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 wit of prudence might be key to a treasure chest (hayato & einar)

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MessageSujet: wit of prudence might be key to a treasure chest (hayato & einar)   wit of prudence might be key to a treasure chest (hayato & einar) EmptySam 28 Juil - 8:01




hayato einar
« wit of prudence might be key to a treasure chest »
Étouffant. Il faisait juste diablement étouffant. Si pareille moiteur étreignait déjà les dermes de ceux au cœur battant lentement sous le souffle difficile de leur respiration, gargues desséchées, alors elle devait bien aussi faire flancher les morts aux muscles flétris, joints des rotules fondus et chair pourrissant sous les rayons de l'astre solaire, non ? Et pourtant, dans ce paysage de canicule, les cadavres étaient les bienheureux. Enfin, tant est qu'on puisse être bienheureux dans la mort... Einar aurait presque pu les envier, ces marcheurs bien lents qui pouvaient désormais rattraper le plus épuisé des survivants se retrouvant sans eau, sans résistance à cet effort écrasant. Mais il n'en était pas encore à ce stade de désespoir et d'insolation, bien que sa gourde ne lui permettait pas d'étirer davantage la durée de son escapade qui durait déjà depuis la veille. L'homme avait l'habitude des longues randonnées, des défis des guibolles. De la patience des douleurs dans le râble. Il avait toujours connu l'exercice des trekkings et l'avait même élevé au rang de passion sacrée, mais s'il avait déjà expérimenté la vie au Texas avant l'épidémie, bravé le désert du Maroc dans une expédition scout et supporté la chaleur d'Egypte pour une semaine de conférences, il n'en était pas moins norvégien sensible aux hautes températures, reconnaissant qu'en ce jour le soleil était un vrai sale con.

C'est donc dans le but de s'éclipser du marteau assommant de l'astre qui se trouvait à son zénith qu'Einar poussait à présent le portail ouvrant le chemin sur une grange. Haute bâtisse de bois, elle faisait partie d'une ferme abandonnée autour de laquelle on pouvait humer à souhait la promesse de la fraîcheur des ombres, terrain isolé et en retrait de la route, à quelques kilomètres de la ville voisine. Si son périmètre n'indiquait aucune récente activité, Einar s'attendait malgré tout à ce que le lieu porte des traces d'ancien campement, probablement même de morts au vu du véhicule abandonné qui perçait la grande porte et sur lequel il grimpa désormais, arc en main et flèche encochée. Pénombre humide, il lui fallu quelques longues secondes pour que ses mirettes s'habituent à ce changement de luminosité, laissant ses esgourdes prendre soin de repérer d'où venaient ces râles sans soupirs. Dans le fond du bâtiment, un petit attroupement de formes vaguement humaines le fit un instant hésiter à plutôt aller chercher refuge dans la ferme, mais il rabroua rapidement cette idée en s'apercevant que ces rôdeurs étaient enfermés dans un enclos de fer ayant autrefois cloîtré du gros bétail. Quelqu'un les avait mis là, hors d'état de nuire. Ou bien étaient-ils d'anciens dormeurs ne s'étant jamais relevés de leur repos, en vie. En tout cas, c'était une sorte d'aubaine ; Einar n'aurait jamais tenté de se battre contre une vingtaine de cadavres pour une parcelle d'ombre.
Un éclat sonore plus tard pour révéler l'éventuelle présence d'autres morts en liberté, Einar descendit par le capot et s'avança dans la grange, n'y découvrant pas grand chose d'autre que des caisses militaires pillées, des cargaisons en bois éclatées et quelques sachets d’aluminium éventrés, vraisemblablement des rations de survie. L'endroit avait sans doute déjà été fouillé, ou vite fuit, et on s'était chargé des morts qui erraient en les enfermant, pour une question d'altruisme peut-être. Einar n'en savait rien, mais en tout cas il ne ramènerait aucune trouvaille dans son sac, se dirigeant désormais vers une échelle en mauvais état pour aller inspecter une sorte de mezzanine, hauteur où le foin devait avoir été entretenu autrefois et où il espérait pouvoir se reposer quelques heures sans craindre qu'un indésirable ne lui tombe dessus en plein songes. Le bois craquait et l'humidité en rongeait une autre partie, peut rassurant donc et obligeant le norvégien à se déplacer avec habilité via un poteau plus solide pour le reste de l’ascension. Ce geste eut le mérite de lui remémorer d'autres escalades contre le bois lorsqu'il prenait soin de cette maison construite au nom de cette famille impossible, Alec parfois perché au sommet pour lui glisser dans la poigne les clous nécessaires, et c'est presque avec un sourire nostalgique, qu'une fois son corps hissé sur la plateforme, il fit face à un cadavre se ruant sur lui, l'emportant presque dans sa chute au terme d'une courte lutte, phalanges du norvégien trop ancrées pour le suivre alors qu'il voyait le rôdeur tomber plus bas dans un craquement sinistre, os broyés. Souffle coupé par la surprise et trépas qu'il avait vu défiler sous yeux, Einar termina difficilement de grimper, quelque peu tremblant, le regard encore perplexe qui scrutait les alentours à la recherche d'une autre présence. Rien. Il se laissa alors à se pencher au bord des planches pour adresser un murmure réprobateur à l'impoli l'ayant surpris, lippes trempées dans cette étendue d'insouciance ironique qui lui était égide depuis le début de l'épidémie. « Ça vous importera peut-être peu comme information, mais sachez que vous m'avez foutu une putain de trouille ! Rævhøl ! Vous avez de la chance que je n'en ai pas récolté d'écharde. » Retournant à son inspection, Einar ne vit qu'une sorte de couchette sale dans un recoin, des mugs en plastique remplis de nourriture séchée et au milieu de ce fatras, une armada de revolvers et même une sorte de petite mitrailleuse — ou un long fusil ? Einar n'y connaissait rien de toute façon. Un autre survivant aurait crié au jackpot, quand bien même les chargeurs étaient complètement vides et le métal déjà bien rouillé, mais pas lui. Einar les haïssait, ces armes de feu, s’interrogeant plutôt sur leur présence et pourquoi ils étaient dirigés vers le petit groupe de rôdeurs enfermé. En se retournant, il distingua aussi plusieurs caisses identiques à celles trouvées plus bas, recouvertes d'une bâche et de foin comme maigre camouflage et deux d'entre elles complètement fermées. Pleines. Mais le tout était bien cloué, bois trop épais pour être percé et Einar ne voulait pas risquer la lame de son épée pour faire levier, décidant de redescendre à la recherche d'outils aptes à la manœuvre. À l'étage du dessous, l'ancien militaire grognait toujours et semblait vouloir lui grignoter la semelle de ses Doc Martens, ce à quoi le norvégien répondit par la pointe de sa lame plantée dans le crâne, un peu sèchement, toujours amer de la surprise qui avait manqué de le faire flancher. Après un rapide tour, aucun matériel ne semblait avoir été oublié derrière les derniers survivants, et le norvégien se décida à faire descendre les caisses par une des poulies mobiles qu'il avait remarqué près de la plateforme, ne voulant pas risquer de brusquerie sur les planches pourries, enroulant désormais une corde autour de son bras. Et alors qu'il s'approchait du fond de la grange pour s'assurer ne rien manquer dans un recoin, le tableau de la scène qui s'était jouée en ce lieu lui apparu plus net. Terne, morbide, et d'une tristesse qu'il aurait aimé ne pas ressentir aujourd'hui.

Les rôdeurs étaient civils, deux militaires aussi. Des hommes, des femmes et aussi des enfants. Tous avec les corps troués de balles, les vêtements ensanglantés uniquement à ces sources. Ils avait été enfermés de leur vivant, abattus depuis la plateforme et s'étaient relevés dans ce même enclos, sans jamais en sortir et sans jamais qu'on les soulage de leur malheur. Et bien évidemment qu'Einar était désolé pour les adultes, mais l'image de ces mômes grognant et tentant de l'attraper de leurs bras rachitiques le faisait penser à sa propre progéniture, imaginant l'horreur en songeant que eux aussi avait pu rencontrer ce destin, ou pire, entre les mains de dérangés. Alors, en revenant vers le poteau pour y grimper, Einar ne put s'empêcher de sauter à pieds joints sur le crâne du rôdeur en uniforme, écrasant et étalant sa cervelle putride avec grand soin. « Oups ! Excusez-moi, je crois que j'ai marché dans votre ignominie. dit le norvégien en essuyant juste après ses godasses sur l'habit du mort, faisant mine d'être surpris et désolé. Mais vous comprendrez, vous êtes disgrâce infâme qui inonde mon âme... » Et en escaladant à nouveau le bois, il décida de ne pas rester plus longtemps dans ce triste lieu une fois un maximum du contenu des caisses empaqueté et le reste caché.
L'opération aurait pu être rapide, bataille un peu hasardeuse au début pour faire le bon nœud dans la corde épaisse et avancer le plus doucement possible la cargaison vers le point de levier, mais ce n'était rien d'inconnu et insurmontable pour Einar. En revanche, à entendre et percevoir une autre présence qui, au premier coup d’œil à travers les planches des murs, semblait appartenir à un survivant, là on rentrait dans le domaine beaucoup moins apprécié et rarement victorieux de la confrontation avec des inconnus. Le norvégien détestait ça. Et s'il n'avait pas eu ses deux mains prises pour supporter le poids de cette caisse se balançant désormais lentement dans le vide telle une piñata, il aurait pu compter sur seulement trois phalanges les rencontres surprises sans heurts et sans hémoglobine depuis ces sept dernières années. Alors, sachant qu'il était trop tard pour donner un rapide coup de pied dans l'échelle — bien que son instabilité pouvait lui être salvatrice si quelqu'un se désirait à faire grimpette pour le rejoindre — Einar, se planqua derrière les quelques caisses restantes sur la plateforme, recroquevillant ses membres et concentrant ses muscles pour tenir le coup encore quelques minutes, respiration basse et qui maudit en une litanie silencieuse le climat du Texas qui l'avait obligé à se réfugier ici dans la grange la plus visitée du jour.

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