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MessageSujet: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptyMer 1 Aoû - 1:21


Idyl Wyatt
« here we go again »

Fait chier. C’est tout ce qu’Idyl avait à l’esprit, au moment où elle rentrait de son poste. Marchant lentement, elle se ressassait les événements, et se préparait au savon qu’elle allait probablement subir. Elle allait devoir serrer les fesses, comme d’habitude, face à un Wyatt qui ne manquera pas de trouver en elle le bouc émissaire parfait. Certes, elle était en faute ; c’est elle qui avait plus ou moins déclenché ce qui allait devenir une dispute avec Jackson, le connard qui lui avait servi de binôme pour ce tour de garde. Mais merde, elle n’avait pas quitté son poste dix à quinze minutes trop tôt parce qu’on avait froissé son ego.

Elle soupira, alors qu’elle fermait les yeux pour essayer de se calmer et de profiter de la fraîcheur de cette brise. Elle les garda clos quelques instants, ne risquant pas trop de se ramasser sur cette route qu’elle connaissait, et les rouvrit une fois un peu plus sereine.

Si le crépuscule était en train de tomber, il faisait encore assez clair et ses yeux durent s’adapter au changement de celle-ci. Elle ne vit donc pas directement une silhouette s’approcher d’elle, probablement Wyatt. Contrastant avec l’activité du camp d’où il venait, autour d’eux, il n’y avait rien si ce n’est l’herbe séchée et jaunie par un soleil de plomb, qui ondulait tranquillement au rythme d’un vent assez clément. La scène aurait probablement pu être tirée d’un film à l’eau de rose, mais malheureusement, dans cette romantique atmosphère, ça sent mauvais dans l’air. Idyl allait en prendre pour son grade, elle en était sûre maintenant qu’elle reconnaissait formellement le responsable de la sécurité. Le fait qu’il se soit déplacé en disait gros sur sa situation.

Elle ne changea pas d’attitude, nullement stressée par le sermon qu’elle allait recevoir. Non pas qu’elle avait l’habitude, ou qu’elle aimait ça. Simplement, elle assumait ce qu’elle avait fait, qu’elle soit en tord ou non. Et c’est ce qu’elle comptait annoncer. Alors qu’elle parcourait les derniers mètres qui les séparaient, elle leva légèrement ses bras dans un geste signalant son dépit. Elle déglutit, hésita à s’excuser directement, mais elle n’allait pas se laisser pisser dessus à cause de cet autre pauvre connard, donc elle se ravisa et décida de bien commencer les choses en annonçant : “Pas trop fort, s’il te plaît. Je vais pas te dire que c’est pas ma faute, c’est le cas. En partie” elle se tut, chercha à croiser son regard alors qu’elle s’immobilisait. Elle ne s'était pas exprimée avec fierté, ou une quelconque forme d'amusement, mais plutôt une résignation qu'il était rare de voir en elle.

Elle laissa ses bras tomber le long de son corps, alors qu’elle attendait une première réaction de sa part, et se préparant à potentiellement recevoir un coup elle serra les dents, ce qui lui donna une étrange expression qui contrastait avec son attitude presque formelle. Une réaction violente ne l’étonnerait pas, après tout. Elle venait de mettre une droite à son binôme, puis de braquer de son arme sur ce dernier. L’incident n’était pas vraiment anodin, pas vraiment étonnant non plus. Sa patience avait des limites, et si elle essayait depuis longtemps à le faire comprendre à ce crétin de Jackson, il l'avait probablement compris cette fois-ci.

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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptyMar 18 Sep - 21:29


Here we go again
septembre 2018| Abel & Wyatt.

C’était un soir agréable pour promener son chien à la lisière du camp. Le crépuscule tombait et au-delà de l’ocre changeant des blés qui attendaient encore la moisson, le ciel était vraiment joli. Il y avait un rose qui n’évoquait presque pas le sang qui sèche, rose qui fondait dans le bleu du ciel dans une nuance d’orange qui n’avait rien à avoir avec la couleur des tripes trop longtemps exposées au soleil trop sec du Texas. Avec la sieste de l’astre annoncée pour la nuit, une petite brise s’était levée, qui dissipait un peu l’air étouffant concentré dans la vallée depuis le lever du jour, rendant irritables chacun des cavaliers qui n’avaient pas déjà un naturel forcément facile, l’hiver. C’était plaisant. Bullet avait de l’espace pour s’ébattre et se balader sans avoir quelque part où aller, ni quelque chose à fuir était un intermédiaire particulièrement déstressant. A part les tiques et les aoûtats, qui depuis la fin du monde et du règne humain proliféraient absolument partout, il n’y avait aucun risque, gardé qu’on était par les tours de garde établies à intervalles réguliers autour du camp. On pouvait se promener, faire un sifflet d’un brin d’herbe, pisser un coup derrière l’arbre à gauche, celui qui pue, à force, avoir la paix, le silence, les piafs non-mutés trop maigrichons en cette saison pour être mangés, et aucun grognement de mauvais augure – ni gémissement encore pire.
Non pas que Wyatt avait une quelconque connaissance de ce que ça devait être de promener son chien tranquillement. Ce devait être plus agréable que ça, en tous cas.  Non. Wyatt avait dû retrousser ses manches, rouler des yeux dans ses orbites, siffler Bullet et arrêter d’envisager le pire, tout ça pour quoi ? Baby-sitter Idyl Hawkings, encore. Il avait congédié Jackson en roulant des yeux et maintenant, il était obligé de ravaler sa propre humeur, et tout ce qui faisait de lui un type facile à vivre pour encore une fois botter le cul d’une personne qu’il n’aimait pas des masses. Au ranch, on garde toujours les problèmes pour la nuit.
 
Lorsqu’il voit la silhouette de la jeune femme à contre-jour, Wyatt ralentit le pas, et se redresse, la laissant venir jusqu’à lui. Elle lève les bras, il les croise explicitement patibulaire. Il avait envie de la gifler juste parce que ce genre de scènes se répétaient trop souvent. Le crâne dur des texans, a priori. S’il te plaît. Wyatt tique, mais la laisse parler, espérer nuancer la discussion à venir. Peut-être parce que s’il avait été garde, une phrase sur deux sortant de sa bouche aurait été insupportable à son supérieur. Mais il n’aurait pas agressé… quoique. Idyl, si peut-être, vu certaines de ses remarques : cela aurait facilement dégénéré. Dommage qu’il soit son chef et qu’Abel n’ait jamais eu à les séparer. Peut-être aussi parce qu’elle a déjà fait pire comme entrée en matière après une bavure.
« - Quelle surprise. Je suis sur le cul. » ironise Wyatt, un sourcil arqué. De la faute d’Idyl ? Tu m’en tiras tant, au moins elle ne le prend pas complètement pour un con.  Sa patience avait des limites, relativement fines et fragiles à franchir. La seule raison pour laquelle on n’était pas trop au courant de ça au ranch, c’est juste que en comparaison avec une certaine personne, il avait l’air passablement coopératif. Ne vous faites pas avoir par les blagues de cul et l’humour de merde, il avait ses colères. Wyatt serre les dents et plisse les lèvres, la moue contrariée qui, chez n’importe qui d’autre serait précurseur d’un mauvais coup en pleine bouche, les bagues que l’homme porte toujours prêtes à affliger un rappel saillant à exhiber devant tout le ranch à l’aube. Mais il s’en était assez pris, gosse. Il savait se contrôler. Lui.  A la place, il déplie lentement son bras, et tend la main vers Idyl paume vers le haut, et sa langue fait une bosse dans sa joue. Pourtant son ton n’admet aucune réplique.  « - Donne-moi ton flingue. »
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MessageSujet: Re: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptyMer 19 Sep - 10:59


Idyl Wyatt
« here we go again »

Alors que la tension dans ses muscles se relachaient, l’esprit d’Idyl était en ébullition. L’émotion commençait à l’envahir, alors qu’elle fixait Wyatt. Elle ne releva même pas son sarcasme, trop occupée à essayer de se calmer. Elle était au bout du rouleau, au bord de laisser éclater sa colère et sa frustration comme elle l’avait fait un peu plus tôt. Mais, non. Ce serait du suicide. Elle se contenta de continuer de prendre des lentes inspirations et expirations, alors que l’autre continuait de la dévisager.

Elle déglutit au moment où l’autre lui lança son ordre. Elle secoua la tête, l’air de montrer qu’elle allait dire quelque chose, esquissa un pas en avant et sembla vouloir monter son bras pour le pointer du doigt, mais non. Elle se stoppa net, fit marche  arrière, et se contenta de sortir de son holster son arme de poing. Elle hésita un instant à la désarmer ; mais, qu’importe. Qu’il fasse de la merde avec, c’était pas son problème. Elle pivota l’arme pour la saisir par le canon, lui tendit en annonçant simplement : “Elle est chargée. Le fusil aussi” c’était une évidence, mais une évidence qui était nécessaire d’évoquer pour Hawkins. Elle jaugea l’autre un instant, alors que ses doigts commençaient à tâter la lanière de son fusil à la recherche d’un endroit où elle pourrait le desserrer. Sa bouche s’agitait, en même temps, se tordant dans des moues et dans des spasmes qui laissaient à penser qu’elle essayait à chaque fois de dire quelque chose, mais qu’elle se ravisait. Et c’est ce qu’elle faisait. Elle voulait se justifier. Se battre pour sa cause. Mais, au final, elle était résignée.

Le feu qui brûlait en elle quelques instants plus tôt s'était éteins face à la froideur de son chef. Une réaction plus violente, personnelle l'aurait probablement ravivé. Mais là, cette froide injonction lui ôta tout envie de se battre. Elle était trop fatiguée pour se prendre la tête. Un peu physiquement. Surtout psychologiquement. Son affectation la gonflait. Les autres gardes la gonflaient. Elle était rongée par une sorte de dépression, à force d’être bloquée dans ce cadre qui la désespérait et commençait à la détruire. Elle n’en pouvait plus, et, ça devait se voir sur son visage où la résignation était apparente. Elle passa la bandoulière au dessus de sa tête, avant de tendre son fusil vers l’autre, son regard vide planté dans le sien. Elle lui glissa, à ce moment là, un simple : “Juste, finissons-en” elle s’apprêtait à continuer sa phrase, de ponctuer le  tout par un désolée. Mais, le mot sembla se bloquer dans sa gorge, et ne filtra qu’un son étouffé. Elle prit une inspiration, et, en compensation, essaya d’ajouter un : “J’veux pas te faire plus de temps que ça”  Une fois les mains libres, elle les tendit en avant, exposant ses poignets comme si on allait lui mettre les pinces.

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MessageSujet: Re: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptySam 29 Sep - 14:30


Here we go again
septembre 2018| Abel & Wyatt.

Wyatt attend dans le contre-jour qui tombe. Son visage reste dans l’ombre, les traits mal éclairés et difficiles à lire. Il semble presque faire exprès de se placer dos à l’astre agonisant, prolongeant son ombre de manière infinie aux pieds d’Idyl, comme un monstre de contes pour enfants. Sa réaction à l’avertissement d’Idyl est presque imperceptible. Il espère bien que l’arme est chargée. Il sait que son collègue est pas passé loin du passage à l’acte. Et Idyl d’un procès bien différent, ordonné par le grand maître du pétage des plombs. Elle a de la chance que c’est Wyatt, et pas un autre face à elle, même si sa mine lasse ne trahit pas vraiment ce sentiment heureux. Le poids de l'arme de poing qu’il récupère lui rappelle un peu trop le moment où il a cru sa dernière arrivée, le flingue de Abel sous sa gorge. Les cavaliers se retournent contre les cavaliers, les gardes contre les gardes, et tout le monde tourne le dos à la fin du monde, occupé par ses petits problèmes.

Mécaniquement, il désamorce le revolver, ôte le chargeur qu’il glisse dans une de ses poches déformées par l’usage, le revolver à sa ceinture. Il ne la lâche pas plus du regard qu’il ne dérive son attention quand il récupère le fusil et glisse le fusil sur son épaule.

Wyatt ne baisse les yeux que lorsque Idyl lui présente ses poignets. Il a effectivement une paire de menottes qui pendent à sa ceinture. Comme avant. En cinq ans de prise de fonction au ranch pourtant, la menace a retenti plus de fois qu’elle n’a été mise en place. Il aboie plus qu’il ne mord, le chef de la sécurité ( quand on le caresse dans le sens du poil. Une capacité singulièrement inconnue pour Idyl ).  

“-Tout ça parce que tu ne veux plus être garde, c’est ça ?”

Il interroge, la déception présente dans sa voix. Wyatt la regarde de bas en haut, dubitatif. Elle nous file un mauvais coton Idyl, mais il n’a pas envie de jouer au psychiatre. Ils en ont tous plus que ras le bol. Elle n’est même pas son amie. A vrai dire, à part garde, il ne saurait pas trop où la foutre. Elle a des qualités, arme en main, et de bons yeux. Dommage qu’elle soit aussi chiante, aussi difficile pour travailler en équipe. Eclaireuse, peut-être. Elle serait seule, on se foutrait la paix mutuellement. Mais il ne faut pas qu’elle s’enhardisse trop… Pelleter du purin, brosser les cavales, ou fermer sa gueule et assurer la sécurité du ranch. Les deux postes n’ont pas loin du même prestige, assi important au ranch l’un que l’autre. Wyatt lui adresse un signe de tête, et fait jouer sa mâchoire avant de lâcher, la voix plus sèche. C’est trop abrupt, trop calme pour un sermon, mais cela n’admet pas beaucoup plus d’interruption.  

“- Je ne t’aime pas Idyl, tu es au courant. Mais tu n’es pas mauvaise en tant que garde, alors je vais te donner la seule putain de consigne que tu dois vivre ici. Tu veux un plomb, tu le fais en dehors de la vallée. Abel est le seul à pouvoir se permettre ce genre de conneries, et tu n’as rien à voir avec lui, quoi que tu penses. Soit tu vas lui chier dans les bottes pour une corvée, soit demain prends ton poste et tu te tiens à carreaux."

Trompe moi une fois, honte à toi. Trompe moi deux fois, honte à moi. Et il gardait ses armes, puisqu’elle était incapable de les mériter. Les cris alerteraient le ranch d’un rôdeur aussi bien qu’un coup de feu et il y aurait un mort de moins que si elle continuait son cirque sous ses yeux.

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MessageSujet: Re: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptyDim 30 Sep - 18:53


Idyl Wyatt
« here we go again »

Le regard vide, elle fixa son arme qui se faisait désarmée. Son colt, son bon vieux colt, celui de son paternel. Elle leva ses prunelles vers lui, toujoours aussi inexpressive, alors qu’il lui posait cette putain de question débile. En guise de réponse, sa lèvre supérieur eurent deux très légers spasmes qui allèrent jusqu’à en révéler ses dents, trahissant une colère froide. Elle se retenait d’exploser ; parce qu’elle ne voulait pas empirer son cas. Mais, elle allait pas tarder à la faire. Il suffisait à la pousser un peu plus pour qu’elle continue dans son ascenseur émotionnel. Elle était presque déçue qu’il ne se contente pas de lui mettre les pinces et de la mettre au trou.

Elle continuait de le dévisager froidement, quand il se lança dans un pseudo-discours qui s’apparentait à un rappel à l’ordre. Mais nique toi, avait-elle envie simplement de lui répondre. Elle ouvrit la bouche, la ferma, détourna son regard, puis se braqua à nouveau. Elle riva ses yeux dans les siens, leva brusquement son index au ciel en annonçant à l’autre : “J’t’aime pas non plus. Mais cette fois, ça a rien à voir avec le fait que j’en ai marre d’être garde. C’est ta faute, putain, à me mettre avec ce mec” elle le pointa du doigt à ce moment là, hésitant mais renonçant finalement à enfoncer son doigt dans son torse pour lui faire comprendre : “J’t’ai dis, que ce gros porc de Jackson passait son temps à me reluquer qu’à garder. J’t’ai dis, qu’il commençait à devenir vraiment lourd. Mais t’en as rien à foutre, parce que j’suis une connasse, right ? J’mérite pas un minimum de respect, hein ?” elle approcha son visage du sien, qu’importait s’il s’emportait et lui mettait un coup. Elle l’encaisserait avec joie, pour que ça calme ses envies actuelles de meurtre : “Alors, le prochain coup qu’il me touche le cul, j’lui brûle pas le crâne, si tu veux, mais j’lui arrache les couilles et j’lui fais bouffer” elle ne criait pas, mais si au début de sa réponse, sa voix était visiblement agitée par l’émotion, sa conclusion elle était froide comme la mort. C’était une menace qu’elle comptait bien mettre à exécution. Elle venait de décharger la faute sur Wyatt, parce que c’est toujours plus simple, mais la vérité était plus compliquée. Elle n’avait jamais adressé de plainte directe à ce dernier, concernant le binôme à problème, simplement des remarques sur son attitude déplacée. Mais elle comptait le calmer lui même ; se contentant jusque là de l'envoyer chier, du genre méchamment. Mais le type s'en fichait ; jusque là, où elle venait de le faire en lui menaçant de lui éclater le crâne. En la mettant dans une merde pas possible, alors qu’elle espérait bientôt changer de poste par la même occasion.

Elle se tut, sa bouche s’agita en une multitude de moues qui variaient au cours de sa réflexion. Le fait que son poste la gonfle, et en plus, le harcèlement, dans cette période où elle n’était pas vraiment patiente à cause de tout ça, c’était trop pour Idyl. Elle était à bout, très clairement. Elle agita assez misérablement ses bras, leva des yeux désemparés vers lui et annonça d’un ton qui trembla légèrement d’émotion : “J’en peux plus” elle regretta instantanément, passant pour faible. Elle n’était pas faible, au final. Elle était juste une humaine qui avait bien du mal à gérer ses émotions. Elle enterrait, d’habitude, mais elle n’avait plus de place dans son jardin pour le faire là. Plus la force non plus.


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MessageSujet: Re: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptyVen 5 Oct - 0:53


Here we go again
septembre 2018| Abel & Wyatt.

Bien sûr que c’était sa faute. Si Abel pète un plomb et tue Andréa, c’est sa faute. Si Idyl lui rapporte Alexandra au beau milieu de la nuit, c’est sa faute. Si du puff est glissé dans les boissons, c’est sa faute. Si ses gardes sont retrouvés morts et les parcelles incendiées, sa faute. S’il est vu en train de baiser dans les champs après six mois d’abstinence, c’est sa faute. Si Idyl crame la cervelle d’un autre garde à la place d’un rôdeur, sa faute. Si Winona est une pute, sa faute. Si les moutons ne sont pas bien gardés, sa faute. Wyatt secoue la tête, agacé déjà et détourne les yeux vers le crépuscule. Il ne veut pas la regarder en face, pas quand il crispe ainsi ses mâchoires sous sa barbe.
Lorsqu’il revient sur elle, il est alarmé, ses yeux assombris par les ténèbres sont éclairés d’une flamme brûlante. Le soleil agonisant qui s’y réverbère y ajoute une teinte flamboyante, qui se marie bien avec l’expression d’outrage contenu de son visage. Ils sont nez à nez maintenant. « - Tu ne m’as rien dit du tout ! » Il est sincèrement démuni et tout aussi sincèrement furieux. Elle ne lui a rien dit. Il n’aurait jamais laissé passer ça. Oui, Jackson était un connard et faisait parfois des remarques un peu lourdes. Malheureusement, quoiqu’en pense Wyatt ils ne pouvaient pas se permettre jarter quelqu’un pour ça. Pour harcèlement ? Tu parles qu’il allait se gêner pour lui faire bouffer la merde.

Wyatt lui, ne se prive pas pour enfoncer son doigt dans sa cage thoracique. Il vocifère d’une voix extrêmement basse, les dents serrées, ses lèvres se mouvant à peine. Ils ont eu leur lot de scandales exécutés sous les yeux du grand public. Il ne compte pas en rajouter, mais il n’est qu’intensité contenue. « - Je te traite comme toutes mes autres gardes Idyl, n’essaie pas de jouer la carte de la victime avec moi.  Tu ne m’as rien dit. Tout ce que je sais c’est que tu es individualiste, égoïste et incapable de bosser en équipe ! » Elle était un calvaire à mettre avec quiconque – oui, à un moment il avait dû la mettre avec Jackson, sans y penser grand-chose. Parce que ce genre de scènes arrivaient bien trop souvent et Wyatt était las. Il avait toujours revendiquer le droit de porter des armes à feux, mais cela ne voulait pas dire qu’il approuvait que tous les clampins trop sanguins aient droit d’appuyer sur la gâchette sans réfléchir. Elle était une connasse, il ne l’aimait pas. Il ne lui faisait pas de cadeaux. Mais il était juste. Ses seuls privilèges était de mettre les gardes qui s’entendaient bien ensembles, et de laisser ceux qui bossaient bien sans l’insulter dans son dos choisir leurs horaires de tour de garde. Mais même à Eli il ne faisait pas de cadeaux.

« - Il touche ton cul, je lui fais pelleter et bouffer le crottin. Ce genre de choses passe par moi. »  Il gronde, souverain en son domaine, pour une fois. Ecoeuré.  Même si comment pouvait-on espérer autre chose qu’un ramassis de connards qui avait Abel Rhodes pour modèle hein ? Il claque des doigts à quelques centimètres du visage de la jeune femme : « - Je t’interdis de pleurer devant moi. » Cela ne lui ressemblait pas. Et il avait peut-être laissé Abel lui défoncer la gueule pour   « - Yeah ? T’en peux plus ? Bienvenue au ranch Idyl Hawkings ! Tout le monde est à bout. Tout le monde. Mais si on commence à s’entre tuer, cela ne sert à rien de vivre en camp.  Si tu as à te plaindre d’un comportement déplacé, tu viens me voir. Tu sais où est ma caravane que je sache. Que tu ne m’aimes pas, je m’en fiche, mais je suis ton supérieur. Je dois savoir ce genre de choses. Tu n’as pas à prendre toi-même la décision. C’est mon putain de job de merde. Et maintenant, après avoir donné raison aux plaintes de Jackson je vais devoir lui donner une leçon. Merci. » Grince-t-il narquois, avec une dernière grimace dégoutée. Comme saper son autorité d’une nouvelle manière en le faisant passer pour une girouette.  Idyl refusait de travailler main dans la main avec quiconque. Elle était incapable d’accepter son autorité, l’ordre du ranch – cela finirait par flancher, d’un sens ou d’un autre. Et cela pourrait être plus grave que tuer Jackson. Oui, ce que Jackson avait fait été grave et serait puni; Mais cela n'aurait pas se passer comme ça non plus,il était fatigué de se battre contre des moulins à vent et des cavaliers têtus.

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MessageSujet: Re: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptyLun 8 Oct - 11:30


Idyl Wyatt
« here we go again »

Idyl voulut répondre à Wyatt. Lui dire qu’elle lui avait dit, mais, non. Elle disait la vérité. Elle s’était plainte, mais sous une forme détournée, trop pour que son supérieur puisse la comprendre. Mais elle n’avait pas voulu passer pour… vulnérable ? Elle ne l’était pas, mais le prouver l’avait mis dans une situation délicate, et elle était au bout du rouleau. Elle voulut également répondre sur son traitement par rapport à celui des autres gardes. Ce n’était pas le ressenti qu’elle avait. Elle avait l’impression de se faire baisée systématiquement. Et ses accusations sur son caractère l’agacèrent encore plus. Bien sûr que oui, je suis incapable de bosser avec des incapables voulut elle lui répondre en gueulant, mais non. Elle n’en eut pas vraiment le temps, pas vraiment l’envie alors que l’autre était déjà en train de bien la malmener. Mais Idyl était persuadée d’être capable de travailler en équipe, bien plus que la plupart de ses compères ; elle avait été militaire. Ses communications étaient informelles, efficaces. Elle savait faire un travail d’appui, elle avait, en bref, toute la formation technique. Mais son chef avait raison sur un point ; elle n’avait clairement pas le relationnel nécessaire à la construction de liens solides avec ses équipiers, ce qui était pourtant essentiel dans un groupe qui risque d’être mené dans des situations intenses.

Elle se fichait, au final, qu’il sanctionne l’autre abruti. Il ne l’importunerait probablement plus, et Idyl n’était pas du genre à tirer de la satisfaction de ce genre de chose. pas qu’elle ne voulait pas faire preuve d’une telle petitesse, mais, plutôt, parce qu’elle s’en fichait. Qu’il soit puni, qu’il file, qu’il vive ou qu’il crève ; c’était pareil.

La suite du discours de l’ancien flic la laissa bouche bée quelques instants ; le claquement sous ses yeux l’empêcha effectivement de verser ses premières larmes depuis des années. Elle secoua la tête, comme pour se remettre de ce flot de parole qui venait d’enfoncer son argumentation à grands coups de bélier. Elle ferma, ouvrit la bouche, secoua la tête, avant de lever son regard sur l’autre, et de lui annoncer d’un ton calme et résigné : “Je le ferais” elle se tut un instant, et, se brûla presque la gorge pour annoncer un timide : “Pardon” elle l’avait regardé droit dans les yeux, et s’il était un minimum empathique, elle transpirait la sincérité. Elle s’en voulait, culpabilisait un peu. Mais ne compta pas s’étaler là dessus, et demanda en détournant le regard : “Je peux y aller, maintenant ?” elle avait besoin d’aller s’allonger dans son lit, et de ne rien faire. De fermer les yeux, d’éteindre son cerveau, et de laisser couler toute cette merde qu’elle avait laissé s’accumuler. Mais avant de partir, avant qu’il ne réponde même, elle leva une nouvelle fois ses yeux pour chercher son regard.  Elle comptait à partir de maintenant faire le maximum d’effort pour qu’on entende plus parler d’elle. Elle n’était pas très empathique, percevait la lassitude dans son interlocuteur mais probablement pas à son niveau réel. Mais, elle comptait vraiment devenir un souci en moins pour lui. Elle ne le formula pas, cependant, restant silencieuse en attente de son jugement.

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MessageSujet: Re: here we go again | wyatt   here we go again | wyatt EmptySam 13 Oct - 11:19


Here we go again
septembre 2018| Idyl & Wyatt.

C’est un réflexe, peut-être un réflexe malheureux, mais lorsqu’elle le regarde dans les yeux, lorsque, le regard droit elle lui présente ses excuses, lui demande pardon, Wyatt plisse les yeux. Il ne la lâche pas du regard, mais pendant une demi-seconde, les pattes d’oies au coin de ses yeux se crispent et se transforment en rigoles méfiantes. Elle est sincère, il en est bien conscient quand il la regarde, mais le sentiment ne lui est plus familier au ranch, encore moins face à la jeune femme. Ils sont plutôt à couteaux tirés d’ordinaire, et Wyatt doit admettre… il doit admettre qu’il pensait que cette engueulade, comme les autres, glisserait sur elle sans la toucher. De l’eau sur une plume de canard. Il est surpris et légèrement déstabilisé de la capitulation facile d’Idyl.

Il a passé trop de temps dans la vallée. Wyatt doit se rappeler consciemment qu’il n’a pas envie de se battre. Il a envie que ses gardes lui fassent confiance pour faire sa partie du boulot, pour qu’il protège leurs arrières et assure la sécurité du ranch. Pas d’être en constant bras de fer à ramasser leurs conneries. Les nuits blanches s’étaient entassées au coin des yeux. Il n’avait pas envie de se battre, mais il a tellement l’habitude d’avoir l’écume aux lèvres et les yeux noirs, que l’homme aux blagues de merdes qui fond devant un chiot s’est perdu. Il baisse les bras une demi-seconde. Wyatt lui fait signe de foutre le camp. Une main sur sa hanche, il se détourne, et siffle déjà Bullet qui rejoint son côté, la silhouette de Wyatt hirsute d’armes et transformée en porc-épic post-apocalyptique.
Puis quand elle croise son regard, il soupire, et retire l’arme de sa ceinture, pour lui tendre, crosse vers elle. Il garde le fusil et les munitions prises de l’arme. Il ne fait pas non plus un pas vers elle, profondément las. Il ne la regarde pas non plus, attendant qu’elle récupère l’arme, et il ne répète pas le message : si elle l’utilise contre un cavalier, elle sera mise dehors – littéralement.
Ces conneries le font plus douter de ses capacités en tant que chef de la sécurité que n’importe quelle empoignade face à Abel. Plus que ses gardes morts ou Andrea au pilori. Mais c’était ce qu’il était : pas un leader, capable d’inspirer la confiance, pas un psy, capable de deviner les états d’âme de ses gardes. Ils n’étaient pas les plus mal lottis du ranch mais Idyl parvenait encore à compliquer sa tâche, et à douter de lui. A son départ, Wyatt presse ses paumes contre ses yeux jusqu’à y voir des étoiles, la tête penchée vers le sol. « - Jésus. » Qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter de bosser avec des incapables et des capables insupportables ?
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Je pense qu'on peut conclure là dessus ?  here we go again | wyatt 2542821373
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