Invité
| Sujet: Will I see a tomorrow ft. Pepper Ven 4 Mai - 13:37 | |
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Chaï & Pepper
« WILL I SEE A TOMORROW »
27 (?) Avril 2018
Le vingt avril avait été noté d'un rond rouge sur le calendrier d'Olympia. Après la première vague de malades suite à l'administration sanguine d'un vaccin, qui ne semblait être qu'un virus de zombification, la ville avait connu une autre terreur : celle de voir une deuxième vague d'infectés par voie orale. Ni une, ni deux, des solutions avaient été cherchées pour trouver un moyen d'alléger les peines et douleurs ressenties par les survivants touchés et, bien évidemment, il fallait bien plus de matériels médicaux pour subvenir aux besoins de la population. Certains raiders n'ayant pas échappé à Lazare qui, indirectement, avait gonflé le nombre de victimes, le volontariat était encore de mise et j'avais levé la main, comme toujours. Arrivés dans les zones désaffectées, et prêts à entamer les recherches, une citerne avait pris feu, explosant, laissant échapper un brouhaha gigantesque. Obligés de nous mettre à l'abri de cette attaque, ce fût sans compter sur l'apparition d'hordes de rôdeurs qui ne firent que nous encercler, appâtés par le bruit mais également par notre odeur. L'équipe entière se sépara pour de meilleurs résultats. Loin d'être un professionnel dans ce domaine, je m'étais paumé dans la zone, ne trouvant ni alliés, ni véhicules susceptibles de me ramener en vie à Olympia. Ce fût dans un vieux bâtiment renfermant de nombreux logements que j'eus trouvé ma porte de survie, mais jusqu'à quand ? Pratiquement une semaine pendant lesquelles les rations avaient été maigres, sans compter la déshydratation et les coups douloureux qu'eurent connu mon corps. La nuit était tombée depuis bien longtemps lorsque, après un long périple en voiture puis à pieds, j'eus rejoins affaibli la devanture de la ville endormie. Trois heures du matin étaient annoncées aux montres ou horloges qui fonctionnaient encore, et c'est éreinté que mon anatomie s'endormit à moitié. Mes genoux rencontrèrent violemment le sol. A présent agenouillé devant l'entrée d'Olympia, ma tête ne tint plus et se pencha au maximum de ses capacités vers l'avant, le menton rentré, rencontrant la maigreur du haut de mon torse, se plantant dans l'épiderme entre mes clavicules. Les bras ballants, les phalanges rencontrant le sol, j'eus la chance qu'un garde de nuit ne croise mon corps de sa lampe de poche, attiré par la silhouette étrange plantée au beau milieu de la route, sans bouger. Il avait, alors, appelé quelques autres éveillés, les incitant à aller réveiller l'une des infirmières pendant que certains allaient à ma rencontre sous le joug d'armes à feu, au cas où les rôdeurs seraient attirés par les actions menées à ma survie. Ils me transportèrent à l'intérieur et me portèrent jusqu'à l'infirmerie au plus vite. A moitié mort, et de faim, et de soif, mon corps ne répondait plus à la souffrance que leurs mains sur moi pouvaient provoquer. Le nez pété, la bouche mêlée de sang séché suite à un mauvais coup de poing, j'étais également tombé d'un étage à l'autre ce qui avait provoqué une ou deux côtes fêlées ou cassées. Sur le trajet, j'avais fait la rencontre de beaucoup de walkers qui se baladaient dans les zones et je m'étais écorché à plusieurs endroits dont une blessure qui suintait déjà, probablement infectée. Ma bouche était sèche et mes lèvres gercées par le manque d'eau. J'suis mort, murmurai-je alors, seule question que je pus articuler convenablement pour me faire comprendre. Mes compagnons me parlaient, mais aucun son ne parvenait à mes oreilles probablement bouchées par la tonne de poussière qu'elles avaient accumulé. Ils me posèrent sur un lit et tapotèrent sur mes joues pour me tenir éveillé jusqu'à l'arrivée de Pepper. Et dire qu'on me croyait mort !
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