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 Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)

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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyMar 22 Aoû - 23:07

Wyatt & Vladimir
∞Every parting is a form of death, as every reunion is a type of heaven. ∞

Ses doigts usés par le temps, usés par les heures passées à frapper dans un sac dans une salle de sport, au bout d’un moment, les gants ne servaient presque plus à rien. Il suffisait de voir les jointures du grand blond pour le remarquer. Il fixait ses mains quelques longues secondes, protéger par des bandages pour éviter de se faire mal quand il frappait férocement contre le cuir abîmé par les années et les maltraitances de plusieurs autres personnes. Il se passait un bras sur son front pour effacer la sueur de celui-ci avant d’attraper un petit torchon pour essuyer son visage avant de détourner la tête quand il entend qu’on toque contre la porte. Un sourire fendit le visage de Vladimir en voyant la plus jeune l’observer et lui offrir un petit mouvement de main. « Yes sweetheart, I’m coming. » répondit-il tout simplement avant que celle-ci ne rentre à l’intérieur de la maison. Bass n’était pas dans la maison, seul avec sa fille, Vladimir se permettait d’être plus souriant, plus tranquille. Son ami et colocataire était d’humeur triste, taciturne en ce moment. Il avait perdu son poste à la direction d’Olympia et cela rendait l’ancien dealer d’une humeur peu agréable.

Il avait de la peine pour lui, tentant de lui remonter un peu le moral lorsqu’ils étaient tous les deux. Mais parfois, il suffisait que Jézabel traîne dans ses pattes pour qu’il retrouve un peu le sourire, s’asseyant dans un coin de la pièce avec elle pour s’amuser avec l’enfant de la maison. Lui faisant oublier pendant quelques instants son statut disparut à la tête d’un des derniers bastions de l’humanité. Dans ce cas-là, Vladimir aimait simplement disparaître à l’extérieur de la maison ou dans sa chambre pour leur laisser un petit moment de paix. S’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir.
Il fermait la porte derrière lui, tout en jouant de ses mains pour retirer les bandages tranquillement avant de les jeter directement dans la poubelle. Signalant à la plus jeune qu’il allait prendre une douche avant de revenir vers elle directement. Il se déshabillait rapidement pour se dépêcher de se laver. Ils avaient toujours la chance d’avoir des douches ici, alors il n’y passait pas des heures. Par respect pour les autres habitants d’Olympia. Il fallait tout partager pour être certains que tous puissent profiter au maximum de cet endroit. Et surtout le plus longtemps possible encore.

En sortant de la douche, il se séchait le plus rapidement possible avant de s’arrêter quelques secondes devant la glace pour observer son reflet. Mais surtout le bijou qu’il portait autour du cou. Un pendentif d’un saint. Un protecteur visiblement de quelque chose. Le Serbe n’avait reçu aucune éducation religieuse et c’était plutôt le genre de type qui n’aimait pas trop le concept de divinité supérieur. Aussi était-il surprenant de le voir porter un tel pendentif autour du cou. Il approchait sa main du bijou, avant d’y passer ces doigts quelques secondes. L’image de Wyatt revenant alors brutalement à son esprit et laissant un sourire parcourir ses lèvres. Avant de baisser la tête, tenant le lavabo entre ses doigts abîmés. Il se mordait la lèvre avec force, à deux doigts de s’ouvrir celle-ci. La douleur dans sa poitrine l’étouffant, il avait l’impression de suffoquer. Il pouvait sentir la douleur brûler sous ses paupières. Il lui manquait tellement. Il ne se passait pas une seule journée sans qu’il pense à lui. Il ne savait plus depuis quand… Cela lui semblait si loin et si proche à la fois. Il pouvait encore sentir la douleur de la perte d’une personne importante à son cœur comme s’il venait de le perdre, il y a quelques instants.

Il ouvrait la porte brutalement après avoir enfilé un jean, passant une chemise, alors qu’il effaçait les dernières traces de quelques larmes qui voulaient définitivement couler, mais que Vladimir refusait de laisser libre. Il devait être fort. Depuis dix ans il était solide comme un rock pour elle. Il reniflait un peu avant de descendre l'escaliers rapidement d’un sourire tendre, en apercevant la plus jeune qui attendait devant la porte, les bras croisés. « Sorry. » murmurait-il d’une voix douce avant de poser sa main sur la poignée de la porte pour l’ouvrir puis la refermer derrière eux. Il s’arrêtait après avoir fait quelques pas quand Jézabel le fait s’arrêter en tirant sur sa main. Elle avait oublié quelque chose. Il fronçait un peu les sourcils, mais il hochait simplement la tête pour lui dire de filer rapidement. Il lui fit une pichenette derrière la tête pour la taquiner avant que celle-ci ne disparaisse de nouveau dans la maison. Il voulait rendre visite à Iris, essayer de lui remonter un peu le moral après la disparition d’Hannibal. Jézabel s’était proposé tout de suite pour l’accompagner, sans même réfléchir une seconde.

Il enfonçait une main dans son jean pour sortir son paquet de cigarettes et en porter une à ses lèvres. Cherchant un briquet en plastique de merde. Enfin, quand il commença à travailler le feu pour allumer sa cigarette, des petits bruits interpellèrent Vladimir. En relevant les yeux, c’était pour voir quelques personnes dans la rue s’écarter violemment en voyant … un chien foncer à toute allure dans celle-ci. Il écarquillait un peu les yeux, plus que surpris… Il ne l’avait jamais vu. Il plissait un peu les yeux pour apercevoir la race. Un pitbull, robe grise et blanche… Qui se dirigeait sur lui. Il ne semblait pas dévier de sa trajectoire. Il ne fallut pas plus de cinq secondes avant que le molosse ne lui saute dessus, faisant reculer Vladimir sous la surprise jusqu’à ce qu’il tombe sur les fesses. Et se faire généreusement lécher le visage comme s’il était la chose la plus précieuse au monde existant pour cet animal ou qu’il le prenait pour son propriétaire. « Doucement, doucement Bullet, doucement… » Certes, un peu choqué au début, maintenant il riait. Avant de s’arrêter brutalement dans ses demandes.

Il retint avec douceur le chien qui semblait vouloir lui faire la fête pour l’observer. Un pitbull, plutôt vieux, une dizaine d’années environ. D’une belle robe grise et blanche, un bandana avec écrit Bullet sur l’arrière, attaché autour de lui de manière assez lâche pour l’empêcher de s’étrangler… « C’est pas vrai… Bullet ? » murmurait Vladimir en le fixant comme si le chien allait lui répondre. Mais à la place, se prit une autre léchouille sur la joue. Les jambes un peu lâches, il se relevait, son cœur dans sa poitrine battant à tout rompre, comme si sa cage thoracique allait exploser sous l’attente et l’espoir qui naissait en lui. Il tenait le chien contre lui, cherchant des yeux une silhouette particulière, alors que Bullet aboyé, visiblement heureux, faisant la fête, sous les yeux ébahis de quelques habitants de Olympia. Les lèvres tremblantes, il ouvrait péniblement la bouche pour laisser enfin sortir sa voix. Son esprit n’ayant qu’une chose, qu’un mot, qu’un visage en tête, voulant l’appeler, à en cracher ces poumons sous les yeux choqués de ses voisins « WYYYAAATTTT. ».
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyVen 25 Aoû - 15:21

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I needed a hug but all they gave me was a box of matches and a knife.
W.W. & V.S.


Juillet 2017
Clic, clic, clic. Son pouce ripe contre le capuchon du zippo métallique, chauffé par son existence passée dans sa poche poitrine. Cela ne fonctionne pas, et l'exaspération ( et malaise ) de Wyatt augmente de façon exponentielle au fur et à mesure qu'il n'a pas de feu. Il retourne le briquet dans sa paume avec un soupire, et contemple un instant les deux lettres qu'il y porte gravées - contrairement aux idées reçues, ce n'est pas que le zippo est usé, qu'il manque une patte au W : le V. ne compte pas du tout pour Wooding. Sa cleptomanie ne se réveillait que envers les personnes à qui il les tenait, faiblesse irréductible pour tenter de se les approprier à petit feu, s'incruster dans leurs vies et dans leurs canapés. Mais le zippo qu'il avait volé pour avoir un souvenir de l'homme qu'il aimait se révélait souvent d'une frustration révélatrice - un peu comme son propriétaire initial quoi. A l'observer en silence et pourtant le comprendre et lui ouvrir les bras, à être capable de percevoir à quel point les phrases de séduction toutes prêtes rappelaient qu'il était foutu pour de bon. C'était un zippo de qualité, option psychologue et souvenir cuisant de ce qui aurait pu être ( des bras dans lesquels dormir, des pizzas entamées dans le friggo, un chien allongé sur quatre jambes à la fois. Possession et famille. Oh, and mind-blowing sex. ).
Il avait beau en prendre soin, qu'il ne soit que poli par l'usure de ses doigts dessus, sans une égratinure, économiser chacune de ses flammes et récupérer l'essence dont il avait besoin, cette foutue chose n'acceptait pas de fonctionner une fois sur deux. Il ne parvenait à faire naître la flamme que lorsque ses doigts ne glissaient pas d'agacement envers lui-même.

Il n'avait aucune raison de se sentir mal - Ryan était un sale type, et même au milieu des sales types de l'époque, Wyatt l'avait eu dans le nez. La certitude qu'il n'était que des mauvaises nouvelles, et il en avait eu la confirmation. Mais l'impression d'être sur ses nerfs et à côté de ses pompes ne disparaissait pas alors que Wyatt crevait pour une misérable cigarette.

Le chef de la sécurité du ranch se tenait pour la première fois au beau milieu d'Olympia, et la porte s'était refermée derrière lui - il descendait des marches, sans que ses pas aient une direction. S'enquérir de la santé du boss - fait. Conclure un deal sordide avec un homme surgit de son passé - fait. Tout ça pour retrouver un traître. Il n'avait pas menti à Ryan - sa nana n'était pas morte aux mains de la mafia. Mais ce qui lui était arrivé depuis n'était pas du ressort de Wyatt, bien que son job le rapproche trop souvent d'un baby-sitter ( si les bébés en question étaient une bande d'adultes sur-armés à dos de poneys qui ne pouvaient pas s'empêcher de créer des ennuis là où il n'y en avait pas encore, des bébés qui s'enfuyaient sans cesse de leur parc ). Ce qui le dérangeait surtout c'était la pensée insidieuse "et si..." . Et si quelqu'un lui assurait que Vladimir était en vie, et qu'il n'avait qu'à faire deux jours de cheval en pleine apocalypse, pour tomber sur sa planque ? Deux jours à se nourrir de l'espoir de pouvoir serrer le blond dans ses bras, les poings crispés sur son t-shirt, tout ça pour tomber face à une ruine rempli de merdes de pigeons, déserte, aux fenêtres mal clouées – il exploserait l’informateur contre une brique si ça arrivait. Après avoir encaissé le choc, les genoux qui cèdent, la bile dans la gorge, la désillusion ( idiot, idiot ) et la solitude qui terrassait. Il avait oublié l’odeur du serbe – c’est une des réalisations qui lui nouaient l’estomac et lui faisaient fermer trop fort les paupières, une fois recroquevillé dans sa caravane, avec la truffe de Bullet contre sa joue sa poitrine oppressée.

Tu as fait bien pire que de faire croire à un mec que sa nana était en vie. Et il le mérite. C’était pas vraiment un réconfort. "- Pas vrai, Bullet ?... Bullet !"  Il avait l'air idiot, à parler dans le vide et à soudainement s'immobiliser, le souffle coupé parce que le chien qui n'avait pas quitté son genou ces six dernières années avait soudainement disparu. Wyatt ne cherchait jamais Bullet, sans laisse, sans muselière, à peine un vieux bandana autour du coup, puisque celui-ci ne le quittait littéralement pas d'une semelle. Il avait beau être à la retraitre de la brigade canine, il l'avait toujours dressé comme un maître-chien - Bullet ne ferait pas un bruit, n'aboierait pas si un rôdeur était dans les parages, il l'avait déjà chargé sur son cheval avec lui et jamais, jamais le chien rôdaillerait hors de son champ de vision. Jamais. Il gueule comme un sourd en plein milieu d’Olympia, se ruant dans la rue trop civilisée, quatre à quatre. La paniqué au creux de l’estomac alors qu’il gueule, sans réponse. "-Bullett !". Encore et encore, tournant sur lui-même à la recherche de son chien.

« - Qu’est-ce que … » C’est son nom qui résonne dans l’allée principale et perplexe, Wyatt suit le son. Le pitbull est à l’autre bout de la rue, et il ne peut pas s’empêcher d’être pris par un vertige, soulagé, sa vie qui défile dans l’autre sens. Il siffle machinalement, son sec et autoritaire qui fait dresser une oreille au pitbull. Wyatt tapote sa cuisse, s’attendant à recevoir les 25 kg de muscle en pleine poitrine comme d’habitude, mais n’est accueilli que par un frétillement de queue extatique, parce que, apparemment, son meilleur ami depuis douze ans refuse de quitter les jambes contre lequel il est niché, et ça, c’est pire qu’un adultère, la trahison lui brise le cœur. Jusqu’au moment où le type qui crie son nom depuis dix minutes croise son regard « - Wy… ». s’éteint sur les lèvres de l’un, le sifflement s’étrangle dans la gorge de l’autre. Pas vraiment comme dans les films, la course éperdue (la seule partie opérante de son cerveau se plaint que ses lèvres sont sèches comme du papier mâché, que cela fait des années qu’il ne l’a plus embrassé, qu’il n’aurait jamais du, qu’il… Comment qu’on fait encore ? ). A la place, Wyatt sent ses jambes avancer seules et remonter la rue vers deux de ses êtres préférés au monde. Il se frotte les yeux, enfonce ses paumes, sur ses yeux et lorsqu’il les rouvre, Vladimir est toujours là, entouré des phosphènes qui donnent le vertige.

Wyatt tourne la paume de sa main vers lui, vers eux, pour recevoir la truffe de Bullet dans le creux de sa chair, celui-ci faisant des allers-retours entre les deux hommes, comme un chien. Puisqu’ils ne sont plus séparés que de deux mètres, sa queue ne cesse d’heurter leurs jambes, mais Wyatt est plus occupé à reconnaître la personne en face. Encore et encore. « Waouh.. » Oh-mon-dieu. Wyatt se passe une main sur le visage, fermant son poing au niveau de ses lèvres avant de réussir à lâcher : « I’ve never thought you would be a screamer. »Bien sûr ce genre de réplique serait beaucoup plus fun si elle était dite d’un ton séducteur avec un clin d’œil, pas prononcé comme on s’accroche à une bouée de sauvetage ou fait demi-tour précipitamment face à une grave erreur. Pas la gorgée nouée d’émotions mal contenue, les yeux brillants et l’impression d’avoir une épiphanie face à une œuvre d’art.


 
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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptySam 2 Sep - 15:03

Wyatt & Vladimir
∞Every parting is a form of death, as every reunion is a type of heaven. ∞

Il a la gorge en feu. Il a l’impression désagréable de pouvoir sentir chacune de ces cordes vocales vibrer à l’intérieur de sa chair. A bien observé, on pouvait voir les veines apparentes de son cou prendre une forme significative. Presque trop brute et sauvage. C’était une première à Olympia et sûrement une des rares fois dans sa vie où il avait senti son cœur s’accélérer ainsi. Les quelques personnes -certains des voisins- observaient la scène d’une manière totalement effarée. Lui, le mec qui parle avec un accent si prononcé tout en restant le plus discret au monde, était-ce bien lui qui hurlait ainsi ? Oui. C’était bien lui qui hurlait le nom d’un fantôme, d’un homme, d’un ami. L’une des personnes les plus proches qu’il n'est jamais eu dans sa vie. Il pouvait sentir le chien dans ses pieds aux aguets, aboyant un peu à l’appel désespéré de l’homme. Après quelques hurlements, rien ni personne. Simplement des regards qui jugent. Certains se demandant même si le serbe du quartier n’a pas pété une durite au final. Mais non. Il sait que c’est Bullet. Son chien à lui. Enfin pas à lui, mais à celui qui compte vraiment. Celui dont il hurle le nom.

Il a mal dans la poitrine. Elle se soulevait presque douloureusement alors que ses yeux observaient tout autour de lui. Rien. Personne. Hormis quelques murmures qui lui parviennent. Il ne comprend pas. C’était bien Bullet pourtant. Il le savait. Il le sentait dans ses tripes. Alors pourquoi est-ce qu’il n’était pas là ? Comparer à tout à l’heure, il avait le cœur au bord des lèvres et les larmes restaient fermement cachées derrière ses beaux yeux bleus. Wyatt. Où se cachait-il ? Il se sentait prêt à partir dans tout Olympia pour chercher ne serait-ce que son ombre se cachant dans un recoin. Observer sa silhouette, sentir son regard appréciateur sur lui avant de lui adresser un sourire aussi ravageur que rempli de sous-entendu. Puis attendre sa voix venir caresser ses oreilles par quelques commentaires flatteurs. Si ce n’était qu’une illusion, si c’était le chien de quelqu’un d’autre, cette pensée lui lacéra le cœur. Pendant quelques instants, il oublia même sa fille. Juste quelques instants. Il voulait simplement se retrouver. Elle avait été sa priorité numéro une durant toutes ces années, mais à cet instant, elle ne l’était. Il avait l’impression d’entendre une voix taquine lui rappeler un souvenir comme quoi il ne prenait pas assez bien de lui.

Il ravalait un sanglot qui voulait une fois de plus le défier. Vladimir était un paradoxe. Toujours à osciller entre écouter son cœur et sa tête. Il jouait à un équilibrage dangereux, mais étant donné qu’il vivait la plupart du temps sur les nerfs… Cela répondait au reste. Cette fois-ci, il ne se rendit pas compte à quel point il maltraitait ses lèvres jusqu’à sentir le goût du sang dans sa bouche. Il portait ses doigts à ses lèvres pour caresser et trouver une petite trace rouge. Il s’était ouvert à force de mordre trop fort. Il essuyait d’un revers de la main alors qu’il ouvrait une fois encore la bouche « Wy… » mais le hurlement mourut quasi immédiatement. Tué dans l’œuf. Il n’avait même pas entendu le sifflement. Trop absorbé par sa propre détresse pour le remarquer. Les deux protagonistes de cette scène s’observèrent sans qu’un mot de plus ne dépasse le fond d’un sifflement douloureux dans sa poitrine. Il le regardait approcher, essuyer son visage douloureusement (de la sueur ? Des larmes ? Un peu des deux ?). En tant l’un s’approche pendant que l’autre tente désespérément de respirer.

Bullet gesticule entre eux, tourne et retourne entre les quelques mètres qui séparent Wyatt et Vladimir. Wyatt. Il avait l’impression de voir un mirage. La chaleur de l’été texan n’aidait pas à réconforter le serbe en se disant que ce n’était qu’une hallucination de son esprit mélangé au phénomène de la chaleur contre la terre. Mais il était trop près, trop net, presque trop palpable pour être irréel. Personne ne parlait. Et Vladimir ne voyait plus personne hormis l’autre. Une douleur sifflante toujours présente dans la poitrine, désagréable, qu’il avait envie de gratter pour l’effacer. Mais la douceur de la truffe du vieux pitbull le réveille et adouci le serbe. Un rire presque nerveux aurait pu sortir de sa gorge, mais celle-ci était trop sèche pour laisser sortir un son pareil. « I’ve never thought you would be a screamer. ». Sonne comme une respiration. Sa poitrine se soulevait de nouveau plus confortablement et ainsi, de nouveau oxygéner, il réduit la distance qui séparait Vladimir de son amour perdu. Non, il se ne trompe pas quand il dit ça. Il avait aimé Wyatt, très longtemps. Bien avant que celui-ci ne disparaisse pour son boulot en tant qu’infiltré.

Bien avant l’apocalypse et bien avant son arrivée à Olympia. Refusant de croire un instant qu’il était mort. Même si la logique aurait voulu qu’il pense le contraire. Et dans ses pensées, la perte de Wyatt était techniquement plus probable. Mais il préférait adoucir son cœur en se disant qu’il était là. Quelque part, dans un des cinquante  États que comptait l’Amérique. Deux pas et il était enfin sur lui. Sans attendre, ses bras attrapèrent le brun, avant de l’enlacer. Ou plutôt devrions-nous dire capturer. Tel un étau se refermant sur l’objet qu’il désirait, presque férocement, il le serrait contre lui. Les yeux embués de larmes, une main dans son dos et l’autre tenant l’arrière de son crâne. Il devait se faire violence pour ne pas trembler, il en avait l’illusion, pourtant il sentait ses jambes faibles. Il sentit Bullet tourner autour d’eux. Mais il s’en fichait. Il pouvait sentir sa chaleur contre la sienne, sa poitrine se soulevait avec la sienne. « I know how to surprise you… You’re supposed to know that. » Il resserrait sa prise contre lui, relevant un peu la tête pour plonger son nez contre sa chevelure. Respirant son odeur le plus calmement possible.


Les larmes aux yeux, il n’osait même plus bouger. La peur de voir l’homme disparaître de ses bras, s’effacer telle une image délirante. « I knew it… Oh my god… I fucking knew it. » Murmurait-il contre son oreille, refusant visiblement de lâcher celui qui était un inconnu aux yeux de tous. Mais l’un des êtres les plus proches qu’il avait et certainement l’un des plus aimés.

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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyDim 1 Oct - 12:21

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Juillet 2017
Bien sûr que c’était forcé que quelque chose de stupide sorte de sa bouche. Parce que lorsque l’on revoit l’un de ses plus vieux amis, un collègue, et accessoirement l’homme qui fait battre votre cœur comme un idiot de collégien depuis près de dix ans, il est forcé de mettre les pieds à côté du plat, rater la marche et foirer l’intégralité des chances qu’on aurait pu avoir – autrefois au passé. Wyatt n’est pas embarrassé, aucune rougeur ne vient grimper sous la barbe de quelques jours qu’il porte. Il attend, bras ballant, tentant de ne pas chanceler sous la fête d’un pitbull à ses pieds et accessoirement dix ans qui lui reviennent en plein dans le visage et font luire ses yeux un peu trop fort – couleur de larmes et d’émotions, de souvenirs. Il ne l’imagine, n’est-ce pas ? Il rêve assez de lui pour ça – avec le temps son visage a perdu de la fixité de ses traits, il confond ? Non. Bullet est un chien, il ne se tromperait pas, il n’est pas un abruti qui observe en coin chaque silhouette qui lui rappelle un ancien amour, il ne sursaute pas à chaque fois qu’un accent d’Europe de l’est fait son chemin jusqu’au fond du Texas.

Il n’attend pas longtemps et se raccroche à Vladimir pour ne pas tomber, dans ses bras et tout court. Ses doigts se referment sur son t-shirt et il s’agrippe à lui, fort. Ce n’est pas lui qui allait se conduire comme un adulte décent et couper court à leur étreinte. Plutôt crever. Il doit sentir le crottin, le chien mouillé, le passage dans la cellule de Ryan et une bonne journée de cheval pour venir. Mais Vladimir n’a pas changé contre lui, et il est là, chaud, familier, le coton de son haut et la force de ses bras dans son dos. Réel. Il rit, un éclat de rire qui vient de sa gorge, y chasse le nœud qui s’y trouve, et détend tout son corps contre Vladimir. « - J’ai oublié, ça fait trop longtemps tête de pioche. » C’est une surprise de le voir vivant, ici – Wyatt refusait d’imaginer Vladimir, vivant ou mort. Mais une bonne surprise. Alors Wyatt se niche contre lui comme il l’a toujours fait, en voleur, voleur de sa chaleur, de son attention, de son affection – faire semblant que c’était naturel, que ce n’était pas parce qu’il était amoureux comme un idiot d’un homme qui creuse un trou dans son cœur sans que rien ne soit dit.

Il secoue la tête à entendre Vladimir, c’est-à-dire qu’il frotte sa joue contre son épaule. Idiot. Le slave est un idiot, il ne pouvait rien savoir, qu’ils soient vivants, tous les deux… C’est improbable. Wyatt soupire lourdement, vidant la tension de sa poitrine, et resserre un peu ses bras autour de Vladimir, frottant son dos doucement, avec tendresse, de haut en bas, avant de machinalement dégringoler le long de la chute de ses reins, effleurant son jean. Il s’arrête presque dans un tremblement et ses doigts se ferment dans un poing contre la colonne de Vladimir, s’empêchant d’aller plus loin. Cela fait sept ans. Sept ans qu’il croyait mourir sur le terrain et qu’il a embrassé Vladimir pour la première et dernière fois. Même à l’époque, il ne croyait pas à la douceur de ses lèvres contre les siennes, de pouvoir le regarder en face sans être rejeté. Il n’avait osé faire le premier pas et briser tout ce qu’il y avait d’important entre eux que parce qu’il était égoïste et que cela n’aurait plus d’importance après son départ – il était jeune et con, incapable de savoir à quel point il chérirait le souvenir d’un baiser pendant sept années d’apocalypse.

Il glisse ses doigts dans les passants à l’arrière du jean de Vladimir, comme un ancrage, pour l’empêcher de partir, de fuir comme il l’a fait et s’écarte un peu de lui, sortant de ses bras. « - Woh, oh. Laisse-moi te regarder, sweetie. » Maintenant qu’il a repris son souffle, et qu’il parvient à lui sourire sans que les coins de ses lèvres tremblent devant son miracle. « - Tu es en vie. Tu es là. Qu’est-ce que tu fais là ?  » Il pose sa main libre à plat sur le torse du slave sans y penser, à l’emplacement de son coeur, perplexe presque, alors qu’il le considère avec attention, lentement, lèvres entrouvertes et regard autant absent que dévorant. Deux images se superposent dans son esprit, l’homme qu’il a connu, celui en face de lui. Il finit par secouer la tête, étrangler un sanglot d’angoisse dans un rire qui pose la question en ayant l’air de fuir.   « - Je t’ai manqué ? Tu as un canapé où cracher ? »  Y a-t-il une place encore pour moi dans ce nouvel univers ?

 
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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyMer 18 Oct - 18:44

Wyatt & Vladimir
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L’odeur de Wyatt vient percuter ses narines sans aucune forme de pitié. Mais pour être tout à fait honnête, il s’en fiche. Lui qui ne voulait pas trembler contre Wyatt, c’est lui qui arrive à le faire frémir parce qu’il rit contre sa cage thoracique. Il ne sait pas si son ami se moque ou s’il dit la vérité, mais Vladimir lui n’a rien oublié du tout. Wyatt venant toujours se coller contre lui dans le canapé ou même dans son lit en prétextant toujours une excuse bidon. Il ne savait plus combien de fois cela lui était arrivé dans la nuit, quand il était certain que personne ne viendrait le déranger, qu’il se replier sur lui-même. Rien que pour imaginer, pour se donner l’illusion d’une présence dormant tout près de son corps. Les premiers mois, il avait pu s’en passer, quand ce n’était pas l’apocalypse. Ensuite, il avait eu Jézabel qui quittait rarement le lit près du sien, et pour garantir à la petite un minimum de chaleur lors de leurs nuits à l’extérieur. Il avait été bien obligé de l’envelopper contre lui pour la sauvegarder du froid et des dangers du monde extérieur, loin de ces murs et si près à la fois.

Sans qu’il s’en rende compte, si ce n’était pas son corps qui tremblait, c’était bien ses lèvres qui bougeaient sans pouvoir sans empêcher contre son oreille alors qu’il répétait en boucle qu’il le savait. Qu’il était vivant. Il n’avait jamais pu s’y résoudre. Même si c’était certainement la solution la plus saine pour son esprit de le croire. Vladimir, c’était un genre de Saint Thomas. Il fallait qu’il voie, qu’il touche pour être convaincu. Et tant qu’il n’aurait pas vu le cadavre de Wyatt errer parmi d’autres morts alors il ne pourrait être qu’en vie pour lui. Et avec sa bonne tête de gars renfrogné de l’Est, il aurait été compliqué de le contredire sans craindre de se manger un revers du droit, y perdant une dent ou deux. Les caresses dans son dos l’aidaient à se calmer, à reprendre ancrage dans le moment présent. Ils étaient sept ans après leur baiser volé, sept ans après les morts et les massacres... Quelle chance y avait-il pour trouver un jour quelqu’un qu’on avait connu à des kilomètres du Texas ? Aucune. Il reniflait, tentant d’effacer plus ou moins ses yeux larmoyants. Il faisait au mieux quand Wyatt lui demandait de le regarder.

Ses pommettes lui donnant ce sourire naturel qui accueillait le regard de Wyatt se posant sur son visage. Un mouvement de résistance quand il sentit l’autre s’éloigne de lui, mais rassuré de sentir qu’il le tenait toujours au niveau de son jean. Sa réputation allait être faite en moins de deux. « J’ai pris un coup de vieux, c’est ça ? » Se moquait-il, un sourire finissant enfin par éclairer le visage du serbe alors qu’il se passait une main dans les cheveux pour dégager la sueur due à la chaleur écrasante du pays des cow-boys. Ce dont Wyatt avait l’air à mieux l’observer maintenant. « Je peux te retourner la question. » Il penche légèrement la tête sur le côté, alors qu’il sentait la main du brun contre sa poitrine. « Je suis arrivé il y a… Je ne sais plus… Six mois je crois ? En début d’année, oui. La petite était malade et je devais trouver un endroit pour qu’elle soit soignée. » Il passait doucement sa main sur son visage à ce souvenir. Elle avait été malade en même temps que l’épidémie qui avait sévi, il y a quelques mois de ça. Il aurait pu la perdre.

Il tousse tout à coup, un rire étranglé, presque hilare qui traverse sa poitrine. Partagé entre l’amusement et la surprise. Il ne pensait jamais réentendre une telle phrase. « C’est une nouvelle habitude de demander la permission ? » Il pousse gentiment son épaule de la sienne en signe de taquinerie. Cette unique phrase de la part de Wyatt était libératrice pour la poitrine du serbe qui ne perdait visiblement pas son rictus. Gardant un contact avec l’autre, effleurant son épaule, son t-shirt, ne sachant même pas où s’accrocher. « Et Eli ? Elle est avec toi ? »  La petite sœur de Wyatt qu’il avait rencontrée il y a si longtemps maintenant. Une fille aussi gratteuse que son frère, mais tout aussi adorable. « Je ne sais pas si ça ferait très plaisir à Bass de voir un étranger dans le canapé cependant, par contre J… » Il s’arrête soudainement dans sa phrase. Il détournait rapidement la tête vers la maison pour voir la porte entrouverte et la plus jeune de la maison observer les deux adultes curieusement. C’était la première fois qu’elle voyait son père dans un tel état en plus de sept ans maintenant.

« Језабел, Малена, дођи овамо» Il appelle de sa voix la plus tranquille en lui faisant signe de venir vers eux. Elle s’approche alors sans hésitation, fixant son père avant de plonger son attention sur l’homme qui tenait son père d’une manière… Plutôt nouvelle et intime. « Je te présente Wyatt. » La fillette écarquille un peu les yeux avant de signerrapidement. Vladimir sourit, avant de continuer. « Oui, c’est lui. » Il se retournait vers le brun, un sourire en coin, son regard se plongeant dans les siens. « Je pense que tu te souviens d'elle ? Jézabel ? » Cette petite, ce bébé dont Vladimir avait déjà parlé à Wyatt, il y a si longtemps maintenant.

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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyVen 20 Oct - 16:28

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Juillet 2017

Wyatt a une moue d’évidence : oui, il a pris un coup de vieux. Ils ont vieilli tous les deux, et pas seulement parce qu’il est aussi courbaturé après sa journée de boulot que lorsqu’il venait d’arriver au ranch et reprenait le rythme de la vie an grand air et de l’exercice physique. Ils avaient vieillis tous les deux, et ils n’avaient pas vieillis ensembles. Est-ce que c’était si grave ? Pas à la façon dont Wyatt contemplait Vladimir, sa main accrochée à sa ceinture. Emerveillé. Il n’avait strictement aucun souci de sa réputation, ne l’aurait pas eu même au ranch. Il se foutait de tout à l’instant, il voulait juste savourer la sculpture d’homme qu’il tenait juste au bout de ses doigts. Vieillir allait bien à Vladmir, transformant le jeune homme qu’il connaissait en une beauté slave aux traits plus fatigués plus durs, mais toujours aussi charmant, même avec un début de patte d’oie au coin des yeux – qui soulignaient au contraire ses yeux. « - Un peu. Mais ça te va bien. » Wyatt lui fait un clin d’œil, sans pouvoir s’empêcher de sourire comme un idiot, malgré son ton de lover. Son sourire lui allait bien. Ses cheveux un peu trop longs qui revenaient se coller à ses tempes, à cause de la sueur et de la panique de l’instant précédent lui allaient bien, bien qu’ils donnent certaines idées à l’ancien flic.

Il était là au soleil, à sentir la peau brûlante de Vladimir sous ses doigts, à simplement le fixer, éberlué de l’apparition, lorsqu’il est ramené à la réalité, en douceur. La petite ? Wyatt manque quelques répliques, se perd un instant dans le visage de Vladimir, que le soleil d’été rend difficile à fixer sans être trop ébloui. Il plisse les yeux, mais pas à cause de l’astre – la petite ? Quelle… petite ? Vladimir en parle avec naturel, mais cela ne réveille aucun souvenir chez Wyatt – aussi loin qu’il le connait, il l’a connu célibataire, possiblement hétérosexuel, sans petite à l’horizon. Il ne relève pas pourtant, enregistrant les données, rejetant tout ce qui pourrait briser son déni et sa joie. Comme avant lorsqu’il venait l’enlacer en déposant une pizza sur leurs genoux serrés l’un contre l’autre.
« - Hey, ma mère m’a bien élevé ! » Il proteste pour la forme, parce que s’il connait (lui) le mot consentement, il n’a jamais vraiment demandé la permission. Mais il est constamment inquiet de ne pas être désiré, que les grimaces de Vladimir trahissent une véritable envie de le voir partir. Etait. Il y a tellement d’années – maintenant, c’est pire, parce que du temps a passé que c’est compliqué de retrouver leur équilibre d’avant. Sept ans. Tout aurait pu changer et un baiser volé, c’est tellement rien, dans deux vies d’hommes adultes presque quarantenaires. Mais la bourrade de Vladimir, ses doigts qui ne savent pas quoi faire d’eux même, tout cela infuse un bien-être inouï dans Wyatt. Qui en profite pour s’appuyer au passage contre l’épaule de Vladimir.

« - Où veux-tu qu’elle soit ? » Wyatt sans Eli, c’était comme Wyatt sans Bullet, il ne venait que par trio. Il avait été chanceux d’avoir sa petite sœur à ses côtés durant ses sept ans, sans risquer de la perdre, de la vouloir mourir, de la croire morte – chanceux, ou rigoureux, ce en quoi Wyatt croyait bien plus qu’en la chance. La suite c’est de se confier, confesser comme un fou qu’il est revenu pour elle, comme il est revenu pour Vladimir – mais que le slave, il ne l’a pas trouvé. « - Elle est au ranch persuadée d’être la sous-chef. » Il roule un peu des yeux, malgré sa tendresse – Eli était extrêmement efficace avec un fusil à pompe et oui, il était fier d’elle. Mais non, elle n’était pas officiellement sous-chef de la sécurité ( même s’il s’appuyait beaucoup sur elle, vu les incapables qu’étaient parfois les gardes ).
La main de Wyatt s’éloigne inconsciemment de son torse, pour se fourrer dans la poche (trouée) de son jean. Il s’arrête en même temps que Vladimir, le cœur battant la chamade, violent, dans sa poitrine. Bass ?! Il tique en entendant le nom masculin dans la bouche de Vladimir, cet homme qui avait apparemment la capacité si oui ou non, Wyatt pourrait se lover contre Vladimir sur le canapé. Lui étranger, lui canapé, et Bass… Bass, chez Vladimir ? Il se racle un peu la gorge, cherchant à garder contenance : « - … Tu disais ? » mais l’effort est vain parce que son estomac fait des loopings et son imagination part en vrille. Il s’arrête en même temps que Vladimir, mais n’ose pas tourner la tête, la nuque inclinée dans une autre direction. Jusqu’à entendre la langue étrangère – il ne comprends pas bien, mais perçoit bien le prénom et tourne la tête curieux ( en espérant que non, Vladimir ne lui ait pas pondu une famille de nulle part).
Une gamine d’une dizaine d’années, qui signe, visiblement surexcitée. Qui signe. C’est déjà pas mal à prendre en compte, et les yeux du cavalier s’écarquillent.

Avant de comprendre. Waow. Cela faisait un sacré retour en arrière, et là, Wyatt sentait soudainement le poids des années. Jézabel. La petite. Lentement, Wyatt connecte les points – Vladimir s’occupait d’une petite, vraiment petite à l’époque, muette, et avec un sacré bagage malgré son âge, comme tous ceux dont le slave s’était occupé. Wyatt n’y avait pas prêté grande attention à l’époque – elle était muette et ça avait renvoyé pas mal de souvenirs dans son esprit, mais pas grand-chose d’autre. Le blond en parlait avec beaucoup de tendresse et d’attention, mais… Wyatt avait grandi dans des maisons d’accueil, et son ami était un chargé de s’occuper de dizaines de cas à la fois. C’était un savoir doux-amer, de savoir que lorsque Jézabel irait mieux, qu’elle aurait une nouvelle famille, ou l’assistance publique, Vladimir finirait par perdre son intérêt particulier pour elle. Et c’était mieux pour lui.
Sauf que, apparemment, l’apocalypse avait d’autres idées. Wyatt lance un regard en coin à Vladimir, ne prononce pas ce à quoi il pense : elle est en vie ? C’était… bien. Mais…surprenant. Et un peu terrifiant. Il lâche Vladimir le temps de signer : « Tu es LA Jézabel ? », écho de la propre question de la petite – qui en amène d’autres. Comment ça le Wyatt ? Comment Vladimir avait parlé de lui ? En bien ? En mal ? Il a les doigts qui tremblotent un peu et un moment de courage inconscient tandis qu’il demande, l’air de rien à son ancien collègue : « - Qui est Bass ? » Il voulait son canapé. Bullet voulait son canapé, puisqu’il est actuellement occupé à très doucement lécher Jézabel.

 
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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyMar 24 Oct - 21:21

Wyatt & Vladimir
∞Every parting is a form of death, as every reunion is a type of heaven. ∞

La poitrine de Vladimir respire un peu mieux lorsque Wyatt confirme qu’elle est bien avec lui. Bien en vie. Il revoyait la petite blonde traînant dans les pieds de son frère et lui traînant dans les siens. Et surtout le duo venir le coller et surtout squatter son canapé sans qu’il puisse vraiment protester. Le blond n’était pas très expressif il est vrai, mais quand il n’aimait pas quelque chose, on ne pouvait pas dire qu’il manquait de franchise. C’était de bons moments quand ils étaient tous les trois, malgré les protestations et plaintes du serbe lorsqu’il manquait de tomber à cause d’un chien ou deux. Ou même du duo fraternel lorsqu’ils venaient voir ce qui se passait en cuisine alors que Vladimir tant bien que mal de préparer la bouffe comme le bon hôte qu’il était. Les serbes savaient recevoir et il en était particulièrement fier. Et mon dieu, il fallait compter le nombre de fois où il devait trouver une nouvelle cachette pour sa bouteille de Rakija, qu’ils se seraient empressés de siffler sans sa permission. Qui venait directement du pays et pas de la revente, autant dire que c’était un mets que Vladimir n’était pas près de partager facilement.

Il lui jetait un regard à son commentaire sur Eli, sans vraiment être étonné. Cela lui arrachait simplement un soupire et un sourire amusé en tout cas. Il était simplement content de savoir que la jeune femme était belle et bien en vie. Cela lui suffisait largement en tout cas. Un peu surpris, il se retourne cependant vers l’autre quand il lui demande de répéter ce qu’il venait de dire. A quel moment il l’avait perdu exactement ? Il fronçait un peu les sourcils avant de tousser doucement sans vraiment répondre. Il avait trop parlé c’est ça ? Il plissait légèrement les lèvres avant de sourire doucement alors qu’il laissait la plus jeune s’approcher d’eux tout en signant et on connaissait la suite des évènements. Les questions en continuent qui devait tourner dans la tête de la petite. Mais aussi dans celle de Vladimir. Maintenant qu’il y réfléchissait, c’est vrai qu’il aurait peut-être dû annoncer ça d’une autre manière ? Mais c’était si… Naturel pour lui ? Peut-être que la rencontre se faisait-elle trop brutalement ? Trop d’informations à gérer pour Wyatt. Coucou je suis en vie. Coucou j’ai une gamine de 10 ans. Coucou je t’aime ahem.

Machinalement, il porte sa main au niveau de sa poitrine pour sentir la présence de la médaille accrochée à son cou. Mais il sent ses muscles se détendre en voyant les mouvements de mains de son voisin. Lisant rapidement ce qu’il répondait. Jézabel semblait un peu surprise avant de sourire de toutes ses dents. Visiblement heureuse de croiser quelqu’un qui pouvait comprendre ce qu’il lui disait. Et qu’il pouvait lui répondre. Elle hochait vivement la tête avant que son attention se détache des deux hommes pour se concentrer sur le chien venant renifler la nouvelle arrivante. Après quelques instants, il se détourne de la scène, assez mignonne, pour glisser son regard sur l’homme s’appuyant sur son épaule. « Bass ? Mon ami. C’est lui qui m’a trouvé et qui m’a ramené ici. He’s a good guy. » Il hochait la tête pour appuyer ses mots. C’était un mec bien qui avait eu pas mal de merde dans sa vie et ça continuait. Mais il faisait tout pour tenir le coup en tout cas. Et Vladimir de son mieux de lui donner une épaule sur laquelle se reposer. Bien que l’autre n’en veuille pas forcément. Il comprenait, il était fait du même bois.

Jézabel s’était éloigné un peu plus sur le balcon pour s’asseoir sur un vieux banc, venant caresser les oreilles du vieux chien avec beaucoup d’affection. Une main sur la hanche, il passe l’autre dans le dos de Vladimir « Ça te dit de rester un peu ? Au moins avant la tombée de la nuit ? J’ai quelques trucs à boire et à manger si tu as faim. » Bien que son ton plus qu’amical, était demandeur de l’attention de Wyatt. Il n’allait pas déjà partir hein ? Il ne le supporterait pas vraiment de toute manière. Et il restait plusieurs heures avant que le soleil ne se couche. Il pouvait sentir ses doigts se refermer légèrement sur le dos de son ancien coéquipier, sans vraiment pour se contrôler. « Maybe we have some… donuts ? » Si une certaine gamine n’avait pas tout mangé. Quelqu’un avait tenté d’en faire à Olympia et quitte à en faire, autant en faire le plus possible et pour tous. Il l’invitait alors vers la maison, de toute manière, Bass n’était pas là au moins avant ce soir. Et puis ce n’est pas comme si, il n’avait pas le droit d’inviter quelqu’un.
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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyJeu 26 Oct - 16:26

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Juillet 2017

T’avais pas du tout l’impression d’être à nouveau un flic sous couverture, à devoir composer avec les informations qui te foncent dessus un peu comme un ballon de volley ball impromptu et prétendre que tu gères tout en même temps. Vaciller, esquiver et garder une certaine contenance, faire semblant que tout va bien. Revoir Vladimir, c’était déjà quelque chose dont Wyatt aurait bien voulu avoir le temps de se remettre, merci bien.  Prendre le temps de vérifier que son ancien collègue et ami avait réchappé en une seule pièce de cet enfer, que ses fossettes étaient toujours aussi charmantes, son accent slave aussi vif. Prendre le temps de palper, respirer, réaliser. Alors une fille, un type avec lequel il vivait, une fille muette, c’était… un peu une avalanche en pleine tête, et Wyatt devait se cramponner à la simple joie que Vladimir était vivant et vivait pas très loin de lui, en sécurité. C’était déjà assez. Alors pourquoi est-ce qu’il avait l’impression d’avoir des vertiges, le tournis et comment savoir sourire correctement ? « - Il y a quelques mois c’est ça ? Tu as erré tout ce temps, avec la petite ? » Wyatt lève la main et écarte une poussière sur la joue de Vladimir. Il ne peut pas s’empêcher de le regarder, férocement, d’effacer l’ancien souvenir du slave pour la réalité, mettre à jour ses pensées. Toujours aussi pâle, malgré le soleil du Texas, tss, tss.
« - Je ne vais pas partir. » Il est abasourdi, prêt à se battre. Comme sorti d’un mauvais rêve. Quoi ? Non. Pourquoi ? Comment ? Quoi ? Co… Il ne part pas, jamais, il est là et son cœur frappe dans sa poitrine. Les yeux plissés, il cherche à comprendre comment il a pu donner cette impression. La dernière fois qu’ils se sont vus, ils se sont embrassés, bon sang. Et ils sont, d’un point de vue extérieur, quasiment enlacés. Wyatt secoue la tête, et se pince brièvement le nez, dans le déni. « - Non, non, je reste. Je veux…je vais devoir rentrer évidemment. » Il était parti seul, signalant son absence à Eli uniquement, sans rien demander à personne pour régler un compte personnel à Olympia. Il ne pourrait pas rester absent une semaine – mais pour l’instant, Abel Rhodes en furie et Jenna Rhodes enceinte et en furie ne suffiraient pas à le décoller de Vladimir. Glué, voilà. Pour ne faire qu’un à défaut de le faire sien. « - Je reste, je… tu as un canapé ? Je peux repartir demain. Je veux te parler. Cela... fait si longtemps. » Sourire un peu instant, maladroit. Il tient toujours autant à Vladimir, mais il ne sait pas trop se comporter, passer la spontanéité de leur première étreinte, la joie de leurs sourires. Il acquiesce, légèrement, reprenant contenance en se raclant la gorge. « - Si ton …ami, cela ne le dérange pas. Donuts sounds good. » Des donuts ? Les olympiens étaient semblable à leur réputation de glandeurs idéalistes donc – Wyatt avait plutôt l’habitude de se forcer à manger avant de s’écrouler dans son lit jusqu’au lever du soleil, Bullet comme couverture chauffante étalée sur lui. Mais cela lui réchauffait l’estomac, comme recroiser les yeux de Vladimir et sentir sa main dans son dos alors que le slave le pousse à l’intérieur, Bullet chahutant avec l’enfant. Nah. Il ne partirait pas à moins d'être éjecté avec violence par la fenêtre. Il ne croyait pas à sa chance.

 
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MessageSujet: Re: Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt)   Every reunion is a hint of the resurrection (ft Wyatt) EmptyJeu 26 Oct - 22:31

Wyatt & Vladimir
∞Every parting is a form of death, as every reunion is a type of heaven. ∞

« C’est ça, il y a quelques mois. En janvier je dirais ? » Il hochait faiblement la tête en observant Wyatt, ne comprenant pas vraiment pourquoi il semble si inquiet. Avant de faire le lien. « Oh… Non. Enfin… » Il se mord l’intérieur de la joue, discrètement. Cherchant ses mots, essayant de ne pas le voir paniquer une fois qu’il aurait dit de quoi il en retournait. « J’ai perdu deux groupes avant d’arriver à Olympia. Entre le dernier et ici, on a erré pas mal de temps dehors. Peut-être quatre ou cinq mois environ avant qu’on nous trouve. » Sans commentaire, il laisse Wyatt enlever ce qui devait être une poussière ou quelque chose comme ça. Pendant cet instant, il avait l’impression de retomber en enfance, bien que son paternel ne soit pas du genre à faire ça. Mais plutôt à lui dire d’aller se débarbouiller le visage vite fait dans la salle de bain. Rassuré des mots du brun sur son départ futur, mais pas immédiat -bien que cela lui serre le cœur- il l’invitait à monter les marches pour rentrer à l’intérieur de la maison. Bass ne reviendrait pas avant demain au moins.

Il arque un sourcil à la demande de Wyatt avant de voir un petit sourire en coin malgré lui. « Yes. » Il murmurait tranquillement, comme un secret et une confession. Oui, il avait un canapé. Un canapé qui lui manquait, où il avait l’habitude de trouver l’autre flic affalé avec bébé Bullet endormi sur les cuisses, une pizza sur le côté encore chaude. Le tout l’attendant sagement alors qu’il rentrait du taf. C’était une vision… Familiale. De routine. Tout ça, ça lui manquait. Cela remontait à si loin, il se demandait s’il n’était pas en train de délirer au fond de son lit, victime d’une fièvre lui faisant imaginer toute cette scène. Mais la chaleur que dégageait le dos de Wyatt sous sa paume ça… ça ne pouvait pas être une hallucination, ni son odeur, ni son sourire, ni… rien. « Moi aussi… On a du temps à rattraper tous les deux. » C’était le cas de le dire. Sept ans à ne pas pouvoir l’entendre, ni le voir, échanger ne serait-ce qu’un mot. Il avait tellement de choses à lui dire, à lui demander : depuis quand tu es ici ? Tu connais Malini ? Pourquoi tu m’as embrassé il y a sept ans pour disparaître juste après ?

Ce souvenir eu l’effet d’un pincement désagréable dans sa poitrine. Mais il passait ouvre. Il ouvrait la porte de la maison pour le laisser pénétrer à l’intérieur, alors que la porte se refermait sans son aide. Il ne craignait rien pour l’enfant avec le chien. Il avait vu Bullet chiot, il savait comment Wyatt élève ses animaux… « Il est en raid. Je ne pense pas qu’il puisse dire quoique ce soit sur le propos de toute manière. » Même si Bass débarquait, il lui expliquerait simplement la situation. Il ne voyait pas le problème que Wyatt pourrait lui poser. Et puis si c’était le cas… Et bien il y aurait une discussion. « J’ai dit que je n’en savais rien. On a eu quelques-uns, mais c’est la première fois que j’en remange depuis… Le début. » Cela devait bien faire depuis le début de l’apocalypse qu’il n’en n’avait pas mangé oui. Le canapé était là en tout cas, dans un mouvement naturel, il allait fouiller dans la cuisine pour ramener le dernier donut. « T’as de la chance. » C’était lui qui était chanceux, de simplement pouvoir lui offrir un peu de bouffe décente.

D’être en vie, de lui offrir quelques mots, quelques regards et même une étreinte. Il se passait une main sur le visage. Laissant celle-ci se perdre sur sa poitrine pour sentir la forme de la médaille. Non, il ne croyait toujours pas en quelque chose… Mais il avait cru en Wyatt. Et il avait eu raison.
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