Dangerous Night - Ethan Lewis

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Ethan & Eliza

« Dangerous Night »

Notre monde a changé depuis la guerre, et nos dirigeants ont décidé d'un modèle de vie. Cinq factions: les audacieux, les sincères, les érudits, les fraternels et les altruistes. Nous sommes classés dans une de ces factions, ou sortis du système complètement.

Pour ma part, j'étais chez les érudits, et lors de ma nomination, j'ai tenté d'aller chez les audacieux. Manque de chance pour moi, j'ai rapidement été reléguée chez les sans factions. Je n'avais pas les capacités physiques qu'ils m'ont dit, et me voilà dans les rebus de cette société systématisée. Je regarde le monde passer, les familles s'unir, et nous sommes là, à guetter le reste du monde. Les altruistes viennent nous nourrir, c'est souvent dégueulasse, mais on s’occupe à peu près de nous...

Jusqu'à ce soir là, quelques sans faction sont tombés malades, quelques autres aussi, des érudits, des altruistes, des sincères, et rapidement, le virus a atteint le cœur de cette société. On n'a pas compris ce que c'était, mais c'était sale et assez terrifiant. Un genre de grippe, qui a fait qu'on nous a cloisonné dans des centres médicaux, et surveillés sévèrement par les audacieux. Quand je dis nous, je parle des sans factions, le gouvernement à commencé à dire que le virus a éclot à cause de nous.

Je n'ai pas été prise dans le rapt qui a touché mon quartier, j'ai réussit à me cacher. Mais je sais que des rapts, il y en a beaucoup d'autres, et je dois rester sur mes gardes. Je ne suis pas malade, mais ils s'en foutent, ils veulent juste nous éradiquer, en pensant que ça éradiquera la maladie. Je ne sais pas si mes parents vont bien, si ma petite sœur qui est chez les sincères, a été, elle aussi touché. C'est la peur au ventre, que je me déplace une nouvelle fois de nuit, je sais qu'ils rôdent avec leur pas militaire, armés comme si nous étions encore en guerre.

Je saute de mon perchoir à terre et je traverse un grand hall d'immeuble déserté. Je ne suis pas armée, ou si peu, une barre de fer c'est tout ce que j'ai trouvé. Je n'avais pas la condition physique pour ces brutes, mais je suis bien capable de mettre à profit ce qu'ils m'ont appris, et je taperais où ça fait mal. Je débouche sur un couloir qui mène vers des cuisines, un couloir de service, duquel sort sans crier gare un... je ne sais pas trop ce que c'est, mais ça avance étrangement, la tête sur le côté et les bras en avant. Je réalise alors avec effroi, qu'il s'agit d'un mort... mais le genre encore vivant. Je le pousse pour tenter de passer, mais il agrippe à moi. Je pousse un cri, et lui assène un grand coup de barre de fer sur la tête, il tombe, mais n'est pas assommé pour autant, je cours vers la sortie, comme si Satan lui même me poursuivait et je percute de plein fouet quelqu'un.

"aie... Qu'est ce que..." Je n'ai pas le temps de finir ma phrase.

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Ethan & Eliza

La poursuite avait été acharnée ; mais il l'avait eu. Foutus sans faction ; il avait été difficile à rattraper, mais l'abattre n'avait pas posé de problème. Cette nouvelle maladie posait problème ; et tout problème avait sa solution. Il avait été décrété que celle-ci était la purge, et c'est une purge qui a été menée. Il terminait de reprendre son souffle ; appuyé contre le mur en brique d'un bâtiment abandonné, quand il lui sembla entendre des bruits de pas filtré à travers l'une des vitres cassées. Il expira en poussant son bras et en replaçant son fusil, jusqu'alors en bandoulière, dans ses deux mains. Il n'épaula pas de suite, mais le fit en entendant un cri, probablement celui d'une femme. Il ne chercha pas à comprendre. C'était l'audace qui caractérisait sa faction ; et c'était l'audace qui était le moteur de son être. Il se précipita donc vers l'une des portes du bâtiment en question. Il se retrouva face à celle-ci ; elle était métallique, en sale état. Encore une fois, la réflexion viendrait après et il défonça la porte d'un coup de pied. Il y avait mis de la puissance, pensant faire face à une résistance minimum ; mais en fait, non. Il se fit emporter par la porte qui s'ouvrit sans problème, et, alors qu'il faisait les quelques pas qui lui permettraient de reprendre son équilibre, il percuta quelqu'un ; enfin il l'espérait, plutôt que quelque chose. En l’occurrence, elle parlait. Mais sa voix lui était inconnue ; la situation, dramatique, et il ne voyait presque rien dans la semi obscurité.

Alors qu'elle posait une question, il s'était reculé et avait pris la distance nécessaire pour lever son fusil et ouvrir le feu. Il fallait qu'il continue la purge, et c'est ce qu'il voulut faire. Il appuya sur la gâchette ; et le clic caractéristique du mécanisme de mise à feu résonna plusieurs fois ; un silence s'installant après le premier. Il n'avait plus de munitions, ou son arme était enrayée. Il s'apprêtait à sortir un de ses couteaux pour se battre, quand des bruits de pas derrière lui le poussèrent plutôt à reculer. En même temps, il jeta un œil à ce qui se présentait à lui, venant de la ruelle d'où il était émergé quelques instants plus tôt. Il reconnu l'homme qu'il avait abattu, un de ses couteaux de jet toujours planté dans la gorge. Le cadavre ambulant était trop proche à son goût ; alors il le repoussa d'un coup de pied. Il tourna la tête vers l'autre angle du bâtiment ; et il distingua plusieurs de ces créatures en émerger. Merde. Il porta à nouveau son regard vers celle qu'il avait voulu tuer, incertain de quoi lui dire ou de quoi faire, et décida finalement de lui annoncer :
«Je crois qu'il est temps de courir » et il s'élança vers leur unique porte de sortie, un grillage en fer de deux mètres qui allait probablement pas lui poser de souci. Sans un regard en arrière, il s'élança, et en une traction, il se retrouva en haut. Il esquissa le mouvement de descendre, mais il réfléchit ; pour une fois. À deux, ils auraient plus de chance de passer la nuit. Il ne restait qu'à espérer qu'elle ne lui en veuille pas pour cette tentative de meurtre, simplement avortée parce que son arme l'avait lâché. Il attendit qu'elle le rejoigne ; pour lui proposer sa main alors qu'elle devra escalader l'obstacle.

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Ethan & Eliza

« Dangerous Night »

Je m'arrête tout net de parler, j'aurais voulu qu'il ne s'agisse pas de mon futur ploton d'exécution... et pourtant, l'homme, que je reconnais vaguement pointe son arme sur moi. Putain... salopard. Il est là pour me buter, et dans son regard, n'affiche aucune espèce de doute, ni aucune espèce de pitié, il va me buter. Je lève les mains, comme si ça pouvait me protéger, mais non... je sais lorsqu'il appuie sur la gâchette que c'est peine perdue. J'expire une fois, deux fois, lentement, et la scène se distorsionne, le temps se fige presque, je ferme les yeux sur mon bourreau. A quoi sert de voir la mort en face, si on peut juste être dans le noir pour accueillir ensuite la lumière. Chacun sa tâche dans cette société totalitaire, à chacun son but aussi... Il ne peut pas comprendre ce qu'est de survivre, moi je l'ai fait tout ce temps. Je pousse un dernier soupir, et j'y prends un étrange plaisir coupable. Dernière lapée d'air avant de partir en fumée.

Je trouve ça long finalement, c'est quoi le problème, il ne sait pas se servir de son arme au juste? Et c'est moi qu'on a viré des audacieux, la bonne blague! J'ouvre un œil, puis deux, et je fais la netteté sur l'arrière plan, arrière plan, qui avance en grognant. Putain, des morts, vivants, qui marchent vers nous. J'ai un mouvement de côté, lorsqu'il repousse l'autre macchabée, et étrangement j'attends qu'il ne parle, pour me mettre à courir vers le grillage. Il monte vite, je le talonne, bien qu'un peu prise au dépourvu lorsqu'il me tend sa main, que j'accepte. J'aurais pu faire sans, certainement, mais à deux on est plus fort. On escalade un genre de barbelés, pour atterrir de l'autre côté, il faut grimper les pilonnes du train, si on prend le chemin de fer, on arrivera à avoir une vue d'ensemble. Je siffle entre mes dents, pour lui indiquer mon idée, et pose une première main sur le métal froid. L'ascension se fait, et c'est en haut, que je reprends mon souffle, pas de train en vue... juste les rails qui sillonnent notre ville.

"C'était quoi ça... je parle pas de toi, essayant de me buter... je parle de ça en bas, ce qui grouille... j'ai pas vu ça avec le virus... je... on dirait une mutation du gène grippal, comme s'il arrivait à faire revivre notre système nerveux, même quand notre mort cérébrale a été acquise. Mais c'est pas possible, ça n'existe pas..." Je pose mes mains sur mes genoux, puis son mon front en me relevant, et je scrute les alentours. "Je pensais que les audacieux ça allait de paire, comme les couilles... pourquoi t'es seul?"

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Sa main s'était refermée fermement sur celle qu'il a pourtant tenté de tué ; mais, pourquoi lui en voudrait-elle ? Il était le genre de mec à agir d'instinct, comme la plupart des Audacieux. Et son instinct, c'était de suivre les ordres ; et les ordres étaient de purger. Maintenant, les choses avaient changé. Ses ordres semblaient être obsolètes, dépassés par le fait que des cadavres se mettaient à marcher. Étrangement, il ne ressentait pas de l'inquiétude ; pas de terreur, pas d'effroi. Simplement de l'excitation à l'idée de faire face à une nouvelle menace, plus importante et dangereuse que celle qui guidait sa routine intellectuelle ; c'est à dire l'ennui.

Ils descendirent la barrière ; un jeu d'enfant pour lui. Quand il passa de l'autre côté, il jeta un œil à leurs poursuivants, avant que le sifflement de sa comparse capte son attention. Il la comprend, n'en attend pas plus pour commencer à prendre de la hauteur. Une impulsion ; ses mains se fermant fermement sur la poutre métallique, il entama sa montée. Son rythme était difficile à tenir ; mais alors qu'il se retournait pour voir où en était l'autre, il réalisa qu'elle était moins lente que ce qu'il avait supposé.

Alors qu'elle commençait à lui adresser la parole en achevant son escalade, il était en train de balayer les alentours, majoritairement plongé dans l'obscurité, de son regard. Il l'écouta, et son visage se muait au fil de la tirade de la demoiselle. Léger sourire, expression pensive, ignorance affichée. Il répond directement à sa question :
« Pas aussi rapide que moi ; j'sais pas où elle est » il se gratta la tête, et se demanda où sa binome avait bien pu passer. Il se demanda si sa priorité était de rentrer, ou de la retrouver. Il supposa qu'il allait le faire en rentrant, et c'est ce qu'il proposa à sa compagne d'infortune :
« J'ai la tête d'un érudit ? On se taille, faut bouger de cette zone pour une plus sécurisée » comme le QG des audacieux. Il ne lui annonça pas, parce qu'elle n'irait probablement pas jusqu'à là. Elle était un poids, qu'il allait garder au cas où pour s'en débarrasser quand il n'en aura plus besoin.
Il la dévisagea quelques instants du mieux qu'il pouvait malgré la faible luminosité. Son visage lui disait quelque chose, mais il n'arrivait pas vraiment pas à dire pourquoi. Il n'allait pas se donner la peine de lui demander, se contentant d'un regard insistant, qui pouvait très bien être celui de l'attente d'une réponse. Qui l'était partiellement, en fait.

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« Dangerous Night »

"en tout cas pour le prix de la camaraderie on repassera..." Je tranchais-je à l'intention de l'audacieux somme tout prétentieux sur les bords. Je savais qu'ils avaient tous un gros égo dans cette faction, mais un peu simplicité ne pouvait pas tuer quand même. Il me regardait avec insistance, attendant quelque chose probablement. "Quoi? tu veux le dernier sacrement tout de suite?" Lui dis-je de manière glaciale. "Si tu crois que je vais me laisser amadouer par ton look badass/beau gosse tu te fourres le doigt dans l’œil en fait... Oui je suis une ex audacieuse, oui j'ai été recalé parce que soit disant trop douce... ancienne érudite, et vois tu les sans faction m'ont sacrément retiré du doux... va pas falloir faire le malin, tu as essayé de me tuer une fois, tu n'essaierais pas deux." Lui dis-je alors, regardant le train arriver tout au bout. "QG des audacieux, ou des érudits? Tu préfères quoi?" Lui dis-je alors. "Je pense que toute la population est menacée..." Le train nous passa devant à vive allure, et c'était le moment de courir. Je détestais ça, l'exercice le plus con du moment, courir pour attraper le train.

Je courus oui, en le suivant, il était nettement plus rapide, mais pas le meilleur non plus, fallait arrêter de leur donner toutes les médailles! Je grimpais dans le dernier wagon, et ce que je vis, faillit me tuer. Deux soldats audacieux, avec le visage arraché, ou les bras et les jambes pas dans le bonne axe, l'un d'eux se jeta sur Ethan, l'autre sur moi. "Charmant cet accueil... tu vois... ce que... je... veux... BORDEL DE MERDE CRÈVE... dire par dangereux!" Je fais un vol plané sur un mur du train, qui l'ébranle un peu. "Ils ont trop de force, ils sont morts ou pas?!" J'eus ma réponse assez rapidement, lorsque mon poing s'enfonça dans le flanc d'un des soldats, comme dans du beurre. J'eus un rictus de dégoût, avant de lui arracher la tête avec toute la force possible. Je laissais Ethan tuer l'autre, avant d'observer les corps, soulever les chairs en putréfaction avec le bout de leurs fusils. "C'est effrayant et incroyable à la fois... comme s'ils avaient fondu de l'intérieur, et qu'ils s'étaient relevés malgré tout... Il ne faut pas aller chez les audacieux, je pense que votre maison a été la première touché... Vous ramassez les autres, vous avez été exposé plus rapidement et longtemps au virus... Si on y va on est mort nous aussi." J'espérais l'avoir convaincu, qu'il ne sauterait pas le moment venu, mais peut être qu'il avait de la famille là bas, une copine, des enfants peut être aussi.