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 Le jugement dernier

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MessageSujet: Le jugement dernier   Le jugement dernier EmptyVen 21 Déc - 19:29


Abel Madison
«le jugement dernier»
Coupable. Je plaide coupable. Les mots prennent forme dans son esprit mais restent coincés dans sa gorge. L'émotion est pourtant présente, depuis plusieurs semaines déjà, pesant sur sa poitrine. Les nuits sont de plus en plus courtes, les cauchemars de plus en plus agités et il n'est pas compliqué de voir aux cernes qui s'accumulent sous ses yeux que la gamine ne dort pas. La gamine angoisse, tourne dans sa couchette, se demande ce qu'il advient des gens comme elle face au jugement dernier. Les gens qui se taisent, qui ferment les yeux sur les crimes des autres, qui se rendent complices par leur ignorance des faits, à cause de leur naïveté.
Sa foi d'ordinaire inébranlable est complètement secouée, tient sur des fondations rongées et moisies et Madison n'a aucune idée de la démarche à suivre pour retrouver le goût, pour avoir à nouveau confiance. Tout ce qu'elle aurait donné pour Winona... La blonde semblait construire un empire, ce n'était qu'un château de fumée. Étouffant. Elle suffoque, la petite. L'idée d'avoir aimé autant pour s'en retrouver trahie l'empêche de remplir correctement ses poumons. La vie est un enchaînement de déception. Les gens qui l'aiment sont voués à la détruire ou à mourir et il en est de même pour ceux en qui elle avait placé sa confiance. Winnie, qu'est-ce que tu as fait Winnie ?
A vrai dire, Madison est plutôt en colère contre-elle même, contre l'absence de contrôle qu'elle a sur les événements, contre sa passivité, sa manie de subir sans riposter. Si elle avait vu, écouté, si elle avait eu de plus grandes convictions, peut-être que les choses n'auraient pas pris une tournure aussi dramatiques. Personne ne serait mort, encore moins un enfant dans le ventre de sa mère... Et cette idée, d'avoir été, même de loin, liée à un acte aussi tragique la rend malade.

C'en est trop. Elle balance ses pieds en dehors du lit, prend une grande bouffée d'air et ses doigts s'agrippent à la croix autour de son cou. Ne m'abandonne pas. Il faut qu'elle parle, il faut qu'elle confesse ses péchés et tant pis pour la punition qui ne manquera pas de suivre, l'idée de pouvoir absoudre ses méfaits et d'avoir au moins participé à la vérité la fait tenir debout. Wyatt a déjà enfoncé le clou. Il sait qu'elle sait et s'il travaille gentiment à la pousser au bureau d'Abel, elle ne doute pas qu'un jour il devra faire passer son devoir auprès du ranch avant son affection pour Madison. Et de toute façon, elle se sent mal rien qu'à l'imaginer cacher des informations pour la couvrir.
Il n'y a plus de place au mensonge dans son monde. C'est contre ses principes, contre ce que son père adoptif lui a enseigné, contre ce qu'elle aspire à devenir... Bien sûr, la nature humaine flanche en imaginant les conséquences... Que sont les croyances et les convictions quand la menace de la mort fait face ? Abel Rhodes n'est pas connu pour être conciliant, mais il mérite la vérité. Il a toujour été correct avec elle, jamais désagréable comme avec les autres et il a beau être bourru et colérique, Madison voit des gestes que personne d'autre ne peut observer. La façon qu'il a de tenir à Silas, plus qu'il ne tient à tout son ranch, la façon qu'il a de s'occuper de prendre Lou dans ses bras et de rouspéter contre Jenna, mais toujours pour couvrir son affection profonde pour sa soeur. Ce n'est pas la famille idéale, mais la môme n'en a que faire, l'imperfection les rend encore plus vrais à ses yeux. Et elle a connu une famille beaucoup plus dysfonctionnelle, les Rhodes ne lui paraissent pas si terribles à côté de ses parents biologiques. Et les souvenirs de leur existence se rappellent à elle, ajoutant à son malaise.

C'est assez pour la pousser à la porte. Le camp commence à s'activer, à prendre vie et elle est de toute façon attendue chez les Rhodes. Son estomac gronde, mais elle ne parvient pas à déterminer s'il est tordu par la peur ou par la faim. Le léger tremblement de ses mains en revanche ne peut qu'être imputé à la crainte. Le soleil qui inonde le ranch lui fait plisser les yeux, l'enfant porte sa main en visière, juste pour regarder la demeure des Rhodes une dernière fois, admirer l'architecture texane simple et sans fioritures, les lignes d'une bâtisse qui résiste à tout grâce au travail des cavaliers. Pourtant, cette maison abrite un ouragan, qui peut se déployer au maximum de sa puissance quand il est en colère et la perspective d'un tel spectacle l'accable de doute encore. Il ne l'a toujours pas débusquée, doit-elle en déduire qu'elle est jugée innocente ? Non. Je plaide coupable. Je sais des choses. Elle sait pour Ivan, pour le rôle majeur qu'il a joué dans cette machination, sombrant peu à peu à cause de la manipulation de Winona. Elle sait pour les messes basses, pour les quelques fervents supporters d'un changement de politique qui ont écouté les discours pseudo révolutionnaires de la vipère blonde. Elle sait, elle peut tout arrêter, livrer les coupables, se jeter à genoux et demander la clémence, demander le pardon, pleurer tout son saoul et sortir de là, libérée du mensonge. Ou ne pas sortir.
Madison déglutit. La voix de Wyatt l'encourage à poser un pied sur le seuil, mais elle a envie de partir en courant et de se réfugier dans l'atelier de Lincoln et dessiner dans le silence bienveillant de sa présence. Là-bas, il n'y avait aucune pression, aucune sentence, aucun sentiment d'avoir pris part à un complot, aucun sentiment de culpabilité... Mais il y avait des limites à ce que la gracile carrure de Madison pouvait supporter. Elle finirait par s'effondrer à un tel rythme de cachotteries et de solitude. Même Dieu ne semblait plus répondre à ses prières.

Quand elle pénètre dans la maison, c'est pour être assailli aussitôt par ses cauchemars. Elle était chassée de la maison, telle Eve mise à la porte du jardin d'Eden, soutenant à peine sa honte, courant sans regarder devant elle, jusqu'à tomber dans un puits sans fond où chaque mètre de sa chute et une voix de plus qui lui rappelle ce qu'elle a fait. Le rythme du palpitant est affolant et ne va pas pour décroître alors que, les jambes de la jeune femme ont l'air de coton sous elle, inexistantes, incapable de tenir son poids. Elle approche du bureau d'Abel, la pièce interdite, là où le chef prend ses décisions, là où il décide des sentences pour les gens comme elle. Elle est tellement consciente des propres bruits de son corps, du sang qui tambourine dans ses tempes, de son estomac qui gronde et de son coeur qui cherche à s'extraire de la cage thoracique qu'elle entend à peine les quelques coups qu'elle tape sur la porte. Ils sont faibles, comme ses bras rendus mous par son état et elle se demande si Abel va bien se déplacer lui ouvrir ou s'il va penser à une autre source de bruit. L'attente est insupportable, comme lorsqu'on attend un verdict fatal, un coup de marteau définitif, la guillotine qui tombe sur le cou des criminels. La môme se dit qu'elle devrait frapper à nouveau, mais la porte s'ouvre à la volée sur la mine renfrognée du leader des lieux qui s'empresse de lui demander ce qu'elle fout là, sans même s'étonner deux secondes de sa présence sur le pas de la porte. « J'ai des informations. A propos de Winona. » Sa voix chevrotante tombe sur le sol alors qu'elle est incapable de lever les yeux vers lui. Il lui grommelle d'entrer et elle s'exécute. Dans d'autres circonstances, elle aurait dévoré la pièce du regard, à la recherche des éléments de ce jardin secret, ce conseil de guerre auquel elle n'a pas accès. Mais les sentiments qui lui tordent l'estomac l'empêchent de s'adonner à la contemplation. C'est l'heure de vérité.
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Abel Rhodes
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: Le jugement dernier   Le jugement dernier EmptyDim 6 Jan - 0:11

Madison Abel
« le jugement dernier »

mi novembre ✻ Les coups frappés à la porte furent si timides qu’il ne les aurait probablement pas entendus s’il avait été à cet instant précis plongé dans quelque affaire à traiter nécessitant de sa part une concentration sans faille. Face à la silhouette de Madison, ses sourcils se froncèrent tandis qu’il lui demandait sans la moindre chaleur la raison de sa présence ici. Si la jeune cavalière était l’une des rares à disposer d’un accès pratiquement illimité à la demeure familiale, il n’était pour autant pas habitué à la croiser, s’étant à la place plutôt habitué à une ombre discrète qui faisait ce qu’on attendait d’elle qu’on fasse sans jamais rechigner ni même tenter d’imposer sa présence. Alors forcément, il tomba des nues face à la réponse qui ne se fit pas attendre.

Madison était effrayée, tout dans son comportement le dénonçait jusqu’à ses yeux préférant traîner par terre plutôt que de croiser ceux de son interlocuteur. Tandis que ce dernier s’effaçait pour la laisser entrer dans le bureau, il referma la porte et donna à la serrure un tour de clef qui résonna dans le silence de la pièce comme un présage funeste.
Abel ne l’invita pas à s’asseoir et ne le fit pas davantage, restant à l’inverse debout contre la porte dans le dos de la gamine, le regard qui la fixait sans relâche en attendant la suite de ce qu’elle avait à dire. Etait-ce un mensonge qu’on la forçait à venir cracher au nez du leader, qui la rendait si tremblante, ou bien la simple peur d’avoir à l’affronter avec des propos susceptible de lui déplaire ? Dans tous les cas, elle avait ouvert la boîte de Pandore personnelle d’Abel avec l’affirmation lancée d’entrée de jeu, et celui-ci n’était pas d’humeur à se montrer patient sur le sujet épineux de celle qu’il avait fait mettre aux fers. « T’attends le déluge ou t’as juste l’intention de compter toutes les lattes de mon plancher avant de me dire quoi que ce soit ? » Il avait parlé sur un ton abrupt, ne lui ayant laissé que le temps de s’avancer de quelques pas à l’intérieur de la pièce avant de la relancer de la sorte. « J’ai pas toute ma journée. » Et il détestait être dans l’attente. « Tu veux quoi, quelque chose en échange de tes infos ? Crache donc. »

Abel s’en rendait bien compte vu l’état dans lequel Madison se présentait, la brutaliser ne serait sûrement pas nécessaire pour qu’elle finisse par cracher le morceau. Pour autant, il n’avait nullement l’intention de se montrer mielleux dans le seul but de désamorcer la peur qui semblait la tétaniser : l’hypocrisie n’étant pas son domaine de prédilection, il ne comptait ni la rassurer, ni lui affirmer qu’elle ne risquait rien tant qu’elle vidait son sac. Et même s’il n’avait rien contre elle, en même à l’inverse plutôt venu à l’apprécier au fil des ans, il entendait bien ne pas se prononcer sur son sort tant qu’elle n’avait pas craché le morceau. Après tout, les apparences étaient trompeuses, et puisqu’il parvenait encore à tomber dans le panneau malgré toutes les précautions qu’il prenait vis-à-vis des autres… qui savait ce que la brunette pouvait bien cacher derrière ce minois à qui l’on aurait donné le bon Dieu sans confession ?
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MessageSujet: Re: Le jugement dernier   Le jugement dernier EmptyMer 6 Fév - 23:12


Abel Madison
«le jugement dernier»
Elle ne sait pas si c'est la timidité ou la peur du châtiment qui bloque sa voix alors qu'elle tente un merci. Mais merci de quoi ? De ne pas la trucider sur le pas de la porte ? Comme s'il allait se priver de le faire plus tard. Elle ne parle pas vraiment à son Dieu miséricordieux. C'est peut-être le fait qu'il ferme à clé derrière elle qui enfonce le clou davantage dans ses convictions. Que fait-elle ici ? Son sentiment de culpabilité est-il si fort que son seul moyen de s'en sortir est de se jeter dans la gueule du loup ? Au fil des ans, Madison a été taxée d'avoir toujours été fondamentalement gentille. Elle ne saurait dire si c'est une partie de la vérité, ni même si ce qu'elle fait à cet instant dans ce bureau est vraiment au nom de son bon fond. Il n'existe pas d'acte de pure abnégation, il y a forcément une part d'intérêt. Si elle avait pu vivre avec sa conscience meurtrie, elle n'aurait probablement rien dit... En fait si. Si, elle l'aurait dit, parce que c'était la bonne chose à faire, parce que c'était ce qu'on attendait d'elle, c'était ce que son père adoptif lui avait enseigné.
Mais Abel n'a pas la patience de supporter ses réflexions internes et la brusque déjà. Elle n'a pas le temps de reprendre un peu de contenance, elle parvient juste à inspirer brièvement un peu de courage. C'est trop tard pour faire demi-tour. « C'est Winona qui m'a pris sous son aile, qui m'a ramenée ici et elle me faisait confiance. Du moins, c'est ce que je pensais. » Vas-y, va droit au but Madison. Abel Rhodes n'est pas là pour accueillir tes états d'âme, ça tu as le loisir de les laisser couler sur une feuille de papier ou dans une prière. Mais ce bureau n'acceptera que les faits.

« Elle m'avait parlé d'un plan... Mais je savais pas du tout ce que c'était, j'étais pas dans la confidence absolue. Tout ce qu'elle m'avait dit, c'était qu'elle voulait une vie meilleure. Mais... » Quelque chose dans sa voix craque. Depuis le départ, elle aurait dû s'en rendre compte. Elle y a participé, elle le sait, une complicité silencieuse, en refusant de voir la vérité en face. « J'aurais dû comprendre... » Sa vie est une succession de j'aurais dû. Si elle avait eu la clairvoyance nécessaire et la force pour l'affronter... En fait, si elle avait été une toute autre personne, rien de tout ça ne serait arrivé.
Ses mains chiffonnent nerveusement le bas de sa chemise un peu trop grande pour sa frêle silhouette. L'agitation dans tous ses membres est tellement lisible qu'elle se demande comment elle aurait pu tenir sans dire la vérité ? Elle aurait fini par craquer et tout balancer au premier clampin qui l'aurait salué. Et se confesser est une spirale qui l'entraîne, soudainement elle ne contrôle plus ce qu'elle dit, embarquée dans une locomotive de vérité qui n'a plus de fin. Les mots s'extirpent sans qu'elle n'y réfléchisse. « Elle disparaissait parfois, disait qu'elle devait s'entretenir avec des gens. C'est le mot qui me choquait à chaque fois. Quand on s'entretient avec quelqu'un, c'est forcément sur un sujet sérieux. Quand elle voulait juste profiter de son temps, elle m'en parlait. Mais ses entretiens... Il y avait toujours quelque chose d'assez secret autour. Maintenant que... Maintenant qu'elle est accusée de trahison, je crois bien que c'était de ça qu'il s'agissait. »
Les trémolos dans sa voix sont les prémisses de sanglots qu'elle ne peut laisser échapper. C'est le moment de sa vie où elle doit être particulièrement forte, le moment de sa vie où elle peut intervenir et ne pas seulement laisser les événements passer sous ses yeux... Madison ne veut plus être passive, elle ne veut plus fermer les yeux à ce qui se passe, ça laisse la porte ouverte à toute sorte de blessure.
« Ivan. Elle avait beaucoup de ces entretiens avec Ivan. Je crois qu'il était tombé dans le panneau, il faisait tout ce qu'elle voulait. Il était prêt à tout. Même à tuer. Je pense... Je pense qu'il est pas innocent dans ce qu'il se passe. »  
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MessageSujet: Re: Le jugement dernier   Le jugement dernier EmptyDim 17 Fév - 20:08

Madison Abel
« le jugement dernier »

Elle aurait dû le comprendre… Et lui, il avait envie de l’attraper par les deux épaules et de la secouer, de lui demander si, putain de merde, c’était encore possible d’être aussi naïve que ça dans un monde pareil.
Au lieu de quoi Abel serra les poings, mais s’abstint de la toucher. « Ouais, t’aurais dû. » La voix était cinglante et dénonçait clairement qu’il n’était pas prêt à lui faire la moindre concession. Il se décolla de la porte, contournant la jeune femme pour aller directement à son bureau. Une clope donnerait un os à ronger à sa patience menaçant de partir en vrille à tout moment. Oh, pas grand-chose certes, mais suffisamment pour qu’elle puisse continuer à s’épancher sans qu’il n’obéisse à l’envie primaire de la couper toutes les deux secondes afin qu’elle aille droit au but. Le zippo embrasa l’extrémité de la roulée et puis, tandis qu’il abaissait la main et faisait le geste de remiser le petit objet dans sa poche, ses doigts se crispèrent autour avec force, jusqu’à en fait blanchir les phalanges. « Madison, il va me falloir quelque chose d’un peu plus concret que de simples suppositions, ou alors je peux bien faire buter n’importe quel clampin ici juste sur les dire d’un détracteur. Toi comprise. » Encore faudrait-il lui trouver quelqu’un qui lui veuille du mal, ici. Mais certains de ses cavaliers auraient vendu leur mère sans hésitation – pour peu qu’elle soit encore vivante – si cela avait pu leur permettre un meilleur statut, plus de confort, de pouvoir… « Des noms, pour commencer. » Et pour ce qui était de faire causer les réticents, Abel s’entendait plutôt bien à la tâche.
Celui d’Ivan sonna comme une évidence. Le parfait petit toutou de Jackson, celui toujours prêt à sa défense et disposé à se couper en quatre pour elle… Le cavalier eut un petit rictus mauvais alors qu’elle parlait de lui, de sa relation avec l’ex bras droit du ranch. Ivan, il ne s’y était jamais vraiment intéressé, rien dans le personnage n’ayant jamais éveillé quoi que ce soit chez lui. Il l’avait toujours considéré comme un homme assez plat, une denrée consommable, de ces survivants qu’on ne pleurait pas longtemps s’ils venaient à mourir. Il avait toujours fait le boulot que l’on exigeait de lui sans réellement faire de vague. La seule raison pour laquelle Abel associait chez lui prénom et visage était parce qu’il s’était toujours fait un point d’honneur à mémoriser l’identité de chacun des survivants qui foulait ses terres.
Ça, et puis sa proximité avec Jackson.
Mais, de toute évidence, il s’était lourdement trompé en ne lui accordant qu’une attention superficielle. Peut-être l’autre s’était-il bien joué de lui, en détournant l’attention du leader pour mieux agir loin de tout soupçon. Abel pressentait de toute façon qu’il n’allait pas être au bout de ses surprises : on l’avait floué, berné comme le dernier des cons, et chacun de ceux qui avaient pris part au complot l’avait fait sous son nez. Certain, même, jusque dans ses propres draps… « Tu es sûre, quand tu causes entretien, que Jackson n’a juste jamais jugé utile de te préciser qu’elle allait s’envoyer en l’air avec lui ? » Les lèvres se retroussèrent sur un mince sourire un peu moqueur tandis que son regard la scrutait sans relâche, sans dévier d’elle un seul instant. « Je peux pas me contenter de tes je crois et je pense. Tu comprends que le problème est beaucoup trop grave pour ça, hein ? » Presque comme s’il causait à son gamin, de la questionner de la sorte. Cela pouvait être perçu comme rabaissant, insultant peut-être même. Mais, dans tous les cas, c’était parfaitement volontaire. « Et toi dans tout ça, alors ? Je suis supposé croire à ton innocence parfaite tandis que tu viens me balancer des camarades ? Et que je m’aveugle vis-à-vis de toi comme ça l’a été pour les petits potes de Jackson ? »
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