Fermeture définitive de Influenza ! impitoyable univers + dagny & dolly 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 impitoyable univers + dagny & dolly

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MessageSujet: impitoyable univers + dagny & dolly   impitoyable univers + dagny & dolly EmptyDim 29 Avr - 18:32


FEVRIER 2015 – ENVIRONS DE DALLAS

Voilà des semaines ou des mois que ses jambes ne sont que pure mécanique. Le coeur huilé par la nécessité ardente de survivre empêche ses rotules de rouiller. Sans surprise et sans panic, elle épargne la douleur même si celle-ci la crible de malheurs. Périples en profusion l'obligeant à douiller, à dormir éveillée, à déguerpir sans avoir le temps d'avoir peur… Le temps, un luxe que son esprit ignore mais pas la mort. Frôler cette condition animal, celle du silence et de la cavale, est un répit en ces temps exigeants mais une véritable tragédie pour le reste des vivants. Pour Dolita, il s'agit là d'un état de rédemption. Elle dédie encore son souffle au pardon.
Voilà des mois ou des semaines que sa peau s'expose à la chaleur caressante du soleil, que ses lèvres craquellent sous les effets de la déshydratation et que sa tignasse s'emmêle sans mal.  Ses fringues s'encrassent de terre et ses pieds traînent dans la poussière. Des cicatrices ainsi que des ecchymoses ont fleuri sur ce corps déjà bien meurtri. Si elle n'avait pas cette lueur vivace dans les yeux, Dolita ressemblerait à n'importe quel décomposé fraîchement transformé : elle vagabonde à la recherche d'un truc à se mettre sous la dent. Ses dernières tentatives de chasse ont été un échec, ses dernières rencontres également. Les derniers objets qu'elle possède l'aideront peu à rester en vie :  couteau, cigarettes et carte du Colorado. Depuis quelques heures déjà, elle traverse un ancien champ de céréales pour contourner Dallas et ses artères routières. Elle suit d'un œil hagard la danse aérienne de vautours attentifs.  Son espoir réside sur la mort hypothétique mais proche  d'un coyote ou d'un cheval. Etant donné qu'il s'agit là de son plus infime espoir, elle se dirige vers lui.
Le soleil annonce sa descente avec une lumière d'El Dorado. Le sud possède constamment une météo estivale et cela manquait presque à Dolly qui revenait de quelques averses et décors forestiers. Elle découd ses lèvres uniquement pour fredonner des chants datés de l'ancien temps. «Lookin' for some happiness... » La brise balaye sa chair en sueur et rafraîchit un court instant ses pensées .  «...but there is only loneliness to find...» Ses doigts miment un tempo décalé quand son attention se porte sur les silhouettes alentours. Dolita soupire pour joindre le peu d'énergie restant. Elle sprinte vers ces vautours afin d'éviter un énième fatigant face à face avec un marcheur.  A mesure qu'elle s'approche, la jeune femme imagine le spectacle de ses attentes. Un humain se faisant dépouillé, un gibier étalé sur le point de rendre son âme… Si rien ne lui convient ou si la situation lui est dangereuse, elle n'hésitera pas un instant à tracer durant quelques kilomètres. La rendant fatigué et infatigable, l'adrénaline est un étrange remède ou un piteux maître.

Finalement elle tombe nez-à-nez avec un lièvre à l'agonie mais ce n'est pas ça qui l'importe.  Ce que les reliefs lui ont caché jusque là, c'est  l'existence d'une petite ferme. La brune se trouve assez proche de celle-ci pour cerner une présence humaine et vivante, mais pas assez en revanche pour connaître le sexe ou l'âge. Il ou elle est un simplement mouvement dans un décors cryptée, une tâche de peinture sur un tableau fade. Elle ouvre prestement son sac pour vérifier l'inventaire exacte : clopes & zippo, carte du colorado, petit couteau , quelques balles, une bouteille de parfum. Dolly commence à creuser un trou dans la terre sèche afin d'y enterrer le couteau, les quelques balles et le parfum. Mieux vaut que ces objets restent à l'extérieur. Elle déchire ce qu'il reste de son t shirt et patine son pantalon avec le sang du lièvre. Après s'être redressée, Dolita court vers la clôture de cette ferme Texane. Elle n'enfreint pas la ligne, en preuve de respect. Elle lève les mains, en preuve de paix. Elle se met à pleurer, e preuve d'humanité.
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MessageSujet: Re: impitoyable univers + dagny & dolly   impitoyable univers + dagny & dolly EmptyMer 16 Mai - 15:50


« be proud of your place in the cosmos. it is small and yet it is.
how unlikely, how fantastic and stupid and excellent. »

« Danielle, donne le fusil, tu veux ? » Dans le calme du début de soirée, et alors que le soleil descend dans le ciel, la voix du vieil homme transperce les murs. Elle s'invite entre les planches de bois qu’il a un jour clouées ensemble, traverse toutes les pièces, revient sur le porche et finit par s'immiscer dans la boîte crânienne de la jeune femme distraite par sa lecture. Il semble s'écouler une éternité entre la requête et la réponse que la petite rouquine fournit, le bout du nez en l'air. « C'est un rampant ? » Elle demande, le regard porté à l'horizon, sa main cherchant à tâtons la carabine posée contre le mur. « J'crois bien. » Un petit soupir s'échappe de leurs poumons, et au moment où le vieillard tente de se lever, la jeune femme se désigne volontaire. Il y a un moment où la surprise transforme le visage gris, et Danielle sourit simplement, assez peu rassurée mais au moins déterminée. « Tu as travaillé toute la journée, je peux me débrouiller. » Il n'y a pas de contestation, et la rouquine pose l'une après l'autre ses mains frêles sur l'arme que le temps commence petit à petit à gripper. Elle s'avance alors vers la silhouette qu'elle pense prise dans les barbelés au dessus de la clôture en bois : à l'horizon, ce n'est q'une tâche noire et grise, un petit rectangle maigrichon et sali par la poussière des champs... Elle aurait de la peine pour cette silhouette qui se découpe dans le paysage terne, s'il n'avait pas s'agit d'une carcasse de plus. Ils sont arrivés par dizaines ces dernières semaines, comme rabattus sur la ferme par le vent et la chaleur qui ravive lentement la terre. Les Stewart ne peuvent plus passer une journée à s'occuper des semis sans qu'un grognement ne vienne rompre leur concentration. Les enfants sont confinés à l'intérieur, maintenant, apprennent à lire, dessinent, bricolent quelques babioles entre les murs du salon. Elle a un peu peur pour eux, elle a peur qu'un rampant ne se fasse un chemin entre les clôtures et ne viennent les lui enlever. Alors tous les soirs, jusqu'à ce que le soleil ne se couche, Richard, Danielle et Ethan se relaient sur le porche. Ils surveillent l'horizon. Mais il faut croire qu'ils n'ont pas de très bons yeux...

Quand elle arrive à la hauteur de la carcasse qu'elle pensait trouver, la jeune femme lève une main pour protéger ses yeux du soleil. Et son regard s'agrandit, de surprise comme d'inquiétude. Ce n'est pas la première fois qu'une âme vivante vient s'égarer aux frontières de la ferme. Arlo est parti il y quelques semaines à peine. Il a d'ailleurs laissé un creux dans le tissage de la famille qu'ils arrivent à peine à colmater aujourd'hui, et Danielle quand elle comprend qu'il ne s'agit pas d'un mort mais d'un vivant au bout du chemin, se demande s'ils sont prêts à accueillir quelqu'un d'autre dans le cocon. Et elle s'en veut immédiatement quand les traits d'une jeune femme, de son âge peut-être, elle ne sait pas trop, se spécifient et s'impriment sur ses rétines. Ses mains sont levées et désarmées, ses cheveux noirs et épais emmêlés, ses joues roses de larmes. Danielle baisse le fusil te presse le pas. Elle aimerait être Ethan ou Richard, à ce moment-là. Savoir quoi dire, savoir quoi faire. Mais son cœur s'emballe à la place. « Blessée ? » elle demande à la hâte en arrivant au portique, qu'elle commence déjà à ouvrir. Comme si l'inconnue ne pouvait pas passer par dessus... « M-mordue ? » elle fait en posant les yeux sur celle, scrutant la silhouette mince et élancée. Mais ses yeux ne s'attardent pas, et Danielle lance un regard en arrière, où elle voit que Richard s'est levé de son siège. Elle entend même l'écho de sa voix qui appelle Ethan. « Merde... » Le mot lui échappe, et à nouveau elle plonge son regard dans celui de la brune. « Je m'appelle Danielle Stewart. Tu as été mordue ? Ou blessée ? Tu... nous veux du mal ? » C'est plus ou moins le protocole, mais elle ne s'y fait pas. Elle devrait se faire plus intimidante, mais l'inconnue n'a pas l'air dangereuse. Personne n'en a l'air aux yeux de Dagni. Elle veut aider tout le monde. Et surtout l'inconnue. « Et puis je m'en fous, rentre, » elle capitule avec ses épaules basses en tirant vers elle la barrière symbolique qui les sépare.

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