Sujet: (I) if only the world was as fair as you + Nour Sam 3 Fév - 1:30
❝ The beat goes on ❞ Grandmas sit in chairs and reminisce, boys keep chasing girls to get a kiss. The cars keep going faster all the time. Bums still cry, "Hey buddy, have you got a dime?" and the beat goes on, the beat goes on. Drums keep pounding a rhythm to the brain
C’est une matinée comme toutes les autres, à la différence près qu’Arlo est réveillé. C’est pas que ça arrive jamais, mais bon, faut bien avouer qu’il est pas vraiment du genre lève tôt notre bonhomme. Après un petit-déjeuner plutôt copieux pour la Carrière (l’œuf d’un oiseau indéterminé, un gros bout de pain et du lait de chèvre), Arlo va faire un tour à la rivière. C’est une trotte, mais il ne se souvient pas de quand date son dernier bain et ça veut probablement dire qu’il est grand temps qu’il en prenne un nouveau. Paraît qu’une fois par mois c’est pas suffisant. Un savon confectionné par Nour dans la poche et un reste de serviette de bain en main, il traverse la Carrière d’un pas assuré. En chemin, il croise Jimmy qui lui propose un bœuf plus tard dans la journée. Jimmy, c’est un des copains d’Arlo, un percussionniste un peu taré, mais pas méchant pour deux ronds. En plus de taper sur tout ce qui ne bouge pas (respect pour les choses vivantes oblige), il se met parfois à chanter comme si le monde autour de lui n’existait pas. Et il chante bien ce con ! Le meilleur remède contre l’ennui, c’est Jimmy. Arlo accepte et continue son chemin.
L’eau est froide, très très froide, si vous voyez ce que je veux dire, mais c’est plutôt agréable de barboter dans l’eau claire à l’abri des regards. Le calme et la Carrière ne font pas bon ménage, et même les gens comme Arlo ont besoin de temps de pause de temps en temps. Il passe bien une demi-heure à la rivière à nager et rêvasser dans le courant. Et puis finalement, il se lave et retourne à la Carrière. Quand il la voit se dresser au loin, il a toujours ce même pincement au cœur. Mon chez moi. C’est un sentiment agréable au début jusqu’à ce que sa mémoire le ramène sur les routes de ses anciens “chez-lui”. Las Vegas, San Francisco, la maison de Roos au Nouveau-Mexique. Arlo a beau adorer cet endroit, il manquera toujours quelque chose à la Carrière. Juste une personne... Ou deux. Mais aujourd’hui est un bon jour. Arlo n’a pas envie de ruminer, il veut profiter de sa vie, profiter de ses amis et du soleil timide de ce début de mois de février. Une fois rentré, il tire son canapé en dehors de sa tente et assit en tailleur sur les vieux coussins rouges passé, il commence à jouer de la guitare.
Les habitants de la Carrière passent devant lui, certains pressés, d’autres perdus. Il invente des petites chansons, souvent vulgaires, pour ces passants. Habitués, certains rigolent, mais beaucoup l’ignorent ou se contentent d’un signe de la main. Arlo s’en fiche, c’est pas vraiment pour eux qu’il fait ça. Et puis en début d’après-midi, il voit passer Nour au loin. Il ne peut pas résister. « Oh Nour Nour Nour the sunshine in your eyes, really screws up my heart. If only our world was as fair as you, you’d let me screw you.* » Pour être sûr qu’elle l’entende, il gratte plus fort sur sa guitare et pousse un peu la voix. Quand elle tourne la tête vers lui, il se met à rire. Il continue, sans chanter cette fois « Si ça peut te motiver, j’me suis lavé ce matin ! » Deux ou trois personne se tournent pour voir ce qui se passe. Le regard qu’elle lui lance alors est à se plier en deux. Mais il n’a pas envie de se mettre la jeune femme à dos aujourd’hui, dans une tentative de rattrapage plus moins contrôlé, il lance. « Allez, j’déconne ! Viens, j’ai des mélodies à te montrer. Et Jimmy doit se ramener tout à l’heure ! » Il lui sourit et croise les doigts pour qu’elle vienne le rejoindre.
* Traduction de la chanson:
“Oh Nour Nour Nour, le soleil dans tes yeux, déglingue carrément mon coeur. Si seulement notre monde était aussi beau/juste que toi, tu me laisserais te déglinguer.” Arlo ce poète
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Sujet: Re: (I) if only the world was as fair as you + Nour Sam 17 Fév - 20:12
Ses bras s'allongent vers le ciel, lentement, alors que son pied va vers l'arrière, loin. Nour s'étire un peu avant de commencer à véritablement danser. Il n'y a pas de musique, ni de spectateurs ses voisins se sont habitués à la voir danser comme ça, c'est moins fascinant qu'il y a quelques mois. On l'observe tout de même, mais c'est plus rendu une habitude qu'une nouveauté. Ça ne lui dérange pas, tant qu'elle peut continuer de s'entraîner, peu importe qui la regarde ou non. Une fois étirée, elle se met à danser sur un air qu'elle a juste en tête. Une fois terminée, elle se lave avec de l'eau froide qu'elle a été chercher un peu plus tôt. Elle s'habille, se coiffe. Une fois ceci fait, elle se regarde dans le miroir, satisfaite, une fois de plus, de ce qu'elle peut y voir. Elle se lance un baiser et sort de sous sa tente. Elle se met à marcher, un peu au hasard, essayant de voir si elle peut se rendre utile quelque part. Elle ne fait pas ça de gaîté de cœur, elle fait ça pour être sûre de ne pas se faire renvoyer de la Carrière... c'est un endroit libre, mais on ne sait jamais. Puis bon, ne rien faire ça devient long aussi. Sans oublier que si elle rend service, on va lui en devoir un et c'est toujours utile. Un vieil homme selon elle, (soit plus de cinquante ans) accepte son aide, il doit faire des pieux avec des branches qu'il a été chercher. Pour se défendre et pour en poser dans la terre pour que des rôdeurs puissent s'empaler sur ces derniers. Ce qui est une assez bonne occupation. Si elle peut aider à éliminer ou à ralentir de ces êtres horribles sans devoir les approcher, elle est très partante pour le faire. Elle se doute bien que cela va être aléatoire, elle n'est pas si stupide que ça, mais au moins, elle ne reste pas sans rien faire et ne part pas à courir. Elle se met donc à l'aider, à couper les branches pour que les bouts soient le plus pointus possibles. C'est pas génial pour ses mains, elle se coupe de temps à autre et elle va sûrement avoir des ampoules. Elle ne se plaint pas, elle sait que c'est mal vu de penser autant à son apparence, mais elle n'a pas trop le choix avec celle qu'elle a. Une fois toutes les branches coupées, il lui rince les mains avec de l'eau chaude et du sel, ce qui la fait grimacer, mais elle sait que c'est important. Il prend son temps, elle voit bien qu'elle est à son goût ; c'est souvent le cas. Elle lui sourit, bat des paupières de façon mesurée, cela aussi ça peut toujours être utile, peu importe l'âge qu'il a. Elle quitte ensuite, comptant continuer à chercher quelqu'un à aider. Elle passe près de chez Arlo, qui se met à chanter. Elle sourit, s'arrête et écoute sa composition. Ce n'est pas très beau, mais au moins il ne l'insulte pas et elle est bien d'accord : elle aimerait bien que le monde soit aussi beau qu'elle. À la place, il est... beurk. Il s'arrête de chanter et lui annonce quelque chose de très surprenant. Elle le dévisage, surprise de ce qu'il vient de lui dire. Elle s'approche encore plus et elle va le renifler, prudemment, au cas où qu'il lui dise n'importe quoi (ce qui ne serait pas très surprenant). Ce n'est pas le cas : il sent bon ! « Je suis fière de toi. » et elle lui tapote la tête, comme s'il était un chien. Mais elle n'a pas de biscuits en forme d'os à lui donner. Ni même de biscuits à lui donner tout court, peu importe la forme. Elle n'a rien tout simplement, alors il va devoir se contenter du tapotement de tête et de sa présence (ce qui est beaucoup, il est vrai que ce soit parce qu'elle l'a touché que parce qu'elle reste à côté de lui (ses chevilles et sa tête ne sont pas enflées)). « J't'écoute. » fait-elle, s'installant à ses côtés, prête à entendre les mélodies qu'il veut lui faire partager.
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Sujet: Re: (I) if only the world was as fair as you + Nour Jeu 15 Mar - 14:30
❝ The beat goes on ❞ Grandmas sit in chairs and reminisce, boys keep chasing girls to get a kiss. The cars keep going faster all the time. Bums still cry, "Hey buddy, have you got a dime?" and the beat goes on, the beat goes on. Drums keep pounding a rhythm to the brain
Nour vient le renifler pour vérifier qu’il n’est pas en train de la mener en bateau et a l’air impressionné, elle est fière même, quand elle se rend compte qu’en effet, il est propre comme un sou neuf. Enfin un sou neuf de la Carrière. C’est mieux que rien. Elle, comme toujours, sent beaucoup trop bon et Arlo se demande comment elle fait. Il ne fait rien de ses journées et ne trouve quand même jamais le temps d’aller se laver. Elle a peut-être moins la flemme que lui ? Ouais, c’est peut-être ça. Il sourit fièrement et elle vient lui caresser la tête. À ce moment, il se sent un peu comme son animal de compagnie, manquerait plus qu’elle lui donne des friandises. Il serait offensé si Nour n’était pas aussi magnifique. Une cajolerie de sa part, est toujours bonne à prendre, c’est comme ça.
L’instant zoophilie étant passé, Arlo recommence à gratter distraitement sur sa guitare pendant qu’elle s’installe. Les coussins du vieux canapé s’enfoncent légèrement et il doit bouger pour être plus à ses aises. Quand elle est bien assise à côté de lui, il joue sa mélodie. Ses doigts se baladent sur le manche de la guitare et chatouillent les cordes avec plus de tendresse que si ça avait été le corps d’une femme. Allez savoir pourquoi Arlo est plus doux avec un objet inanimé qu’un être humain… C’est une musique plutôt joyeuse et entraînante, mais avec quelques passages lents, presque nostalgiques. Un musicologue saurait probablement en tirer un portrait pseudo-psychologique d’Arlo en l’écoutant, mais heureusement, l’apocalypse semble avoir décimé la communauté de musicologie. Caché derrière quelques mèches de cheveux noirs trop longues, Arlo termine de jouer sans regarder Nour une seule fois. Il joue les derniers accords avec un petit sourire en coin et relève les yeux vers elle. « Alors ? »
Comme prévu, Jimmy se ramène un peu plus tard avec deux seaux en plastique et un manche à balai cassé en deux. « Ah, mais la jolie Nour est parmi nous ! » Il s’exclame en s’approchant. Il vient lui faire un baise-main et s’assied en tailleur par terre à côté du canapé. Ses cheveux particulièrement hirsutes lui donnent un air encore plus taré que d’habitude. « Ça m’a coûté le centimètre de crasse que je faisais pousser depuis un mois, mais ça valait le coup ! » S’enquit Arlo avec un regard amusé. Ce n’est pas la première fois qu’ils se retrouvent tous les trois pour ce genre d’entrevues musicales et ils retombent assez vite dans leurs habitudes. Arlo à la guitare, Nour à la danse et Jimmy aux percussions et au chant. Sa voix monte et descend en harmonie avec les mélodies d’Arlo. Des chants bizarres, mais étrangement envoûtants. Quand on rencontre Jimmy pour la première fois, on ne l’imagine pas capable d’une telle chose. Nour de son côté ne fait qu’une avec le vent, on dirait qu’elle vol, on dirait un mirage. Elle est belle normalement, mais quand elle danse, c’est autre chose, c’est le rang au-dessus. Complètement hypnotisant. Arlo, entre eux deux est juste content de pouvoir faire partie d’un truc pareil. Il observe comme un mortel qui aurait été invité à un dîner sur l’Olympe et qui a peur que les dieux changent d'avis et le renvoient sur terre. Il n’y a qu’à la Carrière qu’on peut voir des choses pareilles.
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Sujet: Re: (I) if only the world was as fair as you + Nour Jeu 29 Mar - 3:58
Nour n'a pas pensé à mal en lui caressant la tête, elle n'a pensé à rien en réalité. Ce qui n'est pas surprenant, elle s'est juste dit que puisqu'elle n'entrait pas en contact souvent avec lui, il pouvait bien avoir le droit que cela arrive car il est propre. Peut-être que cela va même l'encourager à le faire plus souvent, ce qui ne serait pas plus mal. Elle s'installe ensuite, prête à l'écouter. Elle bouge un peu, essayant de trouver un coin un peu plus confortable, ce qui n'est pas très facile, mais elle y arrive. « Maestro, musique ! » fait-elle pour lui indiquer qu'elle est prête à l'écouter. Il se met à jouer et elle ferme les yeux pour éviter d'être déconcentrée (ce qui arrive assez facilement) par n'importe quoi qu'elle pourrait voir. Elle se met à se bercer de la gauche vers la droite, un sourire nostalgique s'affichant sur son visage. « C'est très beau... mais triste aussi... un triste étrange. » l'informe-t-elle. Un triste qui ne rend pas trop déprimé, comme s'il y avait de la lumière après la tristesse. Elle fronce des sourcils, essayant de réussir à trouver ce qu'elle veut penser, sauf qu'elle n'y arrive pas. Autant parce que Jimmy arrive et que le processus de ses pensées se fait interrompre, que parce qu'elle n'y serait pas arrivée de toute façon. Ce n'est pas un concept avec lequel aurait été capable d'arriver par elle-même. « Jimmy. » dit-elle, battant des cils, tout en s'essuyant subtilement la main sur son dos. Elle ne sait pas quand la dernière fois qu'il s'est occupé de sa bouche... mais c'est l'attention qui compte, non ? « Attends pas aussi longtemps. » fait-elle, d'un air dégoûté, regardant Arlo. Un mois ?! Comment il a fait ? C'est pourtant simple, il faut juste s'habituer à l'eau froid ou bien s'en faire chauffer un peu. Ce n'est pas très long, mais ô combien important. Elle se lève quelque instant plus tard, prête pour une nouvelle performance à eux trois. Elle sait très bien que cela ne sert à rien, cela fait juste du bien et c'est aussi important. Important de pouvoir s'échapper un peu de ce monde apocalyptique, plein d'êtres hideux mangeurs de chair. Cela a quand même amené quelques points positifs : elle a changé même si cela peut être dur à voir. Avant, elle ne se serait jamais tenu avec des types comme Arlo et Jimmy, même si elle n'a pas trop d'idée sur comment ils étaient avant. Elle se tenait surtout avec des riches, des danseurs, des personnalités de toutes sortes, ceux ayant les moyens de se payer souvent des billets pour assister à un spectacle de ballet. Peut-être qu'ils l'étaient avant, elle ne leur a jamais demandé et elle ne se souvient pas que ce sujet ait été abordé. Bref, dès que le son se fait entendre, elle se met à danser, elle improvise, elle se laisse porter par la musique. Ses mouvements sont toujours fluides, gracieux, légers et donnent l'impression qu'elle a répété plusieurs fois avant. Lorsque la musique s'arrête, elle cligne des yeux, devant revenir à la réalité. Elle passe la main dans ses cheveux pour vérifier qu'elle est toujours bien coiffée et sourit aux deux musiciens tout en les applaudissant, leur faisant une petite courbette. « J'avais l'air comment ? » qu'elle leur demande ensuite. Elle est certaine qu'elle était parfaite, mais elle veut tout de même s'en assurer. Des chevilles, ça ne se gonflent pas toutes seules.
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(I) if only the world was as fair as you + Nour
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