Sujet: a window to the past (feat jakob) Mer 20 Juin - 17:36
rhea jakob « in the long run we are all dead »
Messagers de la mort faméliques, efflanqués et esclaves d'une faim insatiable qui semblait les animer malgré-eux. Sa conduite était lente tandis qu'elle observait dans le rétroviseur ces monstres disparaître de son champ de vision pour ce concentrer uniquement sur la route. Petite escapade hors de Olympia pour la survivante qui avait besoin de souffler un peu loin des autres. Rhea n'avait jamais aimé vivre en communauté, gardant que des mauvais souvenirs de ses années lycées et des différents groupes qu'elle avait croisé lors de son exile ces sept dernières années. Elle ne pouvait cependant pas nier que si elle était encore en vie, c'était grâce à eux. Deux ans qu'elle survivait aux côtés d'hommes et de femmes aux histoires plus tristes les unes que les autres. Des forces de la nature qui méritaient tous le statut de survivant. La gamine du groupe, souvent jugée trop fragile pour ce monde, elle avait dû faire ses preuves pour obtenir le respect qu'il lui était mérité. Malgré son arrogante jeunesse, elle faisait preuve d'une incroyable maturité et d'un courage à tout épreuve. Un masque de froideur qu'elle portait constamment sur elle pour cacher ses élégies. Oui elle souffrait, oui elle pleurait seule une fois le soleil lasse de briller. Orpheline de l'apocalypse, abandonnée à ses tristes cauchemars du soir. Plus personne à pleurer, plus de sourires, plus d'éteintes pour réchauffer le froid mordant de son âme esseulée. Une petite expédition en solitaire pour trouver de quoi améliorer la vie de son groupe, même si après toutes ces années, elle n'était pas vraiment optimiste sur ce qu'elle allait trouver.
Il devait être dans les alentours de onze heure du matin alors qu'elle arriva enfin en ville. Le soleil venait déjà l'aveugler, expiant un soupire tandis qu'elle encaissait la chaleur texane avec mépris. Vêtue d'un mini short en jean, d'un débardeur blanc, une paire de rangers et une casquette de baseball sur la tête. Un survivant l'avait comparé à l'héroïne Lara Croft avant de quitter les grilles, ce qui avait arraché un sourire amusé à l'américaine. Machette posée sur le siège passager, elle se concentrait sur sa route pour rejoindre le cœur de la cité tombée sous le règne d'une plèbe chaotique. Tout empestait la mort et la merde. Rhea sortit de son soutien-gorge une liste de course qu'un survivant lui avait donné avant de partir. Un rire moqueur tandis qu'elle secouait son visage avec amusement. Des capotes ? Sérieusement ? Qui pourrait avoir envie de baiser dans un monde comme celui-ci ? Néanmoins elle comprenait le besoin de ne pas se reproduire. Il fallait être encore plus taré pour vouloir faire des gosses.
Il suffisait tout simplement d'un seul moment d'inattention. D'une simple erreur de débutante pour se retrouver en danger. Trop occupée à lire sa liste, elle n'avait pas vu le petit groupe de rôdeurs en train de lui barrer la route. Si cela avait été des humains, elle aurait tout fait pour les éviter, mais ils n'étaient rien à ses yeux. La petite honda se heurta alors aux zombies tandis qu'elle perdait le contrôle de son véhicule qui alla s'encastrer avec force contre un arbre centenaire. Son visage frappa avec violence le volant, sonnée et l'arcade sourcilière ensanglantée. Elle perdit connaissance pendant quelques secondes, quelques minutes, une heure ? Elle n'en savait rien. Lorsqu'elle rouvrit ses yeux, sa voiture était déjà encerclée par des rôdeurs qui tapaient sur la carrosserie pour sonner l'heure du dîner. « Fait chier ... » souffla alors la survivante qui attrapa sa machette sous le râle écoeurant des rôdeurs à l'épigastre mugissant. De la fumée s'élévait du capot tandis qu'elle essayait de redemarrer, en vain. Rhea chercha alors un moyen de sortir de la voiture piégée sans se faire bouffer, un brin paniquée en voyant les exhalaisons attirer de plus en plus de contaminés.
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Sujet: Re: a window to the past (feat jakob) Jeu 21 Juin - 2:32
rhea jakob « in the long run we are all dead »
La nature, jamais auparavant on aurait pu en profiter autant, tout comme le soleil qui continue de briller et d'illuminer les journées. Il ne contemplait pas les paysages, aujourd'hui, ça lui arrive beaucoup plus souvent qu'il l'aurait imaginé. Il aime s'évader, sortir de sa tanière et profiter de ce que dame nature offre encore à la terre. Elle n'a pas été ravagée par des catastrophes naturelles, il n'y a que des morts-vivants qui errent les forêts et les rues, comme si c'était l'Halloween à tous les jours. Il pose son sac à dos sur ses épaules, couteau attaché à sa ceinture, il quitte la carrière pour se rendre en ville. Il n'a aucune liste, aucune consigne, excepté survivre, la première règle, l'unique que tout le monde doit avoir en tête de liste. Jakob a décidé de partir seul, c'est un loup solitaire et ce, depuis longtemps. Il ne déteste pas la compagnie des autres, loin de là, mais parfois, on dit qu'on est mieux d'être seul que mal accompagné, c'est peut-être pour ça. Il décide de prendre par un raccourci et de suivre une petite route qui mène vers les boutiques.
Jakob est loin d'être le genre de personne à se préoccuper des autres. Il ne passe qu'à sa survie et à celle de sa sœur. À La carrière, c'est un peu chacun pour soi, excepté si on attaque le campement, mais pour le moment, ce n'est pas le cas, oui, heureusement, mais il est prêt à tout, aussi étrange que cela puisse paraître venant de sa part. La petite horde de zombies entourant une voiture l'intrigue beaucoup, il pourrait poursuivre son chemin, jusqu'à maintenant, les rôdeurs ne sont pas intéressés par le brun, sûrement qu'ils ne l'ont pas encore repéré. Il sort de son sac un morceau de viande périmé, avec les années, il a su attirer le regard des morts-vivants avec de nombreuses techniques, celle-ci est pas mal pour faire éloigner ces derniers. Il tente le tout pour le tout, il balance le morceau au plus loin qu'il le peut, l'odeur est horrible, mais eux, ils doivent sûrement s'en foutre. Quelques-uns se dirigent vers l'appât, mais comme dans chaque troupeau, il y en a toujours un qui ne souhaite pas faire comme les autres, alors, il se dirige vers l'ancien policier. Il évite de prendre ses armes, ça ne ferait qu'attirer ses copains les morts et peut-être même de nouveaux rôdeurs. Il attrape son couteau bien limé et il le plante dans la tête de l'égarer. Il se dirige ensuite vers la voiture et il ouvre la portière à la personne qui se trouve à l'intérieur, c'est en approchant qu'il aperçut une femme. « Sortez de là, sauf si vous tenez à vous faire manger ! » Il s'éloigne doucement, alors que le gibier ne suffit plus à tous les occupés, heureusement, ils ne courent pas le marathon, comparé aux vivants, inutile de rester là et de tous les tués, au risque de se faire prendre. Jakob garde son couteau en main, observant les alentours, il y a quelques boutiques, il peut sûrement en profiter pour ramener des trucs à la carrière. Il jette un coup d'œil à la jeune femme. « Quelle idée de venir en voiture. » De nos jours, les voitures ne sont utilisables que pour les grandes routes, pour parcourir de nouvelles distances, sinon, elles ne servent pas à grand-chose, attirer les rôdeurs et prendre le risque de rester coincé à l'intérieur, du moins, c'est son avis. Jakob se dirige vers le petit marché.
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Sujet: Re: a window to the past (feat jakob) Jeu 21 Juin - 15:03
rhea jakob « in the long run we are all dead »
Prisonnière du tas de ferrailles fumant, elle observait les dents d'un rôdeurs claquer contre la vitre de la portière, plus blasée qu'effrayée. Après tant d'années sur les routes et à lutter contre ces créatures, elle avait apprit à ne plus en avoir peur. Ses doigts serraient le manche de sa machette tandis qu'elle s'essuyait l'arcade ensanglantée. Un soupir, plissant un instant le regard sous la douleur lancinante qui venait la tirailler. Il fallait qu'elle foute le camp de cette bagnole, observant le pare-brise arrière. Peut-être qu'en le défonçant elle aurait une chance de s'en sortir. Malheureusement, ils étaient cinq et elle était seule. Elle jura, tapant sur le volant pour évacuer sa colère et la frustration d'être prise au piège. Une simple erreur et la voila qui risquait de mourir. Le bruit de l'accident et la fumée allait finir par en attirer d'autre et elle ne voulait pas crever comme ça. Non pas de cette manière après avoir tant vécu. Survivre au virus, aux affrontements pour finir ainsi. C'était stupide. Elle jeta un coup d’œil vers son sac à dos, se demandant alors si elle ne ferait pas mieux de se coller une balle dans la tête plutôt que de finir étriper par ces monstres. Elle était étrangement sereine tandis qu'elle observait son reflet dans le rétroviseur, repensant alors à ceux qu'elle avait laissé derrière elle. Athée, elle ne croyait pas au concept du paradis et de l'enfer. Mais elle espérait peut-être qu'il existait un endroit où elle pourrait retrouver tous ceux qu'elle avait perdu. Un sourire pour eux. Un soupire pour elle. Non elle n'abandonnerait pas. Si elle devait mourir aujourd'hui, ça ne serait pas sans se battre.
Rhea avala une gorgée d'eau tandis qu'elle détachait ses cheveux. Elle déverrouilla alors les portières, prête à entrer dans la mêler et à crever libre sur le goudron. Puis tandis qu'elle s'apprêtait à sortir, elle vit l'un des rôdeurs se prendre un coup de couteau en pleine tête. Observant le visage putréfié du zombie glisser contre la vitre avant de disparaître de son champ de vision. Son sauveur ouvrit alors la porte à Rhea pour qu'elle s’échappe, attrapant son sac à dos avant de quitter le véhicule piégé. « Sortez de là, sauf si vous tenez à vous faire manger ! » Rhea était complètement perdue, observant alors l'escouade de zombies se battre pour un morceau de viande frelaté qui faillit lui arracher une nausée. Pas le temps de poser des questions ou de regarder l'inconnu, elle planta sa machette dans la tête d'un rôdeur qui lui barrait la route et s'éloigna du lieu de l'accident sans se retourner. « Quelle idée de venir en voiture. » La jeune femme roula alors des yeux sous la critique du garçon à la voix si familière. Il était grand et bien bâti, le genre de survivant qu'il ne fallait certainement pas emmerder. Partagée entre l'envie de détaler et d'en apprendre plus sur ce mystérieux bon samaritain.
Elle accéléra le pas pour le dépasser et lui barrer la route. Elle posa une main sur son torse pour qu'il s'arrête de marcher tandis qu'elle découvrit ses traits avec stupeur. Une hallucination dû au choc ? Sa tête lui jouait-elle des tours ? « Jak ? » Ce n'était pas possible. Il avait changé. Ils avaient tous changés. Rhea ne pouvait pas cacher sa surprise, ne sachant pas si elle devait lui sauter dans les bras ou rester pointer là. « C'est bien toi ? C'est moi Rhea, la soeur de Ethan. » Prononcer le nom de son grand-frère après toutes ces années lui arracha un regard triste. Malheureusement ils n'avaient pas le temps pour des retrouvailles, les rôdeurs se traînaient derrière eux et ils devaient s'éloigner pour ne pas attirer l'attention d'autres créatures. « Faut qu'on bouge. » Elle hissa son sac à dos sur ses épaules et reprit la route jusqu'à l'ancienne place du marché désormais hantée par la mort et les souvenirs d'une vie figée dans le marbre mortuaire du passé.
Une fois les rôdeurs semés, elle prit le temps de mieux le regarder, des milliers de questions lui brûlait les lèvres. Était-il seul ? Sa famille avait-elle survécu ? Charlie ? « Moi qui pensais que plus rien ne pouvait me surprendre aujourd'hui ... » Elle prit une gorgée d'eau et lui tendit la bouteille pour qu'il s'hydrate un peu lui aussi. Le soleil cognait fort et sa blessure continuait de saigner. Mais tout ça n'allait pas venir gâcher le plaisir de retrouver quelqu'un qu'elle connaissait de sa vie passée. Elle lui offrit un sourire, les mots lui manquait. Elle n'avait jamais été très expressive et joyeuse, mais ses lippes étirées laissait transparaître le plaisir de le retrouver.
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Sujet: 996666 Sam 23 Juin - 3:45
rhea jakob « in the long run we are all dead »
Cela allait bientôt faire huit ans, huit longues années qu'ils sont pris dans ce tourbillon sans fin, entouré de morts et d'être humain impitoyable. Il a perdu espoir de retrouver une vie normale depuis bien longtemps et dès qu'il voit des gens avec la foi, ça le fait rouler des yeux. Il comprend que certaines personnes souhaitent se réfugier dans la religion, d'imaginer un monde meilleur, qu'un jour cette misère pendra fin, mais il n'y croit pas. On pourrait presque croire que ça le rend malade de voir ses inconnus priés, parce qu'au bout du compte, il n'y a rien pour les sauver, pas même l'armée qui a abandonné depuis des années, encore moins un homme qui se cache derrière des nuages, qui regarde ses créations se vider de leur sang et se changer en monstre. Sa mère était pourtant croyante, elle qui se rendait régulièrement à l'église, qui faisait une prière avant d'aller au lit. Elle a fini par se changer en une de ces bêtes et il fut obligé de la tuer, est-ce que la foi l'a aidé ? Non. Tout comme ce n'est pas elle qui vient de sauver la personne qui se trouvait à l'intérieur de cette voiture, c'est lui et sa seule aide, c'était son couteau. Après ce sauvetage, lui, son objectif, ce sont les provisions et les petites trouvailles qui lui seront utiles, il se dirige vers les marchés de la ville. Il ne se soucie même pas de la personne, maintenant qu'elle est sauve, enfin sauve, pour combien de temps, il l'ignore, mais ce n'est plus son problème. L'inconnue décide de lui barrer la route et il s'arrête, sans vraiment le choix, relevant la tête vers cette dernière et fronçant les sourcils. D'où est-ce qu'elle le connaît ? Il a du mal à la reconnaître. Ethan ? Il met du temps à saisir, avec le temps, il a oublié quelques personnes de son passé, pas de façon volontaire, mais son esprit est surtout occupé à combattre ses démons, à survivre. Il reste figé devant elle, mais au lieu de répondre, Jakob décide de se bouger à son tour, pour semer les morts-vivants qui se trouvent derrière eux, après avoir dévoré de la viande périmé, ils sont le plat principal.
Il pousse les portes de l'ancienne place du marché et les referme derrière lui, il jette un coup d'oeil aux alentours, tout semble tranquille, mais encore une fois, ça ne l'est jamais totalement. Il fait quelques pas, alors qu'elle se remet à parler. Il se souvient peu à peu de qui elle était, mais le passé est souvent trop douloureux pour vouloir s'en souvenir, sa mère, son frère, l'abandon de son père, il ne se plaint pas, mais il déteste devoir y repenser et faire face à cela. Dès qu'il ferme les yeux, les images défilent sans qu'il ait besoin de s'en rappeler. Il se retourne vers Rhea, elle lui tend la bouteille, comme deux potes feraient pour s'entraider, se soutenir. Il hésite à se tourner et puis, il la regarde une nouvelle fois, elle est différente, plus grande et ses traits sont devenus plus fins et sans compter le reste de son corps qui a notamment évolué. Finalement, sa main rejoint la sienne, effleurant légèrement sa peau pour pouvoir attraper la bouteille, il boit quelques gorgées pour faire taire la soif qui résonne en lui et il lui redonne aussitôt. « Tu devrais soigner ça. » Lance Jak en pointant la blessure de la brune. Il est presque certain que les rôdeurs sont comme des vampires, l'odeur du sang les attire tout autant. Elle lui sourit, comme une fleur et lui, il reste là, bête, sans rien ajouter, sans lui demander si elle va bien, si son frère est toujours vivant. Il se racle la gorge et il s'avance doucement vers une rangée et il s'arrête. « Rhea.. » Murmure le jeune homme sans la regarder, fixant devant lui. « Il vaut mieux se dépêcher. » Sa phrase aurait pu partir vers une autre direction, prendre des nouvelles, mais il revient à l'objectif principal, fouiller l'endroit et repartir avec des aliments, ou autres trucs qui lui seront utiles à la survie.
Il laisse glisser les bretelles de son sac de dos jusqu'à ce que sa main attrape le sac avec l'une de ses mains, il ouvre la fermeture éclair. Il regarde alentour, il faut vraiment bien chercher, avec le temps, les marchés deviennent vides, il faut être chanceux, bien que la chance n'y soit sûrement pas pour grand-chose. « Je.. » Jakob se retourne tout juste, que pile à ce moment, un rôdeur sortait d'un endroit qu'il ignore, mais il se précipite vers Rhea, couteau à la main, il se bat presque avec le zombie rigoureux, mais il arrive à lui planter un couteau dans le cerveau, le laissant tomber à leurs pieds et se reculant. « Ça va, tu n'as rien ? Deux sauvetages en dix minutes, tu vas finir par m'en devoir une. » Ça se veut sarcastique, un peu de moquerie aussi, mais rien de méchant.