours, des semaines passées sur la route à espérer voir la silhouette et le sourire familiers de Nino se dessiner dans son champ de visions et ce, en vain. « J’étais pareil. Pendant longtemps, tellement longtemps. » Et cela aurait pu durer jusqu’à aujourd’hui, si elle n’avait pas baissé les bras, influencée par les autres. Lenny croisa les bras sur elle-même, s’enfonçant de nouveau dans le canapé et posant ses jambes sur Nino ㅡ son regard fixant le vide, à présent, plongée dans ses souvenirs. « Tout le monde disait que j’étais folle de faire ça, que tu étais déjà mort. » C’était la cause de nombreuses disputes avec son ancien petit ami, qui ne comprenait pas l’acharnement de la jeune femme à chercher son frère à travers le territoire américain. Lorsqu’elle avait enfin retrouvé Nino, une partie d’elle avait voulu frapper à la porte de l’autre homme pour lui agiter sous le nez qu’elle avait eu raison de s’accrocher de la sorte et que lui avait eu tort de la dissuader. Mais c’était inutile et surtout, puéril, si bien qu’elle s’était ravisé et s’était contenté de savourer ses retrouvailles avec Nino, répétant la nouvelle à quiconque étant à portée de voix. Il ne devait rester personne à Olympia qui ignorait que Lenny Weaver avait accompli sa “quête” personnelle. « Enfin, je t’ai déjà dis tout ça. » fit-elle en se raclant la gorge. Ce sujet avait déjà été abordée maintes et maintes fois au cours des dernières semaines, elle n’apportait rien de nouveau.
Jouant avec le bord de son pull, effilochant un peu le tissu entre ses doigts, Lenny soupira. « Je suis bête de les avoir écouté. » Elle se sentait si idiote, maintenant, mais ça, elle lui avait déjà dit aussi. Elle se massa rapidement les tempes. « Si ce n’était pas pour Leon, j’aurais sûrement abandonné encore plus tôt… Je me sens tellement nulle d’avoir abandonné alors que t’étais là. » Lâcha-t-elle machinalement, sans plus y penser. Elle n’avait jamais encore abordé Leon avec Nino ㅡ elle serait voué à le faire à un moment ou à un autre, mais Lenny n’y pensait pas réellement pour l’instant. Changeant de sujet, elle se redressa alors. « D’ailleurs, j’avais trouvé ça, quand j’étais retourné à la maison… » Elle se leva pour sortir de son sac la vieille photo de famille qu’elle avait récupéré et la tendit à Nino, avant d’extirper de sous son haut le pendentif de sa mère. « Et ça, aussi. Grâce à ça, je tenais un peu, quand c’était trop dur sans vous.. » Lenny esquissa un petit sourire en observant les couleurs passées de la photo, et leurs visages figés pour toujours dans un sourire.
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Sujet: Re: (nino) into the woods Mer 23 Jan - 12:58
Des regrets, Nino en avait, comme tout le monde. Même si les autres aimaient le penser positif et optimiste, l’éclaireur n’en restait pas moins un être humain, accablé par les doutes et les peurs. S’il le pouvait, il changerait sûrement une bonne centaine de choses, à commencer par sa fâcheuse tendance à ne pas s’imposer. Si ses parents l’avaient écouté, ils ne seraient sûrement pas mort dans un ce maudit feu et à l’heure actuelle, ils pourraient même, avec un peu de chance, être en train de partager un véritable repas en famille. Des moments simples qui lui manquaient profondément, surtout avec les fêtes de fin d’année approchant. Le montagnard donnerait tout ce qu’il possède pour pouvoir passer un Noël de plus dans le chalet, en compagnie de ses proches qu’il chérissait le plus. Il se revoyait vêtu d’un ignoble pull en laine aux côté de sa petite soeur, à chanter des chants insupportables en attendant que leurs parents terminent le repas. Une époque douce et lointaine qui lui donnait parfois envie de pleurer, même s’il se passait bien de le faire. A force de donner l’impression d’être toujours de bonne humeur, Nino avait fini par s’octroyer l’autorisation de broyer du noir, ou même de baisser les bras. Pour les autres, il acceptait de donner l’exemple, mais maintenant qu’il revoyait sa soeur, il ne pouvait s’empêcher de se sentir nostalgique.
L’un comme l’autre s’était cherché et même si Lenny avait raison de préciser qu’ils seraient peut-être loupé s’il était parti à sa recherche plutôt, l’éclaireur restait convaincu qu’ils auraient pu faire mieux. « J’aurai juste préféré que ça se passe différemment. » Nino aurait aimé retrouver sa bien avant, et aurait surtout aimé pouvoir lui dire qu’elle allait de nouveau pouvoir serrer sa famille dans ses bras. Malheureusement pour elle, il n’avait pas été assez fort pour lui apporter un tel cadeau, si bien qu’elle devait se contenter de sa présence. Même s’il ne doutait pas de la joie sincère de l’Olympienne à l’idée de retrouver son frère, Nino aurait simplement aimé faire mieux. Comme tout bon grand frère, il aurait souhaité être là pour elle et ainsi la voir grandir que ce soit dans ce monde ou dans l’ancien. Absent de la vie de cette dernière durant trop de temps, il se sentait presque comme un parfait étranger, un sentiment qui l’effrayait grandement. Quelque part, il espérait que la brune n’est pas trop souffert durant son parcours et qu’aujourd’hui, elle avait finalement trouvé un certain équilibre.
Si l’aîné possédait un certain nombre de regret, il n’était visiblement pas le seul et comprenait sans la moindre difficulté les peines de sa soeur. Seulement, Lenny ne pouvait pas s’en vouloir d’avoir baissé les bras, étant donné qu’elle avait retrouvé son village assiégé par les flammes. Le genre de découverte qui mettait un coup au moral, surtout si elle était tombée sur le cadavre cramoisie de sa propre mère. Nino aurait dû prendre le temps d’enterrer la pauvre femme, mais avec les morts qui arrivaient dans les hauteurs de la station, ils avaient manqué de temps. « C’est normal, tu as vu Aspen en cendre, tu pouvais pas savoir. » Rassurer sa petite soeur lui paraissait normal, plus que l’inverse d’ailleurs, lui qui aurait dû la protéger et l’empêcher de perdre espoir.
D’ailleurs, quand elle prononça un prénom qu’il n’avait jamais entendu de sa vie, Nino marqua un léger arrêt, soudainement curieux d’en savoir un peu plus. « Qui est Léon ? » D’après ce qu’elle venait de dire, l’homme aurait participé aux recherches et se serait occupé de lui faire garder un certain cap. Une attention particulière qui le rassurait un peu, même si au fond, il aurait aimé être l’auteur de cette énergie. Un poil jaloux à l’idée que d’autres puissent avoir occupé une place plus importante que lui dans la vie de Lenny, le brun se passa de soupirer, conscient qu’elle n’aurait pas survécu seule. Même si elle restait attachée à sa véritable famille, la petite tout comme lui avait dû en trouver une nouvelle et ainsi se reconstruire doucement. Cela dit, il était rassuré de voir qu’elle gardait quelques objets de valeurs avec elle, tout comme cette photo et ce collier. Un bijoux qu’il n’avait pas vu depuis une éternité et qui lui serra un peu la poitrine. « Oh, il te va bien, maman serait contente que tu le portes. » Naturellement, il le toucha des bouts des doigts, avant de finalement poser ses yeux sur la vieille photographie qu’elle lui tendait. Nostalgique de cette époque joyeux, inspira profondément, comme pour retenir ses larmes avant de finalement adresser un sourire doux à la plus jeune. « Regarde moi ces joues de hamster, on dirait Hamtaro. » Si la tête de sa petite soeur lui permettait de dévier un peu la conversation et ainsi garder le contrôle de ses émotions, Nino n’en restait pas moins ému
« Moi j’ai ça. » D’un geste doux, il tira la cordelette qui entourait son cou afin de montrer sa première étoile. Un souvenir peut-être un peu stupide qui lui permettait cependant de se souvenir d’où il venait. Sa montagne lui manquait tout autant que sa famille, si bien que ce petit objet lambda comptait autant à ses yeux que la photo qu’il extirpa de son sac à dos. Un cliché qu’il regardait presque tous les jours depuis le début de l’épidémie, comme une sorte de moyen de motivation pour trouver la force de sourire de manière si quotidienne.
jules
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Sujet: Re: (nino) into the woods Ven 8 Fév - 10:46
in the woods somewhere
+ C’était vrai. Elle n’avait aucun moyen de savoir que Nino était encore en vie avant qu’elle ne tombe sur lui ㅡ il aurait été totalement injuste de lui en vouloir pour une chose pareille. Lenny savait pertinemment que s’en vouloir n’arrangerait rien mais la culpabilité restait là, tapie dans l’ombre ; même si Nino parvenait à la rassurer, le doute continuait de subsister. Elle avait le sentiment qu’elle aurait dû faire plus, qu’elle aurait dû revenir plus tôt pour être là avec eux, plutôt que de jouer les égoïstes et mener une petite vie cloîtrée, ou presque, à l’abri des murs d’Olympia. Elle soupira un peu en frottant ses yeux avant de reprendre. « Leon ? » répéta-t-elle, comme pour se donner le temps de réfléchir à qui était Leon exactement. Lenny jeta un regard à son frère, hésitant maintenant à aborder ce sujet-là. Il y avait tant de choses à raconter au sujet de l’homme, elle ne savait pas par où commencer, ni même comment son grand frère pourrait réagir. Elle resta silencieuse un instant avant d’opter pour un haussement d’épaules désinvolte, souhaitant balayer le sujet rapidement. « C’est le shérif d’Olympia. Et quelqu’un que je connais depuis un moment. On est… proches. » fit-elle en hochant la tête, satisfaite de son explication, quoique brève. Néanmoins, la jeune femme tortilla nerveusement les mains, révélant à Nino qu’elle n’avait, clairement, pas tout dit. Mais ce n’était pas le sujet de la conversation ; ils auraient un jour tout le temps de discuter de sa “relation” avec le shérif d’Olympia. « Enfin, tu le verras peut-être si tu reviens un de ces jours. » glissa-t-elle pour le rassurer. « Je suis sûre qu’il sera content de finalement te rencontrer, vu que j’ai pas arrêté de parler de toi depuis des années. » ajouta Lenny légèrement. Elle n’était pas réellement certaine que Leon soit content ㅡ il était parfois difficile à lire et il était parfois tout aussi difficile d’imaginer ce qu’il se passait dans sa tête, mais la jeune garde avait un bon pressentiment. Après tout, il n’y avait aucune raison du contraire.
Lenny caressa un peu le métal du médaillon de sa mère, faisant glisser ses doigts sur la surface, l’air nostalgique et perdu pendant quelques moments. Elle soupira avant de le ranger sous son haut, là où le métal touchait sa peau, presque de manière rassurante : ce n’était pas comme le toucher d’une maman, mais c’était tout ce qu’elle avait, et elle s’en contentait, faute de mieux. « J’en suis sûre aussi. Puis ça me rassure de l’avoir, j’ai l’impression que maman est encore un peu avec moi. » confia la plus jeune d’une voix douce. Elle adressa un sourire rapide à Nino avant de se rasseoir à ses côtés pour regarder la photo. Elle appuya un peu son menton sur l’épaule du brun. « Hamtaro ? » fit-elle d’un ton faussement offusqué. « T’as vu ta tête ? On ne voit même pas tes yeux sous ta tignasse. » Lenny eut un petit rire, observant leurs têtes encore innocentes. Ils étaient encore des enfants et ils n’avaient aucune idée de ce qui allait arriver des années plus tard.
« Trop adorable. » Elle connaissait l’amour de son frère pour la montagne, le snowboard et ce genre de choses. Elle aimait bien aussi, à l’époque, même si ce n’était pas avec la même passion que son aîné ; lui vivait pour la neige, pour les sports de glisse, et elle avait toujours été persuadé que Nino resterait à Aspen jusqu’à la fin de ses jours tandis qu’elle visitait d’autre endroits. Lenny avait toujours pensé qu’elle finirait, éventuellement, par revenir à Aspen : quand elle serait plus vieille, quand elle n’aurait plus rien à faire seulement profiter des jours qui restaient. Maintenant, elle n’était plus si certaine : peut-être qu’elle ne reverrait plus jamais sa ville natale et qu’elle resterait ainsi perdue dans ses souvenirs. Elle soupira. « Tu crois… Qu’on y retournera un jour ? » Lenny finit par demander, ne souhaitant pas garder ces pensées pour elle-même.
code by EXORDIUM.
Nino Weaver
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 397
visage : bob morley.
crédit : sweet poison. muggle.
survit depuis le : 24/07/2018
capsules de troc : 1698
Sujet: Re: (nino) into the woods Mer 13 Fév - 13:22
L’information concernant un homme dans la vie de sa soeur lui paraissait suffisamment importante pour ne pas méritait quelques minutes de plus. « Proche ? » Pour lui, sa soeur était encore qu’une enfant, qui à l’époque vivaient une amourette adorable avec un garçon plutôt sympathique. Aujourd’hui, l’éclaireur ne connaissait ni les goûts, ni les fréquentations de sa soeur, ce qui l’inquiétait légèrement. En bon grand frère qu’il était, Nino espérait surtout que tout se passait bien pour elle, et qu’aucun homme ou femme ne lui ferait de mal. Néanmoins, le but n’était pas de clore automatiquement le dialogue, si bien qu’il préféra enterrer un peu son côté protecteur, du moins jusqu’à ce qu’il n’en sache un peu plus sur le bonhomme. Visiblement, ce dernier avait été aux côtés de la plus jeune lors de ses recherches, une présence qu’il devrait sûrement voir comme bénéfique, mais qu’il ne put s’empêcher d’envier. Si quelqu’un aurait dû être présent pour Lenny, c’était lui et personne d’autre, un regret qui le hantait tous les jours et qui n’allait pas vraiment en s’améliorant d’ailleurs. « Ah oui ? Tu disais quoi ? » Nino avait peur de ne pas compter autant qu’avant pour sa soeur, pas parce qu’il doutait de l’amour qu’elle lui portait, mais parce qu’il ne savait plus quelle place il occupait réellement dans la vie de cette dernière. La croiser entre deux coups de vents dans une cabane au fond des bois ne lui suffisait clairement pas, et si pour le moment il faisait avec, il savait qu’il finirait par craquer.
Après avoir passé autant de temps à la chercher, Nino aurait aimé pouvoir passer plus de temps avec elle et bien qu’il essayait de se satisfaire du moment présent, un sentiment d’injustice l’emplissait souvent. Le brun estimait mériter mieux qu’une cabane au fond des bois pour passer quelques heures en compagnie de son sang, et maudissait sérieusement ces foutues tensions entre les groupes. Cependant, se montrer agacer dans un tel moment n'arrangerait rien, il le savait parfaitement et c’était pour cette raison qu’il ne se plaignait pas. De toute manière, Lenny n’y était pour rien, alors inutile de gâcher le peu de temps qu’ils pouvaient passer ensemble. Les yeux toujours rivés sur la photographie de sa soeur, Nino se sentait apaisé, comme si pendant un instant il vivait une situation normal. « Tu es jalouse parce que mes cheveux sont plus beaux que les tiens. » Mécaniquement, il passa son bras autour des épaules de la plus jeune, et la tira contre lui sans lui demander son avis. « Tu as encore un peu tes petites joues, c’est mignon. » Malgré les années qui s’étaient écoulées, Lenny gardait sa petite bouille d’ange, une constante qui faisait plaisir.
Sa soeur serré contre lui, Nino ferma un instant les yeux, avant de l’entendre parler d’Aspen. Un retour sur leurs terres, l’éclaireur y avait déjà pensé un bon millier de fois, sûrement cruellement en manque de sa chère montagne. « J’aimerais bien. Genre essayer de reconstruire un peu, vivre avec Joey, et ceux qui veulent. Surfer, et profiter de la nature et de l’air frais. » Une vie simple qui lui donnait envie, pas seulement parce qu’elle lui rappelait son passé, mais surtout parce qu’elle changerait des histoires du Texas. Les embrouilles entre groupes l’insupportait, lui qui rêvait seulement de vivre en paix. De toute manière, l’heure n’était pas au départ, alors inutile de se poser trop de questions. « Enfin pour le moment, j’ai encore beaucoup de choses à gérer ici, je me vois mal partir comme ça du jour au lendemain. » Néanmoins, un détail piqua sa curiosité, à savoir si la plus jeune aimerait elle aussi repartir vers leur terre natale. « Et toi ? » Quelque part, Nino serait assez vexé de l’entendre dire qu’elle ne le suivrait pas, qu’elle préférerait vivre avec son copain qu’avec lui. Une angoisse qu’il cacha derrière un léger sourire, tout en jouant distraitement avec les cheveux de Lenny.