Fait chier. C’est tout ce qu’Idyl avait à l’esprit, au moment où elle rentrait de son poste. Marchant lentement, elle se ressassait les événements, et se préparait au savon qu’elle allait probablement subir. Elle allait devoir serrer les fesses, comme d’habitude, face à un Wyatt qui ne manquera pas de trouver en elle le bouc émissaire parfait. Certes, elle était en faute ; c’est elle qui avait plus ou moins déclenché ce qui allait devenir une dispute avec Jackson, le connard qui lui avait servi de binôme pour ce tour de garde. Mais merde, elle n’avait pas quitté son poste dix à quinze minutes trop tôt parce qu’on avait froissé son ego.
Elle soupira, alors qu’elle fermait les yeux pour essayer de se calmer et de profiter de la fraîcheur de cette brise. Elle les garda clos quelques instants, ne risquant pas trop de se ramasser sur cette route qu’elle connaissait, et les rouvrit une fois un peu plus sereine.
Si le crépuscule était en train de tomber, il faisait encore assez clair et ses yeux durent s’adapter au changement de celle-ci. Elle ne vit donc pas directement une silhouette s’approcher d’elle, probablement Wyatt. Contrastant avec l’activité du camp d’où il venait, autour d’eux, il n’y avait rien si ce n’est l’herbe séchée et jaunie par un soleil de plomb, qui ondulait tranquillement au rythme d’un vent assez clément. La scène aurait probablement pu être tirée d’un film à l’eau de rose, mais malheureusement, dans cette romantique atmosphère, ça sent mauvais dans l’air. Idyl allait en prendre pour son grade, elle en était sûre maintenant qu’elle reconnaissait formellement le responsable de la sécurité. Le fait qu’il se soit déplacé en disait gros sur sa situation.
Elle ne changea pas d’attitude, nullement stressée par le sermon qu’elle allait recevoir. Non pas qu’elle avait l’habitude, ou qu’elle aimait ça. Simplement, elle assumait ce qu’elle avait fait, qu’elle soit en tord ou non. Et c’est ce qu’elle comptait annoncer. Alors qu’elle parcourait les derniers mètres qui les séparaient, elle leva légèrement ses bras dans un geste signalant son dépit. Elle déglutit, hésita à s’excuser directement, mais elle n’allait pas se laisser pisser dessus à cause de cet autre pauvre connard, donc elle se ravisa et décida de bien commencer les choses en annonçant : “Pas trop fort, s’il te plaît. Je vais pas te dire que c’est pas ma faute, c’est le cas. En partie” elle se tut, chercha à croiser son regard alors qu’elle s’immobilisait. Elle ne s'était pas exprimée avec fierté, ou une quelconque forme d'amusement, mais plutôt une résignation qu'il était rare de voir en elle.
Elle laissa ses bras tomber le long de son corps, alors qu’elle attendait une première réaction de sa part, et se préparant à potentiellement recevoir un coup elle serra les dents, ce qui lui donna une étrange expression qui contrastait avec son attitude presque formelle. Une réaction violente ne l’étonnerait pas, après tout. Elle venait de mettre une droite à son binôme, puis de braquer de son arme sur ce dernier. L’incident n’était pas vraiment anodin, pas vraiment étonnant non plus. Sa patience avait des limites, et si elle essayait depuis longtemps à le faire comprendre à ce crétin de Jackson, il l'avait probablement compris cette fois-ci.
Wyatt E. Wooding
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Sujet: Re: here we go again | wyatt Mar 18 Sep - 21:29
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Sujet: Re: here we go again | wyatt Mer 19 Sep - 10:59
Idyl Wyatt « here we go again »
Alors que la tension dans ses muscles se relachaient, l’esprit d’Idyl était en ébullition. L’émotion commençait à l’envahir, alors qu’elle fixait Wyatt. Elle ne releva même pas son sarcasme, trop occupée à essayer de se calmer. Elle était au bout du rouleau, au bord de laisser éclater sa colère et sa frustration comme elle l’avait fait un peu plus tôt. Mais, non. Ce serait du suicide. Elle se contenta de continuer de prendre des lentes inspirations et expirations, alors que l’autre continuait de la dévisager.
Elle déglutit au moment où l’autre lui lança son ordre. Elle secoua la tête, l’air de montrer qu’elle allait dire quelque chose, esquissa un pas en avant et sembla vouloir monter son bras pour le pointer du doigt, mais non. Elle se stoppa net, fit marche arrière, et se contenta de sortir de son holster son arme de poing. Elle hésita un instant à la désarmer ; mais, qu’importe. Qu’il fasse de la merde avec, c’était pas son problème. Elle pivota l’arme pour la saisir par le canon, lui tendit en annonçant simplement : “Elle est chargée. Le fusil aussi” c’était une évidence, mais une évidence qui était nécessaire d’évoquer pour Hawkins. Elle jaugea l’autre un instant, alors que ses doigts commençaient à tâter la lanière de son fusil à la recherche d’un endroit où elle pourrait le desserrer. Sa bouche s’agitait, en même temps, se tordant dans des moues et dans des spasmes qui laissaient à penser qu’elle essayait à chaque fois de dire quelque chose, mais qu’elle se ravisait. Et c’est ce qu’elle faisait. Elle voulait se justifier. Se battre pour sa cause. Mais, au final, elle était résignée.
Le feu qui brûlait en elle quelques instants plus tôt s'était éteins face à la froideur de son chef. Une réaction plus violente, personnelle l'aurait probablement ravivé. Mais là, cette froide injonction lui ôta tout envie de se battre. Elle était trop fatiguée pour se prendre la tête. Un peu physiquement. Surtout psychologiquement. Son affectation la gonflait. Les autres gardes la gonflaient. Elle était rongée par une sorte de dépression, à force d’être bloquée dans ce cadre qui la désespérait et commençait à la détruire. Elle n’en pouvait plus, et, ça devait se voir sur son visage où la résignation était apparente. Elle passa la bandoulière au dessus de sa tête, avant de tendre son fusil vers l’autre, son regard vide planté dans le sien. Elle lui glissa, à ce moment là, un simple : “Juste, finissons-en” elle s’apprêtait à continuer sa phrase, de ponctuer le tout par un désolée. Mais, le mot sembla se bloquer dans sa gorge, et ne filtra qu’un son étouffé. Elle prit une inspiration, et, en compensation, essaya d’ajouter un : “J’veux pas te faire plus de temps que ça” Une fois les mains libres, elle les tendit en avant, exposant ses poignets comme si on allait lui mettre les pinces.
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Sujet: Re: here we go again | wyatt Sam 29 Sep - 14:30
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Sujet: Re: here we go again | wyatt Dim 30 Sep - 18:53
Idyl Wyatt « here we go again »
Le regard vide, elle fixa son arme qui se faisait désarmée. Son colt, son bon vieux colt, celui de son paternel. Elle leva ses prunelles vers lui, toujoours aussi inexpressive, alors qu’il lui posait cette putain de question débile. En guise de réponse, sa lèvre supérieur eurent deux très légers spasmes qui allèrent jusqu’à en révéler ses dents, trahissant une colère froide. Elle se retenait d’exploser ; parce qu’elle ne voulait pas empirer son cas. Mais, elle allait pas tarder à la faire. Il suffisait à la pousser un peu plus pour qu’elle continue dans son ascenseur émotionnel. Elle était presque déçue qu’il ne se contente pas de lui mettre les pinces et de la mettre au trou.
Elle continuait de le dévisager froidement, quand il se lança dans un pseudo-discours qui s’apparentait à un rappel à l’ordre. Mais nique toi, avait-elle envie simplement de lui répondre. Elle ouvrit la bouche, la ferma, détourna son regard, puis se braqua à nouveau. Elle riva ses yeux dans les siens, leva brusquement son index au ciel en annonçant à l’autre : “J’t’aime pas non plus. Mais cette fois, ça a rien à voir avec le fait que j’en ai marre d’être garde. C’est ta faute, putain, à me mettre avec ce mec” elle le pointa du doigt à ce moment là, hésitant mais renonçant finalement à enfoncer son doigt dans son torse pour lui faire comprendre : “J’t’ai dis, que ce gros porc de Jackson passait son temps à me reluquer qu’à garder. J’t’ai dis, qu’il commençait à devenir vraiment lourd. Mais t’en as rien à foutre, parce que j’suis une connasse, right ? J’mérite pas un minimum de respect, hein ?” elle approcha son visage du sien, qu’importait s’il s’emportait et lui mettait un coup. Elle l’encaisserait avec joie, pour que ça calme ses envies actuelles de meurtre : “Alors, le prochain coup qu’il me touche le cul, j’lui brûle pas le crâne, si tu veux, mais j’lui arrache les couilles et j’lui fais bouffer” elle ne criait pas, mais si au début de sa réponse, sa voix était visiblement agitée par l’émotion, sa conclusion elle était froide comme la mort. C’était une menace qu’elle comptait bien mettre à exécution. Elle venait de décharger la faute sur Wyatt, parce que c’est toujours plus simple, mais la vérité était plus compliquée. Elle n’avait jamais adressé de plainte directe à ce dernier, concernant le binôme à problème, simplement des remarques sur son attitude déplacée. Mais elle comptait le calmer lui même ; se contentant jusque là de l'envoyer chier, du genre méchamment. Mais le type s'en fichait ; jusque là, où elle venait de le faire en lui menaçant de lui éclater le crâne. En la mettant dans une merde pas possible, alors qu’elle espérait bientôt changer de poste par la même occasion.
Elle se tut, sa bouche s’agita en une multitude de moues qui variaient au cours de sa réflexion. Le fait que son poste la gonfle, et en plus, le harcèlement, dans cette période où elle n’était pas vraiment patiente à cause de tout ça, c’était trop pour Idyl. Elle était à bout, très clairement. Elle agita assez misérablement ses bras, leva des yeux désemparés vers lui et annonça d’un ton qui trembla légèrement d’émotion : “J’en peux plus” elle regretta instantanément, passant pour faible. Elle n’était pas faible, au final. Elle était juste une humaine qui avait bien du mal à gérer ses émotions. Elle enterrait, d’habitude, mais elle n’avait plus de place dans son jardin pour le faire là. Plus la force non plus.
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Sujet: Re: here we go again | wyatt Ven 5 Oct - 0:53
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Sujet: Re: here we go again | wyatt Lun 8 Oct - 11:30
Idyl Wyatt « here we go again »
Idyl voulut répondre à Wyatt. Lui dire qu’elle lui avait dit, mais, non. Elle disait la vérité. Elle s’était plainte, mais sous une forme détournée, trop pour que son supérieur puisse la comprendre. Mais elle n’avait pas voulu passer pour… vulnérable ? Elle ne l’était pas, mais le prouver l’avait mis dans une situation délicate, et elle était au bout du rouleau. Elle voulut également répondre sur son traitement par rapport à celui des autres gardes. Ce n’était pas le ressenti qu’elle avait. Elle avait l’impression de se faire baisée systématiquement. Et ses accusations sur son caractère l’agacèrent encore plus. Bien sûr que oui, je suis incapable de bosser avec des incapables voulut elle lui répondre en gueulant, mais non. Elle n’en eut pas vraiment le temps, pas vraiment l’envie alors que l’autre était déjà en train de bien la malmener. Mais Idyl était persuadée d’être capable de travailler en équipe, bien plus que la plupart de ses compères ; elle avait été militaire. Ses communications étaient informelles, efficaces. Elle savait faire un travail d’appui, elle avait, en bref, toute la formation technique. Mais son chef avait raison sur un point ; elle n’avait clairement pas le relationnel nécessaire à la construction de liens solides avec ses équipiers, ce qui était pourtant essentiel dans un groupe qui risque d’être mené dans des situations intenses.
Elle se fichait, au final, qu’il sanctionne l’autre abruti. Il ne l’importunerait probablement plus, et Idyl n’était pas du genre à tirer de la satisfaction de ce genre de chose. pas qu’elle ne voulait pas faire preuve d’une telle petitesse, mais, plutôt, parce qu’elle s’en fichait. Qu’il soit puni, qu’il file, qu’il vive ou qu’il crève ; c’était pareil.
La suite du discours de l’ancien flic la laissa bouche bée quelques instants ; le claquement sous ses yeux l’empêcha effectivement de verser ses premières larmes depuis des années. Elle secoua la tête, comme pour se remettre de ce flot de parole qui venait d’enfoncer son argumentation à grands coups de bélier. Elle ferma, ouvrit la bouche, secoua la tête, avant de lever son regard sur l’autre, et de lui annoncer d’un ton calme et résigné : “Je le ferais” elle se tut un instant, et, se brûla presque la gorge pour annoncer un timide : “Pardon” elle l’avait regardé droit dans les yeux, et s’il était un minimum empathique, elle transpirait la sincérité. Elle s’en voulait, culpabilisait un peu. Mais ne compta pas s’étaler là dessus, et demanda en détournant le regard : “Je peux y aller, maintenant ?” elle avait besoin d’aller s’allonger dans son lit, et de ne rien faire. De fermer les yeux, d’éteindre son cerveau, et de laisser couler toute cette merde qu’elle avait laissé s’accumuler. Mais avant de partir, avant qu’il ne réponde même, elle leva une nouvelle fois ses yeux pour chercher son regard. Elle comptait à partir de maintenant faire le maximum d’effort pour qu’on entende plus parler d’elle. Elle n’était pas très empathique, percevait la lassitude dans son interlocuteur mais probablement pas à son niveau réel. Mais, elle comptait vraiment devenir un souci en moins pour lui. Elle ne le formula pas, cependant, restant silencieuse en attente de son jugement.
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Sujet: Re: here we go again | wyatt Sam 13 Oct - 11:19
Je pense qu'on peut conclure là dessus ?
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Sujet: Re: here we go again | wyatt
here we go again | wyatt
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