Fermeture définitive de Influenza ! hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly

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MessageSujet: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyDim 31 Déc - 11:22

HUNGER MAKES A THIEF OF ANY MAN



La nuit est sur le point de tomber mais la brise croque déjà les vivants. Dolly, elle prend son sac à dos avant de se diriger aux portes de la carrière. C'est très simple : revenir le plus vite possible avec de quoi faire du whisky. Ses réserves, bien faibles par définition, s'amaigrissent de jour en jour. Elle a de quoi faire une ou deux bouteilles, ce qui est loin d'être assez pour assurer l'avenir du bar. Habituellement, elle ne laisse rien au hasard et calcule les litres de liqueur, soudoie des raiders pour faire ses courses sans sortir du bidonville. Ces derniers temps, on tournait autour du verre comme de vrais charognards. Dolly le dit la première : la gnôle répare les cœurs brisés et soigne les esprits hagards, celui de la plus faible des hirondelles jusqu'à celui du plus satanique des connards. Tic tac mais le temps presse. A la vitesse à laquelle elle consomme, demain à l'aube c'est tout son monde qui coulera dans la détresse. Elle emprunte une bicyclette à l'une des gamines du Bourbier. « Promis, je te la rends demain... » C'est ce qu'elle a dit avec sa voix tendre et son regard de malin. L'adrénaline pèse dans ses jambes. La barmaid craint de rencontrer trop de rôdeurs sur son chemin. Ce qui l'effraye surtout, c'est sa perte de réflexes mêlé à son manque de talent pour tuer. Ce qu'elle ne sait pas et ce qu'elle ne sait plus pourraient la tuer dans les prochaines heures. Elle est partie en catimini pour un endroit qu'elle n'a jamais visité : Le Ranch.

On lui avait vaguement esquissé un plan du ranch. Là ce sont les récoltes, là c'est la carrière, là la baraque Rhodes, là à peu près c'est les chevaux... Tour de contrôle ici, ici, ici, ici... Pouvait-elle croire les dires d'un homme saoul et fou ? Oui car elle n'a pas le choix. Ainsi Dolly se trouve à regarder son plan dès que l'ombre du ranch se dresse. Elle abandonne son vélo quand elle est sûr de sa position. Il faut encore faire quelques kilomètres et passer les guets mais le ciel donnera le feu vert. Nerveuse et attendant la nuit, Dolly se grille une cigarette sans quitter son objectif du regard. Pour la première fois depuis longtemps, elle se met à prier un Dieu qui semblait l'avoir abandonnée. Faites en sorte qu'elle réussisse sa mission, faites en sorte qu'elle reste en vie, qu'elle retourne au Caveau sans dire un mot et sans faire un bruit. Elle ronge un bout de peau près de son ongle car, malgré tout, la poupée a du mal à accepter qu'elle est sur le point de commettre le pêché. Elle n'aurait jamais songé à voler son prochain de ses propres mains. Si elle le fait, c'est parce que l'état d'urgence est déclaré.

Se faufiler dans le noir diminue les risques d'être découverte, encore faut-il savoir où l'on va... Dolly se dirige en aveugle, guettant le moindre murmure et le simple bruit trahissant une présence alentours. A pas de chat, à faim de loup, elle effleure enfin les pousses de céréale. Portées à maturation, elles devraient faire l'affaire. L'intruse s'accroupit et cueille à tâtons la raison de sa venue. Elle fourre tout dans son sac, ce qui fait claquer le verre de ses deux bouteilles. Un faisceau lumineux provoque sa précipitation et le tremblement de ses mains. Une lumière blanche filtre les alentours et menace de braquer Dolly à tout instant. A peine a-t-elle fermé son sac que la jeune femme se met à courir dans le sens opposé à la présence. Elle détale sans se retourner car elle sait que s'il ne l'a pas entendu jusqu'alors, il ne tardera pas à percevoir le bling du verre dans son sac et sa respiration paniquée.

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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyMar 9 Jan - 19:00


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Décembre 2017

Les bruits et ricanements des dortoirs de foyers d’accueil plein à craquer. Les portes qui craquent et les familles temporaires qui le tirent de son lit en l’insultant. Les planques de nuit dans des bagnoles crasseuses, les pieds sur le tableau de bord. Les demi-sommeil, un couteau sous l’oreiller, alors que les gangs dans lesquels il était infiltré pouvaient décider de lui faire la peau sans qu’il puisse se défendre face à la masse meurtrière.  Les heures les plus sombres de la nuit n’étaient pas les plus reposantes pour Wyatt. Malgré le poids réconfortant d’un pitbull en pleine force de l’âge couché en travers de son estomac, et son revolver à portée de main, il dormait mal. Il avait toujours dormi mal. Il appelait ça les heures creuses. Depuis qu’il était sorti de l’académie de police, les nuits étaient occupées à faire des heures supplémentaires et à promener son chien. Au moins, certaines choses n’avaient pas été bouleversées par la fin du monde.

Les gardes de nuit étaient au courant que le chef de la sécurité faisait des rondes, un pitbull sombre sur les talons, fusil en main, pointé vers le bas et battant sa caisse. Il s’arrêtait pour échanger quelques mots, une cigarette, et patrouillait en silence. Cela l’occupait, dérouillait ses jambes et l’hiver texan n’était pas rude. Cela faisait sortir le chien. Il connait le ranch par cœur et s’écarte du centre du camp pour aller s’aventurer entre les cultures – après les dégâts de l’ouragan, leurs champs sont précieux et nourrir et les chevaux et les humains va vite devenir compliqué. Les blés oscillent sagement sous le vent, et Bullet  renifle l’herbe sans se presser pendant que Wyatt continue à marcher, observant l’obscurité, les pensées vagabondes. Et là s’étend tout son territoire… et ses tentatives parfois vaines d’y mettre bon ordre. Le chef de la sécurité est rappelé à la réalité par le museau du chien contre son bras, et son grondement sourd.

Bullet était peut-être âgé, mais dans une autre vie, la leur, Wyatt était maître-chien et l’avait entraîné comme tel. Savoir trouver de la drogue était inutile aujourd’hui, mais obéir au doigt et à l’œil, rester silencieux comme une image en présence de rôdeur, monter la garde autour de la caravane et du ranch entier sous leur garde conjointe… ou  immobiliser un voleur. Wyatt alluma sa torche et l’éleva au niveau de sa tête pour scruter les ténèbres du ranch. Les ombres des épis de blés se déforment sous la lumière blanche, prenant des allures gargantuesques, grotesques. A part les chevaux derrière lui, Wyatt n’entendait quasiment rien, mais il faisait confiance à Bullet sur ça et s’avance lentement dans le champ, et balaye la culture de la lumière blafarde de la lampe. Bullet grogne un peu plus, et manque de s’élancer en avant – humain, pas rôdeur. Confiant dans l’odorat du mastiff, Wyatt l’envoie à l’attaque d’un sifflement et Bullet fonce en avant à la poursuite du voleur. Le cœur de Wyatt manque un battement lorsqu’une ombre croise le faisceau de la torche et qu’il commence à entendre le bruit d’une course poursuite. Le cavalier presse le pas, sans courir.

Bullet court après la jeune femme – typiquement, soit il lui sautera dans le dos pour la plaquer au sol, soit la doublera pour l’empêcher d’aller plus loin, en montrant les dents. Ne pas tuer le voleur avant l’intervention de son maître… mais lui saisir le mollet ou l’avant-bras sans appuyer assez pour percer la peau de ses crocs, aussi délicat qu’avec un œuf entre les dents, c’était compris dans son dressage. On entend le cliquetis du fusil qu’il arme quand il s’approche de l’humain et du chien. Il n’a aucune envie de l’utiliser, mais le tir à l’arc en pleine nuit c’est chiant, et difficile de tenir la lampe sous le chien de l’arme avec une corde entre les doigts.  « - Stop.»  appelle-t-il dans la nuit avec un claquement de langue contre son palais. Non, aujourd’hui, Wyatt n’est pas un rayon de soleil. Et son regard n’a pour l’instant rien d’adouci. Wyatt plisse les yeux… une jeune femme, pas du ranch, qui tient un sac battant contre sa cuisse. Il la menace de l’arme de la torche éblouissante. Il était peut-être un tout petit peu plus grand qu’elle, mais il faisait plusieurs fois la jeune femme en largueur et en muscles, donc… « - Je m’en charge ! » lance-t-il aux mouvements des gardes qu’il entend derrière lui, les lumières qui traversent le champ à la recherche du grabuge. Il devrait pouvoir la maîtriser, surtout avec l’intervention du pitbull. Du bout du fusil, Wyatt désigne le sac d’où dépasse un épis tordu. « - Lâche ça. » murmure-t-il, autant crispé que dégouté – gâcher une récolte le rendait malade.

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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyLun 15 Jan - 13:17

L'adrénaline guide les pas de Dolly. Son corps ne répond qu'à un seul instinct : survivre. Et pour la brune, la seule issue semble être la fuite. Dès que le faisceau s'est braqué sur elle, elle n'a pas attendu pour déguerpir. Tant pis pour la discrétion, tant pis pour la raison de sa venue... De plus, elle part comme elle est venue : dans l'obscurité et à l'aveugle,  malgré la faible lumière constante qui découpe sa silhouette. Ses pieds menacent une chute à tout instant. Ils ne la tueraient pas pour un peu de blé, n'est ce pas ? C'est ce qu'elle tente de se persuader.  Elle n'entend rien d'autre que sa respiration saccadée et le plissement des épis sous chacun de ses mouvements. Néanmoins la brune arrive à détecter un rythme décalé au sien, un tempo inhumain.  Ca frôle son mollet et ça se présente fièrement à elle dans un tonnerre d'aboiements. Dolly tombe en reculant. La chaleur de cette course se transforme en sueur froide quand elle aperçoit le reflet argenté de ces canines animales. Même dans une situation pareille, la barmaid aurait préféré faire affaire avec un humain. Le molosse se calme sous les ordres du maître qui se trouve dans son dos. Mais la voleuse plaque une main sur sa poitrine pour calmer ce cœur qui s'emballe. Les phobies ont leurs propres lois et malgré ce penchant vers la mort, elles ont eu raison de Dolly qui est tétanisée. Quasi recroquevillée, elle serre son sac dès qu'un homme s'approche d'elle. Un mouvement, une parole envers quelqu'un mais pas elle. Dans le clair-obscur, elle note la carrure titanesque et une barbe hirsute.  Pis encore : un fusil posté le long du bras.  Un bref geste envers son sac et un ordre qui, pour le coup, lui est dédié.

Elle commence à dire non de la tête entre deux reniflements. Aucun son ne peut s'échapper de ses lèvres, la panic la mue en un être fragile et silencieux. Son hochement de tête est vague, son attention est porté uniquement vers le canin. Elle retrouve son calme bien qu'elle soit toujours crispée par la peur du chien. «Quand le chien... part. » Entre bégaiements et pauses, la voleuse réussit quand même à négocier. Ce culot lui coûtera peut-être la vie mais ce deal assure la façon dont elle va mourir. Si Dolly doit créver, ça sera d'une balle de ce fusil. Elle n'a pas lutté tout ce temps pour finir sous des crocs...    
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyMar 16 Jan - 18:16


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Décembre 2017

Les hommes n’ont jamais eu besoin de plus qu’un coup de pouce pour trouver une raison de tuer. Tout a un prix, et en ces temps de fin du monde, tuer pour un peu de blé n’est pas l’exaction la plus extrême et insensée cataloguée. Pas vraiment utile toutefois aux yeux de Wyatt ; cela ne décourage pas les futurs voleurs en l’absence de médias et de réseaux mafieux, et cela ne remplace pas la denrée perdue – le problème c’est pas la loi, c’est la pénurie, et que si l’un vole, l’autre meurt. Le chef de la sécurité s’en occupe au cas par car, et s’il est loin d’être corruptible, il est juste, en général. Mais ferme.
Wyatt pointe sa lampe sur la silhouette au sol, interrogateur, et le faisceau lumineux la balaie de bas en haut, comme pour ajouter à l’aura de jugement du cavalier debout devant elle. « - Comment ça « non » ? » Il sent l’agacement grandir dans sa poitrine à chaque seconde de résistance, et son grognement est plus que dubitatif … Non ? Obéir aux forces de l’ordre quand on est par terre et prise sur le fait n’est pas une option, on ne dit pas peut-être … Wyatt s’étrangle légèrement du toupet de sa voleuse, qui négocie les termes de son arrestation et il a un large geste du bras qui tient le fusil, désignant ce qui les entoure. « - Je pars aussi ? » Un chocolat chaud et un câlin tant qu’on y est ? L’attitude de Wyatt change de manière subtile alors qu’il considère un peu plus l’oiseau tombé du nid, qui a piqué du nez en plein champ, statufié sous le faisceau de la lampe torche. Elle est terrifiée, et fixe Bullet comme si un chien des enfers lui dévorait l’estomac. Le soulèvement de sa poitrine, son regard angoissé, dilaté sous la lumière vive de sa lampe, le tremblement de son corps et les bégayements de sa voix… Wyatt avait eu assez de victimes en état de choc pour savoir reconnaître la terreur, la réelle, d’un jeu simulé pour mieux s’échapper.

Et le froncement de sourcils du maître s’estompe, tandis qu’un sifflement passe ses lèvres, attirant le chien à ses pieds.  
« - Ne cours pas et il ne fera pas rien. »  Sa voix toujours revêche et grave s’est adoucit sans qu’il puisse s’en empêcher. Bougonne oui, mais douce quand même comme pour calmer la jeune voleuse. Wyatt lutte contre son réflexe de s’accroupir pour se mettre à sa hauteur et lui tendre une main apaisante, lui faire savoir qu’elle n’est pas en danger, ni toute seule. Il est chef de la sécurité, pas baby-sitter ni protection des témoins. A la place, patibulaire, il soupire et s’écarte d’un pas, le pitbull suivant le mouvement, sage comme une image derrière lui, Wyatt faisant rempart de son corps. « - Debout. Maintenant. »  

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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyVen 9 Fév - 13:06

Si elle avait su qu'en pénétrant par effraction au Ranch elle serait tombée nez à nez avec un clébard, Dolly n'y aurait pas posé un seul pied. Sa phobie pour les chevaux s'explique par une mésaventure alors qu'elle n'était qu'une enfant. On peut la comprendre quand on sait que l'équitation était son bagne. En revanche pour les chiens et le reste, c'est plus délicat à justifier. La poupée aurait voulu simuler son angoisse pour pouvoir s'échapper mais il n'en est rien. Réduite à l'état de proie, ongles incrustés dans la terre et âme éblouie par la lumière, elle dégueule son audace sur les pieds du rider. Ce dernier réussit à lui faire comprendre l'affrontement causé. Il y a ce petit on-ne-sait-quoi de caustique dans l'intonation. En réalité, Dolita est trop sonnée pour noter la subtilité de sa phrase mais elle savait d'avance les potentielles réactions. Comme trois quarts de la population, elle n'a pas choisi sa vie et c'est la raison pour laquelle elle choisira sa mort. Il était donc évident que sa chair ne touchera aucune canine de ce chien. Un sifflement perce ses tympans et la sort de sa torpeur. Elle retrouve ses esprits dès que le chien s'éloigne. « - Debout. Maintenant. »
Le soupire de Dolly mélange probablement soulagement et agacement. Elle a l'impression d'être une adolescente à qui on vient d'annoncer qu'elle est privée de sortie. Plus énervée contre elle-même d'avoir échouée qu'autre chose. Elle obtempère avec maladresse avant de mettre naturellement le sac dans son dos. Toute la mécanique de son corps reprend le rythme initial. Son cœur s'apaise, sa respiration redevient légère, sa tremblote disparaît... Elle balaye les environs du regard, à croire qu'elle avait oublié un instant la nuit et le lieu, puis elle se tourne vers son bourreau.« Ecoute, j'ai rien fait de mal ok ? J'ai rien cassé et j'ai rien tué. Oui j'voulais voler deux trois trucs mais j'ai faim, hermano. Et toi-même tu aurais fait la même chose dans mon cas, hein ? » Le plonger dans le pathos après lui avoir demandé une faveur, ce n'était plus du culot mais bien du suicide. Dolly tente une fois de plus le tout pour le tout. Or son mensonge ne tient pas et ces derniers temps, elle semble avoir du mal à bien ficeler ses balivernes. Elle a face à elle un local et elle tente de lui faire croire qu'elle a atterri dans un champ par hasard car « j'étais dans le coin, c'est tout... ».S'il n'y avait pas tous ces gardes et si elle ne connaissait pas approximativement le plan du ranch, peut-être que ça serait passé. Mais vu qu'elle a évité les postes et s'est retrouvée directement dans les plantations, il ne la croira jamais. Elle a coutume de dire « Il y a un temps pour parler et il y a un temps pour se taire alors ferme ta gueule. » S'il y a bien un moment où Dolly doit fermer sa bouche, c'est bien celle-ci.
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyMer 14 Fév - 16:37


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Décembre 2017
Peut-être devraient-ils finir par avoir un chenil au ranch, une horde de chiens pour seconder les cavaliers, chasser lapins et intrus, souris des champs et rats d’autres camps, monter la garde dans la nuit, et effaroucher les visiteurs d’outre-tombe sans avoir de gaspiller de munitions. A défaut d’être viable, à défaut de simplifier le travail de l’ancien maître-chien, au moins cela adoucirait-il a minima son humeur. Ce n’est pas à cela que pense pourtant Wyatt pour l’instant, Bullett dissimulé derrière ses chevilles et son regard assombri fixé sur la jeune femme qui se relève. Elle ressemble à une gamine, les brins d’herbe accrochés à son vêtement, la poitrine qui se soulève encore trop vite alors que son regard de lapin pris dans les rets s’estompe, et que ses cheveux bruns lui retombent sur la blancheur de sa peau, glaciale dans la nuit. Elle ressemble à toutes les adolescentes qu’il a dû emmener au poste un jour ou l’autre, pour un vol de rouge à lèvres ou d’un paquet de bonbons, la sensation d’une vie qui se gâche. Elle ressemble à Lakeisha, à Eli et il se sent dans la peau d’un vieux con. Elle a faim. Ils ont tous faim, ils l’ont tous connu ici, après tout. La faim, la peur, la mort, même paquet cadeau de l’Influenza.

Mais ici, maintenant, face à elle, il n’est pas un grand frère, il n’est pas un flic protecteur. Il est le chef de la sécurité d’un camp de survivant, des années après l’apocalypse, et le blé volé c’est celui que les cavaliers n’auront pas dans leur assiette, c’est les nutriments que les gosses Rhodes n’auront pas.  Eux ou les suivants. Elle parle au mauvais gars. La dernière fois que Wyatt avait volé de quoi manger, il avait 13 ans, famélique, affamé, et il porte encore la cicatrice des coups de cette fois-là et des autres. Pour mettre la peur des lois dans un gosse, mettez la peur des tuteurs violents dans ses os. Tu parles au mauvais gars, Wyatt aimerait lui dire, mais ce n’est pas à tout fait vrai, et il a un repas dans l’estomac, alors tu parles des principes. Il en a, pour lui, à bosser pour un type qu’il déteste, à le protéger. Mais il volerait pour sa sœur sans hésiter, pour son chien, aussi, pour Vladimir plutôt deux fois qu’une, alors il se tait et la regarde se dépêtrer. Sans bouger un muscle ni inciter à la confidence, ou à la peur.

Dans le coin.
Le rictus qui déforme ses traits n’a plus rien d’amusé. Wyatt n’était pas un mauvais bougre, mais il n’aimait pas être pris pour un con. Rien cassé, rien tué – à part leurs récoltes et vu comme elle est prise la main dans le sac, qui lui dit qu’elle n’aurait pas voulu choper un cheval et une poule au passage hein ? Tant qu’elle était là – là, dans le coin, au milieu d’un champ gardé par ses hommes, sans avoir sonné l’alarme. Dans le coin de l’intérieur de la propriété était impossible. « - Prends moi pour un con aussi tant que t’y es. »  Le barbu se penche en avant pour lui arracher le sac de l’épaule, comme si elle avait sérieusement compté partir avec…
Il soupire et secoue la tête, lui lançant un regard faussement incrédule devant son audace, surjoué au possible, comme la provoquant d’acquiescer à ses paroles. « - Tu vas me dire que mes gardes ont tous magiquement disparus et que t’as pas vu que t’étais arrivée au ranch, gardé par mes hommes ? Genre j’suis con et en plus j’fais mal mon job ? » Littéralement une des pires insultes qu’on pourrait lui donner, et il n’était pas prêt à l’oublier facilement. Ses hommes faisaient leur job correctement, et on apercevait encore, par-ci par-là des gardes qui continuaient leur ronde pour protéger les richesses du ranch, pendant que leur chef jouait aux services sociaux. L’homme coince sa lampe torche entre ses dents, reculant d’un pas tandis qu’il jette un coup d’œil dans le sac, faisant cliqueter les bouteilles entre elles, les épis coincés entre le verre. Il exhibe une bouteille vide à la lumière de sa lampe et grogne, sceptique ; « - Qu’est-ce que tu fous ? »



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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyVen 23 Fév - 14:09

C'est plus par désespoir que par espièglerie que Dolly tente d'embobiner le Rider. Elle a perdu, elle s'est faite prendre la main dans le sac et la voilà entrain de gerber une flopée de conneries à ses pieds. Quand ses lèvres se déforment pour jouer la carte de la famine, sa matière grise s'enflamme. Ainsi au bout d'un millième de seconde, Dolly s'admet être sacrément conne. Et comme de fait, il déclare ne pas être dupe. Toutefois cela ne l'empêche guère de rester confiante face à l'homme. Elle tente de décrypter ce sourire acide qui lui est adressé et au même moment, il lui arrache ses affaires. L'intruse fait preuve d'un certain sang froid quand on sait qu'elle ne supporte pas les mauvaises manières à son égard. On arrache pas, on prend ou on demande. Ce qui est absurde en vue de la situation mais Dolita a toujours eu du mal avec cette éthique du « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. ». Connerie qu'elle considère plus grande encore que les forces militaires américaines.
Son sang bouillonne instantanément et une fois de plus, elle a envie de l'ouvrir. Si sa vie n'en dépendait pas, elle l'aurait certainement insulté. Dieu merci, elle parvient à s'abstenir et ravale sa salive. Elle croise ses bras sur sa poitrine et tente d'éviter ce regard empli de perplexité.  Aux mots du flic, la quarry se met à réfléchir. Est-ce que ses employés ont disparu par magie ? Bien sûr que non. N'avait-elle pas compris qu'elle se trouvait en Ranch ? Oui. Etait-il con ? Un peu certainement. Et faisait-il mal son job ? Absolument pas, sinon il serait pas là à lui prendre la tête quelques céréales. Un instant, elle a envie de lui balancer qu'elle avait soudoyé un de ses gardes chéris pour qu'il/elle la laisse passer. Ces quelques mots flûtés auraient ébranlé son professionnalisme ainsi que ses rares heures de sommeil. A ce stade de l’imbécillité, Dolly ne doit pas surenchérir en mensonges bidons.

- Mmmh... Je pense pas que tu sois con et que tu fasses mal ton travail. Je pense que j'ai eu beaucoup de chance d'atterrir ici et je ... 

En clair : je dis pas que t'es nul, je dis juste que je suis meilleure que toi. Elle ne peut finir sa théorie fumante car il se concentre sur le contenu de son sac minutieusement dézippé et éclairé. Il sort des bouteilles à croire qu'il a oublié les épis.

-  Ca va, elle est vide celle-là ! Reprends tes trois putains de fougères de merde et laisse mes bouteilles tranquille. 

Trois bouteilles qui ont du la trahir à cause du bruit de l'entrechoc : l'une à moitié remplie de méthanol, la deuxième pleine et la troisième sifflée seule sur le chemin pour aller au Ranch.  Dolita ne répond pas à sa question et ne comptait pas le faire. Elle se voit très mal annoncer « Je suis à la carrière, je fais de l'alcool là-bas et j'ai plus rien de buvable à vendre alors je suis venue voler vos récoltes. » au responsable de sécurité des lieux...



P.S : J'ai troqué ma couleur contre du gras/retour à la ligne parce qu'elle va piquer tes petits yeux hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly 1614057932
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyDim 25 Fév - 23:28


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Décembre 2017

Ferme ta gueule et coupe les conneries : Wyatt a envie de lui couper la parole et de l’envoyer chier, envie grandissante. Viens en au fait, on n’est pas là pour admirer ton éloquence et ta capacité à embobiner autrui. Wyatt savait reconnaître une arnaqueuse, et Dieu lui en soit témoin, celle-ci savait profiter de son joli minois et de sa gueule d’innocente devant l’immortel.  Il l’observe, les yeux plissés pour discerner son expression sous le faisceau de la lampe, comme pour la défier de ne pas peser ses prochains mots. Cut the crap girl. N’était-il pas coupable lui-même ? Il avait été trop bon, trop con, il aurait dû tirer sur la silhouette qui s’enfuyait, à vue, sans la moindre sommation. Selon le titre du règne Rhodes sur les parcelles environnantes, la loi du petit Dieu personnel qu’il était censé appliquer – qu’il avait choisi d’appliquer, elle devrait être morte, taché l’or des gerbes de sang. Une autre manière de pourrir les récoltes en soi, une manière que Wyatt avait déjà appliqué par le passé – pas souvent, ces gardes plus que lui, avec son signe de tête approbateur, mais la mort des intrus et des criminels n’avaient jamais pesé sur sa conscience. Ni avant l’apocalypse, ni après.

Il aurait dû tirer à vue, et s’épargner pas mal de conneries. Il serait au chaud dans son lit, Bullet blottit contre lui pour palier à l’absence de chauffage central dans la caravane, et les nuits rafraîchies de l’hiver texan. Mais son lit restait vide et froid, et ses nuits marquées d’insomnies. Il a ça dans la peau, la loyauté, l’absence de compassion et de compromis face aux fauteurs de troubles. La justice supérieure à la loi, pourtant et il fait partie de ceux qui posent des questions entre deux poings dans la gueule. Des questions importantes du genre es-tu affamé, es-tu innocent, protèges tu ta famille, y a-t-il un traître parmi les cavaliers ? La dernière question, teintée de paranoïa et de raison : comment était-elle arrivée jusque là ? Question ultime justifiant tout le reste.

Wyatt la fixe, l’éblouissant légèrement de la lampe sans la moindre pitié. « Laisse mon putain de camp tranquille ! » Rectifie Wyatt d’un ton mordant, sifflant entre ses doigts, les yeux noirs de colères, puits sans fond de rage protectrice dans la pénombre de la nuit. Les putains de fougères de merde, c’était de la bouffe et c’était la ressource numéro un du ranch passé les canassons et l’esprit retors du maître des lieux. Sans y penser son fusil se glisse sur son épaule, dans son dos pour pouvoir reprendre sa lampe torche et l’enfoncer dans le buste de la jeune femme alors qu’il se rapproche d’elle, la toisant de sa carrure musclée, masculine, comme s’il n’était qu’une vulgaire brute et elle une pauvre demoiselle sans défense. Il menace, le visage assombri, meurtrier. « - T’es en vie gamine. Tu devrais en profiter, et essayer de me convaincre de pas t’envoyer six pieds sous terre à servir d’engrais comme les autres voleurs plutôt qu’avoir le dernier putain de mot ! » Suivant la colère de son maître, bien qu’elle soit contenue entre ses dents serrées et son ton furibond, glacial, Bullet gronde doucement contre ses jambes, rappelant sa présence.

Il lâche la bouteille dans les hautes herbes, pour en sortir les autres, agitant le liquide à la lueur de la lampe torche. Il quitte la jeune femme des yeux pour renifle le contenue, une fois la bouteille ouverte et la surprise, l’admiration brillent un instant dans ses yeux, tandis qu’il la fixe stupéfait. Emet un long sifflement admiratif, qui fait battre de la queue au chien tapis à ses pieds. « - De l’alcool. Donc t’es pas affamée, et t’as un camp. Propre le coup monté. » Pourquoi avait-il même pris la peine de lui parler ? Evidemment qu’elle n’allait pas lui dire la vérité, évidemment qu’elle allait lui mentir. Qu’il était con.


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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyMar 6 Mar - 18:43

Un échange s'établit à partir d'une relation, ou du moins un rapport, entre deux personnes. Dans le cas présent, il est clair que Dolly est l'accusée et cet homme, son unique juge. Comme tout individu pourvu de raison, elle a plaidé son innocence grâce aux mensonges dont l'inadvertance. Autant lui dire qu'elle est venue visiter le coin. Elle a frôlé la potence mais provoque une nouvelle son bourreau... Bourreau encore tendre jusque là. Elle a fini par oublié cette présence tapie dans l'ombre auprès de l'homme mais quelques coups de truffe ont suffi à lui rappeler que le molosse était toujours prêt à agir si besoin. Mais Dolly devait l'avouer, son maître s'en sortait bien.  Il lui gueule dessus en enfonçant cette lampe torche dans ses entrailles, en réduisant l'espace entre eux. Dolita ne fait qu'un pas en arrière quand elle comprend que cela pourrait empirer sa situation. Il la domine de deux têtes, voire trois. Le garde doit se pencher pour continuer ses menaces et la poupée, elle sent son souffle meurtrier et sait que son regard est tout aussi glacé. Il y a quelque chose  dans ces mots qui lui rappelle une fameuse rencontre.   A vingt-trois ans on lui avait fait le même coup et de la même forme et elle était prête à mettre un genou à terre pour prier de l'épargner. Il lui avait reproché la même chose que le Rider et s'était montré plus rapidement moins clément. Aujourd'hui, six ans plus tard, elle fait le bilan. Qu'elle meurt maintenant ou après, était-ce vraiment grave ou était une perte considérable ? Elle y songe aussi souvent qu'on pense à boire ou à pisser. Elle n'avait plus de gnôle en stock, aucun vivant ne se ferait son business sur sa mort. Et personne ne savait reproduire exactement toutes les étapes pour distiller le plus minable des alcools. Peut-être qu'il est temps de tirer sa révérence...
Ses yeux se sont clos un bref instant, juste le temps de se remémorer ce douloureux passé et d'envisager ce soulageant futur dans un silence exemplaire. Malgré elle, pour une fois Dolly obtempère. Et lui, il en profite pour ouvrir les bouteilles. Son grincement de dents, son air dégoûté... Il ne fallait pas trop lui demander non plus. Grâce au maniement maladroit de la lampe, elle réussit à mieux cerner les traits du visage resté jusque là qu'une vulgaire ombre.  Elle se retient d'ajouter une énième connerie à son casier judiciaire.  Elle lui dira peut-être plus tard... Pour l'heure ce sifflement ne lui présage rien de bon. Et pourtant... « - De l’alcool. Donc t’es pas affamée, et t’as un camp. Propre le coup monté. » Si elle avait été affamée, elle aurait mangé les ' putain de fougères' sur place au lieu de les embarquer avec elle. Elle hésite un court instant car elle ne sait s'il est sincère ou horriblement sarcastique. « Merci. En fait j'ai mieux qu'un camp: j'ai des hommes qui m'attendent avec ces bouteilles et tes céréales comme si je portais leur gosse dans les bras.» Flattée, Dolita comprend qu'elle a encore deux autres issues. La première : faire croire qu'une vraie menace externe peut vraiment venir l'emmerder. On ne parle pas là d'une petite voleuse d'infortune. La seconde : un marché. « Je ne peux pas te laisser ces bouteilles mais toi, tu me laisses partir avec ce dont j'ai besoin, je reviens pour t'offrir quatre bouteilles pleines à ras bord dans huit jours exactement. »    
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Wyatt E. Wooding
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyLun 19 Mar - 10:30


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Décembre 2017
Vous savez, cet instant sournois où le temps s’éternise, et se prolonge, faisant ressortir les ombres de manière grotesques, et les sons de manière exagérée, jusqu’à ce que les respirations contraintes dans les poitrines se transforment en sifflements essoufflés et caustiques ? Celui où Wyatt se penche au-dessus d’elle pour mettre son regard à son niveau, et descendre sur elle, regard fusilleur et sourcils froncés, visage fermé, les mots articulés avec lenteur, tandis que ses gestes automatiques ouvrent le sac de toile et sa lampe flashes des taches de lumières sous ses mouvements désordonnés. Ce n’est pas un bon instant, c’est plein de tension et sur le coup lorsqu’il laisse retomber le bras qui tient la toile, après avoir enfoncé le cul de sa lampe torche dans ses côtes, Wyatt sent les muscles de son avant-bras, précurseurs de l’éclat, de la violence. Sur le coup, il n’est pas loin de la gifler d’un revers de main, de frapper de la lampe contre sa tempe, serrant les dents, ulcéré, irrité par l’audace et le temps perdu, le cercle où l’on tourne en rond, l’un et l’autre. Leur échange est peut-être en plein champ, mais leur relation est définitivement un cul de sac.

Cet instant bascule à la politesse déplacée de Dolly.
Son remerciement se heurte au compliment sarcastique, horriblement ironique et cynique de Wyatt. La moquerie aigre de comprendre qu’il n’était passé loin d’être roulé dans la farine, que toute pitié envers la gourgandine est mal venue. Disons que Wyatt pensait plutôt que l’enchaînement se produirait du côté de secouer les puces à Dolly jusqu’à la faire pleurer au sol, avec un professionnalisme sans âme, bourreau sans reproche. Pour un autre, ce serait la goutte d’eau qui fait déborder le vase, suscite la rage, enfin. A la place un tout petit, minuscule sourire en coin, relève la commissure gauche de sa lèvre. Sous sa barbe, et dans les ombres où demeurent son visage, le sourire amusé doit passer inaperçu, au risque de passer pour un rictus sadique peut-être mais l’amusement est sincère. Wyatt est reconnu pour son humour particulier, ses rires qui résonnent et s’amusent de tout, y compris, surtout du pire.

Le son qui passe sa gorge quand elle continue est un rire qui s’étrangle. Elle a des hommes, petite reine de l’éthanol hein ? Il les imagine bien tiens, à la perfection. Assis sur le capot d’un truck, bras croisés, virilité crade, à attendre la demoiselle prodigue et l’alcool pour s’en mettre plein la gueule, hourras vainqueurs, et pétarades de l’ancien temps. Cela le fait rire, l’invocation des hommes et « tes » céréales », assez pour qu’un pouffement étranglé le fait secouer la tête, comme pour dissimuler son scepticisme criant. « - Yeah ? Ils sont pas trop loin ? » La crédulité qui passe dans sa voix passe un peu dans les aigus, évolution de la naïveté au jeu. « - Prêts à te sauver la mise, comme une demoiselle en détresse ? » Il glisse le sac sur son épaule, ajoutant au poids de son fusil sans sembler le noter et éteint la lampe torche, qu’il remet à sa ceinture, les plongeant dans l’obscurité soulignée par la lune. Il n’a pas besoin de ça pour voir la silhouette de la jeune femme et les conneries qui lui passent les lèvres. Wyatt rompt un peu plus l’espace entre eux pour la regarder droit dans les yeux, incarnation de la nonchalance. « - Montre-moi les chevaliers servants qui n’ont transgressé les terres du ranch Rhodes. »Le ton n’a rien à avoir avec une menace, pourtant l’ordre est équivoque. Le chef de la sécurité siffle par deux fois, et a un geste au-dessus de son épaule à lui. Bullet reste sagement à quelques pas, conscient que cette fois, l’alarme n’est pas pour lui, mais pour d’autres gardes qui lentement reviennent du côté de leur chef.

Il glisse un bras par-dessus l’épaule de Dolly, fraternel, pour la faire se retourner dos au ranch, pas question d’aller par-là puis… Wyatt lui imprime une poussée au milieu des omoplates, sans douceur ni égard pour ses pas hasardeux dans le champ en pleine nuit. Il singe un ton innocent, les yeux écarquillés et la voix claire ; « - Parce que tu vas revenir ? Comme une fleur ? » Avant de secouer la tête, déportant un instant son regard au loin. Il aimerait y croire, il pourrait envisager de sacrifier un peu de blé, dont ils ont pourtant besoin – l’alcool passe parfois devant la nourriture en temps d’apocalypse. Et la gamine est une épine dans le cul, visiblement pas décidée à lâcher l’affaire à moins d’une balle en pleine tête et juste… il se fait vieux, peut-être, ou juste fatigué, ou juste las. Il soupire et fait signe d’avancer.  « - Pourquoi je ferais ça alors que je peux te tuer, économiser une semaine de bouffe de Bullet et sérieusement me faciliter la vie ? » Précisément le dernier point, parce que quatre bouteilles de moonshine ne seraient pas un bonus, juste le strict nécessaire pour que Wyatt survive à la nuit et à sa migraine persistante.

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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyMar 1 Mai - 14:56

Prise d'un vertige de basse voltige et d'une ivresse minime, la princesse a du mal à dissocier le sarcasme de la sincérité. Leur frontière se dissipe comme les traits de l'homme dans l'obscurité. Ce manque de contrôle la rend terriblement naïve et vulnérable mais le brun ne semble pas dupe et Dolita, elle s'enfonce dans un gouffre sans rappel, lissé par des mensonges à la pelle. Des mensonges auxquels elle veut croire elle-même car à l'inverse de cette armée fictive de goujats, elle demeure incroyablement seule dans cette situation et dans ses batailles. Malgré la grosseur du bluff, l'intruse réussit à rester impartiale dans ses mots. En réalité cette situation ne lui est pas inconnue. Elle s'était déjà introduite dans des clans afin de dérober des matériaux nécessaires à l'élaboration d'alambics. Elle s'était déjà aventurée au coeur d'une horde pour récupérer des provisions ou des armes, couverte par les balles silencieuses de ses partenaires. Elle était celle qui avait le plus d'endurance mais pas forcément celle qui avait le plus de force. Elle a fini par se faire capturer, de la même façon qu'au Ranch, mais l'exécution était une option impossible à cause de ses « chevaliers ». Bien que la scène soit ressemblante, elle reste différente sur bien des points…

Outre leurs trois respirations calmes, le silence se perce d'un rire étouffé quand Dolly garde son sérieux. Elle sent que son mensonge s'apprête à imploser sous la curiosité simulée. L'agitation provoquée par la friction de tissus ne la rassure pas. Le rider enfile son sac sur l'épaule comme s'il était sur le point de partir avec elle. L'halo de lumière blanche disparaît soudainement en les plongeant de nouveau dans les ténèbres des plus complets. Une fois de plus, l'espace qui les sépare se rétrécit. Le blanc de ces yeux brillants la rappelle à un semblant d'ordre et la crible d'un poids déjà perçu. Dolita interprète son ordre comme la signature de son décès. Il siffle et s'empresse de mettre un bras autour de ses épaules afin de la guider vers l'extérieur des terres. Ses épaules s'envahissent d'une contraction de malaise mais Dolly insiste du mieux qu'elle peut sur la potentialité du marché. Lhomme la tranche avec une question simple « Parce que tu vas revenir ? Comme une fleur ? »

Alors qu'ils marchent tranquillement, à croire qu'il s'agit là d'une balade de santé, la brune se garde quelques secondes de silence afin d'anticiper la suite des événements et de formuler sa demande. Elle cherche ses mots mentalement, se pinçant une lèvre à la recherche d'une solution. Au lieu de sortir sa grande tirade préparée, elle jette avec une pointe de prétention :

Je ne suis pas une demoiselle en détresse, ok ?

Elle cherche à tourner la situation à son avantage mais Dolita préfère être claire quant au rôle qu'elle joue dans sa farfelue histoire.

J't'explique, c'est très simple. Si je reviens sans tout ça, ils me tuent. Si j'arrive avec toi, ils me tuent. Si je reviens pas, c'est que tu m'as tué. J'dis pas qu'ils vont vous attaquer et j'dis pas que si je disparais ça leur fera pas une belle jambe. Enfin, si un peu… Dans c't'histoire, c'est moi qui prends les risques. Pas eux. Donc on peut aller les retrouver mais ils prendront la fuite. Autant gagner du temps et me tuer maintenant.

Elle manque de trébucher à plusieurs reprises, le poids du bras faisant office du fardeau d'Atlas. Le caractère inextricable de la situation l'épuise. Elle finit par arquer un sourcil, surprise à la mention du mot « économiser ». Dolita a envie de lâcher une vanne ou deux sur le fait que son clébard n'était pas végétarien et qu'il pouvait manger des piafs. Elle trouve toute de même l'homme honorable de rendre les besoins de son animal prioritaires car elle n'en sera jamais capable.

T'en connais beaucoup des gens qui te ramèneraient de l'alcool sur un plateau ? Tu sais ce que c'est l'alcool, hein ? C'est pas qu'un truc à boire, c'est un désinfectant et un puissant inflammable. Si t'as des hommes qui sont du genre pyromanes ou si tu dois faire péter des hordes, c'est le bon truc. Et si t'as pas le sens de la fête ou le sens du spectacle, tu pourras toujours l'échanger parce que c'est de plus en plus rare ce que je te propose.

Elle s'arrête un instant pour le regarder droit dans les yeux, pour marquer son temps de réflexion et pour démontrer à quel point elle est honnête en affaire.

Je m'appelle Dolly Hill, je suis à la carrière en ce moment parce que c'est là qu'il y a le plus de trous. Certains de tes gars me connaissent donc si je reviens pas, tu pourras toujours débarquer et me coller une balle entre les yeux.


Autant que pour survivre, Dolita est prête à mentir. Autant qu'en affaire, elle est plutôt réglo. Elle n'a pas changé de vie et traversé tout un océan de merde pour se coltiner de nouveaux gars prêts à la tuer.

Dans quinze jours je me pointe avec six bouteilles aux portes du Ranch, seule et sans arme, en plein jour. J'aime pas avoir des dettes alors oui, je vais me ramener comme une fleur.

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MessageSujet: Re: hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly   hunger makes a thief of any man + wyatt & dolly EmptyDim 27 Mai - 14:08


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Décembre 2017
Qu’est-ce qu’il va faire du petit chaperon rouge perdu dans les blés ? Il doit faire figure du grand méchant loup, non pas du protecteur chasseur, à embarquer la jeune femme, fluette par rapport à la carrure de sa silhouette, dans l’obscurité. Il pourrait la prendre sous le bras et disparaitre sous le couvert des arbres, loin des regards des gardes et les lumières de la civilisation perdue. Ils s’écartent des épis de blés pliés par la chute et les mouvements, ils rejoignent l’obscurité, le silence, l’absence de témoins. Wyatt garde son bras appuyé sur la jeune femme, laissant peser son poids sur elle bien plus que nécessaire et sa main présentement détendue sur son épaule prête à la saisir si elle tente une connerie, comme courir ou faire semblant de s’écrouler sur sol inégal des champs et le poids de l’homme, de la brute près d’elle. La brutalité est illusoire, insinuer en Dolly la peur pour l’empêcher de le mener en bateau, lui rappeler les circonstances : Wyatt n’est pas dupe une seule minute, des comme elle il en a vue, des gamines paumées qui ont plus un tour dans leur sac et visent toujours les couilles. Il fixe la nuit devant eux, sans faire semblant de chercher les preux chevaliers auxquels il ne croit pas plus qu’en la figure paternelle parfaite, les licornes, et l’usage rédempteur des prisons. Perdu dans ses pensées sans être distrait. Il la maintient sur ses pieds et à portée de main quand elle trébuche, sans faire de remarques. Il n’a beau ne pas être bien grand pour un homme, ses doigts englobent toute son épaule, rappelant sa présence avec une force sensible.

« - Okay. » acquiesce le chef de la sécurité à sa déclaration de femme indépendante, hochant du chef – mais il n’y a nulle moquerie dans sa voix pour une fois ;  il lui fait signe au contraire de la main, l’air de dire « continue », d’accepter cette réalité pour ce qu’elle est. Il en doute qu’il soit une demoiselle en détresse. Il doute qu’il y ait encore des femmes qui soient des demoiselles en détresse aujourd’hui. Seules les vermines et les fortes têtes survivent maintenant. Que va-t-il faire d’elle ? Il ne va pas la donner à manger à Bullet. Les exécutions sommaires, lorsqu’elles ne concernent ni les violeurs ni les pédophiles lui déplaisent. Il expire lourdement, sans s’en rendre compte, pendant qu’elle continue. Est-ce qu’il connait beaucoup de gens qui lui ramènent de l’alcool sur un plateau ? Justement, non. Wyatt renifle : « - J’en connais pas un seul qui soit assez con pour faire ça justement. » La promesse risque d’être une promesse en l’air, parce qu’on regarde à deux fois à offrir une tournée maintenant. L’alcool est une denrée rare, précieuse et s’il y avait encore des cours, le prix serait exorbitant. Ca sert à tout, à trop de choses, et pas la moindre des choses et l’utilisation première : réconforter les âmes, vous passer le goût de la mort en bouche, vous empêcher de vous tirer une balle en pleine tête pour en finir et être bel et bien mort. C’était rare, cela valait de la monnaie à lui tout seul. Cela valait bien une vie.

Il finit par s’arrêter à son tour, et la regarder droit dans les yeux, leurs visages proches pour se discerner dans l’obscurité. Discerner son regard et ses intentions, les mèches folles de ses cheveux retombées sur ses joues, le rythme de sa respiration et l’odeur de leurs haleines. Elle sent l’alcool, il l’envie. Si Wyatt n’a jamais approché du point « alcoolique », car il sait trop bien l’effet qu’un homme qui abuse de la boisson peut faire sur son entourage. Mais il est coupable de la bière pour supporter le poids de la journée, du whisky dans le café à toute heure de la journée pour encaisser une heure de plus au boulot, la pensée d’y aller certaines aubes. Son dernier verre, c’était face à Abel, il y a des mois. L’humeur de Wyatt ne s’est pas améliorée aussi bien que la blessure du chef de clan.  Il pourrait l’interroger sur la carrière, confronter leurs infos pour être certain qu’elle connait bien le dépotoir. Mais il connait mieux les noms des cabots du chenil que ceux des chefs de zone, et il ne compte pas augmenter sa connaissance d’un autre camp. Chacun son camp et les chevaux seront bien gardés. « - Je préfère ça. Moins de conneries sortent de ta bouche. » remarque Wyatt approbateur.  Il se redresse, fait craquer légèrement son dos, camouflant un soupire. Wyatt laisse passer un temps. Long. Il réfléchit, sa main toujours sur son épaule, mais face à elle. C’est une mauvaise idée. Quelques soient les conséquences de ces actes, les chances sont maigres que cela ne retombe pas sur la carcasse de Wyatt, un jour ou l’autre. S’il présente les bouteilles à Abel, il risque de se retrouver pris entre deux feux, excès d’indépendance, même si Wyatt a la laisse longue quant à ses prérogatives. S’il ne lui dit rien et que l’homme les découvre, ce serait pire, et la confiance du Rhodes a été longue à obtenir, quand bien même ils marchent souvent sur les œufs et les piétinent tous les deux.

Il sait ce que c’est, qu’avoir des principes et de devoir se décarcasser à cause de ça. Essayer d’être réglo dans un monde qui ne l’est plus. Forcément, ça le séduit. Forcément, il a envie d’y croire, même si c’est pas gagnant-gagnant à ses yeux. Wyatt expire finalement, se mordant l’intérieur de la joue tandis qu’il lâche : « - Okay. ». Il lui tend la main pour sceller leur accord. Puis, lentement, il ôte le sac de Dolly de sa propre épaule, et lui tend. Mais il profite de son mouvement quand elle veut le reprendre, les doigts toujours serrés sur le tissu. « - Si tu tiens pas ta promesse, repasse pas par ici. Je tuerais, on est d’accord ? » Sa voix est calme, même pas menaçante, mais il n’y ni hésitation ni place pour discuter cette fois. Autant qu’ils soient clairs là-dessus. « - Demande Wyatt, chef de la sécurité. » Présentation détournée, mais aussi information dont elle aura besoin pour franchir les portes sans attirer l’attention… ni utiliser des moyens moins légaux, qui le feraient tiquer sévèrement. Il reste immobile, lui laissant l’opportunité de repartir, de tracer sa route sans faire de détours. Puis après un décalage, il élève un peu la voix pour la faire porter jusqu’à elle : « Hey.  Qui te connait ? » Il a recroisé les bras, fusil en bandoulière et chien couché à ses pieds. Mais l’œil est sombre.  Qui va se prendre une putain de fessée cul nu en public, parce qu’il apprend qu’un seul de « ses gars » a donné des infos sur la sécurité du ranch… il le saura.




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