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 nightcall | hayato

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MessageSujet: nightcall | hayato   nightcall | hayato EmptyMar 3 Juil - 23:40



Hayato Idyl
« nightcall »
Une quiétude relative, un sommeil plus ou moins réparateur, Idyl n’était pas trop mal, blottie sous un simple drap, vêtue de son pyjama ; un t-shirt licorne et un boxer. Elle avait un peu chaud, rien de dramatique. Mais c’était sans compter sur son cerveau. Certains de ses fantômes la hantaient toujours, et, notamment le bruit médusant de l’alarme qui l’a réveillé plus d’une fois alors qu’elle était en Afghanistan. Elle est extirpée de son rêve par cette magnifique symphonie, alors qu’elle entendait une nouvelle fois l’annonce qu’elle n’oubliera jamais. Incoming, incoming, incoming. Elle se réveilla, brutalement, se levant à moitié en inspirant bruyamment. Elle se leva, et commença à avoir des sueurs froides alors qu’elle n’entendait pas les systèmes phalanx contrer les tirs de mortiers.

Elle réalisa assez vite qu’ils ne se déclencheront pas, puisqu’elle était en train de rêver. Foutu cauchemar. Elle poussa un soupir, chercha à tâtons son paquet de cigarette et son briquet sur sa table de chevet, pour finalement sortir de sa chambre de fortune. Elle se dirigea directement vers la table, principal meuble de la salle qu’elle partageait avec Hayato, un bridé qu’elle avait appris à apprécier, principalement de part son absence. D’un pas moins discret que d’habitude, alourdi par le fait qu’elle soit encore un peu dans les vapes, elle alla se poser sans délicatesse sur une chaise. Elle ferma les yeux quelques instants, histoire de mettre un peu d’ordre dans son esprit embrumé, et s’étira en même temps. Elle ne faisait pas attention à ses alentours, plongée dans un confort devenu dangereux par ces temps. Le ranch commençait à la rendre vulnérable.

Elle se coinça une cigarette dans la bouche, porta le briquet sous cette dernière, alluma ce dernier. elle ne réussit pas à obtenir une flamme du premier coup, ni au second. Elle se frustra, et s’acharna. à la cinquième fois, la flamme surgit, et elle aperçut une silhouette dans la pièce. Instinctivement, elle lâcha son briquet, porta sa main là où se trouvait d’habitude son holster, mais elle était à moitié à poil, et son arme à l’armurerie. Le coup de stress passé, elle réalisa qu’en plus, il devait s’agir de son colocataire. Alors, elle demanda d’un ton plus ensommeillé que blasé :

C’est toi, l’chinois ? J’pensais pas te revoir de sitôt. Comment va le monde ?

En même temps, elle avait récupéré son briquet et entreprenait de finir d’allumer sa cigarette. Le tabac devint incandesçant et commença à fournir une source de lumière dans la pièce plongée dans le noir jusque là, éclairant surtout le visage fatigué de la brune. Elle n’avait pas l’habitude de lui parler, mais, là, avec le réveil brutal, elle en avait un peu besoin. D’un small talk, même si ça devait se faire avec un bridé. Elle se méfiait toujours un peu d’eux. Pas vraiment de sa faute ; son grand-père a été tué au Vietnam, et elle a été élevée dans une Amérique carrément rurale. Pour finalement terminer dans une académie militaire, aux valeurs traditionnelles et à la limite du racisme.
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MessageSujet: Re: nightcall | hayato   nightcall | hayato EmptyMer 4 Juil - 2:31

Même au ranch, même en sécurité, Hayato ne trouve pas le sommeil. Lorsqu’il est dehors, ça s’explique par la précarité de sa situation – il n’a pas toujours la possibilité d’avoir un toit au-dessus de la tête tous les soirs. C’est en haut des arbres qu’il a appris à se percher lorsque qu’il traîne en forêt et c’est sur les toits qu’il s’installe lorsqu’il traîne dans les petites villes. Hayato, il rentre à peine d’une énième expédition par-delà les murs. Rien à l’horizon à piller, rien d’intéressant à ramener. Que des babioles inutiles et quelques bouquins qu’il ne peut de toute façon pas lire. Et Hayato, il n’arrive pas à dormir malgré la fatigue qui s’esquisse sur ses traits. Il s’est fait une raison : ses cernes ne disparaîtront pas. Pas dans un monde aussi vicié que le leur.
Il est assis par terre dans la pièce commune de la cabane qu’il partage avec Hawkins. D’elle, il ne sait pas grand-chose. Il n’a pas non plus cherché à la connaître ; à quoi bon ? Ça s’étale sur sa trogne, qu’elle dédaigne l’inconnu et l’étranger. Hayato ne lui en veut pas tant que ça : les ‘ricains, ils sont ignorants. Les ‘ricains, ils n’ont jamais eu de relations cordiales avec l’île du soleil levant et ce n’est pas l’apocalypse qui parviendra à effacer les vieilles rancunes. Une jambe tendue contre le sol et l’autre repliée pour que son coude puisse s’y poser, Hayato à la tête appuyée contre le mur et les yeux clos. Trop épuisé pour atteindre sa chambre miteuse mais pas assez pour dormir, visiblement. Presque invisible dans la pénombre, il n’est pas surpris qu’Hawkins ne le remarque pas, en entrant dans la pièce. Il n’esquisse pas le moindre mouvement et il n’y a que sa respiration pour signaler sa présence. Hayato, ça a toujours été un type discret, au ranch. Si on oublie que c’est le seul asiatique du coin, il passerait presque inaperçu. À sa remarque, Hayato soupire. Il se passe une main ennuyée sur la nuque dans un sourire las. Toujours aussi aimable, Hawkins. « Mal. » Qu’il répond d’un ton toujours si sérieux que le sarcasme en devient invisible.
Le monde va mal et ce n’est pas comme si ça allait changer du jour au lendemain. Et Hayato, il se pose des questions. Hawkins, elle n’a pas l’habitude de lui faire la conversation lorsqu’ils se croisent. Et jusque-là, Hayato n’avait aucun mal à respecter cet accord tacite de s’ignorer le plus possible. Il ne comprend pas pourquoi elle est si bavarde, ce soir. Il ne comprend pas non plus pourquoi elle s’obstine tant à l’appeler le chinois alors qu’elle sait pertinemment qu’il est japonais. Cela dit, depuis le temps, la lassitude a remplacé l’ennui. « Et je suis japonais, Hawkins. Je m’appelle Ha-ya-to. » Il détache toutes les syllabes patiemment comme il l’aurait fait avec un enfant. Il s’efforce de toujours offrir son prénom, lorsqu’on lui demande de décliner son identité. Mais les autres, c’est par leur patronyme qu’il les interpelle. Une vieille habitude qui ne se délogera jamais – qu’il ne veut pas voir disparaître, en vérité. S’il est le dernier ressortissant japonais à traîner aux États-Unis, c’est son devoir d’en préserver la culture et les traditions, aussi futiles soient-elles. Hayato, il soupire en se pinçant l’arête du nez. Hawkins, c’est l’hostilité vis-à-vis de l’étranger. Qu’est-ce qu’elle lui dira, la prochaine fois qu’elle le verra ? Voyons si leur sang est rouge ou blanc ? Ça ne l’étonnerait pas, qu’elle imagine qu’il n’y a pas que leur couleur de peau qui diffère.
Hayato, il ne lui demande pas ce qu’elle a. Si elle est vraiment d’humeur bavarde, il n’en a pas besoin.
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MessageSujet: Re: nightcall | hayato   nightcall | hayato EmptyMer 4 Juil - 10:47



Hayato Idyl
« nightcall »
Elle écoutait tranquillement la réponse de son interlocuteur en expirant une première bouffée de fumée. Elle arqua un sourcil, hocha les épaules, attendit quelques instants avant de répondre, le cerveau toujours ralenti par le sommeil. Elle commença par reprendre la réponse du nippon :

Mal ? T’as de la chance alors. Tu dois pas t’ennuyer

Elle faisait cette remarque, parce qu’elle, justemment, s’ennuyait à mourir au Ranch. D’où le fait qu’elle voulait changer de poste. Elle porta à nouveau la cigarette à sa bouche, mais avant de tirer une latte dessus, elle lui annonça :

Je sais, mais ici, on est aux States, tu vois. Le pays des pseudo-libertés, des préjugés, et  des blagues de mauvais goût” elle s’empoisonna un peu plus, expira la fumée avant de reprendre : “Dis moi… T’as jamais voulu rentrer sur ton île ? ça sonne comme un meilleur plan que de rester dans un pays de connards racistes et belliqueux ?

Elle lui posa la question assez honnêtement, et pensait sincèrement ce qu’elle disait de son peuple. Pour elle, c’était ce qui définissait les américains, les deux allant de pair. Elle a été éduquée dans la xénophobie, et forgée dans la haine de la guerre. Elle était plus xénophobe que raciste, en fait. Même si, quand elle repensait à ses déploiements, elle ravivait la flamme d’une haine envers ceux qu’ils avaient surnommés les barbus, ou les enculeurs de chèvre. C’était justifié, pour elle, par le souvenir des soldats KIA embarqués dans son appareil. Des types complètement dépouillés, jusqu’à leur putains de chaussettes, et de leurs objets sentimentaux. Tués comme des chiens, à l’arme blanche parfois, ou exécutés à bout pourtant. Bref, elle a été prise dans le cercle vicieux de la guerre, où la haine engendre la haine, et y est restée coincée un certain temps, avant que celui-ci ne soit brisé en sept ans et demi d’apocalypse. Enfin, c’est ce qu’elle pensait ; la vérité est plus compliquée.  

Mais elle aimait se dire qu’elle n’en avait plus rien à foutre, de la race et de l’origine éthnique. Si elle éprouvait du dédain, c’était peut-être pour la race humaine dans son intégralité, mais, même pas. Sans haine, et sans passion, c’est ainsi qu’elle considérait ses pairs. Ses piques envers Hayato, dont elle connaît le nom et la nationalité, elles ne découlaient pas de cette haine. Elle n’avait rien contre les asiatiques. Il s’agissait plus d’une question d’éducation pour le choix du registre de la provocation, et l’utilisation de cette dernière était juste sa façon naturelle de communiquer. Elle le faisait avec tout le monde, et passait, soit pour une connasse, soit pour une raciste, soit les deux, comme c’était probablement le cas à cet instant. Elle ne put s’empêcher, après avoir écouté sa réponse, d’ajouter d’un air compréhensif :

Je vois, Toyota”  

Son air sérieux et ignorant dissimulait une provocation consciente. Elle testait un peu plus son colocataire, qu’elle n’a pas vraiment pris le temps d’apprendre à connaître. Elle s’en fichait, en fait, mais, ce soir était l’occasion parfaite de tâter le terrain, et d’apprendre les limites et quelques traits de cet homme probablement aussi voir plus fatigué qu’elle.  
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MessageSujet: Re: nightcall | hayato   nightcall | hayato EmptyJeu 5 Juil - 22:08

Hayato, il jette l’éponge. À quoi bon tenter d’élargir les horizons de Hawkins alors qu’elle se contente de son esprit étroit ? En plus de ça, l’apocalypse n’a pas l’air de la déranger – c’est peut-être même le contraire. Il ne lui a jamais demandé ce qu’elle faisait avant. À personne, d’ailleurs. Sûrement une énième péquenaude texane comme il y en a des dizaines, dans le coin. Hayato ne prend pas la mouche à sa réflexion. Aux  États-Unis, qu’ils sont ? Quelle blague de mauvais goût. Les nations se sont écroulées depuis des années. Il n’y a plus personne pour en défendre les frontières – ils sont tous morts. Les nationalités n’ont plus d’importance que pour les idiots traditionalistes comme eux. Hayato, il ne s’était jamais posé la question. Pas une seule fois, en presque huit ans. À quoi bon ? Son tombeau, c’est le Texas. Il penche la tête en arrière alors qu’un soupir pensif s’échappe d’entre ses lèvres. Rentrer au Japon… comment ? À pied et puis à la nage ? Si les rôdeurs ne le boulottent pas avant, les requins se chargeront de finir ses restes.
Peut-être qu’il y a encore de la vie, là-bas. Peut-être qu’avec son statut d’île et sa technologie si perfectionnée, le Japon a su perdurer. Peut-être ont-ils choisi à nouveau de dédaigner le reste du monde en s’isolant. Il y a une chance – minime, mais bien là. Les îles, elles ont sûrement pu échapper au carnage un peu plus longtemps que les continents. Hayato ne le saura probablement jamais et au fond de lui, c’est le désintérêt qui prime. Il n’y mettra plus jamais les pieds. Sa nouvelle patrie, c’est le ranch. Mais Hawkins, elle en rajoute une couche. Son sourcil tressaute sous l’agacement du sobriquet dont elle l’affuble. Une grimace déforme ses lèvres alors qu’il se redresse pour planter son regard dans le sien. Il n’y a pas de colère, simplement de l’ennui. Hawkins tient tant que ça à conserver son image revêche ? Ils n’ont pas à s’apprécier mais ils doivent se respecter. À quoi bon continuer cette comédie, sinon ? Hayato, il secoue la tête en esquissant un sourire las. C’est à sa question qu’il répond. Si elle essaye de lui faire perdre patience, c’est raté. « À quoi bon le vouloir, si de toute façon je ne peux pas rentrer ? » Répond-il en arquant un sourcil. « Je suis coincé ici que j’en ai envie ou non. » Ajoute-t-il en désignant la cabane miteuse – il est coincé avec elle en plus d’être coincé aux États-Unis. « Mais il y a bien quelque chose qui nous différencie... » Mais c’est en japonais qu’il le lui souligne. En japonais, d’une part pour l’ennuyer et de l’autre pour lui rappeler que le monde à beau avoir sombré, les cultures sont toujours aussi variées. Ils se souviennent encore du monde d’avant, les vivants. Il n’est pas si lointain ; les références culturelles sont toujours là – même dans son insulte. « i no naka no kawazu taikai wo shirazu, Hawkins-san. » Une grenouille dans un étang ne connaît pas l’océan. Hawkins, c’est ça. La grenouille qui préfère barboter dans sa mare plutôt que de se jeter dans la mer. Hayato, il l’a fait. Il ne serait pas piégé ici, sinon.
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MessageSujet: Re: nightcall | hayato   nightcall | hayato EmptyJeu 5 Juil - 23:59



Hayato Idyl
« nightcall »
Idyl ne peut pas s’empêcher d’esquisser un sourire alors que le nippon lui répond. Elle hésite à lui répondre, de lui dire que rien n’est impossible, que la mer est plus sûre que la terre actuellement. Mais non, c’est son problème. Soit il est débile, soit il n’a pas envie de rentrer ; ce qui implique potentiellement qu’il a une raison de rester ici. Elle se demande du coup, laquelle ? Peut-être a-t-il peur, comme presque tout le monde, de l’inconnu. C’est l’explication qu’elle va choisir. Au final, elle aussi est loin de chez elle, ou du moins, de l’endroit où elle est née et a grandi. Elle y est passée, et n’y est pas restée. Parce qu’elle n’a pas envie de rester bloquée dans son passé. Paradoxalement, plus elle y pense, et plus elle se dit qu’elle est revenue au Texas et qu’elle y reste dans l’espoir d’y voir un fantôme.

Elle va se reprendre alors qu’il lui dit quelque chose en japonais. Elle arque un sourcil, se contente de lui répondre :

Personnellement, je serais partie sur la couleur de peau, et le fait que t’as les yeux bridés. M’enfin, va pour ino kaka zukano taka je-ne-sais-quoi” elle tire sur sa cigarette, rajoute d’une voix calme en arquant un sourcil : “c’est pas une insulte, quand même ? c’est important comme valeur ici, le respect

Dit-elle. Elle esquisse un sourire face à sa propre petitesse. Elle se demande comment les gens peuvent la supporter, en général. La réponse est simple : avec de la patience, et son interlocuteur a l’air d’en avoir beaucoup. Elle repense à ce qu’un collègue de promotion parti en stage au Japon lui avait dit ; comme comme ils étaient pas très drôle, très portés sur le respect, très patients, mais également assez xénophobes. Pour l’instant, elle en a trois sur quatre. Potentiellement quatre, si en fonction de la signification de ce qu’il lui a dit en japonais. Elle va, avant qu’il ne puisse répondre, rajouter en accompagnant la parole d’un geste :

Cigarette ?" elle marque un arrêt, avant de continuer : “T’es le premier asiat’ à qui je propose une clope, en vrai. Peut-être même aussi… Nan…” elle fait mine d’être étonnée, l’est plus ou moins au final quand elle réalise  : “Le premier asiat’ avec qui je mène une discussion ! Si on peut appeler ça une discussion. Me juge pas trop fort du coup, j’viens de Virginie-Occidentale en même temps

Elle dit la vérité. Elle n'a vu que ses premiers asiatiques en vrai en rentrant à l'université, et n'a jamais daigné leur adresser la parole. Elle en avait également quelques uns dans son régiment, mais, encore une fois, elle n'a jamais vraiment discuté avec eux. Elle attend patiemment qu’il réponde à son offre, en le regardant droit dans les yeux, un peu amusée.  
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MessageSujet: Re: nightcall | hayato   nightcall | hayato EmptySam 14 Juil - 21:28

Idyl ne fait que justifier sa réplique de son ignorance. Pourtant, c’est un sourire qui s’esquisse sur ses lèvres. Sa xénophobie crasse se cache sous l’humour – Hayato est bien trop anesthésié par l’apocalypse pour lui en tenir vraiment rigueur. Les différences physiques sont évidentes mais y a-t-il encore des raisons valables pour s’y focaliser ? Il n’y a plus de nations et l’humanité s’est tant réduite au fil des ans qu’il n’y a plus des peuples mais un peuple. Celui qui survit envers et contre tous, celui qui résiste. Il n’y a plus de respect depuis longtemps. Encore moins au ranch – sauf peut-être pour envers son dirigeant. Il n’a pas le temps d’expliciter ses propos qu’elle lui propose une cigarette. C’est un autre sourire qui s’arrache à ses lèvres. « Non, ça ira. » Refuse-t-il simplement. Hayato n’a pas envie de trouver le goût du tabac attrayant. Il n’a pas envie que ça lui bouffe les neurones et l’oblige à passer son temps à en chercher dans tous les coins pour satisfaire son addiction. Il se contente d’avoir l’esprit exempt d’impuretés, aussi futile cela puisse paraître. Mais Hayato se redresse alors que le bois craque sous ses pieds. Il tire la chaise face à celle d’Idyl pour s’y affaler et profiter du filet de lumière lunaire qui suinte par la fenêtre.
Mais ça le surprend, qu’elle n’ait jamais conversé avec un asiatique. Il a cru comprendre, à l’époque, que les États-Unis réunissent toutes les cultures. Peut-être pas dans tous ses recoins, cela dit. Le pays est si vaste qu’il y en a toujours quelques-uns qui s’isolent. Il s’adosse à la chaise en passant un bras derrière le dossier. Ses pieds fermement encrés sur la plancher miteux, il se balance négligemment d’avant en arrière. « Ce que je voulais dire, » commence-t-il d’un ton tranquille. « c’est que tu te limites à ce que tu connais. Tu t’excuses en prétextant venir que la Virginie-Occidentale mais pourtant, c’est au Texas que tu vis. » Enfin, ce qu’il reste du Texas. Des groupes éparpillés qui se chamaillent entre eux, incapables de maintenir des relations cordiales plus de cinq minutes. Hayato n’est pas mieux, cela dit. Ressortissant japonais piégé dans un pays étranger, dans une région où la mentalité diverge tant de celle de sa patrie que ça l’étourdi. « Tu penses vraiment que c’est un prétexte valable de nos jours ? » Demande-t-il en arquant un sourcil. Si on lui avait dit qu’un jour, c’est une discussion presque cordiale qu’il partagerait avec Idyl, il ne l’aurait pas cru. Mais elle n’est pas si vilaine, la jeune femme.
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MessageSujet: Re: nightcall | hayato   nightcall | hayato EmptySam 14 Juil - 23:18



Hayato Idyl
« nightcall »
Elle essayait d’être généreuse. Essayait. Elle ne savait pas trop comment prendre ce refus, elle ne le fit pas très bien, du coup. Elle haussa les épaules l’air blasée. Elle resta silencieuse, et continua de tirer sur son poison préféré. Au moment où il posa sa question, elle réfléchissait déjà à ce qu’il venait de lui dire. Elle baissa le menton, et, d’un geste du doigt, lui indiqua qu’elle était en train de réfléchir. Avec la fatigue et à cette heure tardive, elle n’était pas dans la meilleure condition possible pour la réflexion. Mais, par habitude, elle y arrivait à garder les idées claires, et l’esprit vif, il ne lui fallut que quelques instants pour qu’elle formule une réponse qui lui convienne. Elle lui annonça donc, sur un ton calme :

Valable ? Nécessaire, et voulu, plutôt. J’me trouve des excuses pour préserver le peu de conscience qu’il me reste” elle s’autorisa un court instant de réflexion, avant de rajouter : “Facile de justifier que je suis une connasse quand j’me dis que je viens de la cambrousse. Au moins les deux tiers de mes voisins étaient survivalistes, racistes, et probablement consanguins

Elle s’étira un peu, regarda à gauche, à droite, son regard parcourant le décor rudimentaire de la cabane. Elle avait essayé de s’investir un peu, puisqu’elle habitait là, contrairement à son interlocuteur sur lequel elle posa à nouveau son regard. Elle rajouta à son discours :

Et puis, qui en a quelque chose à foutre de la validité d’un prétexte, aujourd’hui ? Je suppose que faire l’effort d’en trouver un, ça veut en dire pas mal sur la personne, non ? J’veux dire, les gens ont plus besoin de prétextes. C’était l’apocalypse, la fin du monde. Tout le monde peut être le pire des monstres sans avoir à se faire chier à trouver des excuses

Jusqu’à ce qu’une balle lui explosait la tête, ou qu’il se fasse bouffer par des rôdeurs. Idyl ne jugea pas utile de le rajouter, mais le pensa très fort. Elle posa lourdement ses coudes sur la table, se courba à nouveau en fumant sa cigarette et en écoutant ce qu’avait à lui répondre le japonais qu’elle dévisageait. Le fait que ce dernier garde son calme l’étonnait, et, en même temps, ne l’étonnait pas, puisqu’ils confirmaient une partie de ses préjugés. La discussion était, certes, étrange, mais elle sortait du quotidien, et apportait une certaine forme de divertissement à la brune. Du coup, elle attendait attentivement sa réponse, dans une position clairement à l’écoute, un demi-sourire aux lèvres.
 
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